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 La Poupée et le Soldat

Invité
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La Poupée et le Soldat EmptyDim 8 Avr - 0:42
Il n’y a pas de raccourcis à la guérison ; Seul le temps peut panser les blessures, se disait Izayah alors qu’elle se changeait pour la suite de sa soirée. Alors qu’une des infirmières de Constantin nettoyait les nouvelles plaies de son dos dû à son entraînement dont elle venait de sortir, le corbeau de la famille Aldrige enfilait ses bas de laine noir en les attachants à sa jarretière de satin de la même couleur. Si cela avait pu être sous son contrôle, la jeune demoiselle porterais des couleurs pastelles, mais le sang, ça tâche et cela paraît moins lorsque les tissus sont aussi sombres que la nuit. Elle s’ennuyait de ses robes roses déchirées qu’elle portait toujours quand elle habitait en campagne, elle pensait aux jolis rubans qu’elle attachait dans ses cheveux, alors qu’elle nouait ses bottes de cuir à talon sous ses genoux. Elle grinça des dents lorsque l’infirmière appuya un linge imbibé d’alcool sur les nouvelles marques qui décoraient acerbement la faïence de sa peau avant de bander de gaze blanche qui se rougit la cage thoracique de sa patiente. Après que la jeune dame a fini de s’occuper de l’assassin, elle s’excusa alors que cette dernière enfila une chemise de dentelle blanche aux manches papillons qui s’évasaient passer ses coudes.

Une servante entra dans la chambre de la belle pour l’aider à enfiler son corsage, serrant sa taille pour former une apparence de sablier. Alors qu’elle s’habillait, Izayah se regarda dans un miroir sur pied et observa son reflet, comme surprise de se voir là. Elle leva les bras alors qu’elle se retourna pour enfiler ses multiples jupons que la servante attacha à en couper le souffle à l’assassin. Un homme entra dans la chambre, portant un amoncellement de satin céruléen dans ses bras. Avant de revêtir la jupe, la femme approcha un grand meuble de bois sombre sur lequel reposait les deux dagues au pommeau en tête de corbeau dans des fourreau de cuir noir, qu’elle insérait de part et d’autre de ses bottes. La servante approcha avec un étui dorsal qu’elle aida la belle à revêtir avant d’y rentrer sa machette, relevant sa longue crinière pour ne pas l’en départir. Ainsi le couple de servants quitta la pièce en silence, laissant le soin de la belle de revêtir la longue jupe à taille haute en forme de cloche et le corset décoratif qui venait terminer de dissimuler la machette.

Assise au pied de son lit, regardant dans le miroir, la jeune femme s’examina. Elle ressemblait à une poupée, illusion qui était encore plus intense avec cet accoutrement qui la faisait paraître tellement fragile. Elle passa dans ses cheveux de l’huile de lavande, y enfila un bandeau en velours bleu pour dégager son visage, qu’elle peignit à son habitude, revêtu une paire de gants en dentelle noir et se fut alors qu’elle cherchait le manchon correspondant à la cape en fourrure noir qu’elle avait lancée sur son lit que Valentin, l’ainé des fils de son employeur, s’accouda au cadre de porte de la pièce, frappant sur les montants de bois trois coups secs.

- Tu en as encore pour longtemps ? Parce que moi j’était prêt à partir y’a déjà trois ères…

Il s’exprima à son habitude, hautain et sec, avec son air agacé. Izayah s’activa, trouva le manchon qu’elle cherchait, revêtu sa cape et se présenta devant l’homme aux cheveux blonds léché par l’arrière revêtu d’une chemise à jabot, d’une veste de de pantalons noirs. Il plissa des yeux en regardant la femme s’approcher et secoua la tête après avoir inspecter cette dernière de la tête aux pieds.

- Je suppose que cela fera l’affaire…

Il attrapa violement son bras et la tira hors de la demeure sans considération pour sa petite stature. Un de ses pas équivalaient à trois des siens et elle avait peine à suivre son rythme, mais ne dit rien. Les autres employés de la maison la regardaient traverser le labyrinthe de couloirs avec des yeux tristes, comme s’ils voulaient dire quelque chose, mais se retenaient, et cela la jeune femme le savait, de peur qu’il n’arrive quelque chose à leurs proches.

L’air de la nuit d'avril était frais et Izayah était contente de la tenue qu’elle avait choisie, jolie, mais surtout chaude. Après un court voyage silencieux en voiture, Valentin et sa compagne arrivèrent devant un grand établissement dressé sur un coin. Avant de sortir de la voiture, l’homme se retourna vers elle, les sourcils froncés. Il détacha sans grande considération la cape de la femme qui ferma ses yeux, une expression comme si elle allait être malade peinte sur son visage. Devant cette réaction, la personne devant elle émit un grondement sourd, ce qui n’aida pas au malaise du corbeau. Il continua son exécution, détachant son jabot de satin noir pour en décorer le cou de sa comparse. À la suite de cette interaction, le couple mit pied hors de la voiture et entrèrent dans le bar.

S’étendant sur deux étages, ce que l’assassin put percevoir était une grande salle triangulaire où multiples tables de différentes superficies étaient éparpillées, le comptoir décorant le mur en face de l’entrée, derrière lequel s’activait un barman qui remarqua l’entrée du duo dépareillé. Valentin ignora l’homme et tira la belle vers une table déjà populeuse de délinquants qui étaient bruyant et déjà avancés dans leurs consommations. Contrairement à con cavalier, la mercenaire salua l’employé d’un hochement de tête. Un escalier à droite du bar montait au second étage et par habitude de fréquentation avec les fils de son employeur, Izayah savait qu’un second escalier descendait dans les entrailles de l’établissement derrière le comptoir.

Ils approchèrent de la table, Valentin s’appropriant la dernière chaise disponible, accueillit par des poignées de mains complexes de son auditoire strictement masculin. La poupée de porcelaine alors se positionna derrière l’homme, visiblement en retrait du groupe, les mains croisées devant elle. Après un moment, Valentin se retourna vers elle.

- Tu ne crois pas que tu devrais aller chercher quelque chose à boire à ton maître ou il faut que je t’explique aussi comment faire ça ?

Ses amis rigolèrent alors qu’Izayah fut une courte révérence avant de se reculer pour approcher le comptoir du bar, dansant entre les tables pour ne pas bousculer aucun des autres patrons. Quand elle rejoint finalement le bar, elle attendus sagement que le barman l’approche et elle donna sa commande, qu’elle dû répéter plus fort à cause du bruit ambiant qui enterrait le volume auxquelles elle parlait habituellement. Elle monta sur la pointe de ses pieds, prenant équilibre en agrippant le bord du comptoir pour se pencher vers l’employé pour répéter une troisième fois sa commande. Ses yeux tristes durent séduire le barman, car il lui refila un crayon et un morceau de papier déchirer. Visiblement terrifiée, la jeune femme se retourna vers le groupe d’homme qui l’observait en ricanant comme des adolescents. Elle retourna son attention sur le crayon tendus et de grâce, l’alcool qu’elle désirait se retrouvais dans une bouteille derrière l’homme qui devenait impatient. Elle griffonna un brouillon qui semblait vaguement comme la bouteille. Elle retourna le papier vers l’employé du Saikhanödny, surpris, qui à son tour se moqua avant de lui donner ce qu’elle désirait, un liquide ambré dans un court verre. Elle lui sourit en penchant sa tête comme simple merci avant de visible essayer de se recomposer une façade pour retourner auprès du fils de son employeur. Au moment où est-ce que Valentin arrivait proche de la fin de son verre, Izayah retournait au bar pour lui en commander un autre. Plus la soirée avançait, plus elle prenait la commande de la table entière, agissant comme leurs serveuses. Elle trouvait dommage que ses talents étaient souvent utilisés à de tels fins, mais elle faisait la muette et se résignait à son rôle.


Dernière édition par Izayah A. Aldrige le Jeu 12 Avr - 16:24, édité 2 fois

Hex Hekmatyar
Hex Hekmatyar
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La Poupée et le Soldat EmptyDim 8 Avr - 0:43
Irys : 376547
Profession : Soldat de fer
Daënar +3 ~ Vereist (homme)
L'armée était une famille, une famille certes peu accueillante mais qui prenait soin des siens. Et lorsque les plus jeunes avaient des ennuis c'était comme dans toute famille aux aînés de régler les soucis.
Cette fois-ci n'était pas différente des autres et c'était avec un sourire contraint que Hex avait accepté son rôle.
Veresit était loin de tout, pourtant ça n'empêchait pas les soldats de la région d'avoir des ennuis bien au-delà de ses frontières glacées.
Une dette de jeu... une simple dette de jeu et voilà qu'un des membres de son régiment se retrouvait en larme dans le bureau de colonel, craignant pour sa famille extérieure.

La réaction avait été sous la d'une lettre adressée à Hex, une lettre courte, qui malgré ses apparences longues et compliqués se résumait en à peine quelques mots : "Règle la situation"
La situation n'avait rien d’inhabituelle et le soldat était habitué à ce genre d'histoire. Faire le ménage pour les autres était en quelque sorte son métier officieux.
Il c'était donc rendu à Alexandria en train, passant de longues heures à fixer le paysage qui changeait au fur et à mesure qu'il changeait, passant des plaines vide du nord à celle plus verdoyante du centre.
D'énormes créatures peuplaient ces contrées, ces dernières ayant même chassé les hommes hors de ces dernières, les forçant à s'installer dans de grandes cités-ruches battis en hauteurs, ou seul les plus riches pouvaient se targuer de posséder les plus hautes spires.
Les panaches de vapeur du train passaient paresseusement au-dessus du wagon du jeune homme, formant une trace éphémère du passage du transport. Installé comme il l'était dans un wagon presque vide, il tachait de trouver un peu de repos, repos qui ne viendrait pas tout le long du trajet.
Hex échoua sur un quai bondé ou des multiples trains sifflaient bruyamment, des trains bien plus confortables sans doute dirigés vers des terres moins hostiles que celles du nord.

Prenant son temps, il se dirigea vers le bas-quartiers, louant la bas une chambre discrète qui si elle n'avait pas le standing de suite luxueuse, permettait au moins d'avoir une certaine discrétion.
Ce fut ici qu'il déposa son barda, quittant sa lourde armure pour la laisser dans un coin de la pièce. La protection resplendissait presque malgré son utilisation intensive, l'insigne du régiment était fièrement gravé dessus, ce qui invalidait cette tenue pour sa première sortie.
Les informations dont il disposait n'étaient que partielles, mais toutes semblaient tourner autours d'un seul et même nom.... Constantin.

Il n'eut pas à réfléchir longtemps sur la manière de procéder et au vu de la situation, le meilleur moyen d'obtenir plus de renseignement était de sortir sur le terrain. Nonobstant son armure il se contenta de son treillis gris habituel, le vêtement plutôt large ne révélant que bien peu de chose de sa carrure.
Le soldat délaissa tout insigne de grade et d'identification, préférant laisser un certains mystère sur son identité, son nom commençait à être connu, et il ne tenait pas vraiment à se faire démasquer pour le moment.
Comment expliquer qu'un officier hautement décoré vienne dans les bas quartiers sinon pour fouiner.

Pour passer inaperçus, il détacha ses long cheveux blonds cendrés qui tombèrent jusqu'au haut de son dos, dans une cascade de reflet blanc et or. Dissimulant son pistolet sur ses hanches Hex prit seulement l'essentiel pour la suite, soit son portefeuille et ses cigarettes, avant de descendre dans les rues bondées de la capitale.
Les fréquentations des rues étaient diverse et variées, mais en aucun cas bonne car l'officier se trouvait dans les bas quartiers. Cette foule l'avait acceptée sans rien dire, la vision d'un militaire ne choquant plus personne tant ces derniers étaient présents.

Le jeune homme s'arrêta devant le premier bar qu'il croisa, observant la devanture qui se voulait d'un standing à peine un peu plus haut que ce que l'on trouvait ici, ce qui voulait sans doute dire que la clientèle était plus riche ou plus nombreuse qu'ailleurs, un bon point pour commencer une collecte de renseignement.
Sans hésiter, il pénétra dans ce lieu de débauche, tirant une cigarette de son étui avant de se trouver un tabouret ou s'asseoir.
C'était un lieu qui sentait la fumée et l'alcool renversé, pas le parfum délicat d'un whisky, mais plutôt l'odeur écœurante de la bière basse qualité...
Rien à voir avec le bar bien tenu de Kelmina donc...

A peine assis, il lui fut sommé de commander quelque chose, le barman s’adressant à lui avec un sourire en coin.

-Et pour mademoiselle ce sera ?


Il y avait bien trop de bruit pour répondre sans hurler, et le jeune homme désigna une bouteille derrière le barman, ne relevant pas l'énième erreurs d'identité. Un verre plus ou moins propre et remplis d'un liquide transparent fortement alcoolisé arriva entre ses mains. Pas le genre de chose qu'il aimait boire mais qui ne ferait pas poser trop de question. Cela lui laissait donc largement le temps d'observer les clients, devinant aisément que certains n'étaient pas d'honnêtes citoyens.
Car si il était courant pour ces derniers de se réunir dans un bar, certaines attitude ne trompaient que difficilement. Mais là encore il ne s'agissait que de supposition invérifiable même si ces dernières gagnaient en crédibilités au fur et à mesure de la soirée. Une poignée de main élaborée par ci, une autre par-là....
Un groupe en particulier attira son attention, un groupe presque exclusivement masculin, ou seule une jeune femme avait réussi à se glisser.

Le jeune homme les fixa un moment, observant leurs manèges sans pour autant deviner ce qu'ils faisaient, mais la poupée de porcelaine qui leurs tenait compagnie était visiblement reléguée au rang de serveuse privée.
Elle était vêtue bien trop chaudement pour cette ambiance étouffée et Hex se demanda un moment qui pouvait avoir eu l'idée de garder tout ça dans le bar.
Il aspira une grande bouffée de tabac avant de lâcher une volute de fumée qui ne fit que rejoindre celle qui s'amassait au plafond, observant le petit manège de cette dernière qui semblait jouer son rôle sans réelle motivation. Il s'en dégageait une impression étrange car même si elle surveillait attentivement les verres de son compagnon, s'assurant qu'il n'était jamais vide, il n'y avait aucune lueur de joie dans son regard ce qui fit tiquer le soldat.
Il fallait bien commencer quelque part, si bien qu'il fit en sorte de se trouver à côté de la partie du bar qu'elle utilisait pour faire ses commandes, l'observant plusieurs fois passer à côté avant de finir par demander une fois qu'elle se trouvait à côté de lui.

-Il y avait des promotions sur le tissu ? Ou bien tu es frileuse au point de porter tout ça ?


Il n'avait jamais été un fin diplomate, et une phrase d'accroche recherchée était pour lui aussi utile que porter un string lors d'une explosion.
Ce fut donc une phrase brève et directe, suivit d'un long regard insistant. Pas de ceux qui tentent de déshabiller une jeune femme par envie primale, mais plutôt celui d'un prédateur observant une proie avec un soupçon de méfiance


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La Poupée et le Soldat EmptyDim 8 Avr - 1:34

-Il y avait des promotions sur le tissu ? Ou bien tu es frileuse au point de porter tout ça ?


Izayah se figeât alors qu’elle avait rejoint le bar. Cela lui prit un long moment pour comprendre que la voix brute s’adressait effectivement à sa personne. Prudente, elle prit une longue respiration avant de se retourner vers l’homme pour lui répondre. À vrai dire, il n’avait pas tort. La chaleur des multiples corps condensés dans un espace restreint avait fait grimper la température et elle était effectivement mal habillée pour un tel scénario. Elle avait effectivement abandonné son manchon dans la voiture qui reviendrais les cherchés lorsque la soirée allait mourir, mais elle avait toujours de drapé sur ses épaules, bien que détaché, sa courte cape de fourrure. Sans grande cérémonie, elle retira un de ses gants de dentelle et approcha le soldat, un peu trop près pour une première interaction et posa sa main nue, légère comme le vol d’un papillon, sur la mâchoire de l’homme.

Sa main était froide, comme si elle venait tout juste de pénétrer l’établissement, la caresse du vent d’avril sillonnant encore sa peau de porcelaine, alors qu’elle était dans le cœur du bar. Elle cligna des yeux, retournant à au regard méfiant du prédateur une paire de yeux émeraudes qui exprimaient une fatigue immense et une distance étrange. Serrant son gant délaissé contre son cœur, elle eu un mouvement vertical de ses épaules comme simple réponse à ses questions. Après cette courte interaction, elle baissa ses yeux et retira sa délicate main de neige, ses lèvres carmin psalmodiant une excuse maladroite, sa douce voix se mourant sous la tempête vocale du bar.

Elle sembla agacée par sa propre incapacité à se faire comprendre, mais la furtive émotion ne passa sur son visage qu’avec un froncement de sourcils éphémère et une moue de sa bouche. Elle tourna son attention vers le barman et, décrivant un cercle avec son index nu dans l’air, lui demanda de répéter sa commande passée. Elle remit son gant, attentive à chaque moment qu’elle bougeait, comme si elle venait tout juste d’apprendre à bouger, ou comme si c’était le seul intérêt qu’elle pouvait trouver dans cet endroit de débauche. La table de Valentin devint plus bruyante qu’elle ne l’était déjà, ce qui força à la jeune demoiselle de se retourner, la tête penchée imperceptiblement sur la droite. Elle secoua la tête, comme exaspérée. L’homme cria son surnom, Izzie, brandissant son verre vide comme une offense, sa main qui ne tenait pas cette hérésie la pointant, comme si la poupée de porcelaine était aveugle. Izayah tressaillit lorsque la voix de l’homme tonna et se retourna vers le comptoir, prenant une longue respiration alors que la table se moquait une fois de plus d’elle.

Elle jeta un coup d’œil dans la direction du soldat, comme pour savoir s’il se trouvais toujours là et s’il avait vu cette méprisante interaction. Elle eu un sourire résigné et un autre haussement d’épaule presqu’imperceptible, évidemment témoignage que ce traitement ne sortait pas de l’ordinaire pour la femme qui se tenait devant le soldat.

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La Poupée et le Soldat EmptyDim 8 Avr - 10:10
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La jeune femme eu une réaction des plus inattendue, là ou le jeune homme c'était attendue à une suivante de caractère, cette dernière se contenta simplement de retirer son gant pour poser une main glacée sur la joue du soldat, une main glacée qui fit remonter un frisson le long de la colonne vertébrale. Si ce premier contact physique était surprenant et bien trop intime pour une première fois, Hex ne s'en soucia pas pour le moment, trop interloqué par ce contact glacé. Comment ? Pourquoi ? Ce furent les premières paroles qui vinrent mais qu'il garda pour lui, et ce pour la simple raison que quelque chose d'autre attira son regard
Concentré comme il l'était sur la jeune femme, il n'eu pas de mal à voir ce que ses yeux couvaient, et en fut d'autant plus surpris. Il ne pensais pas que les serveuses étaient aussi mal traitées. Elle murmura quelque chose qui fut noyé par le bruit ambiant, ses lèvres formant un mot qu'Hex ne put réussir à lire.

Finalement elle finit par remettre son gant, avant de passer sa commande d'un geste au barman. Elle ne tenait donc pas à parler... ou préférait économiser sa voix plutôt que de se fatiguer à hurler dans ce bar bondé. Une voix tonna du fond de la pièce, faisant se retourner le soldat comme s'il avait entendu un coup de feu.
Ce n'était que la table dont provenait la jeune femme, ou l'homme qui semblait presque être son propriétaire hurlait ce qui devait être son prénom. Les gestes étaient éloquent, et il n'y avait pas plus de respect envers cette Izzie qu'il y aurait eu envers un animal de trait.
Cela fit froncer les sourcils du soldat qui manqua presque de se lever pour avoir une discussion avec le principal concerné. Mais ça aurait été contre productif, et le jeune homme se contenta simplement de se camper sur son siège. Ces pensées furent uniquement traduite par une poigne plus serrée sur son verre, chose que dut remarquer la jeune femme sans difficultés alors qu'elle lui jetais un coup d’œil.



Son instinct hurlait que la source d'information qu'il cherchait se tenait devant lui, mais cette dernière semblait résignée à rester scrupuleusement au service de son employeur maniaque, difficile donc de l'approcher sans attirer l'attention. Il fallait absolument qu'il trouve un moyen de l'aborder sans que cela ne la gène dans son travail.
Mais comment au juste ? Elle semblait résignée à sa tache, un peu comme un esclave qui aurait perdu toute volonté.
Le soldat secoua la tête, laissant ses cheveux cendrés volter un peu partout, puis finalement observa les alentours pour trouver une occasion.

Sortant un papier et un crayon de sa poche il attendit le passage suivant pour glisser discrètement une petite note dans l'un des replis de la jeun femme faisant uniquement attention à ce qu'aucun œil curieux ne le remarque.

La note était écrite de façon suffisamment lisible pour que n'importe qui puisse la comprendre.


"Dur temps pour faire le service.
Cette soirée pourrait être fortement écourtée si cela vous arrange.
Que pensez vous d'un petit marché, je réduis votre soirée de serveuse en échange d'une petite discussion.
Faite moi signe si cela vous intéresse"



Il n'était pas difficile de deviner que le soldat avait quelque chose en tête, et que contrairement à beaucoup de client, il n'accordait pas autant d'attention à Izzie simplement pour son physique. Quelque chose avait piqué sa curiosité, et Hex avait le malheur de ne jamais réussir à s'arrêter dans ce genre de situation.
Allait-elle répondre ? C'était là la grande question, car de ce qu'il avait vu elle semblait particulièrement résignée, à croire qu'elle vivait ça depuis des années.
La jeune femme avait donc l'opportunité de sortir de son rôle, la saisirait-elle ?




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La Poupée et le Soldat EmptyLun 9 Avr - 1:37
Résignée, Izayah s’en retourna d’où elle était venue avec les consommations de la table. Ses pas dansaient entre les tables, évitaient les patrons qui devenaient de plus en plus maladroits alors que la soirée avançait. Comme une naufragée sur l’île de la table, entourée de serpents venimeux en les mécréants qui l’entouraient, elle observait le soldat à la longue chevelure de cendres comme un navire au loin, seul solace sensé dans cette fâcheuse situation. Lorsque l’homme reportait son attention sur elle, ses yeux verts s’étiraient vers d’autres contrées ou simplement s’abaissaient, comme si elle avait appris de ne jamais regarder les personnes dans leurs yeux. Elle jouait patiemment avec le bout de ses doigts, gardant un œil sur le comportement et les consommations de Valentin et ses comparses.

Ne portant pas attention aux sujets qu’abordaient la table, la jeune mercenaire ne portait pas attention lorsque Valentin tira sur sa jupe, l’emportant avec vulgarité et force sur ses cuisses. Se rattrapant à sa chemise, la belle ressembla à une enfant blessée que l’on portait en berceau, mais le tableau ne fonctionnait pas, car les comparses de Valentin s’exclamaient comme des amateurs de sports qui voyaient leurs équipes gagnées et le concerné de la clameur avaient un sourire de prédateur sur ses lèvres. Terrifiée, le corbeau de la famille Aldrige se figeât, comme un animal ferait le mort pour espérer échapper aux dents acérées du prédateur. Comme dégouté par la poupée de porcelaine, Valentin la poussa avec force au sol, se levant, une cruelle expression sur son visage alors qu’il dévisageait la belle, écrasée au sol par sa honte et son humiliation. Le groupe se dirigeât à l’étage, laissant une Izayah au sol sans aide ou soutient, ne serait-ce que moral.

Il prit un moment avant que la sombre demoiselle ne se relève, prenant appuis sur une chaise désertée, lissant sa jupe, replaçant ses jupons, ses mains gantés glissant sur son corsage décoratif comme pour le nettoyer de poussière qui aurais pu s’y loger, époussetant avec attention les volants de sa chemise et replaçant sa cape de fourrure. Mécaniquement, elle replaça les chaises autour de la table et ramena les verres vides au comptoir, où elle prit la note de l’inconnu. Elle ouvrit le papier et pris un temps pour décoder l’écriture. Trop longtemps, même. Un œil non avisé aurait peut-être cru que la belle décortiquait un ancien code sans références de traduction. Les sourcils froncés, elle regarda l’homme par-dessus la note qu’elle lisait difficilement et haussa des épaules, attrapant sa main pour le guider doucement vers la sortie.

Elle le guida vers une allée ajointant le bar et, après avoir vérifier que la ruelle était effectivement vide et dénudée d’oreilles ou de yeux indiscrets, se retourna, s’exprimant d’une voix basse et douce, tout comme son apparence alors qu’elle tirait sur sa cape, comme pour s’abriter des vents froids d’avril qui sillonnait avec intensité la ville.

- Que puis-je faire pour vous ?

Elle présentait une façade mélancolique, ses bras croisés sur son ventre, ses mains gantés reposant solitairement sur ses coudes. Elle avait tout d’une poupée de porcelaine, habillée de dentelle et de satin, avec ses longs cheveux plume de corbeau et ses grands yeux d’émeraude, une délicate petite chose qui avait mieux sa place dans la devanture d’un magasin plutôt que dans cette ruelle salle dont les odeurs douteuses dessinaient une étrange comparaison avec les effluves de lavandes qui émanaient de sa personne.

Hex Hekmatyar
Hex Hekmatyar
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La Poupée et le Soldat EmptyLun 9 Avr - 17:23
Irys : 376547
Profession : Soldat de fer
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Hex eut une nouvelle période d'observation, ou ses yeux firent le tour du bar, détaillant les clients plus ou moins honnête sans pour autant trouver quoi que ce soit de particulièrement intéressant.
Décidément, tout revenait à cette demi-esclave aux cheveux noirs qui semblaient tellement soumise à son maître que pas une fois elle ne se plaignit du traitement qu'il lui infligeait.
C'était à se demander à quel moment cette dernière se révolterait et quelles en serait les conséquences pour ses propriétaires.
Mais là n'était pas la question, et la maltraitance quasi jouissive que l'homme qui la gouvernait lui infligeait rendait Hex quelque peu énervé. Il aurait volontiers fait goutter à ce dernier quelques pastilles en plomb pour lui apprendre les rudiments des relations humaines.... Oui il l'aurait fait très volontiers s'il ne devait pas justement éviter d'attirer l'attention.
Le soldat regarda donc la jeune femme se faire malmener avec une impuissance cruelle.

Après une séance d'humiliation en règle, la jeune femme finit par prendre le morceau de papier et de se mettre à le lire... longtemps. Il semblait presque qu'elle déchiffrait un code secret, et le jeune homme eu pour seul réflexe de se dire qu'il devait avoir une écriture ignoble, même si d'évidence le problème ne venait pas de là.
Un haussement d'épaule plus tard, elle lui prit la main, l'emmenant sans lui demander son avis vers une ruelle déserte collée au bar. Sa poigne était douce et Hex ne fit pas le moindre effort pour résister. Sa paranoïa naturelle le forçait tout de même à rester sur ses gardes, trouvant cette situation presque trop facile.
Un adepte de la séduction aurait sans doute été ravi, lui n'était là que pour les informations et peut être aussi pour parler un peu à cette jeune fille qui ne semblait pas à sa place dans ce monde criminel.

Sa voix s'éleva doucement, une sorte de mélange entre un murmure et une comptine qui ne tranchait pas vraiment avec son apparence réelle.
Une simple question, elle n'avait qu'une simple question malgré ce qui venait de se passer.
Hex lui en avait bien plus.


-Pourquoi vous laissez-vous faire ainsi ?



Celle du jeune homme était assez étrange, ressemblant parfois à celle d'une femme, parfois à celle d'un homme, c'était un entre deux qui correspondait bien à son apparence.
Remettant ses cheveux en place, d'un geste visiblement répété un millier de fois, il l'observa du haut vers le bas, tachant de trouver une raison logique à cette passivité.
Sa question en soit n'était pas agressive, et le soldat comme à son habitude posait ses questions comme elles venaient. Tant pis si la plus importante passait derrière.

-J'imagine que ce n'est pas une histoire d'amour qui vous lie à votre tortionnaire, ni même une histoire d'argent, car vous semblez bien trop résigné pour ça.... alors pourquoi ?


Il s'appuya contre le mur, insensible au froid de la capital qui n'était rien comparé à celui du nord glacé, tirant une cigarette de sa poche avant, l'allumant distraitement, créant une petite touche de lumière rouge dans cette ruelle si sombre et étroite.
Par réflexe il tendit le paquet à la jeune femme ignorant totalement si elle même consommait ce genre de poison.

-Un interrogatoire n'est peut être pas ce que vous attendiez, mais je n'aime pas vraiment voir des gens se faire maltraiter sans raison par un enfant en manque d'attention, comme s'il jouait avec une poupée.

Comme dire la chose autrement, cette frêle jeune fille avait l'apparence d'une poupée de porcelaine, une poupée que l'on aurait confié au pire des garnements, et Hex malgré son apparence quelque peu déconcertante, à mi chemin entre l'homme et la femme s'avait parfaitement ce qu'était cette impression, et il la détestait.

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La Poupée et le Soldat EmptyMar 10 Avr - 20:19
- Pourquoi vous laissez-vous faire ainsi ?

La question fut posée comme on demandait sans vraiment s’attendre à une réponse à un étranger comment il allait. Izayah sembla prendre un long moment pour répondre à cette question, comme si elle sélectionnait ses mots très précisément, soit pour donner une réponse toute faite ou pour ne pas se retrouver plus tard dans une fâcheuse situation. Elle inspira calmement, comme si répondre à cette question lui prenait toute l’énergie qu’elle était capable de générer. Elle ouvrit la bouche, prête à répondre lorsque son interlocuteur continua son interrogatoire.

- J'imagine que ce n'est pas une histoire d'amour qui vous lie à votre tortionnaire, ni même une histoire d'argent, car vous semblez bien trop résigné pour ça.... Alors pourquoi ?

L’homme androgyne s’appuya au mur de l’étroite ruelle, sortant une cigarette, lui offrant le paquet comme un réflexe naturel, comme Izayah penchait sa tête vers la droite lorsqu’elle s’interrogeait intérieurement, mais jamais ses mots sortaient de sa bouche. Elle approcha et tira une cigarette du paquet qui lui était offert, pinçant entre ses lèvres le poison en bâton, s’approchant de l’étranger pour qu’il allume sa cigarette, car il ne semblait pas lui tendre le briquet, levant ses grands yeux verts sur l’homme, un peu intimidée par sa soudaine conscience de leur extrême proximité. Lorsque leurs yeux se rencontrèrent, elle ne silla pas, mais éventuellement baisa les yeux, alors qu’il continua sa pensée à voix haute.

- Un interrogatoire n'est peut-être pas ce que vous attendiez, mais je n'aime pas vraiment voir des gens se faire maltraiter sans raison par un enfant en manque d'attention, comme s'il jouait avec une poupée.

Izayah recula de quelques pas, tirant une bouffé de cigarette, coincée entre son majeur et son index, tenant son coude levé avec a main opposée alors qu’elle regardait le ciel incertain de cette fraîche soirée d’avril. Elle prit un moment, observant le sol de la ruelle avant de remonter son regard vers le soldat.

- Izayah.

Elle prononça son nom comme une réponse à ses questions, mais cela ne faisait pas grand sens considérant la nature de ses dites questions. Elle prit une autre bouffée de cigarette, pinçant ses lèvres sur le côté pour balayer la fumée sur le côté plutôt que la dirigé sur l’étranger. Elle reprit sa phrase suspendue pour élaborer, prenant un moment pour penser à la suite de son dialogue.

- Mon nom est Izayah. Je ne travaille pas pour l’homme que vous avez vu dans le bar, mais pour son père. Croyez-moi, cette situation ne me plaît pas, mais si endurer des hommes comme lui est ce qu’il me faut faire pour protéger ceux que j’aime, je vais le faire sans hésiter…

Elle tapa son index portant la cigarette de son pouce, la section brûlée tombant en cendre blanche sur le sol de la ruelle habitant leurs conversations, son bras écarté de son corps pour que cette saleté ne tombe pas sur ses vêtements. La mercenaire utilisa sa main libre pour tirer une mèche rebelle derrière son oreille, prenant une pause.

- S’il faut que je sois le jouet de millions d’hommes, de femmes ou peu importe ce que vous voulez imaginez que je puisse faire au nom de la protection des miens, je vais le faire, sans hésitation. Je suis sûre que vous pouvez comprendre, on a tous, peu importe qui nous sommes, une personne dans notre vie que l’on protègerait peu importe le prix. Je ne m’appartiens plus depuis plusieurs années déjà…

Elle prit une longue bouffée de cigarette, résignée à son sort, un peu triste de la situation, ses grands yeux verts abritant une mélancholie immense.

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La Poupée et le Soldat EmptyMer 11 Avr - 23:06
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Le prénom sonna comme s'il voulait tout dire, mais l'officier eu uniquement une petite inclinaison de la tête sur le côté avant de reprendre avec un sourire

-Izayah hein ? Joli prénom, enchanté ! Je suis.... je suis un soldat, pour le moment tu peux m'appeler H c'est tout aussi bien !


Dit il de façon enjouée pour tromper cette fausse présentation
A entendre ces paroles, Hex eu un petit haussement d'épaule. Il la comprenait bien, même si ses raisons n'étaient pas exactement les mêmes. Lui aussi était là pour quelqu'un, pas forcément un membre de sa famille proche, mais quelqu'un qui faisait partie de ce qu'il appelait lui même sa famille.
Expirant une nouvelle fois une nouvelle bouffée de tabac dans une grande volute grise, il tapota la joue de la poupée en face de lui, déclarant presque joyeusement.

-Oh, il faut pas le prendre comme ça ma grande, travailler pour quelqu'un est une chose, être son jouet en est une autre. Le soucis c'est qu'un jouet cassé on le jette assez rapidement, et j'imagine vu de la façon dont ils vous traitent que vous allez rapidement finir en miette.


Il la dévisagea une fois de plus, regardant son corps sans pour autant montrer le moindre désir sexuel, se contentant simplement d'étudier la morphologie de la jeune femme, imaginant difficilement comment une belle jeune fille avait pu tomber si bas.

-Mais oui je comprend, reste que ce genre de relation se terminent rarement bien, soit le pantin décide de jouer tout seul, soit la marionnettiste se lasse. Dans les deux cas, l'un des deux perds. Et ce serait dommage que ce soit vous qui cassiez en premier.


Hex laissa planer un petit instant de silence, écrasant le mégot sous sa botte, éteignant la petite braise  sous ses chaussures renforcées comme on aurait écrasé un insecte. Savoir que la jeune femme était prisonnière d'une telle situation l'attristait, et s'il n'était pas forcément le plus rusé des hommes, il n'en restait pas moins déterminé.
Mais cette affaire devrait attendre quelques instants car une autre plus pressante appelait.

-Dans ce cas vous comprendrez surement mes raisons à venir vous voir. J'ai un membre de ma famille en difficultés, le genre d'affaire courantes ici bas, mais nous sommes une famille soudée, et un certains... Constantin à menacer cette personne de façon assez.... contrariante.
Je ne suis pas le jouet de beaucoup de gens, à vrai dire je le suis de deux personnes, l'une de façon volontaire, l'autre par naissance.... et l'une des deux s'est sentie quelque peu insultée par ces menaces.


Il se recula de quelques pas, observant la poupée sans pour autant esquisser le moindre geste vers son arme dissimulée. L'organisation en question devait avoir bon nombre d'informateurs en ville, c'était d'ailleurs pourquoi il n'avait pas donné son prénom.
Le nom aurait été encore une erreurs plus grossière qu'il n'était pas prêt de commettre.
Le soldat n'était pas là pour massacrer entièrement une organisation criminelle, mais simplement pour régler le soucis avec le régiment.

-Je suis sur qu'il y aurait moyen de vous tirer de cette situation déplaisante, si vous m'aider quelque peu. L'armée est vaste et plutôt puissante, et avec les bonnes informations, je pense que quelqu'un pourrait vous aider à régler vos problèmes rapidement.

C'était un échange de bon procédé en somme. L'armée était extrêmement réglementée mais les forces expérimentales étaient une armée dans l'armée, suivant des règles quelque peu différentes de l'ordinaire. Aider un citoyen en détresse était de plus parfaitement légal.
Et de par leurs similitudes, Hex commençait à apprécier cette petite poupée brisée qui ressortait de cet univers de crasse avec une innocence désarmante.

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La Poupée et le Soldat EmptyJeu 12 Avr - 17:48


- Izayah hein ? Joli prénom, enchanté ! Je suis.... Je suis un soldat, pour le moment tu peux m'appeler H c'est tout aussi bien !

Cette hésitation… Izayah ne connaissait que trop bien ce genre d’inflexion dans la voix des gens, car c’était une petite hésitation comme celle-ci qui la trahissait que bien trop souvent, une rectification de tir qui souvent ne joue pas à son avantage. S’il était effectivement un soldat, elle devrait taire la vraie nature de son emploi peu scrupuleux. Les inflexions de la voix de l’homme androgyne semblaient un peu forcées. H. Un nom d’emprunt, ce qui voulait dire que son vrai nom recelait un pouvoir sur son identité et quel pouvoir pouvait-il contenir entre les serres du corbeau de la famille Aldrige.

- Oh, il faut pas le prendre comme ça ma grande, travailler pour quelqu'un est une chose, être son jouet en est une autre. Le soucis c'est qu'un jouet cassé on le jette assez rapidement, et j'imagine vu de la façon dont ils vous traitent que vous allez rapidement finir en miette.

La tête de la belle passa de la droite à la gauche, ses yeux se plissant, évidemment ne partageant pas l’opinion du soldat, ou peu importe était sa fonction. Selon Izayah, nous étions tous les jouets de l’un ou de l’autre. Elle était peut-être le jouet de Constantin, mais, sans jamais vraiment se l’avouer, elle aimait jouer pour son employeur. Elle aimait le sentiment de chasse, le sentiment de domination qui l’envahissait lorsqu’elle partait en mission, l’adrénaline qui l’empêchait de sombrer dans la folie. C’était comme si en elle se battait perpétuellement proie et prédateur pour contrôler les actions de la mercenaire. Son interlocuteur qui commençait à l’agacer éteignit sa cigarette sous sa botte avant de reprendre son abjecte monologue.

- Dans ce cas vous comprendrez surement mes raisons à venir vous voir. J'ai un membre de ma famille en difficultés, le genre d'affaire courantes ici-bas, mais nous sommes une famille soudée, et un certains... Constantin à menacer cette personne de façon assez.... Contrariante. Je ne suis pas le jouet de beaucoup de gens, à vrai dire je le suis de deux personnes, l'une de façon volontaire, l'autre par naissance.... Et l'une des deux s'est sentie quelque peu insultée par ces menaces.

Lorsque le nom de son employeur fut prononcé dans le berceau humide de la ruelle étroite, il fut évident que la belle connaissait ce nom, et elle ne fut rien pour le cacher. Elle espérait seulement qu’elle ne faisait pas face à un homme dont elle avait blessé ou même tuer un proche. Elle devait trouver une façon de tourner cette conversation en sa faveur, car l’homme mettait pied sur un territoire qui lui semblait être inconnu. Elle ne connaissait pas l’homme, mais ne lui voulait aucun mal et le plus de personnes qu’elle sauvait de Constantin, le mieux qu’elle pourrait dormir.

- Je suis sur qu'il y aurait moyen de vous tirer de cette situation déplaisante, si vous m'aider quelque peu. L'armée est vaste et plutôt puissante, et avec les bonnes informations, je pense que quelqu'un pourrait vous aider à régler vos problèmes rapidement.

Izayah n’était pas certaine si l’homme parlait de leur discussion ou de son engagement à Constantin. Comment est-ce que l’homme pouvais passer de la traiter comme une enfant à la vous-voyer. Elle regardait, les sourcils froncés, son interlocuteur. Elle cherchait toujours une manière de sortir sa famille du faux pas qui les avais liés à son employeur, mais la mercenaire ne voyais pas comment ses talents pourraient servir, ou même si la loi pourrait lui pardonner les affronts qu’elle avait causé, encore moins si ses deux frères étaient jugés dans le même panier qu’elle. Elle dansa un peu sur ses pieds, tirant la dernière bouffée de sa cigarette, la laissant tomber à ses pieds pour la piétinée. Elle s'exprima calmement et clairement.

- Malheureusement vous me mettez en situation de conflit d'intéret, monsieur H. Je ne puis vous pointez vers monsieur Constantin sans mettre en péril les gens que j'aime, je suis sûre que vous comprendez. Si seulement je puis-je avoir, sans l'ombre d'un doute, la preuve que l'information ne remontera pas jusqu'à moi, je vous donnerai l'information que vous cherchez.

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La Poupée et le Soldat EmptyLun 16 Avr - 22:50
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Sans grande surprise les choses n'allaient pas être aussi simple que prévu, et la réaction du jeune homme fut de jouer avec ses mèches cendrées de manière contrariée en l'écoutant


- Malheureusement vous me mettez en situation de conflit d’intérêt, monsieur H. Je ne puis vous pointez vers monsieur Constantin sans mettre en péril les gens que j'aime, je suis sûre que vous comprendrez. Si seulement je puis-je avoir, sans l'ombre d'un doute, la preuve que l'information ne remontera pas jusqu'à moi, je vous donnerai l'information que vous cherchez.



Au moins il y avait un peu d'avancement, et Hex eut une lueur d'espoir en voyant la jeune femme s'ouvrir légèrement vers lui. Légèrement mais pas suffisamment pour rentrer dans une discussion franche. Cette dernière avait besoin de garanties, garanties qu'Hex ne pouvait pas lui fournir par format papier.
Il se contentât simplement de hausser les épaules avant d'ajouter.


-Je ne laisse que peu de trace de mon passage, à vrai dire ce sera surtout Monsieur Constantin qui va laisser de traces.


Lancer comme cela une menace de mort n'était pas anodin, mais il était tout de même confiant sur sa propre efficacité. Avec l'arme adaptée et les bonnes informations, le mafieu finirait ses jours de façon aussi brusque qu’inattendue, un morceau de plomb en travers du crane.
Mais décrire la façon de procéder à la jeune femme aurait été superflus, pas qu'elle ne soit pas capable de comprendre ce qui allait se passer, mais plutôt que certains secrets professionnels devaient le rester.
Le soldat haussa donc les épaules avant d'ajouter.


-Si je comprend bien ce cher Constantin menace aussi des êtres qui vous sont proches..... peut être qu'une disparition arrangée permettrait de vous émanciper non ?


Ce n'était qu'une question plutôt innocente, mais qui supposait aussi une invitation masquée. Si elle tenait tant à voir ses proches libre, assister à la mort du fameux brigand ne pouvait que l'aider non ? Et participer serait surement le meilleur moyen de s'assurer que rien ne remontrait vers elle.
Le soldat aurait préféré en discuté ailleurs que dans une ruelle miteuse, bordée par les rats, ce n'était pas le lieu pour tenir de tels propos.
Mais à moins de retourner dans sa chambre, il y avait fort peu d'endroit qui auraient convenus.
Il lui laissa donc le temps de répondre avant d'ajouter.


-Je suppose que vous ne pouvez pas vous éloigner longtemps de vos employeur.... y a t'il un moyen de vous contacter ?



Car ce genre de chose ne se planifiait pas toute seule, et mieux valait établir un plan. Hex allait avoir besoin de beaucoup de détails que la jeune femme souhaite participer ou non.
Peut être que si elle s'ouvrait un peu plus, il pourrait également faire de même mais pour le moment, il restait lui même méfiant, camouflant toutes les informations essentielles sous un masque de bonne humeur apparente

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La Poupée et le Soldat EmptyMer 25 Avr - 3:37
Son interlocuteur semblait agacé, évidemment. La poupée de porcelaine n’allait pas simplement le laisser jeter la moindre chance qu’elle avait de sortir sa famille de ce faux pas en faisant confiance au premier venu qui savait choisir ses mots. Elle était suspicieuse, semblait vouloir ouvrir le cerveau de l’homme androgyne devant elle pour confirmer ou infirmer ses doutes qu’elle conversait avec un espion de Constantin voulant vérifier que son chien gardait correctement les intérêts du patron ou un homme qui voulait démanteler l’organisation criminelle de cette famille. Plissant les yeux, comme décortiquant chaque syllabe méticuleusement, elle essayait de voir une preuve, une faille dans laquelle elle pourrait se glisser pour découvrir la vérité. Comment est-ce que cet homme pouvait croire qu’il n’y aurait pas un autre patron, moins indulgent, qui ne pendrais pas la relève. Izayah savait pertinemment que Valentin, qui ne devait plus trop penser à son sort en cette froide nuit d’avril, prendrait la place de son créateur en un coup de cœur et cette simple idée faisait trembler la mercenaire de terreur, pensée qui créa un malaise évident chez la jeune femme, son corp tendu comme une corde, qui aurait pu être une réaction à la menace sous-jacente que le personnage qui se présentait devant elle lançait comme on aurait parler de la température, renforçant la peur que le corbeau avait de se trouver devant un de ses comparses de la main de Constantin. La suite des mots de l’homme n’aida pas au malaise de la belle, qui présenta un masque résigné, mais évidement agacé par la situation étrange dans laquelle elle se trouvait, piétinant un peu, lissant sa jupe en un geste presque mécanique. C’est d’une voix étouffée, mais exprimant clairement une agressivité latente, que la mercenaire coupa son interlocuteur, comme si son agacement était plus important que ses bonnes manières, jusque là impeccable pour une femme solitaire dans une ruelle avec un étranger. Peut-être était-ce l’acier froid pressé contre sa peau de ses armes dissimulées qui lui donnais une confiance déraisonnable, mais ses paroles étaient froides et sèches, comme si elle s’était répétée elle-même le discours qui découla de ses lèvres comme une prière chantée à une chorale centenaire.

- Monsieur H. Vous présentez une stupidité légendaire si vous pensez qu’une organisation, tel une toile d’araignée, serait défaite simplement en passant un balai dans la toile. Si monsieur Constantin venait à disparaître, cela ne ferait rien que d’ouvrir son siège pour une autre personne, qui pourrait se trouver à être plus cruel et moins scrupuleux que celui qui occupe déjà cette ingrate position.

Comme pour venir confirmer les mots du soldat, on pouvait entendre la musique du bar se déverser plaintivement, comme si on venait d’ouvrir une porte non-loin. Une voix bien trop familière pour Izayah, qui la fit trembler, accompagnée de rires d’ivresses de quelque femme dont on louait l’amour à l’heure passa au bout de la ruelle. Valentin apparut brièvement, une femme sous le bras, entrant sous le regard froid de la belle, tapie dans l’ombre de la ruelle, dans la voiture qui devait la ramener chez elle et quittant les lieux. Izayah se retourna vers l’homme qui lui avait offert une cigarette.

- La seule façon de me contacter est à travers l’homme que vous semblez détester tant. Faites ce que vous désirez ave cette information. Je n’ai pas de demeure, ci ce n’est que la niche de son manoir, étant un de ses multiples chiens.

Elle avait un regard comme mort, psalmodiant comme un éloge funèbre, sereine et comme blessée, les yeux lourds, sa petite figure semblait porter tout le poids du continent, une poupée brisée par une enfant capricieux qui ne voulait plus jouet avec tellement elle était usée par le temps. Elle tourna les talons, insouciante de toute agression qui pourrait l’affecter, comme si avait cure de se voir malmener par un inconnu agacé par les mots qu’elle venait de mentionner. Elle avait long à marcher pour retourner au manoir de Constantin, et, comme plusieurs soirs, elle allait prendre le maximum de détours possibles, comme si ses pieds la portaient, mais que sa tête, perdue par-dessus la pollution de la ville avait autre chose à quoi penser. À la lisière de la ruelle, elle jeta un regard par-dessus son épaule.

- Je suis une cause perdue. Il n’y aura justice nul par pour moi, peu importe les histoires que je puisse me compter, je suis damnée à cette vie, enchaînée contre mon gré à mon ingrat métier et la vie n’arrête pas de me railler, de faire danser une clé devant mes yeux dont je sais ne pouvoir attraper. Je ne suis pas destinée à une vie droite, monsieur, on m’a tordu loin de ce chemin depuis trop longtemps, ma vie ne m’appartient plus.

Elle sembla attendre, ses grands yeux vert mouillés par le trop-plein d’émotions qui la guettait. Elle venait de créer en quelques phrases sa sentence qu’elle savait la suivait depuis ses débuts, même si elle aimait croire à son contraire. Elle était enchaînée aux ténèbres et toujours, se raccrochait aux puits de lumières éphémère, mais pas cette fois-ci. Elle était épuisée de croire aux contes de fées et de se retrouver encore plus brisée qu’elle ne l’était déjà.

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La Poupée et le Soldat EmptyMer 30 Mai - 21:51
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Hex haussa les épaules, bien indifférent à ce petit exposé qui ne lui faisait ni chaud ni froid, stupide ça oui il l'était, et pas qu'un peu. Ou plutôt était il bien plus simple que la plupart des gens. Si un autre resurgissait il suffirait simplement de le retuer encore et encore, ou de simplement raser la moindre racine de cette famille pourrie.
Ce fut après un soupir de frustration qu'Hex reprit un minimum de contenance finissant par prendre une nouvelle cigarette pour répondre assez franchement



-Si votre situation de petit chien d'une famille vous satisfait, faites donc selon votre convenance.


C'était assez incroyable de voir des personne si résignées devant leurs sorts, comme si le petit oiseau devant lui avait finit par s'attacher à sa cage, aussi cruelle soit elle.
C'était de toute façon l'image qui ressortait de la jeune femme et le soldat ne put s'empêcher d'avoir un sourire froid en constatant tout cela.
Elle se décrivait elle même comme un chien de ce Constantin... ironique de voir quelqu'un s'enfermer lui même dans quelque chose qui le tuait à petit feu.

-Je ne sais pas ce que vous attendez de la vie au final. Vous mourrez à petit feu pour protéger des gens qui finiront par mourir.




Il n'était pas vraiment d'humeur à faire un discours de révolutionnaire, le monde se divisait de toute façon en deux catégories: ceux qui luttaient contre leur sort, et ceux qui le laissait leur passer dessus sans chercher à lui résister. Cette Izayah faisait clairement partie de la deuxième catégorie.
Il se permit simplement un petit rire ironique.



-Et bien si vous comptez crever comme un chien au pied d'un maître qui serait prêt à vendre votre corps pour un bol de riz, c'est votre choix, famille ou pas ce n'est pas en restant la poupée parfaite que vous vous sortirez de votre merde.
Si une chance s'offre à vous pourquoi ne pas la prendre tant que vous le pouvez ?




C'était d'avantage cela qui énervait le jeune homme plus qu'autre chose. Etre dans une mauvaise passe était une chose, se conforter et se morfondre en était une autre qu'il refusait de comprendre.
La nouvelle cigarette éteinte, fut écrasée sous la semelle d'une botte frustrée et alors qu'il rattachais ses cheveux il ne put s'empêcher de hausser les épaules par dépit.



-A ramper dans l'ombre d'un autre on doit finir par s'ennuyer, enfin faites, faites, continuez à mourir à petit feu, j'aurai tendu la main au moins une fois.



C'était quelque peu démoralisant, et Hex en avait presque oublié ce qui l'avait amené ici en premier lieu. Laissant la conversation là, il regarda une dernière fois la petite poupée coincée dans sa ruelle, annonçant avec peu d'entrain avant de lui lancer un morceau de papier.

-Je ne m'attend pas à vous voir, mais je serais à cet hôtel si jamais votre laisse se trouve trop serrée




Il n'avait pas vraiment d'espoir de la voir débarquer un jour mais au moins tendait-il la main.
Sans se retourner il repartit dans son logement provisoire, passant une bonne heure sous la douche avant de se jeter dans son lit, fixant son plafond désespérément vide .
Cette jeune femme le troublait, pas sentimentalement, mais simplement car il avait du mal avec les gens aussi résignés dans leurs petite vie, prêt à couper tout lien simplement car leurs laisse était plus confortable que la liberté.
Pire c'était en général le genre de personne à vous soutenir qu'il valait mieux ne pas les approcher pour son propre bien. Soupirant bruyamment, il se cacha le visage dans son oreiller avant de tourner plusieurs fois dans son lit en cherchant le sommeil.
Demain ne serait pas un meilleur jour, mais au moins ne serait-il pas pire.

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La Poupée et le Soldat EmptyMar 12 Juin - 4:16
Izayah attrapa le papier entre ses mains et regarda le soldat quitter la ruelle, observant la rue désertée pendant de longues minutes. Cet homme avait raison, même si elle avait de la misère à se l’avouer. Elle regardait le bar doucement se débarrasser de ses patrons alors qu’elle restait là, comme une statue, une décoration mal positionnée qui bloquait le passage aux autres piétons. Elle se sentais à la frontière de quelque chose plus grand qu’elle.

L’homme dont le seul nom qui avait été mentionné était une lettre avais parler de chance. Existe-t-il telle chose, même pour les âmes damnées comme l’assassin ? Elle avait tué, torturer et hanté tellement de mortels, comment serai-t-elle pardonnée ? Comment peut-elle espérer même avoir une vie normale après toutes ses aventures ? Était-ce possible, pensa la belle alors que ses pieds avançaient machinalement à travers la capitale, le papier écrasé entre ses doigts comme une sentence. Qui aurais pu croire qu’un simple morceau de papier pourrais porter un poids si lourd ?

Peut-être était-ce en cette glaciale nuit que la chance de l’oiseau tournerait. C’était bien, d’avoir des rêves, se dit-elle, ses pas jusque-là décidés hésitant pour quelques jetées. Elle regarda autour d’elle. La nuit noire, son éternelle alliée, semblait plus légère. Le vent semblait moins froid. Ses soucis lui semblaient moins accablant. Était-ce cela qui menait les gens à la perdition ? Était-ce cela l’espoir ? Izzie en avais marre de faire chaque mouvement à contre cœur. Elle pensa, pour un éphémère moment, que peut-être, si elle était le pion de Constantin, un jour elle pourrait peut-être être sa propre reine. Elle voyait autour d’elle des gens qui montaient dans la société, qui grimpaient les échelons virtuels comme elle grimpait les toits d’Alexandria.

Pourquoi ne serait-ce pas elle, qui un jour se marierai en blanc, au bras d’une personne incroyable, une personne qui sortirait le meilleur d’elle, plutôt que de nourrir la haine que la menue mercenaire nourrissait pour son emploi présent. Peut-être deviendra-t-elle un héros, comme dans les comptines que sa mère racontait dans sa tendre jeunesse, qui se battait pour ce qui était juste et ce qui était vrai. Elle eue un sourire, une faille dans son armure, alors qu’elle releva la tête, debout devant l’hôtel où résidait le mystérieux H.

Elle savait que démanteler une organisation telle que celle de Constantin allais prendre du temps. Peut-être serait-elle capable d’aider au développement de ce projet d’envergure. Elle savait qu’elle était une clef, probablement la seule raison pour laquelle ce monsieur H. l’avais abordée. Peut-être l’avait-elle approché pour d’autres raisons, mais la jeune aux cheveux de cendres ne voyait pas les raisons. Elle entra dans le hall de l’hôtel et donna une brève description de l’homme, l’identifiant comme son amant, jouant les jeunes amoureuses éperdue d’amour qui rencontraient en secret, contre le bon vouloir de ses parents, son doux partenaire, mais qui, écervelée, n’avais pas marqué le numéro de la chambre. Par pitié probablement, on lui offrit le numéro de la chambre et elle remercia, larmes aux yeux, le personnel, s’élançant vers les escaliers comme si sa vie en dépendait.

Une pensée lui traversa l’esprit. Peut-être qu’effectivement, sa vie en dépendait. Elle essuya élégamment ses larmes de crocrodile lorsqu’elle fut hors de vue et monta sur le toit. Tout hôtel à Alexandria se ressemblait quant au placement des chambres dans leurs enceinte carrées. Une fois de plus, la beauté de l’architecture prévisible de la capitale aida la belle, qui, aidée de corde gisant au toit, qui faisait partie d’un échafaudage quelconque, descendu en rappel sur le balcon désiré. La désertion des rues par l’heure tardive et l’engourdissement des esprits par quelque spiritueux ou drogues empêcha la belle de se faire remarquée alors que ses pieds la déposaient sur le balcon de la chambre. Elle espérait ne pas s’être trompée, mais ce n’était pas son premier rodéo. La dernière fois qu’elle avais essayée de s’introduire de cette manière dans la chambre d’un homme seul, ce dernier n’était pas sorti vivant de la valse mortelle. Le corbeau se demandais combien, après cette étrange occurrence, de meurtre elle devra commettre pour ne pas soulever de soupçons. Elle posa la main sur la poignée de la porte du balcon et hésita. Voulait-elle vraiment s’engager sur la route de la rédemption ? Cette simple question la poussa à essayer d’ouvrir la porte. Essayer, car, évidemment, le soldat eu la brillante idée de verrouiller toute porte. Izayah eu alors trois options qu’elle vu s’offrant à elle ; briser la poignée et forcer son entrée, ce qui mettrais monsieur H. en état d’alerte, remonter et quitter la scène, ou, l’option qu’elle pris, cogner au verre de la porte. Trois petits coups secs. Elle espérait que l’homme ne dormais pas trop lourdement pour être sourd à cet initiation de contact.

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La Poupée et le Soldat EmptyMar 12 Juin - 23:59
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C'était presque déçu que Hex avait quitté Izayah, laissant la jeune femme à sa place avant de rentrer dans l’hôtel qu'il avait loué pour la nuit. Ce dernier n'était pas luxueux et certainement pas dans les plus beau quartiers, le gouvernement avait toujours tendance à être avare pour le confort de ses soldats, et encore plus quand les fonds en question provenaient d'économies faites sur d'autre budget.
Il n'y avait pas de caisses noires utilisées pour améliorer le quotidien des soldats ou pour régler ce genre d'affaires. Non, tout était laissé à la discrétion des chefs de régiment.
La chambre n'était donc pas si luxueuse que ça, un lit double et un intérieur propre, pourvu également d'une salle de bain suffisamment bien équipée sans pour autant atteindre le luxe. Ce n'était ni plus ni moins ce qu'on pouvait attendre d'un hôtel: un service minimum.
Le jeune homme verrouilla la porte, redécouvrant ses maigres affaires disposées dans un sac à dos attaché à son armure.
Il n'y avait la pas de quoi équiper une armée, simplement son armure et tout le matériel qui allait avec.
Le lourd fusil magithèque attendait patiemment son heure, celle de faucher une personne de plus. Son premier réflexe fut de partir dans la salle d'eau pour se laver entièrement, il n'y avait rien de mieux après une telle déception. Il avait essayé de faire les choses de façon raisonnables, il était maintenant temps de passer à autre chose de bien plus habituel.


Sa toilette finit, il se rhabilla entièrement, serrant cette fois sa tenue et rattachant ses cheveux pour faciliter le port de son casque.
Son fusil fut posé sur la table et son chargeur de balles spéciales fut minutieusement inspecté, une sorte de dernier préparatif avant le départ. L'arme fut entièrement désossée, nettoyée puis remontée jusqu'à ce que son porteur soit satisfait.
Ce n'est qu'alors qu'il entendit quelques coup sur la fenêtre.
Son air changea rapidement de la détente à la méfiance alors qu'il aperçu la jeune femme avec qui il avait discuté plus tôt. Son sourire se fit alors un peu plus large, même s'il constata qu'elle n'avait pas réellement changé de tenue et au vu de la pluie battante qui frappait l’extérieur, il avait l'impression de recevoir une misérable petite poupée trempée.
Sans perdre un instant, il défit le loquet pour la faire rentrer, la tirant de la cruauté de l’extérieur pour lui faire regagner la douceur de sa chambre.

-Alors comme ça tu as décidé de venir....



Plus la peine de cacher quoi que ce soit, et de toute façon les choses étaient maintenant trop visibles. L'armure intégrale de haute technicité dans le coin de la pièce ne laissait plus de doute sur le fait qu'il n'était pas qu'un simple soldat. Pas plus que le fusil inestimable qui venait d'être remontée sur la table, quoi qu’encore privé de sa source d'énergie.
Mais Hex laissa tout cela de côté partant dans la salle de bain pour lancer à la jeune femme une serviette propre pour qu'elle puisse au moins se sécher. Un petit feu grésillait dans la cheminée, et il lui fit signe de se mettre prêt de ce dernier.

-Je suppose que ce n'est pas une visite de courtoisie ? Enfin passons, pas de monsieur H ici, c'était de toute façon une façade aussi ridicule qu'inutile, je suis Hex


Dit il en lui tendant la main, cette fois ci de façon bien réelle et presque amicale
Il avait conscience que faire ce que la jeune femme avait fait était lourd de sens, et que ce faisant lui même allait avoir une part de responsabilité dans ce qu'elle allait devenir, le jeune homme lui fit donc signe de s'asseoir, l'invitant à se détendre quelques instant, à un endroit ou personne ne viendrait la chercher.


-Un peu de café ? Du thé ? Ce n'est pas franchement le meilleur du coin, mais j'ai encore de quoi faire dans mes rations.


Tout en parlant il dénicha deux sachets différent qu'il glissa sous les yeux de la petite poupée avant de reprendre.


-Reprenons sur des bases plus saines veux tu ?


Hex lui lança un grand sourire avant de déclarer.


-Comment puis-je t'aider ?

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La Poupée et le Soldat EmptyJeu 12 Juil - 22:32
Les premiers mots de l’étranger semblaient être un commentaire pour lui-même plutôt qu’une salutation formelle à l’égard de la jeune femme trempée. Alors qu’elle mettait pied dans la chambre, elle balaya la chambre du regard. Elle ne sembla pas particulièrement surprise en remarquant l’armure et les armes et comme par courtoisie et probablement pour mieux éponger ses vêtements mouillés, elle retira sa cape, découvrant sa machette au manche décoré d’une tête de corbeau qui suivait sa colonne vertébrale.  Elle eut un sourire lorsqu’elle pris entre ses doigts de porcelaine la serviette, commençant a essorer sa chevelure d’ébène, retirant ses chaussures avec l’objectif de les faire sécher près du feu crépitant de la cheminé, chose qu’elle fit avec ses bas et ses gants.

Lorsque les présentations retournaient de zéro et qu’Hex, qui lui avait finalement découvert son identité, lui tendu la main, elle eu un mouvement de recul, peut-être par habitude, mais elle eu un sourire avenant et elle glissa sa main dans la sienne.

Elle accepta un thé et lorsque l’homme lui posa cette question, Izzie avait bien qu’elle se retrouvais à la croisée des chemins. Après avoir passé tant de temps à regarder le décors défiler autour d’elle, toujours sur la même route, elle était à la fourche d’une décision qui pourraient très bien changer sa vie du tout au tout.

‘’Je suppose que vous n’êtes pas un aussi simple soldat que ce que vous m’avez laissez croire, monsieur H… Hex. Je veux voir Constantin payer pour ce qu’il m’as fait, ce qu’il a fait a ma famille, mais je veux le faire de sorte que tout son empire s’écroule et ce, préférablement, sans faire couler le sang d’aucun autre Aldrige. Ma famille est tout ce que j’ai, je ne veux pas les perdres, surtout pas avoir aucun de leurs noms marqués sur une stèle par ma faute. J’ai fini de jouer les putains et les poupées’’

Elle tira de ses bottes les deux dagues jumelles et les discarta sur le lit, esseyant de mettre Hex dans ses meilleures grâces. L'homme qu'elle avais tué dans une chambre d'hotel était soul, endormis et dans une forme physique questionnable. Elle savais qu'un combat au corps a corps avec un soldat finirait probablement en sa défaveur, alors elle n'allais même pas tenter sa chance. Si un combat devais s'en suivre, elle prendrais ses jambes a son cou sans demander son reste.

Hex Hekmatyar
Hex Hekmatyar
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La Poupée et le Soldat EmptyLun 16 Juil - 17:16
Irys : 376547
Profession : Soldat de fer
Daënar +3 ~ Vereist (homme)
Un simple soldat ? Absolument pas non. Aussi modeste qu’on pouvait l’être, se qualifier de simple soldat par modestie aurait été simplement un mensonge éhonté, surtout quand on avait autant de décoration que Hex.
Il n’était plus question de petites médailles dans son cas, mais presque de reconnaissances d’exploit. Sa plus importantes était d’ailleurs l’une de plus prestigieuse de la nation, et s’il ne la portait pas physiquement sur lui, il avait tout de même cette fierté de l’avoir reçue…
Les ailes d’argents… une décoration rare décernée uniquement pour fait d’arme exceptionnels, le genre de décoration qui se sont gagnées sur une montagne de cadavre ennemis, le genre de médailles dont on parle sans oser en rêver.
Le lieutenant se fendit donc d’une révérence, ne trouvant plus utile de cacher son nom un seconde de plus.

-Hekmatyar, Lieutenant Hex Hekmatyar des forces expérimentales.


Ce qui devait au moins répondre à une question qu’elle pouvait légitimement se poser : était-il efficace ?
Izayah semblait au moins motivée pour faire tomber son patron, bien plus que ce qu’il n’aurait pu penser, mais comme tout le monde elle devait également posséder un point de rupture, point qui avait été franchi. Le militaire ne comptait pas lui demander de réfréner ses pulsions, après tout on lui avait demandé de s’occuper de cette affaire, et si l’affaire était close définitivement, ce serait pour le mieux.

-Ravi de l’entendre en tout cas, met toi à l’aise, on va discuter de tout ça.


Il la regarda déposer ses armes, découvrant par la même une autre facette de la personnalité de la poupée. Ce devait être une poupée tueuse, le genre de poupée qui lui plaisait justement.
Le soldat pris les deux armes pour les remiser avec les siennes, pas pour les confisquer, mais simplement pour faire de la place.
Hex sortit un plan de la ville de sous une table, le déroulant sur toute la surface de cette dernière avant de désigner un crayon à Izayah.

-Ce serait pas mal que tu m’indique le bâtiment de ton patron, on va planifier la fin de son entreprise mais pour ça il va nous falloir des informations, info que tu dois forcément connaitre non ?
Accès par les égouts, gardes en faction, équipements et surtout… présence des individus.
Ah…. Et… enlève donc ta robe, tu vas mourir de chaud, j’ai des vêtements propres dans le placard, ce sont des tenues militaires mais elles seront plus pratiques je pense.


Cette partie était laissée à l’appréciation de la jeune femme bien sûr mais garder son imposante robe serait surtout encombrant. Enfin…
Le jeune homme partis dans une autre pièce ramenant plusieurs armes de petits calibres qu’il disposa avec les autres en préparation de la mission.

-Bon, appelle moi Hex et oublie le vouvoiement, on en est plus à ça prêt, on s’apprête juste à faire sauter une organisation en préservant les tiens.


Au passage ils risquaient aussi de faire main basse sur les réserves d’argents de toute l’organisation mais ça… c’était une autre histoire.
Une histoire qui allait probablement rapporter gros à beaucoup de monde.

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