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 Au dispensaire.

Invité
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Au dispensaire. EmptyDim 14 Jan - 19:26
A aucun moment de sa jeune vie, Anastasia n'avais douté sur sa foi. A aucun moment de sa vie elle avait douté sur sa voie, et a aucun moment dans sa vie elle laissait le hasard décidé de ses pas. Beaucoup se demandaient très souvent pourquoi elle avait le choix de se verser dans la magie de soin. Elle n'avais tellement pas l'allure d'une guerriseuse, ni même la douceur. Personne n'aime se faire soigné, si en plus nous avons a notre chevet une infirmière aussi délicate qu'un bucherons...on y reflechirais a deux fois avant de se faire soigner, pas vrai ? Et Après tout, c'était peut-être ça le projet, dissuader les plus téméraire.

Il avait, c'est vrai, des rumeurs courant sur ses méthode de soin d'ailleurs. L'ont murmurait souvent derrière son passage  qu'elle n’hésitait pas a faire souffrir ses patient. Lorsque ses murmure lui arrivaient aux oreilles, qu'elles furent dites en face, ou dans son dos, sa réaction restait la même a chaque fois. Un sourire en coin silencieux et le regard dérivant dans une autre direction mais aucune autre réponse n'était donné que l’ambiguïté. Ambiguë, c'est le mot qui la designe le mieux. Quoi qu'il en était, la jeune femme laissait traîner ses plumes a Darga.

Corbeau rabaissait d'avantage sa capuche sur son visage en présence du monde autour d'elle déambulant dans les rues de la capital. Ne lachant pas son bâton, la présence d'une foule, ou d'un trop grand nombre de personne dans son entourrage semblait fortement la déranger...où plutôt, la gêner. Elle ne perdit pas un seul instant au coeur de la ville, bien que curieusement, elle y jetta quelques regard et l'attitude pressé d'Anastasia aurait pu faire dresser un ou deux sourcils. Ses pas ralentissèrent enfin alors qu'elle descendait vers le Quartier de Mochlog. A peine après l'avoir foulé de quelques pas tout au plus, la jeune femme poussa un leger soupire de satisfaction et de soulagement. Etrange qu'une personne au bras vengeur comme elle apprecie la sérénité de l'endroit, mais nous n'allons pas nous attarder encore une fois sur l'ambiguitée de cette femme.

Elle semblait cela-dit savoir ou elle se dirigeais, bien qu'elle redressa son port de tête,  sa capuche retomba très légèrement en arrière en laissant le soleil illuminé très légèrement son visage. Son regard bascula dans les différente direction qui pouvait s'offrir a elle avant de se diriger vers l'Est et s'arrêta devant un dispensaire. Avec les récent événement qui frappait sa nation, les blessé auraient pu avoir besoin d'elle ici...et elle pourrait ainsi avoir des informations.

Elle ne s'arrêta même pas dans sa marche et continua d'avancer en poussant la porte de l'endroit dans le plus grand des silence. C'est seulement une fois a l’intérieur qu'Anastasia s'arrêta, balayant ses yeux sur l'endroit dans ce même silence.

Benedict O'enhärt
Benedict O'enhärt
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Au dispensaire. EmptyDim 14 Jan - 20:38
Irys : 182876
Profession : Historien - Homme de Science - Ecrivain
My'trän +2 ~ Suhury
Fût un temps, Benedict passait ses journées sur le banc à coté de l’accueil du dispensaire. Il les passait à regarder les guérisseurs faire, il avait toujours trouvé l’organisation du groupe d’une beauté très spéciale, qu’il aimait par ailleurs comparer à un ballet de robes et d’énergie. Les premières fois qu’il était entrer dans le dispensaire l’odeur d’herbes médicinales qui saturait l’herbe l’avait fait froncé le nez, mais au fil du temps qui était passé, cette odeur était presque devenue agréable. Ce n’était même pas presque, en réalité, elle lui était devenue agréable. Il pouvait même identifier clairement de quelle plante elle provenait et quelles vertues médicinales elle avait. Il se souvint de lui, bien plus jeune, qui demandait aux guérisseur à quoi diable pouvaient bien servir des fleurs quand nous pouvions soigner d’un simple toucher. Et il se souvient tout aussi bien du vieil homme qui lui avaient répondu. Bien que les disciples de Möchlög étaient fort nombreux à Darga, les dispensaires étaient parfois occupés également par des médecins des Cercles de l’Aube, et ces derniers avaient des connaissances très précises ainsi que des pratiques qui nécessitaient l’utilisation de ce type d’herbe. Au début, il avait eu l’arrogance de mépriser les Cercles de l’Aube, comme étant de vulgaire charlatan qui ne faisait que broyer des fleurs et palper les blessures. Mais peu à peu, avec la pratique et l’âge, il s’était assagie. Il avait compris toute la distinction entre un soigneur et un médecin. Un soigneur pose ses mains et laisse l’oeuvre de Möchlög se faire, il apprend les bons mouvement pour soigner les blessures de façon efficace. Le médecin lui, connait tout du corps, chaque os, chaque muscle, la position de chacun, la force et la résistance de chacun. Même si il se considérait comme étant un soigneur compétent, Benedict admettait volontiers qu’il n’arriverait jamais à la cheville des médecins du Cercle de l’Aube. Lorsqu’il avait un problème, ou une question d’ordre technique, c’était toujours vers ces médecins qu’il se tournait et en retour ces derniers lui demandaient parfois de leur rendre un service pour un patient, ce qui faisait très volontiers. Finalement, une forte complicité emprunt d’un grand respect s’était formé entre lui et les membres des Cercles de l’Aube du dispensaire. Et même en général, il vouait un sincère respect et de l’admiration aux Cercles de l’Aube et à leurs membres.

- Benedict, tu peux t’occuper de Vassyne ? Troisième couchette, fit une voix aussi familière qu’ancienne à son oreille

- Bien sûr, je m’en occupe. Répondit-il après avoir brièvement pivoté, adressant un signe de tête à son interlocuteur avant de se diriger d’un pas rapide vers la couchette en question

Il déboucha dans une petite pièce entourée de rideaux, et se fendit d’un large sourire à la vue de sa patiente. Vassyne était une vieille patiente si l’on puis dire. Ayant perdu son oeil à l’âge de douze ans, elle faisait un travail très physique qui nécessitaient une force de caractère et une forme à tout épreuve. Mais aujourd’hui la duretée de la tâche semblait s’être retournée contre elle - encore une fois -. Lorsque Benedict aperçu son épaule, il comprit immédiatement que quelque chose clochait, en effet l’une semblait plus droite que l’autre, comme si l’autre s’était affaissée sur sa position. Il fronça les sourcils, puis fit un geste de la main à Vassyne, pour qu’elle s’allonge. Une fois la position prise, il vient tâter brièvement la blessure de la jeune femme qui ne manqua pas de grimacer. Il s’excusa d’une grimace à son tour, avant de calmement lui expliquer que son épaule avait été déboîtée sous la charge qu’elle devait porter à ce moment là, et ce qu’elle eu à répondre conforta cette hypothèse, il lui adressa un sourire indulgent et entreprit de donner voix à son don. Ses mains se posèrent alors sur l’épaule de la blessée, et il prit une légère inspiration, comme à chaque fois qu’il faisait usage de son don, il se mit à murmurer à voix basse les paroles qu’il aurait souhaité dire à Möchlög pour le remercier de lui avoir donné ce Don, et de lui permettre de l’utiliser pour soigner ceux qui en avaient le plus besoin. Après une série d’exercice d’étirement et de motricité pour vérifier que son épaule répondait correctement, Benedict lui conseilla de prendre soin d’elle et de s’accorder quelque jours de repos. Les gens pensaient souvent à tord que le Don de Möchlög remettait le corps à neuf comme si rien ne s’était jamais passé. Malheureusement, aussi formidable que soit ce don, le sang perdu restait perdu et de la même manière les os brisés ou déboîté gardaient à jamais une trace - aussi légère soit-elle - de sa blessure passée. Il quitta l’espace exigüe à la suite de sa patiente qui le remercia chaleureusement.

Alors qu’il s'apprêtait à partir à la recherche d’un autre patient, Benedict fût accosté par le vieil homme “en charge” du dispensaire. Homme d’expérience, membre des Cercles de l’Aube, il avait rapidement acquérie le respect de Benedict non seulement pour ses talents et son expérience mais aussi pour son approche très humaine de sa profession et sa manière de faire toujours tournée vers autrui. Le vieil homme lui sourit, avant de prendre la parole de sa voix défaillante et rauque.

- Peux-tu t’occuper de l’accueil le temps que Jason reviennent de l’entrepôt ? Demanda le vieil homme avec calme, la journée avait était calme et peu de personne ne semblaient s’être blessé, aussi il n’y avait aucune urgence.

- Je m’en occupe, bien entendu, répondit Benedict en souriant, avant de quitter le vieil homme pour se diriger vers l’accueil du dispensaire.

Benedict avait gardé cette vieille habitude de venir trés bien habillé au dispensaire, comme si il allait à la rencontre des grands de ce monde. Outre le fait qu’il appréciait énormément la prestance dont il jouissait grâce à son long manteau de tissu dont le col se relevait aisément au niveau de son menton, il prenait surtout cette habitude pour une manière d’honorer Möchlög, toute personne avait son importance et soigner des blessures qui pouvaient possiblement changer une vie faisaient de lui une sorte de “sauveurs de vie”, aussi une tenue adapté à ce point de vue était de mise.

Le dispensaire avait la chance d’être un bâtiment d’une taille très respectable, ainsi l’entrée du dispensaire était une petite salle tout à fait coquette, où étaient placés deux bancs entourés tout deux par d’épaisses poutres qui soutenaient la structure. Sur le coté droit de la porte se trouvait un protecteur de Darga que Benedict connaissaient bien, maintenant. D’aussi loin qu’il se souvienne, c’était souvent lui qui veillait au calme du Dispensaire, et bien qu’il ai rarement du travail en ce lieu, il faisait toujours preuve d’un sérieux et d’un professionnalisme qui rassurait Benedict, si jamais quelque chose arriverait, cet homme ferait son devoir, et il avait la certitude qu’il le ferait bien.

Placé derrière le sorte de petite comptoir disposé face à la porte du dispensaire, Benedict releva la tête de ses papiers - de la paperasse administrative - pour poser son regard sur une silhouette de grande taille, tout de noir vêtue. Il aurait parié sur une silhouette féminine, mais il faut avouer qu’on ne savait pas vraiment à quoi s’attendre avec des tenues qui entretenaient tant le secret. Cette dernière s’approcha du comptoir jusqu’à ce que Benedict puisse laisser son regard sculpter les traits fins de son visage jusqu’à plonger son regard dans le bleu glace de ses yeux. Il se fend d’un lent sourire, en posant lentement ses mains à plat sur le bois, le dos droit. Elle n’était visiblement pas blessé, du moins sa tenue ne laissait rien apercevoir d’anormal.

- Salutations, je suis Benedict O’enhärt. Je peux vous aider ? Vous ne semblez pas blesser mais si c’est le cas vous allez devoir me dire où et comment vous avez été blessée pour que je puisse vous prendre en charge. Si ce n’est pas le cas, j’espère pouvoir vous aider également, mais sachez que les blessés ne reçoivent aucun visiteurs. Nous sommes un dispensaire.


En vérité, il ne savait réellement quelle comportement adopté, dans le doute il avait décidé de se montrer comme à son habitude courtois et avenant. Il était difficile pour lui d’être autre chose puisqu’il écartait systématiquement les pensées les plus extrêmes et les moins appropriées. Cependant il ne put se défendre d’une certaine méfiance face à une telle tenue et une telle entrée silencieuse, une méfiance contagieuse puisqu’un simple coup d’oeil sur le côté lui suffit à lire le même sentiment sur le visage du protecteur.

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Au dispensaire. EmptyDim 14 Jan - 21:42
A peine fut elle entré que le calme du lieu semblait presque la décevoir d'une légère moue dubitative. Alors que sont regard jauge la salle, elle croise le regard verts de l'hote du lieu. Elle reste un instant plongé dedans, puis le détourne en retournant a sa "contemplation." Il y a même un instant ou son interlocuteur aurai pu jurer l'avoir entendu prendre une grande inspiration. Il n'était sans doute pas dure de comprendre qu'elle venait probablement de sentir cet odeur si particulière qu'il c'était mis a apprécier et il n'y avait que peu a douter que ce n'était pas particulièrement une chose réciproque a cet instant.

Bien qu'il lui sourit, elle, ne le regarde pas a cet instant, mais elle ne semble pas pour autant ignorer ses paroles.

- Salutations, je suis Benedict O’enhärt. Je peux vous aider ? Vous ne semblez pas blesser mais si c’est le cas vous allez devoir me dire où et comment vous avez été blessée pour que je puisse vous prendre en charge. Si ce n’est pas le cas, j’espère pouvoir vous aider également, mais sachez que les blessés ne reçoivent aucun visiteurs. Nous sommes un dispensaire.

Son regard vagabond finis par se fermer en revenant un instant droit devant lui et d'un geste volontairement lent pour le laisser détailler la nature non hostile de ce qu'elle s'apprête a faire. Cela aurait probablement pu le faire d'avantage sourire, ou même rire mais ce n'est pas la première fois qu'on se méfie du moindre de ses mouvements surtout qu'elle est très souvent soupçonner d'être dans la nécromancie. Pourtant, alors qu'elle ôtait simplement sa capuche, son visage presque a connotation angélique une fois sa capuche retirer dépeint complètement le portrait de l'oiseau de mauvais augure qu'elle aurait pu représenter et son regard semble se charger de bienveillance. Mais rien d'autre. Ni sourire, ni changement dans sa stature rien.

Elle pris la parole a son tour immédiatement après son geste. La voix qui sortait de sa bouche était calme, féminine mais sans aucune émotion.

- Bonjour Monsieur O'enhärt. J'ai le regret de vous informer que je ne suis pas blesser et que je doute connaitre qui que se soit occupant vos lit. Mais je vais me présenter a mon tour, si vous le voulez bien. Je suis Anastasia Stepanov, Adepte de Mochlog et guerisseur...plus bas mais audiblement, elle prononça Quoi que l'ont puissent en dire...puis repris a voix haute. J'était venue dans l’espoir de trouver un peu plus de...Elle se met a agiter sa main gauche libre de son bâton en cercle, cherchant son mot...d'animation si je puis dire. Avec les nouvelles préoccupation de notre peuple j'aurais imaginé un peu plus de bousculade.

Elle marqua une longue pause en observant Benedict et elle était loin de cacher qu'elle le détaillait d'avantage après avoir détailler son lieux de travail. Le visage assez stricte de l'homme et sa pilosité capillaire absente semblait lui donner du mal a lui déterminer un âge certain mais elle semble noter dans son esprit la tenue qu'il portait a cet instant. Pourquoi ? C'était une bonne question. Elle brisa se silence pour poursuivre.

- J'ai eu peut-être la malchance d'être tombé au mauvais jour, c'est pourquoi, je vais tout de même vous proposer mes service de façon...temporaire pour une durée que je n'ai pas encore déterminée. De ce que j'ai pu remarqué...dit-elle en tapotant légèrement deux fois sa narine droite...vous ne disposez pas seulement de Guerisseurs verser dans mon domaine, dirons-nous. Je pense qu'il serait bon de concidérer mon offre pour des traitement moins lourd ...puis a nouveau a voix basse mais toujours détectable...Moins barbare également...puis a nouveau d'un ton normal et plus rapide.

Elle aramena sa main dissidente le slong de son corps, se tenant tout le long de la discution dtoire, appuyé sur son bâton de la mains gauche. Elle laissant un hypothetique silence s'installer dans l'attente des prochain mots de Benedict dont elle plongea cette fois, son regard bleu dans le vert du siens.

Benedict O'enhärt
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Au dispensaire. EmptyMer 17 Jan - 19:11
Irys : 182876
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Quand il était jeune - ou du moins plus qu’il ne l’est actuellement -, Benedict s’était longuement intéressé à la sociologie. Un domaine encore bien méconnu et duquel personne ne vivait mais il s’était tout de même sur les livres écrits par ceux qui pensaient pouvoir décrypter le comportement humain. L’idée en elle même paraissait absurde à Benedict, si les humains étaient ce qu’ils étaient c’est justement parce qu’il était impossible de faire les faire réagir à une logique commune. Ainsi, l’idée d’obtenir ce qui pourrait être la clef du comportement en société d’un humain lui donnait la même impression que celle de connaître par avance la fin d’un livre, ou d’une pièce de théâtre : L’expression de ne plus pouvoir profiter de ce qui se passe sous ses yeux, de ce que les Architectes ont fait. C’était d’ailleurs pour cette raison précise qu’il ne s’était ensuite plus beaucoup intéressé à la sociologie dans la suite de sa vie. Cependant en cet instant précis lui revenait une phrase qu’il était restée gravée dans sa tête comme dans du marbre : “On ne connaît jamais aussi bien quelqu’un que la première fois qu’on le rencontre”. Sur le coup, cette phrase lui avait semblée si stupide qu’il avait rit. A l’époque il se serait bien moqué ouvertement du penseur qui l’avait écrit, mais aujourd’hui il parvenait à en comprendre toute la subtilité. On ne connaît jamais aussi bien quelqu’un que la première fois qu’on le rencontre, car la première fois on ne le connaît pas. Une fois la première rencontre aboutie, on porte un jugement sur cette personne que ce soit de manière consciente ou inconsciente. Donc en fonction de la façon dont il s’est présenté lors de la première rencontre, on le considère davantage comme quelqu’un de bien, ou quelqu’un de mauvais, de confiance ou non. Chaque nouvelle rencontre vient alors conforter ces à priori à moins d’une action traitre de la part de l’autre personne. Au fur et à mesure du temps, on ne connaît plus la personne à laquelle on s’adresse, car l’on en vient à ignorer ses défauts ou au contraire à ne voir que ça. L’idée était discutable, mais valait tout de même le coup de se pencher dessus.

En ce moment précis, cette citation l’avait frappée de front et s’imposait dans son esprit comme une pierre qu’on lui aurait lancé à la figure. Alors qu’elle esquisse ses premiers mouvements dans un silence pesant, Benedict reste parfaitement immobile à l’observer retirer sa capuche noire pour laisser apparaître un visage qui le laissa sans voix. Il avait souvent entendu dire que la beauté est subjective, mais il était pourtant sûr qu’objectivement le visage de la jeune demoiselle était beau. Aucune attirance ne se développait là, mais avec cette arrivée, il s’agissait bien d’une chose à laquelle Benedict ne s’attendait pas. Par politesse il inclina doucement du chef dans sa direction, comme pour la saluer une nouvelle fois car c’était pour ainsi dire la vraie personne qu’il saluait à présent et non plus un voile d’apparence aussi sombre que l’oiseau de mauvais augure dont la couleur de sa tenue était tirée.

Elle prit alors la parole. Benedict n’aurait pu dire si sa voix transmettait plutôt une réelle sérénité ou simplement un grand vide émotionnel. Malgré tout, il misait sur la sérénité pour la simple et bonne raison que malgré toute tentative il était impossible de ne rien ressentir mis à part dans une phase profonde de méditation, mais dans un cas de déplacement citadin ou de discussion c’était inimaginable. Ainsi la jeune femme semblait sereine, et calme. En prenant ce fait en compte, il n’était pas tant étonnant de l’entendre dire qu’elle était comme lui une fidèle de la Grande Chouette. Tout simplement parce que les guérisseurs avaient souvent tendance à faire preuve d’un calme remarquable - pour les mieux formés du moins -.

- Bonjour Monsieur O'enhärt. J'ai le regret de vous informer que je ne suis pas blesser et que je doute connaitre qui que se soit occupant vos lit. Mais je vais me présenter a mon tour, si vous le voulez bien. Je suis Anastasia Stepanov, Adepte de Mochlog et guerisseur… Quoi que l'ont puissent en dire...J'étais venue dans l’espoir de trouver un peu plus de...Elle se met a agiter sa main gauche libre de son bâton en cercle, cherchant son mot...d'animation si je puis dire. Avec les nouvelles préoccupation de notre peuple j'aurais imaginé un peu plus de bousculade.

“Le regret de vous informer”. Il est vrai qu’il est très regrettable qu’elle ne soit pas blessé, imaginez vous à quel point doit souffrir une personne qui n’est pas blessée, vous devriez les plaindres. C’est la première chose qui s’imposa dans l’esprit du guérisseur, mais tenant à être homme cordial en toute circonstances, il ne fit aucun commentaire ni aucune pique comique. Il nota l’information en inclinant simplement la tête en avant dans un signe de compréhension - une vieille habitude qu’il avait depuis tout jeune -. Elle l’observa longuement, et il se dit qu’elle lui faisait la même chose que lui même avait faite à son arrivée. Il était presque habituel de se faire examiner par les patients car ces derniers souhaitent s’assurer d’être soigner par une personne de bonne apparence. Mais le cas de la demoiselle était pour le moins étrange. Fixer une personne avec intensité n’était clairement pas polie et lui ne se l’était permis que parce qu’elle ne l’observait pas à ce moment là. Enfin, il ne fit aucun commentaire là encore, il n’était pas du genre à juger une personne sur ce simple fait, même si la manière de parler de la jeune femme et ses dires apportaient dans son esprit une certaine circonspection.

- J'ai eu peut-être la malchance d'être tombé au mauvais jour, c'est pourquoi, je vais tout de même vous proposer mes service de façon...temporaire pour une durée que je n'ai pas encore déterminée. De ce que j'ai pu remarqué… vous ne disposez pas seulement de Guerisseurs verser dans mon domaine, dirons-nous. Je pense qu'il serait bon de considérer mon offre pour des traitement moins lourd … Moins barbare également…

Benedict dû retenir un soupir. Un mauvais jour, vraiment ? Les jeunes guérisseurs candides qui venaient ici les premières fois s’attendaient souvent à voir des giclées de sang, d’horribles mutilation ou des cris d’agonie à faire palir les plus braves. Cette jeune femme était donc exactement du même genre. Fort bien, le respect de la vie en tant que telle était une chose qu’ils ignoraient du tout au tout, alors même qu’ils étaient disciples de Möchlög. Si une chose lui était insupportable, c’était bien l’irrespect envers les Créateurs et leur générosité. Ces grands enfants n’avaient généralement pas la moindre idée du don qui leur avait été fait. Benedict aurait cependant voulu croire qu’elle était différente, elle s’exprimait calmement et non pas avec la nervosité ou l’excitation d’un jeune guérisseur prés à faire ses premières expériences et le geste en direction de sa narine indiquait clairement qu’elle avait déjà travaillée en compagnie de médecins des Cercles de l’Aube. Autant dire une personne avec un minimum d’expérience. Benedict inspira un grand coup, pas de jugement hâtif, il y tenait. Il était décidé à mettre au clair cette personnalité pour le moins sombre et de découvrir si cette guérisseuse auto-proclamée avait réellement de bonnes intentions. Il n’en doutait pas vraiment, mais il avait toujours été protecteur envers ses patients et il ne prenait pas ça comme un défaut. Lorsqu’on passait ses journées à soigner, on en arrivait à connaître ses patients, et on développait alors le sentiment de devoir les protéger contre eux même mais aussi contre les mauvaises personnes qui pourraient profiter de leur incompétence dans le domaine médical.

Benedict se fendit d’un sourire destiné à la jeune femme, il n’était en rien hypocrite, il devait bien avouer qu’elle l’amusait. Non pas qu’il se moquait d’elle loin de là, mais elle semblait faire preuve d’une assurance et d’une confiance en elle qui valait le coup d’être mise à l’épreuve par les plus anciens, c’était aussi son devoir d’aîné, et il tenait à être une personne d’honneur du qui l’on dit du bien derrière son dos, ne serait-ce que pour avoir la confiance de ceux qui viennent au dispensaire pour se faire soigner. Il vint lentement porter sa main nue à sa barbe bien entretenu, la frottant quelque instants en une mine pensive avant de lentement tendre l’autre bras vers la gauche du comptoir, invitant simplement de son mouvement la jeune femme à le suivre dans l’aile réservée aux soins.

- Je suis enchanté, Dame Anastasia. Pour votre proposition, pourquoi pas. Mais étant donné que vous m’êtes inconnue, je vais devoir vous accompagner le temps de vos premiers services. C’est la règle. Je vais vous faire visiter nos locaux.

Comme beaucoup de dispensaire, celui-ci avait été aménagé dans un bâtiment donc ce n’était initialement pas l’usage, aussi la grande salle qui aurait sans doute dû être le salon ou la salle à manger était divisée en cinq ou six couchettes entourés de rideaux de chaque côté d’une travée centrale d’un mètre et demi de largeur. De part et d’autre étaient audible des froissements typiques d’un corps sur le fin lit de toile des patients, ou encore des discussions à voix basse entre un patient et son soigneur. Dans cette partie du dispensaire, l’odeur végétale était plus forte encore, mais elle ne dérangeait pas Benedict.

- Ici nous nous occupons des blessures légères qui ne mettent pas immédiatement en péril de mort nos patients. Au fond, il y a une salle réservée aux cas plus grave et potentiellements mortels, avec une entrée annexe. Généralement nous n’avons pas à nous en occuper, il y a une équipe de guérisseurs et de médecins qui y officient en permanence.

Sur ces mots, Benedict se diriga d’un pas lent vers l’un des rideaux, avant de l’écarter de son bras droit, se dégageant ensuite du passage pour permettre à la jeune femme d’entrer. La petite salle de soin était équipé d’un lit fin de toile propre, d’une petite série d’outils des plus basiques et non chirurgicaux, d’une bassine d’eau avec du tissu propre, d’un siège rudimentaire et d’une petite boîte où étaient entassés des bandages de toute tailles. Adapté aussi bien aux guérisseurs qu’aux médecins, ces salles semblaient incroyablement propre et régulièrement lavées pour prévenir tout risque d’infection ou de transmission de maladie.

- Je vous laisse vous installer, je reviens vite avec un patient à traiter, dit Benedict en lui adressant un sourire complice.

Il était assez pressé de voir comment elle se débrouillerait, il n’avait que rarement pu voir un autre guérisseur à l’oeuvre, aussi c’était intéressant à chaque fois de pouvoir partager sa manière de faire. Mais il s’en faisait pour ses patients cependant, non pas qu’il n’avait pas confiance en les compétences supposées de la jeune femme, ça encore il pourrait les gérer. Cependant ses patients ne feraient pas facilement confiance à une nouvelle guérisseuse qu’ils n’avaient jamais vu et qui se montrait si froide d’apparence. Mais il serait présent pour les rassurer, c’était déjà ça.

Comme promis, Benedict introduit dans la salle de soin une jeune homme d’une quinzaine d’années après un peu plus d’une dizaine de minute, haut d’un mètre soixante six, les yeux verts et les cheveux blonds, le jeune homme semblait cependant apeuré. Les yeux rougis et la mâchoire serrée, il se traîna jusqu’au lit en exhibant peu fièrement plusieurs hématomes au visage, un nez cassé et une coupure au cuir chevelu, juste au dessus du front. Il garda la tête baissée jusqu’à arriver au lit, avant de la relever pour poser son regard sur la jeune femme.

- Dame Anastasia, je vous présente Dillan. Notre petit combattant préféré. Dillan, je te présente la guérisseuse Anastasia.

Invité
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Au dispensaire. EmptyMer 17 Jan - 22:19
Elle était jeune, certes mais la jeune Anastasia n'avait nul besoin de faire ses preuve a qui que se soit et encore moins a elle. Elle avait conscience de ce qu'elle valait dans le positif, comme dans le négatif. La jeune femme était loin d'être la prétention incarné mais si elle savait qu'elle pouvait réussir quelque chose, même si tout le monde pouvait penser qu'elle courrait après l'impossible, des chimères, et bien elle réussissait quand même et il en était de même pour son inverse. C'était ça, qu'elle voulais combler, ses lacunes pour arriver a ses fins, Mais quelle fins exactement ?

Était-elle comme ce qu'elle représentait ? Un oiseau de mauvaise augure annonçant que sont passage allait porter malheur ? Anastasia avait toujours sourit a cette image. Pourquoi ? Parce qu’elle s'amusait des superstition de "bonne femme" comme elle aimait ironiquement les appeler. Dans se monde, les coïncidence sont nombreuse et beaucoup ont besoin de s'accrocher a des "signes" pour y voir un signe du destin, que ce qui était arrivé était inévitable. A ses yeux, rien n'est joué et le destin est pour elle la conclusion de bon nombre de choix que l'ont aurait pu faire dans sa vie. Même si beaucoup se voilait la face sur le corbeau, elle, elle était persuadé de le représenter a merveilles mais en quoi ?

Son visage resta cependant figé devant son interlocuteur. De la a se douter de ce qu'elle pouvait provoquer comme reaction interne là était la question, et si elle s'en doutait, elle n'avait pas vraiment l'ir de s'en préoccuper d'avantage. Il lui fit alors signe de le suivre dans l'aile des soin et le suiva s'en véritablement s'en faire priver. Elle s'attendait a avoir un peu plus de medecin du cercle de l'aube vu l'odeur ambiante du lieu, mais qu'il n'y en ai pas une foule a cet instant lui convenait tout aussi bien. Elle ne les méprisait pas vraiment, non, mais ne les portait pas vraiment dans son coeur pour autant et en repensant au pourquoi, elle se perdit un peu dans ses pensée en écoutant que probablement la moitié des motes de l'Adepte.

- Je suis enchanté, Dame Anastasia. Pour votre proposition, pourquoi pas. Mais étant donné que vous m’êtes inconnue, je vais devoir vous accompagner le temps de vos premiers services. C’est la règle. Je vais vous faire visiter nos locaux.

- Certes, certes...répondit elle vaguement.

Elle ferma cependant les yeux en entrant dans la salle, penchant lentement la tête et positionnant son index délicatement replier sous sa narine. Un léger râle et discret de mécontentement lié a l'odeur vraisemblablement s’échappa de sa gorge la bouche fermer. Elle redressa ensuite doucement la tête après un instant a s'y faire.

- Ici nous nous occupons des blessures légères qui ne mettent pas immédiatement en péril de mort nos patients. Au fond, il y a une salle réservée aux cas plus grave et potentiellements mortels, avec une entrée annexe. Généralement nous n’avons pas à nous en occuper, il y a une équipe de guérisseurs et de médecins qui y officient en permanence.


Elle tourna alors un regard vers Benedict en tiquant un peu. Voila qui était étonnant. Elle ne jugeait que rarement une personne sous un premier regard également, mais il avait l'air bien plus apte a s'occuper de blessure grave plus que n'importe qui. Elle le fixa un instant avec probablement cette question sur le bout des lèvres, mais elle décida de la garder pour plus tard.

- Je vous laisse vous installer, je reviens vite avec un patient à traiter.

Pourquoi était-elle venue ici exactement apporter son aide a un dispensaire elle qui semblait aussi détacher ? Est-ce qu'elle ne cherchait que des trophée a son compte et une estime de soin même élevant un ego surdimensionné ? Evidemment que non. Mais elle aimait le laisser entendre. Peut-être etait-ce mieux ainsi ? Peut-être que se simple but valait lui même mieux que son véritable ? Elle le seul le savait pour le moment et rien ne laissait sous entendre autre chose.

La jeune femme laissait défiler son regard dans son petit espace embaumant les remède de grand mère. Elle déposa doucement son bâton dans un coin et se sépara également de sa cape et de son sac de voyage pour laisser place a sa robe. Elle ne lui donnais pas l'air plus "chaleureuse" bien qu'on pourrai le dire a son décolleté plongeant bien plus qu'il n'en faut sur ses forme féminine, mais au moins, elle effraierait bien moins les patient ainsi. Elle se mit a sourire très légèrement en pensant que si c'était un homme, il aurait au moins de quoi s'occuper pendant ses offices. Elle profita cependant des derniers instant pour se laver les mains et a peine fut elle finit, qu'elle se tourna vers Benedict revenant avec...ce jeune homme.

Un sourcil se dressa sur son visage en regardant le jeune garçon qui a ses yeux...semblait si jeune et en si piteux état. Elle bloqua longuement sur ce pauvre bougre en laissant les paroles de Bénédict aller a ses oreilles attentive tout en le remerciant brièvement par un signe de tête.

- Dame Anastasia, je vous présente Dillan. Notre petit combattant préféré. Dillan, je te présente la guérisseuse Anastasia.

Elle repris un air froid, voir même sévère a la suite en dressant un regard vers son confrère, puis le redescendait lentement vers Dillan dont elle s'approcha lentement. De la compassion au fond d'elle, elle en avait beaucoup pour l'état de Dillan. Il était beaucoup, beaucoup trop jeune a ses yeux pour s'infliger de tel souffrance. Mais lui, alors qu'elle plongea son regard dans le sien, n'en ressentit aucune. Juste de la froideur et un regard dur a son égard. Une fois assez proche, elle l’examina sans aucune douceur dans ses geste mais très professionnel. Elle s'attarda cependant sur l'ouverture au niveau de son crâne.

- Qu'est ce qui t'as amoché de la sorte ?


Elle n'attendit cependant pas sa réponse pour se retourner vers les bassine propre et les linge pour s'en saisir d'un humide. L'essorant énergiquement, elle retourna vers Dillan pour la lui nettoyer. Une fois de plus elle n'était pas délicate, pas d'une grande douceur, mais son professionnalisme ne donnait pas a ce jeune homme une douleur plus vive qu'il n'est sensé avoir a cet instant.
Avoir la capacité de refermer des blessure c'est une chose miraculeuse, mais refermer une plaie béante depuis on ne sait combien de temps ne servirait a rien contre un éventuel risque d'infection. Evidemment si il y avait une urgence, qu'elle était sur un champs de bataille, elle n'aurait sans doute pas pris ce temps...mais il ne s'agissait pas d'une course contre la montre. Tout en fixant ses gestes, elle s'adressait cette fois a Benedict.

- Vous en avez souvent des jeunes de son âge prêt a se mutiler sans aucune conscience de la mort ?


Ses mots aurait pu être interpréter de bien des façons. Mepris, dégout, curiosité malsaine...ou simplement une constatation a ses yeux d'a quel point les événement avait pousser les enfant a se battre.

Benedict O'enhärt
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Au dispensaire. EmptyJeu 18 Jan - 19:44
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Benedict n’avait pas le souvenir de s’être déjà battue. Depuis aussi loin qu’il se souvienne, il n’avait jamais apprécié la violence. Là où certains gamins prennent un malin plaisir à se taper les uns sur les autres pour voir qui était le plus fort, lui avait toujours préféré rester à l’écart. D’abord parce qu’il recevait bien plus de coups qu’il n’en donnait, ensuite parce qu’il préférait largement le tranchant des mots et le choc des phrases. Avec le temps, il avait gagné en assurance - autant qu’en force physique - mais malgré sa carrure qui pouvait paraître imposante, il n’appréciait que très peu les jeux de force. Il lui avait fallu de longues années de pratique pour apprendre à ne pas sortir de ses gonds à la moindre insulte proférée ou à la moindre contrariété. Avec le temps il était assez fier du résultat de ses efforts, il se caractérisait même comme quelqu’un qui sortait rarement de ses gonds - et c’était plutôt vrai -. D’autant qu’il n’avait pas non plus souvenir d’être déjà réellement de ses gonds depuis plusieurs années. C’est là qu’il remarquait que le temps passait vite. La dernière fois qu’il s’était mit en colère, c’est lorsqu’il avait été abandonné par sa collègue et âme-soeur.

Il s’était souvent questionné sur qui poussait Dillan à toujours se battre avec les autres enfants et adolescents, voir même à s’attirer des ennuis car il était de notoriété publique que ce petit garçon n’était pas un ange. Benedict doutait sincèrement que le jeune homme ai quelque mauvaise intention que ce soit, mais il vivait dans un monde où la moindre faiblesse pouvait devenir mortelle. La majorité des humains parvenaient généralement à combler leurs faiblesses en formant des groupes et en plaçant sa confiance en certaines personnes, ainsi les forces des uns compensaient les faiblesses des autres et le tout devenait équilibré. De ce qu’il en savait, les plus indépendants cependant restaient toujours de coté à marcher seuls sur le chemin qu’ils cherchaient à se tracer eux-même. Généralement cette solitude était le fruit d’une tentative de former un groupe qui s’était vue avortée, les plus émotionnellement fragiles le prenaient le plus mal et ne faisaient généralement plus confiance ensuite, que ce soit par choix ou par peur. Pourrait-ce être le cas de Dillan ? Il espérait qu’il s’en remettrait. Benedict aimait à se dire que si lui avait réussi, alors n’importe qui le pourrait. Il n’avait aucune honte à dire qu’il était émotionnellement faible, dans le sens où il était particulièrement émotif, selon lui chaque défaut d’une personne en faisait quelqu’un d’un peu plus humain.

- Qu'est ce qui t'as amoché de la sorte ? lui demanda la guérisseuse, faisant ressortir Benedict de ses pensées du même temps.

Benedict laissa son regard se reposer sur Dillan, avant de pousser un léger soupire. Bien sûr comme il s’y attendait, le jeune homme ne répondrais pas. A chaque fois le cas était similaire : Il venait au dispensaire, se présentait à un guérisseur, expliquait ses blessures par une bagarre et repartait après avoir été soigné. Benedict avait souvent eu l’occasion de le voir dans cet état, il lui avait même conseillé de faire plus attention mais l’adolescent avait simplement hausser les épaules et lui avait dit qu’il essaierait, sans résultat visiblement.

- Dillan aime s’attirer des ennuis avec les adolescents plus vieux et plus fort que lui, il vient de temps en temps pour faire soigner ses blessures de guerre.

L'intéressé jeté un regard à la guérisseuse, avant de le détourner. Bien que ses joues n’eu pas rougis, Benedict devina qu’il avait honte d’être présenté de la sorte à une guérisseuse. Benedict posa lentement son regard sur Anastasia par la suite, avant de remarquer ce qui aurait dû lui sauter aux yeux bien plus tôt : Sa tenue sombre avait laissé la place à une robe des plus élégantes, qui la mettait parfaitement en valeur. Non pas que Benedict comptait faire la cour à la demoiselle, mais il fut amusé de trouver sa beauté saisissante. Malheureusement pour Dillan qui était face à elle, la tenue n’était pas à son avantage, ce qui expliquant davantage encore pourquoi ce dernier avait tendance à détourner le regard ou encore à tourner la tête de temps en temps. Benedict afficha un sourire amusé, simplement. En toute décence, il maintenait son regard posé sur les pommettes de la jeune guérisseuse, observant son air en laissant parfois son regard se posait sur ses mains. Elle était certes belle, mais ce n’était pas une raison pour perdre de vue la raison de sa présence, loin de là. Benedict la décida efficace. La douceur n’était peut-être pas un qualificatif approprié, mais peut-être qu’un peu moins de confort ferait revoir l’habitude à toujours se blesser de ce pauvre Dillan. Et puis qui était-il pour juger de si un patient avait besoin de douceur ou non.. ? La jeune femme semblait faire son travail avec une efficacité tout à fait honorable et c’était le plus important.

- Vous en avez souvent des jeunes de son âge prêt a se mutiler sans aucune conscience de la mort ? demanda t-elle alors que son regard se posait sur Benedict

Cette fois, Benedict ne pû retenir un soupire en hochant doucement. Hélas, il aurait préféré qu’il en soit autrement mais il ne pouvait nier le fait qu’une partie de ceux qui venaient au dispensaire étaient des adolescents blessés dans des combats de rues ou de l’escalade urbaine. Benedict avait parfois été choqué de l’âge de certains de ses patients. Il lui arrivait parfois de se demander si cette ville était bien celle où il avait grandit.

- Assez, oui. Les jeunes s’ennuient assez pour s’amuser à se battre ou a escalader les bâtiments de la ville, à courir sur les toits et sauter par dessus les rues. Quand l’un d’eux rate son saut, cela peut donner un résultat… grave.

Dillan jusqu’alors muet fronça les sourcils, avant de soupirer comme un adolescent à qui le père ferait une leçon. Benedict le comprenait, lui aussi avait souvent manqué d’occupations avant de trouver la science et la littérature, mais il n’en était jamais arrivé à de tels extrêmes. Mais il était sûr que Dillan ne lui racontait pas tout sur la source de ces blessures. Il avait arrêté de chercher des explications au bout de la troisième fois, mais peut-être était-il temps de recommancer.

- Tu sais Dillan, on a un protecteur à l’entrée, si tu te penses menacer ou si tu as des problèmes tu peux peut-être leur en parler. Ou tu peux nous en parler à nous, tu sais nous savons être muets, mais je ne te cache pas que ton état m’inquiète sérieusement.

L’adolescent secoue doucement la tête, avant de relever le regard pour observer Benedict, puis Anastasia, il les observe de longs instants chacun avant de reposer son regard sur le sol, se laissant manipuler par la guérisseuse en silence. Benedict soupira, avant de reposer son regard sur Anastasia en haussant les sourcils, en guise d’appuis pour ce qu’il venait de dire. Il était évident qu’il n’aimait pas parler de ses problèmes, au fond Benedict ne pouvait pas lui en vouloir, lui aussi avait eu cette période où il pensait que ses problèmes ne regardaient que lui, et que personne ne pourraient ni les comprendre ni les résoudre. Il posa lentement le dos contre le mur au fond de la salle de soin, et croisa les bras sur son torse. Il affichait un air perplexe, à la fois tourmenté et déçu. Il aurait voulu pouvoir l’aider mais comment aider une personne qui ne veut pas être aider.. ?

- Tu sais, Dillan, on a tous eu des problèmes à un moment où à un autre. Je suis sûr que c’est aussi le cas de Dame Anastasia.

Sur ses paroles, Benedict posa son regard sur l'intéressé. Allait-elle entrer dans son jeu et essayer d’aider Dillan, ou n’était-il pour elle qu’un patient à soigner avant de le renvoyer dans les rues ? Il était temps de voir jusqu’où allait la bienveillance de sa jeune collègue, et il espérait qu’elle irait aussi loin que la sienne. Mais il n’avait aucun pouvoir d’influence et au final il ne voulait pas l’influencer mais simplement la connaître telle qu’elle était.

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Au dispensaire. EmptyJeu 18 Jan - 21:19
Aussi curieux que cela aurait pu être malgrés aucune cicatrice apparante chez la jeune femme, elle avait connue un passé tumultueux. Si il y avait bien une personne qui savait ce qu'on pouvait traverser a l'âge de déraison c'était bien elle. Quand ses parent son mort, elle avait plus ou moins le même âge que Dillan, l'âge ou elle s'est retrouvé sans aucune famille, sauf celle de ses souvenir. A cette époque, elle c'était régulièrement souvenue des mots de sa grand mère.

Elle ne s'en était pas rendut compte sur le coup, mais avec le recule ses mots était emplit de sagesse et c'était exactement ce qu'il s'était passé pour elle. Elle s'était rebellé et cette rebelion n'est jamais véritablement partie. Elle avait seize ans quand sa seule famille était devenue les amis de son âge ainsi que sa foi dans lesquelles elle s'était epertument plongé et investie. Pour elle, la seul figure d'autorité qui pouvais la comprendre était Mochlog et les enseignement de vie, les conseil que lui donnaient les autres adulte soufflait a ses oreilles comme de veine parole aussi perfide que fausse. C'était peut-être ça au final la clé de la reussite d'Anastasia.

Pour l'heure, elle attendais les réponse a ses question tout en continuant de nétoyer la plaie. La réponse ne se fit pas tellement prier.

- Dillan aime s’attirer des ennuis avec les adolescents plus vieux et plus fort que lui, il vient de temps en temps pour faire soigner ses blessures de guerre.

Elle dressa brievement son regard vers Benedict en stopant un instant son office. Bien qu'elle n'était pas expressive par son visage, ce simple geste était bien lourd de sens. Même Dillan aurai pu sentir que cette réponse ne lui plaisait pas. Cet instant fut très court, et peut-être que les deux hommes auriaent pu penser qu'ils se trompait puisqu'elle poursuivit son oeuvre. Biensure que non, Dillan ne s'en serais sans doute pas rendu compte, mais Benedict n'était surement pas dupe. Il aurait pu avoir éventuellement avoir cette phrase lui surgir brutalement dans la tête : "Le calme avant la tempête."

Puis la réponse a sa question suivante provoqua chez elle un rictus soufflé par le nez suivit d'un bref sourire en coin. Elle retira alors le linge recouvert de sang de son crâne, et se detourna d'eux pour aller laisser tomber dans une bassine vide. Elle fit un geste qui aurait pu faire tiquer Benedict, et aussi Dillan vu qu'il semblait un habitué des lieux comme on pouvait être un pillier de comptoir. Anastasia se lava les mains, comme si elle venait de finir.

La question était a ce posé : Qu'est ce que qui était le mieux a son âge, être un ivrogne ou une "guele cassé" ? En y pensant les deux vont rarement l'un sans l'autre et ce qui soulignait bien une chose...Les inquiétude de Benedict.

- Tu sais Dillan, on a un protecteur à l’entrée, si tu te penses menacer ou si tu as des problèmes tu peux peut-être leur en parler. Ou tu peux nous en parler à nous, tu sais nous savons être muets, mais je ne te cache pas que ton état m’inquiète sérieusement.

Son confrère a cet instant semblait chercher l'appuis d'Anastasia, mais pour l'heure, il ne trouva que son silence Glaçant et sa respiration calme. Elle egouta ses mains en les agitant deux fois au dessus de l'evier. Elle leurs fit a nouveau face, laissant Benedicte terminer.

- Tu sais, Dillan, on a tous eu des problèmes à un moment où à un autre. Je suis sûr que c’est aussi le cas de Dame Anastasia.

Ni l'un, ni l'autre n'aurait pu se douter sur quel genre de "soutiens" Il étaient tomber. Elle se revoyait un peu chez Dillan et ce n'était pas pour elle, le genre de parole qui l'aurait marqué a son âge. Elle croisa les brans, laissant la plaie ouverte et marquant le fait qu'elle ne comptait pas lui apporter d'avantage de soin pour l'heure avant de prendre la parole.

- Les Enfants, dit-elle en insistant sur ce mot, Sont tout de même fascinant. Il cherche a se comporter comme des adultes, se donnant des probléme d'Adulte, gardant le silence comme sans doute ce que les adultes de leurs entourage font pour cacher leurs problème a leurs descendant, mais sont incapable de leurs faire confiance. C'est ce qui fait d'eux des enfants.

Elle descendit son regard sur Dillan avant de poursuivre.

- Le monde des adulte est cruel mon jeune ami et si tu veux te comporter en tant que tel, il va falloir accepter les régles du jeu. Elle marqua une courte pause avant de reprendre. Nous ne sommes pas des objets dont tu peu te servir, Tu viens ici parceque tu utilise a ton avantage le fait d'être un jeune garçon qui a toute la vie devant toi, et la plupart des gens qui sont ici sont sans doute assez compatissant pour suivre leurs vocation au pied de la lettre mais je suis differente.

Est-ce qu'elle venait de dire qu'elle ne le soignerait pas ? Est-ce qu'elle venait de refuser des soins a un nesseciteux ? Quoi qu'il en soit, en voyant sa posture, on pouvais voir que quoi qu'elle était en train de faire, elle restait camper sur ses position et ne plierai pas.

Ses mots étaient assez dure, assez cinglant et quoi que fut la réponse de Dillan, elle ne lui laissa pas beaucoup de temps pour répondre et souffla légèrement par le nez.

- Je ne suis seulement pas assez stupide pour ne pas m'appercevoir que si tu viens ici c'est que tu n'a nul part d'autre ou aller. Tu as l'occasion ici et maintenant de trouver de l'aide, de trouver des oreilles attentives qui ne demande qu'a t'aider. J'imagine que tu pense que c'est parce qu’on pense que tu n'es pas capable de te débrouiller seul mais tu n'y serais pas du tout. Une guerre ne se mène pas seul Dillan et ce que les gens d'ici aimerait, c'est que tu n'est plus a te blesser. Peut-importe si tu es seul la vie est un don précieux que tu ne respecte pas. Tu ne respecte non seulement pas la tienne, mais aussi la nôtre a te servir de nous comme une trousse de secours qu'on ouvrira pour les beau yeux d'un ange. Ta vie est peut-être ce qu'elle est aujourd'hui, mais ton destin est entre tes mains et aujourd'hui tu as une autre décision d'adulte a prendre. Celle de saisir ta chance a la rendre plus agréable par un coup de pouce, ou celle de te laisser sombrer et de mourir dans l'une des rues de la capitale. Ceci étant dis...Donne moi trois bonne raison de refermer tes blessures alors qu'on me dit que tu reviendra dans quelques jours dans un état similaire avec de la chance, si tu ne reviens pas ici entre quatre planche de bois.

Elle ferma ensuite ses yeux en basculant la tête en avant, plongeant dans un silence pesant. Peut-être avait elle déçu Benedict, peut-être l'avait elle choqué, mais ce n'était pas lui qu'elle cherchait a secouer, mais bien se jeune homme qui semblait aveugler par quelque chose qui le plongerait d'avantage dans les ténèbres si il ne s’éveillait pas très rapidement. Mais lorsqu'elle avait seize ans, et qu'elle était seule, voila les mots qui aurait lui permettre d’éviter de perdre d'avantage de personne qui lui était chers

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Au dispensaire. EmptySam 20 Jan - 19:55
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Travailler en équipe étais parfois chose difficile remarqua Benedict. Non pas qu’il ne le soit jamais dis mais cette réflexion venait en ce moment même lui serrer le coeur avec la force des années depuis lesquelles le sujet n’avait pas été évoqué dans son esprit. Autrefois il avait travailler en équipe, et à l’avenir il espérait être capable de travailler en équipe de nouveau. Mais cela faisait un certains temps que ce n’était plus le cas, et il redécouvrait en ce moment même la raison à ça. Lorsque quelqu’un avait un but, un projet, il mettait toujours sur pied une stratégie, une procédé ou un protocole, pour arriver à ce but. Parfois la chose était très simple : Si je veux prendre un gâteau, je n’ai qu’à tendre le bras, ouvrir la main, saisir le gâteau, refermé les doigt, et ramener mon bras vers moi. C’est une stratégie si simple que personne ne s’embête à la faire. Maintenant lorsque le but est plus compliqué, il arrive parfois qu’une seule personne ne suffise plus et alors il ne faut non plus une stratégie mais une stratégie commune. Lorsqu’une stratégie n’est pas faite en commun, chacun appréhende la situation différemment et tente par un procédé différemment d’arriver au terme fixé. La plupart du temps ça n’influe pas sur la réussite, mais lorsque les essais viennent s’entrecroiser et se contredire alors le but peut être tout à fait inatteignable. Benedict avait une méthode de réflexion qu’il pensait basique mais son esprit refusait d’admettre certaines choses sur son environnement, et il le savait. Clara avait été un binome parfait puisqu’elle complétait parfaitement ça par sa vision fataliste. Mais Benedict avait perdu une coéquipière de valeur et il n’était plus sure de pouvoir être compris par qui que ce soit. En fait, il n’était pas sûr de vouloir être compris par qui que ce soit.

- Les Enfants, sont tout de même fascinant. Il cherche à se comporter comme des adultes, se donnant des problèmes d'Adulte, gardant le silence comme sans doute ce que les adultes de leurs entourage font pour cacher leurs problème a leurs descendant, mais sont incapable de leurs faire confiance. C'est ce qui fait d'eux des enfants.

Benedict ne pu que saluer la tirade de sa coéquipière de circonstance, car elle n’avait au fond pas tout à fait tord. Mais même si cette approche ménerais Dillan à s’ouvrir davantage, Benedict ne craignait qu’il ne s’ouvre un peu trop au contraire en voulant paraître adulte. Le juste milieu se trouvait avec l’expérience et une lourde chute valait parfois mieux qu’une longue glissade mais Benedict espérait sincèrement qu’il trouverait rapidement un équilibre. Entre temps le problème majeur de Benedict était celui de l’inactivité de la soigneuse. Elle ne semblait pas avoir prévu de continuer les soins. Cela ressemblait bien trop aux yeux de Benedict à du chantage pour qu’il puisse approuver l’initiative, mais il du avouer qu’une approche plus directe aiderait peut-être le gamin à s’ouvrir à des adultes. La douceur ne marchait pas toujours, il devait s’en accommoder. Il devait bien admettre que plusieurs semaines à sa manière n’avait pas beaucoup aidé le jeune homme, alors peut-être qu’une manière différente serait plus appropriée.

- Le monde des adulte est cruel mon jeune ami et si tu veux te comporter en tant que tel, il va falloir accepter les régles du jeu. Nous ne sommes pas des objets dont tu peux te servir, Tu viens ici parceque tu utilise a ton avantage le fait d'être un jeune garçon qui a toute la vie devant toi, et la plupart des gens qui sont ici sont sans doute assez compatissant pour suivre leurs vocation au pied de la lettre mais je suis differente.

Venait-elle de dire qu’elle ne le soignerais pas, comme le craignait Benedict ? Il aurait sans doute pu intervenir, mais il était curieux de voir si cette approche allait porter ses fruits, après avoir regardé Anastasia de longs instants, il posa son regard sur le gamin qui semblait avoir détourner le regard pour ne pas croiser celui de la soigneuse, se tortillant les mains, il semblait mal à l’aise. Il a honte, devina une nouvelle fois Benedict. Il semblerait qu’Anastasia l’ait touchée puisque son masque de neutralité et de malheur s’était troqué pour des joues rosâtres et des perles de sueur. Pourtant encore une fois, il resta muet aux paroles d’Anastasia. Etait-il en train de chercher ses mots, ou avait-il décidé de rester silencieux une fois de plus ? Avant que la question se pose, Anastasia reprit.

- Je ne suis seulement pas assez stupide pour ne pas m'appercevoir que si tu viens ici c'est que tu n'a nul part d'autre ou aller. Tu as l'occasion ici et maintenant de trouver de l'aide, de trouver des oreilles attentives qui ne demande qu'a t'aider. J'imagine que tu pense que c'est parce qu’on pense que tu n'es pas capable de te débrouiller seul mais tu n'y serais pas du tout. Une guerre ne se mène pas seul Dillan et ce que les gens d'ici aimerait, c'est que tu n'est plus a te blesser. Peut-importe si tu es seul la vie est un don précieux que tu ne respecte pas. Tu ne respecte non seulement pas la tienne, mais aussi la nôtre a te servir de nous comme une trousse de secours qu'on ouvrira pour les beau yeux d'un ange. Ta vie est peut-être ce qu'elle est aujourd'hui, mais ton destin est entre tes mains et aujourd'hui tu as une autre décision d'adulte a prendre. Celle de saisir ta chance a la rendre plus agréable par un coup de pouce, ou celle de te laisser sombrer et de mourir dans l'une des rues de la capitale. Ceci étant dis...Donne moi trois bonne raison de refermer tes blessures alors qu'on me dit que tu reviendra dans quelques jours dans un état similaire avec de la chance, si tu ne reviens pas ici entre quatre planche de bois.

Cette nouvelle tirade secoua Benedict plus qu’il ne l’aurait voulu. Il était habitué à ce genre de ton et de phrases mais le fait qu’elles soient dirigées vers un enfant de 15 ans le fit grimacer. Cette grimace aurait pu passer pour beaucoup de chose, mais ce n’était ni de la désapprobation ni du au choc, il s’agissait davantage d’un moyen d’extérioriser la tension qui s’était peu à peu installée en lui, comme dans la petite pièce d’ailleur. Ses muscles étaient raides, et ses yeux posés avec insistance sur le gamin. De ce qu’il voyait l’approche d’Anastasia avait eu l’effet escompté, le gamin avait les yeux grands ouverts posés sur le sol, il continuait de se tortiller les mains en un ballet d’embarras où pointait un peu de colère d’après la soudaine tension de sa mâchoire. Alors il prit enfin la parole, et Benedict ne pu retenir un soupire que termina de relâcher la tension de son corps.

- Je ne suis plus un enfant… je sais ce que je fais. Les adolescents de la bande de Fardat sont des délinquants minables, les protecteurs les prennent juste pour un groupe d’ami un peu déjanté, mais c’est pas vrai. Si c’est pas moi qui me prends les coups, ce sera quelqu’un d’autre… Je peux pas donner trois raisons, parce que je reviendrais dans quelques jours dans un état similaire, sur cette tirade, le jeune garçon releva la tête pour plonger son regard dans celui de Benedict, puis d'Anastasia, en fronçant les sourcils.

Benedict se mua dans une intense réflexion, il se laissa peser contre le mur de la pièce. La réponse de l’enfant était intéressante. Ainsi il prenait ces coups pour que quelqu’un d’autre n’ai pas à les prendre ? C’était noble, mais pourquoi ne pas aller voir les Protecteurs ? Si ces adolescents étaient effectivement des délinquants de faible envergure, rien ne l’empêchait de recourir aux autorités compétentes. Au final il semblait que le jeune garçon gardait encore quelque chose pour lui, mais au vu du rythme effréné de ses paroles, Benedict supposait qu’il n’avait pas vraiment réfléchis à son discours ce qui excluait un mensonge. Il eu une certaine compassion pour ce gamin que la vie n’avait pas aidé et qu’elle continuait de martyriser. Mais chaque obstacle était un nouveau défi, s’ouvrir était déjà un premier pas vers le franchissement de cet obstacle. La méthode d’Anastasia avait finalement porter ses fruits, aussi Benedict était motivé à soigner les blessures du jeune homme, même si cette dernière se refusait à le faire. Il posa son regard sur Anastasia, l'interrogea discrètement du regard en guettant sa réaction alors que lui restait mué dans le silence.

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