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 Le poids des souvenirs...

Invité
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Le poids des souvenirs... Empty
Le poids des souvenirs... EmptyMer 18 Avr - 3:13
Le mois d’octobre plongeait Cerka dans sa grisaille depuis plusieurs jours maintenant. Les vents du nord, chargés du froid de Vereist, battaient les ruelles, glaçant le sang des badauds. Les cols étaient rabattus, les mines, sombres. Ce temps n’arrêtait pourtant pas l’activité grouillante des bas-quartiers où se trouvait actuellement Midella.

L’oeil hagard, elle déambulait sans but précis à travers les ruelles malfamées, ne prêtant aucune attention aux regards lubriques que certains jetaient sur son passage. En réalité, elle ne prêtait pas attention à quoique ce soit d’extérieur : elle traversait une de ses phases de déprime et, comme chaque fois, avait quelque peu abusé de divers opiacés visant à apaiser son âme. Piégée dans ses sombres pensées, elle avançait à tâton, l’esprit embrumé et le corps las. Elle avait soif. Excessivement soif. La devanture d’un établissement attira son attention.
Etait-ce le rouge carmin de la peinture, ou bien la pancarte représentant une danseuse ? Aucune idée. Toujours est-il que Midella se dirigea d’un pas traînant vers l’endroit au nom suffisamment éloquent : “Sous le Jupon”. Ecris en lettres rondes au dessus de la porte. Le summum du mauvais goût. Mais peu importait à la jeune femme en cette heure tardive, tout ce dont elle avait besoin c’était d’un verre. Elle poussa donc la battante de l’entrée et pénétra dans le bar.
La lumière y était chaude et agréablement tamisée, ce qui était tout à fait du goût des pupilles fatiguées de la botaniste. Un immense bar s’étendait sur le mur de droite, au bout duquel une scène était aménagée. Sur les planches, une femme voluptueuse chantait d’une voix douce, entourée de quatre musiciens. Face à elle s’ouvrait une piste où quelques amants dansaient paresseusement. Sur la gauche, de l’entrée, jusqu’au fond de la salle, plusieurs tables étaient répartis en îlots. Très peu étaient occupées, ce qui une fois de plus faisait les affaires de Midella. Elle s’avança vers le comptoir et interpella le barman occupé à nettoyer ses verres avec un torchon crasseux :

“Sers moi un whisky. Sec. Et donnes moi quelque chose à grignoter, je meurs de faim.
-  Tout de suite ma jolie.
- Je ne suis pas “ta jolie”. Apporte ma commande et garde ta langue derrière tes dents.
- Ouuuuh...Bien madame, veuillez m’excuser madame !”

L’homme laissa échapper un ricanement plein de dédain. Ce qui ne l’empêcha pas de tourner prestement les talons pour s’exécuter. Il revint quelques secondes plus tard, déposant un verre généreusement remplie et une coupelle contenant divers fruits secs. Il adressa un sourire entendu à la jeune femme. Sans prendre la peine de le remercier, ni même de l’envoyer promener une nouvelle fois, Midella s’empara du verre et engloutit une large gorgée de liquide. Elle secoua la tête, serrant les dents pour réprimer une quinte de toux. Infect. Mais ça ferait l’affaire.
Elle lâcha une poignée d’irys - qui parut amplement satisfaire le barman au vue de son regard gourmand - saisit sa commande et prit la direction d’une table vide, proche de la sortie. Elle se laissa glisser sur une chaise en déposant son attirail, et soupira profondément. La brûlure de l’alcool avait réveillée en partie ses sens, rallumant une légère flamme dans son regard. Elle picora dans la coupelle et porta son attention vers la scène, où la chanteuse entamait un air plus rythmé. Les danseurs s’ébrouèrent, tirés de leur transe amoureuse. Certains allèrent s’asseoir quand d’autres commencèrent à dandiner avec plus ou moins d’énergie. L’ambiance du lieu collait parfaitement à l’humeur sombre de la botaniste.  Elle but une nouvelle gorgée de whisky. Qui passa beaucoup mieux.

“Vous avez pas autre chose à faire que de vous remuer devant cette succube ? Crétins…”
murmura-t-elle entre ses dents, le regard noir.

Cela faisait maintenant près de deux semaine que Midella s’était enfoncée dans la déprime. Des cernes profondes souillaient le bleu-vert de ses yeux, mais contrairement à d’habitude cela n’avait aucun lien avec les nuits de travail ininterrompu dont elle avait le secret. C’était bien le poids de ses pensées qui assombrissait ses traits. Au détour d’une après-midi de recherche, elle était tombée sur des notes manuscrites de son père. L’effet avait été immédiat : après avoir fondu en larmes et être rester ainsi plusieurs heures à pleurer sur son plan de travail, la jeune femme avait tout laissé en bazar pour se glisser dans son lit. Elle était resté dans l’ombre quelques jours, alternant les phases de sommeil emplies de sombres visions et les moments d’apathie totale. Lassée de fixer son plafond, mais loin d’être suffisamment remise pour travailler, elle avait entrepris “de ré-expérimenter” les effets de ses plantes narcotiques préférées. Bien évidemment, cela ne l’aidait en rien à reprendre le contrôle sur ses émotions. Mais ça avait au moins le mérite d’anesthésier ses pensées.
La voici donc, verre à la main dans un cabaret, à cracher sur les personnes présentes qui n’ont commis que la faute d’être sous ses yeux à un moment pareil.

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