Revenir en hautAller en bas
Chroniques d'Irydaë
Bonjour, et bienvenue sur les Chroniques d'Irydaë. Déjà inscrit ? N'attends plus, et connecte-toi dès maintenant en cliquant sur le bouton "Connexion" ci-dessous !

Vous êtes nouveaux, que ce soit sur ce forum ou dans le monde du RPG ? Le choix d'un forum sur lequel vous pourrez vous épanouir n'est pas anodin, et il vaut mieux pour cela connaître l'univers dans lequel vous vous trouvez ! Nous avons pensé à vous, en vous préparant un guide qui vous permettra de découvrir pas à pas le monde des Chroniques d'Irydaë.

Si malgré cela, des doutes subsistent, n'hésitez pas à adresser vos questions aux Administrateurs.

En vous souhaitant une agréable visite !
Chroniques d'Irydaë
Bonjour, et bienvenue sur les Chroniques d'Irydaë. Déjà inscrit ? N'attends plus, et connecte-toi dès maintenant en cliquant sur le bouton "Connexion" ci-dessous !

Vous êtes nouveaux, que ce soit sur ce forum ou dans le monde du RPG ? Le choix d'un forum sur lequel vous pourrez vous épanouir n'est pas anodin, et il vaut mieux pour cela connaître l'univers dans lequel vous vous trouvez ! Nous avons pensé à vous, en vous préparant un guide qui vous permettra de découvrir pas à pas le monde des Chroniques d'Irydaë.

Si malgré cela, des doutes subsistent, n'hésitez pas à adresser vos questions aux Administrateurs.

En vous souhaitant une agréable visite !
Le Deal du moment : -34%
-34% LG OLED55B3 – TV OLED 4K 55″ 2023 ...
Voir le deal
919 €




 :: Les terres d'Irydaë :: Als'kholyn :: Marnaka
Page 1 sur 2
Aller à la page : 1, 2  Suivant


 Où il est question de lame et d'information. [Terminé]

Hugo Bittlesham
Hugo Bittlesham
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] Empty
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] EmptySam 24 Fév - 21:37
Irys : 354235
Profession : Messager, informateur
Guilde 0
Un nouveau jour se lève, si tant est que l'on puisse le voir véritablement, depuis le Bassin d'Aildor la magnifique, la ville qui ne dort "presque" jamais. Deux jeunes garçons ouvrent les yeux, en même temps, alors que le plus âgé d'entre eux se relève, offrant un bisou fraternel mais simple sur le front du plus jeune avant de lui caresser les cheveux, doucement, puis de lui sourire.

"Coucou toi ... T'as bien dormis ?"
Demandera le plus vieux, tandis que le plus jeune, aux cheveux blonds, hoche de la tête tout doucement en souriant. Le garçon aux cheveux noir quitte ensuite le lit, se préparant pour sa sortie quotidienne.

Une fois opérationnel, Hugo aura pris son frère entre ses bras, protecteur comme à son habitude, et lui aura embrassé les cheveux, non sans avoir posé son front contre celui d'Alban, puis aura quitté la maison pour déambuler en ville. Pour une fois, il ne va pas passer par les toits, la foule, pendant certains jours, lui donne une impression de sécurité, le fait de se fondre dans la masse, d'être presque invisible aux yeux des gens. Et effectivement, sa petite taille aide bien, pour le coup. Les mains dans les poche, la tête rentrée dans les épaules et la capuche sur la tête, Hugo déambule parmi les diverses ruelles, perdu dans ses pensées.

<"Talioth ? Dit moi petit serpent, tu pense encore à cette offre qu'il nous avait faite, l'autre ...? Je sais pas mais ... Pourquoi vouloir partir d'ici, au final ? C'est tellement mieux ...Enfin, parfois, quant on a de quoi se marrer.">
Il rigole, doucement, amusé par son idée alors qu'il continue sa marche lentement, portant son regard sur les boutiques environnantes.

Ses pas l'ont visiblement amené devant la façade d'un des forgerons établis à Aildor, alors que ses yeux se posent sur la poignée de la porte. Il viens souvent dans cette boutique, observant les différentes armes en exposition. Mais il ne parle jamais à personne, trop intimidé par la taille et la carrure de l'homme se tenant derrière le comptoir, sûrement. Et comme toutes ces autres fois, il viendra passer la porte pour pénétrer à l'intérieur, se contentant d'un signe de tête à l'attention de la personne qui tiens la boutique, actuellement.

Le jeune garçon s'avance, doucement, posant son regard autours de lui en regardant les diverses armes qui s'offrent à ses yeux, s'approchant de ces dernières pour poser simplement ses yeux dessus, fasciné par le travail mis en oeuvre pour fournir une arme comme celles-ci. Il aura pris soin d'abaisser sa capuche, évidemment, alors qu'il s'amuse à regarder chaque arme, de la plus petite à la plus imposante sans faire de préférence. Il prendra le temps qu'il faudra, bien évidemment. C'est un peu son petit rituel habituel lorsqu'il entre ici. Et puis après tout, il ne dérange pas de toute façon, enfin, pas véritablement de son point de vue.

<"Un jour, moi aussi j'en aurai une, de lame. Une petite dague. T'en pense quoi, Talioth, petit serpent d'eau et Architecte de ma chance ..?">
Pensera le jeune garçon, tout en laissant un sourire poindre sur son visage.
<"Tu sais, j'ai toujours pensé qu'un surin pourrai me défendre mais quand je vois ça, à chaque fois je pense que je suis ridicule avec ...">

Alors qu'il porte la main à son buste, serrant le pendentif entre ses petits doigts. Il continue son avancée par la suite, passant du temps à observer plus particulièrement les plus petites lames, pour le coup. Puis il détournera ses yeux en direction du comptoir, une question silencieuse au bord des lèvres. Pour une fois, il va oser parler, et pour ce faire, il va s'approcher.

"Heu ... 'scusez moi ? C'coûte combien pour faire aiguiser une lame p'chez vous ...?"
Dit-il, doucement, avec une petite voix presque timide, pour le coup.


Dernière édition par Hugo Bittlesham le Jeu 3 Mai - 15:03, édité 1 fois

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] Empty
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] EmptyDim 25 Fév - 16:45
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2

  • La matinée avait commencé assez tôt, comme d’habitude pour Eylohr, qui ne se lassait pas de son train de vie de forgeron et armurier. Aidé de ses trois employés eux aussi natifs d’Aildor et au physique imposant, il fabriquait une grande quantité d’armes et d’armures pour satisfaire ses envies personnelles, mais, surtout, pour satisfaire les commandes de ses clients. Si Aildor est la capitale de la pègre, il est vivement déconseillé pour un commerçant de ne pas satisfaire les commandes réalisées par ceux qui dirigent les mafias de la ville. Même pour un commerçant natif de ce continent.

    Cela faisait deux ou trois heures qu’il s’attelait derrière sa forge brulante et rougeoyante, frappant son marteau contre le métal chauffé à blanc pour lui faire prendre la forme désirée par un client minutieux. La chaleur était telle que très vite, son front et son crâne furent inondés de sueur, les goutes perlant de chaque pore de sa peau transit de chaleur. L’effort physique était intense, et ajouté aux flammes et aux braises incandescentes qui martyrisaient le fer chauffé à blanc, le travail était aussi pénible que passionnant. Voir ainsi le métal être travaillé au grès des coups de marteau et de la volonté du forgeron avait quelque chose de captivant. Mais les heures passées dans cet enfer étaient éreintantes, aussi, le géant avait décidé d’abandonner quelques instants sa tâche bien avancée pour prendre un peu de repos et se désaltérer.

    C’est assis derrière le comptoir de son enseigne, un verre d’eau de glacier à la main qu’il vit le petit garçon flâner autour de la boutique, comme presque chaque matin. Il ne devait pas être très attrayant à voir le géant, assis là dans une chaise de cuir comme un ours fatigué, sa barbe suintante de sueur, la peau rougie et marquée par une vie de labeur. La chemise, autrefois de couleur claire, était noircie et roussie par le labeur de forgeron, et trouée par endroit lorsque quelques braises rebelles eurent tenté d’assaillir l’artisan. Les étincelles produites par le martellement du marteau sur le métal ardent avaient tôt fait de roussir la chemise en de multiples endroits, et le fumées et la suie s’occupèrent d’achever de tenir cette étoffe de tissu.

    Comme à son habitude, l’adolescent espiègle semblait impressionné par les armes exposées et, tandis que ses yeux pétillaient, une aura de naïveté des plus infantile entourait l’enfant qui s’attardait à l’envie devant chaque arme, chaque épée, que création que les maîtres forgerons et armuriers avaient pris tant de temps à fabriquer. Si le géant n’était pas un tendre, il était toute fois sensible à cette attirance pour le métal poli. Et bien qu’il soit un homme d’action aux exploits parfois bien sombres, il ressentait pour ce jeune garçon une certaine pitié et un intérêt particulier. Peut-être qu’un jeune apprenti pourrait l’aider dans sa quête, qui sait ? Et puis, s’il ne se trompait pas, il faisait parti de ses gamins qui couraient partout dans les quartiers et qui glanaient sa et là quelques informations à marchander aux plus offrants. Aussi, un apprenti doublé d’un espiègle informateur pourrait être un grand, très grand atout pour ce forgeron aux ambitions bien plus grandes encore.

    Le garçon gratifia le géant d’une question tout à fait innocente, mais qui fut la première depuis tout ce temps qu’il visitait l’enseigne. Jamais il n’avait ouvert la bouche et laissé entendre sa voix innocente. C’était à peine s’il osait regarder dans la direction du colosse et risquer de croiser son regard océan, dont la couleur glaçait le sang aussi facilement que le blizzard frappait cette terre désolée.

    - Aiguiser une lame ? Tout dépend d’la taille d’la lame mon p’tit gars. Qu’est-ce ta à faire aiguiser ? j’prends pas les couteaux à beurre, Répondit-il d'une voix aussi grave que profonde tandis qu'il s'adressait au jeune garçon.

    Bien qu’il répondît avec une certaine pique au garçon, ce n’était là que son habitude profonde. Dans ce monde où tout n’est que duperie, mensonge, meurtre et trafic, il n’y avait pas de place pour la faiblesse et la confiance. Tout n’était que sang, et tout n’était que méfiance. Et même un gosse de 14 ans pouvait, dans les bonnes circonstances, être un adversaire redoutable. Aussi fallait-il s’assurer des intentions de tous.

    Le colosse se rapprocha du comptoir en tirant la chaise vers ce dernier avant de se rassoir dessus et d’attendre soit de nouvelles indications quant à la lame du garçon, soit la fameuse lame en question.

Hugo Bittlesham
Hugo Bittlesham
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] Empty
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] EmptyLun 26 Fév - 9:42
Irys : 354235
Profession : Messager, informateur
Guilde 0
Cligne, cligne. Hugo hésitait longuement alors que la voix du géant en face de lui parvenait à ses oreilles. Mine de rien, il était quand même imposant, et puis, de quoi avait-il l'air, lui,avec sa taille ridicule et sa voix encore clair. Jamais de la vie il ne pourrait espérer avoir l'occasion de faire ce genre d'effet vu que lui, même s'il avait déjà mué, sa voix était restée assez douce, et dans les tons aiguës.

<"Et merde ... Talïoth, dit moi mon petit, tu te sent faire tourner les choses à ma faveur ...? C'est pas que mon surin est un peu mal mais, il lui faut de l'entretien, sinon, je pourrais pas te protéger, mon petit Architecte.">
Pense-t-il, en souriant tendrement avec ses doigts toujours serrés sur son haut, en dessous duquel trône le petit pendentif en forme de serpent. Il reporte son attention sur le géant, avant de pincer doucement les lèvres, espérant que la chance de Talioth soit avec lui pour le coup. Il ne lui restait plus qu'à parler.

"Bah ... Heu, m'ouai ... Je sais pas c'que vous app'lez un couteau à beurre mais ... J'en ai vraiment b'soin m'sieur ... Où si vous le faites pas, vous p'vez me montrer ...? Et j'le ferais moi, j'vous le paye même s'vous voulez !"
C'est ce qu'il dira avant d'ouvrir sa petite veste sombre et d'en tirer le surin de son étui. Fait en grande partie en os pour ce qui est de la poignée, ce dernier semble avoir été usé et malmené à de nombreuses reprise alors qu'il découvre une lame encastrée dans l'os. Clairement, elle semble avoir véritablement besoin d'entretien. LE garçon jette un regard derrière lui, puis aux alentours, histoire de voir que personne d'autre ne l'observe tout en promenant encore ses yeux sur les différentes armes présentent dans l'endroit.

L'hésitation se fait ressentir grandement alors qu'il viens finalement poser son arme sur le comptoir et porter ses yeux sur le géant qui lui fait face. Il rentre légèrement la tête dans les épaules, s'attendant déjà se faire renvoyer d'ici plus vite qu'il n'y est entré alors qu'il offre une douce prière à son pendentif.

<"Je t'en prie petit serpent ... Ecoute ma voix et laisse moi avoir l'occasion de te protéger et de protéger encore plus efficacement Alban, je t'en supplie ...">
Ses lèvres se pincent à nouveau, alors qu'il attend la réponse de ce géant plein de muscles.

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] Empty
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] EmptyMar 27 Fév - 23:49
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2

  • Le géant posa ses yeux sur le petit apeuré, puis sur la lame qu’il avait montré à la demande d’Eylohr. Son regard scruta chaque recoin de cette petite lame émoussée et usée. Certaines rainures trahissaient un passé sombre. Cette lame avait servi à crocheter bien des serrures, à parer des coups. Peut-être même avait-elle fini dans le ventre de certaines personnes trop curieuses ?

    - P’tiot, cette lame est en piteux état Dit Eylohr d’une voix sourde. T’f’rai mieux d’t’en racheter une neuve et d’meilleure qualité. J’pourrais arranger ta p’tite lame, mais elle s’rai pas aussi résistante qu’une neuve. Qu’est-ce t’en dis, p’tiot ?

    Il détacha son regard de la lame pour regarder à nouveau le petit garçon qui s’improvisait client. Plusieurs questions se posèrent alors dans l’esprit du colosse. Qui était ce jeune garçon ? Où vivait-il ? Que faisait-il de sa misérable vie ? Il semblait être terriblement attaché à cette lame et il en avait apparemment besoin… Pourquoi donc ? Est-ce que le géant allait se jeter dans la gueule d’un petit loup aux dents bien trop longues ?

    - T’es qui p’tiot ? Qu’est-ce tu fais ici ? C’pas un endroit pour les mioches ici, ta quelqu’un qui te protège au moins ?

    Par ces questions inquisitrices, le géant cherchait à comprendre qui se cachait derrière ce visage juvénile et cette apparente innocence. La confiance était presque impossible dans des contrées comme celle d’Aildor et, même lorsque l’on parle affaire, il est préférable de garder un couteau à la ceinture, juste au cas-où.

    Mais le jeune homme avait également manifesté de l’intérêt pour la profession du colosse. Même si cet intérêt était caché, pour le moment, Eylohr avait crut le deviner au travers de cette peur qui animait le petit. Cette peur semblait résider dans l’apparence et la proximité avec le géant mais également dans le fait de ne jamais revoir sa lame, ni de ne jamais pouvoir la réparer. Si le géant voulait le faire chanter, il semblerait qu’il aurait simplement besoin d’utiliser cette lame comme appât.

    Mais une autre chose intriguait le géant. Le collier que le petit portait autour de son cou. Il n’avait pu que l’apercevoir lorsqu’un des mouvements du garçon avait légèrement étiré sa veste. Il n’avait pas bien vu le pendentif et son motif, mais il y avait quelque chose. Et il semblait également très attaché à cela. Un garçonnet bien curieux, avec une demande intrigante. Peut-être que ce petit client serait plus intéressant qu’il n’y parait.

    Après tout, bon nombre de jeunes garçons et de jeunes filles sont connus pour être des informateurs et informatrices de talents. Ils se faufilent partout, n’éveillent presque aucun soupçon et ils ont une excellente mémoire. A voir avec le temps.

Hugo Bittlesham
Hugo Bittlesham
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] Empty
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] EmptyJeu 1 Mar - 12:14
Irys : 354235
Profession : Messager, informateur
Guilde 0
L'entente des paroles du géant sonnait dans sa tête à la manière d'une épée de Damoclès. Une grimace d'embarras prend place sur son visage alors que ses lèvres se pincent et qu'il ne commence à dodeliner de la bouche. Un léger soupir sortira ensuite d'entre ses lèvres tandis qu'il repose son regard sur l'homme, puis sur la lame, rentrant la tête dans les épaules et les mains dans ses poches.

Non, il n'en voulait pas d'autre, c'était sa lame, et c'était la seule qu'il désirait, actuellement. Il commencera à secouer la tête, avant de reposer son regard sur le géant.

"J'en veux pas d'autre ... J'y tiens vraiment, l'reste m’intéresse pas. S'vous plait, si vous pouvez me l'arranger, ce s'rait l'mieux ..."
Un nouveau soupir, alors que le reste des questions reste en suspend pour quelques instants. C'est vrai que dans une ville comme Aildor, il valait mieux être prudent et se méfier de tout et de tout le monde, mais là pour le coup, c'en était presque insultant. Quelqu'un pour le protéger ? bien sûr qu'il avait quelqu'un, mais il ne le croirait jamais, et puis Taliöth, son petit serpent, n'était qu'à lui et à personne d'autre. Cette petite pensée fît naître un léger sourire sur son visage, un peu rêveur pour le coup, mais très doux mine de rien.

Il prends ensuite une inspiration pour commencer à parler. De toute manière, il savait que ses paroles seraient guidées par son petit Architecte personnel.
"J'm'appel Hugo, mais on m'surnomme La Fouine ici. P'is c'que je viens faire ici, c'est justement ce dont j'vous parle, j'ai vraiment b'soin que quelqu'un m'aide pour r'avoir c'te lame m'sieur ... P'is p'la protection ... Pas vraiment j'dois dire. P'is bon, c'pas un endroit pour mioche mais on est à Aildor hein ... Alors niveau règles c'pas vraiment la joie."
A nouveau, un léger soupir viens franchir ses lèvres.
"C'plutôt moi qui doit protéger des gens ... C'pour ça que j'aimerais bien r'avoir mon surin correctement ..."

Le jeune messager ferme ensuite les yeux, abaissant les épaules. Une de ses mains se porte à nouveau à son buste, serrant le tissus de son haut entre ses doigts pour ressentir la présence de son pendentif. Il semble vraiment calme, pour le coup, le visage souriant une nouvelle fois tandis qu'il parle des personnes qu'il se doit de protéger. Il semblerait presque ailleurs pendant un moment, le regard un peu vague, posé devant lui bien qu'il ne semble pas véritablement regarder ce qui s'y tient.

Il cligne par la suite, reposant don regard sur le géant tandis qu'un sourire simple, sincère, s'affiche sur son visage. En attendant de voir si la réponse est positive, autant faire en sorte qu'il ai devant lui quelqu'un d'agréable et pas irrespectueux, surtout qu'Hugo a besoin de lui, pour le coup. Donc tant qu'à faire, sourire, rester poli, enfin, le plus possible entendons nous bien. Et puis ne pas le presser, les négociations, c'est important, très important même.

"V'la, vous en savez un peu plus sur moi du coup ... Désolé si je parle un trop pour l'coup"
Dira-t-il simplement, avant de se taire, attendant le verdict ainsi que la décision de l'homme se tenant derrière le comptoir.

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] Empty
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] EmptyJeu 1 Mar - 15:43
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2

  • Le petit semblait sincère aux yeux du géant. Son visage s’animait de mimiques juvéniles et travaillée, contradiction intéressante quand on sait que ce petit adolescent parle parfois comme un adulte, un commerçant aguerri ou, tout simplement, quelqu’un de suffisamment malin pour déceler le vrai du faux et maintenir une part de faux dans le vrai.

    Il ne voulait pas d’une autre lame. C’était intéressant. Oh, Eylohr n’était pas de ceux qui vivaient par l’esprit, mais plutôt par la guerre, la hache, l’épée et le sang. Mais il savait tout de même abandonner le fer pour une autre arme qui, bien utilisée, pouvait se révélée tout aussi dangereuse : La réflexion. Ainsi donc, ce jeune ne voulait d’aucune autre lame. Il ne voulait ni une neuve, ni une réparée qui serait toujours de meilleure qualité. Il ne voulait que cette lame, et cette lame seulement, quitte donc à payer des réparations peut être onéreuses, qui sait ?

    Hugo, c’est ainsi qu’il se nomme, information supplémentaire. Puis les informations s’enchainent encore. On le surnomme la fouine, il protège quelqu’un ou plusieurs personnes, apparemment. Que d’informations intéressantes. Il est parfois plus utile de connaître le surnom d’une personne que son véritable nom, la plupart des gens se remémorant souvent les surnoms qui évoluent au fil du temps et des exploits. Mais le petit avait montré une certaine habileté à détourner les mots et propos de son interlocuteur. Ainsi, être un enfant n’était plus une faiblesse mais une normalité qu’importe la ville, et que, Aildor étant une ville sans foi ni loi, aussi, pourquoi s’étonner d’un enfant seul dans une ville si grande ? Il n’y a pas de règle à Aildor, donc, rien de choquant ici.

    - Très bien p’tiot Dit Eylohr sans détour. J'vais m’occuper d’ton surin, et t’pourra r’garder si sa t’intéresse.

    Il ne parlait pas de contrepartie car il était occupé à réfléchir à ce qu’il allait demander en échange. Il pourrait lui demander quelques irys dorés, c’est sûr. Mais le travail qu’il avait laissé de côté pour prendre une légère pause lui aurait rapporté bien plus une fois terminer que ce que le petit demandait, même en faisant le ratio du temps de travail et du prix de revente. Aussi, le fait qu’il accède à la demande du jeune garçon révélait un certain intérêt de la part du géant. Dans une ville comme Aildor, avoir une fouine dans ses rangs est gage de survie.

    - Viens.

    Le géant se releva de toute sa hauteur, toisant parfois le plafond, l’obligeant à se baisser par moments. Il prit la direction de la forge, là où la chaleur était grande, où se trouvaient les flammes, les lames et la limaille. D’un coup de pied, il assigna une chaise d’osier, qui aurait grand besoin d’être raffistolée, pour la petite fouine devenue apprenti pour l’heure. Ou curieux. Oui, peut-être était-il curieux ? Une fouine au travail ? Cela ne serait plus pareil alors. Mais il s’en assurerait plus tard.

    Le colosse prit place au pied de la forge qu’il surplombait toujours, même assis. D’un geste rapide, il arracha sans patience la lame des mains du gosse pour la plongée dans la fosse rougeoyante d’où s’échappait une chaleur ardente. En attendant que la lame chauffe suffisamment pour être retravaillée, Eylohr se releva, alla chercher de la limaille de fer et d’acier, un marteau plus petit que ce qu’il avait l’habitude d’utiliser et deux sceaux d’eau fraiche avec une large cuillère.

    -L’sceau avec la cuillère c’pour boire Indiqua le géant au petit apprenti. Tu va suer sang et eau ici, c’pire qu’les enfers parfois !

    Puis, il reprit la lame rougeoyante et chauffée à blanc, dont la lueur éclairait la salle d’un blanc ardent et d’une chaleur rayonnante. Il plaça la lame sur l’enclume qu’il tint d’une main ferme, tandis qu’il agrippait un marteau de l’autre. Il donna plusieurs coups selon un rythme presque musical tandis que derrière eux, trois personnes entrèrent, de grande stature et de carrure imposante. Ils l’étaient certes moins qu’Eylohr, mais ils toisaient tout de même des hauteurs impressionnantes et une musculature inquiétante. Le métier de forgeron sans doute.

    Eylohr y préta peu d’attention, les arrivant étant ses employés, ils savent ce qu’ils ont à faire et ils se mirent au travail aussitôt, réchauffant d’autant plus l’atmosphère qui se chargera en temps et en heure en humidité, en chaleur et en odeur âcre de fer, de sueur et de sang. Le colosse se remit tout aussi vite à son travail.

    Après plusieurs coups de marteau qui entamèrent de fragiliser la lame, il y plaça à plusieurs reprises de la limaille de fer et d’acier, qu’il chauffa à blanc avant de reprendre le martellement de son marteau roussi. Plus il répétait ce cycle, et plus la lame reprenait en consistance, en résistance et en beauté. Un dernier cycle, un dernier coup de marteau et la lame, suffisamment renforcée au goût d’Eylohr, fut plongée sans pitié dans le second sceau d’eau fraiche. Un large panache de vapeur s’échappa lorsque la lame entra au contact de l’eau, tandis que l’aspect rougeoyant disparaissait à mesure que la vapeur d’eau se formait.

    Là, le géant laissa la lame dans le sceau quelques instants, afin de s’assurer du refroidissement du fer, utile à la prochaine étape. Pendant ce temps d’attente, le colosse se délecta de plusieurs gorgées d’eau qui lavèrent la bouche souillée de fer.

    - Hésite pas à en prendre p’tiot, c’est pas fini.


Hugo Bittlesham
Hugo Bittlesham
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] Empty
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] EmptyMar 6 Mar - 16:20
Irys : 354235
Profession : Messager, informateur
Guilde 0
Hugo souriait intérieurement, il avait réussis à obtenir ce qu'il désirait au final, peu lui importait ce qu'il devrait payer, ou donner en échange, et il le savait. Le géant ne lui avait annoncé aucun prix, il s'agirait donc de services. L'important, maintenant, était de la jouer finement. Il avait donné les informations qu'il donne à tout le monde, sans plus détailler, sans plus s'attarder et avait gardé la même attitude qu'à son habitude. Ce n'était pas entièrement la vérité, bien évidemment. Il aurait pu se contenter de n'importe quelle lame. Ce surin en particulier ne lui apportait que des souvenirs désagréables. Mais il n'avait simplement pas les moyens de s'en acheter un nouveau.

Intrigué par la proposition du géant, Hugo se mit donc en marche pour le suivre jusqu'à la partie "forge" et c'est une claque de chaleur intense qu'il se prit en plein visage. Hugo avait déjà ressenti la chaleur qui émanait des forges, mais jamais il ne s'était approché aussi près de ces dernières. C'était étouffant, et il pris soin d'ouvrir légèrement le haut de sa veste pour tenter de faire comme s'il pouvait mieux respirer ainsi. Une fois que le géant lui eu montré la chaise sur laquelle il pris place, les yeux de Hugo vinrent se perdre sur la pièce en elle même. Ainsi, c'est à cela que ressemblait une forge ? Ses yeux se posèrent sur les flammes, dansant au milieu et son regard s'anima d'un émerveillement nouveau. S'il y avait bien une chose que Hugo était incapable de camoufler, c'était bien ses émotions, mais surtout, son état de découverte alors que sa bouche s'ouvrait légèrement et que la lueur d'un intérêt nouveau se faisait ressentir. Il ne pris même pas la peine d'essayer de retenir sa lame, pas plus qu'il ne s'offensa de la voir soudainement plonger dans l'antre rougeoyante.

En entendant Eylohr travailler sur la lame, Hugo ne pouvait s’empêcher de regarder le Maitre à l'oeuvre, sans cacher son intérêt tout relatif à ses gestes, à la musique qu'il créait en frappant le métal blanchit avec le marteau. Le tout sonnait et résonnait dans ses oreilles a la manière d'un orchestre répétant son concert le jour avant la représentation. Mais il fallait qu'il revienne à lui. Plus le temps passait, plus la chaleur le déshydratait peu à peu. L'arrivée des autres employés ne créa même pas une once d’intérêt de la part du jeunot qui était plus que concentré sur le métal qui se faisait renforcer peu à peu, sur les son de choc provenant du Marteau sur la lame, résonnant dans son esprit et le coupant peu à peu de la réalité. L'imagination reprenait le dessus dans sa tête et son air plus qu'absent se faisait bien perceptible bien que ses yeux restaient rivées sur le travail qui se déroulait devant lui.

Ce sont les mots du géant qui le firent revenir à lui, alors qu'il lui indiquait de boire. Ce qu'il fit, après Eylohr. Tout en continuant de regarder sa lame reprendre vie peu à peu.

"C'est beau ce que vous faites ..."
Dit-il, doucement, alors que son habitude de manger la moitié des mots disparut lors de sa prise de parole. Hugo était en confiance pour le moment, du moins, c'est ce qui émanait de lui. Pourquoi continuer de jouer au petit garçon rebelle et un peu "mauvais genre" sur les bords ? Ici, rien de tout ça ne comptait. Il pouvait se montre presque lui même, son lui habituel. La forge, les lames, tout ce métal qui l'entourait, dans un sen ça le rassurait. Mais jusqu'à quel point. Après tout, il n'était qu'un simple visiteur ici, mais peu lui importait, au moins, il était tranquille, et calme. De la même manière qu'il l'est lorsqu'il médite près de l'eau, par moment.

<"T'en pense quoi, petit serpent ? Comment tu te sent ici ? ça me donnerais presque envie de revenir juste pour l'observer travailler, mais bon ... Tu m'imagine rester dans une pièce pendant des heures ?">
C'est un léger rire involontaire qui s'échappa d'entre ses lèvres, sans aucune raison apparente alors qu'il parlait dans sa tête, la main gauche s'étant ramenée à son buste, pour serrer le pendentif encore caché sous son vêtement.

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] Empty
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] EmptyMer 7 Mar - 17:55
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2

  • L’attention du gosse n’avait pas échappée au géant, et cela lui procura une sensation plutôt plaisante. Il n’était pas père, et il ne le serait probablement jamais, et cela ne le dérangeait absolument pas à vrai dire, mais s’il y avait bien une partie de sa vie qu’il aurait aimé aider à progresser, c’est la forge et le métier de forgeron. Au cours des années, il avait fait croître son commerce en rachetant d’autres enseignes, en embauchant des employés et en s’assurant une certaine réputation. Alors, ce petit pourrait lui aussi se révéler utile.

    - Tu trouve aussi hein p’tiot Répondit-il en lui adressant un sourire en coin, et une voix aussi chaude que sa forge. C’tout un art d’forger des lames t’sais, c’passionnant, hein ?

    Mais alors qu’il fallait continuer le travail, l’outil n’était plus adapté. Eylohr prit alors la lame refroidie et l’amena prêt d’une table à côté de laquelle se trouvait une meuleuse. D’un geste, il ordonna au petit de prendre place sur la chaise devant la table tandis que lui se mit assis sur l’espèce de selle qu’il y avait devant la pierre de la meuleuse.

    - Et maint’nant qu’elle est forte, faut l’aiguiser c’te lame t’crois pas p’tiot ?

    Et il reprit le travail immédiatement. Pédalant pour faire tourner la roue de pierre après quoi il plaça délicatement la petite lame qui, soit dit en passant, ne ressemblait plus du tout à une lame. Ce n’était plus qu’un outil d’acier et de fer informe qu’il fallait tailler. Et c’était l’étape dorénavant.

    La lame appliquée sur la roue de pierre produisait des étincelles à n’en plus finir et doucement on pouvait voir la lame être sculptée et détaillée sous les doigts imposants du géant. La lame reprenait une forme familière et reprenait également vie tandis que la roue tournait toujours et que le forgeron s’évertuait à s’assurer que ce travail serait aussi satisfaisant à regarder qu’à utiliser.

    Le travail dura presque une heure rien que pour pouvoir tailler et affuter la lame, heure durant laquelle la chaleur n’avait pas cessé d’augmenter à cause du travail des autres employés qui, à leur tour, utilisèrent la forge déjà allumée en plus d’une seconde qui fut allumée entre temps. Mais il y avait un moyen de réduire cette chaleur ambiante et, lorsque le géant fut troublé dans son ouvrage par ses habits trempés et de nombreuses gouttes qui tombèrent sur la lame, celui-ci ordonna de faire ouvrir les aérations.

    Alors, les employés tirèrent sur une tige de métal qui, après un dédale parfois invisible de boulon et de câbles, ouvrit les trois puits d’air qui avaient été creusés dans le sol jusqu’à l’extérieur, à l’air libre. Pour sécuriser ces aérations, elles furent entourées d’un mur assez haut dans le jardin d’Eylohr, afin que personne ne puit tenter quoi que ce soit. Et puis de toute façon, elles étaient assez larges pour laisser passer quelqu’un oui, mais plusieurs grilles avaient été postées dans le conduit afin de s’assurer que personne ne peut passer par là.

    Mais la lame était aiguisée, elle était façonnée et elle était prête à être polie. Quelque chose éveilla l’esprit du colosse. L’intérêt du garçon était tel qu’il avait fait naître dans l’esprit du géant une curiosité. Alors, Eylohr se releva, plaça la lame sur la table à côté d’une sorte de chiffon de limaille. Et, alors qu’un vent frais s’engouffrait dans la forge depuis les trois ouvertures dans le plafond, le géant se plaça de l’autre côté de la table, face au petit garçon, et il lui présenta l’atelier d’un geste de la main.

    - Aller, essaie p’tiot ! Elle est taillée, renforcée, aiguisée et y manque plus qu’deux trois trucs Dit-il au petit garçon de sa voix sombre. Il faut un nouveau pommeau d’cuir, une nouvelle garde et qu’elle soit polie ! Alors Reprit-il tout en allant chercher dans un coin plus frais de la forge une flasque de whisky, va falloir qu’tu l’as polisse bien comme y faut ! Mais gaffe à tes doigts p’tiot, elle coupe !



Dernière édition par Eylohr Lothar le Ven 9 Mar - 14:18, édité 1 fois

Hugo Bittlesham
Hugo Bittlesham
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] Empty
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] EmptyVen 9 Mar - 13:31
Irys : 354235
Profession : Messager, informateur
Guilde 0
Depuis combien de temps était-il là, au juste ? Des minutes ? Des heures ? Hugo perdait de plus en plus la notion du temps au fur et à mesure de l'activité du géant pour refaçonner sa lame. Et le jeune garçon se rendit rapidement compte d'à quel point il était ignare de ces choses là. Une lame mal en point ? Suffit de l'aiguiser deux ou trois minutes, non ? Mais en voyant tout le travail à réaliser, Hugo prenait peu à peu conscience du fait que lui, informateur et fouineur de surcroît, n'avait jamais penser à glaner des informations sur des choses un peu plus essentiels que la petite vie des gens. Savoir comment tourne le monde, au final, était quelque chose de fascinant, d'effrayant. Si redonner vie à une lame prenait des heure, combien de temps fallait-il pour donner complètement vie à une de ces dernières ? Hugo ne connaissait pas la réponse, bien évidemment, mais cela devait certainement se compter en jours, de son point de vue actuel.

C'est en réalisant cela qu'il se figea, après s'être assis sur la nouvelle chaise montrée par Eylohr. Et pendant qu'il le regardait travailler, il se coupait entièrement du monde, plongée dans ses pensées, ses réflexions, son recul qu'il vient à prendre sur sa vie ou du moins sur ces dernières années, qu'ils consacrait à récolter des informations sur des occasions, sur des gens, sur des contrats. Tout venait se chambouler à l'intérieur de sa petite tête. Il restait encore un enfant aux yeux de certains, pourtant, son vécu l'amenait à des réflexions plus adultes par moment. Laisser l'imagination prendre le dessus à certains moments, voir la réalité telle qu'elle vous est présentée à d'autres, Hugo se perdait dans le fil profond de ses pensées.

<"Taliöth ... Tu crois que j'ai fait beaucoup d'erreur ces derniers temps ?
Je veux dire, regarde un peu tout ça ... C'est un travail immense en fait, un travail que j'avais jamais imaginé. Et pourtant, c'est la réalité, tu vois ..? J'ai l'air d'un idiot de ton point de vue, non ? Je comprendrais en plus, toi, tu dois en savoir plus que moi sur tout ça.

Petit serpent d'eau, Architecte de ma chance, je sais même pas comment te remercier pour tout ce que t'as fait pour moi ... Et maintenant, tu me permet de grandir un peu plus. Je crois que je pourrais plus me passer de toi au final. T'es la meilleur chose qui me soit arrivé depuis ces dernières années. C'est parce que je m'occupe bien de toi que tu m'aide comme ça, ou juste parce que tu m'aime bien ?">

Continuant sa discussion silencieuse, Hugo ne remarquait même plus la chaleur étouffante de l'endroit. Bien que son corps réagisse à cette dernière, trempant ses vêtements comme jamais, cela ne semblait absolument pas faire sortir l'adolescent de sa rêverie. Ce sont le déplacement ainsi que les paroles d'Eylohr qui le firent reprendre pied dans le monde réel. Alors qu'il regardait l'atelier et que le géant l'invitait à y prendre place, Hugo se redressa, observant la lame toute neuve qu'il avait devant lui. Neuve, c'était surtout de son point de vue. Le garçon pris place, effleurant le dos de la lame du bout de ses doigts, ainsi que ses côté, s'émerveillant à la vue de cette dernière alors qu'un mot s'échappa d'entre ses lèvres, inconsciemment.

"Shedorân ..."

Hugo ne se rendait même pas compte qu'il venait de prononcer quelque chose, complètement absorbé dans sa contemplation. Il récupéra ensuite le chiffon étrange, il l'approcha de la lame, s'arrêtant soudainement avant de relever le regard vers le géant.

"Comment je dois faire, monsieur ? Il y a des gestes précis à faire ?"

Cette fois là, ce fut bel et bien consciemment qu'il pris la parole. Et il gardait le tout en main, refusant presque de le lâcher, tout en attendant la réponse de l'homme. A cet instant, plus rien d'autre ne comptait. Ni son rendez vous avec Bill, qu'il avait déjà certainement dû louper, ni même sa méditation quotidienne près des sources chaudes, ni même sa routine de déplacement qu'il effectuait tout les jours, à la même heure, aux mêmes endroit. La seule chose qui occupait son esprit était sa lame, et Eylohr était celui qui lui permettait de lui offrir une nouvelle vie.

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] Empty
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] EmptyVen 9 Mar - 20:24
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2

  • Shédorân ? Qu’était-ce donc que ce mot ? Ce p’tiot serait un mage de My’Trä ? Non non, les mages qu’Eylohr avait rencontré étaient tous si imbus de leurs personnes que demander de l’aide à un pérégrin était aussi difficile que de se faire arracher une dent. Mais alors pourquoi avait-il prononcé ça, comme on prononcerait une phrase lors d’un choc, d’un évènement imprévu ou d’une joie immense, à l’image de ces « Oh mon architecte » ou encore « Merde ! ». Après tout, ce genre d’interjection est commune. Eylohr lui-même prononce des mots de ce genre au moins une fois toutes les 5 minutes. Mais cela attisait tout de même la curiosité du colosse tandis qu’il avait engagé le petiot pour la suite de l’ouvrage.

    - C’truc c’est pour polir le métal p’tiot, t’fra attention, c’costaud pour la peau, tes mains sont pas habituées, t’risque d’avoir un peu d’corne mais c’est qu’ta travaillé Dit-il à l’apprenti du moment. Tiens.

    Pour aider le petit qui, visiblement, ne savait absolument pas quoi faire, Eylohr coinça la lame au niveau du pommeau au creux de l’étau qui se trouvait sur le côté de la table d’atelier. Ainsi, la lame était assurée de ne jamais bouger, et Hugo pourrait bénéficier de plus de marge de manœuvre.

    - Ah ! Là, elle boug’ra pas et t’pourra travailler comme y faut p’tiot !

    Il lui montra d’un geste de la main le poste de travail nouvellement installé, et prit au creux de sa main le chiffon de limaille qui frottait durement la paume de sa main. Un chiffon de ce genre était si râpeux que même la peau restait accrochée parfois. Mais le géant n’y était que trop habitué, et plutôt que de s’en plaindre, il commença à polir la lame. Il passa le chiffon sur toute la lame en long, en large et en travers, tout en maintenant une force constante sur le chiffon.

    - Ta bien r’gardé p’tit ? Parc’que c’est à ton tour d’faire pareil.

    Il laissa de nouveau le chiffon à la disposition du novice, et resta légèrement en retrait afin d’aller récupérer un nouveau sceau. Dans celui-ci, il mit de l’eau fraîche qui sortait d’une canalisation qui s’enfonçait dans un des murs de la forge sans que l’on sache jusqu’où il allait. Mais l’eau arrivait et avec un bon débit. Il plongea dans cette eau un produit spécial contenu dans un flacon. D’aucun pourrait croire que la dose de produit mise par le géant dans le sceau était approximative, mais c’était mal connaître la maîtrise de l’art du colosse.

    Eylohr revint alors auprès de son apprenti de la journée avec le sceau, un chiffon simple et une brosse. Il regarda par-dessus l’épaule du garçon afin de voir l’étendue de sa compréhension et s’il s’était décidé à travailler, ou du moins, à essayer.

    - Frotte p’tiot Dit-il d’un ton sec et grave. T’vois tout l’noir et les traces bizarres sur la lame ? C’est c’que tu dois enlever avec l’chiffon qu’ta là, ça doit briller comme un soleil p’tiot.


Hugo Bittlesham
Hugo Bittlesham
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] Empty
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] EmptySam 10 Mar - 19:37
Irys : 354235
Profession : Messager, informateur
Guilde 0
Hugo souffla un petit rire, avant de lui montrer ses propres mains, déjà bien usée à force de s'accrocher à tout les endroits possibles. Il ne comptait même plus le nombre d'écharde qu'il avait récolté ou même le nombre de fois où, s’entraînant, ses mains et même ses bras, avaient ripés contre la pierre, lui offrant nombre d'éraflures et de blessures diverses. Mais pourtant, même si on apercevait bien que ce n'était pas les mains les plus abîmés du monde, ni les plus douces, cela restait des mains d'adolescents. Le jeune garçon continua donc d'observer le géant, après lui avoir laissé le chiffon de limaille, jusqu'à ce que ce dernier ne le laisse faire.

Il le prit donc en main à son tours, avant de l'approcher de la lame. Même si cela lui piquait la peau, Hugo n'en avait cure, la lame était plus importante que l'état de sa main après tout. Et il commença donc ainsi, frottant en imitant les gestes d'Eylohr, grimaçant également du fait du contact entre le chiffon et sa paume alors qu'il frottait avec attention son nouveau surin qui se transformait plus en dague qu'autre chose, au final. Et il s'appliquait véritablement dans son travail, peut être un peu trop doucement pour n'importe quel forgeron, mais à son rythme. C'est d'ailleurs ce que le géant avait dû remarquer étant donné les paroles prononcé à la suite. Hugo décidait donc d'appliquer un peu plus de force sur le chiffon, pour passer dans les moindres recoins de la lame, de la garde à la pointe, de haut en bas, d'avant en arrière, de gauche à droite, bref...

Il ne relâcherait pas son oeuvre, pas jusqu'à ce qu'il termine, ça c'est certain. Quitte à s’érafler la peau encore plus, quitte à saigner à force d'user ses mains avec le chiffon, mais si cette lame devait briller comme un soleil, alors il serait la "Lune" lui permettant de s'éveiller. Hugo serait donc l'ombre révélant la lumière de la lame et il faut dire que l'idée lui plaisait, au final, car malgré les grimaces, il pris un air souriant par moment, bien que cela ne soit que fugace étant donné le travail à accomplir.

Néanmoins, il dû s'arrêter au bout d'un moment, les muscles de son bras gauche étant littéralement en feu à force de répéter les mêmes gestes depuis pas mal de temps. Il porte sa main droite à ses muscles, serrant doucement ces derniers en soufflant un bon coup, avant qu'il ne relève le regard sur Eylohr, s'excusant presque silencieusement d'avoir échoué dans sa tâche. Ses yeux se baissèrent par la suite, regardant ses mains dont la gauche était largement plus rouge que la droite, signe démonstratif de la rigueur dont il avait fait preuve lors de son utilisation. Peut être avait-il également révélé qu'il était principalement gaucher ? Mais bon, peut importe, après tout, personne n'avais sût que Hugo était ambidextre au final.

Il relevait ensuite la tête vers Eylohr, bien vite même, montrant que malgré son échec, il n'allait pas abandonner de si vite.  

"C'est plutôt bon comme ça, monsieur ...?"

Demande-t-il doucement, en continuant de le regarder. Il parlait à nouveau de sa voix douce et claire, toujours aussi enfantine malgré sa mue récente. Et vu le ton qu'il employait, on pourrait presque le croire timide, au premier abord en le voyant comme ça, dégageant une mèche de cheveux qui lui tombait sur le front avec son avant bras droit. Hugo était tout en sueur, pour la première fois depuis longtemps. Son corps s'était peut être habitué à tout ses déplacements agiles et le fait de porter des vêtements amples favorisait l'aération du corps de ce dernier, mais rester assis dans un endroit ou la chaleur était aussi présente malgré l'aération rendait le tout bien plus complexe. Aussi Hugo revint prendre un peu d'eau du seau précédent, sans toucher au nouveau que le géant avait apporté, histoire de rafraîchir sa gorge.

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] Empty
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] EmptyDim 11 Mar - 1:35
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2

  • Eylohr regardait l’adolescent s’affairer à la nouvelle tâche qui lui avait été assigné. C’était la première fois pour lui qu’il réalisait le travail de forgeron, il l’avait dit, mais c’était également extraordinairement visible. Bien que ses petites mains n’étaient pas novices du travail manuel, elles n’étaient aucunement habituées à travailler la limaille de fer et de verre. Mais le petit avait du cran, il avait l’envie d’apprendre et surtout, il avait la hargne.

    Peu à peu, ses mouvements se firent précis et semblables à ceux que le forgeron avait exercé, la force et la rapidité en moins cela dit. Mais le travail semblait réussir. Au fur et à mesure des passages de la limaille sur la lame ternie, l’éclat du métal commençait à apparaître un peu plus au fur et à mesure du temps qui passait. Et plus il frottait, plus la lame gagnait en clarté, certes, mais plus la main et les doigts du garçon étaient entaillées, rougissant un peu plus à chaque minute de ce labeur corrosif. Comme une chenille qui se mue en papillon, le petit commençait à se changer en un apprenti forgeron que le métier transformait à mesure qu’il transformait la lame.

    Mais le forgeron aux proportions dantesques profitait également de ce moment pour s’occuper de ses employés. Tout en supervisant cet apprenti d’un jour, il zyeutait du coin de l’œil le travail de ses employés. C’était là son côté extrêmement rigide et perfectionniste. Ses employés étaient doués et très professionnels, mais il était inconcevable pour lui de ne pas inspecter les travaux. Après tout, il en allait de sa réputation. En plus de tout ce travail, le géant scrutait la lame qui s’éclaircissait sous les doigts rougis de l’adolescent. Ainsi d’un coup d’œil, il pouvait voir la pureté de la lame, si le renforcement avait été suffisant et bien réalisé, et si le travail était satisfaisant.

    Le petit était fourbu, et bien que la journée débutât à peine, le géant pouvait voir la quantité d’efforts qu’il avait déployé, la fatigue qu’il ressentait, et à quel point le petit avait tout donné. Aussi, lorsqu’il vit les petits yeux du jeunot se poser sur lui dans une attitude digne d’un chiot craintif, il ne put s’empêcher d’esquisser un léger sourire. Il croisa ses bras, se redressa pour paraitre plus imposant et effrayer le jeune apprenti. Il voulait assoir son autorité, mais également le tester. Plus il voyait les efforts qui étaient déployés, et plus il pensait à lui accorder une place dans son monde. Mais pour ça, il fallait qu’il soit brave, droit et réglo. C’était une fouine. Et une fouine est loin d’être loyale. Il n’avait pas oublié.

    - Hum Grommela le géant tout en faisant une moue interrogative qui faisait bouger sa longue barbe noire. C’pas mal p’tiot, donne-moi ça.

    Il reprit la place du jeune homme, le chiffon et reprit le travail là où il avait été arrêté, afin de le terminer et de pouvoir avoir une lame renforcée, affutée et polie tout comme il le fallait. Eylohr travailla alors pendant une quinzaine de minute. Ses bras découverts se gonflaient au fur et à mesure qu’il oeuvrait sur cette lame, canalisant toute sa force sur ce petit bout d’acier. Toute cette masse musculaire et cette force brute dirigée sur un si petit objet. L’ironie de la situation est peu perceptible, mais néanmoins amusante. Lorsque labeur prit fin, il jeta le chiffon sur la table et reprit la lame qu’il scruta sous une loupe posée à l’autre coin de la table.

    - Bien bien bien, c’t’un bon travail p’tiot dit-il tout en passant ses doigts sur la lame, en long en large et en travers pour vérifier qu’aucun volume anormal, qu’aucune aspérité n’ai réussi à survivre à tout ce travail. Tiens r’garde sous la loupe p’tiot, tu vois la lame ? Alors r’garde ça. Il prit une lame qui était entreposée sur rangement mural poussiéreux et la plaça sous la loupe, au-dessus de la lame fraichement polie. T’vois les différences ? Celle du haut, c’d’la merde. Plein d’aspérités, plein d’impuretés. C’te lame casserait en coupant du beurre ! La tienne, elle est bien ! Elle f’rai pas une épée, mais pour un coutelas, c’t’amplement suffisant, enfin, pour toi. Vas-y r’garde !

    Il laisse le jeune contempler le travail et déceler ce qui séparait une lame de qualité d’une lame de mauvaise qualité. Mais le cours n’était pas terminé. Il allait prendre une des lames exposées en vitrine et la plaça sous la grosse loupe, remplaçant la lame de qualité médiocre.

    - Et là, c’t’une lame de qualité presque parfaite Reprit le colosse qui s’improvise professeur. L’matériaux utilisé est déjà pr’que pur en soit, et la forge utilisée, c’celle du fond là-bas, la gigantesque. C’t’un fourneau plus qu’une forge en fait. Il chauffe à plus d’1300°C c’qui fait qu’le métal est sûr d’être pure ! PURE ! AHA ! Il tapa du poing en disant ces quelques mots. R’garde la différence sous la lame. T’vois ces p’tites tâches sombres un peu là sur ta lame ? C’des impuretés, c’normal quand on r’force une lame. Celle du haut, y’en a pas ! T’vois où j’veux en v’nir ?

    Le cours était succinct, certes, mais il alliait la pratique, la théorie et l’observation. Tout ce qu’il fallait pour un apprentissage réussit. Tandis qu’Hugo observait les lames placées sous cette grande loupe, Eylohr porta le sceau qu’il avait préparé quelques minutes avant et le plaça sur la table avec la brosse et le chiffon doux.

    - Et maint’nant, faut la faire briller !

    Il fit plonger la lame dans le sceau ainsi que la brosse et brossa la lame avec vigueur. Cette action ne dura pas longtemps, elle n’était nécessaire que pour terminer de la faire briller. Eylohr sécha la lame grâce au chiffon doux et posa la lame dans les mains de l’adolescent.

    - Alors ? Elle te plait ? F’gaffe hein, elle est tranchante ! La garde est en bon état, mais l’pommeau d’cuir est usé. T’veux l’refaire ?

    Après avoir posé cette question, il se redressa, et prit appui sur la table de ses deux mains, vrillant légèrement ses bras imposants. Il ressemblait ainsi à une bête. Une bête féroce et velue. Son torse plein de cicatrices et de poils, sa chemise roussie, déchirée et trempée, ses yeux bleu océan irradiant le jeune garçon, sa barbe touffue, fournie et longue et sa gigantesque tresse tombant depuis l’arrière de son crâne, dépassant de son épaule. Oui, il était impressionnant. Mais aussi bizarre que cela puisse paraître, il ressemblait à un ours au grand cœur. Après tout, il ne voulait aucun mal au petit, et ne venait-il pas de le prendre sous son aile ?

    Il proposa ainsi de terminer le travail à 100% en refaisant le pommeau de cuir de sorte que cette petite lame puisse être pleinement opérationnelle, et qu’elle reprenne toute sa beauté. Eylohr avait une idée en tête. Le petit l’avait attendri en quelque sorte, et il voyait en lui un allié potentiel. Une fouine dans sa poche, ce n’était pas une chose à refuser. Alors, il creusa son idée et, en fonction de la réponse du petit, aviserait de la conduite à tenir.

Hugo Bittlesham
Hugo Bittlesham
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] Empty
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] EmptyVen 16 Mar - 20:41
Irys : 354235
Profession : Messager, informateur
Guilde 0
Hugo regardait le géant qui venait de se redresser en croisant les bras mais pourtant, il n'y avait nulle crainte dans son regard. On pouvait y décerner, par contre, la lueur d'un profond respect avec Eylohr ainsi que la fierté du travail accomplit, alors que le géant parlait pour commenter son travail. Hugo lui laissa simplement la place, avant de le suivre dans ses explications, regardant les lames, l'une après l'autre, à la loupe. Et bien que la formation arrivait à ses oreilles, tout portait à croire qu'Hugo n'en comprenait que la moitié concernant le pourquoi du comment. Aussi, alors que le géant s'affairait à nettoyer son surin, Hugo continuait sa comparaison entre les deux lames.

"Donc, une lame avec pleins d’impuretés, c'est de la merde, et une lame sans, c'est la perfection ... Mais ça change quoi ? C'est une lame, et même avec des impuretés elle reste une part de nous ..."
Dit-il, posant la question de la manière la plus naïve et la plus innocente du monde. Après tout, autant poser des question, si il était voué à apprendre quelque chose. Et dans ce cas là, il fallait le faire bien. En soi, il ne demandait pas ça de manière irrespectueuse, simplement ignorante. Et puis, cela trahissait vraiment bien son mode de penser, au final.

Et alors que le surin parvenait à nouveau entre ses doigts, son visage s'anima encore une fois d'un sourire léger, doux. Lentement, les doigts venait effleurer le métal en laissant la peau chaude entrer en contact avec la froideur de l'arme. Le garçon vint fermer les yeux, l'espace d'un instant, alors qu'il fait en sorte d'attraper pleinement le manche de cette dernière, la tenant fermement entre ses petits doigts. Et bien qu'il n'avait pas spécifiquement l'air dangereux, en le voyant à son habitude, à cet instant, Hugo semblait essayer de "s'accorder" avec l'arme qu'il avait entre les mains, comme si son propre esprit, sa propre personne, transmettait sa volonté à la lame. Comme un seul corps, ils agissent, comme un seul esprit, ils pensent, et comme une seule volonté, ils s’exécutent.

<"T'en pense quoi petit serpent ? Avec ça, je pourrais vraiment te protéger, et protéger Alban, maintenant.">

Il souriait à nouveau, alors qu'il reprenait la lame dans ses deux mains, et que le forgeron ne lui fasse sa proposition. Au moment de l'entendre, Hugo relevait à nouveau la tête et il le fallait bien vu la taille de son interlocuteur.

"Je veux bien apprendre à le faire aussi, oui, si vous voulez bien me montrer comment faire ..."
Après tout, autant faire en sorte de grappiller le plus de connaissance possibles. Mais quelque chose en Hugo le poussait, de toute manière, à aller plus loin, dans son apprentissage du jour. Et à nouveau, sa main se porta instinctivement à son buste, ou trônait toujours le pendentif en forme de serpent, bien camouflé derrière ses habits.

Son regard toujours fixé sur le géant, Hugo ne pouvait s'empêcher de simplement rester doux et calme, comme à son habitude lorsqu'il se sentais en confiance. Au final, il l'aimait bien, ce forgeron, et puis, ce qui était certain, c'est que vu le travail qu'il avait fait avec sa lame, il parlerait de lui dans tout Aildor. Après tout, il lui devrait bien ça également.

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] Empty
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] EmptySam 17 Mar - 18:43
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2
  • Le petit avait posé une question quelque peu délicate pour un forgeron. Oui, les lames forgées sont un peu comme une partie de l’âme du forgeron. Chaque œuvre renferme un peu de sang, de sueur et de la personnalité de celui qui, des heures durant, sous une chaleur infernale, avait su modeler le fer et l’acier pour en faire un chef d’œuvre. Pourtant, même si chaque lame est le résultat d’un travail difficile, il reste une notion extrêmement importante à comprendre : la pureté. Cette étude à une plus petite échelle des lames forgées permet de déduire le niveau de pureté de ladite lame, et donc sa résistance aux combats, ses qualités physiques et sa durée de vie. Personne n’a envie de voir une lame se briser en deux sur un bouclier ou une armure un peu trop résistante.


    - C’raccourci, mais c’pas faux p’tiot Répondit Eylohr à la question du jeune forgeron. Si ta lame est impure, elle s’casse’ra sur l’premier bouclier, l’première armure, l’premier obstacl’. T’es sur d’crever la bouche ouverte. Si elle est pure, t’pourra découper plusieurs connards avant qu’elle s’effrite. Même si c’t’une partie d’ton âme, elle s’amélior’a au fur et à m’sure qu’tes lames s’améliorent aussi.


    Ce n’était pas un discours, ce n’était pas même un cours théorique, et encore moins la démonstration d’une idée philosophique. Trop compliqué pour Eylohr. Forger est sa passion, tuer, son passe-temps. Alors s’il forge bien, il tue beaucoup.

    Le colosse continua à regarder l’adolescent scruter les différentes lames tour à tour sous la loupe, son regard pétillant d’une curiosité sans limite. Il attendait la réponse à sa question. Il offrait là un travail des plus complets qui couterait bien plus que les 10 petits irys qu’il avait indiqué plus tôt. Mais outre l’aspect financier – car qu’on se le dise, ce ne sont pas 10 irys en plus ou en moins qui changeraient quoi que ce soit dans son assiette – il était surtout intéressé par l’idée de pouvoir compter sur un apprenti avec son talent. Il y avait moultes moyens de pouvoir s’entendre. Il pourrait payer sa formation avec des renseignements par exemple. Peut-être même pourrait-il servir de concierge ou de gardien ? Il dormirait dans la forge, dans une salle de l’arrière à aménager, et pourrait assurer la sécurité des lieux ? Bref, beaucoup d’idées à creuser.


    - J’vais t’montrer ça ! Dit Eylohr avec un petit empressement.


    Le colosse ramena du cuir tanné, une portion de 30cm sur 30cm, bien trop grand pour le pommeau mais il fallait voir large. Il mit le cuir à plat sur l’établi et posa la lame dessus. Il prit ensuite soin de découper le cuir de façon assez large pour qu’il englobe tout le pommeau du poignard. C’était un cuir sombre, extrêmement tanné, de grande résistance et qui durerait assurément plusieurs années. La découpe était suffisante pour le colosse qui s’employa à enlever le précédent cuir. Pour ce faire, il découpa simplement une lanière, et déroula le cuir jusqu’à ce qu’il soit totalement parti. L’acier du pommeau était en bon état, inutile de le renforcer également ou de le retravailler. Alors, le géant s’attela.


    - R’garde bien p’tiot, ç’va être à toi ensuite.


    Il plia le cuir découpé de sorte à ce que le pommeau soit recouvert dans son intégralité. De ses gros doigts, il façonna le cuir de sorte à ce qu’il prenne une forme convenable. Puis, il reposa le tissu de cuir, et s’empara d’un poinçon spécial. A intervalles réguliers, il perça des trous dans le cuir qui serviront à y faire passer des lacets afin de terminer le tout. Alors, il reprit son travail. Plaquant de nouveau le cuir contre l’acier du pommeau, il plaça un long lacet dans les trous réalisés, et bloqua l’arme dans l’étau. Le colosse qui s’improvisait professeur tourna sa tête en direction du jeune homme afin de capter toute son intention. Baladant son regard dans celui du gosse, il le reporta sur la lame serrée dans l’étau comme pour indiquer au petit que c’était là qu’il fallait regarder.

    Il prit alors le lacet, le plaça correctement et commença à nouer le cuir tout en tapant régulièrement sur un marteau recouvert de cuir. Ainsi, les coups gardent leur force, mais l’impact sur le cuir n’est que peu visible. L’aspect esthétique est important. Chaque passage dans un trou était réalisé avec force afin de serrer le cuir sur l’acier du pommeau, après quoi, le cuir était ajusté à grands renforts de marteau. Puis il s’arrêta, avisa de nouveau le petit et lui indiqua d’un geste de la tête que c’était son tour.


    - Aller p’tiot, m’fait pas r’gretter d’t’avoir fait confiance.

Hugo Bittlesham
Hugo Bittlesham
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] Empty
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] EmptyMer 21 Mar - 3:47
Irys : 354235
Profession : Messager, informateur
Guilde 0
Hugo restait plutôt interdis, devant les propos du géant. Après tout, il venait de parler de tuer des gens. Et même si Hugo considérait beaucoup de monde comme néfastes pour lui, jamais il ne lui viendrait à l'idée de tuer qui que ce soit en réalité. Peut être qu'il ne l'accepterait pas, tout compte fait. Dans sa tête, de multiples scénarios prenaient place et s'imbriquaient parfois les uns dans les autres. Cela voudrait dire que pour avoir une bonne âme, il faudrait avoir une bonne lame qui découpe les gens ? Non, c'était ridicule. Hugo secoua la tête, alors que le géant commençait son office de changement du pommeau du surin qui était, maintenant, véritablement une petite dague au finale. Mais peu lui importait, il gardait toujours en tête, et avec beaucoup de malaise, les mots du géant.


<"Je t'en prie, Talioth ... Parle moi, aide moi ... J'ai besoin d'entendre ta voix,
juste une fois ... Je ne supporterais pas ce genre de choses, je pourrais pas, vraiment ... Toi qui veille sur moi toutes les nuits, tout les jours, à chaque instant, à chaque moment ... Guide moi, s'il te plait ...">

Alors que ces pensées étaient tournées vers son collier, Hugo le serrait fortement entre ses doigts. Il n'avait pas besoin d'entendre sa voix, au final, il savait parfaitement ce qu'il avait à faire. En fait, le géant lui avait donné la réponse et il suffisait simplement de retirer la partie négative. Son visage s'éclaira d'un seul coup. Plus son âme se renforcerait, plus sa lame s'accorderait avec lui et avec sa volonté, au final. Donc, s'il ne veux pas tuer, sa lame ne tuera pas.

Un des gros avantages de l'adolescence, surtout lorsque l'on a une imagination comme celle d'Hugo, c'est que beaucoup de choses peuvent être acceptables. Parler à un collier en pensant que c'est un Architecte ? Possible. Penser qu'une lame et vivante et que la volontés de la Lame s'accorde avec la volonté de son Manieur ? Parfaitement réalisable après tout. A la question "Pourquoi ?" Il n'y a de réponse que "Et pourquoi pas ?" dans un cas comme celui-ci. Hugo s'était décidé. Sa lame ne tuerait pas, et ce qu'il allait mettre dedans, c'est une partie de son âme, véritablement.

Lorsqu'il vît qu'Eylohr posa son regard dans le siens, avant de le reporter sur la lame, Hugo se fit doublement plus attentif. Et il se pencha ainsi pour observer tout les mouvements du forgeron, avec une attention et une détermination intensive.

<"Merci de m'avoir mis sur la voie, petit serpent d'argent">


Et c'est au moment ou l'homme commença à vouloir lui laisser la place qu'Hugo se précipita dessus. Encore un peu, et il aurait même été capable de le pouss ... Non, d'essayer de le pousser, pour prendre sa place. Il s'assit derrière l'établi avant de prendre une grande inspiration, et de commencer à se mettre au travail à son tours, réitérant les mêmes gestes que le géant, bien que plusieurs fois, ce sont ses doigts qui tapèrent sur le marteau, à la place du pommeau de cuir. Et bien qu'à chaque fois Hugo laissait une grimace de douleur prendre place sur son visage, il faisait en sorte de ne jamais s'arrêter. Et même s'il devait s'arracher les ongles, il ne s'arrêterait pas, jamais.

Et plus il passait de temps sur le lacet qu'il nouait petit à petit, plus il pensait à sa volonté, à ce qu'il voulait "transmettre" à son arme. Sa volonté de ne pas tuer, sa volonté de protéger, sa volonté d'apprendre, même. Et le tout venait peut à peu tourner dans son esprit, alors que le jeune apprenti ne parlait même plus, ne buvait même plus, pour le coup. Il l'avait assez fait pour le moment, et maintenant, était venu le temps de l'action. Et cette action, déterminerait peut être qui il serait dans un futur plus ou moins proche, qui sait ?

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] Empty
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] EmptyJeu 22 Mar - 22:26
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2
  • Eylohr regardait avec attention le jeune garçon à l’ouvrage. Il s’appliquait c’était certain. On voyait souvent les marques de l’apprentissage lorsque les grimaces déformaient le visage juvénile sous la douleur, lorsque le bruit du marteau n’était plus métallique mais plus sourd, signe que la tête en fonte avait martelé un doigt et non le cuir sur le pommeau. Mais il continuait à travailler, il continuait à marteler, il continuait à lasser le cuir. De temps en temps, Eylohr mettait quelques coups de marteau pour peaufiner le travail, resserrait le lacet afin que tout soit correctement noué et ficelé. Mais le résultat l’intéressait. Et ce qui n’était qu’une idée devint alors un projet. Il le voulait avec lui.

    Le travail terminé, Eylohr s’occupa des finitions. Il lissa le pommeau à coup de marteaux et renforça le cuir en le badigeonnant de graisse et d’un produit de renforcement. L’ensemble des deux substances avait pour but d’imperméabiliser le cuir, de le rendre résistant et d’augmenter sa durée de vie. Il laissa la lame dans l’étau afin que le cuir puisse sécher et se rigidifier. Il faudrait attendre jusqu’au lendemain matin. Le cuir serait alors aussi rigide que possible, et les lacets ne se déferons pas de sitôt.


    - L’travail est terminé p’tiot Dit Eylohr en s’éloignant du poste de travail. Comment t’trouves c’te boulot ?


    Il y allait doucement, ce qui était assez bizarre pour quelqu’un comme lui, mais il préférait ne pas laisser passer cette chance de compter dans ses rangs et dans son carnet ce jeune garçon aux informations prometteuses. Tous les alliés sont importants, qu’ils fassent 2m ou qu’ils soient jeunes. Un fouineur de son âge n’attire que très peu l’attention, il pourrait être une mine d’or d’informations. Est-ce qu’il le sait ? L’avenir répondra certainement à cette question.

    Eylohr fit signe au jeune garçon de le suivre. Ils prirent le chemin d’une salle totalement à l’opposée de la forge qu’ils doivent traverser de part en part, et ils entrent dans une salle ouverte sur les souterrains. L’air était bien plus frais, bien que les odeurs souterraines ne changent que très peu. Il y avait tout de même de quoi être heureux, car la fraicheur faisait énormément de bien au cerveau embué et aux corps trempés de sueur et de sang. Il désigna une chaise confortable au petit gars, et prit pour lui un fauteuil plus gros, seul mobilier de cette salle capable de supporter son poids. Après tout, il pèse presque 200 kilos. Le fait de rester à la forge, de frapper, soulever et travailler avec des matériaux aussi lourds que lui ainsi que son régime alimentaire ultra protéiné lui faisaient prendre de nombreux kilos de muscles. Il commanda deux bières à l’auberge d’en face, où des serveurs font souvent les allés et retours entre l’intérieur et les terrasses. Une habitude avait vue le jour depuis le temps que les deux établissements se font face. Eylohr et ses employés avaient pris l’habitude de commander depuis la terrasse de la forge et l’auberge le servait, traversant la rue avec bien des plateaux. Les deux bières arrivèrent rapidement. Eylohr trinqua, et bu à grande gorgées. Il bu presque toute la pinte d’un seul coup.


    - Alors p’tiot, qu’est-ce tu vas faire maint’nant ? Ta lame, y faut encore 24 heures pour qu’tout soit prêt. T’veux t’arrêter là, ou t’compte revenir encore ?


    Il cherchait à donner envie au garçon de rester, d’apprendre et d’échanger ses informations contre l’apprentissage de cette profession, et tous les avantages que ça donne. En son esprit se dessinait l’opportunité de créer un accord profitable. Il était jeune, il était petit. Il avait sa lame toute propre, mais peut-être que quelque chose d’autre pourrait l’intéresser ?


    - Qu’est-ce que t’penserai d’avoir ta propre p’tite épée ? Une p’tite lame, comme une aiguille ? Avec l’style que t’veux !


    Il espérait le séduire un peu avec cette proposition qui n’était tout de même pas donnée à tout le monde. Pour une lame sur mesure et personnalisée, il faudrait débourser plusieurs milliers d’Irys au prix du marché noir. Il attend, en espérant avoir fait mouche. La discussion promet d’être intéressante.

Hugo Bittlesham
Hugo Bittlesham
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] Empty
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] EmptyMar 27 Mar - 8:58
Irys : 354235
Profession : Messager, informateur
Guilde 0
Hugo regardait l'arme qui reposait maintenant dans l'étreinte de l'étau, sans spécialement comprendre comment, finalement, il était passé de la forme d'avant à celle de maintenant. Lui qui était venu pour simplement l'aiguisé, se retrouvait avec une toute nouvelle lame. Enfin, nouvelle n'était pas véritablement le mot, mais c'était l'idée. Alors que l'homme lui posait une question, Hugo laissait son regard parcourir le fil de la lame.

"C'est magnifique ... J'aurais jamais imaginé ça ..."

Et Hugo détournait ensuite son regard vers Eylohr, en le suivant pour aller s'asseoir à son tours, alors que les boissons étaient amenées directement à eux. Hugo pris soin de directement relever sa capuche avant de sortir. Petit tic nerveux ? Manie ? Qui peut le dire après tout ? En tout cas, Hugo appréciait l'idée de pouvoir se rafraîchir et pris directement la pinte, trinquant avec Eylohr avant de vouloir en retirer une grande gorgée ... Quand il compris que ce n'était simplement pas ce qu'il avait espéré et que l'alcool vienne le faire revenir à la raison. Hugo toussait, légèrement, le temps de laisser passer l'impression désagréable que lui laissait l'alcool. Une fois fait, il pu recommencer à boire, petit à petit bien évidemment, et sans forcer de trop en plus de ça.

"Ah ben ça pour rev'nir, je compte bien revenir tout les jours même pour voir comment vous travaillez ! Enfin ... Si ça vous dérange pas ..."
Hugo ne savait pas véritablement quoi répondre, en réalité. Oui, il avait adoré faire tout ce qu'il avait réalisé aujourd'hui, mais il ne devait pas oublié tout ce qu'il avait encore à faire. Mais soudainement, tout son intérêt se vit accaparé par le géant.

Ses oreilles avaient tiquées après avoir entendu sa dernière phrase et son regard était maintenant complètement posé sur l'homme, qu'il regardait avec les yeux plissés. Qu'est ce qui lui prenait, soudainement, de vouloir lui parler d'un truc pareil ? Il le prenait pour le dernier des imbéciles ? Cela cachait quelque chose, c'était obligé. Si redonner une vie à une lame prenait déjà autant de temps et autant d'énergie à ce qu'elle soit le plus "pure" possible, alors forger la pureté elle même, en plus, avec le style qu'il voulait, lui ferait à coup sûr perdre un temps énorme et certainement beaucoup d'argent. Il savait très bien que lui même n'aurait pas les moyens de se l"offrir. Dans un sens la proposition était tentante, mais cela allait beaucoup trop vite à son gout.

<"Petit Serpent ? Quelque chose cloche ... Préviens moi si jamais tu remarque quelque chose ...">

S'adressant, dans sa tête, à son protecteur, Hugo laissait simplement ses yeux glisser depuis le géant sur sa boisson. Et si il y avait quelque chose là dedans ? Qu'est ce que le géant espérait obtenir après tout ? Certains étaient demandé pour rendre quelques services disons, plus rapprochés que d'autres. Hugo n'était pas de ceux qui acceptaient ça, même pour survivre. Et si c'était là la proposition du Géant, il devrait refuser, ça c'est certain.

"Vous voulez quoi en échange ...?"

Dit-il véritablement à Eylohr, cette fois, s'adressant à lui en ayant repris son aspect commercial. Dans une ville comme Aildor, le marchandage se fait activement après tout. Et Hugo avait beaucoup de choses à donner, Eylohr s'en était peut être rendu compte après tout. Dans une ville comme Aildor, l'information était essentielle, primordiale même. A qui s'en prendre ? Qui éviter ? Qui croire ? Personne n'était digne de confiance ici, pas à long terme. Les alliance se font et se défont rapidement et pourtant, la vie ne s'arrête jamais. Les ennemis d'un jour deviennent des amis le lendemain, ou restent ennemis, ou meurent. Il n'y a pas d'autres alternative.

C'était un de ces mondes dans lequel il est difficile de vivre, mais pourtant, certaine y trouvent un échappatoire. Hugo fait parti de ceux là. Ceux qui font tourner de manière essentielle, presque, la ville. Est-ce que c'était pour cela qu'Eylohr souhaitait lui faire une offre ? Dans ce cas, il allait devoir se montrer prudent. Les informations sont une chose sensible, susceptible d'être modifiée au besoin, ou suivant la taille et la masse de la bourse donnée. Hugo en connait, d'ailleurs, des personnes qui modifient les informations à tout bout de champ. C'est d'ailleurs ce qui crée pas mal de problèmes, par moment, par ici. Mais c'est toujours très amusant à voir, surtout que le plupart des personne ont une confiance presque aveugle en eux. Ils sont mignons.

Hugo regardait l'homme avec insistance, attendant sa réponse, pour l'heure, gardant la pinte en main. Il prenait presque un air détaché,alors que son regard se tournait pour se poser sur la ruelle, qu'il observait d'un oeil vif. Il était vulnérable, ici, il n'aimait pas ça. Trop immobile, trop ouvert, trop à proximité des gens alors qu'il était simplement assis. Il devait bouger, cette envie le démangeait. Surtout qu'il venait de passer la matinée à l'intérieur d'une seule pièce, à alterner entre les positions assis et debout, simplement puis suivre ce que faisait Eylohr. Hugo avait envie de courir, d'être libre encore, mais malheureusement, ou peut être heureusement, il était en pleine négociation. Et suivant la finalité de cette dernière, Hugo aurait trois choix. Détruire sa réputation auprès de différents gangs, ce qui n'était pas très difficile. Augmenter sa réputation en en parlant tout autours de lui. Simplement ne rien faire.

Qui sait comment les choses vont se dérouler, maintenant ? Mais cela promet certainement d'être intéressant.

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] Empty
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] EmptyMer 28 Mar - 19:19
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2
  • Après tout ce labeur dans une ambiance humide et chaude, pouvoir respirer l’air des rues d’Aildor était comme une libération, même si l’odeur était nauséabonde parfois et par endroits. Eylohr avait déjà bu presque toute sa bière alors qu’il scrutait les réactions du jeune adolescent. Il semblait soudainement inquiet. Le jeune à la soif d’apprendre et à la curiosité inassouvie semblait soudainement être un client en quête de négociation de quelques denrées que ce soit. Mais le colosse n’en avait pas grand-chose à faire, il voulait parler et proposer une quelque chose et jusqu’à preuve du contraire, le gamin était suffisamment intéressé pour écouter. Donc c’est que tout n’était pas perdu.

    Ce n’était pas dans les habitudes du géant d’être magnanime ou négociant. Bien souvent, il achetait et il vendait aux prix indiqués. Et si négociation il y avait, quelques coups de poings bien placés finissaient de faire taire toute velléité de discours. Mais il y gagnerait bien plus en négociant et en concédant volontiers quelques points au jeune homme. Après tout, il avait bien plus de valeur que ce qu’il croyait et pas que pour ces clients un peu trop curieux par exemple.


    - Ta dis qu’t’étais une fouine non ? Dit Eylohr. Les infos, c’important ici et ça s’monnaye à prix d’or ! J’en ai b’soin. J’te propose d’bosser pour moi, et en échange, jte forme au métier d’forgeron et jte forg’rai des armes. Qu’est-ce t’en dis p’tiot ?


    Il avait dévoilé ses intentions, sa monnaie d’échange et jusqu’où il était prêt à aller. D’aucun penserait certainement que dévoiler tout, aussi vite, serait une bien grosse erreur qu’un négociant avisé n’aurait jamais, ô grand jamais laissé passer. Mais il fallait jouer carte sur table, cette fouine serait sans doute bien plus maline que lui car plus habitué aux us de ces jeux que le colosse. C’était presque quitte ou double. Enfin, dans l’esprit du géant en tout cas. Il avait essayé de l’appâté par une formation, par des armes de qualité qu’il ferait spécialement pour lui et pour lui uniquement.

    D’un geste de la main, il fit signe au serveur d’en face de revenir. Cette fois-ci, il glissa sa commande au creux de l’oreille du serveur. Une bière pour lui et un grand verre d’eau pour le p’tiot. Et deux petits verres de whisky pour sceller l’accord, en espérant que ce soit le cas. Il tapote frénétiquement la table de ses doigts dans une musique rythmée trahissant une certaine impatience. Il faut dire qu’Eylohr était tout sauf patient.

Hugo Bittlesham
Hugo Bittlesham
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] Empty
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] EmptyJeu 29 Mar - 12:55
Irys : 354235
Profession : Messager, informateur
Guilde 0
La franchise. Intéressant. Là ou d'autre auraient cherché à tourner autours du pot sans tout révéler, le géant décidait donc de jouer carte sur table. Il faut dire qu'Hugo l'avait un peu fait lui même au début de la rencontre. Mais pour le coup, c'était quelque chose d’intéressant, que proposait le géant. Une formation et l'assurance de lui forger des armes, en échange d’informations ? Non seulement c'était assez insolite, mais en plus, cela donnait d'énormes idées à Hugo. Mais surtout, cela pourrait peut être l'amener à autre chose, quelque chose de bien différent. Sa main gauche vint instinctivement se porter à son buste, serrant entre ses doigts le tissus de son haut sous lequel se trouvait son collier. Il pris le temps de fermer les yeux et de rassembler ses pensées.

<"Dit moi, petit serpent d'argent. Est-ce que toi aussi tu viens d'avoir la même idée que moi, pour le coup ? Non parce que ... Je viens de penser à un truc. Et si jamais c'est réalisable, ce serait teeeeeeeeeeeellement épique de pouvoir le faire ... J'ai envie d’accepter, vraiment ... Rien que pour voir ce que ça donne. Hm ... Je sais ce qu'on va faire...">

Alors qu'il rouvre les yeux et porte son regard sur le géant, Hugo laisse ses envies prendre le dessus. Maintenant, il faut être commerçant, le but c'est d'en avoir le plus en donnant le moins, évidemment.

"J'accepte, mais pour la formation, un jour sur deux. Faut bien que je continue d'aller à droite et à gauche. Et jamais toute une journée complète sans pauses, j'ai besoin de bouger et rester enfermé c'pas mon truc ... Si ça vous va ... J'serais votre meilleur apprenti, et votre meilleur source d'information."

Et sur ces mots, il lui offre un magnifique sourire avant de cracher dans sa main et de la tendre au géant. Eylohr a posé sa demande, Hugo, ses conditions. Maintenant viens le moment de l'accord et visiblement, le garçon n'est pas prêt de négocier, c'est ainsi, il a parlé et le fait de présenter sa main directement démontre clairement sa volonté. Le géant pensait avoir l'avantage tout le long, mais clairement Hugo montre ainsi qu'il n'a pas peur. L'audace avait déjà montré plusieurs fois sa réussite, et Hugo comptait clairement dessus, cette fois, pour remporter tout ce dont il désirait.

Et petit plus, il avait déjà une idée d'arme en tête mais pour cela, il aurait besoin d'information car il ne savait rien de tout cela, c'était un domaine bien plus technique, bien trop flou pour lui. Et il avait maintenant de nouveaux buts qui s'offraient à lui.

Qu'allait choisir Eylohr, pour terminer ? Les conditions seraient-elles acceptables ? Cela ne dépendait maintenant plus d'Hugo.

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] Empty
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] EmptySam 31 Mar - 14:50
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2
  • Le petit adolescent semblait avoir encore un peu plus de caractère que ce que le géant imaginait de prime abord. Eylohr n’avait pas très envie de négocier. Certes, rien ne se passe sans discussions, sans tentatives… Il fallait toujours prêcher le faux pour avoir le vrai, taper haut pour finalement avoir quelque chose de généreux, bref, il fallait ruser. Et aujourd’hui, Eylohr n’avait pas envie de ruser. Il avait fait une offre, il avait eu des conditions, maintenant il fallait penser à agir.

    Il avala sa bière presque d’une seule traite, le travail ça donne soif. Cette boisson houblonnée un peu plus forte que celle que l’on trouve sur les autres continents réveillait les papilles du géant qui, l’espace d’un instant, se retrouvait comme dans une bulle bien agréable que rien ne saurait troubler. Généralement, Eylohr utilisait la bière comme un prélude à une immanquable beuverie. Mais ce n’était ni le lieu ni le moment, il fallait encore se montrer réfléchis et intelligent. La beuverie viendrait de toute façon, ce n’était qu’une question d’heures. Mais il fallait avouer que ce petit verre de whisky faisait de l’œil au géant.


    - T’sérieus’ment cru qu’les journées s’faisaient sans pauses ? Dit Eylohr en parlant d’une voix grave et vibrante, avant de tourner sa tête vers l’adolescent. L’seule obligation, c’q’quand y a un boulot à faire, t’le fais. J’te d’mande pas d’coucher ici, mais si j’prend l’temps d’t’enseigner c’que j’ai mis toute ma chienne d’vie à apprendre, j’veux qu’t’sois présent et motivé. C’t’aussi important pour moi qu’les infos qu’tu peux det’nir.


    Il plongea son regard dans celui de la jeune fouine, sans rien dire, sans aucune douceur. C’était un regard froid, comme lorsqu’une figure d’autorité reproche à quelqu’un une faute sans jamais détourner son regard, froid et dur. Mais finalement, au bout de quelques secondes, le colosse détourna le regard, et prit son shooter de whisky de la main droite et plaçant le second devant Hugo de la main gauche, et il porta son shooter à mi visage, en regardant à nouveau vers l’adolescent dans un signe d’accord réciproque.


    - T’s’ra libre p’tiot, du moment qu’chacun y trouve son compte ! Alors, on trinque ?


Plop ^^:

Contenu sponsorisé
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] Empty
Où il est question de lame et d'information. [Terminé] Empty

Aller à la page : 1, 2  Suivant
Page 1 sur 2
Chroniques d'Irydaë :: Les terres d'Irydaë :: Als'kholyn :: Marnaka
 Sujets similaires
-
» Âme de nuit, lame qui luit (TERMINE)
» La question
» Une question au MJ
» Question sur le Background
» Question de background