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Chroniques d'Irydaë
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 Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé]

Hyperion Radchen
Hyperion Radchen
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] EmptyVen 29 Déc - 17:26
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Profession : Chercheur/Mecanicien
Daënar +2 ~ Zuhause (homme)
Vereist... Ce n'était pas très loin de la région d'origine d'Hyperion et pourtant le climat était tout autre, il faut dire que le climat des mines n'était pas très représentatif de celui d'Hinaus. La première chose qui l'avait surpris en descendant du train était la quantité de neige qui s'étendait à perte de vue. De la neige... partout à une distance inimaginable. L'armure c'était enfoncée profondément dans la couche neigeuse et un sifflement mécontent se fit entendre alors que le jeune homme commençait à comprendre que la stabilité du sol était précaire.
Fort heureusement la gare était pour le reste déneigée et il put sans problème partir dans Zuhause, découvrant une nouvelle ville qui bien qu'entourée de neige et coupée de la civilisation, possédait toutes les merveilles de l’ingénierie Daenar.
Il vadrouillait dans les rues, croisant des miliciens en arme qui le regardaient étrangement, le saluant parfois à cause du modèle de sa combinaison. Dans ce genre de cas il rendait en général un salut maladroit avant de poursuivre son chemin peu désireux d'engager la moindre conversation.

Chaque pas le faisait s'enfoncer un peu plus dans la ville, découvrant bon nombre de boutiques fascinantes. Il se permit même de s'arrêter devant un armurier admirant pendant un temps ses créations avant de revenir errer dans les rues. Le jeune homme n'avait pas encore pensé à mangé et avait encore moins vu l'heure;
Le soleil terminait déjà sa course et les ombres finissaient par s'allonger. Il voyait déjà beaucoup de commerçant fermer leurs boutiques et visiblement il avait du se tromper de quartier car il n'y avait ici nul endroit pour se restaurer et encore moins pour dormir.
Le jeune homme haussa les épaules ce qui fut traduit par un concert de sifflement de protestation de l'armure, il allait encore falloir marcher quelques minutes pour trouver un endroit ou se reposer.
C'est donc avec un certains dépit qu'il pris une ruelle au hasard, comptant sur sa chance pour l'aider à trouver.

Au bout de quelques minutes, quelque chose attira son attention: une musique douce qui lui rappelait d'étranges souvenirs. Oubliant momentanément tout le reste il fit pivoter le colosse, le faisant suivre cette piste musicale. Pour beaucoup de gens coincé dans une telle armure cette piste aurait été brouillée par un concert de cliquetis, mais le jeune homme avait appris à considérer ces bruits comme une partie intégrante de son environnement sonore et s'il les entendais, n'y faisais plus attention. Non cette musique était bien plus importante.
Cette piste le mena droit à une boutique de jouet, et il jaugea cette dernière comme devant être relativement prospère à la vue de son enseigne.
Par chance la porte était encore ouverte, et en frappant doucement, il fit s'abaisser sa combinaison pour entrer. La musique se faisait maintenant bien plus proche.
Il se redressa sur le seuil, éraflant à peine le plafond.
Du haut de sa taille il aperçus des rangées entières de jouets, notamment un bon nombre de poupées de superbe facture.

Sans vraiment faire attention au reste il se saisit d'une de ces dernière, l'observant sous toutes les coutures. Les mains mécaniques de l'engin étaient démesurées, et comparativement, c'était à peine si la poupée en question remplissait la paume de métal.
Il finit enfin par la reposer délicatement tournant son attention vers les boites à musiques.
En deux pas monumentaux il fut près des étagères, mais se retrouva bien vite dans l'impossibilité de tourner la moindre manivelle, tant les leviers étaient petits. Et en lisant les inscriptions gravées dessus, rien ne correspondait vraiment à la musique qu'il avait entendu...

C'est donc lentement qu'il se retourna pour trouver la source de la musique prenant enfin conscience des environs du magasin.


Dernière édition par Hyperion Radchen le Ven 9 Fév - 21:48, édité 1 fois

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] EmptyVen 29 Déc - 18:10
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
Il était bien au-delà de vingt heures, les clients d'Ophélia étaient soit en train de savourer leur dîner, soit déjà enfoncés dans leurs profonds rêves innocents et enfantins. La tenancière avait donc rassemblé son balai et ses seaux qu'elle s'apprêtait à descendre. Elle avait beaucoup trop dormi aujourd'hui, et étrangement, ses rêves s'étaient apaisés depuis qu'elle avait eu cette "entrevue" avec sa toute première connaissance. Elle avait l'esprit calme et ses pensées s'étaient stabilisées. Elle n'avait même pas touché au câble de Lamelle. Elle n'en avait pas eu besoin, pas aujourd'hui .Elle poussa le rideau qui séparait l'arrière-salle de ses étales, prête à fermer ses portes. 

Elle s'arrêta net ... Qu'est-ce que c'est que ça ? Cela ressemblait grossièrement à sa poupée ... en tout cas dans le concept. Rêvait-elle ou bien ça venait de bouger de par soi-même ? Par prudence, elle posa son matériel à son côté, et tenta de s'approcher. C'était fascinant ... elle n'avait jamais vu de tel objet. C'était comme une relique à ses yeux ... Son iris gauche se dilatait à la vision de cet être inanimé qui pourtant bougeait sans complexe. Lorsqu'elle fut assez près, elle posa sa main sur l'acier, il était aussi froid que la neige dehors. 

C'est si beau ... Laissa-t-elle échapper hors de sa gorge.


Et l'armure se retourna, dévoilant plus encore de ce magnifique acier poli dans lequel Ophélia pouvait presque voir sa réflection. La machinerie était si grande, elle éraflait presque le plafond. Comment était-ce seulement rentré ? Tout semblait parfait dans cette oeuvre, des bras qui bougeaient seuls, des jambes qui se tenaient droites sans se soucier de l'équilibre difficile. Cette technologie était juste magnifique. 


Combien de rouages ont été mis là-dedans ...?


La tenancière cherchait une issue dans l'armure, posant ses mains tout autour de l'appareil. Elle grimpa sur l'une de ses étales qui était vide pour pouvoir mieux distinguer l'ensemble de la poupée d'acier, ainsi que voir si cette étrange tête pouvait donner accès au reste de la machinerie. Il n'y avait pas moyen de l'ouvrir, bien que la tenancière y mit du bras. Elle fouilla à travers chacune des parties de l'étrange objet pour pouvoir espérer y trouver les rouages qui le faisaient se mouvoir. Elle se positionna alors en face d'yeux dont elle ignorait jusqu'à l'existence, et de sa main gauche, elle ôta son bandeau qui dissimulait son oeil de saphir, avant de l'utiliser pour attacher ses cheveux en une longue queue de cheval qui se traînait jusqu'au sol. Elle trifouillait l'armure, toujours convaincue qu'une issue à l'intérieur devait exister.

Hyperion Radchen
Hyperion Radchen
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] EmptyVen 29 Déc - 18:50
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Profession : Chercheur/Mecanicien
Daënar +2 ~ Zuhause (homme)
Hyperion se retourna en trouvant une jeune femme en admiration devant sa cuirasse. Elle demanda combien de rouages avaient été nécessaires à la créations de l'engin. Hyperion connaissait bien évidement ce nombre, il aurait même su dire d'ou provenaient chaque rouages. Mais au lieu d'attendre une réponse, la jeune femme se mit à grimper sur la combinaison, cherchant visiblement un moyen de voir l'intérieur de l'engin.
C'était un peu gênant pour Hyperion qui même s'il était habitué à ce qu'on le touche n'était pas prêt à un examen si minutieux de son corps mécanique. Il se fit néanmoins violence pour ne pas avoir un geste de recul ce qui aurait sans doute déséquilibré la jeune femme.
Son regard se ficha dans le sien alors qu'elle commençait à attacher ses cheveux révélant des yeux vairons identiques à ceux du jeune homme.
Ce dernier étouffa un hoquet de surprise mais ne put s’empêcher de faire un pas en arrière non sans assurer à la jeune femme un certain appuis.
Il finit par prendre doucement la parole même si déformé par le heaume cela sonna comme un coup de tonnerre.


-Il existe trente-trois rouages principaux sur cette armure et au moins soixante rouages secondaires, il faut également compter plusieurs dizaines de vérin et encore c'est encore une simplification de la réalité.



Il tendit une des mains mécaniques, enlevant brièvement le blindage pour qu'elle puisse regarder l'ensemble des pistons et des vérins avant de bouger chaque phalange indépendamment avant de finalement replacer le coffrage de la main.
Il y avait également des pièces plus complexes comme le balancier interne, ou le gyroscope logé dans l'engin mais il n'était peut être pas temps de parler de tout ça.



-Désolé de venir vous déranger mademoiselle j'ai entendu une douce musique provenant de chez vous... J'espère ne pas vous importuner.

Il fit un signe amical de la main prenant garde à ne rien renverser. L'armure eu un chuintement qui parut amical alors qu'il levait la main. Effleurant une fois de plus le plafond au dessus de sa tête. L'espace était vraiment étroit et ci cela avait été un peu plus étriqué il n'aurait sans doute pas pu passer.
Son fauchard était fort heureusement bien plié dans le dos avec le bouclier sans quoi il aurait sans doute occasionné bien plus de dommage que prévu .

Il essayait de paraître le plus sympathique possible, chose compliquée avec cet engin car étonnamment il avait un bon pressentiment avec cette jeune femme après tout quelqu'un qui aimait autant les créations mécaniques ne pouvaient pas être mauvais non ?

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] EmptyVen 29 Déc - 19:37
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Pérégrins -2
C-ça ... avait ... parlé ? Cette chose ... avait parlé, et de manière presque humaine ... le ton, la forme, l'amabilité ... Qu'est-ce que c'était que cette poupée ? La voix était si tonitruante qu'elle avait presque propulsé Ophélia à l'autre bout de la salle, dans un sursaut si puissant que son dos se heurta au comptoir, pourtant bien loin de la position initiale de l'armure. Elle sentit son coeur, il roulait comme un tambourin. Elle frotta le sol de ses pieds comme si elle tentait de s'écarter plus encore de la poupée d'acier. Elle posa finalement le dos contre le bois de son meuble, voyant que la machine n'avait pas l'air agressive ...


Doucement ... très doucement, elle se releva, gardant la tête en biais, comme observant l'assemblage, de son oeil abyssal. Est-ce qu'elle avait bien quatre vingt treize rouages ? Et près de dix vérins ?! Même Lamelle n'en avait qu'une vingtaine de ces premiers, et à peine cinq de ces derniers !! Si cette poupée parlante disait la vérité ... Et c'est à ce moment qu'elle avait ouvert son blindage, révélant la magnifique mécanique qui faisait se mouvoir cet attirail. Les yeux d'Ophélia brillaient, sa lèvre inférieure tremblante, alors qu'elle s'approchait, fascinée, hypnotisée par toute cette architecture.

Et cette chose ... était intelligente ? Cela ne faisait aucun sens ... Lamelle aussi était consciente ... mais elle n'avait jamais parlé. Pas après pas, elle se rapprochait, comme si elle voulait faire en sorte que la poupée ne s'enfuit pas. Et celle-ci lui tint un second discours, accompagné de gestuelle. C'était magnifique ! Quelque chose inanimé qui pensait et parlait ... Ophélia eut un mouvement de poitrine qui s'apparentait à un souffle de soulagement, de surprise et de joie intense. Elle baissa les yeux un court instant, et releva son visage avec un sourire radieux. Elle n'avait même pas remis son bandeau ...


Vous vouliez entendre ma mélodie ? Auriez vous donc loupé la plus imposante de mes pièces ? Son regard et ses lèvres étaient apaisées ... Regardez donc. 


Elle se dirigea vers le comptoir où étaient ornées des boites à musiques plus riches et aux rouleaux plus grands encore. La marchande s'en approcha et en tourna la manivelle, de la taille et de l'épaisseur d'un rouleau à farine. Elle enroula ses doigts autour et la fit tourner. Une mélodie s'en joua, un hymne que mademoiselle Narcisse connaissait si bien. 


Mon père a commencé cette boite, il y a maintenant dix sept ans de cela ... il n'a jamais pu la finir. Je ne sais pas si cette mélodie est celle qu'il aurait voulu créer ... mais ... je l'aime bien. Elle tourna son visage vers la poupée d'acier.  Et vous ? Qu'est-ce que vous en pensez ? 


Elle avait toujours son magnifique sourire calme aux lèvres, qui accompagnaient ses yeux détendus.

Hyperion Radchen
Hyperion Radchen
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] EmptySam 30 Déc - 0:46
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Comme il en avait eu peur la voie de la déformée par la machine fit sursauter la jeune femme et il ne put s'empêcher d'esquisser un pas en avant pour lui éviter une mauvaise chute mais rien n'y fit, il faut dire que manœuvrer une telle masse restait un défis surtout dans un espace confiné. Hyperion ne put donc que la regarder, impuissant s’abîmer contre le comptoir.
Mais après quelques petits échange la situation sembla regagner un semblant de normalité alors que la jeune femme s'approchait de nouveau avec cette fois un grand sourire qui remplis le jeune homme de joie sans vraiment qu'il ne sache pourquoi. Peut être car observer un sourire aussi honnête était quelque chose de bien rare ces derniers temps.
Sa mélodie ? C'était donc ça ce qui l'avait attiré jusqu'ici ? Et bien si c'était effectivement le cas il désirais ardemment l'entendre et il fit osciller le heaume de l'armure en guise d'assentiment.


-Avec plaisir, je crois que c'est elle qui m'a conduite jusqu’ici...


Le jeune homme observa la marchande opérer une bien étrange machine ne pouvant résister à l'envie de s'approcher d'elle pour mieux voir. Cela ressemblait à une boite à musique de taille bien supérieure et dégageait une série de note bien agréable. En voulant se baisser l'armure émit un petit sifflement qui pouvait presque être pris pour de la satisfaction.
Il écouta sans bruit laissant la musique résonner dans l'habitacle du pilote.
Ainsi c'était une histoire de famille, une sorte de travail passé du père à la fille peut être dans l'attente d'une finition qui mettrait le point final à l'oeuvre.
Dans son cas, il ne savait pas trop ce que cela pouvait représenter n'ayant aucune famille en vie. C'était étrange de se dire que sa seule véritable famille était cette poupée de métal.


-C'est... très beau... votre père devait avoir d’excellent gout et je suppose que cela c'est transmis à sa fille.

Il se permit d'avancer jusqu'à être à côté de la jeune femme, posant un doigt d'acier sur la surface du bois. Il ne sentais pas vraiment ce qu'il y avait mais l'habitude lui avait donné le touché d'une plume et il caressa l'instrument comme avec sa propre main, bien que cette dernière soit bien à l'abris derrière de solides parois d'acier.
Il avait parfois envie de sortir, respirer l'air du dehors et dans le cas présent voir la jeune femme avec ses propres yeux, sans le filtre d'un heaume d'acier... Mais certaines chose était encore bien peu sur et le jeune homme avait en quelque sorte peur de sortir.

-Vous pensez continuer le travail sur cet instrument ? Cet héritage est magnifique... Je ne savais pas que les créateurs pouvaient mêler musique et mécaniques d'une si belle façon.


Hyperion connaissait le chant des engrenages, la mélodie des pistons et le doux ronronnement des moteurs, pour lui cette musique était belle en soit, mais mixer ces sons pour en faire un tout prévu... Il y avait de quoi être rêveur.
Il finis donc par se retourner vers la jeune femme dont il ne connaissait pas le nom abaissant le heaume jusqu'au niveau de sa tête, contemplant pendant un petit moment ses deux perles de deux couleurs différentes, reflet direct de son regard.

-Vous êtes vous même un artisan de talent je me trompe ?




Son regard se dirigea vers une poupée bien plus élaborée qui semblait bien plus complexe que les autres. Il devinait sans raison des mécanismes raffinés la dessous et ne pus s’empêcher de poser les questions qu'il avait en tête.

-Les mécanismes ici semblent élaborés, et leurs mélodie semble plutôt plaisante à l'oreille, c'est vous qui l'avez conçu ?

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] EmptySam 30 Déc - 1:41
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
La tenancière s'était accoudée à son comptoir scrutant la machine, alors qu'elle jouait cet hymne qu'elle aimait tant. Son dos était courbé vers l'arrière et son menton posé sur ses mains, ses deux pieds jouaient sur les mollets qui surmontaient leur voisin. 


J'ai terminé cette mélodie quand j'avais quinze ans. J'y ai passé trois ans entiers à trouver les fréquences correctes et la bonne sonorité. Elle rit doucement, fermant ses yeux au rythme de sa voix. Je suis heureuse de ne pas avoir perdu mon temps avec ça, cette musique est l'un des précieux souvenirs qu'il m'a laissé. Il était un grand homme, je sais, venant de la petite fille ça peut paraître classique, mais tout ici est son oeuvre. Enfin, sauf mes marchandises. Elle poussa un bref soupir. S'il était encore là, il vous aurait sûrement remis à neuf, sans même imposer un prix. Mais ce n'est plus le cas ...

La propriétaire ne put laisser sa joie se réprimer lorsque la machine géante lui pointa Lamelle du doigt. Elle en était si fière après tout, bien qu'il ne put la voir en entier, à cause du voile qui la couvrait en partie, notamment ses lames ... que la poupée d'acier ne semblait pas avoir remarqué. 


Oui ! Sous ce voile se dissimule ma seule amie. Enfin ... j'aimerais la considérer ainsi ... mais elle ne me parle jamais. Je l'ai créé il y a une dizaine d'années. 


Elle marqua une pause ... comme un hommage. Un silence de marbre, comme si sa candeur venait d'être coupée par le fil aiguisé des souvenirs d'une enfance disparue, hantée par le deuil d'un paternel parti trop tôt. Douze ans ...


... J'avais douze ans ... lorsqu'il est parti. Je n'ai jamais compris pourquoi. Il servait des enfants dans ses allées et moi je me tenais juste là, à l'endroit où je me tiens, devant vous ... Il y avait cette gamine, peut-être six ans, à peine. Elle lui avait demandé ce qu'étaient les boites qui ornaient le comptoir, elle me pointait du doigt, ou plutôt les instruments à musique que vous voyez là. 


Mon père ... eh bien, il était venu à moi, son sourire fier au visage ... comme toujours. Il m'a caressé la joue, puis frotté le haut de mon crâne, avant de prendre l'objet tant souhaité par la jeune enfant. En le voyant revenir ... elle avait l'air si heureuse ...


Les yeux d'Ophélia se laissèrent submerger par des larmes qu'elle n'avait pas laissé couler depuis maintenant bien des années. Ses joues en accueillirent le flot, et le comptoir en réceptionna les gouttes. Ses mains se crispaient, comme essayant de ne pas lâcher la barre de sa volonté qui peu à peu devenait plus lisse. 


... Mais ... elle n'a jamais reçu sa boite à musique ... Mon père ... était tombé devant elle. Il n'a jamais eu l'occasion de la lui tendre, jamais eu l'occasion de lui sourire, jamais eu l'occasion de lui dire "à bientôt" comme à tous les enfants qui passaient prendre leurs doses de fantaisies et de rêves ... On ne vend plus de cela, ici, maintenant ... Ils ont disparu avec mon père ! 


Elle ferma ses yeux, laissant tout l'amoncèlement acide de ses larmes s'en échapper. Une rivière chuta des bords de sa mâchoire. La jeune femme serrait les dents, elle tremblait aussi, prise de hoquets que le chagrin de ces mémoires lui imposait. 


Et je suis seule ... depuis dix-sept ans ... je suis seule. Je n'ai plus parlé à quiconque depuis, je n'ai plus vu un seul visage humain en face jusqu'à récemment. J'ai commencé à craindre mes propres clients ! Quelle pitoyable vendeuse ... 


La pression de ses sentiments devint trop lourde pour qu'un si petit coeur puisse la supporter. Son corps faillit, et sa voix était à peine compréhensible, noyée dans les sanglots.


J'aurais juste voulu que tu puisses lui donner cette saleté de boite, papa ... J'aurais juste voulu te voir sourire, rien qu'une dernière fois ... Juste une dernière fois ... 


Elle avait perdu prise de toute attache à la réalité, son esprit était retourné dix sept ans en arrière, lorsque la tuberculose avait emporté la seule personne qui n'avait jamais osé lui porter de l'affection pure. Cette personne, elle s'appelait Luër Narcisse, le fondateur de la maison Narcisse, et l'époux d'une femme morte en couche. Bravant sa peine, il avait élevé seul Ophélia au milieu de sa boutique. Et il l'avait abandonné ... proie à toutes les peurs que jamais il n'avait craint. 

L'orpheline sécha ses larmes, et tenta de regagner un peu de sa composition. Elle passa le revers de sa main et de sa manche contre ses deux yeux, et se secoua brièvement la tête. Se retournant, elle demanda d'une douce voix, pressée dans un sourire plus attendrissant encore.


Pardonnez-moi ... Je ne vous ai même pas demandé votre nom.

Hyperion Radchen
Hyperion Radchen
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] EmptySam 30 Déc - 2:43
Irys : 394869
Profession : Chercheur/Mecanicien
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Devant cette affirmation, l'homme fait machine ne pu que hoche la tête ce dernier manquant de bien trop d'information pour émettre le moindre avis, sa seule constatation était la réussite totale de la jeune femme.

-Je ne saurai vous dire si cela est classique, je ne connais pas ce sentiment d'avoir une famille, mais je suppose que vous avez raisons, cette mélodie est magnifique et vos trois ans de travail n'ont pas été fait en vain, sans compter le travail qu'il doit y avoir pour ces machines.

Le jeune homme réprima un petit sursaut d'indignation quand elle parla de réparation. Il se sentait presque piqué au vif que son trvail soit remis en cause et pour toute réaction, il se mit à inspecter les mécanismes, plongeant presque dans une paranoïa aiguë avant de se ressaisir, elle n'avait sans doute pas voulu mal faire et le malaise fut vite passé
Hypérion se pencha près de la poupée dissimulée, fermant les yeux pour écouter ce que peut de personne arrivaient à saisir. En se concentrant un peu il parvint à entendre un léger tic-tac provenant de cette dernière, et le bruit presque inaudible des engrenages. Il sourit sous son masque déclarant doucement.


-Les machines ne parlent pas à la façon des humains et sont bien moins complexe qu'eux. Mais elles nous parlent d'une façon ou d'une autre... Et je l'entend... ces mécanismes parfait... ce travail... non... elle ne s'exprime pas par des mots, mais pourtant je la sens heureuse à sa façon... qu'elle meilleur preuve d'amour que d'entretenir votre amie comme vous le faite ! Non je pense pouvoir vous dire que même si vous ne l'entendez pas, cette dernière est heureuse.



Encore une fois c'était la psyché particulière du jeune homme qui parlait, car pour lui chaque machine avait une parcelle de conscience, qui s'exprimait dans des détails. Certains appelaient ça la coïncidence ou la chance, lui n'y croyait pas. Et chaque mouvement de balancier ou tour d'engrenage pouvaient avoir une signification. Comment expliquer sinon les sonorités des engrenages. Pour lui les machines parlaient, simplement d'une autre façon, déclarant leurs besoin comme le faisaient les humains. C'était uniquement un autre langage, bien plus subtile à maîtriser mais bien plus simple à comprendre.


Mais de tout cela, il ne put rien expliquer car la jeune femme se coupa d'elle même un voile bien triste passant sur son visage de façon inexpliquée. Le jeune homme ne put que l'observer sombrer, presque paralysé par cette crise soudaine. A la fin il se sentait mal, presque sur le point de verser une larme pour la jeune femme.

La main de métal se souleva doucement, alors que le colosse se penchait vers la jeune femme. Les doigts mécaniques fait pour broyer de l'acier vinrent effleurer la joue de la vendeuse recueillant une larme oubliée. Ce n'était pas le genre de chose à laquelle il c'était attendu... Bien sur les gens avaient tendance à préférer se confier à l'image d'une machine inerte plutôt qu'à un être humain. Et au vu de la situation et même si le jeune homme commençait à avoir envie de sortir de sa carapace pour aider la jeune femme, il finit par se décider à rester dedans, pour maintenir l'illusion d’anonymat. Il était toujours plus facile d'être Hyperion l'armure de combat qu'Hyperion le jeune homme sans confiance. Et cette image n'aiderait surement pas la jeune femme pour le moment.
Ainsi il l'écouta attentivement, tachant de ne pas paraître trop touché par cette histoire tragique.
Mais malgré ça le cœur humain qui battait dans cette tenue de métal était bien trop ému pour simplement rester impassible. L'armure elle même émit une série de cliquetis qui se voulaient tristes aux oreilles du jeune homme. Difficile d'agir humainement quand tant d'acier séparait deux personnes.
Mais malgré cela il trouvait bien peu de paroles réconfortantes, car la misère humaines, il la fuyait comme la jeune femme en face de lui. Et là ou la jeune femme voyait ce magasin comme une prison, lui la portait avec lui.
La voix s'éleva tout d'abord hésitante.


-La fantaisie, le rêve ? Disparut vous dîtes ? Je ne suis pas rentré ici à cause d'autre chose que du rêve, sans votre musique je serais surement encore à errer la dehors, il y à encore tout cela ici si vous voulez mon avis.



Devant la montée des larmes, il eut un geste typiquement humain de l'attirer vers elle, avec autant de douceur qu'un humain si ce n'est plus. Mais en lieu et place d'un corps bilogique chaud, elle eu le contact avec l'acier de la cuirasse, et même s'il s'en dégageait une douce chaleur, ce n'était peut être pas comparable avec ce qu'Hyperion voulait faire



-Allons vous n'êtes pas vraiment seule peut être cela vous étonnera t-il mais je trouve bien plus de réconfort chez les machines que chez les vivants, même si je dois l'admettre, elles manquent parfois de chaleur.
Quant à votre peur, n'y voyez pas la un signe de disgrâce. Toute création possède des failles que ce soit la psyché humaine ou les dents d'un engrenages, les deux sont même plutôt similaires. Quel besoin avez vous de voir un visage humain ? Cela peut vous paraître étrange mais je n'en ai pas vu énormément non plus... je me rappelle de la pierre, des bruits des pioches et des marteaux... mais pas d'humains non... seulement des heaume de fer...
Et pour le moment vous n'êtes pas seul, aussi insignifiante que soit ma présence je suis là.


Ce dernier argument... Il n'était pas sur que ce soit le meilleur à sa disposition, les mécanismes humains étaient bien trop étrange pour qu'il puisse y comprendre quoi que ce soit. Ainsi c'était bien trop innocemment qu'il tentait de l'aider.
Quant à cette histoire... il ne savait quoi en dire... la mort d'un proche devait laisser des traces terribles et le jeune homme était bien plus proche de l'automate sentimentale que du véritable être humain pour cela. Si bien qu'il esquissa le geste de lui prendre la main enveloppant la fragile main de chaire dans la poigne de fer de l'engin.

-Nous avons je pense tous des rêves, mais peut être les vôtres ne font que vous retenir en arrière... Vous avez réussis à prolonger l'héritage de votre père, surement bien des enfants possèdent d'autres jouet de votre enseigne, et si c'est un sourire de votre père que vous voulez... je pense que le votre serait le premier qu'il faudrait vous accordez.



Étrange... Ces mots devaient bien être les siens même si Hyperion se sentait décalé par rapport à ce qu'il disait. Il n'avait pas eu de parents, pas non plus de modèle ou de maison, il avait tout construit lui même à partir de pièces récupérées ou réparées. Enlever cette armure c'était se retrouver aussi vulnérable que la jeune femme et ça au moins il le comprenait. Cet état... il l'avait vécu mais sans rien n'y personne pour le réconforter sinon cette cage de fer.
La situation changea doucement et lentement il retira sa main, prenant un peu de recul pour que la chaleur de la cuirasse ne lui donne pas trop chaud.
Lentement il leva le poing pour le poser contre son torse avant de déclarer


-Je me nomme Hyperion, et vous mademoiselle ? J'avoue connaitre votre nom, mais votre prénom est une donnée inconnue... Et cela va vous paraître bizarre mais... donnez vous un nom à votre poupée ici présente ?


Les meilleurs machines avaient leurs noms, et bien que son armure n'en avait pas encore, il songeait à lui en donner un autre que le sien mais pour le moment, Hyperion serait également son nom, car il était autant elle qu'elle était lui, et l'un sans l'autre une sorte de vide se créait, laissant parfois le jeune homme en pleine insomnie.

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] EmptySam 30 Déc - 4:52
Irys : 1609400
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Pérégrins -2
Qu'est-ce que c'était que cette poupée ... un ange ? Elle soutirait des pensées d'Ophélia tout le négatif et ne lui laissait qu'un fragment d'espoir et de réconfort sur lequel se poser. Personne n'avait jamais fait attention à elle de cette manière ... pas depuis dix sept ans. Et en plus,  c'était une machine. Ce n'était pas possible ... ce devait être un de ces rêves trompeurs ... les mêmes qui endorment le désespoir pour mieux le faire resurgir au réveil, cela faisait d'ailleurs longtemps qu'elle n'avait pas fait de cauchemars. Mais l'opium de la jeune femme était si doux, même si c'était un rêve, elle l'étreindrait, comme sa plus précieuse réalité. Ses mains, toujours renfermées dans celles de la poupée d'acier, ne tremblaient pas. C'était comme si sa vie aurait pu se resserrer entre ces mêmes membranes. Aussi triste fut-ce à dire, jamais elle ne s'était sentie aussi humaine qu'avec cette machine.


Ophélia ... je m'appelle Ophélia. Celle qui se cache sous les voiles là bas ... c'est Lamelle.


Sobriquet qui pouvait sembler aussi mignon que malsain. Aussi curieux fut l'immense armure, la jeune femme ne lui laissa pas le loisir de bouger. Elle s'amuser à toucher du doigt les rouages qui tournaient à chaque mouvement de l'automate. Il avait l'air si humain ... c'était impressionnant. 


Comment faites-vous donc pour fonctionner de par vous-même ...?

Hyperion Radchen
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] EmptySam 30 Déc - 12:48
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La jeune femme semblait aller un peu mieux ce qui déclencha à nouveau un invisible sourire sous le masque de fer du pilote
Ophélia... ce nom sonnait plutôt bien et le jeune homme ne trouvait rien d'autre à redire quand à celui de la poupée, il n'y voyait pas d’inconvénient, il y avait peut être une raison de l'appeler comme ça mais ce genre de détail devraient attendre, ne serai-ce que pour laisser à la jeune femme le temps de se remettre de ses émotions.
Il se contenta donc d'une simple petite phrase.



-Ravi de vous rencontrer Ophélia !




Le nom de la poupée le poussait presque à se décider pour un nom pour son armure mais là encore cela prendrait un certains temps, car on ne donnait pas un nom au hasard, que ce soit pour les êtres humains ou les êtres mécaniques.
Il était difficile de bouger car la jeune femme semblait fasciner par les mécanismes interne de la combinaison et Hyperion ne souhaitait pas vraiment la blesser en faisant un mouvement maladroit. Il n'aurait pas suffit de grand chose pour cela car elle semblait explorer le corps mécanique comme elle aurait exploré le corps d'un être humain.

Sa question ne manqua pas de l’interroger. Se mouvoir seul ? Il était jeune certes mais parfaitement capable de se déplacer de ses propres moyens. Si bien qu'il ne compris que peu la question.



-Fonctionner seul ? Et bien comme vous je pense, ce n'est qu'un système d'amplification basique je le crains chaque geste est reproduit avec ce que vous voyez ici, c'est un peu technique au début mais on s'y fait rapidement, surtout quand on passe sa vie à le faire.

La réponse était plutôt hésitante car Hyperion n'était pas sur d'avoir compris exactement la question, il voulait bien lui expliquer les principes de base des armures mécaniques mais il avait comme dans l'idée que là n'était pas le but recherché

Ophélia Narcisse
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] EmptySam 30 Déc - 13:12
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Comme ... moi ?


Elle était vivante alors ... Une création d'âme et d'acier. Ce qu'elle disait était compliqué. Amplification ... n'est-ce pas de l'amélioration ? Dans ce cas ... cela ne pourrait signifier qu'une chose. Il y a quelque chose à l'intérieur de cette immense machine, de plus petit, qui pense à la place de la carapace de fer. Sans doute une autre poupée qui elle serait douée de pensées et plus petite. Cela signifiait que l'on pouvait rentrer à l'intérieur, même si l'espace devait être assez réduit, mais étant elle-même assez petite, Ophélia ne doutait pas qu'elle puisse s'y insérer.


Elle cherchait minutieusement les rouages, cherchant quelque mécanisme, suivant la logique de la tournée des dents. Elles partaient généralement de gauche pour aller vers la droite, le mouvement était continu, impossible de s'y perdre. Elle suivait leur tour du bout du doigt,  et atteignit finalement un petit levier. Tiens ? Ca avait l'air bien amusant comme mécanisme ... enfin, pas étonnant avec les quelques centaines de pièces qui ornaient la machine. Est-ce que ça veut dire que plus on met de pièce, plus la machine est vivante ? Elle testerait plus tard, pour le moment, elle actionna le mécanisme en tirant le levier vers le bas.


Vous permettez ?


C'était bien évidemment une réponse réthorique elle avait déjà tiré la manette. Elle entendit un sifflement dans le mécanisme, et les engrenages se stoppèrent tous d'un seul ordre. Les vérins s'arrêtèrent de se plier et la machine s'éteignit. Ophélia laissa s'échapper une moue de déception. Peu importe au moins elle pourrait sans doute en voir l'intérieur. 

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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] EmptySam 30 Déc - 14:18
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Peut être avait-elle mal compris au final. N'était-ce pas évident qu'un humain se cachait la dessous ? Pour Hypérion c'était l'évidence même si bien qu'il ne prenait même plus la peine de le préciser. Mais peut être certaines personnes n'avaient pas cette habitude. les armures mécaniques étaient plutôt rare ici.
A vrai dire le jeune homme ne se sentait pas très différent d'une machine dans sa façon de penser, et en allant plus loin il aurait même pu dire qu'un humain était une machine de chair très peu différente. Elle possédait un coeur qui faisait office de pompe, des muscles en guise de vérins, et bien d'autres organes dont la comparaison était plutôt simple.
Mais il ne pus vraiment étendre son propos alors que la main de la jeune femme se glissa sous la cuirasse qu'il avait oublié de verrouillé.
Et avant même qu'il ai pu lui répondre quoi que ce soit, elle tira sur le levier déclenchant un immense claquement alors que toute l'armure se verrouillait en position. Un long sifflement mécontent se fit entendre alors qu'une énorme volute de vapeur se mit à s'échapper de chaque joint.
Les membres furent bloqués et tout l'arrière de l'engin s'ouvrit laissant le dos exposé et plus grave encore son pilote.
Hyperion sentit un courant d'air frai passer sur lui et en frissonna reconnaissant là le contact froid de l'air extérieur.
Il tenta maladroitement de ré actionner le moteur mais il aurait pour cela fallut remettre la manette en place. Il se mit brièvement à paniquer, ne sachant trop quoi faire. Lentement il mis un pied hors de sa combinaison, se hissant sur le coffrage supérieur. Au début la jeune femme ne put voir que ses cheveux blancs dépasser du métal avant que deux yeux vairons identiques à ceux de la vendeuse ne la fixent avec un léger malaise.


-Vous pourriez remettre ça en place s'il vous plait ?



La voix était bien moins profonde, et aurait presque pu passer pour celle d'un enfant. Le stress avait cette façon de modifier la voix des gens qui arrivait encore à troubler Hyperion. Revêtu de sa combinaison en cuir durcit, il se sentait mal à l'aise encore plus dans cette boutique qui lui paraissait nettement plus menaçante maintenant qu'il n'avait plus le filtre rassurant de son armure. Et comparé à beaucoup de monde, ce n'était pas le pistolet qu'il avait à portée de main qui aidait à le rassurer.
Les étagères semblaient bien plus écrasante, et la sensation de se servir de ses jambes était presque déplaisante. Mais le plus dur à supporter était bien le regard de la jeune femme.

Ophélia Narcisse
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] EmptySam 30 Déc - 16:10
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Un ... humain. Un être de chaire ... c'est pour ça que cette machine était si intelligente. La jeune femme ne réagit pas lorsqu'elle le vit pour la première fois. Cheveux blancs et yeux hétérochromes ... comme les siens. Elle écarta d'abord les siens, avant de baisser les paupières. Pendant tout ce temps, elle avait parlé à quelqu'un de vivant, de conscient, fait de sang et de peau. Cette poupée n'était qu'une illusion, alors ...


Un malaise vint s'emparer de la tenancière, un mélange de honte, de déception, de tristesse et de rancune. Elle cacha d'abord lentement son oeil bleu de sa main gauche, il l'avait déjà vu ... quelle humiliante pensée. De son second iris s'écoula quelques larmes supplémentaires qui coulaient sur un fond calme et monotone. Les tripes d'Ophélia la serraient comme munies de griffes aiguisées. Ses pieds commençaient  à faillir et son esprit tournait progressivement à l'état d'insecte. Son coeur lui ... avait repris ses battements infernaux qui se déclenchaient lorsque quelqu'un d'inconnu se tenait devant elle. C'était impossible à supporter, sa pompe organique allait bientôt s'arracher à sa poitrine si cela continuait. 


Et tout prit fin, lorsque la jeune femme perdit connaissance. Le sang qui se déversait comme un typhon dans ses veines avait finalement atteint son crâne, le trop plein d'adrénaline, mélangé à la dose de terreur nécessaire la fit choir comme un arbre abattu sur le sol de sa propre boutique. Même au sol et inconsciente, les larmes qui coulaient de ses yeux ne s'étaient pas arrêtées ... C'était si humiliant ... elle avait tout raconté, du début jusqu'à la fin, elle avait fait part de ses peurs, de ses souvenirs, de ses regrets à une personne qui s'en souviendrait. Elle aimait tant cette poupée d'acier ... Alors pourquoi ? 


Elle savait que c'était encore un de ses rêves carnassiers, qui ne la faisait s'envoler sur un beau nuage de fantaisie pour mieux la voir s'écraser au sol et éclabousser le sol d'un sang écarlate qui sans cesse lui rappelait le souvenir de son père.


 Un rêve alors ... rien qu'un rêve. Encore un rêve. Si seulement il pouvait me maintenir assoupie à jamais, ce serait sans doute le plus beau de tous. Mais je m'attends encore à une déception de ce côté là. Je vais encore me réveiller, seule dans ma boutique, seule dans cette tourmente et seule dans cette vie ... Tout ira bien, alors ... hein, papa ? Tout ira bien ... ce n'était qu'un rêve.


Et ses pensées perdirent tout fil, ses muscles se relachèrent complètement et ses yeux s'arrêtèrent de larmoyer. Tout devint obscurité.

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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] EmptySam 30 Déc - 16:32
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Pour l'une des rare fois ou il était sortis de son armure voilà que son interlocutrice agissait de façon étrange... A croire que ses mécanismes internes étaient défaillant. Malheureusement le jeune homme  ne savait manipuler que les machines de fer, les biologiques étaient encore bien loin de son atteinte et alors qu'Ophélia se remettait à pleurer, il se contenta de rester là, ayant bien trop peur pour faire un geste vers elle, même s'il le voulait.


Quelque chose semblait vraiment tourner de travers et sans la moindre explication. Le jeune homme pencha la tête sur le côté attendant quelques minutes pour voir si il y avait la moindre réaction. Mais rien la vendeuse ne bougeait pas même si des larmes étaient encore sur ses joues.

Il finit par sortir de l'abris de son armure posant délicatement un pied au sol. Il ne savait pas vraiment quoi faire dans ce genre de situation, d'une main hésitante il toucha la jeune femme pour observer sa réaction mais elle ne bougea pas d'un pouce.
L'animal craintif qu'était Hyperion fit doucement le tour de la jeune femme avant de sortir un mouchoir de sa poche, enlevant les larmes de la jeune avant de prendre la cape de sa machine et de l'étendre par terre. Là il refis le chemin inverse se trouvant face à son armure. Son premier réflexe fut de remettre le lever de verrouillage à sa place et cette fois de fermer le compartiment de telle sorte à ce qu'il soit le seul à pouvoir y accéder. Ce simple oublie le troublant bien trop.
Enfin il put regagner la sécurité de l'habitacle sentant les parois de métal se refermer autour de lui.
Le monde était définitivement bien plus sur la dedans. Et il avait lu tant de déception dans les yeux de la jeune femme... il ne savait pas vraiment quoi penser.


Le moteur se ralluma, redonnant vie à la poupée mécanique dans un ronronnement, lentement les membres d'aciers reprirent vie et Hypérion se sentit à nouveau lui même, c'était une mauvaise expérience de plus, une qui ne le pousserait pas forcément à plus s'ouvrir aux autre. Voir quelqu'un déçu à ce point quand il se révélait était presque blessant.


Néanmoins il prit la jeune femme avec douceur, la soulevant pour la mettre sur sa cape, formant un petit oreiller avec le tissus. Il ne savait pas ce qu'il y avait dans cette boutique et très franchement il ne comptait pas bouger de là.
Comme un automate sans directive, il se mit à genoux à côté de la jeune femme et attendit, comme une machine aurait pu le faire.

Ophélia Narcisse
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] EmptySam 30 Déc - 18:20
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Lorsque la marchande ouvrit les yeux, elle sut que rien de ce qui s'était passé n'était un rêve, il y avait bel et bien un humain dans cette machine, pas étonnant qu'elle agissait comme tel. C'était une boite remplie d'une âme, pas une poupée qui en possédait une. C'était vraiment un désenchantement, une désespérance telle que jamais Ophélia n'avait connu. Elle se voyait déjà vivre avec ce tas de ferrailles, le considérer comme l'ami que même Lamelle n'avait jamais pas eu être. 


Et ainsi, lorsqu'elle avait révélé ses iris, ils étaient collés au plafond. Son expression était calme, presque froide avec de légères teintes de rancune qui ornaient ses traits jusqu'alors doux comme du sucre. Elle n'était pas menaçante, pas encore, mais il y avait cette aura qui s'émanait d'elle, comme si un dard invisible s'apprêtait à tout moment à transpercer la carapace d'Hyperion de long en large. Mais pas une seule fois Ophélia avait-elle déposé son regard sur l'armure. Sachant désormais ce à quoi elle avait à faire, et toujours au sol, elle ramena son tissu autour de son oeil droit, pour le dissimuler aux yeux humains qui la miraient. 


Vous avez bien fait de retourner dans cette chose. Si vous aviez osé en sortir ... je ne sais même ce que vous auriez subi.


Ce n'étaient pas des menaces éthérées. Sous le voile qui ornait sa jupe, elle y dissimulait toujours son fourreau auquel était accroché sa dague qu'elle aimait tant. Si le jeune homme avait exposé sa chaire n'aurait-ce été qu'une fois aux yeux et à la portée des bras d'Ophélia, elle se serait vite retrouvée ouverte. Le regard de la jeune femme se déposa sur la coque supérieure de l'engin, dans laquelle elle devinait le crâne de son visiteur. 


J'y ai cru vous savez. J'ai cru pendant un instant que vous étiez comme un miracle. J'ai cru que je pourrais vous porter de l'affection. Mes rêves de gamine doivent me dépasser.


Son oeil transperçait la ferraille, cherchant les yeux de celui à qui elle s'adressait véritablement. C'était comme si elle ne parlait qu'à un mur, elle ne cherchait pas de réponse, seul importait le poison que sa langue déversait.


Voulez-vous en savoir plus ? Chaque jour je m'ouvre les veines, juste pour savoir si je peux encore ressentir. Elle dévoila son bras, recouvert de cicatrices. Ca ne me fait plus mal, cela fait longtemps que je n'ai plus mal, que j'ai perdu mes sentiments. 


Elle marqua une pause ... mirant toujours la boite d'acier, sans même savoir si elle écoutait. 


En vous voyant parler, ressentir comme un humain ... j'y ai cru, j'ai cru que moi aussi je pourrais à nouveau ressentir comme vous, que si une machine pouvait avoir des émotions, je pourrais retrouver les miennes ... 


Elle inspirait entre ses dents, provoquant des sifflements qui ne dissimulaient en rien sa colère envers son visiteurs qui lui avait créé son petit trône dans les nuages pour mieux l'en faire choir. 


Vous n'êtes pas là pour rien ... La milice a enfin découvert mes crimes ? Elle rit doucement de manière ironique en serrant ses canines. Tuez-moi donc, je ne crois pas pouvoir supporter votre présence plus longtemps.

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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] EmptySam 30 Déc - 19:22
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La jeune femme se réveilla enfin mais se montra bien plus agressive qu'avant, menaçant même le jeune homme. Ce dernier ne réagis pas vraiment à ces menaces, ce n'étaient pas les premières, ni même les dernières qu'il entendrait. Il se contenta de hausser les épaules ne sachant trop comment réagir à ce genre d’agression verbales.
D'une part il en avait trop reçu plus jeune et de deux ce n'était pas le genre de chose qui lui faisait peur, non il avait bien plus peur des gens en soit que de leurs menaces.
Non il se contenta de l'écouter patiemment, comme l'aurai fait une machine, tournant parfois la tête sur le côté en signe d'interrogation.
Porter de l'affection à une machine ? Ou était le mal à cela ? Le sifflement de la machine accompagna sont interrogation. Mais encore une fois il ne trouva rien à dire se contentant uniquement de la fixer avec des yeux pleins d'incompréhension qu'elle ne pouvait de toute façon pas voir.


Voulait-il vraiment en savoir plus ? En fait plus vraiment, les menaces l'avaient suffisamment refroidies pour le moment et il avait l'impression d'avoir trop investis et évidement la vision du bras scarifié ne lui fut pas censurée. Il eu un bref tressaillement qui se traduisit par un claquement de moteur qui résonna dans toute la pièce, comme si l'armure elle même voyait tout cela comme une grande bétise.
Elle abîmait elle même sa mécanique ce qui en considérant la personne était un véritable gâchis...
Pourquoi se malmener quand on réalisait de telle merveilles, il secoua la tête avec un peu de dépit, beaucoup de personne ne voyaient pas leurs potentiels et il en avait une en face de lui.


C'était presque amusant à l'entendre, elle l'avait pris pour une machine... a croire qu'Hyperion n'en était pas si différent dans sa façon de faire il en fut d'ailleurs presque honoré mais il dut tout simplement se rappeler de la situation présente.
Et voilà qu'elle se mettait maintenant à lui demander de la tuer. Sous quel motifs ? Des crimes ?
Il n'était pas un membre de la milice et il en rit presque avant de se relever de toute sa taille. Il y eu un long moment de silence avant qu'il ne reprenne de sa voix mécanique.

-Si vous voulez mourir, faites le vous même, je ne tue pas les gens et encore moins les artisans de talents ce serait du gâchis, apprenez un peu à vous aimez vous même.


Il fit un pas en arrière qui cette fois moins maîtrisé ébranla la boutique entière


-Je vous ai déjà dit qu'une machine à des émotions, et vous en avez aussi la preuve, n'êtes vous pas en colère ? N'êtes vous pas déçus ?


C'était tout bonnement ridicule de se faire autant de mal pour rien, et qui allait prendre soins de sa boutique ? Qui allait s'occuper de toutes ces machines laissées à elle seules.

-Si vous me pensez de la milice, laissez vous décevoir une fois de plus, je vous ai déjà dit avoir été attiré ici par la musique, pas par une quelconque histoire sordide a vrai dire je m'en fiche complètement.


Il se sentais affreusement déçu à son tour... traitez sa création de machine de la milice... voilà qui révélait d'une insulte pure et simple pour lui cela l'affectait d'ailleurs bien plus que toute ces menaces de morts. Il pris un moment souffler avant de dire doucement.

-Vous vous êtes confier à moi en me pensant une machine, je suis certes humain mais pourquoi tant de regret ? Voyez vous une quelconque différence entre ces deux entités ?

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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] EmptySam 30 Déc - 19:48
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La jeune femme se releva avec une posture impérieuse. Qui était cette personne ... attirée par de la musique ? On aurait cru à une simple excuse pour se rapprocher. Mais ... elle était encore vivante. 


Vous n'êtes donc pas d'ici ... 


Il y avait quelque chose de perturbant chez cette mach... non, chez cette personne. Peut-être les yeux ... il avait les mêmes qu'elle, bien qu'il ne les cachait pas. Aussi étrange à dire que ce fut ... c'était comme si elle avait regardé au travers d'un miroir. Comme elle, il ne semblait pas à l'aise hors de sa carapace, comme elle, il se méfiait des autres comme la peste. Le bluff de la jeune femme n'avait pas marché ... il n'était pas parti en prenant ses jambes à son cou, c'était comme s'il se souciait d'elle. Etait-ce vraiment sain d'arriver à cette conclusion alors qu'elle le connaissait à peine ...?


Et s'il ne l'avait pas trompé ? Si il était vraiment un homme de bien, le genre qu'Ophélia a oublié depuis la mort de son père, alors pourquoi n'avait-il pas fui ... 


J'ai perdu confiance en les étrangers il y a maintenant longtemps. Ceux faits de chaire du moins.


Elle s'en retourna derrière son comptoir, sans jamais exposer son dos à son client, elle gardait un oeil méfiant posé sur lui. Qu'est-ce qu'il cachait donc ... Peut-être y avait-il un de ces engins à poudre dans cette machine et dès qu'elle se retournerait ... non, il avait eu la chance de la broyer il y a à peine deux minutes. Mais, alors qu'est-ce qu'il voulait ? Seulement visiter ? Etait-ce donc tout ? 


Les intentions du jeune homme étaient pures, et au fond d'elle elle le savait. C'était une partie de son âme à laquelle elle s'était aveuglée, une cécité qui lui avait faite oublié son humanité. Elle se résolut à écouter ce qu'il avait à dire. S'il n'était pas la pour sa vie ... alors, il n'avait rien à faire là, il n'y a que des poupées et des mécanismes ici. Et puis, elle se rappela ce qu'elle avait vu lorsqu'elle était entrée dans l'allée, la machine fouillait ses boites à musiques ... Ophélia réalisa qu'elle était la seule à créer le danger autour du jeune homme. Elle replaça son bandeau correctement et articula doucement.


Désolée ... prenez votre temps si vous voulez acheter quelque chose. Je serais là. 


Et pour la première fois depuis dix sept ans, elle regardait un client dans ses allées depuis son comptoir. La caisse à sa gauche, sous sa surveillance. Ca lui rappelait ces longues journées où son père la chargeait de s'occuper de la réception ... C'était un beau souvenir, qui tira un sourire en coin à la jeune dame. Elle ajouta; 


Et ... si vous vouliez me dire d'où vous veniez ... je pourrais sans doute moins vous craindre.

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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] EmptySam 30 Déc - 20:38
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Ça devait être une sorte de miracle, la jeune femme avait repris contenance et semblait un peu plus avenante. Le jeune homme toujours méfiant se rapprocha cette fois plus doucement, tachant de ne pas briser cette ambiance qui s'installait à nouveau. Il répondit donc à la question rhétorique sans hausser la voix plus que nécessaire.



-Non, je viens d'Hinaus.


Au moins avaient-ils on nouveau point communs, à un détail près, Hypérion n'avait confiance en personne, pas même ceux qui étaient censé être des figues connues. Il se cachait derrière l'écran d'acier de son heaume comme un enfant ayant peur du noir se cacherait sous sa couette en pleine nuit.
Mais sa "maladie" était commune a beaucoup de gens qui avaient souffert dans leurs enfance, et d'une façon ou d'une autre il arrivait à la comprendre bien que la conversation se soit plutôt mal engagée.


-Je vois que nous somme deux dans ce cas...



Il caressa doucement le bras de propre armure avec un regard mélancolique qui passa inaperçus. Les avants bras étaient marqués de traces d'usures qu'il identifiait sans problèmes, et sans vraiment y réfléchir il continua.


-Vous dites que vous avez votre chère poupée en guise d'amie, et moi j'ai cette armure, et elle n'as même pas de nom... quel amis je fait hein...


Il haussa les épaules avant de secouer la tête en signe de dépit, voilà que cette humeur mélancolique finissait aussi par le gagner...
Hypérion remercia la jeune femme partant dans le long des étagères cherchant une petite boite à musique en métal dont il reconnu le titre "Loin du froid de décembre". Oui c'était celle là même ! Elle évoquait bien des souvenirs en lui et même s'ils n'étaient pas des plus heureux il en avait besoin.
Le jeune homme retourna au comptoir, déposant délicatement la boite à musique sur le comptoir, les énormes mains mécaniques prenant le fragile petit objet avec plus de délicatesse que bien des humains.

-Je me suis décidé pour celle-là, c'est beaucoup de souvenir... enfin probablement rien de très palpitant



Il repris son mutisme un moment en cherchant sa bourse, mais s'arrêta en l'entendant. Avait-il une raison de lui parler de son passé ? De la voir moins craintive ? Pas vraiment... mais il en avait envie et ce simple illogisme le fit hésiter. Puis après un moment de réflexion il finit par se mettre à genoux devant le comptoir prenant une grande inspiration.

-Je viens d'Hinaus... enfin de la région, je n'ai malheureusement pas de ville à vous indiquer car je n'ai pas grandit dans ces grandes villes. Je suis un enfant abandonné. J'ai grandis... là



Il sortis une petite carte cette dernière montrant le continent de Daenastre et désigna une des montagnes de la région la main d'acier ne montrant malheureusement pas une précision terrible pour montrer un si petit point.


-Les mines de fer de la régions, certaines font travailler des enfants, ils sont plus petit et se faufilent plus facilement dans les boyaux. Du plus loin que je me rappelle je n'ai toujours connu que l'obscurité des tunnels. Mais un jour j'ai vu... ces armures, des machines quasi divines qui marchaient sans peur dans les tunnels soutenant parfois à elle seules les voûtes et travaillant comme trois hommes.
Les soirs je me faufilait souvent dans les ateliers pour les voir, leur parler. Et même si elle ne répondait pas, elle étaient toujours de meilleures compagnies que les contremaîtres.



Les contremaîtres et surtout leurs fouets, il avait encore parfois la nuit des douleurs fantômes dans le dos là ou les lanières de cuir avaient taillées sa peau, laissant encore à l'heure actuelles de profondes marques.
C'était depuis ce jour qu'il avait fuis les humains préférant comme la jeune le silence des mécanismes à la violence des humains.


-Désolé de vous avoir fait penser que j'étais quelque chose d'autre, j'aimerai vraiment être ce que vous vouliez malheureusement... je suis encore humain...



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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] EmptyDim 31 Déc - 1:06
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Bien qu'il eut répondu à sa question, Ophélia ne savait même pas à quoi ressemblait le monde même à partir des cartes. Sa réponse fut ignorée, la jeune femme cherchait plutôt un nom à donner à la sublime machine. Huuuuum ... Alors ... Elle était assez étrange ... mais mieux valait trouver un nom classique, adapté à la figure du soldat qui se tenait dedans. Mais qu'est-ce qui plaisait aux soldats ? La guerre ? Nan, les soldats n'aiment pas tuer,  enfin ... pas la plupart. 


Lui vint alors un premier nom. Astre, puissant comme les étoiles qui ornent le ciel, sans jamais s'estomper de leur lueur. Comme un espoir saillant, brillant de mille feux même aux milieux des ténèbres les plus denses. L'éclat d'une génération nouvelle, d'un avenir prometteur, où tout vice sera prohibé, où les civilisations trouveraient la paix et où chaque personne aurait trouvé un havre de paix pour leurs familles et leurs proches ... Mais en fin de compte ... Le mot en soi n'avait pas du tout de gueule. "Astre". La jeune femme s'imaginait alors plusieurs phrases dans sa tête ...


"N'ayez crainte, innocents citoyens ... Astre et moi sommes ici pour vous servir ..."


Ou bien...


"Certes Sergent, mais vous ne parlez pas à n'importe quelle machine imposante qui peut écraser une vendeuse de jouet en une commande, vous parlez à Astre." 


Ophélia secoua la tête avec des gros yeux ... C'était vraiment une des sonorités les moins adaptées qu'elle aurait pu concevoir.


Et sa pensée défila à nouveau. Alors ... qu'en était-il de ... Rempart ? La stature imposante de la poupée mécanique ... comme un mur protecteur, le dernier se dressant face aux ennemis lorsque le pont levis se brise sous les pas ennemis ... Et comme une ultime défense décisive, stopper l'ennemi net dans les douves ... Et une fois encore, l'esprit imaginatif d'Ophélia vint tout ruiner.


"Lorsque les pierres s'effondrent, en voici une qui ne peut tomber ! Notre ultime Rempart !"


C'était si ridicule qu'elle imagea presque Hyperion faire un clin d'oeil. Elle se tapota les joues de ses deux mains ... espérant pouvoir faire sortir ces images de sa tête ... Maudites soient elles ! Elles persistaient à subsister. Vite ... un autre nom ...


... Boréal, comme les arctiques déserts au nord, bravant le froid, bravant la mort, bravant tout ce qui s'oppose à la vie et à l'énergie. Une autre lueur, moins éclatante certes, mais bien plus splendide, qui fait rêver les gens, les fait lever les yeux au ciel, et dans un sourire admiratif chuchoter ... "Quel magnifique spectacle ...". Mais bien évidemment, ce plan fut une nouvelle fois ruiné.


"Nous sommes l'aurore de cette contrée, nous sommes l'aube de ce monde. Nous sommes ... Hyperion et Boréal." 


Et à ce moment crucial, la paume de sa main vint heurter le front de la jeune fille qui se torturait avec d'autant plus de noms qui devenaient au fur et à mesure de plus en plus mauvais. 


Quelques mentions honorables furent : Ferraille, Héraut, Peau d'acier, Pointe de fer, Flamme de la rosée, Le Purificateur ainsi qu'un curieux sobriquet qui lui vint à l'esprit; Lancelot.


Jusqu'à ce qu'enfin ... elle trouve un nom qui ne lui fit pas secouer la tête ...


Que pensez-vous d'Egide ?

Hyperion Radchen
Hyperion Radchen
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] EmptyDim 31 Déc - 11:25
Irys : 394869
Profession : Chercheur/Mecanicien
Daënar +2 ~ Zuhause (homme)
Elle n'écoutait pas... C'était le conclusion logique à laquelle il était arrivé. Et il finis donc par laisser passer un soupire sonore qu'il ne chercha pas vraiment à cacher. Voilà maintenant que le jeune femme n'écoutait même pas les réponses qu'on lui faisait. Il finissait par croire que sa présence était plus gênante qu'autre chose. Il secoua la tête en signe de déception hésitant presque à claquer la porte. Hypérion détestait parler dans le vide, surtout de sujet aussi sensible...
Il finit tout simplement par se taire, laissant l'ouverture qu'il avait faite se refermer surement pour de bon. Qu’espérer après tout ?
Non à la place de ça elle avait une suite de mimique qui n'arrivait plus à le faire rire, et fort heureusement le masque cachait tout cela l'empêchant de paraître trop déçu. En fait le seul signe de mécontentement était un tic nerveux qui faisait bouger ses doigts, et par extension ceux de l'armure.



Voilà qu'elle proposait un nom à son armure, et même si l'effort était louable la déception rendait le jeune homme bien peu enclin à ce genre de chose, si bien qu'il répondit simplement par



-Ce ne sera pas à moi d'en décider, je lui proposerais ce nom et verrai ce qu'elle en dira.


Ce n'était bien évidement pas à lui de la nommer, il faudrait qu'elle trouve le nom à sa convenance et ce genre de chose prenait du temps, il allait falloir écouter longtemps pour déceler les signes, mais Hypérion était plutôt patient avec les machines chose qu'il était beaucoup moins avec les humains.
Et cette dernière déception commençait doucement à le faire pencher du mauvais côté. Il tenta néanmoins une dernière fois, une approche social, tachant de repartir sans préjugé.



-Pourquoi tant d'empressement à trouver un nom à cette armure ?




Avait-elle une sorte de pulsion quand à ce fameux nom ? Certes ce dernier ne sonnait pas si mal, mais ce soudain intérêt était des plus... étonnant, surtout vu le sujet précédemment abordé

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] EmptyDim 31 Déc - 12:02
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
Son invité n'avait vraiment pas l'air enjoué. Ophélia avait sans doute dut se comporter comme à ses aises une fois de trop. Elle ne s'excuserait pas, mais elle imaginait bien qu'elle ne pourrait plus fuir la conversation. Elle dissimula un soupir qui se traduisit par une simple baisse des yeux. Pourquoi vouloir un nom à tout prix ? La jeune femme le savait-elle vraiment ? Dans son magasin chaque objet, chaque marchandise s'est vue donnée un nom. Et elle avait déjà commencé à lui en chercher à la seconde où elle avait cru qu'elle était autonome. 

Que ... il n'est pas celui qui nommait l'armure ? Mais il est celui qui la dirige, il en est le maître ... Nommer quelque chose devait-il donc être si officiel ? Et qui était cette "elle", est-ce qu'il parlait du tas de rouages en question, ou bien alors quelqu'un d'autre à qui cet engin appartenait vraiment ? Ophélia espérait simplement qu'ils étaient vraiment juste tous les deux dans cette pièce. S'il y avait quelqu'un d'autre qui épaulait le jeune homme ... non, elle l'aurait su. Fut-ce le fait que ce soit la poupée qui lui parlait à nouveau, ou une bonne adaptation, en tout, cas la tenancière devint plus ouverte aux questions de son invité.


Pourquoi pas ? Si vous mourrez un jour vous regretterez de ne pas l'avoir fait plus tôt. 


... Et ... par rapport à votre enfance. Je .... eh bien, je comprends ce que ça fait de n'avoir que des engins à qui parler. Regardez autour de vous, ici au moins vous pouvez parler à près de deux cent trente cinq mécanismes différents. 


C'est grâce à ça que je suis pas encore devenue folle. Elle esquissa un sourire doux-amer. 


Et sans doute croyait elle à ses propres mensonges, car aucune trace d'ironie, ou bien d'humour ne se fit transparaître. Elle restait appuyée sur sa dernière remarque, comme un sarcastique mot de la fin. Mais non, son visage ne laissait pas un seul indice que ce fut une déclaration faussée, elle était persuadée d'être parfaitement normale. Après tout, une vie n'est qu'une fleur, il en existe bien d'autres et elles poussent un peu partout où la terre les accueille. 


Les machines elles, peuvent pousser, là où même la terre ne subsiste pas, les rouages ne subissent pas la pression de la vie, ils pourraient tenir des millénaires durant, l'immortalité n'est pas une fiction, elle existe entre les dents dorées des machineries, sous les écrous qui maintiennent les vérins, et pour Ophélia, au bout des lames de sa poupée. Elle avait pris une expression pour la moins ... intimidante alors qu'elle suivait le cours de ses pensées, fixant le bois de son comptoir avec des yeux grands ouverts.

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