Revenir en hautAller en bas
Chroniques d'Irydaë
Bonjour, et bienvenue sur les Chroniques d'Irydaë. Déjà inscrit ? N'attends plus, et connecte-toi dès maintenant en cliquant sur le bouton "Connexion" ci-dessous !

Vous êtes nouveaux, que ce soit sur ce forum ou dans le monde du RPG ? Le choix d'un forum sur lequel vous pourrez vous épanouir n'est pas anodin, et il vaut mieux pour cela connaître l'univers dans lequel vous vous trouvez ! Nous avons pensé à vous, en vous préparant un guide qui vous permettra de découvrir pas à pas le monde des Chroniques d'Irydaë.

Si malgré cela, des doutes subsistent, n'hésitez pas à adresser vos questions aux Administrateurs.

En vous souhaitant une agréable visite !
Chroniques d'Irydaë
Bonjour, et bienvenue sur les Chroniques d'Irydaë. Déjà inscrit ? N'attends plus, et connecte-toi dès maintenant en cliquant sur le bouton "Connexion" ci-dessous !

Vous êtes nouveaux, que ce soit sur ce forum ou dans le monde du RPG ? Le choix d'un forum sur lequel vous pourrez vous épanouir n'est pas anodin, et il vaut mieux pour cela connaître l'univers dans lequel vous vous trouvez ! Nous avons pensé à vous, en vous préparant un guide qui vous permettra de découvrir pas à pas le monde des Chroniques d'Irydaë.

Si malgré cela, des doutes subsistent, n'hésitez pas à adresser vos questions aux Administrateurs.

En vous souhaitant une agréable visite !




 :: Les terres d'Irydaë :: Daënastre :: Le Tyorum
Page 1 sur 2
Aller à la page : 1, 2  Suivant


 Le hasard fait bien les choses [terminé]

Allys Terasu
Allys Terasu
Le hasard fait bien les choses [terminé] Empty
Le hasard fait bien les choses [terminé] EmptyMar 27 Fév - 10:50
Irys : 1596854
Profession : Ingénieur mécanique
Daënar +1
Ne voyagez jamais en train avec une My'träne, c'est un conseil que je vous recommande fortement. Allys avait heureusement prévu les désagréments possibles d'une telle aventure pour son amie. Cependant les remèdes de l'herboristes ne faisaient qu'atténuer les nausées et pas les supprimer totalement... Elle avait beau consommer les remèdes sensées bloquer les envies de vomir et apaiser les brûlures occasionnées par ses nombreux rejet de bile, il était visiblement impossible pour un mage d'outrepasser cette réaction physique envers la technologie. Et dites-vous bien que le trajet dura trois jours, trois longs jours... La mécanicienne avait passé son temps à tendre des bassines sous Aurore, lui tenir les cheveux lors de ses nausées et lui serrer la main en réconfort. Sa pauvre amie avait le teint livide à force de se sentir malade et de ne quasiment rien manger -vu que tout repartait ce n'était pas très adéquat de se remplir le ventre- et Allys avait passé son temps à s'excuser.

C'était le moyen de transport le plus rapide qu'elle avait trouvé car même si en aéronef le trajet était légèrement plus rapide, elle n'auraient pas eu de billets avant au moins deux semaines, or, pour le train, elles n'avaient du attendre que quelques jours. Jours où elle avait vu Aurore tourner en rond d'impatience, un peu comme un animal en cage. L'ingénieure avait souvent froncé les sourcils et réprimandé son amie, lui rappelant qu'à présent elles étaient deux à rechercher quelqu'un et qu'il fallait patienter.

C'est donc deux cadavres ambulants qui s'extirpèrent du train, trainant les pieds autant que leurs bagages. Le teint blafard qui leur était caractéristique à toutes les deux témoignait de nuits blanches à répétitions et même Allys avait son ventre qui se tordait de douleur en sortant. Parce que oui, elle avait passé plus de temps à s'inquéter pour son amie que de s'occuper de ses propres besoins. Et lorsque l'air pur envahit leurs poumons, il amena également l'odeur délicieuse d'une volaille en train de cuire à la broche sur un stand non loin. Aussitôt un grondement retentissant s'échappa de la carcasse de la blonde. Jetant un regard entendu à sa compagne de voyage, elle s'y dirigea de pied ferme.


« Deux énormes cuisses de votre volaille appétissante avec au moins un bon kilo de vos patates sautées croustillantes ! »
« Bien m'dame. »

L'homme se tourna vers les broches afin d'en décrocher une pour la décortiquer. Alors qu'il s'affairait à préparer la commande, il sentit le regard avide de la jeune femme sur la nourriture. Elle avait les yeux légèrement exorbités, tenaillée par une faim irrépressible. Il lui jeta alors un regard par dessus son épaule.

« Dites-moi, vous avez l'air érintées, vous allez bien ? »
« Pas vraiment, mais avec votre poulet dans mon estomac ça ira mieux. A tout hasard, vous ne connaitriez pas un certain Ludwig Strauss ? »
« Pas personnellement, mais oui. C'est quelqu'un d'important alors forcément. M'enfin c'est pas le genre d'oiseau à se montrer facilement si jamais c'est ça que vous voulez savoir. C'est pour de la curiosité touristique ? »
« Non, c'est personnel. »
« Ah, je vous souhaite bonne chance alors. »

Tout en parlant, il chargeait deux assiettes des mets envoûtants, les chargeant de quelques parts supplémentaires. Une fois les assiettes pleines à ras bord, il les déposa sur le comptoir.

« Et voilà, ça vous fera dix irys, je vous offre le surplus. »

Allys déposa la somme et après avoir souhaité bon appétit à son amie, commença à déguster le plat. Le dévorer, plutôt.


Dernière édition par Allys Terasu le Lun 26 Mar - 14:04, édité 1 fois

Invité
avatar
Le hasard fait bien les choses [terminé] Empty
Le hasard fait bien les choses [terminé] EmptyMar 27 Fév - 14:53


Un train. Seul et unique mot qui définissait à la perfection le coupable du mal-être grandissant d’Aurore. Un train. Oh, elle s’était imaginé quelque chose d’agréable, un voyage, simple, efficace qui lui aurait permis de profiter du paysage, de questionner Allys sur les coutumes locales, sur ce qu’elle devait faire ou pas faire. Mais non, ce train, cette chose des enfers, cette technologie en avait décidé autrement. S’il y a bien une chose qu’Aure avait apprise lors de ce trajet, c’est qu’il fallait apprendre à accepter les signaux du destin. Ooooh, oui, qu’elle aurait du renoncer, quant, en déposant ses yeux verts sur l’immense engin son ventre s’était tordu dans tous les sens, ooooooh que oui, qu’elle aurait dû renoncer quand l’homme qui lui avait vendu les plantes ne lui avait dit « aucun risque de nausée avec ça, du moins pour les personnes normales ». Mais non, il avait fallu qu’elle n’en fasse qu’à sa tête, que cette obsession de Ludwig Strauss lui retourne le cerveau et qu’elle prie silencieusement d’être épargnée, le tout dans un échec lamentable. Voilà. Oui. Voilà comment elle s’était retrouvée la tête dans une bassine à vomir des substances qu’elle n’avait même pas eu la chance de consommer. Le visage pâle, presque cadavérique, la respiration difficile, les doigts crispés sur son tissu qui n’avait pour autre odeur, que celle des décharges électriques qui parcourraient son corps provoquant bon nombre de sueur froide. Une substance non identifiée et identifiable au coin des lèvres.

Recroquevillée dans un coin de la cabine, elle essayait tant bien que mal d’y croire encore, oui, espérer. Naïveté stupide que la jeunesse offre même à celle à la tête dure. Son regard n’osait qu’à peine effleurer la silhouette féminine, son amie, celle qui semblait si désolée. A chaque mouvement de l’engin de technologie, elle vomissait, à chaque fois que son regard se déposait sur le sol ou les murs, elle vomissait. Et après on ose dire aux femmes enceintes que ce les nausées ce n’est pas grand-chose ? Tseuh, Aurore était loin très loin d’avoir envie d’avoir des enfants juste pour s’éviter cet état. Sans être enceinte, elle succombait au tourment de son allergie, de son choix de vie. Le tournis l’envie de se vider par tous les bords et je vous laisserai deviner de quel bord je parle. Par tous les architectes plus jamais, non plus jamais elle ne mettrait un orteil dans cette chose atroce. Relevant difficile la tête, dont le visage était déformé par la douleur que connaissait ses boyaux, son ventre et tout le reste de son corps, elle ne crut difficile la non-mage quand celle-ci lui avait susurré « tiens bon Aure, on est bientôt arrivée »

Impossible pour la my’tränne d’identifier les jours qui s’étaient écoulés, non, elle n’avait pas dormis, non elle n’avait pas mangé, elle avait juste fait une chose d’un glamour exceptionnel, vomir. Aure avait simplement agité sa main, son pouce se relevant légèrement pour lui indiquer qu’elle avait entendu, pour l’heure, elle espérait simplement survivre et éviter de repeindre intégralement l’intérieur de ce train. Rien que penser au mot, l’identifier, reformait une multitude de nausées. Après plusieurs heures de supplice, la machine s’arrêta et le bruit des pas des passagers descendants offrirent une délicieuse migraine en plus du reste à la my’tränne. Allys avait rassemblé les affaires se relevant, indiquant à Aurore qu’il était grand temps de partir. Inutile de lui répéter deux fois. La chasseuse s’était relevée, chancelante, essuyant le coin de ses lèvres d’un revers de manche. Peu importe son apparence, elle avait survécu, elle était vivante et était prête à se laisser tomber sur le sol le plus proche une fois sorti. Le capitaine de cabine osa un « J’espère que vous avez fait bon voyage » et c’était retrouvée les fesses sur le sol, à cause d’un courant d’air inexplicable. Comme-ci avec sa tête, elle avait pu faire bon voyage ?!

Suivant la jeune femme sur la terre ferme, du moins si on pouvait appeler le sol de la « gare », encore un nom étrange. La blonde avait semble-t-il décider de manger, pensant que cela ferait du bien à la my’tränne, celle-ci c’était installé sur une table, la tête entre les mains, priant ses architectes pour que la sensation passe. Plus jamais, non, plus jamais elle ne prendrait un train. Ça, c’était une évidence. Peu à peu, la sensation s’estompait néanmoins, elle ne put s’empêcher de prendre le restant de plante, avec l’espoir que cela la soulage. Allys était revenue les bras chargés, déposant une assiette devant elle, une devant Aurore qui sentit presque immédiatement une nouvelle envie de vomir. Attrapant la poubelle non loin, elle régurgita dans un bruit peu ragoûtant le reste de plante qu’elle venait de prendre.


- « Désolée… » elle soupira avisant son assiette, préférant pour débuter boire un peu d’eau « je crois que ça va un peu mieux… Vous utilisez souvent ce….train ? » parce que elle plus jamais JAMAIS. « Il connaissait Ludwig, le vendeur ? »

Regardant son assiette, l’idée même d’avoir fait tout ça pour finalement rien, était encore plus horrible que d’imaginer refaire un tour dans cette machine de technologie tueuse de mage en devenir. Elle prit une légère inspiration.

- « On ne sait pas grand-chose finalement… Hormis le nom de Strauss, le fait que ce soit quelqu’un d’important… Si on ne le retrouve pas… Mh… »

Une vague de tristesse s’empara du visage de la rouquine, dont les nausées avaient en fini par disparaître –du moins jusqu’à la prochaine épreuve teintée de technologie-. Elle attrapa les couverts et commença à s’alimenter lentement, très lentement, c’était son premier repas en trois jours et son ventre qui grognait se voulait rassurant et reconnaissant. Enfin. Mâchant, elle osait regarder un peu autour d’elle, cherchant à trouver des points de repère, quelque chose qui pourrait la rassurer…reportant son attention sur Allys, elle chuchota :

- « Merci pour tout ce que tu as fait pour moi jusque-là, même si on ne retrouve pas Ludwig, je te suis vraiment reconnaissante. Allys. »


Gwen Feien
Gwen Feien
Le hasard fait bien les choses [terminé] Empty
Le hasard fait bien les choses [terminé] EmptyJeu 1 Mar - 12:54
Irys : 1781814
Profession : Voleuse
Guilde +1 (femme)
Ça ne s’était absolument pas passé comme prévu. C’est de ma faute, quelle idée de prendre un contrat qui sort autant de mes compétences ! On ne m’y reprendra, c’était plus que stupide et à part l’argent, sans réel intérêt pour moi. Il faudra que j’explique cela à Alisthiana dans une missive. Plus tard. Je lui avais déjà envoyé une pour lui expliquer le résultat. Peut-être qu’il n’y aurait pas besoin d’une autre ou que l’occasion ne se présenterait pas. De toute façon, pour l’instant, je suis dans une ville bien éloignée d’où ça c’est passé. On peut faire difficilement plus loin sans se perdre dans la cambrousse ou quitter le continent, ce que je finirais peut-être par faire.

Bref, à Skingrad, si j’ai un passif, je n’en ai aucun de récent. Je peux donc soigner tranquillement mes plaies ici. Je ne peux de toutes façon pas travailler avec mon poignet gauche foulé et maintenant enrobé d’une atèle. J’espère quand même m’ennuyer moins dans cette ville que à Hinaus ! Aucun mois n’avait été plus long que ceux que j’avais passé là-bas, excepté les derniers jours avec Lauren et le mineur, Adam. Je ne connais personne ici, M.Strauss ne compte pas, pas plus que Valduis qui doit bouger autant que moi, et c’est très bien. J’ai bien hésité à aller voir l’horlogère à Blumar, mais là c’est sûr que je serais morte d’ennui. Déjà que ça fait une semaine que je tourne en rond ici, j’imagine pas ce que ce serait là-bas.

Je lis les journaux bien sûr et des fois je me pose dehors pour observer les gens, leurs habitudes. D’un œil intéressé. Je les range en catégorie : cible potentielle, inintéressant dangereusement ennuyant et autres. Aujourd’hui, je fais de même sur mon banc non loin de la gare. Midi c’est le moment idéal pour voir le plus de monde. Avec ce temps nombre de gens sont dehors à cette heure, ça ne manque pas avec ce stand de nourriture non loin. Ça attire les gens comme des mouches. Même la jeune femme qui vient de s’installer non loin de ma position, à une table de se vendeur dans sa petite cabane, voit son amie aller prendre de la nourriture. On se demande bien pourquoi à peine l’autre revient avec les assiettes chargées qu’elle s’évertue de vider son estomac. Et elle va manger après ça ?!

Je ne sais comment, la conversation dérive sur M.Strauss et de façon étrange. Celle avec un plâtre est intrigante et sa compagne aux cheveux blancs étrangement familière... J’en oublie mon petit jeu pour me lever et les aborder, cela sera toujours plus productif que de les écouter de loin. Inutile de tourner autour du pot, je vais droit au but sans chercher à cacher que je les ai espionnées. Je ne vais pas m’en vanter non plus, je veux qu’elles me répondent quand même.

« J’ai entendu votre conversation. Pourquoi cherchez-vous M.Strauss ? »

Je peux les y emmener mais je n’ai pas envie de le faire si c’est pour m’attirer des ennuis. Mieux vaut être doublement prudente avec des types comme lui. Mon regard s’attarde sur la daënar. Une fille au cheveux blancs, ça me fait forcément penser à July et à la fois où j’en ai vu deux : à Vereist dans la capitale. Étrange si c’est elle. C’est comme mes rencontres avec Lauren dans des endroits totalement différents, sans que ce soit volontaire. Il faut croire que je commence à connaître trop de monde.

Allys Terasu
Allys Terasu
Le hasard fait bien les choses [terminé] Empty
Le hasard fait bien les choses [terminé] EmptyJeu 1 Mar - 17:12
Irys : 1596854
Profession : Ingénieur mécanique
Daënar +1
Allys grimaça en constatant que le plat qui la faisait saliver d'avance soulevait l'estomac de sa voisine. C'est avec un air gêné qu'elle se passa la main dans les cheveux. Elle qui avait pensé que manger leur ferait du bien à toute les deux... La jeune femme lui adressa à nouveau des excuses et ne commença réellement à dévorer son plat que lorsqu'elle fut assurée que sa camarade se sentait mieux. Alors qu'elle se régalait avec une patate croustillante, elle gardait toute son attention aux paroles de son amie. Ses yeux se plissèrent à la mention du train. Au vu du désastre pou Aurore, il ne valait mieux pas songer à ce moyen de transport à l'avenir. En revanche, elle répondit à sa seconde question.

« Mh, non. Enfin si mais de nom. »

La mine de son amie s'assombrit. Elles étaient a présent si proches que la perspective d'échouer lui semblait d'autant plus intolérable. Allys pouvait le comprendre mais elle restait optimiste. Elle lui sourit avec entrain.

« Allons Aure, on ne va pas baisser les bras si vite. On le retrouvera ton Ludwig ! »
« J’ai entendu votre conversation. Pourquoi cherchez-vous M.Strauss ? »

Allys tourna la tête vers l'inconnue. A vrai dire, elle avait eu l'attention tellement focalisée sur son plat qu'elle n'avait pas fait attention à ce qui l'entourait. Ainsi une femme avait entendue leur conversation. L’ingénieure prit le temps de l'observer. Une blondinette aux cheveux courts et bouclés. Son air revêche lui rappelait fortement quelque chose...

« On se connait non ? » Allys fronça les sourcils, passant une main au menton. « Oui ça me reviens. T'es la lanceuse de couteaux. On a mit une sacrée raclée à des abrutis, tu te souviens ? »  

Le visage de la jeune femme s'illumina alors. Cependant, elle n'était pas certaine des informations qu'elle pouvait transmettre à la jeune femme. C'était une combattante hors pair et elle avait le sens de la justice mais elle ne la connaissait pas vraiment.

« Pour te répondre, c'est une affaire d'ordre personnelle. Aurore doit à tout prit s'entretenir avec lui. Tu aurais des informations pour le trouver ? »

Invité
avatar
Le hasard fait bien les choses [terminé] Empty
Le hasard fait bien les choses [terminé] EmptyLun 5 Mar - 10:13


- « J’ai l’impression que beaucoup de monde le connaît de nom… » souffla Aure un peu décontenancée par la situation « Est-ce quelqu’un de si important ? »

Ses yeux n’avaient feint aucune émotion, d’ailleurs, il était difficile de savoir ce qui se passait dans sa tête à ce moment précis. Aurore n’était ni foncièrement heureuse, ni enjouée, ni pleine de cet entrain qu’elle avait jusque-là, de cette motivation sans faille qu’elle avait démontrée pour le retrouver. Doucement, la my’tränne prenait conscience qu’elle ne connaissait que très peu de choses de cet homme, que malgré le mois passé ensemble pour survivre, ils n’avaient jamais évoqués leurs quotidiens, du moins, pas en profondeur, juste par des phrases lancées comme une bouteille à la mer, plein de sous-entendus, sans jamais officialiser le murmure que l’esprit laissait entendre. La seconde phrase d’Allys tira un sourire à la rousse, qui ne put s’empêcher d’opiner un peu plus vivement de la tête. Elle avait raison, elle n’était pas arrivée jusqu’ici pour rien, elle n’était pas arrivée jusqu’ici pour renoncer une fois la première difficulté rencontrée. Il allait falloir être patient, continuer à croire au miracle et conserver son espoir. Une parfaite inconnue avait fini par briser la conversation débutant, s’intercalant dans le dialogue sans démontrer le moindre scrupule à le faire. De son visage pâle et encore secoué par l’aventure du train, Aurore l’a détailla lentement, mais sûrement. Elle ne lui disait rien, ne l’avait jamais rencontré, comme finalement bon nombre de personnes ici. C’était tellement grand, beaucoup trop grand. La question fit froncer les sourcils de la my’tränne, qui ne se voyait nullement déballer sa vie privée ainsi ni même donner la véritable raison de sa recherche.

Allys avait l’air de la connaître, du moins, elle évoqua simplement un souvenir commun entre elle et la parfaite inconnue. Haussant doucement les sourcils, Aure ne put s’empêcher d’écarquiller très légèrement les yeux, devant la révélation simple, mais efficace de son amie. Faisait-elle confiance à tout le monde, comme ça, tout le temps ? Laissant ses doigts jouer quelques notes sur la table en bois, la rouquine, elle, restait silencieuse, passant son regard d’un visage à l’autre, elle se décala très légèrement pour laisser une place à l’inconnue.

- « Nous avons… dû survivre à enlèvement ensemble, pendant un mois. » Se força-t-elle à compléter «  A notre départ, on s’est promis de se revoir. C’est tout. Je voudrais honorer ma promesse. »

Une vérité teintée d’un peu de mensonge ou de non-dit, elle s’était contentée d’évoquer les faits, simplement les faits, sans démontrer une quelque émotion, quoi que, pour qui savait observer il était simple de voir le pétillement au fond de ses yeux. Elle arrêta son jeu avec ses ongles sur le bois, avisa son assiette qui ne lui donnait pas forcément envie, mais qu’elle devait consommer si elle voulait éviter de s’écrouler dans les heures à venir.

- «  Vous le connaissez juste de nom, ou réellement ? Et pourquoi vous nous aideriez ? » questionna-t-elle ensuite très légère sur la défensive

Aurore ne faisait que très rarement confiance, encore moins à ceux qui tombait un peu du ciel et apporté une solution sur un plateau d’argent sans la moindre contrepartie. L’expérience lui avait appris qu’il y avait toujours une contrepartie, une façon de mettre en place le donnant, donnant. Alors, Aure se demandait à juste titre ce qui pouvait bien intéresser cette femme, qu’est-ce que pouvaient bien offrir une blonde et une rousse dégustant, à celle qui venait d’arriver ? Reportant son attention sur son assiette, la my’tränne avait fini par se convaincre psychologiquement d’avaler quelques choses et commençait à s’alimenter. Les nausées n’étaient plus là, son ventre ne se tordait plus vraiment non plus, ce qui la soulageait plus qu’on ne pouvait l’imaginer.



Gwen Feien
Gwen Feien
Le hasard fait bien les choses [terminé] Empty
Le hasard fait bien les choses [terminé] EmptyMer 7 Mar - 23:14
Irys : 1781814
Profession : Voleuse
Guilde +1 (femme)
« On se connait non ? Oui ça me reviens. T'es la lanceuse de couteaux. On a mit une sacrée raclée à des abrutis, tu te souviens ? »  

Comme elle en parle, il n’y a plus de doute possible : c’est l’autre femme au cheveux blancs qui se trouvait là au moment de cet affrontement sans aucun sens. Difficile d’oublier un tel épisode, même si pour moi ce n’avait pas été le pire de l’année, loin s’en faut ! Je hoche donc simplement la tête. Je ne les ai pas abordées pour déterrer des souvenirs passablement intéressants et agréables. Tirer sur des abrutis ne me procure pas spécialement de plaisir. J’étais surtout intervenue à cause de July et parce que leur comportement était vraiment trop bête. Je ne sais pas pourquoi elle, elle s'était trouvée mêlée à tout ça et peu importe dans le fond.

« Pour te répondre, c'est une affaire d'ordre personnelle. Aurore doit à tout prit s'entretenir avec lui. Tu aurais des informations pour le trouver ?

-Ça se pourrait. »

Si elles restent vagues, moi aussi. Hors de question de lâcher mes infos gratuitement ou imprudemment, pas quand ça concerne un type comme lui. Je leur retourne leur regard sans sourciller. J’ai tout mon temps, encore une fois.

Au moins, cela semble décider cette Aurore à me faire une place et à être un peu plus précise. Je m’installe sans gêne, avec juste une petite crainte qu’elle n’ait pas fini de régurgiter tout ce qu’elle devait. Mes inquiétudes sont totalement fondées pour une my’trane fraîchement débarquée, comme le laisse supposer la conversation que je venais d’entendre et son comportement.

« Nous avons… dû survivre à enlèvement ensemble, pendant un mois. A notre départ, on s’est promis de se revoir. C’est tout. Je voudrais honorer ma promesse. »

Ce n’est clairement pas dit de façon très volontaire. Mais bon, je suppose que c’est pas le genre de chose dont on parle ouvertement ? Évidemment ma curiosité est attisée : comme un maître du crime de Skingrad s’est retrouvé embarqué dans un enlèvement sur l’autre continent?! Ça pourrait être un mensonge. Mais bon, ce serait bien étrange qu’elle ait traversé l’Océan pour une lubie, elle a clairement un lien avec lui et je doute qu’elle soit arrivée dans la ville où il réside juste par hasard.

- «  Vous le connaissez juste de nom, ou réellement ? Et pourquoi vous nous aideriez ? »

Ah, voilà une question intéressante ! Je parle de la dernière évidemment. Quelqu’un avec la tête sur les épaules, on va pouvoir faire affaire, c’est bien. Si pour m’accorder sa confiance, elle doit me donner des irys ou glisser un mot positif pour moi à M.Strauss, j’en serais bien aise ! Ce serait doublement productif pour moi : en plus de tromper l’ennui cette histoire pourrait être rémunératrice. J'ai toujours eu cet objectif en tête, mais là, ça semble se concrétiser.

« J’ai travaillé avec lui si telle est la question. Quant à mon aide, elle n’est pas gratuite évidemment. Enfin, si on veut. Je vous rends service aujourd’hui, c’est comme si je rendais service à M.Strauss et par extension ce dernier m’en devra un. C’est toujours intéressant d’en avoir de la part de quelqu’un de son acabit. »

Je n’ai pas vraiment de raison de mentir sur mes objectifs. Se montrer honnête dans de telles occasions me semble bien plus convaincant. De toute façon, avec la méfiance évidente que la rousse affiche, elle ne m’aurait pas cru si j’avais dit pour rien. Moi-même, je me méfie des gens trop bon. Je préfère de loin ceux qui disent clairement ce qui veulent, il y a moins de risque d’entourloupe. Du moins, c’est ce que dit mon expérience récente comme plus lointaine. Pour prouver définitivement ma bonne foi, je me présente même et chose rare, je donne aussi mon nom de famille. Elles ne se rendront sans doute pas compte de l’engagement que ça représente pour moi. Bon d’accord, c’est pas un gros risque de donner mon nom à ces deux là, je me propose juste de leur servir de guide mais bon...

« Au fait, je m’appelle Gwen Feien. »

Faut pas pousser non plus, je ne donne pas mon prénom complet, Gwenaëlle. Je n’en ai juste jamais l’utilité. Personne ne m’a jamais appelée ainsi à part les institutrices et instituteurs trop bornés. Je préfère le diminutif, je n’ai donc aucune raison de le donner sous sa forme originelle.

« Toi c’est Aurore, du coup il me manque que le tien. »

Je me tourne vers sa compagne pour l’interroger du regard. À vrai dire peu m’importe son nom, ce n’est pas avec elle que M.Srauss a fait une promesse, elle n’est donc pas importante. C’est juste une question pragmatique.

Allys Terasu
Allys Terasu
Le hasard fait bien les choses [terminé] Empty
Le hasard fait bien les choses [terminé] EmptyJeu 8 Mar - 11:06
Irys : 1596854
Profession : Ingénieur mécanique
Daënar +1
Contrairement à ce que Aurore pouvait penser, l'ingénieure n'accordait pas forcément une confiance débordante en la nouvelle venue. Elle était restée vague dans sa réponse afin de laisser à Aurore le choix d'en dire plus ou non. Allys avait simplement été étonnée de retrouver un visage familier et puisqu'elle les avait abordée, il y avait de grandes chances pour qu'elle finisse par révéler l'information dont son amie avait besoin. Cependant, encore une fois, ce n'était pas à Allys de défendre la cause.

La jeune femme gardait son attention sur elles mais elle s'était remise à manger. Pendant ce temps, Aurore expliquait son cas et la jeune femme à la chevelure châtain prit place à leurs côtés. L'information serait donc marchandée comme un service rendu. Pourquoi pas, cela ne coûtait vraiment rien à la My'träne et Allys se doutait de l'ampleur que pouvait avoir un service avec un tel personnage même si elle n'avait jamais eu affaire avec lui directement. L'ingénieure se contenta de jeter un regard entendu à Aurore, signe que le marché était honnête, mais elle la laisserait répondre.


« Au fait, je m’appelle Gwen Feien. »

Surprise, Allys relâcha sa cuillère qui tomba avec un bruit métallique dans son assiette. Feien ? Son audition ne lui avait-elle pas soudain joué un tour ? Comment était-ce possible qu'elle tombe sur la personne qu'elle recherchait ? L'expression faire d'une pierre deux coups n'avait jamais prit autant de sens qu'à ce moment précis. A moins que ce ne soit un nom commun ici, ce n'était peut être pas les Feien qu'elle recherchait. Ce serait trop beau. D'autant plus qu'elle l'aurait déjà croisée sans le savoir... Le hasard était-il si ironique ?

Allys sentit soudain le regard de Gwen se poser sur elle, elle leva alors les yeux vers elle, les plissant légèrement. Sa curiosité était piquée au vif et il fallait à tout prix qu'elle éclaircisse ce mystère. Soit elle avait touché au but soit ce serait une déception, mais autant être fixée tout de suite.


« Tu aime bien les échanges équivalents non ? Je vais t'en proposer un qui devrait t'intéresser. »

Allys se pencha en avant afin d'attraper sa besace qu'elle ouvrit sans attendre. Elle en sorti une lettre et la déposa devant la jeune femme. C'était une lettre à l'écriture féminine, signée Feien et adressée à un certain Anar Terasu.

« Je te donne mon nom et la raison pour laquelle je possède cette lettre si tu me dis de qui il s'agit et ton lien avec cette personne, si tant est que j'ai vu juste. Ça te conviens ? »

Invité
avatar
Le hasard fait bien les choses [terminé] Empty
Le hasard fait bien les choses [terminé] EmptyJeu 8 Mar - 13:22


La nouvelle venue se retrouva installée à côté d’Aurore, celle-ci l’avise, puis finit par détourner son attention pour se concentrer sur son assiette. La my’tränne n’a pas l’habitude de négocier, enfin si, mais pour aucune affaire personnelle. Là elle se retrouve face à une femme qui prétend connaître Ludwig, travailler avec lui et souhaite l’aider en échange de rien ? Enfin d’un service que Ludwig lui devrait ? Aurore fronça les sourcils, avisant le hochement de tête d’Allys qui semblait trouver le marché raisonnable. Comme-ci la chasseuse pouvait parler pour l’industriel, comme-ci elle pouvait s’engager à sa place. Peut-être qu’il n’allait pas être heureux de la revoir, peut-être que l’échange n’était pas équitable pour lui, peut-être qu’il ne se souvenait même plus qui elle était… Alors, non, l’accord ne semblait pas du tout équilibré pour Aure qui resta muette. Écoutant simplement les arguments, les phrases, se répétant le tout mentalement. Certains mots titillaient la curiosité de la jeune femme, qui ne parvenait évidemment pas à cacher ses interrogations.

- « Quelqu’un de son acabit ? » elle avait fait une pause, réfléchissant «  Je ne peux parler en son nom et m’engager pour lui. Je ne peux donc accepter votre offre. En attendant de pouvoir répondre à votre attente, disons que je suis prête à vous devoir un service à mon propre nom pour commencer, puis par la suite en fonction de Ludwig, nous verrons. »

C’est tout ce qu’elle a proposé pour l’heure, ça ou de l’argent, mais certainement pas un engagement qu’elle prendrait au nom de Ludwig. Aurore était peut-être désespérée, encore sous l’effet de ce monstre de technologie qu’ils nomment train. Mais certainement pas stupide, c’était à prendre ou à laisser, il y aurait bien d’autres moyens de le retrouver sinon Ludwig ayant visiblement une réputation dépassant de loin l’imagination de la rouquine.  Roulant ses doigts sur la table, dans un petit bruit d’ongle que peu de gens supportent, la my’tränne avait fini par se détourner, prenant le temps de boire et d’avaler quelque chose. La conversation coulait doucement vers autre chose, sans qu’elle ne prenne pleinement la mesure de la révélation que le nom de la nouvelle interlocutrice avait provoquée chez son amie.

Allys avait lâché son couvert qui s’était de ce fait retrouvé sur le sol, ses yeux s’étaient arrondis comme deux billes, comme dans un état de choc passager. Aure n’avait semble-t-il toujours pas fait de rapprochement entre ses découvertes et la femme au nom similaire qui se trouvait désormais avec elle. Certainement dû aux trois jours de transport qui l’avaient retourné, du moins, sans aucun doute. Son amie proposa un nouveau marché, sans donner son identité, sans même laisser à son interlocutrice le temps de comprendre et d’analyser sa réaction. La jeune femme avait sorti de son sac la lettre, lettre que la my’tränne reconnaissait comme celle de la maîtresse de son père et son père. C’est à ce moment précis qu’elle fit un premier lien, sans toujours entrapercevoir la montagne qui se dressait juste sous son nez.

La rouquine se contente de suivre des yeux la lettre qui se glissa jusqu’aux mains de la nouvelle venue. C’était bien ça. Le nom. Allys supposait que cette Gwen était de la famille de la maîtresse de son père, au vu de l’âge cela m’étonnerait que ce soit elle-même ladite maîtresse. Elle était loin d’aller jusqu’à supposer qu’elle pouvait être l’enfant de cette femme suffisamment stupide pour ce taper un homme marié. Les traditions, c’était vraiment étrange sur ce continent, l’amour n’avait-il aucune limite ? Homme, femme, marié ou pas, tout le monde pouvait se taper tout le monde sans scrupule ?Quoi qu’il en soit, pour le coup, la my’tränne n’était plus l’actrice principale de la négociation, puisqu’une seconde venait de voir le jour. Un coup d’œil vers Allys lui permit de comprendre à quel point cela pouvait être important pour elle. Elles avaient de la chance d’être tombée sur cette Gwen.



Gwen Feien
Gwen Feien
Le hasard fait bien les choses [terminé] Empty
Le hasard fait bien les choses [terminé] EmptyJeu 8 Mar - 14:13
Irys : 1781814
Profession : Voleuse
Guilde +1 (femme)
Hmm, un demi-marché. Ce sera à moi de faire en sorte de bien obtenir ce que je veux. Et puis dans le pire des cas, celui où M.Strauss ne comptait par revoir la jeune rousse, j’aurais quand même quelque chose. Même si je ne sais strictement pas ce dont est capable Aurore ou si ça peut me servir… C’est un pari raisonnable pour l’aide minime que je leur apporte. Ce n’est pas très dur de mettre la main sur la maison d’un homme aussi connu. Il joue dans la cours des grands officiellement tout en truandant à côté, il lui faut bien une belle façade.

Je me présente donc et essaye de récupérer le nom de la daënar. Mais ça devient bizarre. Je ne sais pas à quoi elle associe mon nom mais c’est vraiment incompréhensible. Ce n’est certainement pas à des choses que j’ai faite sinon ce serait plus un air choqué qu’elle aurait pris, non ? Je suis légèrement perdue pour le coup et la rousse semble rester en retrait. Aucune aide à espérer de ce côté. Enfin, ça pour le coup, c'est normal.

« Tu aime bien les échanges équivalents non ? Je vais t'en proposer un qui devrait t'intéresser. »

Alors là je ne sais pas quoi dire, je suis plutôt perplexe. Je ne crois pas que mon nom soit associé à mes hauts vols, du moins je n’espère pas, sinon je finirais vite en prison. Qui aurait pu lui parler de moi ? Je la regarde faire et sorti un papier de son sac. Il y a mon nom sur la lettre mais je suis loin d’être la seule à le porter. Par contre l’écriture est moins courante, c’est celle de ma mère, je survole les mots sans vraiment les lires. L’histoire devient encore plus étrange. C’est une blague ?!

« Je te donne mon nom et la raison pour laquelle je possède cette lettre si tu me dis de qui il s'agit et ton lien avec cette personne, si tant est que j'ai vu juste. Ça te convient ? »

Non, elle a l’air sérieuse et il n’y aucune raison qu’elle ait cette lettre en sa possession pour me jouer un tour. Il aurait fallu qu’elle me connaisse moi et ma famille pour ça. Impossible. Le plus probable c’est que ma mère est encore fait de la merde et que cette fille ait été lésé de son homme, qu’elle cherche à se venger. Pourtant ça n’a pas l’air d’être ça, elle n’a pas la tête de quelqu’un d’énervé. Ça ne me plaît pas, je ne veux pas payer les pots cassés de ma mère. On est même pas à Alexandria ! C’est n’importe quoi.

« Pas vraiment non. Tu me dis d’abord ce que tu lui veux et je te dis ensuite qui c’est. »

Je n’ai ni envie de me prendre une tarte gratuitement ni de lancer une furie sur les traces de ma mère, quand bien même ce serait mérité. Cet Anar avait été consentant. C’est pas mon problème s’il c’est engagé à deux endroits en même temps, ni celui de ma mère. J’aurais pu nier reconnaître l’écriture mais j’avoue être quand même un poil curieuse de comment elle a fini sous mon nez. Et puis, ça n’aurait pas été très crédible je crois.

Allys Terasu
Allys Terasu
Le hasard fait bien les choses [terminé] Empty
Le hasard fait bien les choses [terminé] EmptyJeu 8 Mar - 17:52
Irys : 1596854
Profession : Ingénieur mécanique
Daënar +1
Allys scrutait les réactions de son interlocutrice avec attention. Elle était passée de la suspicion, à curiosité puis à la surprise. Quoi qu'il en soit, ce bout de papier lui faisait de l'effet, signe qu'elle y accordait une certaine crédibilité. Qui que soit cette femme elle avait donc forcément un lien avec l'auteur de la lettre. L'ingénieure attendit donc avec une certaine impatience de connaître la réponse de cette fameuse Gwen. Celle-ci choisit de prendre une position défensive, chose que la mécanicienne pouvait comprendre. Après tout, elle en aurait fait de même si une parfaite inconnue lui avait fait le même coup bas.

« Pas vraiment non. Tu me dis d’abord ce que tu lui veux et je te dis ensuite qui c’est. »

Au moins il ne s'agissait pas un refus catégorique, c'était déjà une bonne chose. Allys était têtue, aussi elle aurait malgré tout insisté lourdement si la jeune femme aurait tout nié en bloc. Là, il ne s'agissait qu'un petit remaniement des échanges d'informations. Tant que l'ingénieure avait ses réponses, peut lui importait l'ordre dans lequel elles échangeraient après tout.

« Très bien, ça me convient. Après tout, cela revient au même pour moi, je n'ai pas grand chose à perdre... »

Allys prit alors une inspiration. Le plus difficile était seulement de choisir ses mots. Comment aborder la chose sans faire paniquer son interlocutrice ou la froisser ? Comment oser le faire avec la perspective de peut être se trouver en face de la personne qu'elle cherchait réellement. Était-ce sa sœur ? Une cousine ? Il était clair que ce n'était pas l'amante de son défunt père, bien trop jeune c'était certain. Mais quel était le lien exacte ? Peut être qu'elles n'avaient pas non plus de lien directe entre elles ? Peut importe. Elle allait bientôt le découvrir.

« Ce n'est pas elle que je cherche vraiment, elle ne représente seulement qu'une partie de ma recherche. Je ne vais pas te mentir, il se pourrait même que ce soit toi en réalité la bonne personne. »

Allys se mordit la lèvre, légèrement nerveuse.

« Je recherche l'enfant de cette femme. J'ignore s'il s'agit d'un garçon ou d'une fille mais je sais qu'il a autour des dix-neuf ans. Et si je la cherche c'est parce que j'ai un lien avec cette personne. »

Au final, elle lui avait presque tout révélé. Les cartes étaient entre ses mains à présent.

Invité
avatar
Le hasard fait bien les choses [terminé] Empty
Le hasard fait bien les choses [terminé] EmptyJeu 8 Mar - 20:23


Aurore avise les deux jeunes femmes tour à tour, à la recherche certainement d’une quelconque similitude. Un nez, une façon d’observer, la couleur des yeux, la corpulence, la manière de se comporter. Elle ne dénote aucun aspect identique, chose plutôt normale finalement pour deux être ayant eu une éducation très différente. La rouquine, se concentre sur son assiette, s’alimente lentement mastique, essai d’éviter de tout régurgiter trop rapidement. Ça semble passer, tout comme l’accord oral que la jeune femme ne remet pas en cause. Le marché est donc convenu, contre l’adresse de Ludwig, Aurore devrait un service à cette étrange personne. Elle ne savait pas réellement pour quoi elle venait de signer, mais si cette daënare pouvait l’aider à retrouver Ludwig, afin de pouvoir clarifier certains points avec lui, elle était prête à prendre le risque.

La conversation avait ensuite naturellement pris une tournure opposée, plus de négociation entre Aurore et Gwen, mais bien entre Allys et cette dernière. La réponse de l’inconnue plus tout à fait inconnue n’était pas forcement celle attendue, mais une sorte de dialogue était amorcé, ne restait plus qu’à savoir qui aurait le dernier mot dans cette affaire. Gwen connaissait la personne, c’était une évidence, sinon elle aurait tout simplement expliqué qu’elle ne connaissait pas la personne ni l’écriture, mais elle était curieuse signe qu’il y avait bien un lien entre la lettre, elle et celle qui l’avait rédigée. Haussant les épaules, la rouquine suivait des yeux la discussion, avisant un coup la brune, un coup la blonde.

L’amie d’Aurore décida de jouer cartes sur table finalement, même si elle avait du paraître hésitante, elle avait fini par dire la vérité. Expliquant qu’elle était aussi surprenante que cela puisse paraître à la recherche de l’enfant de cette femme, sans pour autant annoncer qu’il s’agissait de son frère ou de sa sœur. Enfin, elle avait tout de même évoqué le fait qu’elle avait un lien. Aure ne pouvait pas imaginer par avance la réaction de l’ancienne inconnue, difficile de croire tout ça, difficile de croire que le hasard avait amené les deux femmes à se rencontrer. La rouquine ne croyait pas réellement au destin, ni même que les architectes avaient décidé d’intervenir… En réalité, Aure n’expliquait elle-même pas réellement la chose.

- « Si vous nous aidez… Vous aurez l’occasion d’en savoir davantage sur cette histoire… il y a bon nombre de choses à dire » souffla-t-elle d’une voix douce, brisant ainsi le silence qui venait de s’installer.

Ne souhaitant pas s’interposer ou s’imposer dans la conversation davantage, la my’tränne termina simplement son assiette ainsi que son verre. Elle récupéra celle d’Allys et se leva pour jeter ou rendre les éléments aux vendeurs, elle espérait qu’à son retour Gwen serait toujours là et n’aurait pas pris la fuite de façon stupide. L’homme détailla Aurore, récupéra ses affaires dans un sourire avant de lui souhaiter une bonne journée, la jeune femme lui rendit naturellement, puis disparu un peu plus loin, s’approchant de la table. La question restait entière, Gwen serait encore là ou non ?



Gwen Feien
Gwen Feien
Le hasard fait bien les choses [terminé] Empty
Le hasard fait bien les choses [terminé] EmptyVen 9 Mar - 12:15
Irys : 1781814
Profession : Voleuse
Guilde +1 (femme)
« Ce n'est pas elle que je cherche vraiment, elle ne représente seulement qu'une partie de ma recherche. Je ne vais pas te mentir, il se pourrait même que ce soit toi en réalité la bonne personne. »

Hmm, mouai, je suis pas sûre que ça me rassure vraiment ni que j’ai envie d’entendre la suite maintenant. Ou plutôt si, cependant je doute que ça me plaise. Puis la « bonne personne » pour quoi ? Je suis de nature patiente mais j’avoue que là je préférerais en finir tout de suite avec son mystère. L’histoire avec M.Strauss est totalement remisée au second plan ainsi que la rousse. Je ne les ai approchées que pour ça pourtant…

« Je recherche l'enfant de cette femme. J'ignore s'il s'agit d'un garçon ou d'une fille mais je sais qu'il a autour des dix-neuf ans. Et si je la cherche c'est parce que j'ai un lien avec cette personne. »

Oui et… ? Il manque un morceau là ! Je prête à peine attention à Aurore qui nous abandonne. Je réfléchis aux mots de celle dont j’ignore toujours le nom et à ce qu’elle n’a pas dit. J’aurais de la famille du côté de mon père. Ce n’est guère étonnant, je n’y ais jamais vraiment songé mais ça fait sens. J’avoue ne pas trop savoir quoi faire de cette information. Pourquoi se préoccuper de moi maintenant ? Pour une passation de dette, un héritage ? Ou que sais-je encore ?! J’aime ma famille simple comme elle est et je ne veux pas qu’une étrangère sans nom vienne tout compliquer. Ma mère, mon frère et ma sœur, ça me suffit, ça nous suffit, pas besoin de père et d’une autre famille.

Il faut que je réponde évidemment, elle attend visiblement une réponse. Si je dis que c’est moi, je ne pourrais plus reculer. Je serais embarquée dans ce qu’elle a en tête. Bien que j’en ai déjà trop dit, non ? Dire que c’est ma tante ou autre serait trop flagrant. Le mensonge ne tiendrait pas la durée. Et puis, elle connaissait Aurore qui connaissait M.Strauss avec qui je voulais garder contact. Je ne peux simplement pas disparaître ou me désengager pour que cette histoire ne me suive pas.

Voilà que mon esprit part dans tous les sens. Il faut croire que cette histoire me perturbe plus que de raison. Je repose la lettre que j’avais gardé en main avant de parler. Mon doute doit se refléter sur le visage, je ne suis plus maître de la situation. J’essaye pourtant de parler légèrement.

« Eh bien, c’est ma mère. Maintenant que tu m’as trouvée tu peux me dire ce que tu me veux ? »

Mon ton se fait plus agressif que je ne le voulais. Cette situation est aussi inconfortable que cette chaise de restaurant de rue. La situation ne m’amuse plus. Je jette un coup d’œil à la my’trane, on pourrait se mettre en route et basta toute cette histoire ?

Allys Terasu
Allys Terasu
Le hasard fait bien les choses [terminé] Empty
Le hasard fait bien les choses [terminé] EmptyVen 9 Mar - 21:07
Irys : 1596854
Profession : Ingénieur mécanique
Daënar +1
Alors que Aurore décidait de mettre les voiles à cet instant, les bras chargés des plats à présent vides, Allys scrutait avec attention la réaction de son interlocutrice. Celle-ci laissa planer un moment un silence difficilement tenable pour l'ingénieure qui ne pouvait s'empêcher de se mordre nerveusement la lèvre. Avait-elle compris l'ampleur de la demande ? Était-elle en train de paniquer, prête à s'enfuir en courant, auquel cas Allys sauterait sur ses jambes elle aussi pour effectuer un plaquage dans les règles de l'art, ou bien resterait-elle sagement sur place pour assumer la révélation à venir ? Quoi qu'il en soit, les déclaration de la blonde la mettaient mal à l'aise.

Finalement, la jeune femme reposa la lettre, une expression de doute flottant sur son visage. Allys, elle, commençait à se décomposer, l'esprit passant une bonne dizaine de films sur les probables suites de cet échange. Très peu finissaient bien. Elle n'avait jamais autant attendu une réponse.


« Eh bien, c’est ma mère. Maintenant que tu m’as trouvée tu peux me dire ce que tu me veux ? »

Comment vous expliquer avec exactitude ce qui pouvait traverser la tête de notre blondinette à cet instant précis ? Il était clair que son interlocutrice était en position défensive, lui répondant honnêtement mais avec une certaine agressivité. Mais celle-ci passa par dessus Allys, qui ne se focalisait que sur la réponse en elle-même. Cette Gwen était bien l'enfant de la maîtresse de son défunt père. C'était donc la bonne personne. Il s'agissait donc de cette sœur qu'elle cherchait. L'ingénieure sentit alors une bouffée de joie l'envahir, accompagnée d'un stress immense qui la submergea. Elle ferma les yeux, prenant une grande bouffée d'air, puis finalement rouvrit les yeux, lui répondant avec un ton chaleureux et un sourire amical aux lèvres.

« Bien, je vais recommencer du début si tu permets. Bonjour, je m'appelle Allys Terasu, enchantée de faire ta connaissance petite sœur. »

Elle glissa la main nerveusement dans ses cheveux, signe de son embarras malgré l'assurance qu'elle espérait faire passer avec la bombe qu'elle venait de lancer entre elles. Si elle avait su que leur rencontre se passerait ainsi, elle aurait aimé tout refaire depuis le début. Gwen s'était montrée défensive et fuyante, il était fort probable qu'elle ne décide de nier leur lien en bloc et de ne rien vouloir de celle qui n'était pour elle qu'une inconnue. C'est pour cette raison que l'ingénieure se montra très peu assurée lorsqu'elle enchaîna.

« Quand à ce que je te veux... Je... Et bien, je t'ai cherchée dans l'espoir de rattraper le temps dont on nous a privées... Ça ne fait pas longtemps que je l'ai découvert. A vrai dire, j'aurais même pu ne jamais le savoir, mais... Ça m'a parut inimaginable de faire comme si ce n'était pas réel et de continuer en niant ton existence. Je n'ai aucune idée de ce que cela peut représenter pour toi mais je me doute bien du choc que je viens de te causer. Pardon. Vraiment. Si vraiment tu ne veux rien avoir à faire avec moi je comprendrais, mais, je t'en prie, laisse-moi une chance d'apprendre à te connaître. »

Voilà. Elle ne pouvait rien faire ou dire de plus. Maintenant tout reposait sur Gwen, cette sœur qu'elle n'avait pas eu le droit de connaître, de grandir avec elle et de partager un lien spécial... C'était quelque chose d'injuste, ce sentiment de ne rien connaître d'une personne qui aurait du lui être chère et de se douter qu'il pourrait ne rien se passer sinon qu'un rejet pur et simple.

Gwen Feien
Gwen Feien
Le hasard fait bien les choses [terminé] Empty
Le hasard fait bien les choses [terminé] EmptySam 10 Mar - 14:40
Irys : 1781814
Profession : Voleuse
Guilde +1 (femme)
Elle aussi prend son temps avant de répondre, visiblement ce n’est pas aussi facile que de me trouver. Pourtant, c’est elle qui a toutes les informations. Il n’y a que moi qui devrait me sentir aussi décalée dans cette histoire. Je la regarde sourire sans lui en retourner un. Je ne suis pas spécialement heureuse, rassurée ou quoi que ce soit et je n’ai aucune raison de prétendre le contraire.

« Bien, je vais recommencer du début si tu permets. Bonjour, je m'appelle Allys Terasu, enchantée de faire ta connaissance petite sœur. »

La nouvelle est étonnante mais pas tant que ça avec le petit préambule qui a précédé. D’ailleurs ça ne m’étonnerait pas que j’en ai d’autres. Ou qu’on en est d’autres ? En tout cas, c’est la seule qui a fait l’effort de venir me voir. Même si j’ignore quel est son objectif. Je hoche simplement la tête, j’attends d’entendre ce qu’elle a à dire. Je ne suis pas contre les liens fraternels, j’aime mon petit frère et ma petite sœur. Je suis habituée à être l’aînée et je ne sais vraiment pas ce que cette inconnue veut faire d’une « petite sœur ».

« Quand à ce que je te veux... Je... Et bien, je t'ai cherchée dans l'espoir de rattraper le temps dont on nous a privées... Ça ne fait pas longtemps que je l'ai découvert. A vrai dire, j'aurais même pu ne jamais le savoir, mais... Ça m'a parut inimaginable de faire comme si ce n'était pas réel et de continuer en niant ton existence. Je n'ai aucune idée de ce que cela peut représenter pour toi mais je me doute bien du choc que je viens de te causer. Pardon. Vraiment. Si vraiment tu ne veux rien avoir à faire avec moi je comprendrais, mais, je t'en prie, laisse-moi une chance d'apprendre à te connaître. »

Un choc ? Je ne sais pas. J’ai juste l’impression que cette situation est irréelle, absurde, inconsistante, comme si elle ne me concernait pas. Pourtant c’est bien à moi qu’elle s’adresse, à qui elle demande pardon même si je ne comprends pas pourquoi. C’est déplacé : elle m’a cherchée, elle m’a trouvée, pourquoi s’excuser de ça ?! Je secoue la tête, ça n’a pas de sens. Inutile de se prendre la tête, il n’y a pas d’histoire d’argent, de dette ou de revanche. Les choses sont simples. Ou dans mon esprit je les gardes comme telles. Faire de ma vie un drame, très peu pour moi. Je lui réponds simplement, si elle veut des longs discours, avec moi elle sera déçue.

« Oui, si tu veux. Il faut toujours trouver M.Strauss, ton amie attend. »

Une façon comme une autre de reprendre le cour normal de mon existence. J’ai bien quelques questions mais je ne suis pas apte à en digérer plus ni à avoir mes questions retournées, découvrir une sœur me suffit dans une journée. Je ne sais déjà pas ce que je dois faire avec elle malgré son discours. Devrais-je en parler à ma famille ? Ou lui parler à elle des Danseurs du Crépuscule ou juste de mon activité. Je n’en ai pas honte mais je ne suis pas stupide au point d’en parler à n’importe qui.

« On peut parler en marchant, nous ne sommes pas à côté de toute façon. »

Je rejoins la rousse qui était restée éloignée de nous. En même temps je la comprends, ce n’est pas très intéressant comme conversation pour elle. D’ailleurs, en la regardant de nouveau, elle n’a toujours pas l’air bien fringante. Une voiture est peut-être de mise. Pour ma part je préfère marcher quand j’ai le temps : c’est gratuit, plus agréable et on peut mieux observer les rues, les gens. Et puis, dans ce cas, ça m’éviterait d’être de nouveau assise avec rien d’autre à faire que parler. Mais l’alternative de porter la my’trane si ses jambes cessent de la porter n’est pas très réjouissante non plus.

« Tu peux marcher quelques kilomètres ou tu veux prendre une voiture ? Si tu supportes les chevaux, il n’y a pas de technologie là-dedans. »

Invité
avatar
Le hasard fait bien les choses [terminé] Empty
Le hasard fait bien les choses [terminé] EmptySam 10 Mar - 17:41


Aurore laisse les deux jeunes femmes discuter, elle n’a pas grand-chose à dire de toute façon. Tout ceci ne la concernait pas où de loin. La jeune femme admettait volontiers qu’il était important pour Allys de dire les choses, mais surtout d’avoir suffisamment d’intimité pour le faire. Dans un hall de gare n’était sans doute pas le meilleur lieu, tout comme le cracher immédiatement à la tête de la parfaite inconnue, mais son amie était ainsi faite, c’était aussi une des raisons pour laquelle Aure l’appréciait. Restant à une distance raisonnable, la my’tränne avisait la scène, tout en s’autorisant quelques perditions de pensées. Si jusqu’à maintenant sa volonté s’était faite sans aucune faille, là tout de suite elle ressentait les premiers prémices de l’angoisse, du doute et de la peur. Celle d’être rejetée, non reconnue, ignorer ou pire… manipulé. Plus le groupe allait se rapprocher de la demeure, plus son stress risquait d’augmenter et plus elle aurait besoin de courage pour ne pas renoncer à ce projet un peu fou qu’elle avait eu en tête et qu’elle était en train de réaliser. Croisant les bras sous sa poitrine, adossée contre un pan de mur. Gwen fini par se relever, le regard d’Aure laissa transparaître une légère surprise. Elle doit avoir du cran cette petite, parce que la rousse, elle, ne sait pas si elle serait parvenue à tout encaisser sans prendre ses jambes à son cou. Quoi qu’il en soit, cette mademoiselle Feien finit par le rejoindre, suivi d’un peu plus loin, par la jolie blonde à la mine un peu déconfite il faut l’admettre. La my’tränne l’avise, la questionne du regard, espère que tout c’est bien passé.

- « Je peux prendre une voiture et marcher. » Répondit Aure sans grande conviction « Je pense que la marche me fera du bien. » Précise-t-elle par la suite.

D’un commun accord, les trois finissent par se mettre en chemin, sortent de la gare sans attendre trop longtemps. C’est celle à la chevelure châtain qui mène la marche et la destination d’ailleurs, plus que c’est la seule à connaître le lieu de destination exact. La rue est plutôt calme, malgré l’heure, à moins que la nouvelle venue ne fasse le choix d’emprunter que des ruelles peu fréquentées. Si c’était le cas, Aurore ne pouvait que la remercier mentalement. La conversation était inexistante ou presque, il faut dire qu’entre entendre qu’on avait une sœur tombée du ciel et admettre que l’autre est besoin de temps pour l’entendre, ce n’était pas évident. Clairement Aurore ne se retrouvait une nouvelle fois pas dans la meilleure situation, quoi que bien meilleur que les deux autres.

- « C’est loin ? » questionna-t-elle finalement en brisant le calme qui régnait « Et qu’est-ce que vous faites dans la vie ? Vous abordez souvent les inconnus pour faire un échange de bon procédé ? »

La question était légitime, teintée d’un poil de curiosité, cela pouvait également permettre à Allys d’en apprendre davantage sur sa sœur. Autant faire les choses dans l’ordre, tout du moins essayer et ne pas se laisser une vague de spontanéité et de curiosité l’emporter trop vite. Une interrogation après l’autre, on n’apprenait pas à marcher en courant. Attentive à la réponse, l’ancienne chasseuse n’en restait pas pour autant non observatrice. Ses deux émeraudes vadrouillaient d’une façon non descriptible entre les façades des maisons, les tenues vestimentaires des passants et même les voitures que les chevaux tiraient avec force dans un bruit qu’elle ne reconnaissait pas. C’était ça, la ville de Skingard ? Son expression passait de la curiosité à la contrariété, puis de nouveau à la curiosité, difficile de ne pas paraître subjugué ou outré quand presque tout ce qu’elle croisait lui paraissait étrange ou louche, ou improbable. La ville semblait animée, beaucoup trop à son goût.

- « C’est une grande ville ? Ou plutôt une petite ? » finit-elle par demande une nouvelle, à destination des deux personnes cette fois-ci.


Allys Terasu
Allys Terasu
Le hasard fait bien les choses [terminé] Empty
Le hasard fait bien les choses [terminé] EmptySam 10 Mar - 21:09
Irys : 1596854
Profession : Ingénieur mécanique
Daënar +1
Le retour est glacial. Pas que la jeune femme en soit vraiment surprise mais cela n'empêche pas son cœur de se serrer. Elle obtient tout d'abord un simplement hochement de tête. Mais qu'attendait-elle si naïvement ? Allys était pourtant bien au courant de la dureté de la vie et c'est bien pour cela qu'elle s'en était protégée longtemps en tenant les autres éloignés. Ses progrès en matière de socialisation ne n'avaient pas aidée. Pas pour une rencontre comme celle-ci. La jeune femme était trop brute de coffre, trop spontanée, et à la fois si maladroite. Un coup elle n'en disait pas assez et la fois suivante elle donnait trop. Mais personne ne lui avait donné de guide à suivre. Elle qui avait été fille unique, elle n'avait aucune idée de comment se comportait une grande sœur avec ses cadets. Quel était l'exemple à suivre ?

Mais on ne pourrait pas lui reprocher d'avoir essayé, d'avoir fait un pas vers sa famille. Il était clair qu'elle n'avait aucunement réussit à tirer de bons sentiments à son égard. Gwen se montrait sur la défensive, intouchable, suspicieuse, et d'une neutralité glaçante. La grande sœur avait probablement tout fait de travers et elle n'avait aucune idée de la manière dont elle aurait dû aborder la question pour ne pas heurter celle qui n'était au fond encore qu'une inconnue. Mais... Au moins, elle ne sembla pas opposer de refus complet.


« Oui, si tu veux. Il faut toujours trouver M.Strauss, ton amie attend. »

Au tour de la blonde d'opiner de la tête. La réponse lui convenait pour l'instant. Enfin non, rien ne lui convenait dans toute cette histoire. Devoir se présenter que dix-neuf ans plus tard, parce que ni son père ni la mère de sa sœur n'avaient daigné y trouver une importance, ne lui convenait pas. Etre une étrangère pour sa sœur, encore une fois, ne lui convenait pas du tout. En revanche, il était clair qu'elles n'étaient pas venues que pour Allys mais pour aider Aurore elle aussi.

« On peut parler en marchant, nous ne sommes pas à côté de toute façon. »

Allys lui lança un regard reconnaissant mais elle n'osait pas relancer la discussion, ne sachant vraiment pas ce qu'elle était en mesure de recevoir de la part d'une inconnue. A trop submerger la jeune femme, Allys pourrait la refermer comme une huître. Peut-être fallait-il parler d'autres sujets pour détendre cette atmosphère trop pesante ?

Elle laissa alors les deux autres décider de la marche à suivre, s'effaçant pour ne pas les gêner après avoir autant monopolisé l'attention. Elle avait seulement échangé un regard penaud avec la my'träne. C'est donc la marche qui fut choisie par Aurore, décision qui convenait sans doute le mieux à tout le monde. Marcher avait le mérite d'occuper les esprits et c'était bien moins inconfortable que d'être cloitrées dans un petit espace dans une ambiance pesante.

Sur le chemin, Aurore eut la bonne idée de briser le silence, posant des questions aussi anodines que personnelles, faisant ainsi un certain clin d’œil pour Allys. La jeune femme était morte de curiosité mais elle n'osait pas les poser elle-même de peur que Gwen prenne la fuite devant trop d'insistances à son égard. Au moins, là, c'était une personne extérieure à leurs histoires, peut être aurait le droit à des réponses.


« C’est une grande ville ? Ou plutôt une petite ? »
« Grande, c'est le mot. J'y vais souvent pour le travail et il m'est déjà arrivé de m'y perdre. Et avec ce canal qui la traverse ils en ont fait deux centre villes distincts, c'est assez impressionnant de voir les différences entre les deux... Du côté où nous sommes il s'agit des quartiers les plus modestes mais c'est aussi ceux qui sont le plus rempli de vie grâce à son commerce florissant le jour et ses nuits festives, sur l'autre rive c'est plus plus aisé, voir pompeux à mon goût, mais c'est aussi là où l'on retrouve tout ce qui est administratif ainsi que les casernes. Après, c'est tout ce que j'en sais. »

Allys se focalisait sur les faits concrets, celui lui permettait de sortir de son mutisme gêné et de reprendre contenance.

Gwen Feien
Gwen Feien
Le hasard fait bien les choses [terminé] Empty
Le hasard fait bien les choses [terminé] EmptyLun 12 Mar - 11:00
Irys : 1781814
Profession : Voleuse
Guilde +1 (femme)
La question redoutée ne vient pas de ma demi-sœur tombée du ciel, mais de son amie. Bien que je dois avouer que la façon de la poser me fait plutôt sourire. Dis comme ça on a vraiment l’impression que c’est incongru mais pourquoi se refuser des distractions ou des opportunités ? Enfin, pour le coup, vu ce qui en est sorti, on peut se demander si j’ai bien fait. Seul le temps le dira. De toute façon ce qui est fait ne peut être défait… Dans l’immédiat, je suis censée répondre, mais quoi ? Je commence par la partie facile, impersonnelle.

« C’est en bordure de ville, mais dans le quartier huppé. Donc un peu, je suppose que tout dépend de vos habitudes de marche. Et je dirais pas souvent non mais pourquoi se refuser une opportunité ? Vous ne parlez à personne à My’tra ? »

Ce serait bien plus étrange comme comportement au final. Et puis, une réponse sarcastique répond bien à une autre. Sa question suivante est plus terre à terre. Je laisse Allys lui répondre pour ne compléter qu’après. Je n’ai pas spécialement prévu de tenir le rôle de guide touristique, simple guide ça me suffit. Mais je peux bien répondre à un point de détail. Ce n’est pas comme si j’avais autre chose à faire. Ou du moins que je voulais faire.

« Et des quartiers de gens plutôt aisés, la vielle ville, où habitent des personnes comme M.Strauss. Et c’est aussi animé la nuit comme le jour. Par contre, ce n’est pas une « grande ville » en hauteur. Alexandria, comme nombre de ville à Unellia, est bien plus haute. »

Une petite trace de fierté perce dans ma voix alors que je mentionne ma ville natale. Elle n’a pas sa pareille ailleurs. Ses immeubles sont un beau défi pour ma profession. Surtout sans équipement. Ici, c’est bien plat en comparaison, il est facile d’escalader une façade pour arriver sur les toits et vagabonder ainsi de façon discrète. Chaque région à ses propres difficultés à ce niveau là. Ici, il y a un bien trop grosse rapidité de réponse de la part de la milice, comme dans le Vereist. Mais rapide ne veut pas dire efficace, la preuve ne est mon vol de l’Université. Celui-là même pour lequel M.Strauss m’avait embauchée.

« À cause des animaux géants.»

Je le précise un petit temps plus tard. La my'tranne n'est pas forcément au courant de ces choses. Du moins, je le suppose au vu de mes maigres connaissances sur son continent à elle. Bien sûr Allys doit être au courant, et lui en a peut-être déjà parlé. Enfin, inutile de se perdre en conjoncture.

« Mais vous y êtes peut-être déjà passé toutes les deux ? »

Voilà, comme ça elles feront un peu la discussion. Pas que j’ai besoin d’une grosse concentration pour me repérer. Ni même pour me frayer un chemin. Les routes sont relativement dégagées, de gens pas de déchets, la faute à l’heure du repas. Alors qu’on avance, on voit les maisons d’anonymes passablement délabrées défiler. Je les mène vers le pont le plus proche pour passer sur la rive est, celle qui nous intéresse. De l’autre côté on trouve aussi des magasins, pas les mêmes avec pas la même clientèle.

Invité
avatar
Le hasard fait bien les choses [terminé] Empty
Le hasard fait bien les choses [terminé] EmptyLun 12 Mar - 18:41


Aurore détaille simplement tour à tour les deux interlocutrices, elle écoute sans réellement le faire. Ses yeux détaillent l’environnement, les maisons et ladite deuxième rive qu’elle n’identifie pas encore forcément. Ses deux prunelles se dilatent un instant, surtout lorsqu’Allys lui annonce que c’est une grande ville. Elle n’imaginait pas Ludwig vivre dans une ville aussi impressionnante, à quoi s’attendait-elle cependant ? Un homme influent devait supposa-t-elle avoir la plus grosse maison, le plus gros chien, la plus belle femme, tout ça pour impressionner, pour s’imposer dans un concours de grosseurs. Un instant, la my’tränne se demanda ce qu’elle faisait là, comprenant certainement un peu malgré elle que sa silhouette allait royalement dénoter avec le reste. C’était cependant trop tard pour y penser. La question de Gwen la fit sourire, elle n’avait pas tort, chez elle, Aurore parlait à tout le monde, déjà parce que c’était son métier, ensuite parce qu’il était plus simple d’aborder que de se faire aborder.

- « Si évidemment, c’est vrai. Je ne sais pas pourquoi je suis partie du principe qu’ici cela pouvait être différent » peut-être parce qu’ici les gens tabassaient les inconnus « Il m’arrive de refuser des opportunités, tout dépend l’opportunité en question, quelque chose me dit que vous ne regretterez pas d’avoir saisi la vôtre »

Un petit sourire en coin, signe que la jeune femme avait parfaitement saisi la façon de fonctionner de cette guide d’un jour. Aurore était cependant convaincue de la véracité de ses propos. Qui pouvait se vanter de voir une parfaitement inconnue devenir un membre de sa famille en une petite seconde ou pire, d’avoir tout d’un coup un possible allié chez les my’träns, tout simplement en lui donnant un petit indice sur un lieu.

- « Vous avez l’air de mieux le connaître que moi… C’est un peu frustrant » avoua finalement la rouquine dans une légère grimace « Pouvez-vous me parler de lui ? Du moins, de ce que je suppose tout le monde est censé savoir à son sujet ? »

L’idée même qu’une ville soit plus grande que celle-ci lui donna la nausée, là déjà, c’était trop pour elle, alors imaginer juste une seconde qu’y avait plus grand et plus haut, très peu pour elle. La my’tränne se contenta de rouler des épaules, rapidement, simplement en évitant le sujet. Inutile de se faire peur à l’avance, autant découvrir les choses au fur à mesure. La suite attira beaucoup plus son attention et tout son intérêt d’ailleurs. Elle parlait d’animaux géants, Aure n’avait jamais vu d’animaux ici, alors la jeune femme n’imaginait pas les bêtes très grandes ou très grosses. La rouquine fronça les sourcils, tentant d’imaginer tant bien que mal tout ça, sans grande réussite. Le groupe avait à présent passé un petit pont, amenant visiblement vers les quartiers plus riches. Sans forcément connaître les critères d’aisance financière de la région, il était simple de le percevoir, même pour la my’tränne. Des boutiques plus luxueuses, des vêtements visiblement de meilleures qualités, des décorations étranges, mais tout aussi agréables à l’œil.

- « Je n’ai pas encore eu l’occasion de visiter les autres grandes villes du continent » fit-elle « Mais j’ai bien dans l’idée de le faire avant de rentrer. » Parce qu’à ce moment-là, elle pense naïvement rentrer une fois avoir déballé son sac, « Il y a des endroits à visiter en priorité d’après vous ? Sans devoir prendre le train… » parce que ça plus jamais.

Elle laisse un petit silence, avise tour à tour Allys et Gwen. Cela ne doit pas être évident, ni pour l’une ni pour l’autre, alors tout aussi innocemment qu’au début de la conversation, elle vient encore poser des questions d’ordres personnels. Sa voix est douce, son regard pas du tout curieux, ou soutenu, elle discute aussi naturellement qu’elle aurait pu le faire avec des personnes de sa connaissance. Un sourire sur les lèvres, elle questionne une nouvelle fois Gwen.

- « Vous vivez dans la région ? Ou vous êtes aussi de voyage, juste là pour visiter ou accomplir une opportunité qui s’offre à vous ? »


Allys Terasu
Allys Terasu
Le hasard fait bien les choses [terminé] Empty
Le hasard fait bien les choses [terminé] EmptyMar 13 Mar - 19:13
Irys : 1596854
Profession : Ingénieur mécanique
Daënar +1
Allys restait en léger retrait mais elle faisait attention malgré tout à la jeune femme. Il était difficile de passer à côté d'une telle répartie. Au moins, les sœurs avaient toute deux cet aspect là de la personnalité en commun. Elles étaient plutôt de nature franche et savaient sauter sur les bonnes occasions quand elles en voyaient. La différence se trouvait dans le caractère plus méfiant de Gwen alors que Allys était un vrai char d'assaut lancé à pleine vitesse. Trop brute et spontanée.

Gwen répondit alors à la mage au sujet de la ville, laissant au passage l'occasion à Allys de saisir une information supplémentaire à savoir son attrait pour la ville d'Alexandria. Il y avait une once de fierté témoignant que celle-ci avait un intérêt pour elle, une valeur. Était-ce sa ville natale ou l'endroit où elle vivait d'ordinaire ? Quant à l'évocation de la hauteur, l'ingénieure l'avait bien remarqué. Allys hocha doucement la tête même si elle grimaça à l'évocation des animaux géants. Elle n'avait pas vraiment eut l'occasion de lui parler de leur faune locale particulière... Tant pis. De toute manière si l'on restait dans les grandes villes et prenait des moyens de transports sécurisés il n'y avait pas lien de s'inquiéter.


« « Mais vous y êtes peut-être déjà passé toutes les deux ? » »
« Non, on vient directement de Ratham. Il n'y a pas plus calme comme endroit. » Allys jeta un regard au plâtre de son amie. « Enfin... En temps normal. »

Mine de rien, les jeunes femmes avançaient d'un bon pas. Au grand malheur de la mécanicienne qui craignait de plus en plus que sa sœur ne décampe sitôt l'habitat de monsieur Strauss en vu. Malgré tout, voir Aurore aussi charmée par les beaux quartiers avait déridé un peu la jeune femme.

« Il y a des endroits à visiter en priorité d’après vous ? Sans devoir prendre le train… »
« Je suis vraiment désolée Aure, plus jamais je ne t'inflige ça, plus jamais !»

Elle eut un sourire embarrassé, le passant la main dans les cheveux avant de répondre plus sérieusement.

« Mh... Dans le coin si tu es amatrice d'histoire, il y a l'ossuaire des Héros et le Ti'rey, ils sont assez impressionnants à visiter et sont des vestiges de notre peuple au tout début de notre arrivée ici. Après, comme l'a dit Gwen, Alexandria est sans conteste la ville à visiter. Elle est immense et si tu veux y faire des achats tu pourrait y trouver tout ce que tu souhaite sans problème. Il y a bien d'autres endroits qui me viennent en tête mais... Non seulement ça ne plaît qu'aux fondus de mécanique comme moi mais surtout ils te rendraient malade. »

Gwen Feien
Gwen Feien
Le hasard fait bien les choses [terminé] Empty
Le hasard fait bien les choses [terminé] EmptyJeu 15 Mar - 8:30
Irys : 1781814
Profession : Voleuse
Guilde +1 (femme)
Seul le temps le dirait si j’avais bien fait, la rousse pas plus que quiconque ne pouvait le savoir. Je hausse simplement les épaules. Ça ne sert à rien d’en débattre maintenant, je laisse la my’tranne poser ses questions sur M.Strauss. Un peu étrange qu’elle le connaisse si peu et qu’elle ait traversé un continent pour lui. Un véritable mystère pour moi même. Je ne la comprends pas, mais je peux répondre à ses questions. Ce que tout le monde sait de lui… C’est bien le problème avec un tel personnage parce que quand on mène une double vie, on incarne quelque part un personnage en plus d’être une personne.

« Je n’ai eu l’occasion de travailler avec lui qu’une fois, je le connais certainement moins intiment que toi qui l’a côtoyé plusieurs semaines. »

Pourtant, malgré un contact très court au final, quelques minutes tout au plus. J’avais appris beaucoup sur M.Strauss par sa façon de me recruter, ses objectifs et les moyens qu’il employait. La mort du scientifique peu de temps après le vol de son travail ne m’avait pas échappée. C’était un homme minutieux et sans scrupule. Quant à la version officielle, elle est juste plus propre puisque c’est un « honnête » marchand.

« C’est un marchand d’armes prospère, on peut trouver des armes Strauss un peu partout. »

Je n’ai pas l’intention d’en dire plus, j’ignore tout de leur relation et de ce que M.Strauss lui a dit ou souhaite lui cacher. Comme elle va bientôt le voir, elle pourra directement le questionner, ce sera plus simple pour tout le monde. Je laisse la discussion dériver sur les villes, sujet plus neutre qui convient parfaitement à la situation. C’est amusant qu’elles viennent de la même région que moi. Il faut croire que le hasard a vraiment essayé que l’on se croise. Les questions et les réponses vont et viennent. C’est maintenant au tour des questions touristiques.

« Il y a des endroits à visiter en priorité d’après vous ? Sans devoir prendre le train… »

Je laisse d’abord ma toute nouvelle demi-sœur répondre, mon but est rarement de flâner dans les rues ou dans des lieux de divertissement. L’ossuaire des héros me rappelle naturellement mon escapade au fort, ma rencontre avec le marin et celle beaucoup moins plaisante de premier abord du capitaine. Mais je ne peux leur conseiller de visiter le fort… Et les débits de boissons où je vais ne sont pas forcément recommandable. Je pourrais parler du Palais Universitaire que j’ai pillé mais lui conseiller un lieu plein de technologie, je doute que ce soit pertinent.

- « Vous vivez dans la région ? Ou vous êtes aussi de voyage, juste là pour visiter ou accomplir une opportunité qui s’offre à vous ? »

J’ai le droit à un vrai petit interrogatoire glissé dans la discussion l’air de rien. Mais soit, je n’apprendrais rien à Aurore que M.Strauss sache déjà et quant à Allys, j’ai accepté qu’elle me suive, je peux bien lui apprendre des choses sur moi.

« Je voyage comme vous, et pas d’opportunité spéciale en ce moment, mon poignet n’est pas encore tout à fait guéri. »

Je montre mon attelle pour souligner mon propos. Avec ça il est inenvisageable de faire des acrobaties ou des vols. J’ai aussi d’autres blessures invisibles à un œil extérieur mais le but n’étant pas de me faire plaindre, je préfère éviter d’en parler. Surtout que je n’ai pas envie de répondre aux questions qui risquent d’en découdre. Et comme nous sommes encore loin d’être arrivé, je redirige la discussion vers leurs activités. J'en sais bien peu sur elles mis à part qu'Allys est de ma famille et doué en mécanique et Aurore my'tranne et à la recherche d'un baron du crime. Une drôle d'association en somme.

« Qu’avez vous fait à Rathram qui vous vaille autant d’ennui ? »

Contenu sponsorisé
Le hasard fait bien les choses [terminé] Empty
Le hasard fait bien les choses [terminé] Empty

Aller à la page : 1, 2  Suivant
Page 1 sur 2
Chroniques d'Irydaë :: Les terres d'Irydaë :: Daënastre :: Le Tyorum
 Sujets similaires
-
» L’amour du travail bien fait est la qualité reine de l’officier
» Il faut tenir le hasard pour un dieu et les dieux pour moins puissants que le hasard.
» Au hasard des lampadaires
» La journée avait si bien commencé
» Un VIP bien malade