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Chroniques d'Irydaë
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 Une femme aussi belle que blanche

Invité
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Une femme aussi belle que blanche EmptyMer 10 Jan - 22:47
Arsène réajusta son épaisse écharpe, vérifiant que les extrémités étaient bien enfouillées dans son manteau, afin qu’elles ne voletassent pas et le gênassent pendant qu’il volait. Décidément, cette région du monde ne lui réussissait pas. A chaque fois qu’il passait par là, il se retrouvait surpris par une tempête de neige. C’était à se demander si Bruhaïl n’avait pas la capacité de les attirer.

D’un revers de la main, il retira la neige collée sur ses lunettes de vols. Il soupira dans son écharpe quand il vit qu’au bout de quelques dizaines de secondes la neige avait de nouveau recouvert les verres. Il se pencha sur Bruhaïl :

- Bruhaïl ! Si tu vois une grotte assez large pour te cacher dedans, n’hésites pas, fonce ! Cria-t-il en espérant que sa Dragonne entende.

Sa fidèle amie commença à bouger la tête, regardant en bas, semblant effectivement chercher une cachette. Elle n’avait pas l’habitude de voler dans des conditions aussi difficiles. Bien qu’elle puisse parfois donner l’impression qu’elle est très sûr d’elle, surtout quand il faut faire des bêtises, elle était une Dragonne assez prudente. De plus, elle n’était pas le plus grand des Dragons, alors de tels vents pouvaient réellement compliquer son vol.
Le Dragonnier porta une main à sa sacoche de courrier, vérifiant que cette dernière était bien accrochée et ne risquait pas de s’envoler. Il ne s’était pas embêté à faire tout ce chemin pour perdre le courrier qu’il devait livrer ! En plus, cela lui vaudrait un sacré savon de la part des vétérans.

Bientôt, Bruhaïl poussa un petit rugissement, voulant visiblement attirer l’attention d’Arsène. Elle semblait fixer un point, attendant l’accord de son Dragonnier. Bien que la tempête fût assez violente, il était possible de voir une petite lueur semblant sortir du flanc d’une montagne. Arsène tapota doucement le flanc droit de la Dragonne avec son pied, cette dernière se mettant doucement à descendre vers la source de lumière. Bruhaïl descendait rapidement, si bien que le vent provoqué par la vitesse rabaissa la capuche du manteau d’hiver du Dragonnier. Elle avait toujours l’habitude de faire les choses rapidement. Mais le jeune homme espérait juste qu’elle avait bien évalué les distances. En experte du vol, en arrivant près de l’entrée de la grotte, elle bâtit puissamment des ailes, projetant la neige fraichement tombée dans la grotte. Arsène décala sa tête afin de s’assurer que se souffle n’avait pas éteint le feu de la personne présente dans la grotte. La flamme avait dangereusement vacillé, mais elle semblait avoir tenue le coup. Le Dragonnier descendit de son Dragon dans un petit bond, secouant ses cheveux afin d’en retirer la neige. Bruhaïl approcha doucement sa tête, lui soufflant doucement dessus pour l’aider. Il sourit et lui caressa doucement le cou :

- Pense aussi à te nettoyer aussi, ma belle. Tu dois faire attention à toi ! Dit-il en riant doucement, visiblement toujours aussi attendris par l’attention que lui portait sa Dragonne.

Tandis qu’elle se redressa pour faire tomber le peu de neige qu’il restait sur elle, il se tourna vers le feu et la personne qui se trouvait à côté. Par reflexe, il jeta un coup d’œil furtif à sa rapière, s’assurant que cette dernière répondait bien à l’appel et qu’elle pourrait être sorti rapidement en cas de besoin. Il espérait que cela ne serait pas nécessaire, mais il valait mieux être prudent :

- Bonjour ! Excusez-nous pour cette arrivée … Venteuse ! Je suis Arsène De Seriel, un Dragonnier, comme vous l’aurez sûrement deviné. Je vous présente Bruhaïl, ma plus fidèle amie.

Il parlait d’un ton calme et tranquille, souriant doucement malgré l’engourdissement de son visage par le vent glacial qui soufflait dehors. Il ne savait pas s’il parlait à un homme ou à une femme. La personne était près du feu, bien habillée, une capuche cachant son visage. Il s’éclaircit doucement la voix avant de reprendre :

- Cela vous dérangerait-il que nous nous joignions à vous ? Nous repartirons dès que la tempête se sera calmée, nous avons du courrier à délivrer.

Tandis qu’Arsène négociait le droit de rester, Bruhaïl, quant a elle, s’était allongée devant l’entrée de la grotte, visiblement intriguée par les flocons de neige qui tombaient par centaine. Elle formait des tas de neige en les rassemblant avec ses pattes, avant de taper dessus ou de lancer une petite bourrasque d’air par sa gueule, regardant la neige virevolter puis tomber.

Eskarina Hellaraxë
Eskarina Hellaraxë
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Une femme aussi belle que blanche EmptyDim 14 Jan - 15:52
Irys : 322600
Profession : Assassin
Guilde +1 (femme)
Emmitouflée dans son manteau afin de résister le plus possible aux éléments, Eskarina avançait péniblement dans la neige épaisse et fraîche, s'enfonçant d'une bonne dizaine de centimètres à chaque pas, malgré ses raquettes.

De retour de son entraînement avec Sakari, Eskarina était retournée récupérer son chat chez Loly, la prostituée d'Aildor à qui elle l'avait confié. La jeune femme le lui avait rendu, la mine déconfite, expliquant qu'il ne mangeait plus rien et ne bougeait quasiment plus depuis quelques jours. Et en effet, en le prenant dans ses bras, Esk le trouva très faible. Elle questionna longuement Loly, pour vérifier qu'elle ne lui avait pas donné n'importe quoi à manger, qu'il avait bien toute sa liberté et que rien ne manquait. Elle était très inquiète : le pauvre animal dépérissait clairement.

N'arrivant pas à déterminer elle-même la cause de cette étrange maladie, puisqu'elle ne trouvait non plus aucun symptôme qui signalerait un empoisonnement, Eskarina s'était décidée à l'emmener voir une guérisseuse. Cependant, elle se méfiait de celles d'Aildor, qui profitaient souvent de la faiblesse des maîtres pour leur soutirer le plus d'argent possible; sans être pour autant capable de soigner les animaux. Elle n'avait clairement pas de temps à perdre. Il lui fallait donc quitter Aildor, et rendre visite à Mélusine, une vieille femme qu'elle connaissait depuis longtemps, et qui lui avait enseigner beaucoup de choses sur les plantes et l'anatomie. La vieille guérisseuse habitait à présent dans un village à plusieurs kilomètres d'Aildor, dans les montagnes au Sud, pas si loin que cela en vérité, mais la neige rendait le voyage bien plus périlleux. De plus, Eskarina ne trouva aucun marchand prêt à louer un traîneau et des chiens à une gamine, qui auraient de toute façon inutile dans les montagnes, et le jeune assassin dut se résoudre à faire le périple à pied.

Son souffle était régulier et faisait à chaque expiration des petits nuages de buée dans le froid glacial de la montagne. Elle avait prit Tezca dans son sac, sur le dos, et l'avait enveloppé d'une bonne couverture pour qu'il résiste au froid. Elle avait prévu trois jours de marche pour y aller, et elle en était déjà au milieu du deuxième. Elle s'était arrêtée la veille dans un petit village avant les montagnes, un des derniers avant de commencer l'ascension.

Elle grimpait depuis le midi, et progressait difficilement, et lentement : elle devait en permanence prendre garde où elle posait les pieds, pour ne pas risquer de glisser et d'aller se fracasser sur les rochers en bas des falaises, ni de tomber dans une crevasse. Elle devait aussi prendre garde à ne pas se faire attaquer par une bête sauvage… L'entraînement de Sakari lui était décidément bien utile. Soudain, un coup de vent la surprit et faillit lui faire perdre l'équilibre. Elle regarda le ciel, gris, presque noir. Menaçant. Une tempête allait se lever. C'était bien sa veine. Heureusement, elle avait déjà croisé plusieurs grottes en montant, et elle espérait en trouver une rapidement. Elle referma une peu plus son col, et continua à avancer. Le vent devenait toujours plus violent, et la neige, qui avait commencé à tomber, venait fouetter son visage. Elle n'y voyait presque plus rien. La tempête était presque là. Si elle ne trouvait rien rapidement, elle était perdue.

Enfin, au détour d'un virage en épingle, elle vit une grotte, qui s'ouvrait largement sur l'extérieur. Esk y rentra avec précaution : la taille de la grotte en faisait un repère parfait pour les aracnobions. A son grand soulagement, la grotte était totalement vide, et elle sut qu'elle avait une chance folle. Elle s'enfonça un peu plus profondément dans la cavité, afin de s'abriter du vent et de la neige qui s'engouffraient dans l'ouverture. Elle s'accroupit ensuite et sorti de son sac le bois qu'elle avait emporté avec elle le matin en partant du village, sachant pertinemment qu'elle ne coucherait probablement pas dans un lit le soir. C'était un poids supplémentaire à porter, certes, mais nécessaire. Elle alluma le feu, qui prit sans trop de difficulté, et sorti son chat pour le déposer sur ses genoux, pour qu'il se réchauffe, toujours emmitouflée dans son manteau.



Elle était en train de s'assoupir, doucement réchauffée par le feu, quand un courant d'air, ou plutôt un véritable coup de vent, qui fit vaciller le feu, lui fit relever la tête, sur ses gardes. Elle reposa son chat sur une couverture, à côté d'elle, et sortit une dague. Ce ne serait de toute évidence pas très utile, car la bête qui avait provoqué cette rafale ne serait certainement pas impressionnée par le petit couteau. C'est pourquoi elle attrapa également son arc.

Mais ce qu'elle vit avancer vers elle, se dessinant peu à peu à la lumière du feu, la surprit autant que cela l'émerveilla. Un dragon ! Un dragon était rentré dans sa grotte ! Elle cligna des yeux. Elle en voyait enfin un en vrai. Toute à sa contemplation, elle faillit ne pas remarquer l'homme qui le chevauchait, et dont la voix la sortit de sa transe. Encore sous le choc, elle balbutia :

"Euh… Oui bien-sûr entrez, profitez du feu."

Cette politesse inutile pour elle était bien la preuve qu'elle n'était pas tout à fait elle-même. En d'autres circonstances, elle aurait remballé le jeune homme et l'aurait envoyé chercher une autre grotte.

"C'est… Un dragon ?, demanda-t-elle bêtement, les yeux brillants d'excitation."

Elle se leva, posa ses armes au sol, sans plus se soucier de sa sécurité; et s'avança vers le dragon, la main tendue, comme inconsciente du danger.

"Je peux le toucher ?, interrogea-t-elle le dragonnier, avec la candeur d'une jeune enfant."

Invité
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Une femme aussi belle que blanche EmptyLun 15 Jan - 17:50
Les deux premiers mots qui lui vinrent en tête lorsqu’il vit le visage de la jeune personne, qui s’avérait être une jeune femme, furent « Magnifique » et « Blanche ». D’ailleurs, le terme « jeune » n’était pas choisi à la légère. Elle semblait être vraiment jeune. Une douzaine d’années ? Oui, quelque chose comme ça. Que faisait une si jeune personne dans la nature ? Et surtout par ce temps ! Rien n’empêchait quelle se soit perdue. Mais quel genre de parent laisserait leur enfant partir dans les montagnes d’Aildor ? Il fallait être complétement irresponsable … ou vouloir s’en débarrasser.

Il sourit doucement et la remercia d’un petit mouvement de tête. Ils auraient pu trouver une autre grotte, mais Arsène n’avait pas assez surveillé le ciel, se faisant prendre de court par la tempête. Trouver du bois pour faire un feu avec des vents violents et de la neige qui tombait abondamment n’était pas vraiment la tâche la plus facile.

Il haussa un sourcil, surpris par la question de la jeune fille. Il jeta un regard à Bruhaïl, qui avait tourné la tête pour voir ce que faisait son Dragonnier. Il rit doucement :

« Il me semble bien, bien que ses ailes me fassent penser à un oiseau. Répondit-il, amusé ».

Toutefois, il n’eut pas le temps de lui déconseiller d’approcher si vite. Bruhaïl se dressa sur ses pattes arrières, faisant face à la jeune fille, déployant ses ailes autant que la grotte le lui permettait. C’était la manière qu’utilisaient les Dragons pour se rendre imposant. Ils n’étaient pas la seule espèce à faire cela, d’ailleurs. Elle battit des ailes, grognant légèrement. Le Dragonnier leva légèrement son poing dans les airs :

« Bruhaïl, calme toi, tout va bien. »

Son ton était calme mais ses mots bien clairs et simples. La Dragonne regarda son Dragonnier, puis son poing, avant de doucement retomber sur ses pattes avant. C’était un signe qu’on enseignait aux Dragonniers, signifiant au Dragon qu’il n’avait pas l’autorisation de faire ce qu’il voulait, ou qu’il devait arrêter de faire ce qu’il faisait. Aussi intelligente qu’était Bruhaïl, il lui était difficile de parfaitement comprendre la langue humaine. Quoi de plus naturel ?

Arsène soupira doucement, soulagé que Bruhaïl ne soit pas emballée. Il avança doucement, se mettant à mi-distance de son Dragon et de la jeune femme :

« Bruhaïl n’est pas contre les caresses. Loin de là. Mais vous devez l’approchez doucement. Elle se méfie toujours des gens qu’elle ne connaît pas. Expliqua-t-il en souriant légèrement, voulant rassurer la jeune femme qui avait probablement eu peur de voir un Dragon réagir de la sorte. Avancez-vous doucement, et dès que vous la voyez bouger ses ailes, arrêtez-vous, et faites une révérence. Essayez de la faire la plus gracieuse possible. Dès qu’elle vous la rendra, vous pourrez avancer doucement, la paume de votre main face à elle. »

C’était une idée que lui avait donné un ami Dragonnier lorsque le jeune homme n’était encore qu’un apprenti. Bruhaïl acceptait difficilement d’être approché par qui que ce soit. Alors, Arsène avait entrepris de gagner le respect du jeune Dragonnet. Pour ça, il avait mis quelque code en place, comme la révérence, pour montrer à la jeune créature qu’il la respectait et estimer son rang de Dragon. C’était d’ailleurs particulièrement adorable de voir un petit Dragonnet plier ses pattes avant et baisser la tête pour vous saluer.

Eskarina Hellaraxë
Eskarina Hellaraxë
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Une femme aussi belle que blanche EmptyJeu 25 Jan - 19:40
Irys : 322600
Profession : Assassin
Guilde +1 (femme)
Eskarina recula précipitamment de plusieurs pas, les bras en croix devant elle, réflexe de survie plus que réelle mesure de protection. En effet, ce n’était pas parce qu’elle avait ses bras devant elle que le dragon avait renoncer à la dévorer toute crue. Même pétrifiée par la terreur, elle ne put s’empêcher de noter la puissance et la majesté du dragon qui emplissait maintenant toute l’entrée de la grotte. C’était magnifique. Et terrifiant.

Son regard terrifié se posa sur Arsène. Ses prunelles grises suppliaient le dragonnier de l’épargner. Elle le vit lever le point et le dragon s’apaiser sur le champ. Ouf. Elle se promit de ne plus jamais approcher de manière aussi téméraire un dragon.

Comme le lui avait conseillé Arsène, elle s’inclina dans sa plus belle révérence, fruit d’années de travail, et qui, selon son ancien maître, était tout à fait au point.

Quand elle se releva, elle vit le regard profond de la dragonne posé sur elle. Eskarina cligna des yeux, tendue, mais se força à rester immobile, dans l’attente que la dragonne lui rende son geste, retenant son souffle. Après de longues secondes, elle vit la dragonne s’incliner à son tour et relâcha son souffle dans un soupir de soulagement. Aux anges, elle se tourna vers Arsène pour lui adresser un sourire aussi triomphant qu’éblouissant. Elle s’était rarement sentie aussi heureuse et fière d’elle. Elle s’approcha avec précaution de la dragonne, ne voulant pas rompre la faible alchimie qui naissait entre elles. Elle leva progressivement la main, pour finir par la poser sur le large museau couvert d’écailles de l’animal. Ce dernier vint à la rencontre de sa main, et donna de petits à-coups de museau contre sa main. Eskarina supposa que cela signifiait que la dragonne appréciait la caresse, et elle rit doucement. Tout en continuant à la caresser, elle se tourna à moitié vers Arsène :

« Comment il s’appelle ? Enfin, peut-être que tu es une dame, en fait, se corrigea-t-elle en adressant un petit sourire à la dragonne. »

Un clignement des yeux de la dragonne la conforta dans sa supposition. Tournant le dos à la dragonne, elle dit en direction du feu :

« Elle est belle, hein, qu’est-ce que tu en dis, Tezca ? »

Mais le chat n’était plus sur la couverture. Esk se précipita vers le fond de la grotte. Elle espérait qu’il ne s’était pas aventuré trop loin dans l’obscurité, la cavité s’étendait peut-être en un ensemble bien plus grand, les réseaux souterrains n’étaient pas rares dans ces montagnes, et elle ne serait pas capable de trouver son chat dans un tel dédale.

Heureusement, elle le trouva juste derrière la pierre sur laquelle elle était assise, le pauvre animal était roulé en boule, en position de protection, et regardait le dragon d’un air affolé, les pupilles complètement dilatées. Esk s’accroupit pour le prendre dans ses bras, et il alla se blottir contre sa poitrine, tremblant de peur et de fièvre.

« Je vous présente, Tezca, mon chat. Il est malade. Je dois aller jusqu’à un village dans les montagnes pour trouver une personne qui pourra le soigner. »

Enfin, c’est ce qu’elle espérait. Elle était partie seule, dans le froid, prête à braver les éléments, mais, dans l’obscurité de la grotte et de la nuit qui tombait, son espoir et sa détermination fléchissaient quelque peu. Qu’allait-elle faire si la vieille lui annonçait qu’elle ne pouvait rien faire ? Si seulement Althéa avait été là… Elle aurait pu le soigner. Qui eut cru qu’elle désirât un jour la présence de la magicienne ?

Elle détourna son regard qui commençait à s’embuer des deux nouveaux arrivants, et profita de l’ombre que le feu projetait sur les parois de la grotte pour cacher son émotion.

« Vous pouvez profiter du feu, mais je n’ai à manger que pour une personne, et je ne peux pas me permettre de partager avec vous, sinon je ne survivrai pas au voyage. »

Elle s’essuya rapidement les yeux, puis se rassit près du feu, le chat sur les genoux, qui somnolait déjà à moitié. Elle esquissa un geste accompagné d’un sourire timide pour inviter Arsène à la rejoindre.

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