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Chroniques d'Irydaë
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 [Terminé] Visage familier et parfaits inconnus

Pedro de Sousa
Pedro de Sousa
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[Terminé] Visage familier et parfaits inconnus - Page 4 EmptyMar 20 Mar - 9:31
Irys : 1714077
Profession : Pirate
Pérégrins -2


Enfin! Enfin le Capitaine de Sousa faisait mouche! Et que les dames ne hurlent pas d'indignation, Pedro n'avait pas frapper une femme mais bien une milicienne gradée qui savait plus que se défendre. Seulement le croché du droit, aidé par la technologie Daenastre avait fait mouche, coupant le souffle de la Capitaine qui pourtant montra une féroce résistance. Il fallut l'arrivée du Géant du Froid pour faire reculer la femme qui se battait en duel avec son vis à vis. Concours de circonstance, un milicien venu à sa rescousse lui logea malencontreusement une balle dans la jambe, forçant la gradée à enfin s'effondrer sur le sol de son vaisseau. Un sourire carnassier s'afficha alors sur le visage du barbu, glissant son bras valide à sa ceinture pour en récupérer un pistolet à poudre, braquant l'arme sur le tireur qui venait de touché sa capitaine.

Le coup de feu retenti dans la seconde, laissant virevolté dans l'air une traînée de poudre tandis que le tireur s'effondra, une balle logé entre les deux yeux, son crane fumant du savant mélange mortel. Il était hors de question de risquer une perte supplémentaire, surtout que le Capitaine venait d'obtenir ce qu'il recherchait, la captivité de capitaine Daenastre. Pourtant, rien n'était véritablement conclu pour autant lorsqu'il redirigea son attention sur la jeune femme au sol qui dans la force du désespoir, brandissait encore sa lame comme ultime rempart à sa rémission. Sans même regarder son acolyte, ce puissant guerrier venu d'Aildor, il le gratifia de quelques félicitations d'usage.

- Bon boulot moussaillon! Y nous on donné du fils à r'tordre! Occupe toi d'en finir avec toute rebellion! J'me charge d'la donzelle! Il se tourna vers la capitaine, le regard sombre tandis que son bras gauche perlait de sang. Ton compte est bon ma jolie! Lâche ton jouet où j't'envoi baiser la Mort! T'as rien d'un héros, t'es humaine et tu tiens à ta misérable vie. Exécute-toi ou j'te fume!!!

Tiraillé par l'honneur et sa propre survie, la capitaine baissa finalement les yeux, lâchant sa lame sur le plancher du pont. S'en était fini! Pedro tenait sa prisonnière, ce pion qui lui permettrait de maintenir vivant sa réputation de forban et sans doute allait elle assister à l'exécution des potentiels autre captifs. Un semblant de calme regagnait les lieux les pirates résolu à obéir à Elyohr qui secondait avec force et vigueur le capitaine de Sousa. Mais alors qu'il ordonnait à deux de ces sbirs d'attacher sa captive et la ramener sur son rafiot pour la saucissonner à la base du grand mat, il envoya un autre pirate retrouver Ophélia, pour quelle raison? S'il ne la tenait pas vraiment dans son cœur, elle faisait pourtant partie de l'équipage et chaque homme ou femme sur son rafiot possédait son respect et son attention. Il y avait eut des morts comme souvent et nul doute que le Vieux Loup saurait leur offrir une cérémonie funéraire digne et dédouaner en irys leur famille proche, cela faisait parti de la culture de la piraterie!

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
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[Terminé] Visage familier et parfaits inconnus - Page 4 EmptyMar 20 Mar - 15:35
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2
  • Eylohr irradiait la capitaine du Chnaler du regard lorsque la balle d’un tireur isolé termina sa course dans la jambe de la donzelle effarouchée. Le colosse eut à peine le temps de relever la tête et de tenter de protéger le capitaine De Sousa que ce dernier avait déjà sorti son arme et avait envoyé Ad Patres ce tireur malchanceux. Le corps du malheureux tomba lourdement sur le sol boisé du pont supérieur ce qui mit la puce à l’oreille du géant.

    Machinalement, il tourna violement la tête vers le capitaine De Sousa lorsque celui-ci le félicita tout en avisant la capitaine blessée. Oh, il ne ressentait aucune violence pour Pedro, mais les évènements, la bataille, son corps empli d’adrénaline et sa folie meurtrière n’avaient pas encore disparus. A chaque bruit suspect, chaque ordre claquant, chaque mouvement, ses instincts meurtriers réveillaient en lui cette faille d’où la bête surgissait. La capitaine était faite prisonnière, et la prisonnière de Pedro. C’était déjà un sort peu enviable d’être prisonnière des pirates, mais être celle de Pedro, la pauvre allait subir mille-et-un tourment. En revanche, il y eut un ordre qui capta toute l’attention du colosse. En finir avec toute rébellion. Très bien, sans problème.

    D’un signe, il rameuta les deux lascars revenus du pont inférieur. Ensemble, ils montèrent les escaliers menant au pont supérieur et trouvèrent un milicien blessé, rampant, qui tentait d’atteindre le bastingage à la poupe afin d’utiliser son fusil. Fort heureusement, il était tout à sa tentative d’escargot lorsque les trois corsaires montèrent à l’assaut. Eylohr le rattrapa en deux ou trois foulées, et assena un violent coup de pied dans l’estomac. Le pauvre se tordait de douleur, toussait, crachait, il lâcha immédiatement le fusil pour ramener ses mains sur son abdomen.

    La nuit était sombre, mais quelques bruits suspects se faisaient entendre. Les derniers miliciens à avoir sauté par-dessus bord ne devaient pas être loin, c’était surement eux qu’Eylohr entendait en clapotant dans l’eau. Ni une ni deux, il agrippa le fusil du milicien. Ce n’était pas un fusil de précision, mais une cible à moins de 100m serait facilement atteignable. Seul obstacle, la nuit, aussi sombre que les ténèbres du moment. Eylohr ne voyait rien, si ce n’était grâce aux légers reflets de la lune sur la mer. Il voyait quelques silhouettes, mais ses compétences en tir de distance ne seraient pas suffisantes. Il n’y avait qu’un milicien potentiellement atteignable. Eylohr mit le fusil à l’épaule, arma la culasse dans un bruit métallique bien connu, et tenta de viser. Son doigt pressa la détente sur le pontet de tir, et le coup de feu raisonna alentour dans une puissance déflagration. Puis un autre. Puis un autre. Cinq coups de feu, raisonnant comme autant de coups de tonnerres. Le capitaine De Sousa devait se demander ce qui attiserait autant de feu. Et les autres pirates aussi. Eylohr était connu pour tout ça. La mort au bout du fusil. Mais ce n’était pas assez pour le colosse, il fouilla le milicien blessé que les deux forbans avaient assommé pour pouvoir l’emporter. Il reprit 7 autres cartouches. Il en chargea 5, capacité maximale du fusil, et tira à nouveau en direction de la dernière silhouette. Puis il chargea les deux dernières balles, et reprit ses tentatives macabres. Peut-être avait-il touché le milicien le plus proche, il n’en savait rien.

    Et d’ailleurs, cela provoqua une rage énorme chez le colosse. Il voulait tuer. Il n’y avait pas assez de sang, pourtant, l’air empestait la poudre, le feu et le sang. Il faut dire qu’Eylohr en était recouvert, du crane, jusqu’à la taille. Le sang était déjà pratiquement caillé, et sa propre plaie ne saignait presque plus. Du sang caillé signifiait la fin d’une bataille, or, pour lui, rien n’était fini. Il jeta le fusil par-dessus bord, et ramena le blessé sur le navire de Pedro.


    - Capt’aine, l’navire d’ses bâtards est vide, y a des armes et d’l’équipement à r’prendre Dit Eylohr à Pedro. Sa respiration était si rapide et si grande que sa phrase était dite par intermittence. Eylohr débordait de colère et de fureur, Pedro le voyait certainement bien. Y-a qu’un blessé en plus d’cette cap’taine de merde. Les autres sont morts, ou c’sont cassés, fumiers ! Il avise les deux forbans qui portent le milicien blessé. Foutez-le sur l’bastingage en face d’la cap’taine, j’vais m’le faire !


    Il n’en avait pas fini avec tout de sang, avec toute cette fureur. Mais il avait autre chose en tête. S’il avait vu Cathy durant le combat, il n’avait plus vu Ophélia. Où était-elle ? Si elle s’était barrée, il valait mieux pour elle qu’ils ne se recroisent jamais.


    - Vous deux ! Dit-il à deux forbans qui n’avaient pas participés à l’abordage, mais qui avaient défendus le navire. R’trouvez Aemy ! D’suite !


    En attendant, Eylohr se mettait face au prisonnier blessé, attaché au bastingage. Il avait encore toutes les peines du monde à respirer à cause du coup porté au ventre par le colosse. Il luttait contre cette douleur en repliant ses genoux vers lui, attitude physiologique de base du corps qui lutte contre la douleur. Mais il avait besoin de toute son attention. Eylohr frappa le prisonnier d’un gigantesque coup de sa main hors norme.


    - T’endors pas, c’pas encore fini !

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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[Terminé] Visage familier et parfaits inconnus - Page 4 EmptyMar 20 Mar - 16:37
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
Pendant que l'équipage fêtait sa victoire et s'occupait des morts et des blessés, il y en avait une qui avait bien longtemps auparavant commencé à saigner. Dans la cale, juste devant la forge, elle avait posé la tête contre la rambarde de l'escalier, se tenant le bras le temps qu'elle était consciente. Mais ses fluides coulaient à profusion et elle n'avait pas longtemps tenu l'hémorragie qui lui tiraillait l'avant-bras. L'intégralité de sa chair s'était recouverte de rouge, alors que de larges marées écarlates tombaient sur le plancher. Dans un sommeil à moitié conscient, Ophélia respirait lourdement, sa poitrine bougeait gravement et des sueurs froides descendaient le long de son front. La cadence du flot était bien trop sévère pour le corps encore si frêle de la jeune femme et elle finit par complètement s'évanouir. Elle se laissa crouler contre le sol, laissant sa joue gauche baigner dans son propre sang qui déjà commençait à former de grandes flaques sur le bois du bâtiment. Suffoquant, ses toux ne parvenaient cependant à personne. 

Affalée sur le flanc gauche, ses mains s'étaient superposées devant ses yeux clos. Fort heureusement, elle ne renfonça pas plus les échardes qui lui avaient transpercés le dos, mais que sa magilithe ne lui faisait pas sentir. Mais cristaux ou chair, elle ne sentait plus rien, ses nerfs l'avaient lâché en même temps que sa conscience avait défailli. La meurtrière ne pensait plus à rien, ne voyait plus rien, n'entendait plus rien, pas même les clameurs qui criaient son nom en haut du pont. Mais elles se rapprochaient ... doucement, mais avec un ton graveleux qui laissait sous-entendre qu'elle allait se faire secourir par un des rats du capitaine. Elle aurait détesté devoir renoncer ainsi à sa fierté, mais elle n'était pas en état de contester. Et lorsqu'enfin les deux charognes descendirent les escaliers qui menaient à la forge, ils y trouvèrent une fille avec des vêtements en lambeau, un impact de balle dans l'épaule et une marre de sang. 

Bordel, c'est elle, Aemy ? Vache, elle a morflé. il s'adressa à son camarade. Tu pourras sans doute la porter seul, hein ? L'a pas l'air grasse. 


Le second croisa les bras et inclina la tête sur le côté, traduisant quelque chose qui voulait sans doute dire "Ca peut s'faire moué". Il s'approcha donc de la gisante et constata que les éclats de bois dans son dos n'allaient pas rendre le port facile. Le maraud lui encercla la nuque par l'avant-bras, juste au-dessus des fragments qui lui transperçaient la chair, arrachant une réaction à la supposée sinistrée.

guh ...


L'est encore vivante ? La vache, t'as vu son bras gauche ? 


Le membre mentionné était bien amoché, une plaie ouverte dans l'avant-bras et une jumelle juste au-dessus. La première blessure était assez bénigne au final, mais elle était profuse en hémoglobine, et elle avait passé pas mal de temps à se laisser vider, seule au second niveau du bâtiment. Lorsque son visage se prit la brise nocturne en pleine joue, d'ailleurs couverte d'une sanglante teinture, elle grogna une nouvelle fois, remuant sa tête dans les bras du marin qui l'avait trouvé. La si sanglante Aemy se retrouvait portée comme une enfant par un forban qui n'avait absolument rien d'un prince charmant. Elle devait sans doute se trouver bien heureuse de ne pas réaliser la situation dans laquelle elle était. Finalement, le matelot qui ne la portait pas se présenta auprès de Pedro, le chargé à sa suite avec la belle inconsciente sur ses bras. 



C't'elle qu'vous cherchiez cap'taine ? 


Le badaud qui servait de porteur avait beau avoir une femme du gabarit d'une adolescente à supporter, il commençait déjà à s'en épuiser de la maintenir en l'air. Il la replaçait comme un charretier, la balançant en l'air pour mieux caler sa nuque. La tête d'Aemy s'en alla en arrière, la forçant à garder la bouche ouverte alors que ses yeux clos miraient les cieux obscurs ... si elle avait pu choisir, elle aurait préféré rester en bas.

Pedro de Sousa
Pedro de Sousa
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[Terminé] Visage familier et parfaits inconnus - Page 4 EmptyMer 21 Mar - 8:47
Irys : 1714077
Profession : Pirate
Pérégrins -2


La tension retombait enfin sur l'Océan! Les Miliciens avaient goûter la défaite, seul deux survivants avait été retenu captif. Comme à son habitude, Pedro s'en alla féliciter chacun des membres de son équipage, tantôt par une accolade, tantôt par une réplique. Prenant le temps d'humer ce parfum de victoire, le vieux Loup vit le Doc' apparaître se précipitant à son encontre pour venir consulter l'état de sa plaie! C'est qu'la Capitaine l'avait bien bien touché, heureusement rien de grave. Mais alors qu'il laissait l'homme lui prodiguer les soins, bandant son avant bras, le bruit de coups de feu se fit entendre à l'opposé de sa position. Levant un sourcils, il se demandait bien ce qu'il se passait et surtout qui en était à l'orginie surtout que le gaillard semblait se défoulé... un, deux,  trois, finalement six coups de feu.

Un timonier se présenta finalement face à lui, lui révélant qu'il s'agissait du Géant du Froid en pleine séance de tir au pigeon, enfin, vous voyez le principe quoi, sauf que c'était pas dans l'air mais dans dans l'eau que le bougre s'amusait à tirer sur les survivants qui avaient tenté de fuir en plongeant par dessus bord. Nul doute que la pression n'était pas retomber chez son acolyte. Finalement au bout de quelques minutes, l'impressionnante silhouette réapparue sur le pont central du vaisseau, traînant le second captive qu'il attacha en face de la capitaine, avant de venir faire son rapport devant le capitaine de Sousa. Ce dernier ne pouvait ignorer l'état de son compagnon débordant de colère et de fureur comme le serait un berseker dans la mythologie. Prenant acte du compte rendu, il ne prononça mot, observant Eylohr qui semblait vouloir passer ces nerfs sur le deuxième survivant. S'interposant par nécessité, le type allait clairement faire de la charpie du milicien vu son état, il posa une main sur son épaule.

- Hey Amigo, détend toi un peu. Va falloir que tu tempère tes ardeurs. T'as fait du bon boulot mais maint'nant c'est fini. Il vint alors lui murmurer à l'oreille. J'te laisserais la primeur d'l'exécuter rassure toi, mais va falloir suivre l'protocole, rappel toi, y a des règles à bord d'mon rafiot.

A la fois ferme et avenant, Pedro s’efforçait de tenir sa position, conscient que les regards des autres pirates scrutaient la scène. Soudain, il se retourna tandis que deux gars de portait à sa rencontre, l'un d'eux transportant tel un sac de patate l'Anomalie qui était dans un piteux état. Contre toute attente, le Vieux Loup explosa de rire, venant examiné le pantin de femme maculé de sang.

- Non d'une pipe en bois! Milles sabords! C'qu'elle crèvr'a jamais c'te donzelle! Bien amoché par contre! Doc', occupe toi d'elle. Fait tout c'que tu peux hein, mais si elle est bonne a foutre à la casse, j'tautorise à la tringler avant d'la jeter par dessus bord AHAH!

Plaisanterie graveleuse, quand tu nous tiens! Il reporta alors son attention sur le Géant du Froid, il fallait occuper le colosse avant que l'équipage ne décide du sort d'un des deux captifs et ensuite passer au festivités d'usage après un abordage couronné de succès.

- Toi! Va faire l'état du Chnaler! S'il est pas trop endommagé, un récupère la mise, sinon, coule-le. Vamos!

Donnant d'autres consignes, le barbu se retira dans sa cabine, préparant les actes de décès qu'il enverrait aux familles des victimes. Au bout d'une bonne heure, il réapparut sur le pont, prenant soin de s'enquérir de l'état d'Aemy et des tâches qu'il avait confié au Géant avant de sonner le rassemblement en tirant deux coup de feu en l'air.

- TOUS SUR L'PONT, BANDE DE BLEU-BITE!! ET J'VEUX VOIR TOUT L'MONDE Y COMPRIT LES BLESSES, DANS UNE CIVIÈRE OU PAS! RIEN A BRANLER!

Le doc' devait donc transporté l'Anomalie, la décision était ferme et définitive, quelque soit son état. Se positionnant sur un tonneau pour suruplomber la foule, tout à coté du grand mât où étaient attaché ces deux captifs, de Sousa annonça alors les faits tel un Juge et un bourreau!

- C'est l'heure du supplice mes enfants! Pour le bien d'notre réputation, j'ai décidé d'accorder clémence à la capitaine qui sera notre porte parole sur l'continent, narrant nos exploits de c'jour! Par contre, pour son acolyte... la MORT l'attend! Mais quel supplice !? A VOUS D'CHOISIR! Vous l'méritez bien! Vote à main levée!

L'un après l'autre, il énonça les différentes options possible : « Le supplice du chevalet », les flibustiers avaient souvent recours au chevalet pour faire avouer l'emplacement des richesses à leurs prisonniers. Le chevalet était un engin de torture qui étirait doucement les membres de la victime jusqu'à les arracher. « Le chat à neuf queue », il s'agit d'un fouet à neuf cordes ou lanières de cuir auxquelles des objets coupants pouvaient être ajoutés. Peu y survivant. « Le carénage » ou « la grande cale », le prisonnier était déshabillé puis accroché à une corde à ses pieds et ses mains. Il était balancé par dessus bord et les pirates le faisaient passer sous la coque recouverte de coquillages tranchants. Le prisonnier se retrouvait lacéré et était récupéré de l'autre côté du navire. « Le fouet », le prisonnier était puni de  coups de fouets jusqu'à ce que la mort ne l'emporte. Enfin« Le supplice de la planche » où l'on forçait le supplicier sur la planche pour le donner en pâture au requin, pour cette sentence, elle serait reporté les eaux plus aux Sud étant plus propice à la présence de ces monstres marins.


Info RP a écrit:


C'est à vous de choisir ce que l'équipage en majorité va décider! Concertez-vous tous les deux avant de prendre une décision! Wink


Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
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[Terminé] Visage familier et parfaits inconnus - Page 4 EmptyJeu 22 Mar - 16:25
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2
  • Eylohr, tout appliqué à maintenir son prisonnier en vie, entend le rappel à l’ordre du capitaine. Aussitôt, il se porte vers lui, sa gigantesque taille dépassant celle du capitaine, son regard se plantant dans celui de Pedro. Il était enragé et le capitaine l’avait bien vu. Il connaissait bien ses hommes et il connaissait bien l’homme. Mais malgré toute sa fureur, les mots du capitaine raisonnèrent dans sa tête comme des ordres qu’il fallait suivre. Après tout, si le colosse s’occupait de faire régner la loi sur le navire, lui aussi devrait l’appliquer, sans recours.


    - Aye cap’taine, à vos ordres !


    Il ne porta aucune intention au corps d’Aemy qui passait par là dans les bras d’un forban éreinté par cette « lourde » tâche. Il exécuta sans rechigner les ordres, et inspecta le Chnaler. Il y avait des documents de la marine, des noms, des ordres, des états des lieux et des équipements. Ce petit navire avait tout de même plusieurs informations intéressantes sur la région d’où il provenait, mais également, sur d’autres régions et d’autres équipement. Une petite mine d’information, petite mais utile. Enfin, c’était au capitaine d’en décider. Durant l’heure qui suivait l’ordre, Eylohr fit une inspection minutieuse. Des fusils, des munitions, des stocks d’obus pour les canons, les fameux canons, des cordages, des barils de nourriture, d’eau potable et de fruits, des armures, des lames, et des outils intéressants pour la forge comme pour des travaux plus basiques sur un bateau. Ces outils seraient forts utiles pour réparer le navire que le combat avait endommagé sur le pont et le bastingage. Mais il flottait. Ils pourraient sans doute rallier un port libre et le réparer sans trop de frais. Soudain, l’ordre claque dans les airs. Rassemblement.

    Eylohr suivit alors le chemin de la sortie et retourna sur le pont du navire du pirate. Le capitaine avait un discours à faire et ce discours était plaisant. Le visage poisseux du colosse maculé de sang coagulé et collant s’illumina lorsque le capitaine parla du supplice. La nuit était déjà bien entamée et le jour poindrait certainement très rapidement. Il fallait choisir un supplice. Mais les avis étaient partagés. Une partie de l’équipage voulait la planche et le scandait haut et fort, une autre voulait voir le supplice de « la grande cale ». Eylohr était plutôt pour ce dernier supplice cruel et sanglant, dont les résultats ne se faisaient pas attendre contrairement à la planche qui, parfois, pouvait durer quelques temps avant qu’une créature ne daigne répondre à l’appelle du sang. Le capitaine devrait trancher, mais Eylohr faisait tout ce qu’il pouvait pour hurler le plus possible son choix.


    - LA GRANDE CAAAAAAAAALE, CAP’TAINE !


    L’excitation montait, l’air était de nouveau empli de cette sourde fureur dont les pirates étaient transits. Il n’y avait pas eu assez de sang pour certains, malgré les combats. L’équipage attendait la réaction du capitaine. Seul lui aurait le dernier mot. Et le supplice pourrait alors commencer, tandis que le soleil ne tarderait pas à pointer le bout de son nez. L’aurore d’une nouvelle journée, l’aube d’une vie. Que c’est poétique.

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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[Terminé] Visage familier et parfaits inconnus - Page 4 EmptyJeu 22 Mar - 17:17
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
Portée si maladroitement et par le plus rustre badaud, Ophélia ne tarda pas à cligner de l'oeil pour n'entrevoir seulement que des nuances éclatées en un trouble qui lui bloquait une vision correcte. Elle voyait ci-là le bleu du ciel, parfois le marron des planches du navire et un peu du brun de l'habit de son porteur qui n'en pouvait plus de devoir la porter. La blessée entendit une voix graveleuse familière du bout de son ouïe ... Pedro ? Elle espérait simplement que les ordres qu'il avait intimé ne prenait pas en compte de se débarrasser d'elle. Son état était bien trop mauvais pour qu'elle puisse même nager ne serait-ce qu'une minute, son teint aussi pâle que du lys. Elle redressa sa tête en tremblant, l'oeil gauche complètement clos, mais elle eut vite fait de la laisser balancer à nouveau dans le vide. Ses veines étaient si froides, la malheureuse sentait presque l'air tourbillonner dedans.

Et son abruti de porteur qui la secouait comme l'on essaie de redresser un sac à patate, il n'avait vraiment aucune délicatesse. Si Ophélia avait pu seulement voir son visage, elle aurait probablement porté une longue rancoeur envers lui. Mais l'intérieur de son crâne n'attestait qu'une tempête de néant, une sensation de vide qui lui traversait la cervelle et se diffusait dans tout son corps. Sa respiration était de plus en plus lourde à mesure que sa plaie continuait à la vider de son sang. La semi-consciente ne vit même pas s'approcher le toubib du navire de De Sousa, pas plus qu'elle n'entendit ses reproches adressés à l'autre boulet.

Bordel mais qu'est-ce tu fais avec ! Donne-la moi, allez ! 


Aemy se sentit d'abord transportée d'une poigne à l'autre, fut légèrement secouée par les pas stables du médecin avant d'être déposée sur le côté, au fond du navire. Elle ne faisait qu'émettre de sourdes complaintes, des gémissements étourdis, en somme, tout ce que la faible réactivité de son corps pouvait se permettre. A côté d'elle, le soigneur fouillait dans une genre de sacoche, avant d'en tirer une bouteille et d'épais bandages. Son bras se vit soulevé, accompagné d'un avertissement qu'elle ne perçut pas. En revanche, lorsque l'alcool vint lui couler le long de la chair, s'infiltrant dans sa première plaie, elle ouvrit grand ses yeux, poussant un hurlement qui résonna dans le sol du bâtiment. Son bras voulait se contracter, mais il en était bien incapable. Le docteur ajouta, histoire de la rassurer.

Rassurez-vous ma belle, z'avez pas fini de souffrir.


Comme pour appuyer ses propos, il vint chercher une paire de longues pinces en métal au fond de sa besace, mais Ophélia n'en vit rien, son regard était collé aux cieux alors qu'elle se mordait la lèvre inférieure pour faire passer le premier traitement. Le toubib eut cependant l'amabilité de d'abord lui couvrir la première plaie avant de passer à la partie ... difficile. 

Se dirigeant vers l'épaule de la blessée, il s'accroupit juste devant, la souleva pour mieux l'analyser et se redressant, il souffla comme pour s'encourager à la tâche. Mais d'abord ... comme le processus allait être extrêmement douloureux, il fallait prendre quelques précautions. Aemy entendit quelques paroles fortes, comme si l'on appelait quelqu'un et quelques secondes plus tard, elle vit une silhouette se dresser au-dessus de ses yeux et lui maintenir le col contre ses genoux, empêchant les fragments de bois de s'enfoncer plus encore. Un bout de bois se glissa également entre ses dents, elle tenta d'ailleurs de le recracha. Mais elle n'en eut pas le temps. La pince de métal fut plongée dans la plaie à la recherche du plomb. Si le hurlement précédent avait été fort, celui-ci n'avait absolument rien à lui jalouser. Il acheva également de tirer Ophélia de sa semi-conscience alors qu'elle sentait les fines barres remuer dans sa chair. 

Finalement, le toubib parvint à retirer le plomb et sa hâta de désinfecter le tout avant de couvrir d'un bandage blanc. Avec celui qu'elle avait au cou, cela faisait presque une décoration pour la dame aux cheveux de jais. Elle fut ensuite mise sur le ventre pour extraire les éclats de bois de son dos. Le docteur fut cependant surpris de ne pas trouver de réaction. Il ne comprit que lorsqu'il lui déboutonna l'arrière de son vêtement la raison de ce manque de complainte. Sa tête décrivit un arc de cercle, s'orientant vers les cieux puis vers sa gauche ... ouais, c'était carrément déplaisant de devoir soigner une anomalie, mais les ordres du capitaine étaient formels et il n'avait franchement pas la foi d'y désobéir. L'alcool fut donc à nouveau versé et les bandages s'enroulèrent autour de sa poitrine. 

Une fois le soin effectué, le médecin du navire s'en retourna avec les autres, vérifiant l'éventuelle présence d'autres blessés, laissant Aemy sur le sol, joue collée contre le plancher du bateau. On lui avait dit de la rafistoler, pas de s'en occuper, et il n'allait sûrement pas se démener pour une putain d'anomalie. La convalescente fut donc laissée à gésir, tête tournée vers l'intérieur du navire. Elle ferma les yeux pour être secouée une heure plus tard par une lourde voix qui avait retenti tout près d'elle, c'était le géant qui réclamait son châtiment. La semi-consciente ne comprenait rien à ce qu'il disait, elle n'avait même pas entendu le capitaine qui énumérait la liste des supplices. Elle ne savait pas plus ce qu'était la grande cale et au final, cela lui était bien égal. Tout ce qu'elle voulait, dans l'immédiat, c'était être seule avec ses bandages et sa mauvaise mine. Ils peuvent bien s'amuser ces rats des mers, eux et elle n'avaient pas les mêmes centres d'intérêt.

Pedro de Sousa
Pedro de Sousa
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[Terminé] Visage familier et parfaits inconnus - Page 4 EmptyJeu 22 Mar - 22:08
Irys : 1714077
Profession : Pirate
Pérégrins -2


Ah bah, comme de par hasard! Qui manquait à l'appel ?  Cette foutue Anomalie, bordel en en manquait pas une hein! Tssssss... bon certes elle avait été bien amochée la bougresse et en tout cas elle devait encore être vivante sinon la rumeur de sa mise à la flotte aurait déjà couru jusqu'aux oreilles du Capitaine de Sousa. Qu'a cela ne tienne, il avait d'autres chats à fouetter. Harguant la foule de fidèles, bon disons juste de marins de la pire espèce, le barbu passait donc à une incontournable coutume à bord après le succès d'un abordage. Un brouahah gagna les rangs des matelots, chacun y allant de son avis, cherchant à convaincre son voisin jusqu'a ce que le Geant du Froid ne mette tout le monde d'accord.

Accroché au cordage, de Sousa pointa son index vers le colosse, riant de bon coeur à gorge déployée avant de soulever son tricorne et le lancer dans l'air  gorgé d'une brise marine salée.

- VA POUR LA GRANDE CALE, MOUSSAILLON! HEIN LES GARS!????


A l'unisson les chapeaux volèrent en tout sens tandis que les pirates approuvèrent la décision de leur meneur légendaire.

- OUI CAPIIIIITAAAAAAAINNNNEEEE!

Gonflant le torse, de Sousa sauta alors de son tonneau, faisant claquer le talon de ces bottes à sa réception sur le planché,  avant de s'approcher de la Capitaine pour s'offrir quelques mimes, gestuelles salaces, provoquant le rire de son équipage avant de finalement se porter à hauteur du second captif, le designant de la pointe de son coutelas qu'il venait de dégainer. Se retournant vers ses semblables de sa voix toujours aussi clair et audible, il ajouta (toute plagiat de bob l éponge n'est que pur mensonge x) ).

- VOUS ÊTES PRÊT LES ENFANNNNNTSSS !!?????

- OUI Capitain !! Répondirent les forbans.

- J'AI PAS ENTENDU !  VOUS ÊTES PRÊTS LES ENFANNNNTS! Pointant l'oreille droite vers l'assemblée.

- OUIIIIIII  CCAAAAPIIIITTTTRAAAAAAIIIINNNNNE!!!!!

- HOOOOOOOOWWWWWWWW! ALORS C'EST PARTI!  EYLOHR,  À TOI L'HONNEUR !

Deux gars s'occupèrent de délier le milicien avant de l'amener vers le Géant. Défroqué et humilié de tout un tas de manière, il recevait des insultes autant des hommes que des femmes d'équipage, tandis que d'autre préparaient les cordages. Pedro tenait également à ce que la Capitaine captive assiste à la scène avant que la foule scandant le prénom du colosse.

- Eylohr !  Eylohr !!


De Sousa laissa donc son Géant à l'avant plan, il était temps qu'il largue le prisonnier par dessus bord et le laisser lécher la coque dans d'atroces souffrances.


Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
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[Terminé] Visage familier et parfaits inconnus - Page 4 EmptyVen 23 Mar - 0:15
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Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2
  • Alors, Eylohr devait entrer en scène. Et quelle scène que cela ? Une scène de torture et de mort. Comme si l’équipage avait besoin d’être rappelé à ce cruel spectacle que le géant avait déjà réalisé par le passé sous les ordres du capitaine De Sousa. Les forbans attachèrent les mains ensembles, puis les pieds. Un groupe se mit à tribord, tandis que l’autre jeta le cordage à la mer et fit le tour de la proue pour passer à bâbord. Le milicien était presque nu, le corps tailladé des débris des combats, bleuit par les coups, souillé par sa blessure.

    La foule de forbans survivants scandait haut et fort le prénom du géant. Cet état de fait ne le dérangeait pas, mais il n’en était pas non plus enorgueilli. S’il voulait, comme beaucoup d’hommes, passer à la postérité un jour ou l’autre, ce n’était pas juste pour que son nom soit scandé. Il voulait que son nom soit craint. La crainte, c’est une première victoire face à l’ennemi, et c’est un premier argument face à un partenaire d’affaire.

    Eylohr eut un geste pour le capitaine. Il se tint droit comme un i, et baissa légèrement la tête, signe qu’il suivait les ordres et remerciait le capitaine. Il n’y avait pas beaucoup de marques de respects chez les pirates, celle-ci, n’en était même pas une officielle. Mais c’était le seul moyen qu’il avait trouvé pour que l’équipage détourne son attention de lui, et se souvienne que sur ce navire, c’était Pedro qui commandait. Il resta tête baissée pendant quelques secondes, pas plus. Il se redressa, vérifia les nœuds, souleva le malheureux et le projeta par-dessus bord. Le corps du condamné fut submergé par l’eau salée de la mer, dans un grand fracas.

    Le premier groupe, ravala la corde afin de plaquer le malheureux face contre la cale. Dans le même moment, le second groupe fit de même, et ravala le mou de la corde, afin que tout reste en flux tendu. Eylohr avait le bras en l’air, signe que l’ordre allait bientôt être donné. Lorsque tout fut suffisamment prêt à son goût, il tourna la tête vers la capitaine dont le regard trahissait toute l’horreur de l’instant présent.


    - Ecorchez le ! Dit-il d'une voix aussi grave et sombre que son coeur.


    Et l’ordre fut suivit d’un abaissement du bras, aussi sec que terrible et la mécanique se mit en place. D’un côté, on laissait courir la corde en appliquant une résistance, et de l’autre on tirait sur la corde avec force. Le pauvre malheureux immergé passait sur le bois de la cale qui produisait un bruit épouvantable, les vibrations raisonnants jusque dans les bastingages. Plus les forbans tiraient à bâbord, plus le corps passait sous la cale pour ressortir de l’autre côté. Il fallut un peu moins d’une minute pour que le pauvre malheureux ressorte de l’autre côté du navire et soit hissé par les pieds.

    Le sang coulait à flot, sa fluidité accentuée par la présence de l’eau qui, mélangée au flux carmin, accentuait la vitesse des écoulements sanguins. Le pauvre était inconscient, les yeux exorbités, la langue pendante, et tout son corps était tailladé par d’immenses plaies d’où coulait le sang à profusion. Il avait respiré de l’eau, ses poumons étaient noyés, mais il était possible de le réanimer. Allaient-ils seulement le faire ? Ou le laisseraient-il mourir ? Son corps gisait sur le pont, dans une flaque de sang qui allait en s’agrandissant. Qui aurait pu croire que de si petits coquillages pourraient provoquer autant de dégâts ? Son nez était presque coupé en deux, ses lèvres étaient tailladées presque en leur milieu, et une oreille avait disparue. Tous attendaient l’avis du capitaine. Eylohr également. Il triturait ses doigts, prêt à dégainer sa hache et à décapiter ce malheureux, ou son épée et lui trancher la gorge, ou son revolver et l’achever d’une balle dans la tête.

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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[Terminé] Visage familier et parfaits inconnus - Page 4 EmptyVen 23 Mar - 1:06
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Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
La dernière pensée d'Aemy sur les centres d'intérêts s'était vite contredite par les hurlements d'un pauvre bougre que l'on s'apprêtait à supplicier. Se relevant difficilement sur ses fesses pour s'adosser à une caisse, elle dut bien vite reconsidérer quelle position prendre. La douleur de ses plaies lui fit bomber le buste et serrer les dents. Lassée de devoir rester à terre, l'anomalie se secoua la tête, tentant de retrouver ses sens et sa raison. L'objectif ne fut qu'à moitié atteint car elle parvint à retrouver l'équilibre. Ses pieds étaient à nouveau fixés au sol, certes elle titubait, mais au moins, elle marchait. Pedro avait tant crié et l'équipage avait tant suivi le mouvement qu'elle en avait presque les oreilles qui sifflaient, cela ne facilitait en rien la maîtrise de ses sens. Son bras gauche devint alors soudainement très lourd et sa main droite dut venir supporter les bandages avec un soupir de frustration. Franchement ... pourquoi était-elle la seule à moitié morte alors qu'elle était la moins visible d'entre tous ? Heureusement cet état de fait était vite passé à "à moitié vivante". 

Marchant doucement, soutenue par la rambarde, elle se dirigeait vers les cris qu'elle avait entendu plus tôt. Elle vit alors le marin ennemi qui allait servir de jouet aux pirates. Tout attaché, du cou jusqu'au cheville, l'ensemble relié à une longue et solide corde qui traversait le navire en son intégralité. Si l'on supposait du moins que les pirates à gauche tenaient la même qui était relié au captif à droite. Ce devait sans doute être le cas, puisque sinon ils seraient bien stupides de tenir une corde reliée au néant, mais Ophélia avait ses doutes quant aux capacités de réflexion des pirates. Bien qu'elle fut sans doute la dernière personne à pouvoir juger autrui sur ce fait, elle le fit néanmoins, simplement parce qu'elle le pensait très fortement. Mais c'était un jugement de valeur, fait par une femme qui n'en avait aucune, envers des réprouvés qui n'avaient aucune utilité. Lorsque les consciences manquent, les actes sont souvent vides de sens, et cette torture ... ou bien divertissement, démontrait à quel point la vanité n'atteignait pas les pirates. Mais l'anomalie, aussi dérangée et instable fut-elle, remarquait très bien que cela n'apportait absolument rien, peu importe ce qu'ils lui feraient subir. 


Ou peut-être était-ce plus que cela ? Tout autour les visages arboraient des sourires carnassiers, anticipant avec hâte le moment où l'on pousserait le malheureux dans les océans. Les matelots avaient des aspects de carnivore et à ce détail, l'anomalie n'eut pour réaction qu'un hochement désapprobateur de la tête. 


Lorsque le captif fut envoyé racler le bastingage, Ophélia se tenait du côté des récepteurs. Elle vit aux premières loges l'état du prisonnier lorsqu'il fut remonté à la surface. Lèvres arrachées, nez entaillé, paupières coupées, menton écorché ... il n'y avait besoin d'énumérer les détails pour comprendre qu'il ressemblait à de la viande hachée. Son visage était ... son visage ... tiens ? Elle l'avait déjà vu quelque part, celui-là, l'espace d'un instant, sur la poupe qu'elle avait elle-même visité. C'était son fait ce qui lui arrivait désormais, c'était elle qui depuis les ombres avait tiré qui l'avait mis hors de combat. Etrange coïncidence ... c'était également celui qu'elle avait supposé voir lui tirer dessus. Après tout, si elle avait grimpé sur le navire daënar, c'était pour chercher le salopard qui lui avait fiché les échardes dans sa nuque.


... et il se retrouvait devant elle. Belle coïncidence. Belle ironie aussi.

L'anomalie s'approcha, titubant encore et couverte de bandages. Sa vision s'était affinée, devenue plus nette. Désormais, elle pouvait voir correctement que le supplicié était en effet le fils de chien qu'elle avait échoué d'abattre quelques heures plus tôt. Se positionnant juste devant lui, elle s'accroupit. Elle avait bien vu que le géant comptait se réserver l'exécution, mais elle n'était vraiment pas d'humeur à partager. C'était un serment qu'elle s'était faite, une promesse de mort et le destin avait amené cet homme jusqu'à elle, encore en vie de surcroît. Elle n'aurait aucun mal à le faire ... son couteau suffirait ... juste une petite lame était assez ... rien qu'une entaille au niveau de la gorge ... pour le faire partir ... 


Son visage regagna des traits psychotiques alourdis par ses blessures, ses yeux s'étaient arrondis et ses pupilles avaient à nouveau rétréci. Une fois encore, elle redevenait la fille de l'asile. Une fois encore, elle redevenait Nima. Levant son regard vers Eylohr, l'anomalie lui révéla son visage couvert de son propre sang et s'adressa à lui d'une voix lente, fatiguée et emplie d'intentions malsaines.


Laisse ... le ... moi.


Mais bien vite, le peu de prestance qu'elle avait regagné s'effondra en même temps que sa conscience une nouvelle fois. Si l'adrénaline l'avait relevé pour un instant, elle fut vite remise au tapis par sa faible pression sanguine, pâle comme une macchabée. Son corps était gelé, vidé de chaleur malgré l'arrêt de l'hémorragie. Le vide de ses veines vint résonner dans sa tête et la fit à nouveau choir. Sa miséricorde en main, elle s'évanouit sur le plancher devant une foule de marins en pleine euphorie. Ce coma-ci durerait sûrement plus d'une heure.

Pedro de Sousa
Pedro de Sousa
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[Terminé] Visage familier et parfaits inconnus - Page 4 EmptyVen 23 Mar - 13:38
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Profession : Pirate
Pérégrins -2
Spoiler:



Le calvaire du milicien avait donc commencé sous contrôle d'huissier, enfin façon de parler! Le Géant avait eut la primeur de procéder à la sentence devant un équipage en liesse, finissant donc en apothéose ce succès retentissant! Bon d'accord je grossi un peu voir beaucoup les choses, après tout il ne s'agissait que d'un Chnaler, un ennemi largement à la porté du rafiot sous commandement du capitaine de Sousa, mais quand même fallait embellir les choses un peu quoi merde! Toujours est-il que le spectacle fut à la hauteur des attentes, le bougre malmené par la coque, l'eau salé et les manœuvres aux cordes exécutés avec précision par des membres d'équipages qui semblaient maîtriser leur sujet et coordonner leur efforts avec précision.

Finalement le malheureux fut remonté à bâbord et dans un état "déplorable" à en faire gerber la bourgeoise conventionnel qui déjà à la vue d'une goutte de sang devait s'évanouir! Là j'en parle même pas! Bien décidé à faire profiter de ce spectacle à l'unique captive qui resterait vivant, de Sousa mena ces hommes à l'arrière du rafiot où, tient mais qui voilà! L'Anomalie semblait avoir réussit à se remettre sur pied, bon dans un état déplorable mais elle tenait sur ces deux jambes, c'était mieux que rien. Le supplicier enfin remonté à bord, tout portait à croire qu'il était inanimé et que ces entrailles étaient gorgé d'eau de mer, de plus il ne ressemblait guère plus à rien, sa peau maculé de plaies, il avait du souffrir sa "mère" comme dirait les voyou de bas étage! Ahah! Pedro ne pu retenir une remarque à l'attention de la Capitaine.

- Bordel! Ton gars r'semble pu a grand chose! Huhu! Même la plus grasse, vieille et boutonneuse catin en voudrait pas! Même pour Un million d'irys en Cash!! MWOUHAHAH!!

Ses matelots reprirent en cœur l'éclat de rire graveleux du capitaine pirate pour rapidement se dissiper alors qu'Ophélia s'était porté à hauteur du Géant du Froid pour réclamer donner le coup de grâce au milicien. Bah c'est qu'elle manquait pas de culot la Bougresse! Mais alors qu'il se retourna vers Eylohr qui allait prendre une décision face à cette requête un peu osée, voilà qu'la donzelle s'effondrait une fois encore!

- RAHHHH !!!! Elle nous fait quoi encore celle là! Faut savoir! Tu tiens d'bout ou quoi?! Bon l'Géant, finis en avec l'épave d'milicien et qu'on aille enfin festoyer avant d'reprendre le cap plein Sud! On pass'ra d'main près des cotes et on balanc'ra la capitaine dans une barque. Pnese aussi a accrocher l'Chnaler à l'arrière, j'compte bien garder l'engin comme trophé Héhé!!!

Tout était dit, une fois l'homme exécuté, y'aura les festivité, un putain de banquet que seul les pirates sont capable de proposé avec du rhum, du sauciflard et... enfin plein d'truc quoi!! AHAHAH!!!


Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
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[Terminé] Visage familier et parfaits inconnus - Page 4 EmptyDim 25 Mar - 16:03
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Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2
  • Alors, s’en était fini. Ou presque. Dans le jour levé, l’aurore étincelante, il n’y avait plus que les stigmates d’une bataille qui, bien que légère dans le nombre de belligérants, fut cruelle et dévastatrice. Combien d’hommes et de femmes ont trouvés la mort cette nuit-là ? Personne n’en avait une réelle idée, tous, n’en avait qu’une vague impression. Les corps des pirates jonchent encore le pont du navire milicien, aux côtés de ceux des miliciens qui n’avaient eu que peu de chance. Il faut dire que la manœuvre fut habile et que la surprise qui résultat de celle-ci permit aux pirates d’aborder le navire milicien sans avoir été détruit par les canons des miliciens. Et quel massacre.

    Les bastingages souffraient des stigmates des balles et des canons. L’odeur ambiante, bien que chassée de temps à autre par une douce brise, une minuscule alizée, était emplie du sang des morts, de la poudre des balles et des canons, de la sueur des combattants et du feu de l’acier. Et que dire du pont du Chnaler. Les corps déchiquetés avaient eu tout le temps de se vider leur sang et de leurs entrailles dont déjà les mouettes semblaient se repaître. Certains corps étaient plus mutilés que d’autres cependant. Combien avaient été transpercés d’une lame, frappés d’une balle ? Mais peu avaient été massacré avec autant de violence que celle appliquée par le géant du Nord. Le corps des trois miliciens tués dans le début de l’abordage pouvait en témoigner. Ils étaient pathétiques.

    L’un d’entre eux était toujours cloué au bastingage, une lance en travers de la poitrine dont la lame avait transpercé l’homme de part en part pour se finir dans le bois du bastingage. Le milicien était là, les bras balans, un filet de salive et de sang sortant de sa bouche, figé lui aussi par la coagulation. La tête penchée en avant, l’ensemble du corps ne tenait plus en équilibre que grâce à la profondeur avec laquelle la lance était entrée dans le bastingage. Un second avait eu la tête presque tranchée, et la gorge si ouverte que tout l’appareil respiratoire et digestif supérieur avait été répandu au sol, dans une mare de sang accentué par les vaisseaux carotidiens coupés nets. Aucune chance de survie. Et enfin, un troisième. Celui-ci avait souffert bien plus encore sous les coups de poings et la pluie de coups de tête assenés par Eylohr. Le visage et le crâne étaient littéralement en bouillie, sa cage thoracique était enfoncée et on distinguait ça et là quelques côtes qui avaient percées la peau.

    Eylohr était au-dessus du milicien défiguré et lacéré, les coquillages du supplice ayant admirablement fait leur office. Il était encore en vie bien que cette masse sanguinolente informe n’en témoignât rien. Le bourreau faisait face à la capitaine déchue dont les yeux exorbités et emplis de larmes, les lèvres tremblotantes et le renâclement régulier trahissaient une peur et une tristesse profonde. Si un quelconque philosophe apparaissait en ces lieux, il pourrait alors habilement dépeindre cette scène apocalyptique. La cruauté d’une bataille n’est rien à côté de la celle d’un châtiment arbitraire que des pauvres hères sans cœur amateurs de souffrances et d’esquisses ténébreuses décidaient d’appliquer sous la houle d’une foule en furie.

    Eylohr avait agi tandis qu’il surplombait le corps du malheureux et la scène de toute sa hauteur, les rayons du soleil éclairaient le sang qui maculait presque tout son corps. Il était horrible à voir. Du sang, des tripes et encore du sang. De son crâne jusqu’à sa taille, en passant par ses cheveux et ses mains, tout était poisseux et sanglant. Le supplice avait entretenu la flamme cruelle qui brulait en lui, aussi, tandis qu’il irradiait du regard le corps du supplicié il exécuta l’ordre du capitaine. Dégainant son puissant revolver, il arma le chien, pointa le canon en direction de la poitrine du malheureux et tira à quatre reprises. Quatre détonations, espacées à chaque fois d’une seule seconde, raisonnant comme autant de tambours qu’une sombre symphonie avait préparée.

    Le supplicié était devenu un condamné. Il était mort, après avoir souffert plus qu’il ne l’aurait fallu. Eylohr ordonna que l’on balance son corps par-dessus bord après que la capitaine milicienne eu le temps de le regarder encore un peu. Puis le Chnaler fut arraisonné, attaché à la poupe du navire par des cordage extrêmement solides et un pirate désigné pour tenir le gouvernail du Chnaler et éviter que celui-ci ne dérive. Du côté de l’anomalie blessée, le doc s’en était encore occupée. Ses bandages furent changés et agrémentés d’une bonne dose de désinfectant. Elle fut mise ensuite alitée et devra passer le reste du voyage dans ces conditions. Ses blessures se remettraient, mais tout le sang qu’elle avait perdu devait être produit par son corps, et cela demanderait du temps.

    Eylohr avait profité d’un tonneau d’eau potable volé aux miliciens pour se débarbouiller. Appuyé de ses deux mains sur le pourtour du tonneau, son reflet dans l’eau calme provoqua chez lui un certain trouble. Depuis son départ d’Aildor, c’était la première fois qu’il pouvait voir ce qu’il était devenu. S’il avait toujours été violent, irascible et doté d’un gros problème caractériel, il n’avait jamais été aussi cruel que depuis son départ de sa ville natale. Non pas qu’il ne l’avait jamais été, il avait déjà tué bien plus qu’à son tour, mais rarement dans de telles conditions. Il scrutait son reflet sans réellement avoir de pensées, il restait là, sans rien faire. Finalement, plongea ses deux mains dans le tonneau et s’aspergea le visage avec vigueur et il recommença à scruter son reflet en attendant que la surface ne redevienne plane. En lui s’éveillait une sensation étrange, comme si regarder son visage le rendait un peu plus humain sans qu’il ne le veuille. C’était comme si l’ancien « lui » faisait face au nouveau et qu’une lutte à mort allait s’en suivre. Comme si l’once d’humanité qui lui restait lui sautait au visage.

    Non, il ne s’affaiblirait pas. Il replongea ses mains avec force et s’aspergea de nouveau le visage comme si une profonde lutte intérieure avait lieu. Ses mouvements étaient si brusques qu’il manquait parfois de s’assener un coup tout seul. Finalement, il s’en alla, et reprit son travail comme si de rien n’était.

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