| | Ingrid & Sigurd
| Sam 28 Avr - 10:40 | | Irys : 754856
| Une soirée digne de l’oubli qui offre la possibilité de se fondre dans la masse en mettant de côté tous les tracas de la vie quotidienne, de mettre en suspens les projets encombrants. Plus rien n’a d’importance et certainement pas qui vous êtes. Vous l’entendez aux rires légers, aux discussions anodines et à la musique qui change selon les endroits de la pièce, de la cornemuse, au violon, au piano, à la flûte, à la viole, à un mélange de différents instruments, un peu comme par magie. Il n’y a pas de malaise ici. Pas de question d’où viennent les gens, de My’tra, de Daenastre ou encore des cités États pérégrines. Qu’importe, il n’y a pas de limite de ce genre. Ça n’a pas de sens ici, où que soit cet ici. Vous avez de la chance d’être là même si vous ne vous rappelez aucunement d’être venu. Les autres semblent être présents depuis bien plus longtemps que vous, en tout cas tous portent un masque, aucun de semblable, tout comme leurs habits. Vous être presque comme un intrus, là, debout, sans ce lien que tous ont. Mais ça ne dure pas. Un étrange papillon s’approche de vous et vous tend le vôtre. Tout le monde doit en porter un.Elle ne le dit pas cependant : le message est clair et sans appel. Dès que vous avez pris l’objet en main, elle disparaît de nouveau, se fondant dans la masse. Vous ne pouvez pas la suivre des yeux dans ce tourbillon de personnages tous différents, tous hauts en couleur. La solitude s’empare de nouveau de vous. Rien n’est plus facile que la délaisser : attrapez un verre à un des innombrables buffets longeant la salle d’un côté comme de l’autre. Lancez vous dans la danse ou venez vous posez à côté d’une discussion. Vous pouvez même vous installer au-dessus tout ce beau monde, il suffit d’emprunter ce petit escalier sur la droite pour rejoindre le balcon intérieur. Bien sûr, il y a la possibilité de rejeter tout cela en bloc, de refuser cette comédie à laquelle on vous force à participer. Vous pouvez essayer de fuir, de rebrousser chemin. De passer de nouveau par ces immenses doubles portes qui se trouvent dans votre dos. D’ailleurs c’est la seule ouverture visible si ça vous intéresse, que vous prenez la peine d’observer. Les murs sont couverts de long draps flavescents. Même le balcon qui surplombe la salle en face de vous à son mur paré du même drap. Alors descendre ses vastes marches ou partir vers l’inconnu. Laisserez vous le flou encadrant cette situation vous empêcher de vous amuser ?! Est-ce même possible d’être aussi rabat-joie... - La dame papillon:
- Indications:
Vous n'arrivez pas tous exactement au même moment, vous êtes bien seul en haut des marches au moment où vous arrivez. S'il y a des questions hésitez pas à m'envoyer un mp !
Dernière édition par Ingrid & Sigurd le Sam 28 Avr - 22:02, édité 1 fois |
| | | Meylan Lyrétoile
| Sam 28 Avr - 21:36 | | Irys : 960453 Profession : Ménestrelle
| - Masque de Lizzie:
Ah, l’oubli…un baume sur une âme troublée, mais aussi et surtout la fuite du lâche qui ne parvient pas à faire face à la réalité. Le déni. Lizzie, elle, n’était pas une lâche, elle avait fait face à des réalités pas jolies jolies par le passé et elle en était ressortie. Pas toujours indemne, certes, mais elle en était ressortie, ce qui était déjà une belle réussite pour une femme dans le milieu de la piraterie. Cependant, découverte récente, c’était une chose que de digérer des événements violents, marquants, parfois même traumatisants, et c’en était une tout autre de faire face à la culpabilité qui lui vrillait les tripes à chaque fois que ses pensées se tournaient vers Yeronkhii. Pour ne rien arranger, ses pensées avaient tendance à prendre cette direction un peu (ou beaucoup) trop souvent à son goût. Elle n’avait pas été la seule responsable du drame, bien sûr, mais ça ne l’empêchait pas de sentir le poids des quatre-cent-cinquante-six victimes de l’attentat auquel elle avait participé. Si elle avait échappé à la sentence qui aurait dû être la sienne, c’était uniquement grâce à l’aide opportune d’amis plus fidèles qu’elle n’aurait même osé l’imaginer. D’ailleurs, où étaient-ils en ce moment, ces amis? Et où était-elle? Plus sur l’Ecumeur, ça, c’était on ne peut plus clair. En fait, si ce décor la faisait penser à quoi que ce soit, c’était probablement à la salle de bal de l’Exposition Universelle. Encore. Cet épisode de sa vie la poursuivrait-il indéfiniment? C’était malheureusement bien possible, tant son impact avait été profond. Si profond qu’il l’avait poussée à repenser radicalement les actions de son petit équipage…ce qui avait causé un peu de grogne de la part des deux autres membres de cet équipage. Enfin, ils avaient fini par accepter de réviser leurs objectifs, c’était le principal. Une apparition silencieuse la tira de ses ruminations, et Lizzie ne put réprimer un sursaut en voyant le visage de ladite apparition (ou plutôt, ce qui le dissimulait). Ce n’est pas tous les jours qu’on croisait un papillon géant. Un papillon géant silencieux distributeur de masques, apparemment. Sans mot dire, elle disparût aussi vite qu’elle était arrivée, laissant l’ex-pirate seule à nouveau. Histoire de ne pas se faire remarquer, celle-ci mit donc le masque qu’elle venait de recevoir. Sans vraiment la rendre méconnaissable (aussi bien ses cheveux de jais que son regard d’émeraude étaient facilement reconnaissables), il dissimulait efficacement une partie de ses traits. Et il jurait fort avec sa tenue, qui était l’habituel assortiment chemise-corset-pantalon-bottes, sans compter son pistolet et ses nombreuses ceintures aux non moins nombreux fourreaux. Un battement d’ailes lui fit lever les yeux, et un premier sourire éclaira la partie encore visible de son visage quand elle constata qu’elle n’était pas seule après tout. Elle leva une main gantée et Delkhar s’empressa de la rejoindre. Le poids de l’animal sur son avant-bras, la pression de ses serres à travers le cuir épais étaient d’une familiarité réconfortante. Lizzie plongea ses yeux dans ceux de l’oiseau, comme si elle espérait y trouver quelque chose, prit une profonde inspiration et entama la descente des marches. Elle ne dut pas évoluer pendant longtemps au sein de la foule pour réaliser qu’elle vivait un étrange mélange de déjà-vu et de situation totalement inédite. Comme lors du bal de l’Exposition, elle se mêlait à une foule d’inconnus de tous horizons dans une salle somptueuse. Comme lors du bal de l’Exposition, sa véritable identité était masquée (littéralement cette fois). Comme lors du bal de l’Exposition, elle ne se sentait pas vraiment dans son élément. Contrairement au bal de l’exposition, elle n’avait aucune idée d’où elle était, de ce qu’elle faisait là et de comment elle y était arrivée. Une chose était sûre: l’alcool n’y était pour rien. Malgré les remords, elle n’avait pas cherché à alléger sa conscience à coups de rhum. Machinalement, ses pas la menèrent vers le balcon d’où elle pourrait avoir une vue d’ensemble des lieux et de la foule et, peut-être, réfléchir à une explication pour cette situation déconcertante. Etait-ce un réflexe de capitaine d’aéronef qui l'incitait à prendre de la hauteur? Un instinct qui la poussait à éviter le gros de la foule au cas où un drame devait survenir? Difficile à dire. Toujours est-il qu’elle se retrouva bientôt accoudée à la rambarde du balcon, ses yeux parcourant le foule à ses pieds, son fidèle compagnon toujours posé sur son avant-bras. Quelque chose clochait: il y avait simplement trop de points d’interrogations en suspens. À elle de tirer tout ça au clair…mais comment? |
| | | Allys Terasu
| Jeu 10 Mai - 11:51 | | Irys : 1596854 Profession : Ingénieur mécanique
| - Lycinia:
- masque de Lycinia:
Penchée à la balustrade Lycinia contemplait les danseurs. Une douce mélopée guidait de nombreux couples sur l'immense piste de danse et c'est d'un pas assuré et une cadence exemplaire qu'ils tournoyaient dans la pièce. D'autres personnes se trouvaient en contrebas, certains en retrait goûtaient aux mets exquis ainsi proposés à leurs papilles curieuses, d'autres discutaient et riaient l'esprit léger. Mais alors qu'elle se perdait dans sa contemplation, une femme au masque papillon surgit presque de nulle part, lui tendant un masque. Lycinia la fixa un instant, l'air impassible mais une foule de questions lui passèrent alors soudain à l'esprit. Elle ignorait la raison de sa venue en ces lieux... Par quelle magie était-elle arrivée ici ? Soufrerait-elle de surmenage ?
Prenant machinalement l'objet, elle eut à peine le temps de poser les yeux dessus que l'étrangère mystérieuse disparut aussitôt et laissa ainsi Lycinia à sa solitude. N'ayant d'autre choix que de participer, la jeune femme enfila son masque. Celui-ci était d'un bleu vif mais élégant et bien qu'il masquait l'entièreté du haut du visage, il ne la camouflait pas totalement. C'était étrange, le masque allait parfaitement avec la tenue qu'elle avait choisie, même si choisir était un bien grand mot lorsque l'on ignore tout d'une situation surréaliste. A vrai dire elle ne savait ni ce qui l'avait menée ici mais pas non plus pourquoi elle avait choisi de porter une robe échancrée d'un saphir étincelant et au décolleté ravageur. C'était bien loin de ses habitudes, elle qui affectionnait de porter des pantalons.
Haussant doucement les épaules, elle décida finalement de laisser ce mystère de côté. Elle entreprit plutôt de descendre les marches pour se mêler à la foule à son tour. Très vite, elle prit la direction des buffets afin de se saisir d'un verre et le porter à ses lèvres, ses yeux verts émeraude scrutant avec attention la foule en quête d'un divertissement. C'est par hasard, alors qu'elle contemplait la salle dans son ensemble que ses yeux se posèrent sur les balcons. Une femme à la chevelure de jais y était accoudée, contemplant le bal avec un air aussi égaré que le sien. Lycinia lui adressa un léger sourire, quelque peu rassurée de ne pas être la seule à se sentir perdue. |
| | | Kali Tal'göss
| Sam 12 Mai - 22:15 | | Irys : 740382 Profession : Mercenaire/Maître d'arme
| Zora Viz'HereiZora ouvrit les yeux. La lumière soudaine grava l'image pour longtemps dans son esprit. L'éclat des couleurs et la chaude lueur des lanternes donnait à la scène un aspect onirique. Elle ne se souvenait pas d'avoir jamais vu un tel endroit, ni d'être passée par les portes qui heurtèrent son dos quand elle recula de deux pas prudents, comme un animal sur la défensive. Qui étaient tous ces gens ? Des amis ou des ennemis ? Ou plutôt : étaient-ils utiles ou néfastes ? Ils ne semblaient pas my'träns. Mais guère plus daënastre. Quand un papillon géant surgit devant elle, elle faillit invoquer un bouclier pour se protéger d'une éventuelle agression. Mais l'inconnue si étrangement décorée ne venait que lui porter un présent. Zora ne regarda même pas l'objet, fixant de son regard froid les yeux de la femme, enfin plutôt les deux points oranges peints sur les fines ailes de tissu.
« Qu'est-ce que vous voulez ? »
Aucune réponse, la femme se contenta de rester parfaitement immobile, mais donnant une étrange impression d'insistance pour l'objet qu'elle tenait en main. La rouquine finit par tendre la main pour récupérer l'objet, méfiante. A peine l'eut-elle agrippé que le papillon se détourna d'elle. Elle n'allait certainement pas la laisser partir sans explication. Elle s'élança à sa suite mais alors que celle-ci se glissait dans la foule avec fluidité, c'est comme si un mur mouvant de gens se pressait devant Zora. Dès qu'elle cherchait à contourner un couple de danseur, c'était trois personnes en plein discussion qui lui barraient la route. Ils lui tournaient le dos, semblaient l'ignorer même, ne s'écartaient certainement pas. Elle arrêta d'essayer de se forcer un passage, c'était à peine si elle pouvait quitter les marches. Pour la première fois elle regarda l'objet qu'on lui avait donné : un masque. Mais pas n'importe quel masque puisqu'il s'agissait d'un masque de chouette. Il reprenait la forme du visage, dessinait un bec au niveau du nez et le pourtour en était décoré de plumes. Elle jeta un nouveau regard à la foule où chacun portait un accessoire semblable mais toujours différent. Elle soupira, avant de le mettre. Cela lui donna la double impression étrange d'honorer son dieu et de l'insulter à la fois. Quand elle descendit des marches, il n'y eu cette fois personne pour l'empêcher de traverser la foule et d'explorer la pièce. Elle ne prêtait attention que maintenant à sa tenue, pour constater qu'elle ne différait pas de ses habitudes de voyage, simple et pratique. Elle trouva même, aussi rassurants qu'inquiétants, le bracelet et la boussole d'or dans une petite poche intérieure. Cela signifiait sans doute que tout était réel, aussi difficile à avaler était-ce. Personne autour d'elle ne semblait se soucier de l'étrangeté de la scène toutefois. Elle restait silencieuse, louvoyant entre les danseurs et les spectateurs, son regard cherchant le moindre détail intéressant. Sa façon de bouger soudainement la tête pour fixer un détail du regard rappelait beaucoup l'oiseau que représentait son masque. Elle cherchait du regard le papillon bleu, mais ne le trouvait nulle part : elle-seule lui semblait capable de répondre aux questions et, si elle la retrouvait, elle allait le faire, de gré ou de force.
Finalement son attention s'arrêta sur une femme accoudée au balcon. Le regard légèrement perdu, la solitude de cette inconnue... tout lui rappelait sa propre situation. N'ayant de toutes façons rien de mieux à faire, elle monta à l'escalier. Un couple était juché en plein milieu de celui-ci, bavardant de choses sans intérêts qu'elle n'essaya même pas d'écouter. Elle passa entre les deux sans ménagement. L'un des deux échappa son verre qui vint éclater sur les marches. C'est tout juste si le bruit strident attira un peu d'attention de cette foule anonyme. En revanche, celle qu'elle voulait aller voir regardait maintenant dans sa direction. Tant mieux. Elle franchit quatre à quatre les dernières marches et l'interpela sans la moindre délicatesse :
« Toi ! Est-ce que tu sais où on est ? Qui sont ces gens ? »
Directe et brutale, elle n'était pas sûre que cette femme soit une alliée potentielle si jamais tout cette situation grotesque devenait dangereuse. Elle la scrutait des yeux, essayant d'en deviner le plus sur elle. Des yeux verst et une chevelure de jais assez notables mais un visage partiellement masqué par ce grand masque aux allures d'ailes. Fallait-il y voir un genre de signe ? Elle remarquait désormais, ce qu'elle n'avait noté d'en bas à cause de la balustrade, qu'elle portait une tenue apparemment plus dédiée à la vie quotidienne qu'à la fête. Ce point commun entre elles deux acheva de convaincre la rouquine qu'il fallait qu'elles parlent. En revanche, les pistolets, eux, la mirent aussitôt sur la défensive. Il ne s'agissait peut-être pas d'une daënare, mais elle reprenait leurs coutumes.
« Et toi, qui tu es d'ailleurs ? » |
| | | Ingrid & Sigurd
| Ven 18 Mai - 10:42 | | Irys : 754856
| « Ce n’est pas très gentil quand même ! Je suis sûre qu’elle ne s’est même pas excusé. Vous ne feriez pas ça vous, n’est ce pas ? »
La voix qui s’échappe derrière le masque emplumé et de toutes les couleurs appartient définitivement à une femme. Un verre de vin rouge en main, son regard se pose sur Lycinia, ses yeux se sont détournés de la montée de la rousse, de ce petit incident dont il ne reste plus qu’elle comme élément. Si jamais la forgeronne curieuse regardait dans cette direction elle ne verrait que l’escalier vide de toute personne. À cette distance impossible de le voir, mais le verre ainsi que la tâche foncée avaient disparu. Son passage n’a laissé que ces mots échangés entre elles deux, des témoins éloignées de la scène. La masse de gens sur la piste, comme sur les bords, n’a pas bougé ou à peine.
« Ce n’est pas très gentil de s’isoler non plus ! Vous voulez danser avec moi ? »
Le ton un peu boudeur passe à un totalement enthousiaste. Elle tend la main dénué de tout bijoux vers son interlocutrice, ses mains à elle déjà libéré du verre. D’ailleurs, elle n’en a pas bu une goutte. Ni n’a t’elle touché à un des innombrables mets sur la table : des fruits, des gâteaux, des cakes, des salades, des plats salés ou sucrés, présents en aussi grande quantité que les boissons. Presque comme s’ils n’avaient pas été touché ou que les plats étaient ré-remplis dès qu’une personne se servait. Pourtant, il n’y a personne autour du buffet qui s’en occupe. Le papillon brille pas son absence.
Personne ne prête attention à ce duo pas plus qu’à celui sur le balcon. Elles sont seules dans ce brouhaha joyeux. La musique ne connaît pas de pause. Même si elle change. Alors que l’inconnue aux cheveux aussi blancs que son interlocutrice pose sa question, la mélodie devient bien plus entraînante et joyeuse. Par contre, sa robe au contraire de son vis-à-vis est bien plus simple et sobre. Noire, ou bien bleue foncée, allez savoir.
Une scène parmi tant d’autres pour les deux femmes perchées. Tout semble fluide, les discussions, les mouvements, personne ne se bouscule ou ne s’énerve. Les sourires sont mêmes visibles pour les personnes dont le masque ne couvre pas le bas du visage. L’humeur reste la même n’en déplaise à la rousse. |
| | | Meylan Lyrétoile
| Lun 11 Juin - 18:55 | | Irys : 960453 Profession : Ménestrelle
| Maintenant qu’elle avait pris de la hauteur, Lizzie pouvait constater à quelle point la dynamique qui animait la salle était étrange. Contrairement au chaos pourtant universel des foules, tout ce qu’elle voyait était une masse unique en mouvement perpétuel. En fait, à condition de faire abstraction du cadre et des couleurs chamarrées qu’arboraient les convives, cette assistance la faisait furieusement penser à une mer relativement calme. Un va et vient fluide et sans heurts, en toute apparence sans début ni fin, sans point de départ ni but. Mais même une mer calme pouvait cacher des écueils, ou le temps pouvait tourner subitement pour prendre le navire imprudent dans une tempête dont il ne ressortirait pas.
Plus son regard parcourait la salle, plus l’ex-pirate sentait grandir le malaise que lui inspiraient les individus la peuplant. Dans le ballet hypnotisant qui s’effectuait en contrebas, elle ne voyait aucune friction ni heurt, ni même la moindre hésitation. Toute trace de personnalité qui lui aurait permis d’identifier l’une ou l’autre personne en tant qu’individu avait été effacée, fondue dans la masse. Un tel sort avait de quoi faire frissonner n’importe qui tenant à sa liberté. Et soudain, comme en réponse à ces ruminations, une femme toute de bleu vêtue établit un véritable contact visuel avec elle et lui sourit. Sourire qui lui fut rendu, avec un soulagement non déguisé. Il y avait donc autre chose que des pantins dans cette salle.
Mais presque aussitôt un bruit à gauche de Lizzie la fit sursauter et regarder dans la direction d’où il provenait. Elle avait les nerfs à vif depuis l’Exposition et sursautait pour un rien, alors le fracas d’un verre brisé ne pouvait que causer une telle réaction. "Aucune friction ni heurt" avions-nous dit? C’était peut-être un jugement trop hâtif, tout compte fait. En tout cas, la rousse qui se dirigeait vers elle tranchait fortement avec l’ambiance feutrée qui régnait partout ailleurs. Tant mieux. Ca la rendait plus réelle que les ombres d’êtres humains qui se promenaient partout ailleurs. Et qu’importe son interpellation un peu brusque: elle posait des questions qui avaient leur jumelle dans la tête de Lizzie.
"Elizabeth, et toi?"
Pas un mensonge, pas vraiment. Mais elle était, qu’elle le veuille ou non, une criminelle évadée et recherchée. Une raison suffisante pour ressortir ce prénom qu’elle avait sinon remplacé par Lizzie depuis bien longtemps.
"Je ne sais pas où nous sommes, et je ne sais pas qui sont ces gens, ni pourquoi ils se comportent aussi bizarrement."
L’autre avait-elle remarqué elle aussi le manque de personnalité qui semblait la norme plutôt que l’exception autour d’elles? Avait-elle seulement déjà pris le temps d’observer les autres convives depuis son arrivée? D’ailleurs, en parlant d’arrivée…
"Tiens, est-ce que tu te souviens du trajet pour venir ici? Ca pourrait être un début de piste…"
Un simple coup d’oeil à la tenue de l’inconnue suffisait pour déterminer qu’elle n’avait pas plus que Lizzie prévu de se retrouver au beau milieu d’un bal mondain. Voilà qui leur faisait déjà un point commun. |
| | | Allys Terasu
| Dim 24 Juin - 15:16 | | Irys : 1596854 Profession : Ingénieur mécanique
| « Ce n’est pas très gentil quand même ! Je suis sûre qu’elle ne s’est même pas excusé. Vous ne feriez pas ça vous, n’est ce pas ? »
Lycinia décrocha son regard du balcon sitôt la voix cristalline de la femme au masque emplumé lui parvient aux oreilles. Elle se permit sans la moindre gêne de contempler la belle pousse qui s’était permise de l’approcher. Il s’agissait bien d’une femme dont la beauté se devinait malgré l’imposant masque. Peut-être était-ce à cause du charme mystérieux de son interlocutrice que la jeune femme n’était pas certaine d’avoir compris la scène qui s’était déroulée à l’étage. Cependant, la forgeronne répondit du tac-au-tac, armée de son sourire le plus charmant.
« Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas ce genre de femme. »
Le regard perçant de Lycinia ne quitta pas son nouveau centre d’intérêt. C’est donc sans trop se poser de questions qu’elle se rendit compte que les verres de vin avaient quitter leurs mains délicates. Sans doute les avaient elles toutes deux posés machinalement, ayant trouvé une occupation plus intéressante. Car il était clair que le charme ravageur de la My’tranne avait touché cette inconnue et Lycinia était du genre à aimer les jeux de séduction.
C’est d’ailleurs avec un ton boudeur que la mystérieuse interlocutrice piqua au vif Lycinia, incapable de résister à une invitation aussi charmante. Attrapant avec délicatesse la main tendue de l’inconnue à la chevelure aussi blanche que la neige, elle déposa ses lèvres en un baiser courtois mais séducteur.
« Comment pourrais-je le refuser à pareille beauté ? »
Se redressant mais tenant toujours la douce main de l’inconnue, Lycinia l’entraîna sur la piste de danse avant de la saisir par la taille et la faire tournoyer parmi les innombrables danseurs. La forgeronne n’a peut être aucune idée sur la nature de ce bal ou la raison de sa venue mais maintenant qu’elle avait trouvé une personne digne d’intérêt, elle comptait bien profiter au maximum. Plongeant son regard émeraude, elle questionna son interlocutrice, non sans la faire virevolter sur la piste.
« Aurais-je l’honneur de connaître le nom de la sublime créature qui m’a tirée de l’ennui ? »
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| | | Kali Tal'göss
| Sam 30 Juin - 12:54 | | Irys : 740382 Profession : Mercenaire/Maître d'arme
| Zora Viz'Herei« Moi je suis Zo... »
Une minute ! Elle ne pouvait pas être sûre que ce n'était pas une ennemie. Peut-être une chasseuse de prime daënares vu ses armes. Peut-être que tout ceci était un piège et qu'elle n'attendait que la confirmation pour l'attaquer. Elle n'allait pas lui donner ce plaisir, elle prit donc le premier nom qui lui vint à l'esprit, vague souvenir de son passage à Daënastre :
« …Sanaë. »
Zossanaë, mouais, bon, il allait falloir s'en contenter. Elle embraya directement sur le reste de la conversation :
« Non, j'en ai aucune idée. Et je ne sais pas non plus comment je suis arrivée, maintenant que tu le dis. »
Cette amnésie était étrange. Elle cherchait à voir si elle avait été droguée, peut-être, mais il manquait tous les symptômes habituels : pas de mal de tête, de déséquilibres résiduels, de soif ou de faim prononcées... Son corps semblait répondre aussi bien qu'habituellement, et elle s'y connaissait sur la manière dont un corps était supposé fonctionner. Il n'y avait qu'une absence dans sa mémoire, parfaite et totale ce qui la rendait d'autant plus étrange. Elle jeta un regard mauvais aux portes à l'autre bout de la salle, comme si elles pouvaient lui donner la réponse.
« Ces gens m'insupportent, on dirait des fantômes. La seule qui se comportait différemment, c'était cette femme avec un masque de papillon bleu qui m'a accueillie à l'entrée et donné mon masque d'ailleurs. » Elle effleura du bout des doigts les plumes qui composaient ce dernier, ne sachant toujours trop comment prendre cette représentation. « Si on lui remet la main dessus, on pourra obtenir des réponses, j'en suis sûre. De force s'il le faut. »
Elle n'était pas trop sûre de comment l'autre allait réagir à cette proposition mais l'attirail qu'elle portait semblait indiquer qu'elle avait connu sa part de violences et ce n'est donc pas un peu plus qui allait l'effrayer en toute logique. Sans attendre d'assentiment, Zora avisa une personne au hasard, un homme en costume distingué portant un étrange masque qui formait comme une crinière de perles et aux yeux soulignés de larges traits noir. Elle se dirigea d'un pas vif vers lui et l'attrapa par une épaule pour le retourner brusquement vers elle, aidée en cela par une petite pointe de magie.
« Je cherche une femme portant un masque de papillon bleu et j'ai besoin de savoir où elle est, maintenant. Je ne suis pas très patiente, alors répondez moi vite ! »
Ses poings étaient contractés. Elle n'avait pas encore attrapé le kusarigama mais elle était sur le point de recourir à des arguments plus percutants si on ne se mettait pas rapidement à lui donner ce qu'elle voulait. |
| | | Ingrid & Sigurd
| Mar 18 Sep - 21:08 | | Irys : 754856
| La demoiselle inconnue papillonne un instant aussi confuse que ravie de la réponse de Lycinia. Son sans-gêne semble avoir laissé place à un brin de timidité alors que les deux femmes se retrouvent littéralement être le centre d’attention. En quelques pas de danse, elles ont instaurés un cercle in-franchi par les autres participants. En fait, très vite plus personne ne danse à par ce duo. Les conversations baissent tandis que la musique se fait plus prégnante. Mais, malgré tout ça, l’inconnue ne quitte pas des yeux sa partenaire au regard si envoûtant. Le rouge aux joues et la respiration tranquille, elle répond finalement. « Je ne suis pas sûre de mériter tous ces beaux mots ! Je suis Nyacili et vous ? »L’homme agrippé au bas du balcon par la rousse impatiente ne répond pas à son injonction. D’ailleurs, elle n’a pas le loisir de le brusquer plus puisque la foule change à ce moment là de configuration emportant avec elle sa victime toute désignée. Cette dernière disparue de sa vue tout aussi sûrement que le fameux papillon bleu. Comme par magie. Du moins, selon les apparences. Et toujours nulle trace de ce lépidoptère au masque si reconnaissable. « Vous ne comprenez pas ! Pourquoi vous ne me comprenez pas ! Ça n’a pas de sens, on parle tous la même langue ! »L’esclandre - si on peut appeler ainsi un homme seul s’escrimant sur personne en particulier, ou plutôt avec personne ne s’identifiant comme son interlocuteur ou le reconnaissant lui – a lieu en périphérie de la salle . À l’instar du vide crée plus tôt sur la piste, un espace se créé autour de l’homme au masque écaillé et à la physionomie plutôt lambda. Rien ne le distingue vraiment du reste de la foule. Homme châtain, de taille moyenne, au costume noir. Il serait resté un humble inconnu mêlé au reste si ce n’était ses cris plus désespérés qu’énervés. Ses doigts tentent en vain d’attraper quelque chose, un bout de tissu, quelqu’un. Son regard échoue également à harponner quiconque. Incertain il fait un pas en direction du centre puis un vers l’escalier menant au balcon. Clairement perdu, il s’arrête. Personne ne le reconnaît, pourtant la scène semble cristallisée autour de lui. Le silence est de plomb. - HRP:
Merci pour vos réponses et votre patience ! Voici la suite, en espérant que ça vous plaise
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| | | Flavien Teleri
| Ven 5 Oct - 23:41 | | Irys : 887826 Profession : Soigneur itinérant - Guérisseur
| Ophélia Narcisse - Masque d'Aemy:
Aemy n'avait pas discuté longtemps avec la jeune femme indécise au buffet, cette dernière lui faussant compagnie avant qu'elle ne puisse finir son cookie. Peu importe, leur échange avait été aussi convivial qu'il avait été bref, incitant la douce damoiselle à se mêler aux autres convives avec plus d'aisance maintenant que d'hésitantes présentations avaient été entamées. Elle se mêla à la foule avec entrain, se complaisant dans des conversations futiles qui n'avaient d'importance qu'ici et maintenant, dans ce rêve éveillé qu'elle vivait pleinement. Si la jeune femme confuse n'avait pas réalisé de suite qu'elle vivait un rêve éveillé, elle en prenait doucement conscience en observant les mouvements fluides -beaucoup trop fluides- des danseurs sur la piste ou l'abondance des mets qui trônaient sur le buffet sans qu'elle ne remarque aucune fluctuation de quantité malgré les parts généreuses que se servaient les gourmands attroupés. Ophélia était observatrice en toute occasion et cette facette de son être se reflétait dans l'attention qu'Aemy portait aux détails. La vie ne lui avait jamais fait de cadeau et seule une vigilance constante lui permettait d'avoir toujours un coup d'avance sur ceux qui lui voulaient du mal. Etre l'invitée d'une telle soirée mondaine était impossible vu son train de vie. Il devait s’agir d'un rêve, il ne pouvait en être autrement... Aussi comptait-elle bien en profiter au maximum. Trop longtemps ses nuits avaient été hantées par les souvenirs de ses moments les plus sombres : elle serait bien idiote de rejeter un tel cadeau. Le temps s'écoulait lentement, la musique entrainante mais répétitive dans laquelle elle baignait ajoutant à sa confusion, l'air un poil trop joyeux commençant à l'irriter à mesure que sa confusion grandissait. Combien de temps avait-elle passée à tenir compagnie à ces anonymes ? Pourquoi, même dans ses rêves, n'avait-elle pas le droit de passer un peu de bon temps avec les proches qui lui manquaient tant - ces rares êtres qui lui avait fait une place dans leur cœur ? Aemy manqua de perdre son sourire, secouant la tête pour se reprendre avant que l'amertume ne s'installe entièrement. Après tout, plutôt profiter d'une soirée en compagnie de parfaits inconnus, aussi inintéressants soient-ils, que d'être hanté par les pensées obscures de Nima. Elle se contentera de joyeuses conversations sans substances. Tout allait bien... Ou bien se trompait-elle ? Quelque-chose venait de changer d'une manière si brusque que tout appelait Aemy à prendre garde. Les rires en provenance de la piste de danse s'étaient tus alors que les danseurs s'étaient figés pour observer deux magnifiques danseuses qui semblaient avoir envoûté l'ensemble des convives par leur simple présence sur la piste de danse. Les autres convives observaient les danseuses dans un silence aussi religieux que terrifiant aux yeux d'Aemy. Le regard de la vaironne passa rapidement des danseuses à leur curieux public. Une vague impression d'austérité lui semblait émaner de la foule. Oh, les convives ne semblaient pas hostiles, mais leur comportement était bien étrange. Songe ou non, cela ne lui disait rien qui vaille. Ophélia passa une main dans ses cheveux, se recoiffant en soupirant. La fête avait assez duré, semblait-il. Exaspérée par ces voyeurs qui interrompaient tout pour être aux premières loges d'un moment qui ne leur appartenait définitivement pas, Ophélia décida de s'éloigner de ce spectacle désolant. Faisant claquer sa langue, la jeune femme se détourna de la scène, désireuse de prendre du recul. Malheureusement pour elle, elle ne trouva pas le calme tant espéré. Un homme, seul et visiblement désemparé essayait tant bien que mal d'attirer l'attention des convives qui l'ignoraient royalement. Ses supplications bruyantes tombaient dans l'oreille d'un sourd et Ophélia avait bien du mal à en croire ses yeux. L'attitude des invités ignorant sans gênes les paroles de ce pauvre homme - la sensibilité d'Aemy l'étonnera toujours - l'irritait au plus haut point. Le silence la pesait. Il appelait aux pensées, et les siennes étaient rarement accueillantes. Visiblement elle était la seule que la situation gênait. Evidemment, cela n'avait rien d'étonnant : si elle rêvait bel et bien, elle ne devait pas s'étonner qu'une telle chose finisse par arriver. Elle espérait seulement que ce rêve tienne plus de grotesque que de l'horrifiant. L'homme restant figé sur place, la vaironne profite de son égarement pour le rejoindre. Sans préambule mais aussi poliment que possible, elle attire son attention. - Que se passe-t-il ici ?Une question adressée avec calme, autant à l'homme qu'à elle-même. Elle ne rêvait pas souvent - les fabulations et les hallucinations n'entraient pas dans la même catégorie -, mais même elle pouvait se rendre compte que toute cette confusion n'était pas normale. Ce qu'elle aurait dû accepter sans arrière-pensée la dérangeait. Dans un silence pesant, sa voix résonne malgré l'immensité de la salle. - HRP:
Merci à vous de me recueillir <3.
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| | | Allys Terasu
| Dim 7 Oct - 16:09 | | Irys : 1596854 Profession : Ingénieur mécanique
| Lycinia ne remarqua pas tout de suite l’attitude étrange des convives, bien trop occupée avec sa partenaire de danse. Cependant, un frisson fini par parcourir l’échine de la jeune femme lorsqu’elle se rendit compte que non seulement les danseurs avaient tous quitté la piste mais qu’ils encerclaient à présent les deux danseuses, le tout dans une passivité dérangeante. Des dizaines de paires d’yeux les fixaient… Mais Lycinia n’était pas de ceux qui se laissent décontenancer. Malgré l’oppression qui s’était alors emparé d’elle, la My’träne décida de ne rien laisser paraître, voir même de le tourner à son avantage. Ne quittant pas du regard les prunelles de sa belle étrangère rougissante, elle lui répondit avec assurance.
« Lycinia… Et vous vous sous-estimez ma très chère Nyacili, ils sont tous morts de jalousie que je sois dans vos bras. »
Elle lui adressa un sourire complice, préférant s’amuser de la situation plutôt que d’effrayer la jeune femme. Soudain des cris retentirent non loin de la piste, attirant le regard de la mage. Son sourire se rétracta à mesure que ses fins sourcils se fronçaient. La foule qui s’était amassée autour des jeunes femmes s’étaient à présent dirigée vers l’origine du soudain raffut, s’agglutinant bêtement autour de ce pauvre homme apparemment incompris.
Lycinia adressa un regard à Nyacili qui en disait long sur sa confusion. Elle attrapa à nouveau la main de la jeune femme mais il s’agissait plutôt de s’armer de courage plutôt qu’un nouveau témoignage de son intérêt pour la beauté mystérieuse bien que si elle agissait en faveur de l’homme, elle pourrait sûrement voir naître un nouveau regain d’intérêt chez sa partenaire. Pour l’instant du moins, elle se contenta de se rapprocher, ses yeux s’écarquillant très rapidement devant la scène stupéfiante d’un homme tentant désespérément de s’accrocher à quelqu’un, sans succès puisqu’il n’inspirait aucun intérêt pour les gens qui le regardaient sans le voir. Un nouveau frisson traversa l’échine de Lycinia alors qu’elle réalisait que seuls Nyacili, cet homme et elle-même ne semblaient véritablement réels. Tout le reste était absurde… Trop lisse et parfait… Et c’était exactement pour cela qu’ils ne savaient réagir devant une situation pareille.
« Que se passe-t-il ici ? »
C’est alors qu’une femme avait surgi au milieu du cercle. Elle paraissait tout aussi en alerte que Lycinia et avait décidé de venir en aide à ce pauvre homme. A son tour, la forgeronne se plaça au centre de l’attention générale. Elle n’avait pas lâchée son amie, gagnée par un mauvais pressentiment.
« Quelque chose ne tourne pas rond ici. Dans cette pièce. Avec ces… Gens. »
Réagit la mage, laissant cette fois-ci apercevoir une fragilité derrière son masque. Elle se renfrogna ensuite, se tournant vers la foule.
« Laissez-nous tranquille, allez-vous en ! »
Tenta-t-elle d’apostropher l’auditoire. L’écouteraient-ils ou bien resteraient-ils toujours aussi amorphes? |
| | | Meylan Lyrétoile
| Mar 6 Nov - 20:12 | | Irys : 960453 Profession : Ménestrelle
| Zossanaé? Voilà un nom que Lizzie n'avait encore jamais entendu. Une voyageuse, d'après la tenue que portait l'autre, bien différente des riches tenues du reste des convives. Une voyageuse préparée à faire face à d'éventuels désagréments, à en juger par l'arme qui l'accompagnait. Effet dissuasif, ou savait-elle vraiment s'en servir? L'ex-pirate espérait ne pas devoir avoir une réponse à sa question.
Si le plan de l'action que la rousse proposait tenait la route, l'autre jeune femme espérait que la partie "de force, s'il le faut" pourrait passer à la trappe. Non seulement cette méthode lui laissait depuis peu un goût très amer en bouche, mais en plus un esclandre était la dernière chose qu'elle voulait maintenant. Elle était une criminelle en fuite, qu'elle le veuille ou non, malgré le relatif anonymat que lui procurait son masque. Mais elle n'eut pas le temps de faire savoir ses préférences à son interlocutrice: déjà celle-ci était passée à l'action. Action impulsive, brutal et... vaine. Un coup dans l'eau, élément qui d'ailleurs correspondait à merveille à la foule sans visage qui les entourait. Quelle étrange compagnie. Etrange et...inquiétante.
"Vous ne comprenez pas ! Pourquoi vous ne me comprenez pas ! Ça n’a pas de sens, on parle tous la même langue !"
L'appel de détresse attira l'attention de Lizzie. Malgré le désespoir de l'homme qui avait poussé ce cri, c'est surtout du soulagement qu'elle ressentit. Donc, Zossanaé et elle n'étaient pas les seules à ne rien comprendre à ce qui leur arrivait. Attrapant le poignet de la rouquine au passage, la jeune femme l'entraina à sa suite vers l'inconnu. Peut-être enfin un moyen d'obtenir des réponses?
Et, une bonne nouvelle n'arrivait pas seule (pour une fois que c'était d'une bonne nouvelle qu'on pouvait dire cela!), apparemment d'autres convives n'étaient pas prises par cette espèce de léthargie générale qui semblait frapper tous les autres. La plus récemment arrivée sur le lieu de la scène, avec des cheveux d'un blanc qui juraient avec la jeunesse de sa voix, résumait parfaitement la situation. Par contre, l'ex-pirate ne comptait pas suivre sa dernière interpellation à la cantonade.
"C'est le moins qu'on puisse dire, que ça ne tourne pas rond. Depuis combien de temps êtes-vous ici?"
Et, question subsidaire: depuis combien de temps était-elle ici? Moins d'une heure? Plus? Plusieurs heures? Etrange qu'elle ne parvienne pas à répondre à une question aussi simple... |
| | | Kali Tal'göss
| Mer 7 Nov - 19:07 | | Irys : 740382 Profession : Mercenaire/Maître d'arme
| Zora Viz'Herei« Hey où tu vas ? Reviens ici tout de suite ! »
Zora ne se préoccupe pas vraiment de ce qui se passe en bas, bien qu'elle entende les cris de l'homme qui pourraient faire échos aux siens. On l'a ignorée, ces types pas plus causants que des pantins continuent de faire comme si elle n'existait pas. Elle allait donc faire en sorte qu'il la remarque. Elle était une élue, et elle ne supportait pas l'indifférence. Elle empoigna le kusarigama à sa taille dont la chaîne se déversa sur le sol en cliquetant tandis qu'elle faisait négligemment tourner la boule au bout de celle-ci d'un mouvement du poignet. Son nez la démangea un peu. Elle sentit qu'on lui agrippa le bras et la surprise d'une interraction inattendue lui fit lâcher la chaîne. La boule s'envola un peu en l'air avant de retomber au sol avec un bruit sourd tandis que Lizzie entraînait Zora, indécise et s'en voulant de s'être laissé surprendre, à sa suite. Elles descendirent pour s'approcher d'un homme, que la rouquine comprit être celui qui s'était époumoné contre la foule un peu plus tôt et auquel elle n'avait pas prêté grande attention, il fallait le reconnaître. Il était aussi quelconque que le reste de la foule cela dit.
Mais elles n'étaient pas seules ! Deux autres femmes aux cheveux blancs étaient déjà venu auprès du pauvre affolé : marrant qu'il n'y avait que des femmes à réagir à cet esclandre alors que la foule comptait des deux sexes en égale proportion. Cela dit, même le papillon qui les avait accueillis était une femme. Elle regarda avec une suspicion accrue cet homme qui était le seul de son genre à agir un tant soit peu normalement.
« Moi je suis arrivée juste avant de venir te voir. Enfin je me rappelle pas être arrivée. Mais juste avant de venir te voir j'étais à la porte quoi. Et sans ce masque d'ailleurs ! »
Elle ôta le masque de son visage, hésita un instant à le jeter au sol pour le piétiner mais se dit que piétiner une image de son vénéré Architecte, même profane -peut-être ême hérétique- n'était pas une très bonne idée et elle se contenta de l'accrocher à sa ceinture.
« Tu t'y prends mal pour les faire reculer, si tu veux mon avis. » dit-elle à la femme aux cheveux blancs qui essayait d'écarter la foule autour d'eux et qui ressemblait de plus en plus à ses yeux à une meute de charognards. « Faut y aller plus directement. »
Elle avait toujours la faucille de son arme en main et enroula la chaîne qui avait traîné derrière elle lorsqu'elle avait suivis Lizzie autour de son bras. La boule de métal fit un vacarme d'enfer qui résonna à travers toute la salle lorsqu'elle dévala l'escalier, une marche après l'autre, puis se traîna sur le plancher de la piste de dans. La pensée des rayures qu'elle pouvait laisser fit sourire Zora. Lorsqu'elle eut récupéré l'entièreté de son arme, elle fit deux pas en direction de la foule invectivée par la jeune femme aux cheveux blancs et celle-ci s'écarta un peu. Davantage comme de l'eau pressée par un bouclier que comme des gens apeurés cela dit.
« Maintenant vous dégagez ou je vous découpe. » annonça la rouquine avec un grand sourire innocent à ceux en face d'elle, tandis qu'elle fisait glisser la faucille de sa main droite, la laissant un peu pendre au bout de la chaîne, agitée d'un léger mouvement de balancier. |
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