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Chroniques d'Irydaë
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Invité
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[Terminé] Loterie de la génétique  EmptyMer 7 Mar - 17:54
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Lentement, la rouquine émerge de son sommeil, ouvre un œil, puis un autre, regarde le plafond qu’elle ne reconnaît pas toujours systématiquement. Un souffle à ses côtés indique qu’elle n’est pas seule et plus d’un mois après, ça la surprend encore. Immobile, elle n’ose pas émettre le moindre signe de vie, par crainte de réveiller celui qui dort encore à ses côtés. Le souffle chaud de Ludwig effleurant son cou, sa crinière. Se décalant légèrement, elle finit par s’extirper des bras de l’endormi, provoquant un léger grognement de sa part. La my’tränne offre un sourire, s’extirpe des draps et se relève doucement, alors qu’elle soulève ses cheveux pour faire une queue de cheval. Du coin de l’œil, elle le regarde  se réveiller, un pétillement au fond des yeux. C’est pour ça qu’elle reste, uniquement pour ça, lui son odeur, sa douceur, sa force, sa tendresse et sa sensibilité qu’elle semble être la seule à voir. Oui, Aurore accepterait de tout perdre, juste pour s’assurer de son bonheur. Un sourire tendre, encore, elle semble avoir quelque difficulté à ne pas succomber à l’envie de le retrouver, rejoindre ses bras, se perdre dans une danse nouvelle, mais elle résiste. Enfilant un pantalon, une chemise à lui qu’elle reboutonne bouton par bouton, tout en offrant un décolleté discret, mais présent.

- « Je te l’emprunte tu m’en veux pas ? » souffla-t-elle d’une voix faible

Elle n’attendait pas réellement de réponse, s’approcha de lui pour déposer ses lèvres contre les siennes, pour s’imprégner de sa saveur avant de l’abandonner lâchement à ses songes. Aurore aurait naturellement préféré rester avec lui, mais elle avait une autre idée en tête, sortir. La jeune femme n’était pas sans ignorer à présent que cacher ses origines était devenu obligatoire pour rester en sécurité, aussi s’appliquait-elle à user de vêtement plus discret ne sous-entendant plus ses origines. Un pantalon, une chemise masculine, un manteau acheté il y a peu, rien ne pouvait laisser entendre qu’elle était my’tränne. C’était à la fois sa plus grande souffrance et son meilleur moyen de survie. Quittant la chambre, elle traversa le couloir, dévala les escaliers pour ouvrir la porte menant à l’extérieur. L’homme de la porte ne manqua évidemment pas de la questionner

- «  Madame, vous sortez ? Monsieur est au courant ? »
- « Oui et oui. Je n’ai pas systématiquement besoin de l’accord de Ludwig. »

Il l’avise, reconnaît sans aucun doute la chemise de son patron, semble avoir un léger sourire, puis rajoute soudainement plus rassuré.

- «  Bonne promenade en ce cas. »
- « Merci, à tout à l’heure. »

Elle laisse la porte se refermer derrière elle, traverse le jardin devant la maison, ouvre le portail puis se retrouve dans la rue. Le rythme de vie est soudainement différent, plus anxiogène pour Aurore, moins sécuritaire. Peu importe, c’est la vie qu’elle semble choisir, devait-elle si faire sans possibilité de le négocier. Une légère inspiration et elle s’était engouffrée dans la ruelle sur sa gauche, vadrouillant dans la ville, comme une enfant découvrant pleinement le monde. Ici, elle ne connaît rien ou pas grand-chose, tout est si différent. Aurore abandonne les petites rues les unes après les autres, avise les boutiques, descend les petits escaliers pour finalement se perdre dans l’immensité de Skingard.  Elle tombe finalement sur un marché, cela lui rappelle ceux qu’elle faisait par le passé, chez elle. Le souvenir lui pince le cœur, elle s’arrête en plein milieu de la foule se fait bousculer plusieurs fois par des passants pressés. Ses deux prunelles émeraude avaient fini par se fixer sur des objets déstabilisants qui lui donnèrent la nausée. Une première, une seconde, une troisième. Elle s’éloigne un peu, percute un homme à la silhouette étrange, l’avise, il grommelle, il s’excuse et puis repart.  Finalement, après un temps isolé du reste, elle avait fini par retrouver les différentes étales, ses yeux dévorant du regard les fruits, les légumes, les plantes et les autres stands.  

Un homme attire son regard, lui non plus n’est pas d’ici et cela se voit. Elle ne parvient pas à l’identifier, ne l’a certainement jamais vu, pourtant il a un petit quelque chose, un petit je ne sais quoi qui lui paraît familier. Une nouvelle fois, elle se fait bousculer et cette fois-ci elle perd sa cible de vue. Tant pis. Elle hausse les épaules, achètes quelques fruits et des poissons, elle a dans l’idée de préparer le repas pour le marchand d’armes avant de partir à la rencontre de Sanaë afin de savoir si la jeune femme est parvenue à remettre en état la montre, à savoir si tout ceci c’est finalement bien déroulé, comme elle l’espérait.


- «  Ça sera tout ? »

La voix masculine la sort de ses pensées et elle se rend compte qu’elle n’a pas encore payé, pourtant ses bras sont chargés d’aliments divers et variés. Elle offre un sourire et paye, simplement. L’homme lui tend le reste de ses achats, la remercie, puis la rouquine disparaît simplement s’arrêtant devant une nouvelle vitrine plus loin. Une robe magnifique lui fait de l’œil, une robe à l’opposé de son style vestimentaire, rouge, qui attire l’œil, dans un style moderne un peu haute société. Elle hésite et reste un long moment devant cette vitre, devrait-elle certainement entrer pour essayer, juste essayer, que risquait-elle après tout ?



Dernière édition par Aurore Seraphon le Ven 9 Mar - 20:41, édité 1 fois

Pedro de Sousa
Pedro de Sousa
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[Terminé] Loterie de la génétique  EmptyMer 7 Mar - 21:23
Irys : 1714077
Profession : Pirate
Pérégrins -2
Quel sacré mois de Mai pour ce filou de pirate ! Skingrad avait bien entendu parlé du personnage, arrêté pour trouble à l'ordre publique, il avait ensuite joué au Fou du Roi avec ces chansons paillardes alors qu'on le conduisait jusqu'au tribunal et pour couronner le tout, il avait profité de la complicité d'une toute nouvelle connaissance pour s'offrir une évasion qui avait fait les gros titres des Crieurs Publique de la cité.

Mais croyez-vous que le pirate, après cela, se range ?  Fasse profile bas? C'était mal le connaître !  Il avait perdu du temps et de l'argent, alors il fallait trouver le moyens d'amortir ces précédents déboire avant de reprendre la direction de la Baie de Tyor où se pavanait son équipage,  à l'ombre de la flore locale. Pour autant  pensez-vous le Vieux Loup assez fou pour tenter un bracage de banque !? Non, il n'était pas si stupide, mais le meilleur moyen de se faire du liquide était évidemment de faire les boutiques !  Enfin, précision cher lecteur ou lectrice, faire les "caisses" des boutiques! Héhé! Hum...

Toujours est-il qu'en ce paisible matin baigné d'un généreux soleil, le pirate avait troqué son tricorne  (c'est que bon il se devait quand même d'être un MINIMUM discret), le forban arpentait les ruelles marchandes de sa démarche chaloupé dans son manteau de marin. Tel un prédateur, il flanait à la recherche du "bon plan" et si il traversa le marché ce n'était que pour quitter une ruelle commerçante pour une autre. Faisant plusieurs allées et venues  il semblait alors cibler deux échoppes, l'une de meuble de luxe, l'autre de vêtements destinés sans doute aux poulardes bourgeoises comme il aimait les appeler.

Hmmm... à la réflexion... Le choix le plus judicieux se révélait être la seconde boutique. L'affluence devait être bien plus importante et en plus de pouvoir faire les poches de la tenancière, qui d'autre qu'une femme pouvait coudre ce genre de vêtements ?  *attend un jet de tomates et des huées* Bref, il pouvait faire les juppons des clientes, heuuu non, leur sac à main, enfin leur bourses quoi!

Restant tranquillement adossé à un réverbère à l'angle de l'échoppe, il patientait, comptant le nombre de donzelles entrant et sortant,  il devait y avoir au bas mot une petite demi douzaine de victimes potentielles, seulement l'homme bougonna dans sa barbe en apercevant une rouquine hésitante à entrer.

- Bordel... sort toi les doigts du cul poil de carotte, soit tu entre soit tu trace...

Se murmura-t-il pour lui même à bonne distance pour que personne ne l'entende. Finalement au bout d'une bonne minute, elle se décida à entrer ce qui décida enfin le quadragénaire à mettre son plan à exécution. Remontant alors discrètement son manteau jusqu'au hauteur de nez, il passa le pas de la porte d'un pas de botte décidé. Alors, comme s'il avait toujours exécuter ce genre de chose, il se retourna pour fermer le verrou et retourner discrètement la pancarte, avant de voir débouler un intriguant jeune homme, sans doute un tailleur ou vendeur, mais après tout il s'en fichait bien.

Avec un sang froid qu'on lui connaissait dans son milieu, il ne laissa l'individu finir sa phrase.

- Monsieur, puis-je vous renseigner? Vous m'avez l'air de ne pas...

☆SBAFF☆ Après l'avoir attraper par le col de sa chemise, de Sousa fracassa literralement son visage contre le comptoir, lui pétant le nez sans commune mesure. Si quelques regards stupefait se posèrent sur la scène à l'entrée, le pirate ne perdit un instant pour faire souffler un vent de panique en écartant les pants de son manteau pour en dégainer deux pistolets !  C'était digne d'une pièce de theatre puisqu'un polard ou film d'action à la Bruce Willis ça n'existait pas encore à cette époque.

Balayant de ces deux canons la boutique de long en large, il se montrait menaçant et grognait pour apporter plus de "texture" à son personnage de bandit.

- C'EST UN HOLD-UP TOUT L'MONDE À TERRE !  LES MAINS BIEN ÉCARTÉS! SI Y EN A UNE QUI FAIT UN PÉ DE TRAVERS J'LA FUME SÉANCE TENANTE !  ON S'DÉPÊCHE LES POULARDES !!!!!!!!

Si quelques cris d'horreurs fusèrent, le Vieux Loup s'assura que les clientes et le personnel ne se montre pas trop expressifs, acceptant seulement les pleurnicheries.

- VOS GUEULES ! OÙ J'VOUS F'RAIS COUINER D'UNE AUTRE MANIÈRE AVANT D'VOUS R'FROIDIR !

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[Terminé] Loterie de la génétique  EmptyJeu 8 Mar - 14:02


Aurore avisait la vitrine un long moment, l’idée de porter des vêtements d’ici ne semblait pas être une idée qui lui plaisait entièrement. Tout quitter et venir s’installer proche de Ludwig ne semblait pas suffire, fallait-il en plus de tout ça qu’elle cache ses origines et qu’elle s’habille de façon… Enfin, peu importe, tout n’était pas si sombre et la jolie robe rouge lui faisait clairement de l’œil. Nouveau couple, nouvelle façon de percevoir les choses –non pas de cette façon-là les coquins-. Après bien dix bonnes minutes d’hésitation, elle avait fini par pousser la porte, les bras chargés par ses courses précédentes. Un homme était immédiatement venu l’aider, lui proposant de garder le tout derrière le comptoir afin de lui permettre de tout regarder convenablement. La rouquine lui avait indiqué d’un geste de la main la robe rouge dans la vitrine, l’homme l’avait alors regardé de haute en bas, comme-ci il l’analysait. Lui expliquant qu’avec sa chevelure rousse, la robe lui irait beaucoup mieux dans les tons bleu marine, de même qu’il fallait soi-disant mettre en avant cette silhouette avec une ouverture. Peu importe, il l’avait confié à son épouse qui tenait également la boutique tout en lui confiant ladite robe, de la couleur qu’il avait choisie : le bleu marine à tendance violet.

Une fois dans la cabine, Aure se sentit soudainement bien seule. Elle retira ses vêtements pour enfiler ladite robe, celle-ci soulignait joliment ses formes, avait un décolletait raisonnable au niveau de sa poitrine, une longueur qui n’entravait pas ses mouvements, mais surtout un décolletait dans le dos tout à fait séduisante. Terminant de la fermer, elle finit par ouvrir les rideaux, afin de sortir pour se regarder dans le miroir, difficile de la reconnaître, c’était à l’opposé de ses vêtements habituels et la curiosité était parfaitement lisible dans ses yeux.


- «  Vous êtes ravissantes » souligna la vendeuse, sincère pour une fois «  Ne bougez pas, avec une jolie paire de chaussures à talons, votre cher et tendre ne pourra pas vous résister ! »

Aurore avait légèrement écarquillé les yeux… Des talons, pourquoi fallait-il que tout tourne autour de ce genre de chaussure ici ? Une femme ne pouvait-elle pas rester séduisante sans cet accessoire et surtout en s’épargnant son dos et ses pieds. Peu importe, elle n’avait pas eu le temps d’argumenter que la bonne femme était déjà de retour avec des chaussures noires, dont le talon donnait déjà des vertiges à la my’tränne. La rouquine n’avait semble-t-il pas le choix et sans même connaître sa poitrine, la vendeuse semblait une experte plus qu’elle lui allait à merveille.

- « Pas de douleur n’est-ce pas ? C’est parce qu’elles sont de qualités, j’ai bien vu dans votre regard que vous n’étiez pas une adepte. Mais ELLES ce sont des merveilles, votre tendre n’aura qu’une envie tout vous retirer, croyez une experte sur parole. »
- « Je… Ce n’est pas pour… »
- « Taratata, je sais reconnaître une femme qui veut séduire et vous, vous êtes clairement dedans ! Changement d’habitude vestimentaire radical, peu de confiance en vous ! Croyez-moi ma belle, vous devriez prendre le tout et vous ne serez pas déçu. Votre chevelure, ça sera la touche finale, il va succomber d’une force ! »
- « Je… »

La my’tränne fut coupé dans ses explications qui s’annonçaient bien maladroites par un vacarme du côté de l’entrée. La vendeuse retenue un couinement en voyant son mari le visage tuméfié et ensanglanté, un homme lui, le tenait encore par le col, dégainant deux bâtons de technologies. Immédiatement, la rousse eut une nausée importante et dut mettre la main à ses lèvres, tâchant de ravaler ce qui tentait de remonter par le mauvais côté. Non, non, non pas ici pensa-t-elle fortement. La dirigeante elle, s’était avancée insistant ses clientes à s’asseoir et à vider leurs sacs à main. Elle était déjà au niveau de son tiroir-caisse, prête à donner tout ce que le pirate désirerait pour sauver son époux.

- « S’il vous plaît, ne fai-faites de mal à per-personnes… Nous… Nous vous donnons tout…. » balbutia-t-elle entre deux sanglots

Chacune des femmes présentes vidaient son sac sur le sol, dévoilant bon nombre de trucs et astuces féminins. Les femmes gémissaient, certaines pleuraient même sous le regard presque choqué de la my’tränne. Tout ceci ne pouvait être qu’une mauvaise plaisanterie, c’était une obligation. Elle n’était pas morte dans le bal, elle n’était pas morte en my’trä, ni même lorsqu’on l’avait séquestré alors NON elle n’allait pas mourir ici en achetant une robe dont la couleur lui échappait encore. Prenant une longue respiration, le bruit de ses talons s’approchèrent trahissent sa présence, une fois devant le pirate, elle décida de tenter le tout pour le tout. Son visage était pâle à cause de la présence de la technologie, ses prunelles émeraude particulièrement déterminées.

- « Vous voulez vraiment faire peur à des gens avec deux maïs ? » demanda-t-elle l’air le plus sérieusement d’Irydaë « Parce que à votre place, je prendrais tout ça et je partirai, imaginez un peu, si les gens sont capables d’avoir peur de deux maïs, ils doivent être un peu dérangé. »

Elle fit un geste avec sa main prêt de sa tête, comme un p’tit tourniquet. Une nouvelle nausée menaçait de s’extirper de ses lèvres, qu’elle canalisa une nouvelle fois tant bien que mal. Si Pédro cherchait encore à regarder ses armes, il ne verrait en effet, que ce que l’illusion que la my’tränne avait inséré dans son esprit, deux morceaux de maïs, dont une extrémité, d’un semblait même avoir été croqué. Aaaah, l’illusion, qui a-dit que c’était une sous magie ? Se penchant légèrement pour murmurer à son oreille elle poursuivit :

- «  Promis, personne ne dira rien, vous devriez partir et votre attaque à l’épi de maïs restera un petit secret entre vous et nous. »  

Maintenant, il ne lui restait plus qu’à prier ses architectes de ne pas se retrouver avec une balle dans le ventre ou que sais-je où, elle avait pris de gros risques. Même si le pirate ne pouvait, décemment pas tirer sans voir la gâchette, plus que dans son esprit il ne verrait que deux morceaux de maïs prêt à être déguster. De plus, même si Aurore l'ignorait, elle ressemblait comme deux gouttes d'eau à sa mère biologique, la même chevelure de feu, la même croyance vis à vis de l'architecte de l'illusion, il n'y avait que son regard, qui bien que la couleur soit identique à celle de sa défunte mère, faisait penser à une autre personne, pas si loin que ça.

Spoiler:


Pedro de Sousa
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[Terminé] Loterie de la génétique  EmptyJeu 8 Mar - 20:21
Irys : 1714077
Profession : Pirate
Pérégrins -2
La scène était digne d'un poulailler où venait de s'engouffrer un renard, la bourgeoise s'affolait en tout sens ne prenant pas vraiment en compte la menace pourtant réelle du pirate qui jouait les preneurs d'otage. Il dû alors compter sur la complicité de fortune de la tenancière pour que la clientèle féminine, apeurée, ne se calme et obtampère. Si la propriétaire avait eu la présence d'esprit de se diriger immédiatement vers son tiroir caisse ces jérémiades ne trouvaient nullement échos auprès du Vieux Loup.

- Cause pas autant la pleurnicheuse et trouve donc un sac pour y fourrer ma récolte ! Ahaha !  Et pas d'coup d'trafalgar ou t'sra la première à r'joindre tes ancêtres.

Balayant l'échoppe de son regard et de ces deux canons, un large sourire naquit à la commissure de ses lèvres en voyant briller les irys. Bin Dieu !  C'est qu'la mondain avait une quantité astronomique de petite cachette pour éviter de se faire voler par le premier larron.

- Bon toi là gérante, va faire la quête ! J'sent qu'j'vais m'remplir les bourses aujourd'hui !  HAHAHAH!!!

Soudain son regard se porta sur une femme qui n'avait pas l'air d'avoir comprit les consignes et s'approchait de lui. Pointant ces pistolets dans sa direction, il grogna, la reluquant de bas en haut dans sa robe et ses talons qui sublimaient un physique plutôt appétissant. Si son teint était pâlot, son intervention en était déroutante si ce n'est troublante. Lui offrant en retour ces gros yeux, il se demandait si elle ne sortait pas de l'Asile. Des épis de maïs ? Elle avait prit une drogue allucinogène.

A milles lieux de se rendre compte qu'elle venait de jeter un sort d'illusion sur sa personne, il lui intime l'ordre de reculer, pointant ces armes sur la poitrine de l'insolente.

- T'approche pas! Tu veux vraiment crever toi?!

Seulement son attention se porta alors sur ces armes à feu qui a sa vue, n'étaient en effet plus que des épis de maïs. Bordel ! C'était quoi ce délire?! Restant un instant songeur, écoutant d'une oreille distraite la jeune femme à la rousse tignasse, il ne semblait plus aussi certain de bel et bien porter ces deux bijoux qui appelait à la mort. Dans son esprit, il se mit à se remémorer son début de journée et même sa précédente soirée... aurait-il... trop but et égarer ces armes pour les confondre avec de la nourriture à volaille ? Si la jeune femme disait vraiment ? Était-il bien dans une boutique de styliste de luxe? Ou dans une réunion de detraquées mentales? Le doute s'immisca.

Au dernières confidences murmurées à son oreille, de Sousa avait le regard aguarre pointé sur la jeune femme puis sur ces épis de maïs.

- Heuuu... Boooohhhh... c'quoi s't'affaire...?

Relevant l'un des épis, il se gratta machinalement le front, finalement prêt à accorder crédit à la rouquine, lorsque le froid du tube le réveilla de sa torpeur. Ecarquillant les yeux, il ne comprenait plus rien... un épi ça n'avait pas cette sensation au touché !? Et si... sorcellerie...? Par réflexe, il jeta au sol dans l'entrée ces deux pistolets qu'il pensait ensorcelés, se saisissant d'une machette à sa ceinture qu'il posa sous le menton d'Aurore à hauteur de gorge, avant de longuement la toise et la humer...

*snif... snif* ce parfum? Étrange, cela lui rappeler quelqu'un... Se saisissant alors de la chevelure flamboyante, là aussi, son volume, son touché ne lui était pas inconnue. Lâchant un souffle chaud empli d'interrogation il détailla du regard le minois de l'insolente... la forme de son petit nez, ses lèvres, ses faucettes, le dessin de ses sourcils et puis ses petites oreilles bien discrètement.

Rapprochant soudainement son museau du sien comme un prédateur se mesurant à un autre, il remarqua un autre élément fascinant, ce regard emaurade, l'identique du sien!!???? Cela ne pouvait etre reel tout ça,  alors il lui souffla en retour en pressant l'aiguisé de sa lame contre la peau de sa captive.

- ... Sorcellerie... tu te joue d'mon esprit? Tu m'rappel trop quelqu'un pour qu'ce soit vrai ! Tu... t'es une saleté d'change forme et d'change objets?

Sans aucune manière il l'a balanca sur le sol avant d'attraper un tissu qui traînait là pour le dechirer en deux partie et lier la bougresse à ces chevilles et poignets.

- On en a pas fini tous les deux!

Sur ces mots, il se rapprocha dangereusement des clientes, palpant l'une après l'autre leurs sous vêtements
(Y avait d'la dentelle, d'la soie pis même une qui avait rien hihi la cochonne) et cuisseaux (rah l'nylon quel bijou d'technologie couturière mes enfants!) pour en faire tomber les derniers objets de valeur qu'il rassembla dans le sac de la gérante. Leur ordonnant ensuite de se confiner dans les cabines d'essayage, il reporta son attention sur l'intriguante rouquine qu'il pensait être une sorcière et nullement une illusionniste.

- Maint'nant toi, fait tomber l'masque et montre moi ta vrai apparence, sorcière!!

Evidemment le duo était bien trop à l'écart pour que les autres otages n'entende le contenu de la conversation.

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[Terminé] Loterie de la génétique  EmptyJeu 8 Mar - 21:30


Évidemment, il avait fallu qu’il dépose le canon de ses armes au niveau de sa poitrine, entraînement inévitablement cette nausée, se tortillant de son ventre et cette envie de rendre le peu qu’elle avait dans le ventre. Il lui fallait résister, ne pas se concentrer sur la technologie, mais son interlocuteur, la peur de mourir frôla un instant son esprit, pourquoi avait-il fallu qu’elle réagisse, n’avait-elle pas pu faire comme tout le monde donner ce qu’elle n’avait pas ? Prenant une légère inspiration, elle pensa à Ludwig, il avait déjà perdu sa fille, ne pouvait-elle décemment pas lui imposer une autre perte. Les dés étaient lancés, elle devait s’y tenir. L’homme ne semblait pas avoir de la lumière tous les étages, s’était sa chance. Il n’avait pas encore remarqué son petit tour de passe-passe, plutôt efficace et réaliste il fallait l’admettre, si on omet le fait qu’elle n’avait pas pensé à changer la température des objets. Fort heureusement pour elle, l'homme sembla tomber plus que largement dans le piège finement mis en place. Il sembla soudainement perdu, perplexe, devait se questionner sur sa dernière consommation de drogue et d’alcool, un fin sourire afin prit naissance sur ses lèvres, discrète, furtif.

- « Allons, allons, ce n’est pas bien grave, ça nous arrive à tous des soirées un peu originales… » souffla-t-elle le cœur au bord des lèvres

Elle poussa du bout d’un doigt un des pistolets sous la forme d’un épi, reculant d’un pas pour éviter tout trouble du comportement trop violent de l’agresseur. Malheureusement pour elle, son unique et seule petite erreur se retourna contre elle. Douce ironie d’avoir sous-estimé un homme, pas plus intelligent que ça au premier abord. Les deux armes furent jetées sur le sol, premier soulagement, uniquement, puis ensuite c’est sa lame qui se retrouva sous sa gorge. Merde. Pensa la rousse qui n’avait pas prédit l’action. L’homme était devenu chasseur et la proie ne semblait être personne d’autre que la jolie my’tränne qui perdait petit à petit son calme et son ascension sur la situation. Elle déglutit, hésita un instant, tout en surveillant attentivement le moindre geste qu’il pouvait avoir. Aurore avait promis de ne pas se faire remarquer, ne pas se servir de ses pouvoirs, aussi ne jugea-t-elle pas encore pleinement nécessaire de montrer l’étendue de ses talents –quoiqu’elle avait déjà plus ou moins enfreint les règles-. Aaaah Aurore et la discrétion… Ce n’était pas encore ça.

L’inconnu passa une main dans sa chevelure et elle grogna instinctivement, comme un animal sauvage. S’il pensait le plus sincèrement du monde pouvoir avoir le dessus sur sa petite personne, il se mettait le doigt de l’œil et cette fois-ci elle n’utiliserait nullement son don de l’illusion, ou presque pas. Le nez contre le sien, l’odeur de son haleine bien trop proche de ses narines, la my’tränne grimaça, jouant encore quelque peu de son art de la provocation, elle était loin de se démonter, bien loin de se montrer docile comme les petites bourgeoises derrière elle. Brave femme à l’envie de vivre bien trop importante pour faire preuve de ce caractère trop trempé. Elles devaient elle, la trouvé bien insouciante, bien suicidaire la rouquine.

- « Ca n’existe pas les changes formes imbéciles… Tu penses à te rincer les dents de temps en temps… Ton haleine est aussi forte que celle d’un Yamaany. »

À peine avait-elle terminé sa provocation qu’elle se trouvait sur le sol. Laissant échapper un léger couinement au contact de son bras droit sur la dureté de l’acte. Dire que le toubib lui avait dit de rester prudente, de ne pas faire de gestes brusques, tout ça tout ça… Encore une preuve de son inconscience, pourquoi avait-il fallu qu’elle retire le plâtre par elle-même quelque temps plus tôt ? Pas véritablement le temps de se faire la morale toute seule, puisque le pirate s’attelait déjà à lui ligoter les chevilles et les mains, l’installant dans un coin à l’abri des regards. Elle ne put évidemment pas pu s’empêcher de lui cracher sa pensée au visage – à comprendre, un joli petit amas de salive-. Non, il l’avait justement dit, ils n’en avaient pas fini et cette fois-ci, elle allait taper beaucoup plus fort qu’un joli petit tour de passe-passe.

Le problème principal était maintenant de se détacher sans attirer l’attention, par chance, monsieur était occupé à récupérer les bijoux et à tester les dessous des dames. Aure en profita donc simplement pour analyser le lieu, l’arrière-boutique, le rideau un peu plus loin, il devait bien y avoir de quoi… Oh, parfait. Elle roula doucement jusqu’à une paire de ciseaux qui n’était pas très loin, du faire preuve d’une souplesse un peu trop exotique pour parvenir à le prendre entre ses doigts et à frotter l’aspect coupant contre le tissu qui relâcha la pression sur ses mains, jusqu’à tomber sur le sol. Elle en fit de même pour ses chevilles, autant être libre de ses actions. Les bruits de pas lui indiquèrent qu’elle n’avait nullement le temps de préparer une nouvelle stratégie, il allait falloir improviser.

Installée dans un coin, les mains croisées dans le dos, les jambes repliés et les fesses sur ses chevilles, elle avisa l’homme qui venait de réapparaître, visiblement toujours dans l’idée d’avoir affaire à une autre personne. Elle roula des yeux, se contentant de répondre le plus calmement possible.


- « Tu es stupide ou tu le fais exprès ? C’est ma vraie apparence » grogna-t-elle

Pas certain que ce soit le bon angle d’approche cependant. Elle se força à garder son calme, inutile de s’énerver, ou de l’énerver lui. Elle voulait repartir vivante, il voulait repartir avec son butin, il y avait bien moyen de trouver un ‘arrangement’.

« Bon qu’est-ce que tu veux ? Tu as ton argent non ? Tu attends quoi pour déguerpir ? Tu ne penses pas que la milice va débarquer ? » du vent s’était ce qu’elle aurait voulu ajouter, mais elle n’était pas certaine d’avoir entièrement le dessus dans cette situation.

L’homme avançait dangereusement vers elle, une étincelle de folie dans les yeux et dans un mouvement suicidaire ou de survie, quand il s’était penché, elle n’avait rien trouvé de mieux que de lui mettre un coup bien placé dans les bijoux de famille. Roulant sur le côté elle s’était redressée dans un coin, ciseau en main, pointe tendue vers son agresseur. Si il pensait une seule seconde qu’il allait pouvoir s’amuser calmement sans qu’elle n’émette la moindre résistance, il se trompait, lourdement.

- « Écoute-moi bien pauvre type, si tu t’approches ce n’est pas du ciseau que tu devrais avoir peur... Si tu ne veux pas que je transforme en grenouille tu as plutôt intérêt de te barrer d’ici et vite. Sinon je t’assure que tu vas le regretter » sa voix était dur, sans tremblement, elle était déterminée à ne pas y laisser des plumes ici, sa vie était suffisamment complexe comme ça en ce moment pour en rajouter « Je ne sais pas à qui j’te fais penser, mais tu dois faire erreur… Je n’ai pas de famille. Alors niveau ressemblance, tu t’plantes. » Grogna-t-elle mâchoire contractée.


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[Terminé] Loterie de la génétique  EmptyVen 9 Mar - 9:17
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Profession : Pirate
Pérégrins -2


Yamaany? Elle l'avait comparé à cette herbivore écervelé à corne de Bellier?! L'insolente avaitbien mérité de se retrouver à terre! Et je prévient tout de suite les féministes, Pedro ne veut AUCUN plainte, aucun procès pour cela! Toujours est-il qu'il avait neutralisé la bougresse et ce n'était pas l'envie de lui trancher la gorge qui lui manquait mais quelque chose l'avait pousser à ne pas l'achever séance tenante. Faisant donc son affaire avec les nombreuses poulardes qui jactaient de peur, faut dire qu'il n'avait jamais autant tripoté de cuisses tantôt généreuses, ferme ou ramollies par l'âge, il n'avait évidemment pas soupçonné l'esprit vif et de survie de sa captive, se dérobant malicieusement à ce lien. Ainsi, de retour, non sans avoir verrouillé à la sauvette les différentes cabines d'essayage, il toisa la rouquine d'un air mauvais, lui ayant intimer l'ordre de dévoiler son vrai visage. Seulement la bougresse n'en démordait pas, affirmant qu'elle n'avait usé d'aucun illusion quand à son apparence, non sans lâcher quelques insultes à l'adresse du pirate qui grogna.

Cherchant le compromis, la rouquine parée de sa robe bleu devait se faire une raison, son agresseur n'était que peu sensible à son argumentation et son approche des plus dangereuse ne disait rien qui vaille. Menaçant, Pedro allait bien se pencher sur elle pour lui ôter à jamais le gout de lui manquer de respect.

- J'vais t'faire regretter amèrement ton insolence p'iote! J'crois qu't'es à milles lieux d'te rendre compte à qui t'as à faire!

Seulement son assurance lui joua des tours et le bougre ne réalisa qu'au dernier moment que sa captive s'était délivré de ces liens, masquant jusque là habilement sa libération de ces entrave. Les yeux écarquillés soudainement, il senti tout le poids d'un des pied de la donzelle s'abattre contre ces bourses, non pas celle faite d'irys mais celles où ces petits nageurs n'attendaient qu'à féconder une donzelle de plus,non ne cherchons pas à faire le décompte du nombre de femme qu'il avait engrosser durant ces... vingt dernières années, mais pour sûre, il aurait pu en former une véritable armée AHAHAH. Toujours est-il qu'il venait de prendre un sérieux coup à l'entre jambe et j'peux vous assurer mesdames que ça vous fait voir des étoiles et une tripoté d'éléphant rose qui dansent au dessus de votre crane. Si la douleur n'était peut être pas à dix sur dix comme pouvait l'être un accouchement, on flirtait avec le chiffre neuf, après ne nous le cachons pas et je parle par expérience, vous vous défoulez bien sur nos pauvres mains tout autant broyées que qu'objet de défouloir pour vos ongles. Mais je m'égare, toujours est-il que le Vieux Loup s'était retrouvé rapidement en position fœtal jusqu'à ce que la vive douleur ne s'estompe pour enfin rouler sur le flanc, une grimace lardant son visage.

Forcé de constater que le rapport de force s'était inversé, il toisa la bougresse d'un air mauvais tandis qu'elle menaçait très clairement de le planter à l'aide d'une paire de ciseaux bien assez pointue pour s'enfoncer dans sa chair et ses muscles. Elle avait un sacré culot et une bonne dose de sang froid et la verbe acéré cette petite, tout comme l'était l'une de ces défunte femme... comment!? Un détail venait alors se rajouter à une longue liste d'éléments représentant encore un puzzle à assembler. Elle se disait orpheline?! L'écoutant d'une oreille distraitement, le pirate se mura dans un surprenant silence alors qu'il était en fâcheuse position. Son passé lui revint à l'esprit, se rappelant de sa relation suivi avec Cécilia, une fauve qui avait de la trempe. Si d'abord cela n'avait représenté que de l'amusement pour l'un comme pour l'autre, très vite la relation s'était faite sérieuse. Elle avait été l'amour de sa vie, seulement il n'avait jamais été prêt à être papa surtout qu'il commençait à se faire sa réputation dans la piraterie. Alors quand elle était tombée enceinte, Cécilia a compris que Pédro ne pouvait pas endossé son rôle de père. Si au début il avait réussi à la convaincre de rester à ces cotés, même si ces absences prenait le pas sur sa présence, au 7 mois de grossesse la flamboyante rouquine pris la fuite à partir sans que jamais plus elle ne lui donna signe de vie. Ce fut finalement suite à cette douloureuse épreuve que le forban avait compenser cette perte en s'adonnant aux troussages de jupons, cherchant ainsi à noyer cette plaie au coeur sans jamais parvenir à la cicatriser.

Affichant soudainement une mine moins agressive mais bien plus ressemblant à du deuil, il releva le menton pour fixer une dernière fois l'opportuniste jeune femme avant que son regard ne s'attarde sur un dernier détails qui allait à jamais faire modifier le cours des événements. A son poignée droit, Aurore portait un discret bracelet tressé de façon artisanal, un objet de peu de valeur marchande, mais ô combien unique par ces détails et ses volontaires imperfections. Il ne pouvait qu'appartenir à Céclia, il en était convaincu. Pour la première fois, le pirate se montra hésitant, presque bégayant... Sa bouche s'entre-ouvrit alors qu'il toisa la rousse d'un regard nouveau.

- ... N... Non... c'pas... possible... c'brac'let... Cécilia... toi... Par tous les Océans!

Les différentes pièces du puzzle s'assemblaient enfin et le Capitaine de Sousa comprenait aussi à présent les pouvoir de la jeune femme, tout comme sa défunte femme, elle était My'trânne. Biensure, fan de Star Wars je vais vous faire grâce d'une scène Légendaire " Aurore... je... je suis... ton PERE" . Non faut pas abusé, même si l'idée aurait pu être marrante mais Pedro ne connaissait prénom de la jeune femme armée d'un ciseaux pointu. Reprenant ces esprits, un sourire en coin naquit finalement sur son visage, sûre d'avoir retrouvé, l'un de ces filles.

- Oh, j'crois pas m'planter, nan! J'reconnaitrais c'bracelet entre mille et la ressemblance physique est frappante! Lache ton joujou main'tnant tu risque d'te blesser... ma fille.

Révélant son supposé lien à la sauvette, il comptait sur l'hypothèse de troubler l'assurance de la jeune femme pour la désarmer et changer les plans pour la suite de la journée.


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[Terminé] Loterie de la génétique  EmptyVen 9 Mar - 12:10


Aurore se tenait droite, dans un angle de la pièce, dos au mur diront certain, affrontant sa survie diront les autres. La my’tränne était parvenue à conserver un minimum d’emprise sur l’agresseur et elle était certaine de pouvoir le convaincre de partir sans blesser personne, du moins en théorie. La main droite tendue, ses doigts s’enroulant autour du ciseau qu’elle secouait la main très légèrement tremblante en direction du pirate. Si on avait dit à Aurore qu’elle se serait battue avec pour unique arme en dehors de ses pouvoirs, un ciseau, le tout en Daënastre, jamais elle ne l’aurait cru. Quoi qu’il en soit, le vent avait tourné et pour le coup, ce n’était nullement la cause de l’utilisation de son don d’Amisgal, elle avait juste repris le dessus avec subtilité et détermination. L’homme s’était effondré sur le sol, tenant son entrejambe avec tristesse et douleur. Quoi qu’il en soit, elle aurait pu en profiter pour fuir, pour partir et inciter toutes les personnes de la boutique à faire de même, ou tout du moins, essayer, mais elle était paralysée par une peur nouvelle qu’elle découvrait. La crainte de mourir, de perdre quelques choses, ou de rendre triste une autre personne à cause de sa disparition. C’était nouveau, désagréable et incompréhensible pour celle qui avait perçu jusque-là la mort comme une étape d’un cycle.

- «  Tu ne bouges pas ! » grogna-t-elle en tendant davantage le ciseau en percevant les mouvements de son assaillant.

C’est qu’elle devait avoir l’air redoutable la rouquine, toute menue, toute légère, dans sa robe et ses talons hauts, armée de cette dangereuse paire de ciseaux. Il lui serait plus aisé de la maîtriser, d’autant plus dans un lieu fermé, ou le vent n’était clairement pas très présent et où sa compétence en la matière pas suffisante pour en faire d’elle une redoutable et dangereuse my’tränne. Aurore prenait doucement conscience de la chose, ce qui avait pour faculté d’augmenter son anxiété. Le brigand lui semblait se décomposer, changer de visage, passer de la pâleur à couleur, de la surprise à la frustration, à la tristesse. C’était qui qui paraissait sortir de l’asile là ? Lui ou elle ? Il balbutia quelques choses qu’elle ne comprit pas, il la nommait par un prénom inconnu. Le revoilà qu’il la comparait à une autre, il débloquait sévère le type. Fronçant les sourcils, elle avisa le bracelet qui semblait tant le préoccuper. C’était un bracelet tissé qu’elle avait depuis sa naissance et qui ne l’avait jamais quitté. Petite il était bien trop grand pour elle, aujourd’hui, il était juste à sa taille. Il était composé de deux couleurs uniquement, un vert et un bleu, le tout se mélangeant agréablement. Des petites babioles pendouillaient, un représentant les vagues, l’autre un bateau, un autre une sorte de montagne, bref, Aure n’avait aussi surprenant que celui paraître jamais pris le temps de l’observer. C’était une relique à ses yeux, un objet qu’elle avait toujours eu sans en comprendre l’origine, sans y intéresser.

- «  Que les choses soient dites l’ancien, mon prénom, c’est Aurore. Pas Cécilia, ta soirée elle devait être sacrément arrosée quand même. »

Elle fronça les sourcils légèrement décontenancés par tout ceci, perplexe. Impossible pour l’ancienne chasseuse de comprendre le comportement de le tolérer, à ses yeux il était encore sous l’emprise qu’elle ne connaissait pas, de cette technologie, ou d’une de ses formes. Le pire l’attendait cependant, il reprit la parole, énonçant des mots qui s’entrechoquaient dans l’esprit de la rousse, il parlait du bracelet, de la ressemblance, il était fou, c’était une évidence. La fin de la phrase l’acheva complètement, son regard se durcit au même moment. Que ce type soit dérangé était une chose, qu’il ose faire affront à ses origines et supposer qu’elle pouvait être la descendance d’un homme comme lui, était toute autre chose. C’est bien une vague de colère qui avait surgi dans le cœur de la my’tränne, sans qu’elle ne puisse l’expliquer, sans qu’elle ne puisse la comprendre. Jamais personne ne lui avait parlé de ses origines, elle n’avait jamais enquêté et n’avait jamais eu envie de le faire, mais le fait d’imaginer une seconde qu’on puisse sous-entendre qu’elle était issue des bourses d’un non-mage la mit dans une colère non négligeable. D’autant plus durant cette période complexe, ou elle ne savait plus vraiment où devait être sa place.

- « Tu perds la tête pépé, y a pas que l’alcool qui te tape sur la tête… Tu as pris quoi ? Si tu veux adopter la première qui passe, tu as le choix, bon nombre de bourgeoises à côté… Choisi la bonne personne, te trompe pas. Mais ce n’est pas moi… »

Ses doigts s’étaient resserrés sur l’arme, sa main tremblant davantage. Aurore malgré son refus catégorique avec son psychique actuel était bien trop instable pour que l’idée invraisemblable ne l’ébranle pas. Si normalement, elle aurait simplement ris sans prendre le tout en considération, cette fois-ci et malgré ces paroles, elle douta, sans y croire. C’était impossible, immobile, elle ne put réajuster, cracher une nouvelle provocation. C’était de la folie depuis qu’elle était ici, les architectes devaient prendre un malin plaisir à lui regretter ses choix, sa possible trahison. Elle se mordilla l’intérieur de la joue avant de longer le mur vers la porte de sortie. Grognant elle rajouta :

- «  Tu… tu ne bouges pas ! J’vais partir, les autres aussi… Et t’auras tes irys… Espèce de malade, inventer un truc comme ça, faut vraiment n’avoir aucune ligne de conduite ! »

Longeant doucement lentement le mur vers la sortie, elle n’espérait qu’une chose, pouvoir s’échapper, encore fallait-il que le pirate le perçoive de la même oreille.




Dernière édition par Aurore Seraphon le Ven 9 Mar - 14:59, édité 1 fois

Pedro de Sousa
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[Terminé] Loterie de la génétique  EmptyVen 9 Mar - 13:44
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Est-ce que cela le surprenait qu'elle ne crut mot des révélations de ce Vieux Loup? Qui aurait aimé être le rejeton d'un forban de la pire espèce? Un forban de la pire espèce c'est tout. Et cette My'trânne n'en était pas une. Alors au lieu de fouiller son passé, trouver des réponses sur ces géniteurs, elle préférait ignorer sa génétique et traiter l'homme de vieux fou, trop alcoolisé ou sous l'emprise de quelques stupéfiants. Non, elle ne semblait vouloir, désirer comprendre sa venue sur Irydae. Pourtant elle semblait passablement crispée et nerveuse, mais pourquoi? Le pirate était désarmé et elle le tenait en joug d'une arme contondante malgré qu'il ne s'agisse que d'un outil de couturier. A fleur de peau, elle ne cessait également de lui ordonner de ne pas bouger. Elle grognait tout comme sa mère, c'était frappant, saisissant!

- Idiote, j'parlais d'ta mère! Cécilia ta mère biologique! Enfin, y on même pas l'air d't'avoir laisser l'moindre indice sur ton passé...


Mais rien n'y faisait, elle était aussi têtu que sa mère et fallait dire qu'elle portait robe et talons de manière bien atypique ce qui lui donnait un certain charme. Mais évidemment, il s'agissait de son propre sang, de fait Pedro n'avait nul pensée perverse à son encontre. Le tout était à présent de la raisonner, de la confronter à ses origines. Inéluctablement, elle cherchait à prendre de la distance avec lui et si au départ elle souhait faire sortir la clientèle et le personnel de la boutique, ces mouvements à présent semblaient contredire ses intentions verbales. Se redressant non sans se masser entre les testicules, c'est qu'elle avait une sacré force sa piotte, la toisa avec un regard bien différent, un peu paternel et un sourire qui se voulait à la fois avenant et provocateur. D'un geste, il indiqua les cabines.

- S'cuse moi mais là, tu 'dirige vers la sortie... m'semblait qu'tu voulais t'montrer héroïque et sauver la veuve et l'orphelin? Enfin la ici c'est plutot la poularde gavé d'luxe, Héhé!! J'dis ça, j'dis rien hein! Pas si téméraire qu'ça ma fille...

Haussant les épaules, un poil provocateur, il récupéra finalement sa machette et ces deux épis de maïs qu'il braqua en direction d'une des cabines, pour l'autre. Il toisa alors Aurore d'un air joueur, reprenant de sa superbe et de son arrogance de Capitaine Pirate.

-T'veux pas entend'raison? T'veux pas savoir pourquoi t'porte c'bracelet d'puis qu'tu chie à l'air libre? T'veux pas savoir pourquoi on porte l'même r'gard et qu'tu r'semble comme deux gouttes d'eau à mon premier et unique amour qui m'a lach'ment abandonné quand t'avais qu'sept mois dans son vent'!? Hein c'est ça qu'tu veux? C'est crai qu'on peut difficil'ment croire un pirate hein. Tu m'crois timbré, grand bien t'fasse, mais on va bien voir si t'es comme ta mère oubien si t'as pas sa trampe. T'as l'choix entre sortir et t'rendre. Si tu sort, j'fais d'la bouilli humaine des deux cabines d'essayage, si tu reste, tu lâche ton ciseau et tu t'allonge à plat ventre avant d'laisser partir l'poulailler sein et sauf. Toi d'voir ma fille!

La proposition était cruelle mais réelle et si il voyait toujours des épis de maïs il savait à présent avoir à faire à une illusionniste et pour vérifier ces suppositions il trouve la gâchette tirant tout à coté de la première cabine sans faire de victime pour ensuite reporter son attention sur Aurore, grondant de toute sa voix grave dans son faciesce inquiétant renforcer par cette barbe tressé en de nombreux endroits.

- Ah c'est c'que j'me disais, Héhé! Bon grouille maint'nant avant qu'j'atteigne les limite d'ma patience!!! T'as des couilles au cul ou t'es une ptite fiotte qui fait dans sa culotte !? VAMOS... DECIDE TOI! VAMMOOOOOOOSSSSSSS!!!!


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[Terminé] Loterie de la génétique  EmptyVen 9 Mar - 15:43


- «  Ce n’est pas ma mère » répond la my’tränne au tact au tact mâchoire contractée

Aurore se trouvait à quelque pas du mur, d’un côté le pirate, de l’autre le mur et un peu plus loin, l’entrouverture pour mener vers la salle principale. Les clientes, la responsable, son époux, personnes ne bougeaient comme paralyser par une quelconque phobie de se retrouver bouffé par les vers six pieds sous terre. Connerie. La my’tränne aurait espérer y trouver un semblant d’aide, de réaction de lutte pour sa propre survie, mais rien. L’argent rendait-il les gens idiots ? L’ancienne chasseuse toisa du regard le pirate, la haine parfaitement lisible au fond de ses prunelles. Qu’il décide de séquestre des gens était une chose, qu’il décide de dévaliser une boutique aussi, mais qu’il vienne prétendre être son père et chambouler davantage sa vie, simplement sur un p’tit coup de tête. C’est quoi ? Adopter ça lui prenait comme une envie de pisser ? Mâchoire contractée, elle retenue une nouvelle nausée, son ventre se tordait à la vision des armes à feu, saloperie d’allergie. Alors il prétendait avoir vécu avec une femme my’tränne et n’était pas au courant du problème que représentait la technologie ? Il avait dû fumer violent et pas que le tapis.

- «  Pour la énième fois grand-père, j’suis pas ta môme, mais si ça te tiens tant à cœur que ça ? Tu devrais enlever un gamin dans la rue et tu l’adoptes et HOP ta fibre paternelle pourra être comblée. » Elle fronça les sourcils «  Promis je dirais rien. »

La jeune femme n’avait même pas eu la pensée de rentrer dans son jeu, de se faire passer sous ce qu’il voulait pour l’amadouer. Elle était tout bonnement incapable de réfléchir dans le bon sens. Première, sa magie ne lui était d’aucune utilité, le rendre fou ou lui faire voir des visions d’horreur ne serait que beaucoup trop dangereux dans ce contexte, sa magie de l’air pas suffisamment puissante pour être efficace ici et au corps à corps elle était complètement naze. Alors quoi, qu’est-ce qu’elle pouvait faire quand il pointait ses deux jouets sur elle, en lui indiquant d’un geste les cabines, lui sous-entendant la demande de ne pas bouger. Hormis lui obéir pour l’instant ? La suite de la conversation manqua de la faire vriller, il faisait du chantage. Il était en train de lui proposer un pacte, soit il libérait tout le monde sauf elle, soit il zigouillait tout le monde ? Ah bah oui, vu comme ça, c’est vrai le choix était complexe. C’était quoi le problème des gens ici ? Toujours vouloir passer un accord, donnant, donnant, suicidaire, chantage, immoralité ? Ils avaient perdu tout ça en arrêtant de croire en l’irréfutable, aux architectes ?

Il parlait encore de sa soi-disant ex-femme, de son lien avec le bracelet, du comportement identique qu’elle avait soi-disant. Bref. Il était perché et de loin, certainement le plus dérangé qu’elle avait rencontré jusque-là, pourtant avec les extrémistes cannibales il y avait de la concurrence. Son regard coula vers les cabines, qu’il menaçait évidemment de faire changer de couleur, passer du blanc au rouge, ça serait en soit légèrement dérangent. La rouquine grimaça une première fois, puis une seconde, avant de sursauter au coup de bâton impressionnant qui résonna. Pour ne rien arranger, les bonnes femmes s’étaient mises à hurler, rajoutant un semblant de tension dans la mélodie du lieu. Très intelligent le coup de feu cependant, cela n’allait pas du tout ramener du monde. Aure eut un sourire malsain, mauvais, il commençait à atteindre les limites de sa propre patience et autant dire qu’en ce moment elle était mise à rude épreuve.


- « OK » cracha-t-elle « Je lâche mon arme, je m’allonge et tu laisses partir la troupe, c’est ça que tu veux ? » elle lâcha son ciseau qui tomba sur le sol dans un bruit significatif gling «  Par contre, tu penses vraiment que tirer lors d’un marché et une rue fréquentée c’était le bon plan ? Il te reste quoi, très peu de temps avant de voir débarquer la milice hein ? »

Tenter de le faire stresser, de le remettre dans la réalité, qu’il cesse de se plonger dans sa folie, dans son imagination. L’avisant une nouvelle fois, elle leva les mains en sa direction déposant un genou à terre, puis l’autre, avant de s’allonger à plat ventre sur le sol. Aurore attendit ensuite de savoir ce qu’il allait faire des otages, tenir sa parole ou non, avant de tenter une nouvelle petite stratégie. Un peu plus loin, elle observa une boîte posée en équilibre sur une étagère, ne lui restait plus qu’à se concentrer sur le tout. Très légère, elle prouva une bourrasque qui fit tomber la boîte, renversant tout son contenu sur le sol, une multitude de petites aiguilles, qui sous l’illusion d’Aure sur l’esprit du pirate devait paraître être plein de joli serpent tous plus agressif les uns que les autres. Le plan de la my’tränne était simple, profiter de cette diversion avec le pirate pour faire évacuer les personnes restantes et prendre la fuite. Le pirate conserverait ses irys, pourrait fuir par la suite et elle aurait sauvé ses fesses et celle des autres femmes présentes ici. Cette fois-ci, hors de question de faire une erreur de débutante, tout était parfaitement en place dans son illusion que ce soit le bruit, la texture, la forme, ou les mouvements des serpents qui semblaient particulièrement de mauvais poil. Il ne lui restait plus qu’à savoir si son plan allait être efficace. Pour augmenter la supercherie, elle passa l’illusion sur certaines clientes, qui du coup montrait des signes de paniques importantes vis-à-vis des bestioles rampantes sur le sol. Avisant les clientes, la rouquine s’était discrètement relevée tendant la main vers elle :

- «  Mesdames ce n’est clairement pas le temps de traîner, mais de prendre la fuite, maintenant. »

Ne restait-il plus qu’à savoir si tout ceci allait être concluant ou non.


Pedro de Sousa
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[Terminé] Loterie de la génétique  EmptyVen 9 Mar - 17:44
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Face au chantage du Vieux Loup, la rouquine avait finalement cédé. Elle possedait donc une certaine éthique, une morale qui était la même que sa mère biologique qu'elle n'avait jamais connue. Le pirate était conscient qu'elle n'en démordait pas et rejèterais même preuve à l'appuie ses liens de sang avec le forban à la réputation déjà bien établie dans une grande partie de Daenastre. D'ailleurs, la prenait-il pour un natif de ces terres ?  Lui le Peregrin qui ne croyait en rien d'autre qu'a sa propre étoile au dessus de son couvre chef.

Si sa fille avait la verbe acérée, elle manquait pourtant de lucidité. Pourquoi diantre avertir le preneur d'otage qu'avec ce coup de feu il allait rameuter la milice dans un une zone où un marché réunissait des milliers de citoyens de Skingrad. En tout état de cause elle avait lâché le ciseaux et c'était allongé à terre, ce qui était bien assez satisfaisant pour un de Sousa qui a présent savait à qui il avait à faire. L'espace d'un instant,  il savait la jeune femme hors de sa vue et en profita pour simplement prononcé sur un ton entendu.

- D'Sousa, Pedro d'Sousa, r'tient bien.

Oh si vous pensiez le Vieux Loup assez stupide pour ne pas s'attendre à ce que la rousse ne lui redonne pas la monnaie de sa pièce c'était mal le connaître. Il avait obtenu ce qu'il cherchait, voir si sa fille, l'une parmis tant d'autre sans doute, était digne d'intérêt et la bravoure dont elle va été capable forçait le respect du paternel qui y voyait pourtant une faiblesse à corriger. Car ne vous y méprenez pas, il l'a suivra à la trace à présent. Se doutant qu'elle allait à nouveau user de sa magie d'illusionniste, Pedro avait réouvert à distance les deux cabines, tandis qu'il s'emparait de son butin pour observer derrière la porte de la remise toute la mise en scène de sa fille pour apporter son aide aux clientes.

En un sens, tout ce qu'il avait pu voir forcait le respect, ne vouant aucune haine contre les deux camps qui s'affrontaient et que l'océan en dressait une épaisse frontière, zone de prédilection et de jeu pour le pirate. Il semblait qu'il n'était pas seulement illusionniste mais posséder un pouvoir bien plus puissant, maîtriser le vent et lorsqu'il aperçu la boîte tomber,  ce qui n'avait rien de naturel, répendant au sol un nid de serpent bien excité, il n'avait aucun doute qu'elle cherchait encore à gagner du temps, notant au passage qu'elle s'était assuré de ce nouveau plan en partageant l'illusion à un panel de client pour rendre la chose encore plus vrai. Un sourire naquit, ses iris brillèrent d'une certaine fierté, elle avait admirablement préparer sa seconde tentative, mais avait sous estimer son père qu'elle ne reconnaissait pas encore comme tel. Il avait anticipé et c'était déjà dérobé, scrutant donc la scène dans l'entrebaillement de la porte de la réserve.

Alors qu'elle aidait les victimes de la prise d'otage et du hold up à quitter discrètement l'établissement, pensant le pirate dans la masse en train de se faire mordre par des aiguilles, totalement dépassé, de Sousa préparait sa fuite, glissant dans la ruelle étroite de l'arrière boutique avant de dissimuler son butin entre deux caisses qui avaient élu domicile depuis un temps certains, pour revenir les chercher plus tard. La milice allait répliqué d'une seconde à l'autre et elle était particulièrement efficace à Skingrad, il en savait quelque chose. Repassant alors discrètement dans les allées du marchés par une échoppe de vêtement où il en subtilisa un long manteau d'une couleur bien différente de celui qu'il avait porté jusque là, il se fondit dans la foule qui semblait avoir entendu le coup de feu, les badauds s'amassant non loin de l'établissement de couture. Ainsi, Pedro pourrait voir sa fille quitter l'endroit et pourrait alors la suivre et savoir où et comment elle élisait domicile loin de chez elle.


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[Terminé] Loterie de la génétique  EmptyVen 9 Mar - 20:39


Le nom elle n’était pas prête de l’oublier, ni même sa silhouette, mais elle se garda cependant de le dire. Inutile de flatter un ego déjà un peu trop présent à son goût. Une légère angoisse avait émergé dans son bas ventre, si elle se retrouvait blessée, si sa folie emportait l’homme pour finalement faire un véritable carnage dans la boutique de vêtement. La robe finirait peut-être rouge au final, de son propre sang. L’idée la fit grimacer, hors de question que tout se termine de la sorte. Il fallait trouver une solution, rapidement. Allongée sur le sol, ventre contre carrelage froid, paume des mains bien à plat, la jeune femme releva légèrement la tête afin de surveiller les environs. Trouver une idée, une solution à un problème qui n’avait de cesser de s’aggraver au fur et à mesure que le temps s’écoulait. Une boite, certainement rempli d’objet divers attira son attention, la suite fut plutôt logique, ne lui restait-il plus qu’à mettre en place sa stratégie. Un petit coup de vent plus loin, discret, presque imperceptible et le tout s’était écroulé sur le sol dans un léger fracas, laissant se rependre sur le carrelage une multitude d’aiguilles diverses et variées. Jouant de son illusion sur certains esprits, c’est une multitude de serpents agressifs qui gesticulaient à présent, dans des mouvements circulaires un peu trop identiques. Se relevant elle profita de la diversion pour se relever, tendant une main vers les victimes de toute cette histoire. Le silence la perturba un petit peu, si bien qu’elle rompit l’illusion pour chercher l’homme dans l’autre pièce, il n’était plus là.

- « C’est terminé » annonça-t-elle en forçant sur sa voix « Il est parti » poursuivit-elle à l’intention des autres femmes qui commençaient à geindre « Personne n’est blessé ? » question de courtoisie, dont la réponse ne l’intéressait pas forcément.

La gérante se releva, tout comme les autres femmes qui continuaient à couiner, pleurées, véritablement sous état de choc. Aurore resta un long moment sans réaction debout au milieu de la salle principale, un visage plutôt froid, presque sans émotion. La my’tränne était incapable de comprendre ce qui venait de se passer. Son regard se déposa sur son bracelet, qu’elle tourna trois fois à l’aide de son autre main. Son visage était toujours aussi pâle. Une idée saugrenue s’arrêta dans son esprit, partir avant que la milice arrive ne pouvait-elle pas annoncer le plus sérieusement du monde être de my’trän, d’autant plus avec les événements récents. Passant derrière le comptoir, elle récupéra ses paquets et s’apprêtait à partir, mais fut stoppée par la voix de la gérante :

- « Où allez-vous ? »
- « C’est terminé je dois rentrer… »
- « Non vous devez rester, c’est grâce à vous qu’il est parti, vous devez témoigner, la milice est en chemin. »

Aurore grimace, regarde cette femme accrochée à son bras, puis opine. L’homme a le visage encore en sang plus loin, les autres femmes sont en cercle à débattre sur le fait choquant qui vient de se passer. Une honte que le lieu ne soit pas plus protégé, certainement un coup des sauvages encore. La my’tränne ne dit rien, reste silencieuse, s’installe dans un coin, met en boule ses vêtements qu’elle avait à l’arrivé qu’elle glisse dans un sac. Et maintenant ? Espérait-elle sincèrement percher sur ses talons et cette robe passer pour une véritable daënare. Le temps s’écoula lentement, les forces de l’ordre avaient fini par arriver, interrogeant personne par personne. Certains expliquaient que l’homme devait être fou, d’autres que la rouquine lui avait retourné l’esprit pour permettre au groupe de partir. Selon les points de vue, les témoignages changeaient, tous coïncidaient cependant pour admettre que le pirate était le seul responsable et que l’inconnue n’y était certainement pas pour rien pour se départ anticipé. Un homme avait fini par rejoindre Aurore, qui bras croisé, avisait à travers la vitre l’extérieur.

- « Madame, j’ai quelque question à vous poser si vous le voulez bien. » Avait-elle le choix pensa-t-elle « Pouvez-vous me donner votre nom prénom et domiciliation, puis votre version des faits. » Était-elle coupable de quoi que ce soit ?
- « Aurore Séraphon, je réside actuellement dans la demeure de monsieur Strauss » souffla-t-elle un peu dépité
- « Vous êtes sa compagne ? Daënare, je suppose ? Vous pouvez me raconter ce qui s’est passé ?»

La question la déstabilisa un instant, sa gorge la brûlant tant ce qu’elle s’apprêtait à dire lui semblait invraisemblable, mentir sur ses origines dont elle était si fière, renier de manière officielle ce qu’elle était au plus profond de son être.

- « Oui et oui… » commença-t-elle avec la sensation d’étouffer, de se consumer « Je terminai de faire le marché, j’avais dans l’idée de préparer le… peu importe. J’ai vu une tenue vestimentaire me faisant de l’œil, comme toute femme respectable j’ai cédé à la tentation. »
- « Comment en aurait-il pu être autrement, les femmes et les vêtements » commenta le plus sérieusement du monde le milicien.

Pas de gros en yeux en guise de réponse, même si bon nombre de réflexion amère tournoyait dans l’esprit de la rouquine.

- « À peine étais-je dans la cabine d’essayage que l’homme est rentré, il a agressé le gérant en le fracassant contre le comptoir. » c’est là qu’elle commençait à mentir, une première pour celle qui ne supportait pas ça « Il sentait l’alcool à plein nez, je me suis dit que je pouvais le convaincre de repartir avec juste l’argent. » l’homme notait tout dans le moindre détail « Il a fini par jeter ses armes en pensant que c’était des épis de maïs, puis il a perdu le contrôle et m’a ligoté. Je ne me souviens plus vraiment de ce qui s’est passé après. Je crois que je me suis retrouvée dans la salle à côté, j’ai reçu à me détacher avec les ciseaux et à le menacer, il est parti ensuite. »
- « Certaines femmes vous accusent d’avoir tourmenté son esprit, de lui avoir fait croire à elle et à d’autres qu’il y avait des serpents dans la pièce. Qu’est-ce que vous en pensez ? »
- « C’est ridicule. Qui est capable de faire ça ? » il haussa les épaules l’avisant de bas en haut.
- « Certainement pas vous, visiblement. L’état de choc certainement. Pouvez-vous me faire une description de l’homme ? Voulez-vous qu’on prévienne un proche ? »
- « Non ça ira… Un homme, la quarantaine, des moustaches une barbe… Il a dit se nommait De… De quelque chose… » feinta-t-elle de ne pas se souvenir
- « Pedro de Sousa ? Une dernière chose, avant de vivre chez monsieur Strauss vous vivez où ? »
- « Oui, c’est ça. » Pour la question suivante, elle eut une seconde d’hésitation avant de s’enfoncer dans son mensonge « Chez ma cousine, Allys Terasu. Dans sa maison qu’elle m’a laissée à la mort de mes parents adoptifs. »
- « Bien merci madame, nous viendrons vous trouver si vous avez besoin de davantage de renseignements. Soyez prudente. »

Il grimace quelque peu puis s’éloigna, visiblement le pirate était connu. Elle n’avait pas parlé de sa folie, de l’idée qu’il pensait qu’elle était sa fille, elle n’en avait pas trouvé l’intérêt. Quant à ses mensonges, celui lui avait semblé nécessaire sur l’instant, commençait-elle déjà à le regretter. C’était ça alors sa nouvelle vie, un tissu de mensonges, une illusion continuelle. Aurore prit une légère inspiration serra ses paquets, puis disparue dans la petite ruelle perchée sur ses talons hauts et emmitouflé dans sa veste qu’elle avait récupérée et enfilée. Aussi surprenant que cela puisse paraître, elle n’était pas rentrée immédiatement chez Ludwig. Son cœur battait si fort dans sa poitrine, son angoisse était si grandissante qu’elle avait ressenti le besoin de se perdre dans de multitudes petites ruelles, pour essayer d’oublier tout ça, en vain. Ses doigts venaient régulièrement jouer avec son bracelet, malgré tout, le doute était bien là ? S’il disait vrai ? Impossible. Se mordillant la lèvre inférieure, elle avait fini par rentrer, poussant le portail de la demeure de Strauss, refermant bien derrière elle avant de passer la porte d’entrée. Sa mine déconfite de trompa pas l’homme de la porte qui la gratifia d’un sourire.

- « Donnez-moi tout ça, installez-vous dans le salon, je vous rapporte un thé. »
- « Merci… » souffla-t-elle sans même se battre pour faire les choses par elle-même

Talon retiré et abandonné en plein milieu de l’entrée, veste accrochée au portes-manteau, elle s’était rendu dans le salon, puis en tête à tête avec son thé avait dû sembler particulièrement pensive. Tout ceci n’avait aucun sens, absolument aucun.




~ Terminé pour ce Rp ♥ Merci Pédro ♥ ~

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