| | Invité
| Mer 13 Déc - 21:35 | | | Nimelheim shoota dans une petite pierre qui rebondit contre la paroi rocheuse qu’elle longeait. Ayant délaissé sa lourde cape pour lui préférer un cachez-nez lui couvrant également la gorge, elle n’avait laissé exposé que le bout de ses doigts, hors de ses mitaines. C’est qu’il faisait froid à cette altitude malgré le soleil ardent qui inondait les montagnes désolées de ce recoin du monde.
La jeune femme était descendue de l’ile flottante qui abritait le QG des Cercles de l’Aube, juchée sur le dos de son ovchin, dans l’objectif de ramasser du lichen. Celui qui poussait à bonne hauteur dans les montagnes était sec, noir et sans goût, mais il faisait un merveilleux liant pour les baumes et on lui avait même découvert un faible propriété détoxifiante, toujours bonne à prendre. La difficulté n’était pas d’en trouver, il y en avait dans tous les recoins capables d’abriter un tant soit peu d’humidité, mais le récupérer pouvait s’avérer fastidieux car il fallait gratter la pierre avec force pour récolter tout juste quelques miettes. Un travail peu gratifiant donc, mais essentiel. Les jeunes recrues étaient souvent envoyées pour faire cette tâche ingrate, cependant il fallait bien que quelqu’un se dévoue de temps en temps parmis les médecins confirmés pour remplir une ou deux boites. Nim se sentant le besoin d’être un peu seule, elle s’était proposée en comptant sur ce volontariat pour pouvoir passer son tour le jour où cela ne l'arrangerait pas. Brumaire avait répondu au coup de sifflet sans rechigner et après une petite demi-heure de vol, il s’était posé sur une corniche escarpée, sur la crête d’une montagne. Visiblement très à son aise sur ce morceau de rocher, il n’en avait pas bougé même après que sa maîtresse ait mit pied à terre, aussi elle le laissa à son immobilité d’ovchin pour commencer sa récolte. Elle connaissait par coeur la grande créature et savait qu’il resterait à portée de voix quoi qu’il arrive, voire qu’il garderait un oeil sur elle depuis les hauteurs, se trouvant un perchoir depuis lequel il n’aurait qu’à tourner un peu la tête de droite à gauche pour la suivre dans son cheminement. Beaucoup se seraient sentis mal à l’aise d’être ainsi surveillés par le regard vide et fixe d’un oiseau de malheur, mais pas elle. C’était une question d’habitude sans doute.
Le bruit de sa raclette métallique contre la pierre résonnait contre les parois de pierre nue et il n’y avait rien pour troubler la paix de l’endroit que ce bruit régulier et le souffle du vent qui sifflait parfois en s’engouffrant dans les fentes et les creuvasses. Du moins jusqu’à ce qu’une plainte déchirante n’ébranle toute la montagne, glaçant la jeune femme de la tête aux pieds. Un cri de détresse affreux qui n’était pas sans rappeler quelque chose à la médecin. Instinctivement, elle releva la tête pour chercher des yeux son ovchin et le trouva, à peine visible, les pattes bizarrement accrochées à un promontoir de pierre et l’air imperturbable. Il semblait se porter comme un charme. Pourtant ce cri à vous fendre le coeur était assez semblable celui d’un ovchin en souffrance ! Comment pouvait-elle le savoir ? C’était le même genre de plainte épouvantable qui l’avait guidée vers Brumaire lorsqu’il était petit et gravement blessé.
Ces animaux étaient réputés pour suivre les orages le long des chaînes de montagne, aussi fallait-il que la situation soit exceptionnelle pour en trouver un dans cette région plutôt aride. Nim hésita : elle ne pouvait pas abandonner le travail en cours, mais l’idée de laisser un animal en difficulté alors qu’elle était en position de l’aider lui était insupportable. Elle avait rempli une boîte complète de lichen, c’était bien assez pour que la créature en danger passe en priorité.
À grand renfort de mains agitées au-dessus de la tête, la jeune femme incita sa monture à descendre pour la rejoindre. Quittant son immobilité parfaite avec vivacité, l’animal descendit jusqu’à elle en s’accrochant aux prises qu’offrait la pente rocailleuse. Son plumage renvoyait de magnifiques reflets iridescents à chaque mouvement. Il se laissa glisser jusqu’au sentier sur lequel la donzelle se trouvait et avança sa grosse tête dans ce qui était une tentative d’avoir une caresse. Le malheur de son congénère ne l’effleurait sans doute pas, mais il comprenait que c’était cette plainte qui avait fait réagir sa cavalière et Nim supposait que c’était sa façon à lui de demander “c’est toujours moi ton préféré, n’est-ce pas ?”. Elle lui lissa les plumes du cou en se lovant contre lui, assurant qu’il était irremplaçable mais qu’il fallait tout de même aider la bête qui réclamait de l’assistance.
Perchée entre les omoplates de l’oiseau noir, Nimelheim l’encouragea à partir en direction du bruit. Bondissant d’un promontoir à un autre plus que de survoler l’ensemble des environs, ils descendirent un des flancs de la montagne jusqu’à entendre des voix humaines. Inquiète de la corrélation qu’il pouvait y avoir entre des hommes et un animal blessé, la jeune femme décida de mettre pied à terre et ordonna à sa monture de filer et se cacher. Une directive qui était claire dans l’esprit de Brumaire depuis des années et qu’il appliquait toujours à la lettre. Il disparu donc, laissant sa cavalière se débrouiller seule. Méfiante, cette dernière s’avança jusqu’à un petit apic qui donnait sur une étendue plane et vit enfin les responsables de tout ce vacarme : un groupe d’une petite dizaine d’hommes, plusieurs cages et un pauvre chuluun mal en point dans l’une d’elles. Il fallait impérativement qu’elle trouve un moyen de s’approcher pour libérer l’oiseau ! Ces gens n’avaient rien à faire là et encore moins avec des cages de cette taille. Le braconnage était une pratique barbare et Nim ne comptait pas tolérer que tout ça se passe sous son nez sans intervenir. Restait à savoir comment… Peut-être devrait-elle attendre la faveur de la nuit ? Pour l’instant, observer de loin était encore la meilleure stratégie. |
| | | Hex Hekmatyar
| Mer 13 Déc - 23:32 | | Irys : 376547 Profession : Soldat de fer
| Le modèle maraudeur n'était certainement pas le plus agile de tous, c'était une bête de somme robuste, à même de transporter de lourdes charges qu'elles soient humaines ou matériel et le tout dans une relative sécurité, enfin pour peu que l'on considère que s'élever dans les airs dans un morceau de métal géant soit sûr. Les deux moteurs produisaient un ronronnement sourd qui malgré l'épaisse verrière de l'engin était un compagnon constant auquel on se faisait à force de voyager dedans. C'était l'une des premières fois que je prenais les commandes de mon propre engin en solitaire. Mais de façon presque décevante, ce n'était pas bien différent de d'habitude. La verrière étroite laissait peu de place au panorama, et le nez renforcé de l'appareil limitait quelque peu la vision, surtout du point de vue du pilote. C'était un mal nécessaire pour un engin de guerre, car la protection était prioritaire sur le panorama. Heureusement les concepteurs avaient prévu un nez bulbeux ou quelqu'un pouvait s'asseoir pour regarder. Et comme aujourd'hui j'étais seul, j'avais une petite vision des alentours. Voler par ici était plutôt tranquille, les routes étaient peu fréquentées par les oiseaux, ou par les baleines volantes, ce qui me laissait pas mal de temps pour rêvasser. Une fois de plus je vérifiais les cadrans, et une fois de plus il n'y avait rien à signaler sinon que j'étais relativement bas.
La frégate se comportait comme elle le devait même si la résistance dans les commandes me rappelait sans cesse la masse de l'engin, masse rendue bien plus importante par les ailes modifiées. Si beaucoup d'engins possédaient des ailes de chauve-souris, ce modèle lui avait une voilure droite, et placée sur le haut de la cabine. C'était une des conditions importantes pour un appareil supposé se poser n'importe où, des ailes trop basses auraient brisé les hélices. Il y avait quelques grands animaux dans la région, mais pour le moment, je n'en avais vu aucun et c'était un peu décevant. Les oiseaux de pierre étaient l'une des seules espèces sur laquelle je m'étais documenté, trouvant fascinant qu'un volatile de cette taille et alourdis par de la pierre puisse voler. Un point de passage se présenta soudainement me forçant à consulter la carte. J'inclinais l'appareil à trente degrés pour amorcer un lent virage quand quelque chose attira mon attention. C'était un reflet, un simple petit reflet métallique qui était visible sur une plaine. Intrigué, je fis faire un tour complet à l'avion pour apercevoir plusieurs formes au sol, des formes humaines et une animale. L'animal se débattait atrocement et à cette simple vue je compris le problème : des braconniers.
Soyons honnête, l'UNE n'a aucun pouvoir dans cette contrée reculée et même si c'était le cas, il y avait fort peu de chance qu'un braconnier écoute un militaire. Je fis cabrer l'avion au maximum avant de lui faire faire un piqué léger, plongeant vers la plaine pour survoler le petit groupe. L'avion passa en rase motte, son ombre large survolant une cage effectivement occupée par un chuluun qui se débattait. Les braconniers se mirent à me faire de grands signe, à l'évidence, il me prenait pour quelqu'un d'autre... Très bien dans ce cas... Des volets de décélération sortirent des ailes et le train d’atterrissage quitta son logement alors que je mettais l'appareil en position d’atterrissage, confiant dans la robustesse de ce dernier pour se poser sans encombre. Le terrain était relativement plat et malgré quelques secousses l'engin se posa sans trop de difficultés. J'avais hésité à faire parler les mitrailleuses de l'avion lors du premier passage mais il y avait trop de risque de blesser l'animal. Peu de chose m'énervait plus que les braconniers... Surtout quand ces derniers s'en prenaient à ce genre d'animaux. Les moteurs s'éteignirent doucement, et rapidement les plaintes de l'animal: des cris à déchirer le cœur se firent entendre. Je mettais posé au milieu du groupe, un groupe bien peu nombreux et très peu armé. L'un d'eux frappa à la porte de l'appareil et je dus me lever pour lui ouvrir attrapant le pistolet posé à côté de moi.
L'homme monta avec bien trop de confiance, ce dernier exsudait une odeur de transpiration et d'alcool, et à voir son visage, il n'était pas non plus à son coup d'essais avec l'alcool. Il ouvris la bouche et son haleine me fit grimacer.
-Alors z'êtes en avance avec votre zavion, il nous en fallait pas un plus gros pour cte bestiole ?
J'hésitais à lui répondre, regardant successivement mon pistolet et l'homme avant d'entendre un nouveau cris plaintif, suivis par les ricanements des braconniers. L'arme se leva vers le front de l'individu, et ce dernier loucha pour suivre le canon qui se colla contre son crâne. De mon point de vue j'en avais assez entendu... Et j'appuyais sur la détente, expédiant une balle au travers de la tête de l'homme qui s'effondra hors de l'appareil en tombant comme une masse au sol. Le comble de tout cela était que l'hilarité des individus et les cris du pauvre volatile avaient couvert le coup de feu, si bien que ces guignols n'avaient même pas vu le cadavre de leur ami tomber au sol, la tête percée d'un trou sanglant. J'avais agi par pure colère et n'en ressentais strictement aucun remord, bien au contraire, je m’apprêtais à descendre finir le travail, réajustant mon armure sur mon dos.
Je passais une main sur la poignée de mon Klaive, cherchant déjà comment j'allais pouvoir les avoir. Finalement un des braconniers encore ivre tenta de monter à son tour, mais fut repoussé par un coup de pied dans le visage, il dégringola les marches avant de recevoir un coup de Klaive dans la gorge. J'aurai pu tenter de les faire fuir, mais alcoolisé comme ils étaient, ils se seraient sûrement débattus. Il n'y avait aucune coordination entre eux et la plupart célébraient déjà leurs victoires, l'un d'entre eux maniant une perche pointu qu'il enfonçait dans l'oiseau par moment. |
| | | Invité
| Sam 27 Jan - 18:34 | | | Un engin volant survola la zone alors que la jeune femme essayer de déterminer quel était le meilleur chemin pour descendre jusqu’aux cages sans croiser trop d’hommes. Allons bon, des renforts ? Ces maudits daënars n’en avaient-ils pas assez de saccager le monde avec leurs inventions monstrueuses ? Après les pillages de magilith et leurs villes puantes, ils allaient capturer des animaux sauvages pour les transporter Möchlog sait où ! Une vague de dégoût fit grimacer la médecin alors que l’appareil se posait, distrayant assez le groupe de braconniers pour qu’elle décide de quitter son petit promontoir et tente sa chance en descendant la pente rocheuse jusqu’à pouvoir se cacher derrière une grosse pierre.
Les hommes parlaient fort et se félicitaient de leur prise, imaginant déjà ce qu’ils feraient avec le pactole qu’ils comptaient toucher pour cet oiseau ainsi que tous les autres qu’ils pourraient attraper. Ils se sentaient sans doute invincibles à présent que le volatile était derrière les barreaux. Pas besoin de dons pour s'apercevoir qu’ils étaient tous passablement éméchés, cherchant sans doute du réconfort et un peu de chaleur dans le fond d’une bouteille. Nim jeta un coup d’oeil vers la machine volante, apercevant de loin un homme monter à bord, sans doute pour s’entretenir avec le pilote. Les autres approchaient, laissant l’oiseau en compagnie de deux hommes, dont un armé d’une sorte de pique pour mater l’animal par la douleur. C’était l’occasion ou jamais ! Si elle agissait vite, elle pourrait sans doute ouvrir la cage et libérer le chuluun. Inspirant doucement pour se calmer avant de passer à l’action, elle adressa quelques mots à l’architecte qu’elle révérait et s’élança.
Concentrée sur les deux gardes près de la grande cage, elle fit appel à sa concentration pour leur provoquer de terribles vertiges, mettant à profit leur état d’ébriété. Elle était à mi-chemin entre sa cachette et les cages lorsque les gardes se mirent à tituber, comme si le sol sous leurs pieds s’était soudain mit à tanguer comme le pont d’un bateau prit en pleine tempête. Ils ne tardèrent pas à tomber à genoux, l’un des deux se tenant même le ventre d’une main, sans doute persuadé qu’il allait bientôt rendre tout ce qu’il contenait. Nim n’eut aucun mal à arracher la perche des mains de celui qui la maniait et lui assena un grand coup à l’arrière du crâne pour le mettre définitivement K.O. L’autre braconnier tenta de l’arrêter, mais il s’effondra en essayant de se mettre debout, terrassé par sa propre ivresse et les vertiges qui lui brouillaient la vue.
Du côté de la frégate il y eut alors une grande clameur. Quelque chose ne se passait visiblement pas comme prévu et les hommes s’étaient mit à brailler avec force mécontement. La jeune femme sentit son ventre se tordre et se précipita contre la cage pour tenter de l’ouvrir. Il ne lui restait sans doute plus beaucoup de temps pour agir ! La porte lui résista alors qu’elle tirait dessus, sans doute verrouillée par précaution. Et merde ! La clé devait se trouver sur l’un des braconniers. Un coup de feu résonna contre les parois de la montagne. Est-ce qu’on lui tirait dessus ? Avait-elle été finalement repérée ? Reportant son attention sur l’engin et le groupe de braconniers, elle vit le pilote mettre pied à terre. Il était armé et contrairement aux autres, il ne lui tournait pas le dos, le coup de feu venait donc sans doute de lui. Elle était trop loin pour comprendre ce que disaient le reste des braconniers, mais ils semblaient choqués et en colère, certains tirant même l’arme qu’ils avaient à la ceinture dans un geste malhabile. Au moins formaient-ils une barrière entre elle et le pilote, ce qui lui laissait encore quelques instants pour fouiller les deux gardes à terre. Avec de la chance, l’un d’entre eux aurait la clé pour ouvrir la porte.
Dernière édition par Nimelheim Dargon le Jeu 8 Mar - 12:29, édité 3 fois |
| | | Hex Hekmatyar
| Sam 3 Fév - 16:50 | | Irys : 376547 Profession : Soldat de fer
| Le bordel général c'était répandu plus vite qu'une traînée de poudre, et les braconniers ne savaient plus vraiment quoi faire, certains c'étaient mis à tirer n'importe ou, alors que d'autre couraient dans tout les sens à la recherche des armes qu'ils avaient pensées inutiles. Je tirais quelques balles supplémentaires, sentant quelques projectiles se rapprocher de moi. Il fallait continuer à courir, car s'ils comprenaient que j'étais seuls ils auraient sans doute repris l'avantage même ivre... Une balle vint rebondir contre mon plastron dans un grand bruit de métal suivit par une seconde qui rebondit contre mon casque, en réponse je tirais deux projectiles qui firent s'effondrer deux braconnier de plus avant de finalement enfoncer la lame du Klaive dans le torse d'un nouveau. C'en fut trop pour les autres qui se mirent à paniquer avant de s'enfuir à toute jambe.
Et alors que tout le monde finissait de fuir, je remarquais quelque chose d'inhabituel... l'un deux était resté là, à fouiller les cadavres de ses camarades. C'était une jeune femme qui était visiblement hors du contexte, et qui de surcrois n'avait pas d'arme apparente, c'était quelque chose d'étrange si on considérait les autres, puis un petit détails me sauta aux yeux en même temps, ces braconniers n'étaient pas de Daenastre, mais d'Aildor, ce qui expliquait peut être ce décalage, il se pouvait très bien que cette jeune femme soit une mage. C'est donc méfiant que je m'approchait d'elle, pointant la large lame mytrane au dessus de sa tête avant de demander.
-J'espère que c'est pour rattraper vos erreurs que vous fouillez les morts.
Je n'avais strictement aucune idée de qui elle pouvait bien être et si fouiller des cadavres ne me posait pas plus de problèmes que ça, je ne me voyais pas me priver de mépriser ces braconniers. La large lame fit un large arc de cercle avant de se mettre en position de frappe.
-Si vous venez d'aussi loin juste pour capturer ces animaux, et en plus les torturer, donnez moi une seule bonne raison pour ne pas en faire de même.
Cet état de fait me révoltait réellement, l'esclavage était une chose, faire souffrir ces nobles oiseaux étaient autre chose, et si je parvenais encore à me retenir, il allait falloir une bonne raison pour que je laisse cette braconnière en vie. Je fis un un petit tour du regard, remarquant le cadenas sur la cage, reportant mon attention sur la jeune femme je lui demandais sans trop de détour
-Qu'avez vous fait de la clé de la cage ?
Plus vite animal serait remis en liberté mieux ce serait car si ils attendaient réellement quelqu'un, mieux valait que cette affaire soit réglée avant |
| | | Invité
| Jeu 8 Mar - 12:29 | | | Des coups de feu, des cris. Nim n’eut aucune envie de savoir pourquoi ou comment, elle était simplement certaine qu’il était temps pour elle de finir rapidement ce pour quoi elle était descendu de sa montagne avant de se prendre une balle dans la tête. Malheureusement, elle eut beau grommeler et fouiller aussi vite que possible les poches de l’homme qu’elle avait assommé, elle fut trop lente et le dernier des daënars eut le temps de pointer son arme sur elle. Cachée derrière son masque, elle lui jeta un regard noir et pinça les lèvres. Le ton qu’il employait ne lui plaisait pas du tout. Pour qui se prenait-il, cet assassin, à lui faire la leçon alors qu’il ne comprenait visiblement rien à la situation ? Mais fallait-il s’attendre à mieux de la part d’un fanatique de la technologie ?
— Cet homme n’est pas mort, il est simplement assommé. Contrairement à vous, je n’ai pas vocation à abréger l’existence des autres. Mais n’espérez pas mettre si facilement un terme à la mienne.
D’un geste rapide, Nim leva le bras au-dessus d’elle, paume vers le ciel. L’air miroita d’un reflet irisé entre elle et son adversaire et quelque chose de solide le heurta, le repoussant en arrière pour le forcer à reculer de plusieurs pas. La barrière magique se densifia alors que la jeune femme se relevait, concentrée sur la petite prière à Möchlog qu’elle avait l’habitude d’incanter lorsqu’il lui fallait se concentrer. Le bras toujours tendu, elle recula à son tour, consciente qu’une balle pouvait traverser la distance sans problème mais préférant tout de même être hors d’atteinte de la lame.
— Et vous êtes prié de baisser d’un ton.
Les menaces avaient le don de l’excéder au plus haut point. Rapidement elle tenta d’évaluer la situation : son boulier pouvait encaisser les coups directs mais se briserait sans doute sous les balles à bout portant. Elle était trop loin du couvert rochers pour s’abriter et Brumaire ne pouvait rien faire pour elle. Le mieux serait de mettre KO cet fou de la gâchette et de rapidement libérer l’oiseau géant avant de filer. Malheureusement, elle n’était pas certaine de pouvoir tenir sa barrière et de mettre hors d’état de nuire l’étranger. Pour l’instant, sa sécurité passait avant tout.
Un médecin mort n’est utile à personne.
Sa fouille frénétique avait tout de même porté ses fruits car serrée dans sa main libre se trouvait la petite clé permettait d’ouvrir le verrou de la cage. En si prenant bien, elle pouvait sans doute se déplacer vers la porte tout en maintenant le bouclier et ouvrir. Oh bien sûr elle avait entendu le petit laïus sur la capture et la torture d’animaux qui était supposé innocenter ce sale type, mais elle n’y croyait pas le moins du monde. Il est toujours difficile d’accorder du crédit aux bonnes intentions d’une personne qui vient d’en abattre cinq de sang froid. |
| | | Hex Hekmatyar
| Dim 11 Mar - 21:47 | | Irys : 376547 Profession : Soldat de fer
| La réponse de la jeune femme me pris de court, me laissant quelques secondes la garde baissée ce qui fut suffisant pour qu'elle use de sa magie. Quelque chose percuta la plaque pectorale de l'armure d'acier, me forçant à reculer subitement, ce qui ne manqua pas de me faire pousser un juron. Comment se faisait-il qu'un mage se trouve parmi un groupe de braconnier au juste et pourquoi des pillard pérégrins se seraient mis avec un tel personnage ? Toujours est-il qu'en réponse à cette barrière magique, je sortis moi aussi le symbole de ma nation. Le pistolet se trouva bien vite braqué dans la direction de l'inconnue, plus par réflexe que par réel désir de tuer. Ce qui m'étonnait au plus haut point était son accoutrement qui ne collait pas avec celui de ses soit disant camarade. Au début j'avais simplement pensé qu'elle cherchait une arme sur le cadavre, mais voilà qu'elle n'en tirait aucune se contentant simplement de me répondre avec un ton qui ne faisait pas justice à la situation.
Comme il avait souvent du arriver par le passé, un Daenar rencontrait un Mytran, l'un possédant sa technologie alors que l'autre avait la magie de ses architectes. Une situation qui allait forcément finir dans un bain de sang.... Forcément ? Peut être pas tout compte fait quand je découvris dans la main de la jeune femme une clé qui correspondait à celle qui se trouvait sur la cage de l'animal. Son accusation précédente n'avait pas vraiment eu vocation à me remettre en question, et je répondis presque sur le ton de la plaisanterie.
-J'ai le choix peut être ? Un thé et des gâteaux vous auraient convaincus de laisser cet animal sortir ? Je ne pense pas... Les braconniers comme vous ne jurent que par la violence et le profit qu'ils peuvent tirer de ces oiseaux.
J'avais un réel doute... je ne l'avais pas remarquée dans le groupe quand j'avais fait le tour en avion, et le fait qu'elle possède la clé dans sa main me faisait vraiment me demander ce qu'elle faisait ici. Les mages n'étaient certes pas plus honnêtes que les autres, mais ils aimaient bien trop leurs principes pour s'adonner à ce genre de délits hors de leurs continents. Le pistolet toujours pointé vers elle je repris, cette fois un peu plus calmement, sans que le canon ne quitte sa cible.
-Et d'ailleurs pourquoi un mage part-il braconner des animaux ici ? Ils vous ont payés assez cher pour que vous renonciez à vos principes c'est ça ?
S'il y avait une autre explication derrière tout ce cirque, il allait falloir rapidement me la donner, car j'avais tout de même du mal à faire le liens avec tout ça. Complice ? Victime prise dans cette situation ? Je reculais encore de quelques pas pour mettre suffisamment de distance entre elle et moi, encore incertains de ce qu'elle pouvait faire avec sa magie. Derrière le heaume de fer, mes yeux ne quittaient pas la jeune femme, suivant très précisément ses mouvements. L'histoire allait-elle se répéter encore une fois ? |
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