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Chroniques d'Irydaë
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 [Terminé] Les chaînes brisées

Sanaë Eshfeld
Sanaë Eshfeld
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[Terminé] Les chaînes brisées - Page 3 EmptyDim 22 Avr - 8:14
Irys : 743374
Profession : Amnésique attachante
Daënar +2 ~ Skingrad (femme)
Le cœur chargé d’amour et de tendresse pour l’homme qui la tenait encore dans ses bras, Sanaë souriait. Elle l’écouta exprimer une nouvelle fois son refus de l’associer à ses frères tombés en disgrâce honteuse. C’était une chose tout à fait naturelle pour lui, la notion réelle de famille lui échappait, ce qui en soi n’avait rien d’étonnant. L’ancienne horlogère comprenait tout cela, elle l’avait parfaitement compris, néanmoins, il n’était pas question cette fois, de chercher à se faire pardonner.

À l’évidence, Hypérion se méprenait sur ses intentions, ce qui était tout à fait logique puisque celles-ci ne pouvaient que sembler floues à toute autre qu’elle. Se lovant contre lui, Sanaë l’embrassa de nouveau avant de lui fournir quelques explications.

- Non, Hype. Ce n’est pas ce que je voulais dire, dit-elle en secouant légèrement la tête sans quitter son sourire. C’est délicat à expliquer, mais je vais essayer…

La jeune femme prit une pause dans ses paroles, le temps de réfléchir aux mots qu’elle pourrait employer pour se faire comprendre au mieux. Il était délicat d’expliquer clairement certaines choses, en particulier ce genre-là, qui apparaissaient alors comme tellement personnelles…

Vois-tu, après la mort de mon père, Jaread et moi avions souvent l’impression de sentir son regard par-dessus nos épaules lorsque nous étions à l’atelier. Un peu comme s’il nous observait travailler… C’est certes peu probable, voir totalement impossible, néanmoins, nous le ressentions tous deux… Ici aussi, surtout pendant la maladie de maman et après son décès… Alors disons que t’emmener ici revient un peu à présenter à mes parents l’homme que j’aime et avec lequel je veux partager ma vie.

Bien sûr, Sanaë avait bien conscience de l’étrangeté de ses dires et se sentait bien gênée d’avouer ceci au jeune homme. Si gênée d’ailleurs que ses joues se teintèrent de rouge. Après tout, personne ne faisait une telle chose, personne de normal en tout cas… Mais comme, il s’agissait d’Hypérion et elle n’avait aucune envie de lui cacher ses excentricités… Ce serait comme renier sa propre personnalité, chose qu’elle avait l’habitude de faire avec les autres… Mais ne devait pas faire avec lui.

- C’est aussi une manière de t’en dire plus sur moi… Enfin, sur celle que j’étais à l’époque. Mais oui, tu as raison… Mes parents étaient des gens bien et particulièrement simples. Ils n’avaient pas d’autres ambitions que de nous voir grandir et nous épanouir… Surtout moi.

Sanaë parlait peu de son enfance d’ordinaire, sinon jamais. L’on ne parlait pas de ces choses-là, même si cette période était emplie de souvenirs plus ou moins joyeux dont nombres d’entre eux surgissaient d’un sombre recoin de sa mémoire depuis leur entrée dans la maison. Il s’agissait d’une époque révolue depuis bien longtemps, une simple étape dans sa vie qui n’avait pas duré plus que quelques années. Probablement les meilleures de sa vie emplis d’insouciance et de tendresse qu’elle ne retrouverait plus. Sa vie actuelle aimait se charger de troubles, jouant avec l’ironie pour sans cesses la pousser à se tenir à genoux… Chose que Sanaë refusait, et ce depuis toujours.


- Je suis née malade. J’étais tellement frêle et fragile que personne ne me voyais vivre plus de quelques heures… Puis quelques jours, mois et enfin années. Mes parents m’ont élevé avec la crainte de me perdre à tout moment, tout comme mes frères. De ce fait, je ne sortais que très peu, en particulier l’hiver, tu sais... Pour ne pas attraper froid. Même si j’étais hors de danger, ma famille continuait de me surprotéger… Un peu comme toi, parfois. souligna-t-elle en lui offrant un nouveau sourire légèrement amusé.

Mais lorsqu’il manifesta son regret de ne pouvoir lui exposer son passé comme elle venait de le faire, les yeux de l’ancienne horlogère délaissèrent le visage de son compagnon pour glisser honteusement jusqu’au sol. Bien sûr, jamais Sanaë ne lui aurait demandé pareille chose, elle n’avait guère besoin de plus que ce que le jeune homme lui offrait déjà. Leurs souvenirs étaient diamétralement opposés, les siens joyeux et doux tandis que ceux du jeune homme auraient pu servir d’idée de fond à un roman d’épouvante. Son acte était peut-être maladroit, mais pourtant elle ne le regrettait nullement. Elle tenait à le faire, simplement parce qu’elle en avait besoin. Il s’agissait également d’un moyen de renouer avec son passé, d'évincer ses frères de sa vie pour mieux passer à autre chose dans ce lieu où sa vie avait commencé… avec Lui.

Toutefois, sa question la prit au dépourvu. Sanaë observa la pièce poussiéreuse remplie de meubles, mais où tout objet personnel avait été rapidement retiré et distribués parmi les héritiés. De tout ce qu’elle avait récolté, de ces vestiges du passé et de son enfance, il ne restait rien. Tout était parti en fumée dans l’incendie de la boutique. Et même sans être matérialiste, cette pensée lui provoqua un petit pincement au cœur. La réponse était pourtant aussi simple que triste.

- Mes frères étaient tous déjà mariés et installés. Certains avaient même quitté la ville pour s’installer ailleurs durant un temps. Moi, je vivais là, avec mes parents, allant chaque matin à l’horlogerie avec mon père pour revenir ici tous les soirs. Après sa mort, je suis restée ici… Puis maman est tombée malade alors je me suis occupée d’elle abandonnant la boutique à Jaread… Mais quand elle est morte, je n’ai pas eut le courage de vivre ici dans cette grande maison vide… Alors j’ai emménagé au-dessus de la boutique et je ne suis jamais revenu ici. Je n’en avais pas le courage... Les souvenirs sont doux aujourd’hui, parce que je les partage avec toi… Néanmoins, ce vide est effrayant, angoissant et empli de regrets… Tu ne trouves pas ? Ce n’est plus qu’une maison vide, abandonnée… Elle n’a plus rien du doux foyer qu’elle était autrefois. Elle était faite pour une famille nombreuse, pas pour une fille solitaire… Vide de ses occupants et pourtant pleine de souvenirs, je trouve cela à la fois beau et triste...

Cette réflexion lui tira un long soupir. Symbole d’une époque aujourd’hui révolue, la maison Eshfeld tenait pourtant encore debout au milieu du paysage champêtre du Nord du Tyorum. Celle de son oncle et sa tante se trouvait non loin, dans le même triste état…

- Les temps changent, les gens évoluent à leur manière. Cette maison est restée figée dans le temps… Personne n’a voulu venir vivre ici, mais aucun de nous n’a souhaité la vendre. Chose que je regrette aujourd'hui, une nouvelle famille pourrait évoluer ici. Elle a besoin d’être réchauffé par un feu de cheminée. D’entendre à nouveau les rires des enfants résonner joyeusement dans les escaliers... De sentir l’odeur de tarte aux pommes chaude tout juste sortie du four. Il est temps pour moi de l’abandonner à d’autres plus méritants...

Ce choix-là lui appartenait entièrement, ses frères ayant renoncé à cet héritage dans l’espoir de voir leur sœur retourner y vivre pour y fonder une famille. L’idée ne l’avait jamais intéressée, pas même aujourd’hui. Même si son amour pour Hypérion était fort et sincère, elle ne les sentait certainement pas prêts ni même destinés à vivre une vie rangée et classique comme l’exigeait la société. Après tout, eux deux ne ressemblaient en rien à leurs semblables, alors il n’y avait rien d’étonnant à ce que leur vie soit toute aussi différente.

- En retournant en ville, j’irai la proposer à une agence. Il est temps qu’elle reprenne vie… Et nous aussi, tu ne trouves pas ? J'aimerais tout recommencer, avec toi... Laisser définitivement mon passé derrière afin de pouvoir avancer ensemble, à notre propre rythme vers l'avenir qui nous convient sans que l'on ne se soucie du reste... C'est pour tout cela que je t'ai emmené ici. Une présentation, un adieu, un renouveau...

Hyperion Radchen
Hyperion Radchen
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[Terminé] Les chaînes brisées - Page 3 EmptyMar 24 Avr - 22:51
Irys : 394869
Profession : Chercheur/Mecanicien
Daënar +2 ~ Zuhause (homme)
Hypérion hochait la tête devant les explications de sa compagne, tachant de cette fois comprendre correctement ce que Sana voulait lui montrer. Son geste était noble, et si la partie rationnelle du jeune homme ne comprenait pas totalement ce qui se tramait, une autre, bien moins ancrée dans le réel parvenait à saisir ce qu'elle voulait dire.
Un seul détail le fit presque sourire : Ainsi Jaread et Sana arrivaient parfois à sentir leur père veiller sur eux.... c'était un sentiment qu'il comprenait bien car c'était exactement ce qu'il ressentait avec ses machines, une sorte de regard protecteur qui se penchait sur lui à chaque fois qu'il s’intéressait à l'une d'entre elle
Connaitre un peu plus Sana par le biais de ces souvenirs l'enchantait car Hype avait toujours cette sensation de ne pas la connaitre assez, de manquer quelque chose... Sa tête se pencha vers l'avant avant qu'un petit sourire ne vienne s'afficher sur son visage


-Je crois que je commence à comprendre, j'aurai sans doute du m'en douter.... Tu ne ressemblait pas vraiment aux frères que j'ai vu... tes parents t'ont enseignés cette simplicité et tu l'a retenue.... c'est assez beau.


Son regard parcouru la pièce, détaillant une nouvelle fois les meubles de cette dernière s'arrêtant sur le bois marqué par endroit.
Un autre détail se grava dans sa mémoire: les meubles étaient tous ancien, mais ne faisaient pas leur age. Chacun d'entre eux avait été entretenu avec soin, et les marques que l'on apercevait dessus étaient simplement des traces d'usure : du vernis enlevé sur un plan de travail, un partie métallique à la peinture plus claire à cause des frottements...
Cette rusticité régnait en maître dans la maison, et le jeune homme tenta de s'en imprégner pour saisir le passé de cette maison.
A vrai dire il aimait cet endroit... et ce car il ressemblait beaucoup à leurs propre maison, Sana y ayant veillé. Et s'il l'aimait elle lui rappelait également qu'ils étaient bien loin de chez eux et que leurs propre demeure attendait.
La suite fut elle un peu moins joyeuse alors que la jeune femme décrivais un passé fort peu envieux, le jeune homme saisit même la pique qui lui était lancé. Son visage rougit un court instant avant qu'il ne réalise que ce n'était pas vraiment une insulte, et au final il ne le prit même pas comme un reproche, il était comme ça c'était tout


Savoir son amante fragile avait rendue son compagnon un peu triste, même s'il ne voyait pas la jeune femme comme la petite chose fragile qu'avaient élevés ses parents. Sana était au contraire son pilier, sa pièce la plus forte. L'imaginer de façon autre revenait à bouleverser les croyances du jeune homme.
Fort heureusement, il n'eut pas à le faire car elle enchaîna bien vite sur les raisons qui avaient poussés la famille à déserter son habitation. Il ne put que hocher la tête quand elle lui parla du vide.
Oui le vide était terrible et il comprenait aisément la jeune de ne pas avoir voulu rester seule, abandonnée de tout le monde, car ce même monde avait décidé que d'autre choses méritaient plus d’attention.
Cet abandon, Hyperion le craignait plus que tout et eut un frisson en l'imaginant ainsi appliqué à son amante. Ce n'était pas un sort qu'il souhaitait à quiconque et frôler cette pensée le rendit d'autant plus mal à l'aise
Sa perspective d'avenir était par contre plus lumineuse et il finit par quitter sa place emprunté pour retrouver celle qui était la sienne à côté de Sana


-Oui tu as raison, comme pour nous, il faut une nouvelle vie à cette maison, la figer dans le temps ainsi n'est pas bon, ni pour toi ni pour elle. Je suis sur qu'elle pourra faire le bonheur de gens aussi bon que l'ont été tes parents.
Et puis... cela te permettrait d'aller de l'avant sans regret. Nous avons nous aussi une maison à faire vivre, toi, Shaïa et moi, et j'aimerai qu'un jour quelqu'un pense la même chose de notre petit chez nous.
Le travail à été rude mais peut être allons nous pouvoir vivre normalement dans le futur non ?



Le jeune homme hocha vigoureusement la tête devant l'idée de la jeune femme, oui tout recommencer, cette fois en partant de zéro, pas de passé déchirant, pas de boulet aux pieds juste eux deux dans leurs maison, une vie simple ,tranquille et loin des malheurs de ces derniers temps.

-Oui avancer une nouvelle fois.... je crois que j'avais perdu de vue cette possibilité.
J'ai hâte ma Sana, j'aimerai reconstruire une vie saine et des souvenirs heureux avec toi, te rendre heureuse, plus que jamais auparavant.


Ses mains glissèrent dans les siennes, et son visage se rapprocha du sien, déposant un long et langoureux baiser sur ses lèvres, ce dernier se faisant passionné. C'était une envie soudaine qui était apparut, celle de renouveler ces vœux d'amour et de les graver par un baiser.
C'était aussi le plaisir de l'embrasser mais ce geste était tout aussi passionnel qu'amoureux.


Une fois de plus le temps se figea et Hypérion oublia tout ses mauvais souvenirs, ne restait plus que Sana et lui, ensemble et heureux et c'était sans doute ce qui comptait le plus



Sanaë Eshfeld
Sanaë Eshfeld
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[Terminé] Les chaînes brisées - Page 3 EmptyMer 25 Avr - 14:12
Irys : 743374
Profession : Amnésique attachante
Daënar +2 ~ Skingrad (femme)
Il était bon pour le jeune couple de pouvoir enfin profiter d’un moment de calme exempt de tous troubles extérieurs. La quiétude apportée par la demeure familiale semblait se transmettre aux deux jeunes gens amoureusement enlacés dans ce qui fut un jour un salon constamment animé par les rires de ses occupants. Sanaë ne put donc que savourer cet instant de paix enfin retrouvée. Leur quotidien d’avant l’intrusion de ses frères, ressemblait pourtant à cela et la jeune femme avait failli l’oublier. Tant de crises et de méprises ces dernier temps, trop même pour les deux êtres fragiles qui n’aspiraient qu’au calme et à la tendresse qu’ils s’offraient l’un l’autre. Certes, les choses seraient forcément différentes à l’avenir, la vie ne leur laissant guère le choix. Néanmoins, même s’ils s’aimaient et s’étaient enfin retrouvés, eux et non leurs copies fragiles et destructrices, la jeune femme était bien consciente que la bataille ne se terminerait pas aussi facilement… Elle était d’ailleurs déterminée à ne jamais baisser les bras. De par son calme et ses allures pleines de douceur, on la prenait facilement pour une femme faible et gracile sans jamais reconnaître cette force intérieure pourtant bien présente au fond d’elle. Hypérion lui-même ne la voyait pas toujours, tout du moins, c’était ce que Sanaë pensait en constatant l’attitude constamment protectrice de son compagnon.

C’est pourquoi, en entendant son aimé parler de ses désirs concernant leur avenir commun, Sanaë se sentit obligée de le corriger légèrement.

-Je ne veux plus être enfermée, Hype. Et je ne veux plus que tu sois non plus. Nous avons bien vu que notre cocon, tel que nous l’avons conçu, ne nous préservait en rien, au contraire. Il nous rendait plus vulnérables encore… Simplement parce que nous l’avons construit sur des bases instables d’après la boutique. Je n’en veux plus, Hype. Je nous veux libres, solides et heureux, mais cela ne se fera pas facilement… Pas en nous murant dans notre maison rassurante. Je l’aime, ne te méprends pas. C’est notre foyer, notre havre de paix. Néanmoins, nous ne pouvons pas y retourner tel que nous sommes actuellement… Sans quoi, je suis persuadée que tout s’écroulera de nouveau et ça me fait peur.

Les derniers événements allaient laisser leur lot de cicatrices plus ou moins visibles sur le jeune couple. Sanaë y voyait la preuve de leur instabilité malgré leur amour. Continuer ainsi ne leur apporterait rien de bon, elle en était persuadée et le craignait plus que tout. Poursuivre leur vie telle qu’elle était reviendrait à abandonner, à ignorer le malaise de son compagnon ainsi que le sien. Ils n’étaient déjà plus les deux personnes qui s’étaient rencontrés un jour de neige, tout avait déjà changé… Pour elle, ils s’étaient établis trop tôt dans cette maison, même si elle avait joué un rôle important dans sa thérapie. Seulement, cette fois, il ne s’agissait pas de Sana, mais d'eux deux...

- Recommencer n’est pas reprendre notre vie là où nous l’avons laissé pour fermer les yeux en espérant que tout cela ne se reproduise pas, Hype, déclara-t-elle en lui souriant tendrement. Au contraire… Sortons de notre routine. Le monde est vaste et nous n’en n’avons rien vu… J’aimerais le découvrir avec toi, en apprendre plus sur tous les sujets possibles et surtout sur nous… Il nous faut briser ces chaînes qui nous maintiennent prisonnier… Tout abandonner et recommencer pour mieux nous reconstruire, ensemble.

Évidemment, la chose ne pourrait se faire aussi facilement. Pas dans l’immédiat du moins. Il fallait encore régler cette histoire familiale et attendre que sa peine ne s’achève. Le temps passait vite, mais plus assez pour elle qui commençait à étouffer dans cette région, dans cette famille… Rien de tout cela ne lui correspondait, pas plus qu’à lui d’ailleurs… Hypérion ne devait être à l’origine que de passage au Tyorum. Il était seulement resté pour elle, parce que la jeune femme l’avait recueillie ce jour-là et qu’il avait tenu à prendre soin d’elle par la suite.

- Nous n’en avons jamais parlé, mais... hésita-t-elle. As-tu des rêves ? As-tu seulement pensé à l’avenir en t'enfuyant de cette mine ? Qu’en est-il aujourd'hui ? Que voudrais-tu plus que tout Hype ?

Malgré son besoin d’air, Sanaë ne tenait pas à lui imposer quoi que ce soit. Ils étaient deux à devoir prendre ce genre de décision et elle était prête à tous les compromis si cela pouvait le rendre heureux à condition de ne pas s’oublier elle-même. S’oublier reviendrait à se perdre, et cela, l’ancienne horlogère ne le permettrait pas, que ce pour elle, comme pour lui… Et pour Hypérion, la jeune femme était capable de tout, elle le lui avait prouvé. Néanmoins, il était hors de question que sa décision soit simplement de la suivre pour rester avec elle. Il devait aussi en avoir envie, avoir un objectif qui lui est propre…

- Je veux passer ma vie avec toi, Hype… Mais je ne veux pas d’une existence passée à vivre aux dépens de l’autre. Si tu penses à mon bonheur, moi, je pense au tien… Tu comprends ? Alors ne prends pas de décision en ne pensant qu’à moi, simplement par peur de me perdre, car cela n’arrivera pas.

Sanaë le connaissait assez pour savoir que son compagnon avait besoin d'être rassuré. Et pour cela, la jeune femme ne reculerait devant rien.

Hyperion Radchen
Hyperion Radchen
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[Terminé] Les chaînes brisées - Page 3 EmptySam 28 Avr - 12:27
Irys : 394869
Profession : Chercheur/Mecanicien
Daënar +2 ~ Zuhause (homme)
Sana s'exprimait enfin, et Hyperion en fut brutalement soulagé sans comprendre pourquoi... Ainsi voulait t-elle s'échapper d'une certaine manière. Finit la maison dans la prairie et la vie calme, ou du moins c'est ce qu'il comprenait. Cela lui convenait car tant qu'il était avec elle, il se sentait prêt à faire n'importe quoi.
La maison n'était qu'une ancre il était vrai, et le seul contenu qui importait était la personne qui était à ses côtés.
Il hocha doucement la tête en signe de compréhension


-Je comprend Sana....



Mais elle n'en avait pas finit, loin de là et continuait à imaginer un autre avenir, un avenir bien différent que ce qu'aurait pu imaginer le jeune qui sortait à peine de son traumatisme. Pour lui regagner leur foyer était important simplement car c'était là que tout pourrais recommencer de la bonne façon, mais son amante semblait penser l'inverse exacte. Pour elle tout cela n'était qu'une pause et les ennuis finiraient forcément par revenir, peut importe ce que l'on pouvait faire.
Il allait encore falloir assister aux jugements des deux frères, et sans doute au sien.
Tout cela supposait beaucoup de temps et son espoir diminuait à mesure.
Finalement Sana lui posa la question sans doute la plus importante ce qui lui fit un electro-choc.

Des rêves ? Oui il en avait, plus d'un, et si le premier était évidemment de vivre avec elle, l'autre était beaucoup plus compliqué finalement. Il rassembla le courage qu'il avait pour finalement essayer d'en parler.

-Je veux.... enfin je voudrais pouvoir créer ma propre usine, concevoir sans limite, avoir ma propre structure.... pouvoir étendre nos connaissances.... Chose qui n'est pas possible pour le moment.... J'aimerai pourtant faire avancer nos connaissances... voir même produire pour Daenastre


C'était une vision bien utopiste, car il éxistait déjà des géants qui le faisait, mais Hypérion doutait qu'ils faisaient cela pour les machines. Il devait surtout être question d'argent, lui voulait créer son propre paradis mécanique, avoir sa propre usine était l'apogée de son paradis mécanique.
Que cette usine soit fixe ou mobile, peut lui importait, le jeune homme voulait simplement pouvoir faire ce qu'il souhaitait.
Un paradis fait de pistons sifflant et de marteaux frappant le fer ou chaque machines fonctionneraient selon ses désirs.


-C'est un peu idiot je sais... mais c'est mon autre rêve. Le principal étant d'être avec toi.


Son regard se chargea d'un peu de mélancolie quand il imagina l'usine de ses rêve. Un lieu ou tout serait parfaitement agencé, et ou des merveilles mécaniques sortiraient à la chaîne. Hypérion n'était pas du genre belliqueux, mais il appréciait particulièrement les armes de tout type.
En concevoir était une de ses passions comme le revolver de Sana pouvait le prouver, dans son atelier se trouvait un coffre contenant des dizaines de plan de fusil plus ou moins révolutionnaires, et parmi eux il y aurait surement une pépite qui permettrait une production en série.

-J'ai encore beaucoup à apprendre également, la technologie magithèque m'intéresse énormément, et j'aimerai pouvoir voyager pour en apprendre plus sur cette dernière. Centurion n'est en somme qu'un démonstrateur... je suis sur que je pourrais encore lui ajouter des tas de choses.


En fait il aimait toute sorte de technologie, et aurait aussi pu dire que les prothèses étaient sa passion, ce qui n'aurait pas été faux, la technologie polymorphique de Vereist était aussi une merveille, et qu'il se serait coupé un bras pour l'apprendre.
Rien qu'à imaginer apprendre tout cela, il se sentit revivre car ces derniers événements lui avaient fait oublier tout cela
C'est donc un peu plus motivé qu'il reprit la parole désormais convaincu par les paroles de son amante.


-Je veux voyager avec toi pour tout apprendre Sana ! Et que nous ne nous arrêtions pas avant d'avoir pu savoir tout ce qu'il y a à connaitre sur notre technologie !



Son regard se fit plus joyeux et son sourire heureux se fit enfin jour sur son visage

Sanaë Eshfeld
Sanaë Eshfeld
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[Terminé] Les chaînes brisées - Page 3 EmptySam 28 Avr - 21:28
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Profession : Amnésique attachante
Daënar +2 ~ Skingrad (femme)
C’est avec un soulagement évident que la jeune femme accueillie la réponse de son compagnon. Pour elle, avoir un rêve signifiait avoir l’espoir, mais aussi ressentir une certaine confiance en l’avenir. Sanaë avait emmuré les siens au cours de sa dépression, certaine qu’elle ne les méritait pas et que son existence ne valait rien. Depuis, tant de choses avaient changé, sa vie étant régulièrement ponctuée de rencontre intéressante, la poussant sans cesse en avant, malgré quelques coups violents qui avaient tendance à la faire reculer. Néanmoins, cette fois-ci, l’ancienne horlogère était décidée à ne pas se laisser faire. Alors qu’importent les ennuis, les gifles intangibles ou réelles, Sanaë avait prit sa décision, pour se préserver elle-même, mais surtout le jeune homme encore fragile qui lui faisait face avec un regard tendre qui le caractérisait.

Il est vrai que les rêves de son compagnon ne s’accordaient pas exactement avec les siens, néanmoins, cela ne la dérangeait en rien. Pour la première fois depuis bien longtemps, Sanaë avait confiance et ne voyait là aucun frein, au contraire. Même si leurs goûts en matière de technologies différaient, la jeune femme n’y vit aucun inconvénient et n’émit d’ailleurs aucun jugement. Après tout, elle savait déjà tout cela, Hypérion ne lui avait jamais caché son intérêt pour l’armement, elle-même possédait l’une de ses créations. Elle l’acceptait malgré le fait que leurs créations étaient à l’opposé. Sanaë désiraient façonner maints objets facilitant le quotidien dans le but d’améliorer les conditions de vie des gens qu’elle souhaitait aider… En comparaison, les armes ne servaient qu’à donner la mort, et ce, même si le but était de se défendre. Elle comprenait aussi cette nécessité, cette volonté de vouloir à tout prix se préserver de l’agression de l’autre… Blesser, tuer afin de survivre et de continuer à avancer, poursuivre son existence, son but et rêver encore.

Jusque-là, la jeune femme avançait au jour le jour, sans objectif réel, car pour elle, vivre signifiait respirer, ouvrir les yeux chaque matin et les fermer le soir pour recommencer le lendemain. Cette vie-là s’achevait à ce moment précis, dans cette maison qui l’avait vu naître. L’ancienne horlogère rêvait d’une toute autre existence aux côtés de l’homme qu’elle aimait, rien d’autre n’existait pour elle.

- Il n’y a rien l’idiot là-dedans, Hype, railla-t-elle gentiment. J’aime ton rêve, car il te ressemble et fait partie de toi et je ferai tout pour t’aider à le réaliser.

S’il voulait voyager pour en apprendre plus sur la technologie, elle en profiterait pour parfaire ses propres connaissances sur ce monde et les gens qui le peuplent. Évidemment, jamais la jeune femme ne perdrait de vue ce pourquoi elle était née. Créer ses machines et appareil était tout aussi vital que respirer. Néanmoins, elle pouvait inventer, redécouvrir tout ceci n’importe où et n’avait guère besoin de plus que quelques outils pour cela. Sanaë se satisfaisait de peu, en cela, elle n’avait jamais été bien compliquée. Et une existence passée sur les routes l’enchantement plus que ne l’inquiétait réellement, simplement parce qu’il serait avec elle. Quand bien même leurs objectifs étaient différents, rien ne les empêchait de les poursuivre ensemble. Pour elle, il n’existait pas de limite. Lui rêvait de technologie, elle de découvertes bien plus vastes et variées, néanmoins, la frontière entre les deux lui parut alors bien mince.


-La technologie est merveilleuse, mais elle ne fait pas tout. Je l’ai compris, murmura-t-elle doucement redoutant tout de même sa réaction. Je ne voudrais pas me limiter qu’à cela. Étrangement, malgré mes origines et mes passe-temps, ce sont des my’träns pour qui tout ceci n’est qu’hérésie, qui m’ont ouverts les yeux… En commençant par cette femme...Zora...

C’était la première fois que Sanaë prononçait le prénom de la femme qui lui avait tout prit. Cela ne se fit pas sans douleur toutefois, les souvenirs restaient encore trop frais, trop effrayants. Néanmoins, le fait est que tout avait débuté ce jour-là, malgré l’horreur et la mort qu’elle avait engendré. Doucement, Sanaë caressa le visage de son compagnon, une façon qu’elle avait de lui montrer qu’elle allait bien.

-Je connais ta passion, tes croyances… Je les respecte et les admire, Hype. Je sais tout ceci, comme je sais que tu en as réellement besoin, tout comme moi. Néanmoins, j’aimerais ne pas me contenter de cela… J’ai besoin de plus que ça… Et il me semble que toi aussi...

Ses mains descendirent lentement le long des bras meurtris de son compagnon avant de s’arrêter dans ses mains dont elle le saisit.

- Nous avons dans tous les cas d’autres choses à régler avant de pouvoir envisager de partir. Il nous faudra également nous préparer, choisir une destination, déclara-t-elle de sa voix se faisant alors de plus en plus empressée. D’ailleurs… Si l’on doit rester ici durant ce temps, pourquoi ne pas loger dans cette maison au lieu de cette chambre d’hôtel… Nous pourrions la préparer pour la vente, qu’en dis-tu ?

Dans l’état actuel, l’ancienne demeure familiale ne faisait guère envie. Toutefois, le logement serait au moins gratuit, même si dépourvu de tout le confort plus ou moins moderne qu’offrait la ville… Avec l’argent récolté suite à la vente, le couple pourrait probablement s’offrir de quoi voyager et transporter toutes les affaires dont ils auraient besoin...

Hyperion Radchen
Hyperion Radchen
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[Terminé] Les chaînes brisées - Page 3 EmptyLun 30 Avr - 22:47
Irys : 394869
Profession : Chercheur/Mecanicien
Daënar +2 ~ Zuhause (homme)
La jeune femme eu la délicatesse de ne pas tourner Hypérion en ridicule, ce qui aurait sans doute poussé le jeune homme à se refermer, lui qui craignait par dessus tout le jugement de son amante. Mais non... elle l'encouragea même ce qui lui permit de consolider cette nouvelle base sur laquelle il allait devoir s'appuyer.
Comme il l'avait annoncé, Sana serait un pilier pour cette nouvelle vie, et elle assurait déjà parfaitement ce rôle.
La remerciant d'un regard remplis de joie il l'écouta avec attention ne comprenant pas ce qu'elle voulait dire par: "ne pas se contenter que de ça"


Si le traumatisme de son amante semblait finalement se résorber, entendre le nom de son bourreau faisait toujours étrange à entendre, d'autant que ce n'était pas forcément le genre de souvenir qu'il s'attendait à entendre ici et maintenant, à croire que le spectre de cette folle continuait à les hanter. Le jeune homme espérait sincèrement que ce spectre de mauvaise augure finirait par mourir comme tout le reste.
Sa tête se pencha néanmoins sur le côté en signe d’interrogation quand il posa enfin sa question.

-Je ne comprend pas.... de quoi pourrions nous avoir besoin ?

Il était certes d'accord sur le fait que la technologie ne faisait pas tout, mais son puzzle était complet pour lui. Il avait besoin de Sana et de la technologie et cela s'arrêtait là. C'est pour cela qu'il était quelque peu interloqué par cette déclaration. Son puzzle était relativement simple, et ne comportait pour ainsi dire que deux pièces. La plus importante était Sana, l'autre était la mécanique avec seulement ces deux pièces il se sentait invincible
Ainsi qu'elle insinue que quelque chose pouvait manquer l'étonnait au plus haut point et il était très curieux de savoir de quoi il s'agissait


-Je t'ai toi.... de quoi pourrais-je manquer ? De quoi pourrions nous manquer ?


Le jeune homme regarda les mains de Sana agripper les siennes avec un regard plus qu’interrogatif. Car il ne voyait pas ce qu'il pouvait manquer à sa vie. Mais la suggestion de son amante lui plut au plus haut point. Il hocha vigoureusement la tête avant de déclarer joyeusement.

-Bien sur ! Une dernière fois tu pourra revivre ici. Et.... je trouve cette maison plus tranquille que notre petite chambre.

A vrai dire il était aussi quelque peu gêné de vivre ici, même pour quelques jours. Cette maison était tant chargée de souvenirs.... lui qui croyait dans l'âme des objets, il lui était difficile de rester placide. Et chaque meuble même sous bâche semblait vouloir raconter une histoire.
Il fit à nouveau le tour de la pièce caressant les meubles avant de la prendre par la main.

-Oui nous pourrons prendre un peu de temps pour nous préparer à ce qui va suivre, ou devons nous nous installer ?



Il faudrait sans doute apporter leurs quelques affaires ici, ne serait-ce que pour leur permettre de se changer, et Hypérion tenait à pouvoir se laver, c'était son rituel à lui pour se débarrasser des ennuis d'une journée.
Le jeune homme embrassa doucement sa compagne, frissonnant sous le contact de ses lèvres


-Je dois avouer être un peu effrayé par toute cette affaire... je ne sais pas quoi faire....


Hypérion n'avait qu'une seule peur en fait: celle d'être séparé a nouveau de Sana, et son étreinte se fit légèrement plus forte alors qu'il regardait autour de lui.


-Mais ce n'est peut être pas le moment de penser à tout cela. Peut être devrions-nous aller chercher nos affaires pour emménager brièvement ici qu'en dit tu ?



Il y avait deux valises tout au plus et Centurion, même si ce dernier restait inviolable là ou il était. L'aubergiste n'allait peut être pas apprécié d'avoir une armure géante inamovible qui occupait une de ses chambres. Le colosse ne risquait pas d'être déplacé, et peut être que les deux bûcherons occuperaient la chambre en attendant. Mais le technicien avait du mal à imaginer sa création laissée seule ainsi.
Mais peut être Sana ne voudrait pas d'elle.

Sanaë Eshfeld
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La réaction de son compagnon ne se fit pas attendre et à l’évidence, il ne comprenait pas les paroles de la jeune femme. Certains aurait pu trouver cela désarçonnant, néanmoins ce n’était pas le cas de Sanaë qui connaissait assez son amant pour se douter d’une telle interrogation. Hypérion avait toujours été seul, personne ne lui avait jamais tendu la main, tout du moins durant ces longues années passées au fond de cette mine. Il avait évolué sous les coups de fouet, les menaces et même si tout cela avait changé, les cicatrices quant à elles restaient encore parfaitement visibles… Et ce n’étaient certainement pas les derniers événements qui allaient l’aider à avoir foi en l’humanité. La vie ne semblait pas vouloir leur faire de cadeau, si ce n’est leur rencontre et leurs sentiments qui avaient considérablement évolués pour en faire deux personnes dépendant l’une de l’autre.

En ayant conscience de tout cela, il parut alors bien difficile à Sanaë de lui expliquer ce qui tramait dans sa tête. Elle prit donc le temps de réfléchir, de mesurer les mots qui s'entrechoquaient dans son crâne afin de ne surtout pas le brusquer, même si la jeune savait parfaitement que tout cela allait le surprendre.

-Hype, nous en apprenons bien plus au milieu de nos semblables qu’à travers divers écrits... commença-t-elle avec une incertitude évidente. Ce que je veux dire, c’est qu’il faut accepter de sortir de ce cocon pour s’ouvrir aux autres. Allys est un bon exemple, c’est une amie. Les deux hommes qui t’on soutenu et accompagné ici, les gens du village, Neal, moi… Il n’y a pas si longtemps tu étais seul… Et regarde toi maintenant. Tu es entouré, aimé… Tu as changé, tu t’es ouvert à d’autres perspectives, sans même t'en apercevoir… Et c’est aussi mon cas.

Avant de le rencontrer, Sanaë s’imaginait aisément finir sa vie seule dans son horlogerie. Un tel avenir ne l’avait jamais effrayé, le trouvant, au contraire, plus que légitime. Au contact des autres, la jeune fille se sentait jadis mal à l’aise, inférieure. Elle restait silencieuse pour ne s’animer que lorsqu’elle évoquer sa passion pour la mécanique gardant tout le reste, tout ce qui faisait sa personnalité, soigneusement cachée derrière de grands sourires. Les choses avaient changé pour elle aussi. Sanaë avait évolué au rythme de ses rencontres bien plus significative finalement que l’enchaînement d’événements malheureux. La justesse d’Aurore et ses paroles profondes, le dynamisme d’Allys, le dévouement et la détermination de Flavien, le soutien discret de Neal, la joie des villageois et leur engouement face à ses créations loufoques, sans compter l’amour inconditionnel d’Hypérion qui la soutenait, la poussait sans cesse avec un courage et une détermination dont il n’avait absolument pas conscience…

- Cette bulle dans laquelle tu te confortes ne fera que nous rendre plus vulnérable encore. Je ne veux pas qu’elle devienne une prison déguisée. Un cercueil rassurant, à l’image de Centurion. Ne serait-ce que pour en apprendre plus sur la mécanique, sur ces domaines qui t’intéressent tant, mais qui ne me ressemblent pas, tu devras accepter de t’éloigner de moi durant un temps pour te mêler à d’autres pouvant t’apporter leur expérience. Sans t’ouvrir toi-même, tu ne pourras jamais apprendre...

Évidemment, elle ne parlait pas d’une quelconque séparation, Sanaë ferait ce qu’elle lui avait promis et se trouverai à ses côtés, même si elle s’occuperait à sa manière.

-Je serai là, ne t’en fais pas. Avant que tu ne t’imagines je-ne-sais-quoi, je préfère être claire. Je me tiendrais toujours à tes côtés, ou du moins derrière toi, afin de te pousser à avancer toujours plus pour évoluer encore vers l’avenir et pour que tu puisses réaliser ton rêve. Je partage ta vie Hype, mais je refuse d’être ta vie. Je ne serai pas ta prison, ton cercueil ou ta cage dorée. Je suis ta compagne, ta femme, ton amie et ton amante, mais je ne veux pas être autre chose et certainement pas un frein, même si tu ne vois pas les choses de cette manière.

Tendrement, la jeune femme se rapprocha, plaçant ses deux mains dans le dos de son compagnon pour le ramener contre elle sans pour autant couper le contact visuel. Elle souriait, comme toujours, mais ses yeux d’azur montraient autant d’amour que de détermination.

- Je t’aime, Hype. Plus que tu ne peux l’imaginer… Mais je te veux libre. Il est hors de question que tu sois encore attaché à des chaînes même immatérielles, même si tu les trouves douces et rassurantes. Si je dois te bousculer un peu pour cela, je le ferai. Tu veux que je sois ton pilier, je le serai. Tu veux que je sois ta femme, je le serai, mais ne me demande jamais de t’enfermer mon amour, car je suis totalement incapable de le faire. Cette seule pensée m’est intolérable... Si je te tiens la main, c’est pour te tirer en avant, mais certainement pas pour te retenir. Tu comprends ?

Le jeune homme avait bien plus besoin des autres, ces humains étranges et variés qui peuplaient les terres d’Irydaë. Pas tous, évidemment. Même si elle fut jadis aussi confiante et naïve, Sanaë avait depuis eut bien le temps et l’expérience pour réaliser que toute relation n’était pas sans danger. Elle croyait pourtant toujours au bon dissimulé en chacun, toutefois elle comprenait aujourd'hui que pour certain, cette lumière se trouvait si enfouis depuis si longtemps qu’elle étouffait pour ne plus jamais briller. “Le bien, le mal, une question de point de vue, finalement…” Mais pourtant, elle ne souhaitait pas non plus s’enfermer une fois encore. Par deux fois, le malheur les avait frappé et à chaque fois, ils se trouvaient heureux dans leur cocon. La preuve, s’il en fallait, que cela ne les tiendraient pas à l’abri… Bien au contraire. Néanmoins, pour l’heure, Sanaë préférait laisser le temps à son compagnon de comprendre ce qu’elle essayait de lui expliquer pour se concentrer sur la suite.

- La maison est grande, s’exclama-t-elle en souriant joyeusement. Nous n’avons que l’embarras du choix… Mais j’y pense...

Empressée à présent, la jeune femme lui attrapa la main pour l’entraîner dans les escaliers. La pièce qu’elle désirait lui montrer se situait au deuxième étage, dans le grenier. Il s’agissait d’une chambre mansardée, baignant dans la lumière apportée par quatre fenêtres disposées d’un côté et de l’autre de la pièce particulièrement grande. Entre deux ouvertures, se trouvait un lit, assez grand pour que deux personnes puissent y dormir sans manquer de place. Un bureau de type secrétaire, relativement ancien, se trouvait sur leur droite, le plateau encore chargé de divers objets et de feuilles de papier poussiéreuses que personne n’avait prit la peine de retirer. Une odeur de bois et de cire d’abeille émanait des lieux bien moins sales que le reste de la maison… Rien avait bougé, malgré les années, chaque objet personnel se trouvant encore à sa place, attendant que quelqu’un ne se souvienne de leur existance. Les murs regorgeaient de peintures et de dessins de paysages, de créatures plus ou moins imaginaires ou encore de machines et autres créations technologiques tout droit sorties d’un esprit loufoque et imaginatif. Tous, sauf le mur du fond. Celui-ci étant dissimulé par une immense bibliothèque regorgeant de livres que Sanaë n’avait plus ouvert depuis bien longtemps, portant sur des sujets abandonnés, puis oublié par la force du temps et des responsabilités…

- C’était ma chambre, murmura-t-elle avant de l’abandonner un instant pour aller ouvrir les fenêtres.

L’endroit restait agréable et reposant malgré le poids des années qui semblait s’être abattu sur la demeure familiale. La jeune femme s’arrêta à une fenêtre devant laquelle se tenait un coffret recouvert de coussins. Jadis, la jeune femme avait pour habitude de s’asseoir là, s’appuyant contre l’encadrement du bois et de jouir de la lumière pour lire ou pour dessiner. La vue qu’elle lui offrait sur la campagne et les montagnes, au loin, restait aussi splendide que dans ses souvenirs.

-Ne t’inquiète pas pour la suite, tu ne risques rien de plus qu’une amande, Neal me l’a assuré. Mes frères en revanche, devront assumer la responsabilité de leurs actes soupira-t-elle. Je suis bien contente que mes parents ne soient plus là pour voir cela... Enfin, tu as raison, allons chercher nos affaires.

À nouveau, elle l’attrapa par la main pour l’entraîner vers l'extérieur. Ils trouvèrent l’agent Neal négligemment adossé à l’un des poteaux du portail. Décidément, cet homme-là avait un certain talent pour se faire oublier. Toujours là, sans qu’ils aient réellement à subir le poids de sa présence de plus en plus rassurante.


*****

Les jours passèrent aussi paisiblement que possible. La maison reprenait peu à peu l'apparence rassurante qui jadis fut la sienne. Le jardin regorgeait de plantes colorées et odorantes rendant les lieux particulièrement accueillants.

L'enquête suivait doucement son cours, sans que le couple ne soit tenu au courant de son avancée. Tout du moins officiellement, car l'agent Neal leur donnait régulièrement des nouvelles... Contre toute attente, Samuel et les jumeaux avaient témoigné en faveur d'Hypérion. Expliquant qu’il ne s'était montré violent que lorsqu'il avait senti une menace sur sa compagne ou que réaliser que les personnes qui avaient exploité sa vie cherchaient à présent à lui enlever sa compagne en la forçant à épouser un inconnu. Le poids des accusations ne cessait de croître sur les épaules de la branche esclavagiste de la famille Eshfleld… Si bien que l'aîné survivant décida de quitter la région pour retrouver sa famille et son cabinet à Tellora.

Les trois alliés s'étaient présentés devant le couple, demandant leur pardon pour une histoire dont ils ne savaient rien. Sanaë ne sut comment réagir face à ses frères tant la méfiance qu'elle éprouvait envers sa famille était importante. Ils avaient prouvé leur bonne foi, mais cela ne suffirait probablement pas… Pas si Hypérion se sentait mal à l'aise en leur présence… Pourtant, ils avaient accepté le jeune homme et pour le prouver, Samuel les invita tout deux pour un dîner familial…

-Qu'en dis-tu ?Souhaites-tu y aller ? demanda la jeune femme en se couchant aux côtés de son compagnon le soir venu.

Elle se doutait que l'invitation de son frère ne devait guère le rassurer. Elle lui laissait donc le choix, car même si au fond d'elle, Sanaë souhaitait donner une dernière chance à sa famille, la méfiance était là... Bien que cette fois, ils seraient deux face à eux...


Dernière édition par Sanaë Eshfeld le Mer 2 Mai - 10:12, édité 1 fois

Hyperion Radchen
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Il l'écouta avec attention tachant de tout retenir, même s'il lui faudrait sans doute un peu plus de temps pour tout enregistrer correctement. Toujours est-il que la scène prit fin quand la jeune femme l'emmena au grenier dans ce qui avait du être une chambre. Son regard se posa sur la multitude de croquis et de peinture, s’émerveillant devant ces dessins.
Et quand la vérité lui fut révélée, il eut un petit sursaut de bonheur en découvrant que cette chambre n'était autre que celle de Sana
Ce simple petit détail suffit à lui redonner un peu de baume au cœur et son amour fit tout pour lui remonter le moral ce à quoi il répondit par:



-Tant qu'il n'est question que d'argent, je pourrais largement payer je pense, j'ai mis suffisamment de côté !


Mais le temps n'était plus aux réflexions, et la jeune femme l’entraîna à extérieurs pour retrouver Neals et aller chercher leurs affaires. Il allait falloir ramener Centurion et les valises, fort heureusement le géant avait un bon pas


******



Au fil des jours, les travaux commencèrent et l'ancienne maison de famille laissée à l'abandon redevint un endroit accueillant et propice à la vie d'une famille nombreuse. Les herbes folles furent coupées, alors que Centurion maniait son arme pour couper les herbes géantes, et Hypérion refit une santé au portail vieillissant alors que Sana refaisait l'intérieur. Ces travaux furent une vraie bénédiction pour le couple, et surtout pour le jeune homme qui parvint un temps à se recentrer sur lui même, oubliant ces sordides histoires.
Mieux il parvint même à envisager un avenir loin de tout cela, le travail lui permettant d'occuper son esprit vagabond si prompt à se tourner vers le malheur.
Le seul point étrange fut la visite des frères de Sana.
Au début il eut un mouvement de recul en reconnaissant leurs visages, mais fit un gros effort pour les écouter.
Et contre tout attente ne les chassa pas.
Au contraire après leurs plus plates excuses, ce fut lui qui alla vers eux, leurs serrant la main un par un avant de produire un sourire qui se voulait chaleureux bien qu'un peu forcé par la situation.

-Je ne saurais pas vous dire que tout est oublié, mais si vous me dites que vous ne saviez rien de tout ça.... je serais surement le pire si je refusais de vous croire.


Le malaise était toujours présent mais se dissiperait peut être avec le temps. Toujours était-il qu'il voulait aller de l'avant et ce geste sembla plutôt bien perçu par le trio.
Hype lui ne souhaitait que recommencer une nouvelle vie certes moins posée que ce qu'il pensait, mais une vie ou personne ne chercherait à le priver de Sana.
La proposition qui s'en suivit ne manqua pas de le prendre au dépourvu et comme toute réponse il laissa un long silence gêné qu'il finit par interrompre avant de demander quelques jours pour y réfléchir. La nuit tomba et ils se retrouvèrent à nouveau dans la chambre de son amante, ce ne fut que là qu'il la pris un petit moment dans ses bras

Allez manger chez un des frères de Sana ? Cela ne paraissait pas une idée très saine au jeune homme qui ne savait pas trop encore faire la différence entre les frère de sa femme. Et même après quelques explications, il eut du mal à se sentir totalement rassuré.
Mais comme avait dit son amante plus tôt, il fallait s'ouvrir aux autres pour avancer, et il comptait bien suivre les instructions à la lettre.
Avant de se coucher, il prit une grande inspiration avant de se mettre à réfléchir seul quelques minutes avant de lâcher dans un soupir.

-Très bien.... allons y... Mais je veux que nous y allions avec Neals.



Au delà de la simple et illusoire protection que pouvait apporter l'officier de police, Hypérion tenait à avoir les impression de ce dernier sur les choses. C'était après tout un témoins extérieur à tout cela qui serait peut être plus à même de conseiller Hypérion. Pas que Sana n'en était pas capable, mais Neals n'avait pas de famille ici, et le jeune homme commençait à lui faire confiance malgré tout.
Et même s'il lui avait fait des reproches auparavant, il c'était excusé pour chacun d'eux plusieurs fois.
Finalement le sommeil le gagna et le jeune homme laissa la fatigue prendre le pas sur l'inquiétude. Il plongea dans le lit prenant Sana dans ses bras avant de l'embrasser longuement avant de s'endormir avec elle dans cette chambre qui avait été autrefois la sienne.
A son réveil, les rayons du soleil se faisaient jour dans la pièce, rampant jusqu'au lit occupé par les amants. Hypérion ouvrit un œil remplit de sommeil, s'étirant comme un félin avant de se lever observant sa femme dans le lit quelques minutes avant d'enfiler des vêtements adaptés, soit sa tenue en cuir noir renforcée.
Cette tenue n'était pas des plus récente, et tenait aussi bien lieu de tenue de tout les jours que de tenue de pilotage de Centurion grâce aux renforts qui recouvraient les épaules, les coudes et toutes les parties susceptibles de servir de lien avec l'armure.

Sa cape rouge l'attendait aussi mais il préféra la laisser pour le moment, se contentant de fixer son holster à revolver sur ses hanches.
L'étuis contenait toujours son arme chargée, plus par réflexe que par nécessité ainsi qu'une petite réserve de balle. Porter une arme en Daenastre était quelque chose d'affreusement commun de toute façon et la plupart des revolver étaient autant des signes de richesses que des outils de défenses.
Le sien était simplement légèrement dissimulés car la violence et l’exubérance n'était pas son fort.
A peine habillé, il enfila ses traditionnelles bottes épaisses renforcées pour le travail par de grosses coques d'acier martelé nouant chaque lacet et fermant chaque sangle avec soin.
Cette tenue était habituelle pour lui, mais rare pour Sana qui ne l'avait souvent vu qu'avec des choses beaucoup plus légères. Mais ainsi paré il se se sentait bien plus en confiance et avait d'avantage l'air d'un homme que d'un jeune adulte.
Hypérion attendit le réveil de sa bien aimé, contemplant une maison qui avait bien changée depuis le début de leurs travaux.

Seule la chambre n'avait pas été modifiée pour le moment, et le jeune homme se sentait presque comme chez lui dans cette dernière. Tout lui rappelait Sana, que ce soit la décoration ou le parfum qui était sans aucuns doute celui de son amante.
Il accueillit le réveil de l'ancienne horlogère avec un grand sourire et s'empressa de lui servir une tasse de café à peine fut elle redressée dans le lit
Ces quelques jours lui avaient permis de reprendre des forces et l'Hypérion joyeux et attentionné qu'elle connaissait avait finit par revenir.

-Bonjour ma Sana !



Lança t-il joyeusement

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[Terminé] Les chaînes brisées - Page 3 EmptyMer 2 Mai - 20:38
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Sanaë n’éprouvait aucune difficulté à comprendre les doutes et la méfiance de son compagnon. Tout cela était parfaitement légitime et la jeune femme ne vit aucune objection à accepter la venue du milicien. Après tout, elle aussi, par soucis de naïveté exacerbée, préférait avoir le soutien de l’homme qui devait à l’origine la surveiller.

Les choses avaient changé depuis. Neal logeait d’ailleurs dans la petite chambre située au rez-de-chaussée et veillait à assurer la protection du couple, le tout en toute discrétion, évidemment. Le milicien veillait à ne jamais empiéter sur leur vie privée et gardait généralement ses distances. Sa présence, lors de ce dîner, serait donc la bienvenue, Sanaë restant elle-même sur ses gardes de peur de se faire à nouveau manipuler… Même si ce n’était pourtant pas le genre de ces trois-là.

Samuel était un homme simple et droit, quant aux jumeaux, les deux vivaient dans leur propre monde, un peu comme leur sœur autrefois. Néanmoins, tout cela n’empêchait pas l’ancienne horlogère de se méfier, même si elle était bien décidée à ne pas se faire avoir une nouvelle fois et certainement pas aussi facilement. Hypérion serait là, à ses côtés… Cette seule pensée suffit à lui faire regagner une certaine confiance quant à leur propre force. Aussi, la jeune femme se contenta d'acquiescer d’un hochement de tête avant de lui rendre son baiser et de s’endormir à son tour, confortablement lovée dans les bras de son aimé.

Le lendemain, Sanaë ouvrit les yeux sur le visage souriant de son compagnon. Un réveil des plus agréables, à dire vrai, elle n’en connaissait pas de meilleur et l'accueillit avec un immense sourire, encore légèrement engourdit par les restes de la nuit. La vie était paisible dans cette maison, plus encore que celle qu’ils menaient jusque-là dans leur propre havre de paix niché sur la colline. Pas de mécanique, pas de visite, ils étaient généralement seuls à jouir des lieux, même si leurs journées furent plutôt remplies.

-Bonjour, lui répondit-elle de sa voix encore enrouée tout en attrapant la tasse de café fumante qu’il lui tendit.

La jeune femme en bu d’ailleurs une première gorgée, chaude et délicieusement amère. Un goût peut-être un peu fort pour certain, mais pour elle, l’amertume était aussi douce et agréable que le sucre pour un enfant, simplement, car il s’agissait d’un des seuls goûts qu’elle était capable de ressentir. Son regard se posa alors sur son compagnon, avisant sa tenue peu habituelle.

-Tu sais mon chéri, il n’y a pas grand-chose à chasser dans le coin… Où vas-tu habillé comme ça ?demanda-t-elle, surprise avant de déposer sa tasse sur la table de chevet et de prendre place aux creux de ses bras pour l’embrasser tendrement.

A son tour, la jeune femme se leva, cherchant dans l’armoire aux portes grinçantes, une tenue confortable pour la journée. Le dîner aurait lieu le soir même, mais en attendant, il lui restait du travail à faire. Pas grand-chose en réalité, la maison ressemblait de plus en plus à celle qu’elle avait connu jadis, même si les occupants ne ressemblaient en rien aux anciens.

Le soir venu, un fiacre déposa le jeune couple et leur chaperon bien singulier devant la modeste demeure du banquier de la famille. Après avoir adressé un sourire rassurant à son compagnon, la jeune femme actionna le carillon qui retenti joyeusement à l’intérieur sans être troublé par l’agitation provenant des rires d’enfants. Aux bruits, l’ancienne horlogère compris qu’ils n’étaient pas les premiers arrivés et se retourna vers le jeune homme pour s’assurer que ce dernier ne soit pas rongé par le stress.

-Ça va aller, lui murmura-t-elle avant de déposer un tendre baiser sur sa joue au moment où la porte s’ouvrit sur son frère.

-Ah ! Vous voilà enfin , s’exclama Samuel en les invitant à entrer. Les enfants ne tenaient plus et nous craignions que vous ayez finalement changé d’avis. Allez-y, entrez, entrez.

La présence du milicien n’avait pu échapper au banquier, pourtant, celui-ci ne sembla pas s’en formaliser et le laissa entrer à leur suite avant de demander à Clarisse, son épouse, de rajouter un couvert à la table déjà grandement chargée. À peine la petite troupe eut pénétré dans le couloir faisant office d’entrée, que les enfants s’élancèrent à leur rencontre. La plupart d’entre eux, âgés de moins de dix ans, se montrèrent particulièrement curieux envers Hypérion, ne sachant guère comment se comporter face à l’homme qui partageait la vie de leur tante. Souriante tant elle fut joyeuse de se retrouver au milieu de ses neveux et nièces, Sanaë leur présenta donc son compagnon… Brièvement cela dit, puisque déjà, la jeune femme se fit emporter par les enfants, empressé de lui montrer leurs nouveaux jouets. Sanaë ne pus que se laisser entraîner tout en adressant un regard désolé à son compagnon.

-Ah ah ah, s’esclaffa le banquier en regardant la petite troupe disparaître dans les escaliers. Ne vous en faites pas, on s’y fait. Ces garnements ont le don de se l’accaparer. Venez Hypérion, je vais vous présenter le reste de la famille.

Samuel, conscient de la méfiance de son invité, prit grand soin de se montrer rassurant. Il savait parfaitement de quoi ses frères étaient accusés et donc de ce qu’avait enduré le jeune homme durant son enfance et se sentait tout aussi honteux et navré que les deux autres attendant dans la salle à manger. Il le guida donc aimablement, évitant tout de même de le brusquer, contrairement aux jumeaux qui se montrèrent toujours aussi ouverts et enjoués.

-Ah! Enfin ! s’exclama Myrn en se relevant. Bienvenue dans la famille, Hype !

Toujours sans aucune retenue, poussé par cette excentricité tout à fait naturelle, le plus jeune des jumeaux Eshfeld s’empressa de prendre le jeune homme dans ses bras. Il ne se forçait pas, il était sincèrement heureux d’accueillir le compagnon de sa sœur et était plus le genre de personne à vouloir tenir le mauvais éloigné des bons moment.

-Bienvenue,renchérit Berthram en lui donnant une tape amicale sur l’épaule.Je suppose que Sana s’est fait happer par les petits ?

-Bien vu,railla gentiment Samuel.Il y a toutefois du progrès, cette fois, ils ont attendu qu’elle soit entrer dans la maison avant de se jeter sur elle.

Le trio s’esclaffa joyeusement avant d’être rejoint par trois jeunes femmes auxquelles Hypérion fut également présenté. Clarissa, la maîtresse de maison, s’empressa d’appeler la joyeuse marmaille grandement occupée à jouer bruyamment à l’étage au-dessus. Tous s’empressèrent de descendre, attirés par la délicieuse odeur venant des plats dressés sur la table, suivit par une Sanaë les bras chargés d’une petite fille de deux ans. L’ancienne horlogère salua ensuite ses frères et ses belles-soeurs, avant d’entraîner son compagnon à rejoindre la tablée.

Le dîner fut réussi, à l’image de ceux de son enfance, tous riaient joyeusement en évoquant leurs jeunes années. Les jumeaux, malgré leur visage d’ange, étaient de parfait garnements et n’hésitaient pas à révéler leurs anciennes bêtises devant leurs enfants respectifs, étrangement attentifs. Et bien que tous deux se firent réprimander par leurs épouses, cela ne les empêchait en rien de rire aux éclats comme ils le faisaient autrefois.

Sanaë se sentait bien au milieu de ses gens heureux. À aucun moment l’un d’entre eux n’avait laissé Hypérion de côté, s’intéressant à sa vie, à ses passes-temps tout en évitant toutefois de mentionner son enfance ou les trois frères manquants. La jeune femme souriait joyeusement, profitant de ce moment partagé avec sa famille et l’homme de sa vie. Les participait donc aux discussions tout en tenant la main de son compagnon, soigneusement cachée sous la table.

-Papa,appela doucement la petite Clarence tout en s'agrippant à la manche de Samuel.Regarde, Louis a cassé mon train… Les roues sont coincées, tu peux me les réparer, s'il te plaît?.

Le banquier releva ses yeux émeraude vers le jeune couple, observant tout particulièrement le mécanicien avant de lui adresser un sourire hautement amical.

-Tu devrais demander à oncle Hypérion, ma puce. Tu sais, ta tante m’a dit que c’était un magicien, murmura-t-il sur le ton de la confidence.

-C’est vrai , tante Sana ? demanda la petite blondinette en observant l’ancienne horlogère avec un regard émerveillé.

-Vrai de vrai,répondit la jeune femme tout en adressant un tendre sourire à son compagnon.

La petite fille s’empressa de rejoindre le jeune homme, lui tendant à deux mains une imposante locomotive aux roues visiblement tordues.

-Tu peux me la réparer oncle Hypérion s’il te plaît ? le supplia presque l’enfant tout en souriant.

Sanaë se tourna alors vers ses frères, tous souriants. Elle savait parfaitement qu’aucun d’eux ne mêlerait l’un de leur enfant, surtout l’une des plus jeunes, au milieu de leurs histoires familiale. Tous souriaient humblement, Berthram lui adressa un hochement de tête entendu, prouvant qu’ils étaient sincères… Hypérion faisait à présent partie de la famille et Sanaë en fut particulièrement heureuse.

Hyperion Radchen
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[Terminé] Les chaînes brisées - Page 3 EmptyVen 18 Mai - 18:31
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Hypérion prit le jouet dans ses mains regardant de façon gênée l'assemblée avant de prendre une grande respiration. Au moins lui avait-on donné le moyen de se sentir un peu moins mal, même si toute la famille faisait de gros efforts pour l'intégrer, de cela il en était conscient.
Le petit objets dans les mains, il le regarda avec attention comme pour chaque pièce mécanique. Il n'était pas question de grosse machinerie compliquée, mais d'un simple jouet quoique volumineux. Son sourire s'élargit en voyant le visage plein d'espoir de l'enfant devant lui. Avec ce même air enfantin il hocha la tête avant de dire d'une voix enjouée.

-Mais bien sur ! Tu vas même m'aider qu'en dit tu ?


Sans attendre il ouvrit la poche de sa ceinture contenait sa trousse à outils, les alignant précautionneusement sur la table avant d'y poser le jouet sous le regard de l'assemblée. Mais manque de chance pour eux, le jeune homme était déjà loin de cette table, son esprit analysant déjà l'engin, tachant de trouver les points de montages, la façon qu'avait eu son concepteur de l'imaginer, de la monter et de la concevoir. Devant la simplicité du mécanisme, cela fut fait en quelques secondes, et ses bras soulevèrent l'enfant du sol pour le poser sur ses genoux.

-C'est une roue qui est voilée, je vais te montrer comment la retirer ça te dis ?

C'était son premier vrai contact avec des enfants, et il faisait de son mieux pour paraître rassuré alors qu'intérieurement il était en panique totale. Sa main se saisit de sa petite homologue guidant la petite fille avec un trésor de patience. La roue était cachée par une armature métallique mobile qu'il fallut retirer avec un petit tournevis pour accéder aux nombreuses roues. Il jouait autant avec le train cassé qu'avec la petite fille qui semblait elle aussi prendre plaisir à démonter son jouet.
La roue était fine, et un simple petit coup de marteau suffirai à la remettre droite, le jeune homme confia l'outil à sa petite protégée, la guidant doucement jusqu'à ce que l'outil frappe la roue voilée, la remettant droite d'un simple choc.
Hyperion complimenta la petite fille avant de l'aider reconstruire son train et de finalement la porter pour la remettre au sol avec son jouet réparé.


Combien de temps cela avait-il duré ? Une journée ? Une heure ? Quelques minutes ? Difficile à dire tant il avait été prit par ce qu'il faisait. Son regard bicolore se posa une nouvelle fois sur l'assemblée qui le regardait avant de se mettre à rougir. Il était certes visiblement accepté dans la famille mais il était tout de même difficile pour lui de paraître détendu pour le moment. D'autant qu'il avait du mal à voir pourquoi tant de gentillesse était de mise désormais. Ce n'était pas comme s'il était présent depuis longtemps.
Mais finalement, après avoir cherché un peu de soutient du côté de sa compagne il finit par se décider à laisser cela de côté, essayant au maximum de fraterniser avec l'ensemble de la famille.

Malheureusement il restait timide et murmurait quelques mots à chaque question, remarquant bien que tout le monde semblait éviter le sujet de l'esclavage et des frères hors la loi. Cela lui convenait très bien et il fit de son mieux pour ne rappeler cela à aucun moment.
Régulièrement les enfants venaient le voir pour lui montrer un jouet ou une création, les enfants étant décidément bien enjoués.

Il lui fallu encore réparer quelques jouets, mais contrairement à ce que disais le chef de famille, cela ne le dérangeait pas, et le technicien trouvait amusant de regarder ces petits humains essayer d'apprendre avec de grands yeux.
Il aurait aimé pouvoir leur en montrer plus, malheureusement ses créations étaient bien loin d'ici...



Après une énième interlude de réparation de jouet, il finit par regagner la table en souriant, prenant joyeusement la main de sa compagne avant de déclarer doucement à l'assemblée.


-Merci de cet accueil chaleureux



Il n'était pas vraiment apte à en dire plus, mais c'était le mieux qu'il pouvait faire compte tenu de son caractère. Au delà de tout ça, il ne savait simplement pas quoi dire, ignorant ce dont les gens parlaient habituellement dans de tels repas.
Mais bien loin de se morfondre dans son coin, il profitait de cet instant, observant les gens discuter entre eux avec enthousiasme tout en mangeant joyeusement.
Lui même mangeait avec appétit bien que son petit estomac fut rapidement calé. Le jeune homme tenta de dissimuler ce fait en espaçant ses bouchées, mais la machine familiale semblait toujours ajouter de la nourriture dans son assiette à tel point qu'il dut finir par refuser poliment bien qu'avec beaucoup de gêne

A la fin du repas, il ne pouvait simplement plus rien avaler, mais la joie était visible sur son visage, à tel point qu'il fit un effort pour rendre un peu de d'attention à chaque membre de la famille.
Son dernier geste fut cependant pour Sana, qu'il embrassa tendrement avant de lui murmurer



-Merci de m'avoir fait découvrir ça au moins une fois dans ma vie Sana







Sanaë Eshfeld
Sanaë Eshfeld
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[Terminé] Les chaînes brisées - Page 3 EmptySam 19 Mai - 9:08
Irys : 743374
Profession : Amnésique attachante
Daënar +2 ~ Skingrad (femme)
Tandis qu’Hypérion répondait à l’appel curieux de sa nièce, Sanaë se plaça volontairement en retrait. Elle garda le silence tout en observant les regards mi-amusés, mi-attendris de ses frères et l’émerveillement dans celui des enfants qui ne tardèrent pas à s’amasser autour du mécanicien. Le jeune homme prit le temps d’expliquer chaque détail aux petites âmes curieuses, les poussant, sans le vouloir, dans une sorte d’apprentissage sur les bases de la mécanique. Bien qu’Hypérion ne se sentait pas particulièrement à l’aise au milieu de tout ce petit monde, l’ancienne horlogère ne put que constater l’incroyable effort qu’il fournissait pour ne rien en laisser paraître.

Le contact avec les enfants était chose inédite pour lui. Pourtant, il n’existait pas meilleur intégrateur. Ces petites têtes blondes innocentes étaient incapables de tout jugement néfaste, au contraire. Leur bon cœur leur permettait de voir le monde avec de grands yeux ouverts et bien plus objectifs que tout ce que les adultes étaient capables. Sanaë aimait se trouver au milieu d’eux, elle pouvait rester elle-même sans crainte d’être jugée ou cataloguée dans une de ces catégories toutes aussi fermées et tristes. L’on en attendait beaucoup trop des adultes. Être mature, responsables, réalistes, utiles à une société qui se fichait bien de leur identité et dans laquelle Sanaë ne trouvait pas sa place. Avec eux, il n’existait rien de tout cela et n’étant pas leur mère, elle n’avait pas à se soucier de leur éducation et se contentait de veiller à leur sécurité tout en préservant leur sourire enjoué.

Samuel avait eut une riche idée d’inciter sa fille à parler avec le jeune homme. Il l’avait placé dans son élément tout en utilisant le meilleur moyen pour l’inclure dans une famille relativement fermée. Un enfant curieux appelle les autres, les enfants éveillent l’attention des adultes plaçant ainsi le jeune mécanicien au centre de toute l’attention. Évidemment, les enfants ont tendance à s’accaparer les adultes considérés comme intéressant et cette fois ne fit pas exception. Ceux-ci ne tardèrent pas à l’attirer en dehors de la tablée pour s’attarder sur toujours plus de jouets en détresse.

-C’était une bonne idée, lança-t-elle à son frère tout en souriant. Penses-tu que je pourrais tout de même repartir avec lui ?

Samuel éclata de rire, sitôt suivit par les autres, donnant à la pièce une ambiance emplie de joie perdue depuis bien longtemps. Sanaë se revit bien des années en arrière, assise à une table bien plus grande avec un nombre plus important de convives. L’atmosphère y était douce, chaleureuse rythmée par les rires joyeux et communicatifs de leur père.

-Je ne peux rien t’assurer, petite sœur. Tu connais les enfants, quand ils ont une idée en tête…

Les discussions allaient bon train, toutes placées sous le signe du souvenir. Ils évoquèrent la vente de la maison familiale, reconnaissant que ce serait un bon moyen pour elle d’aller de l’avant. Ils parlèrent de Jaread, du devenir de sa veuve et de ses enfants. Les trois avaient veillé à ce qu’ils ne manquent jamais de rien afin de ne pas obliger son épouse à se remarier par dépit. Puis, durant l’absence de son compagnon, la conversation glissa peu à peu sur un sujet plus épineux… Tous se voyaient écoeurés par le comportement de leurs frères, par leurs ambitions démesurées qui les avaient mené à utiliser l’humain comme un outil… Aucun d’eux ne souhaitait les soutenir, liens de sang ou non. Ils ne cautionnaient pas l’abjection de leurs actes méprisables et bien loin de l’éducation apportée par leur parents et les valeurs familiale.

Le reste de la soirée se déroula dans la joie, chacun évoquait ses projets et Sanaë apprit qu’elle serait de nouveau tant d’ici quelques mois. Heureusement pour elle, ses frères eurent la délicatesse de ne pas lui poser de questions sur son envie de devenir mère… Celle-ci n’existait tout bonnement pas. Une fois encore, Sana se distinguait des autres par son besoin d’indépendance qui ne collait ni avec le mariage, ni avec la maternité. Elle avait beaucoup trop vécu pour les autres et aspirait à autre chose que ce que la société avait prévue pour elle. Hypérion et elle avaient des projets, mais certainement pas ceux-ci.

A la fin du repas, le jeune couple regagna la maison familiale. Elle n’avait pas relevé ses remerciements, simplement parce qu’elle n’avait su que répondre ou si une réponse était réellement nécessaire…

-Ma famille ressemblait à ça, avant… Jamais nous n’aurions pu imaginer tout ça… Enfin, je suis heureuse que cela t’ait plu… Ils t’apprécient, sincèrement. Je me sens d'ailleurs si soulagée.

D’autres épreuves les attendaient, bien moins joyeuse que cette soirée. Elles viendraient, inévitablement, mais Sanaë se sentait prête à les affronter sans flancher.

Hyperion Radchen
Hyperion Radchen
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[Terminé] Les chaînes brisées - Page 3 EmptyMar 29 Mai - 21:25
Irys : 394869
Profession : Chercheur/Mecanicien
Daënar +2 ~ Zuhause (homme)
La soirée fut un maelstrom complexe fait de cris et de demande de plein de petits humains, à tel point que s'en arracher fut difficile, et tout les enfants semblèrent déçus de voir l'oncle aux mains magiques s'en aller avec tante Sana.
Le jeune homme leur fit un petit signe de main avant de remercier chaleureusement toute la famille de Sana, trouvant finalement un peu de réconfort dans cette compagnie qui quelques jours auparavant lui aurait donné des frissons. C'était toujours étrange de voir des gens bien attentionnés, surtout pour Hypérion pour qui la seule vision positive de l'humanité était Sana.
Finalement cette joyeuse soirée se termina après maints adieux, et rapidement le petit couple regagna la maison familiale qui devait bientôt être vendue maintenant que l'accord de tout les frères avait été récupéré.

Le jeune homme écouta sa femme, ne doutant cette fois plus une seconde de sa sincérité. Ça devait donc être ainsi une vraie famille aimante. C'était quelque chose qu'il n'avait jamais envisagé ainsi, c'est donc avec enthousiasme qu'il reprit, prenant les mains de sa compagne dans les siennes.



-Tu as donc vécu une enfance plutôt heureuse, en tout cas je suis très heureux d'avoir pu les rencontrer ainsi, ce n'était pas l'image que j'en avais eu. Et puis tes petits cousins et cousines sont si énergique ! Je suis surpris que tes frères tiennent la cadence.


Cette exclamation se voulait des plus honnête et pour la première fois il avait réellement apprécié la compagnie de quelqu'un d'autre que Sana et Allys. Finalement la route passa et le fiacre les lâcha devant la maison familiale ou ils partirent tout les deux se coucher, même si Hypérion pris le temps d’enlacer tendrement sa moitié

Une nouvelle semaine passa durant laquelle plusieurs visites se succédèrent, de nombreuses familles visitant l'endroit, chacune y trouvant son compte. Le choix de la famille fut rude, mais ce fut celle d'une moins fortunée que les autres qui fut fait.
Sana ne tenait de toute façon pas à en tirer de gros bénéfices. Remettre ce bien dans les mains de personnes qui le méritaient était le plus important.
C'est ainsi qu'après un nouveau passage chez le notaire, le petit couple regagna son village. Hypérion reprit la chasse, mais se concentra d'avantage sur la mécanique, l'imposant Centurion nécessitant toujours d'avantages d'améliorations

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