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Chroniques d'Irydaë
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 :: Les terres d'Irydaë :: Daënastre :: Ünellia
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 Le casse du siècle [Terminé]

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
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Le casse du siècle [Terminé] EmptyDim 25 Mar - 23:07
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2

  • Le soleil avait déjà entamé sa course vers le centre de la terre, ses rayons se faisant moins nombreux d’heure en heure, pour qu’il rejoigne la terre en son sein et laisser place à la lune et à l’obscurité. Eylohr était sur le pont supérieur, scrutant à la longue vue la région d’Ünellia qui se profile tandis que le navire s’enfonce dans l’étroit bras de mer entre les massifs montagneux d’Hinaus et ceux d’Ünellia. Si rien ne prédisait une attaque ou un conflit quelconque, le projet que les pirates avaient en tête et qui prendrait forme dans quelques heures, lorsque la nuit serait enfin tombée, nécessitait d’être silencieux et organisé. Attaquer un laboratoire, ce n’est pas une mince affaire, loin de là.

    Le navire avait dépassé depuis quelques temps déjà la ville de Lurcir sans éveiller de soupçons. Dorénavant, il fallait être sur leur gardes. Pedro avait des idées parfois farfelues, mais impressionnantes. Attaquer un laboratoire magithèque de l’armée serait une folie pour n’importe qui, mais pour des pirates chevronnés en endurcis, cette entreprise serait pour le moins passionnante. Ils avaient dû recruter, s’armer, bien sûr, mais le jeu en valait la chandelle. Le géant scruta longuement le défilé, les montagnes, les plaines qui se dévoilaient plus loin et les rives à atteindre. Lui et Pedro avaient beaucoup planifiés leur attaque sur ce bijou de technologie. Il y avait d’autres coups à prévoir, d’autres occasion de gagner de l’argent et de se faire un nom.

    Le ciel bleu était vivant des brises et des embruns qui animaient les nuages de mouvements fluides et gracieux que les rêveurs couchés dans l’herbe, une marguerite à la bouche, s’évertuaient à regarder pour se perdre en songes et en mélancolie. Sur le navire, les voiles gonflées par les vents faisaient avancer le navire comme une plume avancerait dans les cieux, poussée par une bourrasque fugace. Les oiseaux marins ajoutaient à ce tableau une vie bruyante, ponctuée par le bruit des vagues sur la coque, contre les navires et par les oiseaux qui plongeaient dans l’eau en quête de poissons frais. L’ensemble de cette vie dénotait une paisibilité que seules les pensées de certains pirates semblaient troubler. Il faut dire que les prochaines heures seraient sans doute sanglantes.

    Eylohr ne pouvait pour le moment rien faire, même si le navire arrivait bientôt à destination. Ils attendaient l’élargissement du bras de mer pour pouvoir jeter l’ancre et conduire l’attaque depuis le sol. Le laboratoire se situait dans les montagnes d’Ünellia, au bout d’une route construite par et pour l’armée et était gardé par une garnison complète. Ce n’était pas le plus gros laboratoire de l’UNE, mais ce qu’il y aurait à voler serait suffisamment intéressant tout de même. D’après les renseignements collectés, le laboratoire serait tenu par une quarantaine de miliciens, aussi, ruser serait la seule option envisageable.

    Tel un lion en cage, Eylohr faisait les 100 pas sur le navire, alternant entre l’observation à la longue vue, la forge et la surveillance des travaux d’intérêt généraux quotidiens. Il y avait toujours du travail à faire sur un navire, toujours. Aussi, Eylohr s’évertuait à travailler pour éviter de trop penser à ce qu’il se passerait plus tard. Si les pirates étaient des guerriers farouches et meurtriers, ils n’étaient pas des plus disciplinés, ni des plus fins… Et pourtant, cette tactique reposait sur l’habileté et les capacités à attaquer avec rapidité et silence. Autant dire qu’il y avait énormément de chances pour que tout foire en beauté.

    Alors, plutôt que de tergiverser, Eylohr s’était appliqué à aiguiser les lames des pirates qui attendaient sur le râtelier. Au moins, il se rendait utile et cela lui évitait de penser. Il n’était jamais contre l’idée de se battre, il adorait ça. Et la dernière bataille à laquelle il avait participé s’était révélée très meurtrière et pourtant, très intéressante. Car en plus de s’être battu contre les miliciens, il s’était battu contre lui-même. La bête contre l’homme. Et l’homme avait perdu. Autant dire que la suite des évènement serait probablement très, très sanglants.


Dernière édition par Eylohr Lothar le Lun 14 Mai - 22:31, édité 1 fois

Pedro de Sousa
Pedro de Sousa
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Le casse du siècle [Terminé] EmptyLun 26 Mar - 11:17
Irys : 1714077
Profession : Pirate
Pérégrins -2


De Sousa était loin d'être un pirate qui se reposait sur ces acquis. Ambitieux, opportuniste, il devait sa réputation par de nombreux et fracassants coups d'éclat. S'il ne boudait pas quelques abordages "clef en main", il avait le goût du risque dans les veines ce qui lui valu tout autant succès qu'échec mais qu'importe, on ne refaisait pas un Vieux Loup de Mer de sa trempa. Après avoir mit en déroute quelques semaines plus tôt un Chnaler Daenastre, il continuait de mûrir un ambitieux projet, se doter d'une caraque digne de ce nom! Être le premier pirate à posséder un tel bijou de technologique le faisait rêver et se surpasser et ce même si les risques étaient immenses. Qui disait Caraque disait Magalithe, un carburant indispensable à la réalisation de ce projet d'envergure qu'il savait long à voir le jour. Qu'importe, lorsque De Sousa avait une idée en tête, rien ni personne ne pouvait l'arrêter.

Mais comment obtenir une telle matière première? Il fallait évidemment s'attaquer à un laboratoire de l'U.N.E. mais aussi ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre. Ainsi, grâce à son réseau de renseignement et quelques tuyau de la part de sa nouvelle connaissance dans le milieu, Kelmina, il avait porter son dévolu sur une infrastructure situé à flanc de montagne, loin des grandes cités d'Unellia où toute tentative se serait soldé par un cuisant échec dû fait d'une sécurité bien trop importante sur les site d'exploitation. Un laboratoire à mit chemin entre Alexandria et Lurcir semblait l'option la plus sûre et le vaisseau sous son commandement avait donc prit l'embouchure fluviale pour se rendre à destination lorsque le soleil se serait couché. Reclus dans sa cabine, il passait de longue heure à étudier les plans du site, préparer l'offensive et peaufiner les diverses options de repli vers son navire. Le Vieux Loup, en briscard savait qu'il était impératif d’envisager différent cas de figure et il comptait sur son Bras Droit Eylohr pour mener à bien cette périlleuse mission qui ferait à nouveau parlé de lui sur le continent.

Lorsque le vaisseau accosta dans une crique, le Capitaine apparut enfin, les membres d'équipages impatients de pouvoir prouver une fois de plus leur valeur même si la vie en dépendait, certains n'y reviendrait surement pas mais c'était l'adrénaline qui les motivait à suivre Pedro de Sousa. Supervisant les préparatifs, la mine grave et sérieuse, il passa sur le râtelier pour s'assurer que les membres de son escouade soient fin prêt pour le débarquement, bien sure, une partie de l'équipage resterait sur le vaisseau sachant quoi faire à la seconde où il verrait revenir leur meneur. Satisfait de voir ses hommes et femmes concentrés et motivés, il se porta à la hauteur d'Eylohr qui s'était chargé de vérifier l'armement. Il fallait agir rapidement, silencieusement, enfin dans les premiers instant de l'assaut, et de fait, il fallait voyager léger : une lame, des pistolets et des munitions, rien de plus. Avisant le géant du Froid, il lui offrit une franche accolade.

- C'du bon boulot mon gaillard. Il est temps d'passer à l'action.

Ordonnant alors à ces forbans de rejoindre la terre ferme après s'être équipé par les soin du forgeron, un mise au point semblait de rigueur avant la progression vers le laboratoire qui ne devait pas prendre plus d'une quart d'heure à pied.

- Bon les gars, c'te fois, on la joue subtile hein! Mission d’infiltration oblige, on va s'séparer en deux groupes! L'premier s'ra dirigé par l'Géant. Vot' mission, passer par les flancs et profiter des faibles infrastructures d'défense pour entrer dans l'labo! L'autr'groupe avec moi, on s'camp devant, à la moindre menace on fait feu. J'pense que ça devrait l'faire, Eylohr donnera le signal quand il aura neutraliser ces chiens pour nous ouvrir l'accès principal. A partir de là, on fonce et on fait pas d'quartier! Enfin... On s'garde quelqu'otages quand même, hein, dans l'cas où on s'frait baiser par des renforts! Les ingénieurs ça vaut d'or donc, l'U.N.E va vouloir les récupérer vivants! On gagn'ra du temps et on fil'ra. Soit ça s'passe bien et on r'part par l'entrée principale, soit on emprunte un tunnel comme indiqué sur la carte. Bon, c'est un vaste souterrain où passe des eau usé mais ça nous ramènera à moins d'une demi heure du rafiot.

Il avisa chacun des membres d'équipage pour être sûre que tout le monde avait bien comprit avant d'ouvrir la marche. Au bout d'un bon quart d'heure sur un terrain légèrement accidenté, il arrivèrent à vu de leur cible. Une tappe sur l'épaule d'Eylohr signait alors le début de la mission "commando".

- Allez mon gars, montr'moi d'quel bois tu t'chauffe, héhé. Fait moi péter la carlingue, enfin façon d'parler. On s'occupe d'couvrir vos arrières. L'casse du siècle j'te dis! Tu voulais des sensations fortes, t'en à pour ton compte!


Invité
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Le casse du siècle [Terminé] EmptyMar 27 Mar - 18:44
Lurcir, une ville de pêcheur, et étape incontournable des bateaux en transit qui pratiquent le cabotage sur la côte ouest de Daënastre. Il s’agit également d’un lieu reculé et éloigné des grands centres politiques du continent. L’endroit parfait pour faire toute sorte d’expérimentations ultra secrètes. D’ailleurs, on pouvait trouver un laboratoire à mi-chemin entre Alexandria et Lurcir, à l’écart de l’agitation urbaine. Le bâtiment de forme cubique reposait sur une pente douce à la racine des montagnes qui s’étendaient dans l’arrière-pays. Il était entouré d’un petit parc délimité par une muraille de quelques mètres de hauteur bardée de pics dissuasifs.

Cette muraille n’était percée que d’une unique arche assez large pour laisser passer un véhicule et flanquée d’un guichet attenant à un grand poste de garde. Une barrière barrait d’ailleurs le passage aux véhicules tandis que les piétons devaient passer devant le gardien, non sans lui avoir montré ses autorisations. Cependant, il était tard, et les rares employés qui quittaient encore les lieux ne s’embarrassaient même pas de montrer leur badge au gardien qui bullait derrière la vitre de son cabanon. Ce dernier ne s’en offusquait pas, s’intéressant bien plus aux accréditations de ceux qui entraient. Si tu es déjà à l’intérieur, c’est forcément que tu en avais le droit, non ?... On ne va pas t’empêcher de sortir… Ce serait idiot. Bon…

L’intérieur du parc était composé de bosquets et de coins ombragés à l’aide de grands saules disposés, çà et là, pour abriter les scientifiques souhaitant se ressourcer dans un brin de nature. La nuit, des gardes accompagnés de chiens faisaient leur ronde pour s’assurer que personne ne se cache dedans. Il y en avait également deux qui flanquaient chacun l’entrée du laboratoire, ceux-là ayant une vue directe sur l’arche d’entrée dont ils n’étaient séparés que par une allée de gravier.

Comme dit plus haut, le laboratoire est un bâtiment assez laid, cubique sur sept étages et sans toit de tuile, juste un huitième étage à ciel ouvert qu’on accédait grâce à une porte de service. Le bâtiment était régulièrement percé de fenêtres rendues inaccessibles par d’épais barreaux en fonte enfoncés dans la brique rosâtre que composait les murs. Le laboratoire était ensuite découpé en plusieurs étages qui accueillaient chacun un projet différent. Ces étages desservis par un unique escalier central étaient rendus inaccessibles par de lourdes portes ; une pour chaque niveau. Tous les employés possédaient seulement une clé correspondant à leur projet, et donc à leur niveau, pas plus. Evidemment, un jeu de clés ouvrant chacun des étages était disponible dans le poste de garde en cas d’urgence.

Aussi, l’étage où se déroulait le projet sur la magilithe et qui détenait toutes les gemmes ainsi que les artefacts associés, se situait au dernier étage. Pas sur les toits… Juste en-dessous évidement : le septième étage. Par sécurité, les magilithes ainsi que les précieuses innovations étaient rangées dans un coffre-fort de la taille d’un râtelier. Il s’ouvrait à l’aide d’un code et d’une clé. Même si ce système était prévu pour être inviolable en dispersant les accès à plusieurs endroits, le besoin de simplicité avait fait que le code comme l'unique clé était en possession du chef de projet de l’étage numéro sept. Hélas… Le problème de la sécurité, c’est que lorsqu’on en abuse, ceux que ça contraint font tout pour la contourner.

Un dernier point qu’il est nécessaire d’évoquer est le conduit d’évacuation des eaux usés. Il était un peu particulier car il s’agissait d’un boyau débouchant directement dans l’océan. Il y avait beaucoup de ces galeries, vestiges d’anciennes mines abandonnées en raison de leur faible rentabilité. C’était un vrai labyrinthe sous la montagne, mais la plupart des galeries étaient condamnées par de lourdes grilles scellée dans la pierre, ne laissant libre que le conduit allant du sous-sol du laboratoire jusqu’à une crique. Cependant, même s’il était possible de circuler dedans, son accès n’était pas si aisé. Un grillage condamnait l’accès en aval, pour dissuader les promeneurs du bord de mer de s’aventurer dans les entrailles de la montagne. Ce grillage maintenu par un épais cadenas rouillé n’était là que pour dissuader et pouvait facilement s’abattre après quelques minutes d’intense labeur. En amont, c’était la porte de service située dans le sous-sol du laboratoire. Lourde et bien épaisse, il était difficile de la forcer et ne s’ouvrait que grâce à une clé. Comme toutes les clés - sauf celle du coffre-fort - un exemplaire se trouvait dans le poste de garde.

* * *

Dans l’obscurité, une lueur rougeoyante semblait respirer, volant à mi-hauteur au-dessus du gravier de l’entrée principale. Elle restait en place, ne tressautant légèrement qu’à chaque bouffée d’air qu’elle consumait. Lorsque sa lumière atteignait son apogée, rouge, jaune, puis blanche, elle éclaira les premières esquisses d’un visage sombre, les angles déformés en un masque de théâtre tragique.

Tomas tira une dernière bouffée sur sa roulée, avant de jeter le mégot qui heurta le sol en une gerbe d’étincelles. Il réajusta le mousquet dont la sangle labourait son épaule, puis le fourreau de son épée qui s’était une nouvelle fois prise dans son uniforme. Il esquissa un geste absent envers le scientifique qui sortait d’un pas rapide, trop pressé de se soustraire au vent glacé qui soufflait cette nuit. Ah, si seulement lui aussi pouvait en faire de même. Mais pour ce faire, il ne pouvait compter que sur sa cape et son haut col.

Les derniers employés s’esquivaient à cette heure tardive. Seul une dizaine de scientifiques de l’étage numéro sept allaient faire une nocturne pour finir un projet aux délais impossible. Il entendait d’ici les aller et venus des scientifique qui ne sortaient de leur étage que pour s’imbiber de caféine dans la salle commune. Les collègues qui patrouillaient dans les étages étaient bien plus discrets. Toutefois, on voyait parfois leur lanterne à travers les fenêtres, comme des esprits hantant les couloirs.

Pour tuer son ennui, Tomas essayait de discerner ce qu’il se passait dans le poste garde. Ils étaient une quinzaine là-dedans. Des privilégiés à l’abri de la météo. Il était prêt à parier que ce gros lèche-botte de Migel faisait la sieste dans l’arrière-boutique, ou bien envoyait des télégrammes inutiles à la capitale. Le laboratoire disposait de deux lignes télégraphiques séparées pour plus de confidentialité. Une dans le poste de garde pour la sécurité, l’autre bien plus secrète, dans le bureau du directeur au rez-de-chaussée. Peu de gens en avant connaissance, y compris Tomas.

Rien à voir, rien à faire, sans pouvoir bouger ou se dégourdir les jambes qui s’alourdissaient d’heures en heures. Quel boulot pourri ! Pays pourri, dans une région pourrie, à surveiller des installations pourries. Malheureusement pour Tomas, c’était le seul moyen de vivre par ici, n’ayant pas le pied marin ; Le coin n’offrait aucune autre opportunité. Si seulement il pouvait se passer quelque chose… N’importe quoi…



Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
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Le casse du siècle [Terminé] EmptyMer 28 Mar - 18:06
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2

  • Eylohr s’occupait de l’équipement des pirates qui, une fois prêts pour la mission, prenait le chemin du ponton d’accostage afin de rejoindre la terre ferme. Eylohr avait travaillé d’arrache-pied dans la petite forge du navire afin d’améliorer l’équipement de l’équipage, aiguiser les épées, les sabres et les couteaux, réparer les fusils et les révolvers, et préparer également un système de sang en cuir assez ingénieux, bien que déjà connu de tous les forgerons. Des lanières et des sangles de cuir disposées de façon à épouser les formes des épaules et du dos de celui qui la porte. De cette façon, l’équilibre balancier formé permettait de soulever de lourdes charges à la force des jambes. Ainsi, un individu lambda pesant entre 50 et 70 kilos pourrait soulever une charge de 100 et 140 kilos grâce à ce système.
    Bien évidemment, la forme physique serait à prendre en compte. Ainsi, avec un système de ce genre, Eylohr, fort de ses 170 kilos de muscles – approximativement, réussir à peser un bestiaux de ce gabarit nécessitait du matériel qu’il n’avait pas – et de sa grande taille, Eylohr avait déjà utilisé ce système pour soulever de lourdes charges dans sa propre forge, à Aildor. Son recorod était de 400 kilos lorsqu’il souleva une ancre pour un client propriétaire d’un bateau, afin de la livrer. Sa grande taille lui permettait de multiplier les sangles de levages, et donc, de diviser d’autant plus de poids sur une seule surface de son corps. Il était ainsi plus endurant et plus fort. Mais il ne fallait pas rêver. S’il pouvait soulever de tels poids, sa démarche serait loin d’être rapide.

    Ainsi, chaque pirate se voyait équipé de deux revolvers, d’un sabre ou d’une épée ainsi que d’un couteau de combat. Ensuite, un pirate sur deux possédait un fusil à la puissance et la portée intéressante, sans pour autant faire d’eux des tireurs d’élites. Le second pirate était équipé d’un fusil à double canon, destructeur à courte portée. Enfin, un pirate sur trois était équipé des sangles de levage. Tous avaient reçus pour consignes de récupérer les armes, munitions et sangles sur les corps des pirates qui perdraient la vie lors de l’assaut. Le but était de ramener suffisamment de marchandises au navire.

    A mesure que passaient les pirates devant lui, il comptait en sa tête. Et lorsqu’ils étaient prêts, il donnait une accolade virile sur l’épaule du pirate devenu soldat qui allait rejoindre Pedro à terre.



    Avec Pedro et moi, ça fait 51 loups d’mer. Pensait-il. Y’en a 6 qui restent sur l’navire.
    45 à l’attaque. C’va l’faire.



    Tous les pirates étaient enfin équipés, prêts à suivre un plan pensé dans les moindres détails – enfin, pour peu que des pirates éloignés de tout art militaire pouvait en connaître sur les plans détaillés d’une infiltration en territoire hostile. Il avisa le groupe de forbans qui restait sur le navire pour permettre de s’échapper au plus vite une fois l’attaque menée. Pour éviter à ces chanceux éloignés des combats de s’endormir sur place, Eylohr leur lança à tous un regard qui n’avait besoin d’aucune explication. Pourtant, il rajouta quelques morts, histoire de rajouter un peu de poids à ce regard déjà explicite.


    - Vous endormez pas Dit-il en grinçant des dents. Où j’vous f’rait couiner.


    Et il prit à son tour le chemin de la terre ferme. Là, Pedro était en train de parler du plan et de ce qu’il y aurait à faire et comment le faire, dans les grandes lignes. Néanmoins, il fallait que les gars soient au courant de ce qu’il y aurait à faire, au cas où Pedro ou Eylohr se faisait tuer ou étaient mis hors course, ou si des groupes étaient formés et éloignés des têtes pensantes. Il fallait que l’action continue même en l’absence de ceux qui avaient pensés le plan. D’une tape à l’épaule, Pedro indiqua qu’il était temps de commencer la mission. Mais Eylohr se sentit obligé de prendre ç son tour la parole. Oh, il n’était pas doué pour les discours, mais il ne voulait pas qu’un tel plan soit détruit par l’incompétence d’une poignée de corsaires.


    - Oubliez pas les ordres ! Un mort à pas b’soin d’matériel, vous si ! Servez-vous pour l’bien d’cte foutu traquenard ! Y fait nuit presqu’ noir, c’l’meillleur moment pour l’casse ! J’veux 10 salauds d’mon côté, sans fusils ! On va s’les faires, mais faut rester discret ! Revolvers et lames, c'tout ! Les autres restent d’vant, à l’abri des rochers et des r’liefs ! Au moindr’ coup d’feu, vous attaquez ! L’capt’aine a eu des plans, mais c’pas forc’ment évident. V’la comment j’vois les choses : L’groupe passe l’mur, tue tous c’foutus miliciens en patrouille. Faut s’la jouer discret ! Y a un poste d’garde, faut l’finir ! Et ensuite, on s’tape l’labo et au premier coup d’fusil, l’deuxième flingue tous c’connards d’miliciens dans l’baraquement ! Y’a beaucoup d’sécurité, donc gardez un max d’ingénieurs pour pouvoir tout voler ! C’compris ?! J’veux des yeux partout ! C’qui r’ssemble à un scientifique, vous l’neutralisez ! C’qui r’ssemble à un milicien, vous l’tuez ! OK ?? Et pour ceux qui s’rait avec l’cap’taine, restez à l’affut !


    Les pirates manifestèrent un accord avec les propos annoncés par Eylohr de la manière la plus simple possible, en acquiesçant de la tête, le regard grave, comprenant que les futurs évènements allaient être sanglants et que beaucoup, peut-être, n’en reviendraient pas. Après quelques secondes d’un silence assez sourd, Eylohr donna une accolade à Pedro et prit les volontaires avec lui. Il avait eu 9 pirates avec lui, et ce furent donc à dix qu’ils s’élancèrent à l’assaut, tandis que Pedro et son groupe prenaient le chemin le plus direct.

    Avec ses hommes ils montèrent d’abord le versant à la pente douce à un rythme régulier bien qu’Eylohr dû à plusieurs reprises ralentir la cadence afin de ne pas trop distancer ses hommes. Il faut dire qu’une foulée de ce géant correspondait bien à deux voir trois foulées pour un individu plus petit. Sans compter que, plus le laboratoire se faisait en vue, plus les pirates voyaient grandir leur peur et leur stress et quelques-uns trébuchaient ça et là, trop hébétés par la vision d’un bâtiment cubique dont les dernières salles étaient encore éclairées, signe d’une activité nocturne. Mais les lumières ne seraient pas un danger, trop hautes et peu puissantes et peu nombreuses aussi. Alors ils continuaient d’avancer. Ils arrivèrent bientôt dans un rayon critique d’approche. Il fallait cette fois-ci se faire petit et discret. Eylohr avançait, courbé en deux, prenant le temps de faire un pas après l’autre dans l’herbe rocailleuse qui entourait les murs du laboratoire. Quelque part, il était heureux que cette infrastructure ait été construite à une si faible altitude. Au moins, il y avait encore de l’herbe, ce qui diminuait le bruit des pas sur les cailloux tranchants. Ils avancèrent comme cela, doucement, marquant parfois des pauses à genoux pour être sur qu’aucun de leurs mouvements n’eut été entendu. Ils arrivèrent enfin au pied du mur Est, à l’abri du post de garde, où ils pourraient advenir de leur tactique pour gravir le mur.

    Les piques étaient impressionnants, en effet. De longues piques de plus de 30 cm se terminant en une pointe capable de transpercer quiconque se tiendrait trop prêt. Mais elles étaient solidement ancrées dans le mur, Eylohr s’en assura en plaçant ses deux mains et en exerçant, avec force, une pression dans différents sens d’application. Ces piques dissuasifs allaient servir de marches-pieds pour entrer dans la forteresse. Mais d’abord, silence. Quelqu’un vient. Des bruits de pas de font entendre de l’autre côté du mur. Au vu de la régularité de ceux-ci, point de scientifique en maraude, mais bel et bien un milicien en faction. Il devait être seul, car aucun autre bruit ne se faisait entendre. Eylohr monta le premier.

    Le mur était haut de prêt de 3 mètres, mais le nombre de pique permettait une ascension aisée. Il passa doucement sa main sur le haut du mûr à la recherche d’autres piques, de dispositifs tranchants, de verre brisé. Rien. Il passa ensuite sa tête et regarda au loin. Il s’agissait bien d’un milicien en patrouille et il venait de s’arrêter. Que faisait-il ? Il allumait sa cigarette, avec bien du mal apparemment. Eylohr en profita pour signifier à ses hommes de commencer à grimper, pendant qu’il s’employait à mettre pied à terre de l’autre côté. Il se hissa, passa une jambe, et se laissa pendre de l’autre côté avant de se laisser tomber au sol. Pour absorber le choc et diminuer le bruit, il amortit sa chute en fléchissant ses genoux et en s’immobilisant. L’équipement allégé permettait d’éviter tout cliquetis métallique, tout objet encombrant, toute chute inopinée.

    Eylohr se dirigea alors vers le milicien qui venait enfin d’allumer sa cigarette dont la lueur rougeoyante, signe d’une profonde bouffée, éclairait son visage avant de disparaître à nouveau dans l’obscurité. C’est à ce moment précis qu’Eylohr, tapis derrière le milicien inconscient que cette bouffée serait sa dernière, dégaina son couteau de combat à la lame gigantesque. Discrètement, il mit une main sur le menton et la bouche du condamné, tira la tête du condamné en arrière, plaqua le corps contre lui et, d’un coup sec de sa grande lame placée sur la gorge du malheureux, lui trancha la gorge. Le milicien laissa échapper un bruit étouffé par la main qui prenait presque tout son visage de toute manière. La pomme d’Adam du malheureux tressautait à mesure qu’il essayait de déglutir le sang qui coulait de sa gorge jusque dans sa trachée, ses poumons et son œsophage. Le sang avait jailli en deux ou trois occasions, mais dorénavant, c’était un flot de liquide chaud et visqueux qui coulait depuis la gorge ouverte, maculant les mains du colosse qui tenait le corps qui approchait doucement du sol, sans faire de bruit. Une fois au sol, le malheureux rendit un dernier gargouillement infâme, et le géant ne comptait pas s’arrêter là. Il avait de nouveau l’odeur du sang dans ses narines, la chaleur du flux carmin sur ses mains qui se faisaient déjà grasses et collantes, et il venait à nouveau de tuer. Déjà bouillonnait en lui cette sombre sensation qui animait ses entrailles, comme un maëlstrom intérieur, signe d’une tempête qui n’aurait bientôt plus rien de caché.

    Il plaça ses deux mains devant la gorge du milicien tué et qui se vidait toujours de son sang, comme un récipient destiné à récolter un liquide précieux. Lorsque ses mains furent suffisamment souillées et qu’il y eut suffisamment de sang, Eylohr, oubliant un instant le pourquoi de cette mort et de sa présence ici, porta ses deux mains vers son visage et laissa couler le sang en un flux léger, au-dessus de son crâne. Le sang coula depuis le point de chute sur le reste de son crâne, de son visage et de sa barbe, après quoi, il passa ses mains le long de ses joues, laissant des traces de doigts ensanglantées, comme une peinture barbare, un rituel terrifiant. Enfin, il essuya ses mains dans sa longue tresse de cheveux, et se remit tout entier à l’assaut.

    Tous ses hommes étaient passés par-dessus le mur et se tenaient autour de lui, accroupis, prêts à agir. Ils avancèrent furtivement jusqu’à quelques mètres de l’arche symbolisant le seul point d’accès à la forteresse. Les pirates s’étaient abrités derrière les bancs, les buissons, les arbres et tandis qu’Eylohr cherchait un moyen d’attirer l’attention du milicien dans le poste de garde pour le faire sortir, soit vers lui, soit vers l’extérieur afin que Pedro s’en occupe lui-même, les autres restaient à l’affut. Il ne fallait pas se faire surprendre par un milicien qui reprendrait une ronde, ou qui se serait inquiété de ne pas voir le retour de celui qu’Eylohr avait tué. Mais compte tenu de la superficie de l’endroit et du l’emplacement du baraquement des miliciens par rapport à l’endroit où avait été tué le milicien en faction, ce dernier n’en était certainement qu’au début de son tour de garde. Il y avait alors quelques temps devant eux, tant mieux.

    Finalement, Eylohr opta pour une tactique. Cherchant au sol un cailloux suffisamment gros pour pouvoir rouler un peu et provoquer un peu de poussière dans son sillage, il se plaça de telle sorte que l’obscurité continue à le protéger et que le champ soit libre pour pouvoir jeter ce caillou vers l’extérieur. Il arma son bras, et jeta ledit cailloux qui fila devant le poste de garde et s’écrasa au sol avant de rouler sur presque 3 mètres et disparaître dans l’obscurité, tout en soulevant un peu de poussière. Heureusement que le chemin d’accès était fait de gravier et de rocs, et non d’herbe comme tout autour du dit sentier. Eylohr espérait que Pedro soit dans les parages et que le roulé boulé de ce caillou lui mette la puce à l’oreille. Après tout, s’il était là, un tel rocher n’aurait jamais pu rouler avec autant de force. La déclivité était trop petite. Il avait automatiquement dû être jeté.

    Il y avait ainsi deux choix. Soit le gardien suivait la piste et se mettait à la merci de Pedro et de ses hommes, soit il viendrait dans la direction d’Eylohr et il faudrait le surprendre. Toujours est-il que, si trop de bruit était fait, il faudrait forcer les choses. Et les pirates du groupe d’Eylohr se tenaient prêts à foncer vers le baraquement et à tuer tous les miliciens qui y seraient présents. La discrétion serait à oublier, mais il faudrait aller vite. Intimement, Eylohr espérait une effusion de sang, lui qui en était déjà couvert, mais pour le bien de ce projet, il espérait que la discrétion serait maintenue. Si ce vigile se doutait de ce qui l’attendait, nul doute qu’il fuirait pour retourner chez les siens.

Pedro de Sousa
Pedro de Sousa
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Le casse du siècle [Terminé] EmptyJeu 29 Mar - 12:58
Irys : 1714077
Profession : Pirate
Pérégrins -2


Eylohr incarnait à mesure du temps un Second de plus en plus précieux pour le Capitaine de Sousa. Il pouvait sans nul doute se reposer sur ces compétences et ces aptitudes de meneur d'homme, d'ailleurs, il le prouvait une fois de plus après le débarquement des pirates qui allaient lancer un raid meurtrier sur la base scientifique de l'UNE. L'écoute, l'observant avec la plus grande attention, Pedro n'était pas peu fier d'avoir dégoter une telle force de la nature, du moment qu'il ne faisait pas d'ombre à sa force de commandement et sa réputation, tout portait à croire que leur relation, coordination ne pourrait que se fructifier avec le temps. Recadrant les troupes, réexpliquant le déroulement de l'opération, le Géant du Froid se lança finalement en toute discrétion, en compagnie d'une dizaine de forban, dans la mission d’infiltration qui lui avait été confié. Pedro de Sousa et le gros des forces restaient en embuscade, attendant que la première phase du raid soit déployer avant toute intervention.

Regroupant ses sbirs à l’abri des regards derrière un vaste zone rocailleuse, il devait donc se faire violence, patientant d’interminables minutes avant qu'enfin le signal ne fut donner. C'était certes anodin mais ce caillou lancé de derrière la palissade signifiait donc qu'Eylohr avait investi les lieux, mais n'avait pas encore semer le carnage. Intimant le silence à ces marins de la pire espèce, le Vieux Loup scruta la zone où semblait s'être rendu un gardien dont la curiosité allait l'amener à sa perte. Pourtant... il fallait appâter le milicien, le forcer à sortir de sa zone de confort et de surveillance et comme tout homme, il ne pourrait que céder aux sirènes que représentait de belles et reluisante pièces d'irys. Ainsi, Pedro de Sousa lança habillement l'une de ces pièces à l’embouchure d'un immense rocher où le Vieux Loup s'y dissimula. Le gardien, prudent avançait fusil à la main jusqu'à l'endroit où lui était parvenu le bruit du caillou lancé par Eylohr. Pensant qu'il s'agissait simplement d'un événement naturel quelconque, il allait rebrousser chemin lorsque son attention se porta quelques dizaine de mètres plus loin sur la pièce.

- Ah c'est ma veine! Une belle petite pièce d'irys ça m'paiera un bon remontant quand je rentrerais à Alexandria. C'est bien aimable de votre parts les Architectes.

Bougre d'idiot! Ce n'était pas les Architectes qui t'avait offert se soit disant divin présent, mais seulement un pirate qui allait sans doute te faire rejoindre tes créateurs! Ahahah! Le piège se refermait sur le gardien qui d'ailleurs semblait de moins en moins vigilant à mesure qu'il approchait de ce petit trésor, le canon de son fusil baissé. Posa une main sur le rocher, afin de prendre appui alors qu'il s'accroupissait pour récupérer l'irys, une lame lui traversa la gorge de part en part, la tête roulant au sol. D'un claquement de doigts, Pedro intima à deux pirates de rapidement traîner le corps derrière leur cachette avant de murmurer au reste du groupe.

- Bon... qui va pouvoir jouer l'rôle du milicien... voyons voyons... Caty... non un donzelle ça va s'remarquer... Hans... tu pu à quinze milles... Arold... bordel mais tu t'es pas rasé depuis ta naissance ou quoi?! Hmmm... Oh, Boris, parfait!! enfin... t'es celui qui à moins d'poils au menton mais t'en à quand meme, faut qu'j'te taille ça sinon les miliciens vont sentir l'arnaque.

- Mais... Capt'aine! Vous allez pas l'faire à vif? Vous allez m'écorcher la peau!!!

Se grattant la barbe pensif, il fallait avouer que son marin n'avait pas tord, puis lui vint une idée lumineuse en croisant le regard de Caty, toute surprise.

- Cat', hum, bon va falloir qu'tu participe à l'effort d'guerre! Tire lui son jus pourqu'ça fasse un générique à d'la mousse.

Il haussa des épaules lorsque la pirate semblait se montrer indigné par la proposition.

- Quoi? on fait avec les moyens du bord, merde! Vamos!

Ronchonnante, elle se plier aux ordres de son capitaine. Bien sure je vais vous passer les détails, c'est qu'on est en zone "tout publique", hein?!! Ahah. Toujours est-il qu'à genou, en moins de 30 seconde la donzelle avait fait son affaire (ça faisait un heureux d'ailleurs Very Happy )! Ouep, elle avait une bonne réputation à c'niveau là, certain l'appelait la "pompeuse", ahaha! Hum je m'égare. Bref, on étala le hum produit pour une taille de barbe à la sauvette sans douleur, après quoi, Boris se hâta d'enfiler le costume du mort et avant qu'il reprenne la direction de l'arche, la seule entrée possible, Pedro lui rappela quelques consignes.

- Marche correctement et sourit pas, t'as les chicos moisis! Fait comme quand tu va voir la Grosse Bertha, hein.

Le forban acquiesça, passant la lanière du fusil sur son épaule et reprenant la direction de l'entrée du laboratoire sous surveillance militaire. Arrivé au porche, il aperçu des silhouettes tapis dans les bosquets et gratifia, sans doute s'agissait-il d'Eylohr, d'un sourire répugnant son homologue. Voilà le signe était passé, le gardien avait été neutralisé sans alerter les autres vigiles, il fallait agir vite à présent pour le groupe d'infiltré avant que le gros des troupes mené par de Sousa n'investisse les lieux et le mette à feu et à sang.


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Le casse du siècle [Terminé] EmptyJeu 29 Mar - 18:50
Le temps s’accélère pour nos forbans. Si la mission d’infiltration se passe sans accroc pour le moment, une compagnie de pendards graisseux ne peut rester indéfiniment cachée dans un laboratoire sous haute sécurité. La vigie était désormais neutralisée, le gardien oisif ayant trouvé sa perte par avidité. Désormais, tous ceux qui entrent et sortent du laboratoire devront passer devant un pirate déguisé aussi crédible qu’une pute édentée dans un bal mondain. Heureusement que la nuit permet ce genre d’esbroufes culottées.

Cependant, les pirates accumulaient les risques d’être découverts. Le cadavre du premier garde était toujours visible et les patrouilles fréquentes. Sans compter les gardiens patrouillant dans le parc et dans les étages. Il suffisait d’un instant d’inattention et un coup d’œil dans la mauvaise direction pour que l’alerte soit donnée. Un compte à rebours, dont les pirates ne connaissaient pas le sursis, venait d’être lancé…

* * *

Les sourcils froncés en une moue d’intense concentration, le garde faisait rouler entre ses doigts une feuille bourrée de tabac. Avec adresse, il fit s’embrasser les deux bords et acheva de sceller son travail d’un rapide coup de langue. Il porta la cigarette à ses lèvres avec une célérité pleine de gourmandise. Malheureusement, il en fut privé lorsque sa main partie d’un seul coup vers l’avant, lui faisant lâcher prise sur sa roulée qui tomba dans les hautes herbes.

-Ça suffit ! Assis, Asmigal ! Assis ! Vilain chien !

L’homme tenta de récupérer son bras parti avec la laisse du chien qui tirait comme un forçat. Ce dernier gronda de dépit ayant visiblement reniflé quelque chose en direction de l’arche. Cependant, le garde ne semblait pas s’en alarmer plus que de mesure. Même si les chiens de garde étaient bien entrainés, il suffit qu’un écureuil passe devant eux pour qu’ils se comportent comme n’importe quel chien. Et autant dire que des bestioles, ce parc en était rempli. Mais il allait voir quand même. Ce serait du laxisme pour un maitre-chien que d’ignorer les avertissements de son compagnon.

Cependant, et avant toute chose : le plus important !

Après avoir fait asseoir la bête surexcitée, le maitre-chien posa sa lanterne sur le sol et profita de la lumière pour chercher son bien. Un aboiement plus tard, il trouva la cigarette en équilibre sur une motte d’herbe.

-WOOF ! WOOOOF !

-Oui, oui, Asmigal, tu permets que j‘me l’allume, ou bien ?

Quel chieur ce clébard ! Mais maintenant que le goudronnement de ses poumons était en cours, au point qu’on pourrait bientôt y construire une autoroute, on pouvait sereinement suivre la trace relevée par l’assistant canin. Qu’est-ce que ça allait être cette fois ? Un rat crevé ? Un trou de lapin ?

Quoique ce soit, ça allait être sa fête….

* * *

Le gardien en chef ? Capitaine vigile ? Saint patron des képis ? Aucune idée de son titre mais ce type est bien le responsable de la sécurité du laboratoire. Il a sous ses ordres la totalité des quarante gardiens. Il organise les rondes, donne les plannings des relèves, compose les équipes de jour et celles de nuit, gère les vacances, les week-ends, les licenciements et les embauches. En clair, toutes les taches rébarbatives d’un chef. En échange, il a un peu de respect de ses hommes et un salaire à peine plus élevé. Bref, un brave homme du nom de … Raymond. Oui, Raymond, c’est très bien.

Raymond passait parmi ses hommes calfeutrés dans le poste de garde. Ceux qui venaient de se faire relever se réchauffaient avec un café chaud dans la main, ceux qui s’apprêtaient à partir ajustaient leur arme et uniforme. Il y avait bien sûr les éternels branleurs en poste aux petits bureaux qui ceignaient les murs de cette grande salle commune. Ils y étaient tous rassemblés et il n’y avait aucune pièce séparée hormis les toilettes. Tout était là dans cinquante mètres carré, la cuisinière pour faire chauffer le café, les casiers, l’armoire à clé, celle à munition, les bureaux pour le télégraphe.

Notre Raymond se détourna de la lecture d’un rapport ennuyeux pour attraper la tasse de café que lui proposait un lèche-cul, puis consulta le planning placardé au mur. La relève de la vigie à l’accueil n’était que dans une heure. Celle des gardiens postés dans l’allée, dans dix minutes. Et valait mieux pas l’oublier, sinon Tomas allait encore geindre comme une fillette.

La moustache de morse du vieux chef frétilla d’agacement lorsqu’il entendit un chien aboyé dans le parc. Bon sang, faites que ce soit une bestiole ! Raymond était adepte des nuits de travail tranquille, et sa prière quotidienne était dédiée à ce que personne ne le fasse chier de toute la journée. Bientôt la retraire. Un hippie fouineur repéré dans le parc, un gars assez soul pour ne pas se rendre compte qu’un mur de trois mètres n’est pas fait pour être escaladé, tout ça il n’en voulait plus. Sinon ça allait barder.

Quoique ce soit, ça allait être sa fête….


Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
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Le casse du siècle [Terminé] EmptyVen 30 Mar - 16:24
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2
  • Pedro avait saisi le pourquoi du comment de ce petit caillou poussiéreux. Le bruit du roc contre le roc, la poussière qui se soulève légèrement, rendue visible par les rayons des lumières du poste de garde et le vigile qui suivit la trace, certainement la seule distraction de son tour de garde. Eylohr s’impatientait légèrement de voir que rien ne semblait provenir depuis l’autre côté de l’arche et il fut d’autant plus agacé lorsqu’il vit revenir ce qui ressemblait au vigile. Il était déjà prêt à gronder dans sa barbe lorsqu’il aperçu le regard ténébreux du soi-disant vigile se tourner vers lui, arborer un sourire et disparaître dans le poste de garde. Bien, bien, bien. Pedro avait agi.

    Eylohr se retourna pour faire face à ses hommes lorsqu’un bruit très peu satisfaisant se fit entendre. Un chien. Un maudit chien de garde. Silence total, plus un seul mouvement, plus un seul bruit. Eylohr mit même sa main devant sa bouche et son nez, ce que firent les autres par pure imitation. Il fallait improviser, c’est clair. Seul point positif, c’est que ce foutu clebs semblait ne pas bouger et que derrière ses aboiements grognait un homme, enfin, d’après la voix qu’Eylohr entendait par moment. Il ne lui en fallait pas plus pour agir, il ne comptait absolument pas rester là.

    D’un signe de la main, pointant deux doigts en direction de ce qui semblait être le baraquement des miliciens et en indiquant par deux petits mouvements insistants la direction à prendre, la dizaine de forbans prit le chemin du baraquement, toujours accroupi, se mouvant tels des canards endimanchés, s’assurant de passer derrière les arbres et les buissons et de toujours, toujours, rester discret. Mais la question de ce chien l’embêtait au plus haut point et lorsque le vigile et son toutou se mirent enfin en mouvement, ils semblaient prendre la direction du poste de garde à l’entrée. Rassurant mais pas pour très longtemps. Ils furent néanmoins devant le baraquement des miliciens et il semblait y avoir une drôle d’agitation à l’intérieur. Des cliquetis, des paroles, des rires gras, des ordres aussi, il semblait y avoir un chef qui organisait quelque chose, certainement la prochaine relève. Certainement. Aucun véritable indice, mais il fallait agir. Mais visiblement les aboiements du chien avaient aussi porté quelques agacements parmi les miliciens. Si un de ses bougres décidait de sortir maintenant, ce serait l’hécatombe. Alors, Eylohr décida d’agir. Fini la discrétion, il fallait faire fort et tout de suite. Il tapota l’épaule d’un de ses pirates et lui donna une directive au creux de l’oreille, sa barbe chatouillant quelque peu ledit pirate.


    - T’va t’placer contre l’mur, caché par l’barqu’ment, et dés qu’on commenc’ l’fiesta, t’bute c’connard et son clebs ! Essaie d’te les faire avec ta lame, mais si t forcé d’le faire, utilise ton flingue. Ensuite, t’fonce prev’nir l’cap’taine d’lancer l’assaut. Foncez vers l’labo ! J’espère qu’l’autre connard à trouvé des clés, des plans, c’t’un p’tain d’labyrinthe c’labo. Faut occuper l’rez-d’chaussée du labo, qu’personne entre ou sorte, et chopez tous les p’tains d’scientifiques ! aller !


    Le forban ne demanda pas son reste et il prit immédiatement position contre le baraquement, à l’abri de toute source de lumière, comme la mort tapis dans l’ombre. Puis, Eylohr indiqua aux autres forbans de le suivre.


    - Ok les gars, on rentr’ à 5 d’dans, on les force à s’plier à nous. S’ils essaient de s’montrer plus malin, on les butes tous ! Toi, toi, toi et toi, vous vous foutez à chaque fenêtre, bien visibles, pour montrer qu’on plaisante pas ! Aller !


    Le calcul était vite fait. Chaque forban avait deux pistolets ce qui faisait 12 balles par personnes, donc cela ferait une soixantaine de balles contre un baraquement qui comptait certainement une vingtaine de miliciens. Difficile à dire, mais il y aurait certainement supériorité. Et la surprise, c’est la clé. Eylohr se plaça donc sur le petit parvis du baraquement qui menait à une lourde porte en bois, et prit dans ses mains son fusil à double canon à la puissance de feu destructrice. Dans le même temps, tous les forbans prirent leurs armes en mains, un revolver à 6 coups par main, et dès qu’Eylohr enfoncerait la porte, tous entreraient en se dispersant et feraient feu de tout bois. L’agitation à l’intérieur du bâtiment semblait toujours aussi présente et il semblait que quelqu’un se présentait à la porte. La poignée de porte se mit à bouger, quelqu’un était de l’autre côté. La poignée se baisse et la porte s’entrouvre.

    Ni une ni deux Eylohr se décale et prend fermement position, prêt à agir. Le regard du colosse se croise avec celui du milicien qui voulait sortir avec un peu d’empressement. Soudainement, ce vieux bougon qui marmonnait un certain agacement se figea, comme pétrifié par ce qu’il avait devant lui, un colosse aussi impressionnant que terrifiant, dégoulinant de sang alors que tout était calme aux alentours. Une vision apocalyptique pour une personne trop fatiguée par la vie. Il n’eut que le temps d’écarquiller les yeux et de bloquer sa respiration lorsqu’Eylohr s’abaissa sur ses appuis pour offrir un coup de pied magistral, avec une détente impressionnante et une force destructrice. Le pied du géant s’enfonça dans l’abdomen offert avec insouciance du vieux milicien, qu’un craquement termina d’ajouter une touche de violence à cette scène déjà difficile. Le pauvre vieux fut projeté en arrière sur presque 3 mètres et tomba lourdement au sol, s’agrippant fermement le ventre de ses deux mains, et se mettant instinctivement en position fœtale, la douleur du coup suppléée à celle des côtes brisées rendant tout mouvement extrêmement douloureux. Même la respiration superficielle était sujette à une douleur difficile à gérer. Le vieux ne fit au début aucun bruit tant le coup porté avait chassé tout l’air des poumons et avaient affaiblis le diaphragme. Impossible de respirer, impossible de crier. Lorsqu’il tomba au sol, le seul bruit qui s’échappa de lui fut un gaspe horripilant, et le bruit lourd du corps tombant sur le plancher du baraquement. Les miliciens ne comprirent absolument rien à la situation, la plupart ne se rendant compte de la surprise que lorsque le vieux heurta le sol. Ils tournèrent tous leurs regards vers lui sans remarquer, du moins au début, la présence du colosse qui s’apprêtait à entrer.

    Eylohr s’abaissa pour pouvoir entrer par la porte trop petite pour lui, et lorsqu’il passa le porche, il put pleinement se redresser et dévoiler toute sa monstruosité, son visage et son crâne ensanglanté par le sang du premier mort de la soirée. Il pointa son fusil à double canon sur l’attroupement face à lui. N’importe qui pourrait se rendre compte que ce fusil tirait que deux balles, mais que la puissance du coup de feu et la dispersion des plombs mortels toucheraient plus que la moitié des miliciens présents. Il profita de l’effet de surprise pour s’avancer, et laisser entrer les 4 autres forbans qui se placèrent à ses côtés, deux à droite et deux à gauche, les revolvers tirés, pointés vers les miliciens qui, dans la surprise, c’étaient regroupés devant les forbans. Le moindre tir pouvait facilement toucher deux voir trois personnes. Ils mourraient tous en quelques secondes. Eylohr décrocha un large sourire carnassier avant de prendre la parole :


    - Qu’personne n’bouge ! Dit-il d’une voix forte sans pour autant dépasser un certain seuil de décibel, pour éviter que d’éventuels miliciens en patrouilles ne rentrent. Déjà que le corps du vieux avait provoqué un bruit sourd – mais pas différent d’un fusil tombant au sol – il fallait éviter de faire du bruit qui serait trop différent de ceux habituels dans le baraquement. J’tez vos armes à mes pieds, chacune d’vos armes ! Faites ça, et j’vous promet qu’vous aurez la vie sauve et qu’même l’vieux là s’en sortira. Jouez les héros, et vous s’rez tellement troués d’balles qu’vous r’ssemblerez à des passoires. R’gardez dehors. Il insista sur cette notion en glissant un léger geste de tête vers les fenêtres pour inciter les miliciens qui en étaient proches de regarder au travers. J’vous conseil d’rester gentils. Tout c’qu’on veut c’des renseignements. Vous r’trouverez vos familles, c’est juré. En attendant, aboulez les flingues et foutez vous tous à g’noux, l’mains sur l’tête !


    Difficile de croire un homme aux proportions gigantesques couvert de sang, mais il fallait bien se rendre à l’évidence. Entassés comme des sardines, la moindre tentative serait largement appréhendée par les pirates qui répliqueraient par une force destructrice. Pourquoi mourir dans ce coin paumé d’Ünellia, pour un laboratoire qui n’est même pas dans le top 10 des recherches sensibles. Autant la jouer simple et rester en vie.

    Dans le même temps, l’autre forban avait agi. Il avait balancé un caillou bien au-devant du milicien, ce qui ameuta le chien en cette direction. Couvert par les aboiements qui se faisaient des plus bruyants, il se mit à courir en direction du milicien qui n’entendit les bruits de pas qu’à la dernière minute. Lorsqu’il se retourna en direction du forban, les yeux écarquillés, la bouche grande ouverte, il fut accueilli par un violent coup de son épée, la pointe dirigée vers son visage qui fut transpercé à hauteur de l’œil gauche, de part en part, sa cervelle trainant sur la partie de la lame qui était ressortie de l’autre côté.
    Le milicien tomba lourdement au sol et le forban réussit à en extirper sa lame après deux essais bien difficiles. Le chien avait été quelque peu libéré, la laisse ayant quitté la forte poigne du milicien et il avait foncé vers le poste de garde en aboyant. Le pauvre pirate, déguisé en milicien, n’avait pas eu le temps de fermer la petite porte vitrée, et le chien s’était jeté sur lui, le mordant violemment à la jambe. Il essayait de ne pas hurler malgré la douleur et il avait toutes les peines du monde à tirer sa lame. Heureusement pour lui, le premier pirate n’avait pas tardé à se pointer et il poignarda le chien à plusieurs reprises qui rendit l’âme dans un petit cri typique du chien blessé. La pauvre bête, brave et fidèle, gisait dans son propre sang et le milicien grimaçait face à la douleur de la morsure. Mais il tenait bon. Il serrait les dents.


    - Humpf… Arg… P’tin d’clebs, va chercher l’cap’taine ! Dit le faux milicien blessé tout en tenant sa jambe à pleine main.

    - Ouai, ta trouvé des clés ? Demanda le forban qui venait de lui sauver la vie.

    - J’pas cherché.

    - P’tin bah cherch’ du con !


    Le forban ressort, jette un coup d’œil à droite, à gauche. Personne. Il court en direction de l’extérieur de la fortification, tout en chuchotant le plus fort possible sans pour autant se faire trop bruyant des « Cap’taine, cap’taine ! ». C’était le signe de l’attaque. Il n’y avait eu aucun coup de feu pour le moment, mais la situation était devenue des plus tendues sans que rien ne fut perceptible à l’extérieur, à part les aboiements du chien avant qu’il ne rende l’âme. Il fallait agir pendant que la quasi-totalité des miliciens étaient occupés par la menace des armes et, c’était à espérer, avaient rendus les armes conformément aux ordres du colosse sanguinaire. Les pirates misaient autant sur la surprise que sur la discrétion. Après tout, il y avait bien trop de marchandises précieuses pour les laisser passer. A la moindre incartade, Eylohr et les siens feraient déferler les enfers sur les miliciens réduits à l’état de troupeau de mouton devant les portes de l’abattoir.

Pedro de Sousa
Pedro de Sousa
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Le casse du siècle [Terminé] EmptySam 31 Mar - 22:15
Irys : 1714077
Profession : Pirate
Pérégrins -2


Pedro priait pour que son gars fasse ce qu'il avait à faire, après tout il avait reçu une compensation en nature alors ça devait lui donner du baume au coeur? Patientant sagement derrière le rocher, le Capitaine sentait la tension et l'impatience se lire sur les visages de ses pirates et plus l'attente devenait longue plus il devait se montrer attentif au moindre geste ou mot de ses subordonnés. Si les forbans se montraient patients, ils n'étaient en rien des militaires ou miliciens former à une discipline strict.

Passant régulièrement sa tête au dessus de la rocailles, de Sousa pouvait voir son sbir en tenue ennemi s'approcher de l'arche avant de la traverser d'à peine quelques mètres, seulement le bruit d'un chien en alerte lui fit grincer des dents... Si les sentinelles en factions repèraient son pion et de surcroît le groupe d'infiltrés mené par le Géant du Froid, il allait falloir ajuster son plan et se lancer dans une offensive bien moins subtile quitte à essuyer plus de perte que prévu.

Soufflant des consignes à ses hommes, il ne laissa que quelques minutes de répis avant d'agir. Mais alors qu'il ouvrit la bouche pour lancer l'assaut, il vit réapparaître une silhouette milicienne avant de reconnaître la voix de son forban. Soupirant de soulagement, il exécuta un rapide signe à sa quarantaine de moussaillons indiquant le contre ordre pour revenir au plan initial.

- A la file indienne, comme prévu... vamos.


Alors, un à un les loups de mer sortirent de leur cachette, suivant leur charismatique capitaine jusqu'à passer sous l'arche où gisait le cadavre d'un chien de garde et de son maître. Tout avait été prévu pour mener l'offensive durant le court laps de temps où la relève allait se faire, ses idiots de miliciens devant se plier à une organisation, des protocoles qui représentait LA faille à exploiter. Arrivé dans la cours intérieure, le Vieux Loup se retourne vers ses hommes s'étant regroupé dix par dix. Désignant l'un d'eux, il ne traîna pas une seule seconde avant de les mettre à l'épreuve.

- Vous me nettoyez là basse-cour, usage de vos flingues en cas d'extrême nécessité. J'veux également pu aucun milicien dans leur pigeonnier.


Il désigna un second groupe qui aurait pour objectif d'infiltrer le rez de chaussée du bâtiment, là où l'accès était encore assez simple pour le commun des gardes, conscient que les étages seraient bien mieux sécurisé. Le tout à présent étant de trouver la boîte de pandore, le système mise en place par l'UNE et ses chercheurs pour pénétrer les zones secret défense où était stocké et transformé la magalithe, un homme pouvait les y aider, le responsable de la milice qu'il trouverait dans le baraquement que son précieux Second avait investi. Très rapidement conduit au lieu où s'était parqué le gros des troupes miliciens, il frappa vigoureusement l'épaule d'Eylohr avant de toiser l'assemblée à genou, s'offrant une petite prestation dont il avait le secret de sa démarche fière et chaloupée. Les pouces coincés sur l'avant de sa ceinture, il se racla la gorge avant de s'exprimer.

- J'pense qu'on vous a fait l'topo d'la situation. Vous coopérez on vous laisse la vie sauve. Alors c'est simple, j'veux les codes d'accès des étages supérieurs d'votre foutu cube ! Et j'suis pas quelqu'un d'patient.

Il s'avance alors vers un premier milicien à genou, plutôt jeune, qui ne devait donc par son allure n'être qu'un novice. Dégainant son coutelas, il l'égorge séance tenante aux regards de tous, avant de se montrer plus inquisiteur.

- On se grouille! Tic... tac... tic... tac... j'attend une putain de réponse les gars. Pensez à vos familles, vos femmes et vos enfants... VAMOS !


Il espérait qu'en parallèle, ces différents groupes d'intervention faisaient correctement leur boulot, tout impair pouvant se trouver préjudiciable pour la cinquantaine de forban qui avait investi l'extérieur du laboratoire. Si la mission n'était pas chronométrée, chaque pirate savait qu'un trop long moment de sur place ne serait pas bon signe pour la réussite de leur projet.


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Le casse du siècle [Terminé] EmptyMar 3 Avr - 18:04
Heinrich était abasourdi. Le corps encore chaud de Raymond était près de lui et malgré les promesses des intrus, difficile de dire s’il allait passer la nuit ou non. Il avait peur et il avait honte. Il s’était couché devant ces hommes et la violence de leur attaque. quinze contre cinq. Les gardes auraient pu les abattre facilement s’ils avaient été plus réactifs. Le grand homme, avec sa figure maculée de sang, aurait dû mourir avant même d’entonner ses avertissements, surgissant ainsi dans une salle remplie d’hommes en arme. Mais la manière dont Raymond avait été projeté à travers la pièce les avaient tous figé sur place et avant qu’ils ne puissent réagir, leur courage avait été émaillé par la menace des armes. Avec le chef hors d’état de commander et avec la peur de mourir, personne n’avait osé débuter la fusillade. Et c’était trop tard maintenant.

Quel honte ! Quel honte… Heinrich n’osait même pas regarder ses camarades. Il savait bien qu’ils ne s’en sortiraient pas malgré les promesses du pirate à l’accent ibérique. Comme pour prouver ses craintes, celui-ci égorgea un homme au hasard alors qu’on hésitait à lui répondre. Après un regard autour de lui, Heinrich s’aperçut que tout le monde était pétrifié. Il fallait intervenir avant qu’un autre type se fasse ouvrir le nœud papillon.

Heinrich était un grand barbu aux cheveux noirs et à l’air fier, ou sinistre selon l’interprétation que l’on pourrait faire de sa mine sévère et de ses yeux perçants. Le grand homme se leva, les mains en l’air, il semblait vouloir prendre la parole.

-Nous n’avons pas la clé, ni le code qui ouvre le coffre-fort où sont stockées les magilithes, déclara-t-il calmement de sa voix grave et roulante.

C’était la vérité. La seul clé que le poste de garde ne détenait pas, était la clé du coffre-fort. Toutes les autres étaient rangés dans l’armoire, à la droite des pirates. Encore fallait-il savoir ce qu’elles ouvraient.

-Il n’y a plus d’employés dans le bâtiment, et encore moins le chef d’étage qui détient la clé et le code, ils ont tous fini leur journée, mentit-il. Faites ce que vous voulez mais à moins d’avoir le matériel pour ouvrir un coffre-fort par la force, vous ne pourrez jamais accéder à la magilithe. Le coffre-fort est scellé dans le mur porteur. Même une armure assistée ne pourrait l’en arracher.

Heinrich continuait de noyer son mensonge en donnant des détails supplémentaires sur le système de sécurité. Il se disait que c’était un moindre mal si les bandits gobaient ce qu’il racontait. Ses camarades lui lançaient parfois des regards inquiets. En effet, l’équipe de chercheurs étaient toujours en train de travailler au septième niveau sous la supervision du chef d’étage, ignorant du drame qui se déroulait plus bas.

* * *

Un concert d’aboiement retentit dans le parc. Nul ne pouvait se cacher des chiens. Malgré tous les efforts des pirates pour se rendre discrets, ils ne pouvaient pas échapper à leur odorat surdéveloppé. Leur maitre cependant n’avait pas leur chance, et peinait à distinguer où était l’ennemi. Entrainé à la suite de leur compagnon canin, ils se crispaient sur leur mousquet tout en essayant de dissiper les ténèbres à l’aide de leur lanterne. L’un d’eux se fit embrocher par derrière. Quand son chien tenta de le venger, il se fit trancher en deux à son tour.

Tous n’eurent pas la même déveine : l’un des chiens parvint à attraper la jambe d’un pirate pour le faire chuter sur le sol, son sabre lui échappant des mains. L’homme fut obligé de sortir son pistolet pour abattre le limier qui s’apprêtait maintenant à lui sauter à la gorge.

« BAAAM ! »

Le son de la décharge se répercuta dans le noir et fut suivi d’un long silence. Ce bruit, la principale crainte des pirates, il venait de lancer le top départ de la seconde phase de leur plan. L’heure de la discrétion était terminée et le temps allait devenir crucial. Cependant, ça ne changeait plus grand-chose maintenant. Presque tous les gardes étaient soit morts, soit neutralisés. Il ne restait que deux ou trois maitres-chiens ainsi que les gardes patrouillant dans le bâtiment. De plus, le coup de feu n’avait pas averti tout le monde. En effet, certains gardes savaient déjà ce qui se tramait depuis longtemps...

* * *

Douglas se collait contre le mur, ne glissant que de rares coups d’œil à travers la fenêtre du rez-de-chaussée ; sa lanterne éteinte pour ne pas être repéré depuis l’extérieur. Il avait vu Tomas se faire abattre par le sauvage qui avait festoyé dans son sang. Cependant, il n’avait pas pu aller donner l’alerte, les meurtriers s’étant aussitôt précipités sur le poste de garde. Il n’osait pas non plus crier, de peur d’attirer l’attention des intrus qui étaient bien trop nombreux pour de simples cambrioleurs. Il était donc resté caché à l’intérieur, ralliant à lui tous les gardes qu’ils croisaient pour préparer la contre-attaque. Ils étaient maintenant trois, rassemblés dans le bureau du directeur, cherchant visiblement quelque chose.

-Alors ? Tu le trouves ce foutu terminal ? S’impatienta Douglas qui scrutait toujours par la fenêtre.

-Je cherche, je cherche, répondit son compagnon qui fouillait chaque armoire, chaque placard.

Un terminal télégraphique, ça ne pouvait pas se cacher n’importe où. Il avait l’impression de devenir fou. D’autant plus que des bandits se dirigeaient vers l’entrée du laboratoire. A coup sûr, ils avaient envoyé des équipes pour prendre le contrôle du bâtiment.

« Pas sous mon tour de garde… »

Douglas ordonna à ses hommes de cesser leur bruyante recherche et leur fit signe de se poster de chaque côté de la porte. Lui-même alla se poster derrière le bureau, se servant d’un trou dans le meuble pour observer l'entrée. Après de longues minutes que l’on pensait être des heures, la porte finit par s’ouvrir sur des pirates en patrouille. Ce fut le signal pour passer à l’attaque. Les assaillants n’avaient aucune chance cette fois. Deux se firent embrocher par les baïonnettes des gardes postés en embuscade tandis que Douglas se leva pour décharger son mousquet sur le dernier. De peur que d’autres n’arrivent, les gardes renversèrent une grosse armoire en travers de la porte, la condamnant pour un temps.

-Il faut trouver le terminal, et tout de suite les gars, paniqua Douglas.

-Je l’ai ! Je l’ai ! S’égosilla son compère. Regarde il y a des fils qui courent sous l’armoire renversée. Ils vont jusqu’au bureau du directeur.

-Il doit y avoir un mécanisme secret où un truc dans le ge….

Avant que Douglas ne finisse sa phrase, un collègue était déjà en train de fracasser le bureau à grand coup de crosse. Le noyer tenta de résister pendant quelques coups puis se mit à craquer, révélant effectivement un compartiment caché avec un terminal télégraphique à l’intérieur.

Douglas se dépêcha de dégager les dernières planches de noyer qui obstruait le manipulateur morse puis se jeta sur la machine. Plissant les yeux pour tenter de déchiffrer l’alphabet gravé à côté du percuteur, il commença à transmettre le télégramme.

« *Début Transmission* Laboratoire Radhika subit attaque, secteur E48 *stop* cinquantaine hommes armés *stop* bâtiment sous contrôle ennemi *stop* demande renfort *Fin Transmission, attente d’une réponse*»

-On a réussi, déclara Douglas dans un soupir tout en recevant l’accusé de réception.

Les gardiens hochèrent tristement la tête. Ils savaient bien que les renforts n’allaient pas arriver avant des heures. La base militaire la plus proche était à des kilomètres d’ici et les forces de police de la région seules ne pourraient rien faire. Leur barricade ne tiendrait jamais pendant tout ce temps. Ils étaient condamnés, pourtant ils n’avaient pas peur.

-Ca a été un honneur de servir avec vous les gars, renchérit Douglas alors que la porte et l’armoire craquait sous les coups de boutoir des pirates.

Ils ne se défendirent même pas alors que les sauvages déferlaient sur eux, tranchant tout sur leur passage. Un voile rouge tomba sur leurs yeux et jamais ils ne virent la réponse à leur appel à l’aide. Impulsions électrique perdues dans les fils du télégraphe puisque personne n’était là pour la retranscrire.

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Spoiler:

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
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Le casse du siècle [Terminé] EmptyMer 4 Avr - 16:58
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2
  • Le capitaine savait faire changer les états d’esprits de ceux qu’il avait face à lui. Il savait faire en sorte que tous l’écoute, sous peine de quoi, la mort serait l’unique solution pour tous ceux qui tenteraient quoi que ce soit contre les forbans. Déjà un mort, égorgé devant ses collègues qui, il y a quelques instants encore, riaient ensemble pour savoir qui serait le prochain à faire son tour de garde. Une question qu’ils se posaient maintes et maintes fois, jours après jours, sans que rien n’arrive pourtant. Mais ce soir était le soir où tout arriverait. Malheureusement pour eux.

    Un soldat a enfin la décence de parler, de raconter comment est-ce que les choses se font par ici, de donner des informations. Plus il parlait et plus ses collègues semblaient s’inquiéter. Ils regardaient celui qui donnait des informations à la pelle comme un enfant regarderait son grand frère en train de mentir pour lui, devant un père tyrannique, inquiet à l’idée de prendre une nouvelle trempe. Eylohr n’était pas un savant, il n’était pas un de ces espions que l’on voit dans les films qui analysent une situation en un quart de seconde et qui s’en sortent au nez et à la barbe d’une armée Daënastre suréquipée. Mais il n’était pas bête non plus. Le mensonge, il avait connu cela toute sa vie à Aildor. Toute sa vie durant, il avait su mentir, déceler les mensonges et se sortir de situations difficiles. Alors, lorsqu’il vit les soldats regarder leur camarade un peu trop bavard avec inquiétude, et lancer des regards encore plus inquiets vers un petit coffret qui se trouvait à côté des pirates, le sang d’Eylohr ne fit qu’un seul tour, et un seul.

    A peine le collaborateur mal avisé eut terminé sa phrase qu’Eylohr fit un pas en avant, pointa son revolver vers le bavard et l’invectiva de sa voix grave et raisonnante, tandis qu’il l’irradiait de son regard bleuté, que le sang coagulé continuait de mettre en valeur :


    - Continue d’mentir, et t’sra l’prochain à saigner comme un porc !


    Puis, un coup de feu. Merde ! La discrétion était finie. Il fallait cette fois-ci devenir assaillant et non plus infiltrants. Eylohr profita alors de la ruine de la discrétion pour tirer entre les deux yeux du soldat qui avait décidé de mentir, lequel s’effondra comme une poupée désarticulée sur ses collègues, les maculant de sang chaud et de cervelle fétide. Il pointa ensuite son revolver sur un autre soldat, un jeune qui semblait terrorisé.


    - Et toi, pourquoi t’regardait c’coffret là ? Dit-il en indiquant le coffret d’un geste de la tête sur la droite. Qu’est-ce ta à dire ? parle !


    Puis un autre coup de feu, qui semblait provenir de devant les pirates. Eylohr en était sûr, c’était les gardes du laboratoire qui avaient tirés sur les forbans qui entraient. Il y eut quelques secondes de silences, puis de lourds coups sur une porte, et d’autres coups de feu mais à l’extérieur encore, dans la cour. Puis ses coups de feu deviennent plus sourds, plus amortis. Ils étaient entrés, ils tiraient dans le bâtiment. Puis le silence.

    Eylohr ne tenait plus en place. Il n’était venu ici pour mourir, mais pour acquérir en puissance. Alors il baissa son fusil et se tourna vers le capitaine, sans rien dire, mais son regard suffisait. Il irait prendre d’assaut le laboratoire avec les forbans. Puis il se décala, décrocha le coffret d’un coup sec et l’emporta avec lui alors qu’Il sortait pour rejoindre les attaquants. Deux forbans qui, à la base, se trouvaient à l’extérieur du bâtiment, vinrent prendre sa place. Ils étaient ainsi 7 pirates armés à prendre en joug les 13 survivants miliciens. Le capitaine était sous bonne escorte.

    Eylohr courrait à perdre haleine et il rejoignit les pirates qui avaient investis le laboratoire. Il était plutôt content de voir que les pirates avaient suivis le plan. Certes, deux avaient été blessés et 3 autres tués, ils n’étaient donc plus que 40 sur les 45 au départ. Mais ils avaient suivi les ordres. Il y avait deux pirates à l’entrée qui se tenaient prêts à faire face, au cas où. 7 étaient avec le capitaine, 5 autres avaient investis le parc pour servir de troupes mobiles, et le reste, soit 26 pirates armés et prêts à en découdre, tentaient maintenant de s’emparer du laboratoire. Eylohr avisa alors les troupes. Il fallait se dépêcher.

    Dans une colonne armée, ils avançaient, Eylohr en tête. Ils avalaient l’escalier et s’arrêtaient à chaque porte pour tester la quinzaine de clé. Il fallait compter comme cela 5 à 7 minutes pour chaque porte, mais ils avançaient. Lorsqu’une porte était ouverte, les forbans avançaient, les armes à la main, tirant sur tout ce qui ressemblait à un milicien sans aucun coup de semonce. Eylohr avait refilé le bébé dés le premier étage. Un pirate s’occupait de tester toutes les clés, et une fois la porte déverrouillée, Eylohr entrait en tête, suivit par deux à trois forbans. A chaque étage, le même scénario, et à chaque étage, on pouvait entendre des coups de feu par dizaines suivis d’un silence glaçant. Véritablement glaçant. Le but était de monter rapidement au 7ème étage tout en annihilant la résistance milicienne, prendre les scientifiques en otage et ramener au navire un maximum de magilithe. Aucune pitié n’était à attendre de la part d’Eylohr.

Pedro de Sousa
Pedro de Sousa
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Le casse du siècle [Terminé] EmptyJeu 5 Avr - 13:45
Irys : 1714077
Profession : Pirate
Pérégrins -2


L'exécution de sang froid perpétrer par le Capitaine de Sousa avait pour unique objectif de délier les langues. Il fallait pour les preneurs d'otage, prouver qu'ils obtiendrait ce qu'ils réclameraient et Pedro jouait donc sur l'instinct de survie pour ne pas faire traîner les choses car il le savait, le temps était compté. Relâchant le cadavre qu'il tenait par les cheveux, il reprit sa position initiale, se retournant derechef lorsqu'un milicien daigna prendre la parole. Sans l'interrompre à aucun moment, il écoutait son plaidoyer non sans observer attentivement les réactions des autres otages, qui semblaient très inquiet. Croisant les bras sur son torse, le forban ne semblait pas vraiment croire un traître mot de l'homme, tout comme son avisé Géant du Froid qui profita alors de l'occasion pour qualifier l'individu de menteur.

Approuvant d'un hochement de tête, il prêta lui aussi attention au coup de feu qui venait de briser la relative quiétude du laboratoire. S'en était à présent fini de l'opération discrétion, là, le temps était vraiment compté. Remarquant l'intérêt pour le coffret fixé au mur, de Sousa n'eut finalement pas longtemps à attendre que son Second ne prenne une autre initiative, comprenant dans un échange de regard qu'il allait s'occuper personnellement de la prise d'assaut du laboratoire, comme les deux hommes s'en étaient convenu plus tôt sur le bateau lorsqu'ils avaient fini d'étudier leur plan. La confiance régnait entre les deux colosses sanguinaires et tout portait à croire que le Capitaine ne tirerait rien de ce ramassis de milicien.

Fort de la présence de sept pirates à ces cotés il leur adressa par un signe discret de la main de se mettre en ligne ce que s'exécutèrent à faire les loups de mer tandis que leur chef se plaçait au centre de la ligne. A l'unisson, les preneurs d'otage raffermirent leur prise sur leur arme à feu, attendant l'ultime signal de leur capitaine qui reprenait enfin la parole, jouant, profitant de la scène pour s'offrir une prestation théâtrale.

- Bande de fiottes! Z'êtes tous aussi pourri les uns qu'les autres. Aucun d'entre vous n'a osé contredire cet imbécile de menteur. Alors ma fois... je n'ai rien d'plus à en tirer ici. Z'avez choisi la mort, on va vous l'offrir à bras ouvert! MWOUHAHAH!!!

Le signal était donné. Pedro daigna ses deux pistolets et fit parler la poudre ces sept compagnons d'armes l'imitant. Une vingtaine de coups de feu retenti, les pirates exécutant sans remord les miliciens désarmés, le carnage était total. Puis, après le vacarme, le silence s'installa, Pedro contemplant la scène où cette demi douzaine de corps inerte gisait bientôt dans une véritable piscine de sang. S'avança de quelques pas, il cracha un glaviot sur le corps du gradé avant de se retourner vers ses hommes satisfait de la tournures des événements.

- Rechargez vos flingues ou prenez c'qui vous faut ici. J'en veux trois pour renforcé la sécurité extérieur du bâtiment. J'en veux deux autres pour fabriquer une bombe artisanale. Y a sans doute assez d'poudre ici pour en confectionner quelqu'unes, ça nous s'ra bien utile.

Il désigna les deux derniers, dont l'un portait un sac rempli de matériel, corde, pince coupant et autres. Les trois hommes quittèrent alors la zone de carnage pour trouver l'accès au égout et préparer l'éventuelle fuite lorsque leur mission aura été accompli. Il fallait également nettoyer la cours des potentiels dernières menaces avant de rejoindre Eylohr qui avait prit d’assaut le bâtiment principal. Là, il faudrait surtout faire en sorte de garder en vie des scientifiques.

Les quatre forbans qui assurait la protection de l'arche s'était vertu préalablement des uniformes de certaines victimes. Les des quatre avait prit de la hauteur dans un corridor tandis quelques trois autres se positionnait soigneusement à une dizaine de mètres les uns des autres. Il y avait Berny, Adolf et Gontrand. Le premier d'entre eux, un briscar de la quarantaine fouilla les poche de son veston de fortune pour y trouver briquer et cigarette. Calant son fusil à double canon sur son épaule, il prit alors le temps de savourer une bonne cibiche.

- Hey Berny! Envoi moi une tige!

Annonça son acolyte Adolf. L'autre s'exécuta avant de reporter son attention sur le terrain escarpé d'où ils étaient venu avant de prendre l’assaut. Berny avait l’œil perçant, malgré son âge et il avait aussi la gâchette facile!


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Le casse du siècle [Terminé] EmptyJeu 5 Avr - 21:08
Un visage crispé de concentration, qu’encadrait une longue tignasse ébène pas brossée depuis plusieurs jours. Des yeux rougis par le manque de sommeil et des traits tirés par le manque de jeunesse. Beatriz manipulait brillamment le fer à souder pour terminer la dernière version de son prototype. Le stress était omniprésent, car il devait être prêt pour demain lors de la démonstration devant le directeur. L’engin était plutôt grossier et ressemblait plus à un outil de jardinage qu’à une super arme secrète, mais ça n’avait pas pour vocation d’être vendu comme tel. Ici, au septième étage, on cherchait juste à tester les principes technologiques de base. Pour le design et l'optimisation, c'était dans les étages en-dessous que ça se passait.

La scientifique se leva de son tabouret, laissa négligemment trainer sa main sur les murs de chaux, embrassant du regard ses collègues penchés sur leur ouvrage. La salle où elle travaillait n’était en fait qu’un long couloir assez large et bordée de paillasses où s'échinaient une dizaine d’ingénieurs et physiciens. Dans l'angle de la pièce, une porte séparait cet espace de travail ouvert et un petit bureau équipé où un homme dans la quarantaine était en train de griffonner des commentaires sur un carnet.

- Richard ? Demanda alors la voix douce mais fatiguée de Beatriz. Tu m’ouvres le coffre, s’il te plait ? J’ai besoin de l’échantillon cent… - elle consulte ses notes – cent vingt-cinq.

-Oui, j’arrive… j’arrive, répondit le chef d’une voix absente.

Richard, un grand ascétique à la crinière grise, lâcha alors son travail en cours et accompagna sa subordonnée jusqu’au coffre, non loin de son bureau. C’était une grande structure de la taille d’un placard à balai. Les huit ancrages de cylindre en acier ne laissaient cependant aucun doute quant à sa nature.

Richard sortit la clé qui pendait à une chaine autour de son cou et composa la combinaison sur le sélecteur circulaire. Une fois ouvert, l’intérieur était une série de petits emplacements numérotés. Richard sortit l’étui correspondant au numéro cent vingt-cinq, puis nota le nom de sa collègue sur le registre avant de refermer le coffre.

-Merci, glissa-t-elle dans un sourire, avant de s’en aller avec son trésor.

Beatriz sortit la petite pierre de sa protection et observa ses reflets sanguins à la lueur de l’éclairage. Elle n’avait plus qu’à l’insérer dans son prototype et … ce dernier commença à vrombir doucement, comme emprunt d'une puissance contenue. Une lumière bleue se concentra inéxorablement au bout de ce qui aurait pu être un canon, mais elle cessa de s’amplifier lorsque la scientifique ajusta quelques réglages dans les mécanismes.

-He ben, ça fonctionne très bi…. *BAAAM !*

La pauvre sursauta mais ce n’était pas son expérience qui venait de lui exploser au visage. Des bruits de détonation étouffée retentissaient, et semblaient venir de l’étage en dessous. On aurait dit qu’il y avait des échanges de coups de feu….

Richard revint en trombe dans l’espace de travail où tous les scientifiques avaient interrompus leur occupation pour échanger des regards angoissés. Richard n’avait aucune idée de ce qui était en train de se passer mais il était le responsable ici. Il se comporta donc en tant que tel.

-Que chacun garde son calme, ce ne sont peut-être que des canalisations qui ont sautées, proposa-t-il sans y croire. Je… Je vais voir au poste de garde.

Soudain, une nouvelle série de détonations retentit. Cette fois, le son venait de dehors. Tous les employés se précipitèrent vers la fenêtre pour y coller leur museau et regarder ce qui se passait dans le fameux poste de garde, là d'où venait les bruits. Des hommes étranges s’y étaient rassemblés et à en croire les flashs lumineux et les râles des mourants, on y faisait parler la poudre. Cela suffit à terroriser les derniers membres de l’équipe qui croyaient encore à la théorie des canalisations.

Richard tenta bien de calmer ses employés mais rien n’y faisait. Certains voulaient se cacher dans la pièce, d’autres voulaient sortir pour s’échapper le plus vite possible, d’autres encore voulaient se barricader ici, au septième étage, en attendant les secours.

Finalement, ils se mirent tous d’accord lorsque des bruits de pas montant les escaliers se firent entendre. Trop tard pour s’enfuir, trop tard pour se barricader. La priorité de Richard c'était la vie de ses subordonnés. Qui que ce soit, ce devait être des cambrioleurs qui en avaient après la magilithe. Il allait collaborer, sans jouer les héros. Avec un peu de chance ils partiraient vite et sans faire de victimes.

-Allez-vous-en, cria Beatriz à travers la porte de l’étage. N’entrez pas ! Allez-vous-en !

En effet, on entendait déjà les pirates gratter la serrure à la recherche de la bonne clé.

-Je vous préviens, menaça de nouveau la scientifique sous le regard médusé de ses collègues.

La courageuse femme leva alors lentement son prototype qui pulsait toujours d’une mystérieuse lumière bleutée. Elle pointa l’ébauche de canon sur la porte, ayant effectivement une ligne de mire directe.

Beatriz s’apprêta à réitérer ses avertissements lorsque le loquet de la porte cliqueta enfin sous l’action de la bonne clé. La scientifique serra alors les paupières et actionna le mécanisme de son artefact. L’objet se mit à émettre un son grave. Ce son profond que l’on entend mieux avec ses tripes qu’avec ses oreilles. Puis, un déchirement de lumière bleu fut expulsé des mains de la scientifique, la projetant en arrière comme une poupée de chiffon. Un épais rayon de lumière d’un mètre de large venait de fuser vers la porte, l’emportant, ainsi que l’encadrement de béton et tout ce qui se trouvait derrière, y compris le mur opposé qui s’écroula comme s’il était fait de cartes à jouer. Tout le bâtiment se mit à trembler, accusant le coup du cataclysme qu’il venait de subir tandis que des plaques de plâtres tombaient en averse du plafond.

-Wow, commenta la scientifique.

Beatriz voulut s’assurer que ses mains allaient bien après le cataclysme d’énergie qui venait de s’en extraire… mais elle ne les trouvait pas. A la place, il n’y avait que deux moignons brûlés dont s'échappait un mince filet pourpre. Il n’y avait pas non plus de trace de l’arme improvisée qui s’était sans doute désintégrée lors de son activation.

La seule chose à laquelle pensa Beatriz, lorsqu’elle se mit en position fœtale en serrant contre elle ses avant-bras amputés, c’est qu’elle aurait dû rajouter un condensateur plus robuste pour pouvoir encaisser l’impulsion initial de la magilithe au sein du circuit énergétique. Beatriz n’était pas prête pour la présentation de demain… Pas du tout.

* * *

Le commissaire Denkins dormait...
Le commissaire Denkins voulait continuer à dormir...
Mais difficile pour le commissaire Denkins de continuer à dormir lorsqu’un abruti tambourine à sa porte.

-Allez-vous faire mettre ! Gueula-t-il depuis sa chambre à coucher.

-C’est le lieutenant Guilard ! Lui répondit une voix désolée. Excusez-moi c’est un cas de force majeure, commissaire.

Denkins attrapa son vieux pantalon de la veille et l’enfila rapidement, sans se priver de proférer un chapelet de jurons tous aussi fleuris les uns que les autres. Il enfila sa veste, ajusta son insigne de représentant de la justice et de la loi. Valeurs qu'il incarnait avec force grossièreté et moins de zèle.

-Quoi ?! demanda-t-il en ouvrant sa porte au lieutenant déconfit.

-Les agents de liaisons ont reçu un télégramme venant du laboratoire Radhika, monsieur. Ils subissent une attaque d’une quarantaine de brigands. Ils contrôlent déjà le bâtiment, d’après le télégramme.

Le commissaire Denkins ouvrit de grands yeux ronds.
Le commissaire Denkins n’avait plus envie de dormir.
Le commissaire Denkins se demandait plutôt pourquoi il n’avait pas accepté le poste qu’on lui avait proposé à Alexandria, il y a un mois.

Finalement, les deux hommes se précipitèrent sur leur monture pour rejoindre les troupes déjà en faction à l’extérieur du laboratoire. Ils n’étaient que six en tout à une centaine de mètres de l’arche. En effet, ils n’avaient pas les forces nécessaires pour s’approcher plus près, car, des hommes en uniforme de gardes patrouillaient paisiblement à l’entrée. Probablement des transfuges qui faisaient le guet pendant que leurs compagnons finissaient de prendre possession du laboratoire.

Sans doute les faux gardes avaient-ils remarqués que les policiers se rassemblaient près de leur position. Alors inutile de jouer les faux semblant ou d'attendre plus longtemps. Denkins ne pouvait pas rassembler plus de policiers et il serait impossible de prendre la place d’assaut tant que l’armée ne serait pas arrivée. Il attrapa alors un porte-voix et le dirigea vers les pirates.

-Hé ! Couillon ! … Ouais... toi l’abruti qui sait pas foutre un pied devant l’autre sans manquer d'se péter la gueule dans l'gravier. Tu crois que t'es crédible dans ton uniforme dix fois trop petit ? On dirait ma femme dans sa robe de mariage, ducon !!

-Je ne sais pas si c’est très sage de les insulter, monsieur. Le protocole de négociation avec des preneurs d'otage est parfaitement clair à ce sujet.

Le commissaire Denkins réorienta le porte-voix vers son subordonné, puis lui glissant un discret : « Ta gueule toi ! » , lui brisant net les tympans. Puis, il reprit l'art subtile de diplomatie avec les pirates.

-Va me chercher ton chef ! Beugla-t-il dans son appareil. Et dites-moi ce que vous voulez, pour foutre le camp de mon secteur ! Vous irez vous faire massacrer hors de ma juridiction !

Le commissaire Denkins était un fin négociateur…

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
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Le casse du siècle [Terminé] EmptyVen 6 Avr - 19:51
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Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2

  • Il y avait réellement de quoi devenir chèvre avec tout ces escaliers et cette tactique frustrante. A chaque étage, tout se rejouait. Un pirate s’occupait de tester les multiples clés tandis que les deux ou trois autres derrières pointaient leurs revolvers et leurs fusils au-dessus des épaules de celui qui suivait devant eux. Dès que la porte s’ouvrait, les pirates s’engouffraient dans la brèche et parcouraient tout l’étage en quelques dizaines de secondes, faisant ainsi face aux quelques miliciens qui continuaient de garder les lieux. Quelques coups de feu, des cadavres et rebelotte. Un premier étage tombe, puis un second, puis un troisième et tout cela jusqu’au 7ème étage.

    Durant l’avancée, un milicien quelque peu chanceux avait réussi à détruire la hanche d’un pirate en un seul coup de feu. La violence du choc fut telle que le pauvre bougre c’était retrouvé au sol avec la jambe décrivant un bel angle droit au milieu du fémur. Il beuglait tellement que finalement, Eylohr l’assomma d’un grand coup de poing à l’arrière du crâne, et le pauvre fut ramené dans le par cet allongé auprès des autres blessés.

    Et voilà que le dernier étage arrive enfin. Eylohr était toujours au sixième étage en train de massacrer le dernier milicien à grand coup de crosse. Il n’était ni furieux, ni transit, ni fou. Il assouvissait simplement une pulsion sombre comme à chaque fois qu’il détenait la vie de quelqu’un entre ses mains. Son visage était de nouveau suintant de sueur et de sang, du sang frais qui recouvrait celui qui avait déjà eu le temps de séché depuis le début de l’attaque. Ses mains en étaient également pleines tout comme ses avants bras. Il faut bien avouer que plonger ses mains dans le poitrail sanguinolant pour extraire le cœur encore battant du pauvre supplicié était salissant et ô combien effrayant pour le commun des mortels. Un des pirates avait même d’ailleurs vomi toutes ses tripes devant ce spectacle abject. Une voix féminine un peu désagréable se fit alors entendre depuis le plafond. Eylohr n’entendait pas réellement distinctement c’est vrai, mais cette voix n’était pas du tout celle d’une des pirates qui combattait avec lui. Il y avait donc bel et bien des scientifiques là-haut et il semblerait qu’une de ces scientifiques faisait face aux pirates qui tentaient de trouver la clé. Durant quelques secondes, Eylohr restait là, les yeux plantés vers le plafond, essayant de distinguer toutes les syllabes que disait la donzelle plus haut.

    Puis, une explosion, un blase phénoménal, et plus rien. En haut, Eylohr n’entendait plus du tout ses hommes, tout ce qui se faisait entendre c’était le bruit des murs qui tombait ça et là, du plafond qui s’effritait, du plâtre qui tombe dans l’escalier et le bruit d’un corps qui, projeté, avait fini un étage plus bas.

    Merde, qu’est-ce qu’s’est c’te merde ! Pensait Eylohr.

    Immédiatement, le colosse prit le chemin des escaliers et se rendit immédiatement au 7ème étage. Quel spectacle. Cette scène de guerre post-apocalyptique paralyserait plus d’un homme ou d’une femme tant elle était brutale. Le plâtre, le béton et les débris blanchâtres qui maculaient la scène transcendaient avec le rouge carmin du sang des pirates tués par l’explosion. Tout était d’une couleur blanchâtre. Le sang n’en était que plus profond. Et tout était calme. Devant ce spectacle, Eylohr compta les morts. Deux pirates avaient péri, le boitier de clé avait été totalement détruit et un autre pirate était affreusement mutilé. Il lui manquait tout son bras depuis l’épaule gauche, et sa poitrine, son cou et le bas de son visage étaient très gravement brulés. Heureusement, il était inconscient. D’un geste, Eylohr ordonna qu’on le redescende auprès des autres tandis qu’il pénétrait dans l’étage accompagné de 6 autres pirates. Passant au-dessus des corps et des débrits, Eylohr entra, ses deux revolvers à la main, et toisa les scientifiques du regard.

    Le plus vieux semblait effrayé, tant par l’apparence sanglante du colosse que par l’explosion qui était survenue quelques minutes plus tôt et qui, à en croire les regards hébétés des scientifiques, n’était pas prévue. D’ailleurs, voilà qu’au sol se trouve une femme d’un certain âge également, recroquevillée sur elle-même, une âpre odeur de brulé émanant d’elle, tandis qu’elle grimaçait en serrant contre elle ce qui ressemblait à des moignons carbonisés. Inutile d’être un génie pour comprendre que cette scientifique était l’auteure de l’explosion dévastatrice et tonitruante qui venait se mettre un sévère coup de boutoir à l’offensive mais qui, malheureusement, s’était retournée contre elle.

    Eylohr s’avançait doucement, d’une démarche droite, la mine haute, ses deux revolvers se balançant au bout de ses bras tandis que ses pas provoquaient un bruit sourd et menaçant, comme autant de roulements de tambours précédent une symphonie macabre. Il laissa échapper un grondement sourd tandis qu’il se plaçait de profil par rapport à la scientifique blessée, et donc, face aux autres scientifiques stupéfaits et apeurés.


    - J’vais l’demander qu’une fois Dit Eylohr. Où est la magilithe. Toute la magilithe. Cinq minutes. Sinon… Il pointe son revolver gauche vers la scientifique recroquevillée sur elle-même qui ne voyait rien à ce qui se tramait. V’la c’qui s’pass’ra.


    Et il pressa la détente une fois, deux fois, trois fois, encore et encore jusqu’à ce que les six balles du barillet eussent toutes terminées leurs courses dévastatrices dans le corps de la scientifique, détruisant tout sur leur passage. Une véritable marre de sang imprégna le sol de l’étage du laboratoire, qui grandissait à mesure que le flux carmin s’échappait des impacts des balles. Cette marre s’agrémentait d’os, de chaire et de cervelles, car plusieurs de ces balles avaient trouvées asile dans la tête de la pauvre condamnée. La scène était presque surréaliste. Chaque balle avait retenti dans un fracas assourdissant. Détonation après détonation, impact après impact, la pauvre scientifique était semblable à une passoire dont le sang fuyait de tous les orifices. Conscient que ce spectacle était horrible à voir pour les scientifiques novices en la matière, eux qui étaient bien plus habitués aux laboratoires et aux rats qui s’y trouvent, plus qu’à la guerre et aux affres qui en découlent. Le colosse ordonna alors que chaque scientifique soit suivi par un pirate armé, tandis qu’il réarmait son revolver et qu’il était prêt à utiliser les sangles de levage. Des que les scientifiques auraient donnés toute la magilithe, les pirates devraient tout descendre dans la cours, s’échapper par le conduit et prendre avec eux les scientifiques en otage.

Pedro de Sousa
Pedro de Sousa
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Le casse du siècle [Terminé] EmptyDim 8 Avr - 14:18
Irys : 1714077
Profession : Pirate
Pérégrins -2


Pedro n'avait pas encore pénétré dans le bâtiment principale qu'il entendit une gigantesque déflagration venant sans doute des étages supérieurs à en constater les quelques fissures naissantes sur la facade. Grimacant d'agacement, il semblait que le raid mené par son Géant du Froid rencontrait quelques difficultés et vu le vacarme et le souffle de l'explosion, de Sousa prit la sage décision de ne pas franchir le pas de la porte. Préférant envoyer l'un de ces sbirs à sa place, le Capitaine Pirate jouait la prudence. On ne devenait pas un forban réputé en se montrant toujours brave et heroic, les plus téméraires étaient toujours rattrapés par la Faucheuse dans la fleur de l'âge. Non, de Sousa avait depuis longtemps laisser son esprit calculateur dicter sa conduite. Pour autant il n'était pas un lâche mais si le risque d'embrasser la mort dépassait les 70% alors il choisirait la raison.

Loin de lui le souhait d'abandonner sa quête et trahir Eylohr, il avait donc envoyé l'un de ces matelot vérifier les étages et les bases de la structure, craignant qu'après cette formidable détonation, le bâtiment ne s'ecroule sur lui même, enfouissant dans les gravas l'ensemble de ces occupants. Mais alors qu'il attendait le rapport de son forban, l'un de ces gars en costume de milicien se porta à sa rencontre, légèrement essoufflé c'était ce bon vieux Rodolphe, en stationnement sous l'arche.

- Capt'aine !! J'crois qu'on a d'la visite !! Et heuuu... j'crois qu'ils ont pas prit Berny au sérieux dans déguisement d'milicien!!


Sur ces mots, le Capitaine de Sousa se rendit sous l'arche où régnait un moment de franche rigolade. Tapant dans le dos de Cathy, cette dernière, tout sourire croisa le regard de son supérieur.

- Hey Pedro, y a une d'mi douzaine d'comique là haut. Y en a un qui semble pas apprécié le déhanché de Berny.


Elle désigna plus loin le faux milicien en train de narguer, provoquer les forces de police à une centaine de mètres plus loin, offrant des gestes obscènes de mouvement de bassin qui semblait vouloir dire "aller vous faire enculer". Esquissant un large sourire, le Capitaine écouta la suite de l'intervention de Cathy.

- Le gars semble chaud bouillant et braille jacasse jusqu'à engueuler ses propres gars! Ahah! Bon pis, il veut vous parler y veut savoir c'que vous voulez.

Elle lui tendit un objet qui avait la forme d'un cône, de Sousa s'avançant de quelques pas devant l'arche non sans rester le plus possible à couvert.

- Bon l'guignol, t'aurais pu t'montrer moins ridicule! 6 gusses ? Tu crois m'faire peur ? Rassure toi, on compte pas rester longtemps dans ta juridiction. On a b'soin d'un aéronef, d'un million d'irys en cash et d'un stock d'une demi tonne d'armes. J'détiens une douzaine de milicien et les scientifiques qui occupe le bâtiment. Donc si tu souhaite récupérer cette précieuse ressource humaine, tu degage de suite et tu va m'chercher c'que je veux.


Il mentait évidement, cela dans l'unique objectif de gagner le plus de temps possible pour laisser à sa mission le temps de se conclure et fuir par les égout qu'il venait de libérer les accès.

- Si j'vois la moindre p'tite bite ou la moindre p'tite chatte à vue, j'exécute un otage. Si dans deux heures j'ai pas mon aéronef et mon chargement, j'refroidis un otage toute les cinq minutes. Allez maint'nant chérif, tu degage ! VAMOS!

Il lâcha alors le cône portant son attention sur Cathy.

- Trouve Eylohr, qu'il grouille, j'veux ma magalithe. On a max' une heure, une heure trente d'vant nous.

Ce ci fait, de Sousa regroupe sa vingtaine de pirate qui stationnait à l'extérieur, leur donnant à chacun des tâches, piur les uns, surveiller toujours les abords de l'arch,e pour d'autre patrouiller dans le parc et il souhaitait aussi renforcer sa propre sécurité en doublant ces effectifs à quatre. S'assurant ensuite que les conduits d'eau usé était enfin libre d'accès, toutes es grilles ayant été soigneusement découpée par le mécano de la mission, Pedro espérait obtenir rapidement des nouvelles d'Eylohr non sans rester attentif à ce qui pouvait se passer à l'extérieur du camp, dans les rocheuses.


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Le casse du siècle [Terminé] EmptyLun 9 Avr - 18:36
Richard se tenait la tête entre les mains, la mine horrifiée et sursautait à chaque fois que le calibre déchargeait la mort sous forme de plomb. Beatriz avait rendu l’âme dès la deuxième déflagration, mais elle continuait de se tortiller. Son corps convulsant sous l’impact des balles que contenait le barillet allait hanter ses nuits pendant des mois. Si seulement il vivait assez longtemps pour ça.

- Je vais vous donnez les magilithes, couina Richard. Ne tuez plus personne je vous en prie.

Le quarantenaire se dirigea vers le coffre-fort et commença à l’ouvrir. Il perdit du temps sur la serrure tant il tremblait. Il se trompa deux fois de combinaison. Ce n’était pas une stratégie ; juste du stress.

Après avoir fourré les précieuses pierres dans un sac, il le tendit enfin à Eylohr. C’est alors que le toit s’effondra dans une explosion de bois et de chaux. Quelque chose, comme un météore, venait de traverser la charpente aussi facilement que s’il s’agissait de carton. Des échardes furent projetées en tous sens et un épais nuage de plâtre s’éleva dans la pièce, que seul éclairait encore quelques lanternes vacillantes. On discernait une ombre colossale qui se révélait à mesure que la fumée se dissipait lentement.  

- Salut les vilains, fit une petite blonde au sourire déformé par ses cicatrices, un jet de vapeur sifflant pour appuyer ses salutations.

* * *

L’armée… Ils ne sont jamais là quand on a besoin d’eux. Evidemment que le commissaire Denkins n’allait pas donner l’assaut avec à peine six policiers. De toute façon, ils n’étaient pas formés pour ça. C’était le rôle des brigades d’intervention ou bien des forces militaires. La police local intervenait généralement en première et essayait d’établir un dialogue avec les preneurs d’otages.

Conformément aux consignes des pirates, les policiers reculèrent, se mettant hors de portée de leurs armes à feu mutuelles. Un signe de bonne volonté qu’il comptait bien mettre à profit. Le commissaire reprit le porte-voix et se remit à brailler.

- Voilà mon gars, on s’est éloigné. On veut bien commencer à négocier vos exigences, mais il faudrait qu’on soit sûr que tu as quelque chose à négocier de ton côté. Et si tu libérais un otage ? Pour s’assurer qu’ils sont en bonne santé et pour qu’on commence nos tractations sur de bonnes bases. Qu’est-ce que t’en dis ?

Le ton de Denkins était mielleux, mais il savait bien qu’il y avait peu de chance pour que les pirates tombent dans le panneau. En fait, les deux côtés tentaient de gagner du temps. L’un rassemblait les magilithes et préparait la sortie, l’autre attendait que l’armée intervienne. Le commissaire priait très fort pour que ces derniers arrivent le plus vite possible.

Sa prière fut exaucée tandis qu’une forme noire venait masquer la lune, projetant son ombre maléfique sur le laboratoire.

* * *

Quelle terreur ! Quel effroi ! Se retrouver dans les airs lorsque la nuit est tombée. Privé de haut et de bas, nos repères se confondent et se perdent dans cet abime noir sans bord ni fond. Il se sent partir ce soldat anonyme dans cette immensité obscure qui lui agrippe l’âme de ses serres glacées, plus froid que le vent qui cingle son visage, moins que celles qui étreignent son cœur…

On pouvait facilement se laisser bercer par les craquements du bastingage soumis à la tension des drisses. Le lent battement des ailes de la corvette grondait sourdement, comme pour donner une voix à ce monstre de néant qu’était la nuit. « Il » n’osait pas s’autoriser de nom face à telle majesté ténébreuse. « Il » n’était qu’une flammèche dans une tempête. Comme celles qui foulent la terre en dessous, se rassemblant pour former hameaux, villages, et villes tentaculaires dont la lumière s’étend comme autant de fil d’une immense toile d’araignée. « Il » les voyait en contre-bas, ces flammèches, rivalisant d’intensité avec les étoiles qu’elles défiaient hardiment. « Il » n’appartenait plus à cette ronde, lui qui volait bien au-dessus des limites du monde. C’est d’ailleurs mue par ces hauteurs qu’il eut l’outrecuidance de déclamer ces quelques vers dans un soupir passionné :

« Voyez comme je passe au-dessus de vos têtes,
Sombre et léger, libre dans le ciel du soir ;
Les ailes battantes dans le souffle des tempêtes,
Je plonge et nage dans l’encre noire.

Comme un ombre errante : je vais, je voyage.
Colorée par l'aurore et l’aube tour à tour,
Miroir aérien, je vous reflète à mon passage
Mais je retrouve mon âme quand vient le jour.

Voyez passer ces…. »
*BING!*

-Hé, le poète ! Ça t’emmerde ce que je raconte ?

Ces doux mots ou bien la cartouche dans la gueule ? Laquelle venait de tirer le bellâtre lyrique de ses rêveries ? Aucune idée, mais Myträ était responsable des deux. Le soldat à la longue crinière châtain frotta négligemment son crâne tout en levant les yeux sur sa capitaine. Si ce n’est les crevasses sur son visage, elle était presque amusante, toute rouge et gesticulante dans son armure qui semblait dix fois trop grande pour elle. Elle lui rappelait sa petite sœur qu'il aurait préalablement coincé entre deux matelas alors que celle-ci pestait pour s’en dépêtrer.

Observé par ses camarades des Forces Expérimentales, le dénomme Graham – car « Il » avait retrouvé son nom – esquissa un sourire goguenard, s’excusant d’un haussement d’épaule coupable. Il était beau garçon, et charmeur avec ça. Au niveau de sa taille élancée, deux ceinturons contenaient un pistolet chacun ainsi qu’un mécanisme d’où sortait la tête d’un grappin. Il portait également un long fusil à lunette en bandoulière. Ses gestes gracieux et sa voix douce contrastait avec sa tempétueuse capitaine.

- Désolé cheffe, la douceur de votre voix m’inspire, se moqua-t-il. La beauté de cette nuit étoilée ferait….

- Oh, ferme-la, soldat, s’exaspéra Myträ. Suis le plan, ce sera déjà bien.

- C’est que des terroristes, intervint une petite rousse avec un fort accent de Vereist, les broussailles orange lui servant de sourcils froncées au maximum. On les explose ces bâtards. C’est ça le plan.

- C’est pour ce genre de commentaire que tu n’es pas capitaine, Macaulay, lui renvoya-t-elle.

La rousse trembla de tout son corps, vexée comme elle était. Ou bien c’était son addiction à la caféine qui la rendait aussi stable qu’un chihuahua. Aussi explosifs que son caractère, Macaulay était bardé de grenades, de bâton de dynamite et d’essence. Grenades étourdissantes, grenades fumigènes, grenades à fragmentation, explosif incendiaire ou de démolition. Elle en était bardée et semblait pouvoir exploser à la moindre étincelle. De toute évidence, c’était déjà arrivé plus d’une fois, avec ses cheveux roux en pétard et brulés par endroit.

Elle était assise près d’un homme en armure avec un gros tromblon à double canon dans les mains. Il semblait totalement détaché de ce qui se passait autour de lui, mais acquiesçait cependant à tous ce que pouvait dire la petite rousse surexcitée.

L’unité des Forces Expérimentales, commandée par Myträ était un groupe hétéroclite de soldats expérimentés, chacun ayant leurs spécificités à eux. Bien qu’ils soient complémentaires c’était un véritable défi pour Myträ de canaliser tout ce petit monde.

Une immense silhouette du nom de Derek se pencha sur sa capitaine et lui indiqua le laboratoire qu’on voyait enfin se découper au pied des montagnes. Il ne dit rien mais attacha son harnais de rappel autour de sa taille, aussi dextrement qu’il lui était possible. En effet, le colosse était équipé de prothèses remplaçant ses avant-bras par des poings de géant, seuls capables de manipuler l’immense bouclier posé à ses côtés.Plutôt qu’à un bouclier, celui-ci ressemblait plus à la lame frontale d’un bulldozer avec ses dimensions d’un mètre trente sur trois.

Le silence se fit, alors que la tension du combat étreignait tous les soldats présents. Ivan le dernier larron de l’unité vérifia une dernière fois sa longue épée. Il ne possédait aucune arme à feu, son corps étant une arme bien plus redoutable. Malgré sa combinaison noire qui couvrait l’intégralité de son corps élancé, on entendait des rouages et des mécanismes s’articuler à chacun de ses mouvements.

Myträ appuya sur le démarreur de son armure, mettant le feu à son carburant qui réchauffait lentement le réservoir d’eau de son armure assistée. Le point vital de la machine. Protégé par d’épaisses couches de blindage. Si le réservoir était percé, l’armure perdait toute sa mobilité, n’étant alors plus qu’un exosquelette aussi lourd qu’encombrant.

Bientôt, la machinerie se mit à ronfler, laissant échapper quelques panaches de fumée alors que la pression s’égalisait dans les vérins. La capitaine des Forces Expérimentales fit jouer les articulations de son armure et se leva ensuite pour aller se placer près du sas de la corvette. Ils survolèrent les quelques policiers en faction près de l’entrée, passant même au-dessus des pirates retranchés dans le poste de garde. Myträ ne leur accorda même pas un regard. Ses mires couleur de l’océan étaient rivées sur le bâtiment, ses cheveux de blé fouettant son visage balayé par le vent.

Une fois arrivée au-dessus du toit, elle sauta simplement dans le vide. Le poids de l’armure ne laissait aucune chance à la charpente du bâtiment qui céda sans demander son reste. L'armure la traversa comme s’il s’agissait de paille pour arriver sur le sol du septième étage. Son poing percuta le sol dans un tourbillonnement de vapeur qui amorti la chute. La jeune fille se releva lentement, afin de ne pas perdre l’effet dramatique et afficha un sourire carnassier. Les membres de son escouade atterrissaient les uns après les autres autour d’elle, prenant bien évidement la pose.

-Salut les vilains, glissa-t-elle d’une voix belliqueuse et malsaine.

Tandis que Derek abattait son lourd bouclier devant son escouade pour les protéger de l’éventuelle riposte ennemi, la capitaine avisait la scène d’un rapide coup d’œil. Un scientifique était en train de collaborer en livrant un sac rempli de magilithe à un pirate. Il s’agissait d’un immense type à l’air patibulaire et avec des callots de sang plein la tronche. Tout à fait son genre d'homme…

Myträ se redressa fièrement avec toute la prestance que lui donnait son armure et pointa un doigt métallique sur la bande de malfrat. Elle accrocha un immense sourire sur son visage d’ange fissuré. Le moment tant attendu était arrivé. C’est l’heure de la… PUNCHLINE !

- Saleté de traitres et de terroristes. On va purgez tout ça ! Pour l’e…

Un craquement sourd vint interrompre Myträ. Le sol venait de s’enfoncer d’une dizaine de centimètres sous les pieds des Forces Expérimentales. Une grimace passa sur le visage de la jeune fille alors que le plancher poussait une plainte déchirante, puis s’ouvrit d’un seul coup sous la petite troupe, les faisant dégringoler dans l’étage en-dessous. La rigidité de l’armure faisait que Myträ était toujours dans la même position une fois atterri en contre-bas, le doigt toujours tendu… vers le vide.

- … ... ...

- Bravo capitaine ! Superbes sommations, congratula Derek en applaudissant de ses deux prothèses métalliques.

- … Ferme-la Derek et va plutôt me défoncer la porte au fond. On va passer par les escaliers.

Le soldat lui fit un salut qui se voulait zélé et fonça sur sa cible désignée. Le reste de la troupe s’éloignait du trou fait dans le plafond, un peu frustrés par la façon dont débutait l’opération. Pour sa défense, Myträ n’aurait pas pu prévoir que la déflagration d’une arme magithèque, un peu plus tôt, avait fragilisé tout le bâtiment. Une petite erreur de calcul et voilà que l’escouade atterrissait un étage plus bas que prévu. Cependant, il n’y avait que cinq membres de l’unité au sixième étage. Le dernier ne semblait pas avoir sauté avec ses camarades.

Le « poète » avait disparu.

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
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Le casse du siècle [Terminé] EmptyLun 9 Avr - 22:12
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2

  • Chaque scientifique était assisté par un à deux pirates armés jusqu’aux dents. De l’autre côté de la pièce dans le couloir, entre la partie détruite de la porte et l’entrée de la salle aux scientifiques, se trouvaient une dizaine de pirates en attente. Mais, tandis que tout semblait se passer pour le mieux, et qu’Eylohr entrevoyait déjà de retourner aux étages inférieurs pour voler tout ce qui était possible de voler, un autre bruit sourd raisonna, accompagné là aussi de sa dose de poussière de plâtre et de bois. Le sol trembla légèrement et Eylohr, qui gardait un œil sur le scientifique au coffre, ne daigna aucunement se retourner pour voir de quoi il en retournait. Les seules réactions des pirates lors de l’arrivée du contingent des forces expérimentales, fut la mise en joug des nouveaux venus, c’est tout.


    - Salut les vilains.


    Cette voix ? Ce n’était ni celle d’un des forbans sous les ordres du colosse, ni celle d’une scientifique. Ces derniers avaient tellement hurlé devant l’exécution de leur collègue d’infortune qu’Eylohr avait pu se souvenir de chacune des voix, du moins, pour le moment. Elles deviendraient très vite un souvenir déchu dans une mémoire déjà bien remplie. Là, Eylohr se retourna et dévoila toute sa monstruosité. Sa hauteur impressionnante, sa musculature taillée dans le roc et le sang. Le sang était poisseux, caillé, sec. Mais il y en avait partout. Devant lui, il y avait cette femme à la face creusée d’immondes cicatrices. Il ne pouvait pas juger ce visage, le sien était bardé d’immenses cicatrices également. Juger serait un comble, s’offusquer serait hypocrite.


    - Saleté de traitres et de terroristes. On va purgez tout ça ! Pour l’e…


    Un bruissement sourd, des craquellements intimidants, voilà une musique qui se répète un peu trop déjà depuis quelques minutes. D’abord à l’entrée, puis lors de l’arrivée de ces invités inattendus et maintenant, ça recommence. Qu’est-ce qui allait se passer maintenant ? Eh bien, de la même manière qu’ils avaient traversés le plafond ensemble comme une seule masse informe, ils traversaient de nouveau le plancher et terminaient un étage plus bas, le tout, sans qu’aucun pirate n’ai pu faire quoi que ce soit.

    Eylohr était mitigé et il lui fallut une bonne dizaine de secondes pour reprendre du poil de la bête. Il avait tout un sac de magilithe dans les mains, mais rien qui ne nécessitait d’utiliser les sangles de levages. Décidemment, il était déçu. Mais il fallait bouger, maintenant, il y avait une autre inconnue dans l’équation. Qui étaient ces foutus soldats avec leurs machines bizarres ? Etaient-ils si lâches que ça ? Evidemment qu’ils étaient lâches, sinon ils n’auraient pas besoin de tous ces artifices. Alors Eylohr s’organisa. Le sac était lourd de magilithe, mais pas assez à son gout, pourtant, mieux valait ne pas rester là trop longtemps. Il ordonna le repli. Chaque scientifique était accompagné par 2 à 3 pirates qui pointaient leurs canons sur eux. Ils se dirigèrent vers les escaliers le plus rapidement possible, mais Eylohr profita des trous béants pour rameuter le plus de pirates possibles, dont Pedro.

    - CAP’TAIIIIIIIIIIIINE ! Y’A SOUCIS ! Y’A SOUCIS !! Hurlait-il à gorge déployée pour que le capitaine puisse aviser.


    Et il continua sa route avec tout son cortège. Mais bien sûr, ils arrivèrent en vue des militaires qui avaient déjà essayés de revenir vers les pirates. Sur le palier du 6ème étage, ils étaient tous là, face à face. Enfin, tous, non. Il y avait un de ces chiens en armure qui avait été plus rapide que le reste. Eylohr ne voulait pas perdre de temps. Certains pirates étaient descendus dans les escaliers accompagnés des scientifiques malgré la présence des militaires. Tous n’étaient évidemment pas descendu et une grande partie des pirates et des scientifiques étaient toujours là, sur le palier, à attendre. Tous les flingues étaient dirigés sur les têtes de ces pauvres condamnés qui n’avaient rien demandés. Si une fusillade éclatait, les morts seraient incommensurables. Même cette femme aux traits creusés devait le savoir. Il y avait moyen que tout le monde s’en sorte en vie.

    Eylohr était derrière un des scientifiques, pas le plus vieux, qui avait tout donné, car il avait envie de le tuer juste pour mettre fin à sa lâcheté. Il avait une femme dans ses bras, et le canon de son puissant revolver braqué sur la tempe, prêt à tirer une balle destructrice qui terminerait d’éparpiller le crâne et la cervelle de la pauvrette. Il y eu un moment de flottement, mais Eylohr prit la parole.


    - R’tirez vous, on s’casse et tout s’pass’ra bien. Faites pas les héros, ces génies vont pas crever ici hein ?


    Qu’est-ce qui allait se passer maintenant.

Pedro de Sousa
Pedro de Sousa
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Le casse du siècle [Terminé] EmptyMar 10 Avr - 15:37
Irys : 1714077
Profession : Pirate
Pérégrins -2


Pour qui se prenait ce sherif à troi irys six soux?! De Sousa connaissait bien les techniques employées par les autorités pour chercher à la fois à gagner du temps et aussi à commencer à récupérer des otages. Sauf que les motifs prononcés par le Capitaine Pirate n'étaient que pur mensonges et libérer un otage, alors qu'il ne savait encore si son géant du froid avait pénétrer le laboratoire, c'était impensable. Alors, il fallait rapidement mettre fin aux tentatives de négociations du policier. Effectivement c'était donc peine perdu pour que les deux responsables des deux camps taillent tranquillement une bavette.

- Ecoute bien, j'en dis qu'tu va l'ver son majeur et t'le fourrer bien profond dans l'cul et r'mue bien la merde qui s'y trouve hein! AHAH! Y'a pas d'tractation avec PEDRO DE SOUSA! Tu ferme ta gueule et tu va voir tes supérieur!

Tandis qu'il coupait court aux tractations, la lune fut soudainement masqué par un objet encore non identifié. L'engin, un aéronef fonçait vers le laboratoire et cela ne présageait rien de bon! Ça ne pouvait tout de même pas être les forces armées locales, leur base était à plus d'une heure en véhicule motorisé! Merde! Lorsque le vaisseau non identifié passa au dessus de la tête des pirates qui stationnait dehors, une étrange mélodie leur parvint aux oreilles. Fronçant un sourcils, Pedro aperçu un logo... et ça avait tout l'air d'appartenir à une Force Spéciale! Manquait plus que ça. Rameutant la plupart de ses gars, il laissa tout de même suffisamment d'homme contrôler l'arche avant de se rendre jusqu'au laboratoire où un autre bruit sourd chatouillait l'ouïe du Vieux Loup des Mers, comme si quelques chose s'était effondré, mais la structure semblait toujours tenir debout. Il n'y avait plus de temps à perdre, il fallait invertir le bâtiment et voir ce qu'il s'y passait.

Sa démarche fut rapidement renforcer par la demande d'aide formulé depuis les étages du dessus et la voix n'était autre que celle du forgeron. En file indienne, les pirates sous les ordres de de Sousa, gravirent les escaliers jusqu'à eux aussi se trouver devant un paradoxe. A l'autre bout du couloir, il reconnu Eylhor, ses hommes et les otages scientifique et entre lui et eux, les fameux intrus qui se pavanaient dans ses armures surdimensionné. Le Géant avait bien gérer et les deux parties se toisait flingues en main prêt à faire rugir la mort au pallier de ce sixième étage. Sans attendre, Pedro prit également en joug les forces Spéciales, dévisageant ce qui semblait être leur chef au vu de sa position.

- Vous avez écoutez mon S'cond? Jouez pas au dur à cuire! Ou alors, à armes égales Bandes de Couilles Molles en armure!

Il se tourna un instant vers Diego, son artificier.

- Va donc leur balancer une p'tit feu d'artifice artisanal! AHAHAH!

Au mieux l'engin explosive de petite puissance ferait à nouveau s'écrouler le sol où se tenait les membres de l'unité d'élite, au mieux cela créerait la confusion et permettrait au groupe d'Eylohr de reprendre sa course vers les étages inférieurs. Pour Pédro, un élément primait, rejoindre l'autre coté pour récupérer sa magalithe et profiter de la condusion pour se tirer d'ici, le bâtiment allait être un vrai labyrinthe, un terrain de jeu où les force de l'ordre n'allait plus savoir où donner de la tête entre pirates et otages en fuite à tout va : créer le chaos dans le chaos. Fixant la blonde, de Sousa lui adressait un regard mauvais et cherchait dans son regard à percevoir sa moindre faiblesse ou à contrario sa détermination.

- Alors, pétasse, tu bouges avec ton équipe de Looseurs ou j'balance la sauce?

Il esquissa à la commissure de ces lèvres un sourire provocateur et fourbe, plein d’arrogance et de méprit.


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Le casse du siècle [Terminé] EmptyVen 13 Avr - 18:48
Selon les ordres, Derek, à peine remis de sa chute, fonça sur la porte dans le but de l’enfoncer à coup de boutoir. Mais il fut interrompu par la cavalcade qu’on entendait dans l’escalier. Semble-t-il que les pirates voulaient prendre les militaires de vitesse. Une situation qui déplaisait fortement au capitaine. En effet, il semblerait qu’un deuxième groupe de forban soit venu en renfort. Et voilà qu’ils menaçaient d’exécuter les otages si on ne les laissait pas partir. Parfait !

Derek souleva son immense bouclier et le mit en travers de la porte pour bloquer hermétiquement cette dernière et séparer des deux groupes de protagonistes dangereusement proches. En effet, il n’y avait qu’une porte et un bouclier de métal entre les forces gouvernementales et les brigands. Cependant, les échanges de coups de feu n’avaient pas encore commencés. Les Forces Expérimentales n’avaient pas vraiment besoin de gagner du temps. Ils avaient tous hâte d’en découdre. Mais les pourparlers étaient incontournables. Des pourparlers à la Myträ, évidemment….

- Alors, pétasse, tu bouges avec ton équipe de Looseurs ou j'balance la sauce?

- Bouger où, ducon ? Vous êtes sur le chemin.

Tout en parlant, Myträ décrocha enfin son fusil à levier de type Winchester, mais actionna plutôt le mécanisme qui changea l’arme métamorphique en une épée.

- Ecoute-moi bien l’affreux, car c’est la dernière fois que l’on va causer. Je vous permets à toi et ta bande de descendre l’escalier et de sortir du laboratoire.

Myträ dut affronter les regards scandalisés de ses hommes, mais les ignora complètement, se contentant de leur donner des ordres grâce à des signes tactiques. Macaulay, la petite rousse aux explosifs se mit à couvert, sortant deux grenades à mains, son garde du corps en armure et au tromblon ne la lâchant pas d’une semelle. Ivan, le ninja au sabre, se campait quant à lui derrière Myträ qui assurait l’avant-garde avec le porte-bouclier.

- J’ai une seule condition, reprit le capitaine. A chaque fois qu’un otage passera devant cette porte vous nous le confierez. Vous ne gardez aucun otage en descendant. C’est ma seule offre. Refusez-la, je considérerai les otages comme perdus et je donnerai l’assaut.

Un murmure de panique se fit entendre parmi les scientifiques.

- Vous ne livrez pas la totalité des otages avant de partir, je considérerai ceux qui restent comme perdus et je donnerai l’assaut. Attaquez ou tentez de vous enfuir, je considérerais les otages comme perdus et je donnerai l’assaut.

Myträ ouvrit grands ses oreilles et attendit quelques secondes pour leur laisser le temps de se concerter. Elle veillait également à ce que les pirates ne soient pas en train de s'enfuir dans les étages inférieurs pendant qu’elle parlait. Si c’était le cas, elle considérerait les otages comme perdus et… vous connaissez la chanson.

- Si vous acceptez, ouvrez la porte et faites passer les otages sous le bouclier. Et n’essayez pas de jouer au plus malin en tentant d’y glisser un de vos explosifs. J’ai très bien entendu l’autre trou-du-cul parler avec son artificier.

Quel que soit la réponse, le capitaine était prêt à une réaction proportionnée. La seule chose qui mettait un peu de sable dans ces rouages, c’était les otages. Personnellement, elle s’en fichait éperdument, mais à tous les coups la hiérarchie allait lui reprocher leur mort. Cependant, elle n’était pas formée pour négocier avec des terroristes. Son ultimatum était surtout là pour se dégager de toutes responsabilités et afin d’écrire dans son rapport qu’elle avait « tout » tenté pour sauver les civils, mais que malheureusement, elle avait dû prendre les décisions qui s’imposaient pour la sécurité de son unité. A contrario, si les pirates acceptaient, ça arrangeait tout le monde.

Entre les scientifiques et la magilithe, il fallait choisir, car jamais ils n’auraient les deux. Foi de Myträ.

* * *

Graham sauta agilement de la corvette pour atterrir sur le toit et fit signe au pilote de s’éloigner. La corvette n’était même pas armée et ne servait qu’au transport de troupe. C’est elle qui les avait largués dans la montagne il y a une semaine de cela, lui et son unité, pour des exercices en milieu alpin. Elle n’était revenue que pour leur attribuer cette mission d’urgence et les amener ici.

Graham jeta un coup d’œil au toit et à l’ouverture béante. Il était une sorte de sniper qui n’avait aucune valeur ajoutée dans un affrontement frontale. Plus efficace en tant que soutien, il aurait tout de même du mal à aider ses compagnons au cœur du bâtiment. Il lui fallait un champ de vision dégagé. Le tireur d’élite s’approcha jusqu'au bord de toit, puis lança son grappin sur un arbre voisin ; un grand hêtre centenaire, haut de cinq étages avec de robustes branches. Il donnait une vision dégagée tant sur le laboratoire que sur son entrée.

Grâce à son équipement, le tireur embusqué parvint à grimper sur l’arbre, observant la vue depuis son nouvel emplacement. Il eut une moue contrariée en s’apercevant que les ouvertures du bâtiment ne lui offraient guère d’option. Il voyait bien son unité au sixième étage qui prenait position mais il n’avait aucun angle de vue sur leurs ennemis. De plus, bien que nombreuses, toutes les fenêtres avaient des barreaux qui rendaient les tirs encore plus difficiles.

Qu’à cela ne tienne, Graham avait déjà jeté son dévolu sur les quelques pirates qui restaient à l’arche dans le but de tenir à distance les forces de police. Il était temps de mettre un peu d’ambiance par là-bas afin de débloquer la situation. Le tireur attrapa son fusil puis commença à régler sa lunette tout en évaluant la distance qui le séparait de sa cible. Une fois prêt, il se mit en position, choisissant un forban immobile. Alignant sa mire avec sa tête, il tira.

Le sniper ne prit même pas la peine de voir la tête exploser qu’il libérait déjà la culasse pour y insérer une autre balle. Les pirates commençaient à s’exciter, tentant de voir d’où provenait la menace. Graham eut un rictus mauvais. Il allait continuer à les tirer comme des lapins jusqu’à ce qu’il se fasse griller. Il n’avait pas grand-chose d’autre à faire de toute façon.

De l’autre côté de l’arche. Les coups de feu n’avait pas échappé à la police. Avec la corvette qui venait de les survoler, il ne fallait pas être un géni pour comprendre que l’armée avait investi le complexe. Denkins hésita pendant un instant puis encouragea ses hommes à avancer, les pistolets sortis de leur holster.

Les policiers se mirent à portée de tir, s’accroupissant derrière arbre et rocher ; tout ce qui pouvait faire office de couverture. Ils entreprirent alors de canarder les pirates qui leur interdisaient l’accès au laboratoire. Ils étaient enhardis par la présence de l’armée, mais ne montaient pas à l’assaut pour autant. Leur but était d’immobiliser les pirates ou bien de les avoir à l’usure. Avec un sniper dans leur dos et eux qui opèrent des tirs de suppression, ils finiraient bien par craquer.

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
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Le casse du siècle [Terminé] EmptyDim 15 Avr - 19:21
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Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2
  • Les revoilà, les lâches. Ils étaient de nouveau là, face aux pirates, protégés par leurs armures et leurs armes d’un genre tout à fait inconnu. Pas sûr que celles-ci soient connues et autorisées par l’UNE, tant elles semblent sorties tout droit du cerveau d’un scientifique fou. Bizarrement, il semblerait que les notions de loi et d’humanité n’aient valeur d’autorité que pour le commun des mortels. L’UNE et l’armée ne serait donc pas très regardante lorsque trahir les lois et les valeurs humaines vont dans leur sens. L’hypocrisie totale hein. La politique quoi.

    Le colosse écoutait la donzelle qui s’improvisait meneuse d’hommes. Elle avait très peu d’exigences, mais celles-ci ne plaisaient pas du tout, mais alors, pas du tout à Eylohr. Pour qui se prenait-elle ? Croyait-elle être impressionnante avec son épée gadget ? Pensait-elle réellement qu’il serait possible que les forbans acceptent de libérer tous les otages ? Et que se passerait-il ? Ils sortiraient avec leurs armes et leurs armures et ils tueraient tous les pirates dans la cour comme on fauche les blés. Inutile d’être un géni pour s’en douter. Non, ces conditions sont inacceptables. Eylohr n’était pas passé par le feu, la mer et la guerre pour mourir ici, sous les coups de boutoirs d’une équipe de militaires secrète qui ferait pâlir les autorités de l’UNE si leur existence était révélée.


    - Ah ouai donzelle ? Et t’es combien d’ton armure pour d’mander ça ? Enlève c’te sataner métal, et vient t’battre ! On verra c’que ça donne !


    Oui, il était à deux doigt d’exploser. La patience ne faisait pas parti de son vocabulaire ni de ses habitudes, c’était le moins que l’on pouvait dire. Et là, il était à deux doigt de semer la destruction partout autour de lui. Ce qu’il projetait de faire, c’était décharger ses deux revolvers dans le crâne de cette donzelle un peu trop zélée, et faire de même avec tous ses hommes derrière elle. Une fois le crâne déchiqueté, peut-être qu’elle se montrerait moins autoritaire et plus sensée. Mais il ne fallait pas céder à la nervosité, c’était condamner ses hommes et risquer l’échec de la mission. La tension alentour était telle que les respirations se firent presque toutes calquées les unes sur les autres. Il n’y avait pas de différences entre la respiration d’un militaire et celle d’un pirate. Tous inspiraient et expiraient ensemble, contrairement à leur façon d’être et de penser.

    Puis, un coup de feu raisonne. Il y avait des combats dehors, ou du moins, quelqu’un tirait sur quelqu’un d’autre. Vu la proximité du coup de feu, la puissance de celui-ci, il ne pouvait pas s’agir d’un des pirates, ni de la police. Ils étaient trop loin et le coup de feu semblait provenir de juste derrière le mur. C’était impressionnant, même pour le colosse qui ne s’attendait pas à cela. Mais quelque chose venait de changer dans la balance. Celle qui se prenait pour la chef venait d’imposer ses conditions, mais le jeu avait changé. Il y avait eu un tir, et à n’en pas douter, un pirate venait de subir les affres de la balle qui avait fusée du canon d’où provenait la détonation. Cela prouvait une chose : Elle n’avait pas de paroles. Elle n’était pas digne de confiance. Et cela démontrait encore plus la véracité des pensées d’Eylohr. Il fallait trouver autre chose. Après tout, ils n’étaient là que pour la magilithe, pas pour les scientifiques. Et encore moins pour mourir.

    Tandis que les coups de feu se firent plus lointains mais également plus nombreux, Eylohr semblait s’énerver et être tendu, plus que de raison. La gâchette lui brulait les doigts, mais il fallait bien penser aux autres et non à sa propre colère. Il donna donc un coup de tête en direction des coups de feu, et il avisa une nouvelle fois la donzelle.


    - Qu’un seul deal hein ? Il planta ses yeux dans ceux de la capitaine. Dans le regard océan du colosse du Nord, on pouvait apercevoir alors toute l’étendue de sa colère et toute la puissance de sa rage. Il semblait que toute cette tragédie réveillait en lui l’instinct d’une bête ignoble que personne ne voulait voir au grand jour. Comme si t’en avais que’qu’chose à foutre d’ces scientifiques ! Cap’taine, on fait quoi ?

Pedro de Sousa
Pedro de Sousa
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Le casse du siècle [Terminé] EmptyLun 16 Avr - 15:50
Irys : 1714077
Profession : Pirate
Pérégrins -2


Instant de tension ultime, Pedro venait de rejoindre son acolyte en fâcheuse posture, enfin façon de parler. S'il avait envisagé l'intervention de l'armée d'ici à une heure ou deux, laissant aux pirates le temps de filer par les égouts, il n'avait pas prévu la présence d'une unité spéciale qui semblait loin d'être commode. A sa tête, une femme qui n'avait pas du tout la langue dans sa poche et qui semblait avoir une notion bien à elle de la justice. Grinçant des dents, il écouta les menaces de cette dernière qui semblait proposé un deal tout simplement ahurissant.

D'où pouvait elle bien sortir, elle et sa petite troupe lourdement armée et aux armures surdimensionnées? Qui puis est, quel crétin croirait viable sa proposition pour désamorcer cette prise d'otage? Il n'eut d'ailleurs pas longtemps à attendre pour se convaincre que ses mots étaient tel le venin d'un serpent lorsque des coups de feu à l'extérieur se firent entendre. Échangeant alors des regard avec le Géant du Froid, il laissa le colosse prendre la parole avant que ce dernier ne cherche à obtenir ses futurs ordres. Pedro toisa alors la pimbèche qui se la jouait négociatrice du dimanche, un sourire mauvais à la commissure de ses lèvres.

- Tu crois qu'ta à faire à des écervelés ? T'sais quoi, j'préférerais qu'tu gaspille ta salive en pompant l'dard plus qu'a débiter des foutaises. Si t'en a dans ta petite culotte, bat toi donc à la loyal avec l'Géant ici present !  Mwouhaha !


Il était certain qu'elle refuserait ce défi et sans la quitter du regard, il murmura à l'attention d' Eylohr.

- Le soucis c'est ce foutu bouclier d'pédé... j'balancerais bien quelqu'explosifs... mais j'suis pas convaincu. Oh attend... on va lui donner d'quoi s'en mettre sous la dent... va chercher un otage et glisse discrètement un p'tit explosif dans la poche d'sa blouse... et alors... bim... pu d'type pour tenir cette daube de protection. T'en pense quoi hein.

Il releva le menton vers Mytra.

- Hey la blondasse. Va dire à ta tafiole d'cesser d'canarder mes gars dehors et on pourra s'mettre d'accord pour calmement opérer l'échange d'otages pendant qu'tu laissera mes gars sortir sans risque. Ça t'va?


Menti-t-il. S'il parvenait à glisser la bombe humaine d'otage scientifique au coeur du dispositif de l'unité spéciale, lui et Eylohr pourrait reprendre l'avantage et décimer une parti de leur assaillant, créant ainsi la panique qui leur permettrait de filer et prendre la direction des sous sol non sans lâcher d'autres otages en bombes à retardement. Un plan risqué mais qui pouvait après tout se tenter.

- Jveux qu'tu y aille toi personnellement. Tu propose un deal, arrange les choses. En cas d'refus, j'lâche mon Géant et j't'assure que ça va saigner pour ton matricule et ceux d'ta troupe de cirque. T'as vu j'fais un effort à toi d'me rendre l'appareil.


L'essentiel était à présent de quitter le lieux avec la magalithe, Eylohr et ses plus fidèles forbans, une  douzaine, le reste, la plupart des mercenaires ou des matelots fraîchement arrivés feraient office de dégâts collatéraux, des pertes nécessaires au vu de la situation, mais rien n'était encore joué, surtout que comme le disait le géant, restait à savoir si les scientifique avaient un quelconque intérêt aux yeux d'une unité d'élite aux façons de faire régner l'ordre plutôt "borderline*


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