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Chroniques d'Irydaë
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 :: Les terres d'Irydaë :: Au-delà du monde :: Lieux spéciaux
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 [Terminé]Correspondance d'un amoureux transi

Adam Vaughn
Adam Vaughn
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[Terminé]Correspondance d'un amoureux transi  EmptyMar 8 Mai - 20:57
Irys : 848357
Profession : Ancien mineur / Soldat en armure assistée (Mai 933)
Daënar +2 ~ Änkar (homme)
Info:

Village près de la forêt de Kyaz
Fin Février 933


Adam avait quitté Zuhause quelques jours plus tôt, profitant du calme de la route pour se laisser un temps de réflexion. La marche solitaire était un exercice idéal pour assembler ses pensées. Et celles-ci tournaient majoritairement autour d’une jeune femme aux yeux étonnants. Bien qu’il ne l’ai connu que l’espace d’une journée, il ne s’était jamais senti aussi irrésistiblement attiré. Le jeune homme, qui évitait généralement les femmes, n’aurait jamais parié partager la couche de quelqu’un dès le jour de leur rencontre. Cependant, la fragilité qui émanait d’elle poussait son instinct protecteur à ses limites. Son corps l’avait appelé aussi sûrement que n’importe quelle gourmandise.

Peu importe comment il retournait le problème, il en revenait à la même conclusion. Il n’arrivait pas à la sortir de sa tête. La vision de n’importe quelle partie de son corps se glissait sournoisement dans son esprit dès que celui-ci n’était plus occupé à une autre tâche. Aussi, après quelques jours de silence, il se décida d’honorer son engagement et d’écrire à la gérante du magasin de jouets.

Pour le coup, il s’était offert une nuit dans l’auberge du petit village. Il profita des bienfaits d’un bon bain chaud, chose qu’il n’avait pas eu depuis son départ de Zuhause, et d’un bon repas. Voyant que quelques locaux discutaient avec une bière, il se joint à eux, racontant certaines de ses aventures.

Il demanda à l’aubergiste de quoi écrire et plancha sur son texte une fois les autres résidents couchés. Il avait au final bu trois pintes, assez pour être plus honnête sur ses sentiments.


Chère Ophélia,

Comme promis, je viens aux nouvelles. Allez-vous bien depuis l’autre jour ? J’espère qu’aucune autre brute n’est venue vous troubler, en particulier le malfrat de l’autre fois. Si jamais ça arrive, je vous en prie allez en parler à la milice. Ils ne vous embêterons pas, ils viendront juste s’assurer de temps en temps que tout va bien.

Je regrette de ne pas pouvoir m’assurer de votre sécurité moi-même. Et d’ailleurs je m’excuse pour mon départ précipité, mais je ne pouvais rester plus longtemps sans avoir la tentation de rester avec vous. J’ai un rêve que je me dois de réaliser pour quelqu’un de mort récemment. Et pour ça, je ne peux être auprès de vous pour vous protéger. Vous occupez pourtant mes pensées depuis notre rencontre. C’est bien la première fois qu’une telle chose m’arrive. Dès que mon esprit n’est pas occupé, il se remplit de pensées vous concernant. Je quitte la réalité quelques instant, ça m’a joué quelques tours je vous l’avoue. En est-il de même pour vous ?

J’ai tellement de questions qui m’assaillent, je voudrais vous connaitre mieux. En fait, je crois que je voudrais tout connaître de vous. Peut-être que je serais plus serein dans ce cas. Est-ce que vous m’y autorisez ?
De votre côté, posez toutes les questions que vous souhaitez !

Sinon, je suis actuellement proche de la forêt de Kyaz, je me rends à Cerka pour une livraison histoire de gagner assez pour la suite de mon voyage. Ce n’est pas très bien payé, mais ce sera assez pour économiser un peu. D’ailleurs, si vous souhaitez me répondre, vous pouvez écrire là-bas.

Au fait, mes petits cousins étaient ravis de leurs jouets ! Je pense qu’ils viendront vous rendre visite à l’occasion pour en acheter de nouveaux. Je leur ai dit combien vous étiez une personne attentive à sa clientèle, je pense que j’ai d’ailleurs beaucoup parlé de vous.

C’est ici que je vous laisse, dans l’espoir d’avoir de vos nouvelles.

Adam

PS : N’ai-je pas oublié une montre gousset dans le magasin ? Il me semble l’avoir perdue lors de la bagarre. Si vous pouviez me la renvoyer en même temps que votre réponse, vous feriez de moi le plus heureux des hommes


Adam n’était pas un poète, mais il avait ainsi ouvert son cœur. Les mots reflétaient bien difficilement les sentiments qui prenaient racine en lui. Pourtant, il espérait qu’ils suffiraient à attendrir la demoiselle. La dame aux cheveux de jais avait désormais tout loisir de faire perdurer leur correspondance, ou bien de casser ses doux rêves, ne lui laissant que d’agréable souvenir teintés d’amertume.


Dernière édition par Adam Vaughn le Ven 11 Mai - 9:30, édité 1 fois

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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[Terminé]Correspondance d'un amoureux transi  EmptyMer 9 Mai - 0:36
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
Ophélia avait pour habitude de se lever de bon matin, très souvent, elle avait le loisir de voir les rayons du soleil se frayer un chemin jusqu'aux étales de sa boutique. Peu étonnant, depuis qu'elle avait fait le choix de rester dans le hall principal de son magasin, elle y faisait absolument tout. De la fabrication à la vente, elle assurait son métier plus efficacement que jamais. Aussi ne manqua-t-elle rien de la lettre qui glissa à travers la fente de la porte. Cela faisait bien trop longtemps que rien n'était sorti de cette petite ouverture, aussi, avec des yeux ronds d'un étonnement n'osant imaginer que le rêve ne se soit réalisé, la vaironne lâcha son tournevis sur la table sans autre forme de procès. 

Lentement, elle s'approcha, comme si les écrits risquaient de la mordre. Ses doigt fins effleurèrent le plis qu'elle ne prie pas la peine d'apporter à son comptoir. C'était ... une lettre. Une lettre ... d'Adam. 

Son visage s'illumina lentement alors qu'elle parcourait les lignes qu'elle n'avait fait qu'attendre les derniers jours. Oscillant entre rires et larmes soulagées, la tenancière porta le papier à sa poitrine, la tenant comme un présent qui lui était cher. Sans plus tarder, elle s'en retourna derrière le comptoir, interrompant ses trames de réparation et de fabrication pour saisir la plume qui ornait le bout de son plan de travail. Dans un des nombreux tiroirs, elle parvint à trouver un support sur lequel retranscrire ne serait-ce que le plus maigre flot de nouvelles, ou au moins, le minimal.
 Cher Adam.
 
La tenue de votre promesse me fait plus de plaisir que je ne saurais vous l'exprimer à travers de bien trop courtes phrases. Peut-être que vous rassurer de ma bonne tenue serait un début acceptable ? Rien ne s'est passé depuis votre départ, j'ai bien l'impression que l'on m'évite. Ou peut-être est-ce vous que l'on craint ? C'est certainement ça.
 
Je ne sais pas si c'est le fait d'enfin recevoir un courrier pour moi qui me rend si heureuse, ou bien parce qu'elle est de vous. Sachez seulement que si les écrits pouvaient rougir, vous recevriez ceux-ci bien roses. Aussi, je ne pense pas être aussi occupée que vous ne l'êtes, le temps que je passe à m'ennuyer, je l'écoule en vous gardant en tête. Comment pourrait-il en être autrement ? Je vous dois ma vie et certainement bien plus encore, si toutefois j'avais d'autres choses plus précieuses à donner. 
 
En attendant que vous puissiez m'assaillir de vos interrogations, je vais me permettre de commencer. Quel est donc ce rêve qui vous fait aller de l'avant ? Vous en faîtes mention sans approfondir, n'est-ce pas bien cruel pour une femme qui ne demande qu'à en apprendre plus de vous ? Je ne vous en veux certainement pas, mais je m'essaie aux faux reproches. Peut-être que par écrit cela sera moins efficace pour capter toute votre attention sur ce point, mais j'ai confiance que vous ne me décevrez pas.

Je suis ravie d'apprendre que vous ayez trouvé un moyen de vous faire de l'argent, autant que je vous en veux de ne pas m'en avoir fait mention. Je n'ai que trop de monnaie que je n'utiliserai sans doute jamais, pour moi, cela n'a aucune valeur et j'aurais été bien heureuse que vous en héritiez d'une certaine somme. Si jamais vous souhaitez venir travailler (et peut-être vivre ?) avec moi, ma boutique comme mon foyer vous resteront ouverts.


La nouvelle de vos jeunes cousins m'envoie également de chaudes étreintes au coeur. J'espère ne pas vous avoir assez retardé pour les inquiéter, tout autant que j'espère un jour pouvoir les voir sur mon plancher. En toute honnêteté, vous avez laissé un grand vide dans mon magasin. Avec vous, ça semblait plus animé le soir. La journée est heureusement bien trop agitée par mes clients pour pouvoir m'en plaindre. 


Je vis donc dans l'espoir de répondre à ces interrogations qui vous hantent, et j'attends avec plus d'impatience encore que vous ne reveniez me voir en personne.


Ophélia



P.S. : Si vous ne trouvez pas votre montre avec cet écrit, alors vous devriez fouiller celui qui vous l'a livré. J'ai joint votre bijou à cette lettre avec tous les égards que je vous éprouve.


Sa main avait tremblé plusieurs fois et la vaironne avait déniché plusieurs livres de leurs perchoirs pour ne pas décevoir son amant par son écriture d'ordinaire bien plus médiocre. Elle s'était aussi grandement inspirée de la structure de la lettre d'Adam, sans même savoir ce que P.S. signifiait. Mais au moins, le messager lui avait assurée que cette lettre parviendrait à son destinataire. Ophélia n'en attendait pas moins et ne comptait se retrouver déchue de réponses. Elle avait trop à perdre en abandonnant cette correspondance.

Adam Vaughn
Adam Vaughn
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[Terminé]Correspondance d'un amoureux transi  EmptyMer 9 Mai - 14:13
Irys : 848357
Profession : Ancien mineur / Soldat en armure assistée (Mai 933)
Daënar +2 ~ Änkar (homme)
Cerka
1er Mars 933

Arrivé à Cerka, Adam s’était octroyé ses deux premières heures pour trouver une auberge et se décrasser. Il n’avait cependant qu’une hâte, celle d’aller au bureau de poste le plus proche et voir si une lettre de sa belle demoiselle l’y attendait. Au fur et à mesure que la capitale de Rathram s’était approché, son impatience avait grandie.

Il se présenta donc au guichet, avec sa pièce d’identité, pour retirer sa lettre. Lorsqu’elle lui fut remise avec un petit paquet, il n’aurait sût décrire le bonheur qui s’était emparé de lui. Il commença à déballer le papier entourant sa montre, et rattacher celle-ci à sa place habituelle, avant de lire avec attention les mots qui lui furent adressés. Il demanda de quoi écrire au guichetier, répondant immédiatement à sa belle. Aujourd’hui, il n’aurait pas besoin de bière pour le pousser à écrire


Ma très chère Ophélia,

Quel doux réconfort que d’arriver à Cerka et trouver votre lettre. Cela fait des jours que je m’impatiente d’arriver et de lire vos mots. En tous cas j’espérais bien une réponse, et votre lettre m’a touché.

Je suis bien heureux que tout aille bien pour vous. Si la crainte de me trouver chez vous fait peur à quelques mauvaises personnes, c’est une très bonne chose. Ne doutez pas de la valeur de votre vie, car elle est pour moi précieuse. Non pour l’argent que vous pourriez me donner, vous avez travaillé assez dur pour l’avoir et il est tout à vous, mais pour vous seulement Ophélia.

Il est vrai que j’ai été assez vague sur mon projet. J’ai un peu peur que vous m’en vouliez après coup d’être resté en contact avec vous, car la vie que je m’apprête à vivre ne laisse que peu de place pour de quelconques liens.

Je vais m’engager dans l’armée de l’UNE. C’était un rêve d’enfant, que mon grand-père, l’homme qui m’a élevé, m’a poussé à réaliser à plusieurs reprises. Il ne cessait de me dire que je pourrais aider beaucoup de gens, comme notre communauté de mineurs par exemple. Je suis pourtant resté à Roceas à cause de mauvais sentiments, une vengeance que je n’ai finalement pas pu avoir. Lorsque mon grand-père est décédé il y a quelques mois, j’ai décidé de me lancer afin de lui rendre hommage. Je voyage quelques temps, histoire de connaitre mon pays avant de ne plus pouvoir le faire librement. Et en Mai, j’irais trouver un homme qui m’a été conseillé pour m’engager.

Désolé encore de m’attacher à vous, et de vous attacher à moi, alors que je ne pourrais pas être quelqu’un de digne. Je ne pourrais pas faire comme tous les hommes, rentrer vous voir le soir après une journée de travail, partager votre lit et vous y aimer une partie de la nuit, profiter d’un jour de repos pour nous balader dans un endroit calme (sans que personne ne puisse vous faire peur). Tout cela ne nous sera pas autorisé. Ma conscience me crie de vous laisser vivre tranquillement, sans l’incertitude et le déséquilibre de ma situation. Pourtant mon cœur et mon âme n’arrivent pas à se détacher.

Cependant, si vous me demandez de vous laisser, alors je ne vous importunerez plus. Vous n’avez qu’à me le dire, je comprendrais.

Répondrez-vous à mes questions quand même ? Je vais commencer par une seule. D’où vous viens ce talent pour la construction des jouets ? J’ai été impressionné par votre savoir-faire, même si je vous avoue que je n’ai pas été très à l’aise avec les poupées. Peut-être une question d’habitude, qui sait.

J’allais oublier, je vous remercie pour la montre. Elle était à mon grand-père, et c’est le seul souvenir que j’ai pu emporter lors de mon voyage. C’est un objet extrêmement précieux pour moi, dont la valeur sentimentale est autrement plus importante que sa valeur financière.

Avec toute mon affection

Adam

Il eut le cœur lourd en remettant sa lettre. Il demanda à ce qu’elle reparte immédiatement, laissant un petit supplément. Il ne pouvait pas attendre des jours et des jours pour avoir de nouveau des nouvelles de la demoiselle. Son obsession semblait augmenter depuis qu’il avait lu le précieux papier quelques minutes plus tôt. Il le rangea bien dans son sac, et reparti faire le tour de la ville. S’occuper l’esprit serait une bonne pirouette pour ne pas penser à l’attente, et ne pas se laisser distraire par de longues mèches noires qui envahissaient régulièrement son esprit.

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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[Terminé]Correspondance d'un amoureux transi  EmptyMer 9 Mai - 18:50
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
5 mars 933, Zuhause.


Il y a dans l'air du Nord, un vent qui n'apporte que mauvaise humeur et intentions malsaines aux oreilles d'Ophélia. Récemment insultée, humiliée par l'un des représentants de la race my'tranne, elle attend en silence devant sa boutique que ne revienne un jour sa connaissance de l'armée. S'il y avait bien quelqu'un qui serait en mesure de prendre avantage de son crime à elle, qu'elle avait retourné contre l'ennemi, c'était certainement eux. Mais la première personne qu'elle vit ce matin-ci n'était en rien celle qu'elle s'attendait à voir.

Un pli pour elle, de Adam. Ses yeux s'étaient laissés décrocher du point fixe qu'elle mirait devant elle, repensant à son amant qu'elle n'avait plus vu depuis trop longtemps. Avant que ne revienne celle qu'elle attendait, la vaironne se dit qu'elle avait bien le temps de lui répondre.

Cher Adam.

J'ai bien reçu votre lettre, qui, comme la dernière, m'a arraché un sourire que je n'aurais su espérer. Ici, il semblerait que le destin soit bien capricieux. Récemment, j'ai reçu la visite d'un client auquel je ne m'attendais pas ... non pas le maraud que vous avez chassé, mais un my'tran. Ca s'est terminé de la pire manière qui soit, mais je suis encore vivante. Aussi, vous prierai-je de ne pas vous inquiéter pour moi, je vais bien et j'ai sans doute trouvé le moyen de rétablir justice pour l'affront.

Mais je ne voudrais pas éterniser cette lettre sur des plaintes, j'espère que vous allez toujours aussi bien. Je suis heureuse que vous puissiez trouver réconfort dans l'armée, et qu'enfin vous soyez capable de tenir la promesse que vous aviez faite à votre grand-père. Vous pouvez vous rassurer, vous aidez déjà beaucoup de gens, j'en suis certaine, même si vous ne vous en rendez pas compte, comme vous l'avez fait avec moi. Je ne peux que vous souhaiter la meilleure des fortunes et le plus audacieux des courages pour que votre rêve ne se réalise.

L'attache que vous me vouez n'est pas une offense que je prends, mais un réconfort que j'aime à contempler. Je saurai patienter pour un jour vous revoir, j'ai le temps qu'il faut pour vous attendre. Pendant que vous êtes encore loin, ne vous avisez pas de relâcher notre correspondance. Je ne crois pas pouvoir encore m'en lasser, et l'envie ne me passerait sans doute pas, même si je devais ne plus être capable de l'assurer. Les nombreux interdits qui nous sont imposés, un jour nous parviendrons à les outrepasser, ou du moins, je l'espère de toute mon âme. En attendant, je vous resterai toujours vouée.

Aussi étrange que cela pourra vous paraître, je n'ai eu que mon père pour instructeur. Jusqu'à mes douze ans, il m'a appris à fabriquer, modeler et assembler des mécanismes. De lui, je n'ai eu que la base, et à sa mort, j'ai dû me débrouiller seule pour apprendre. Cela fait dix sept années que je mets son art en place en suivant les plans qu'il m'a laissé en héritage, et je me surprends à de moins en moins les utiliser. Il a beaucoup déteint sur moi en tant qu'éducateur ...

Je me permets de vous glisser un souvenir avec cet écrit, voyez le comme un gage, ou peut-être un simple présent d'une très proche amie à qui vous manquez plus que n'importe quelle autre personne qu'elle puisse connaître.

Elle vous attend avec impatience, vous et vos écrits, et se permet de vous rappeler à quel point elle vous aime.

Ophélia.


Levant pour la dernière fois la plume, elle fit un aller au bureau de poste, plus loin qu'elle n'avait jamais été pour remettre en personne cette lettre aux services de transport. Elle y accordait une importance toute particulière. Avant de la remettre, elle glissa dans l'enveloppe le médaillon de sa famille, un cercle forgé avec une narcisse argentée qui en ornait le centre. La jeune femme espérait qu'il lui plaise et qu'il en prendrait grand soin. Et sans se retourner, après avoir délivré son courrier, elle sortit du bâtiment pour s'en retourner à sa boutique, où elle attendrait ... encore, et encore.

Jusqu'à ce qu'elle ne s'en aille ...

Adam Vaughn
Adam Vaughn
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[Terminé]Correspondance d'un amoureux transi  EmptyVen 11 Mai - 9:30
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Cerka
12 Mars 933


Enfin disposé à reprendre ses activités normales, Adam se rendit au bureau de poste pour chercher la réponse de sa demoiselle. En espérant qu’il y en ai une.

De nouveau, il reçut un pli et en l’ouvrant, il eut la surprise d’y découvrir un magnifique médaillon. Il se douta que la fleur devait être une narcisse, du même nom qu’Ophélia. Il se mit immédiatement à la lecture des mots qui lui furent adressés. Comme pour la fois précédente, il répondit directement depuis le bureau de poste.


Ma très chère Ophélia,

Mes derniers jours ont été un peu mouvementés, c’est pour cela que je ne vous ai pas répondu auparavant.

J’espère qu’entretemps vous aurez pu avoir justice. N’avez-vous rien de grave ? L’idée que quelqu’un ai pu vous causer du tort est bien assez dure, savoir qu’il vous a blessé serait insupportable. Quelqu’un vous a-t-il proposé son aide ? Je ne peux m’empêcher d’être inquiet. Vous auriez un simple rhume que je serais dans tous mes états. Etant si loin, je ne peux malheureusement que me ronger les sangs seul.

Merci pour votre confiance en moi, elle me donne encore plus de motivation. Surtout en sachant que je pourrais encore recevoir de vos nouvelles. Notre correspondance est aussi un réconfort pour moi, surtout dans les prochains mois qui se promettent assez rudes. J’ai déjà relu votre première réponse une bonne dizaine de fois, et la seconde risque de subir le même sort. Comme toutes les suivantes.

Et je vous assure de la solidité de mon affection pour vous. A vrai dire, je n’ai jamais eu l’envie de rester aussi proche d’une femme, ni aussi vite. Est-ce que c’est ce que certains appellent le coup de foudre ? Je commence à le croire.

Votre père a dû être un professeur extraordinaire, mais votre persévérance à apprendre seule doit être saluée. Encore une fois je confirme votre talent. Surtout qu’il n’a pas dû être facile de se retrouver seule à un si jeune âge. Ces années de solitude n’ont-elles pas été trop dures pour vous ?

Votre médaillon sera précieusement gardé autour de mon cou, celui qui voudra le prendre devra me passer sur le corps. De mon côté, je vous enverrais un petit souvenir de Cerka la prochaine fois. Ca me laisse quelques jours pour trouver quelque chose à votre hauteur.

Avec toute mon affection

Adam

Le jeune homme passa s’acheter une chaine pour le médaillon, puis l’accrocha autour de son cou. Il prendrait grand soin de ce gage d’affection de la part de la vaironne.


Cerka
28 Mars 933



Ma très chère Ophélia

Je suis sans nouvelles de vous, et sans vouloir passer pour un lourdingue, je m’inquiète. Peut-être pour rien me direz-vous. C’est même certainement ce que vous me répondrez.

De mon côté, le départ de Cerka est proche, il me reste un mois avant la date que je me suis fixé. J’espère pouvoir découvrir de nouvelles choses pendant ce temps, et que les situations problématiques me laissent un peu de répit. Rassurez-vous, rien de grave ne s’est passé. Je me rends à Alexandria. Je n’y ai fait qu’un très court passage à l’automne, mais je compte bien en profiter cette fois.

Et vous, connaissez-vous la ville ? Je suppose que non, alors je vous ferais un compte-rendu. Ainsi vous voyagerez avec moi sans les inconvénients que cela comporte.

J’attends votre réponse avec impatience

Avec toute mon affection

Adam


Alexandria
Mi-Avril 933



A l’attention de Monsieur Tür, serrurier de Zuhause

Cher Monsieur Tür,

Je suis un ami de Mademoiselle Narcisse, la gérante du magasin de jouets plus bas dans votre rue. J’étais d’ailleurs venu vous voir avec elle en Février pour que vous puissiez réparer sa serrure.

Cela fait un peu plus d’un mois que je suis sans nouvelles d’elle. Avec cette histoire de meurtrière en série je suis particulièrement inquiet.  Vous serait-il possible d’aller jusqu’au magasin pour voir ce qu’il en est ?

Vous pouvez me répondre à ce même bureau de poste

Je vous en serais reconnaissant

Adam Vaughn


Alexandria
Fin Avril 933



Cher Monsieur Vaughn,

Les nouvelles ne vous ferons pas plaisir j’en ai bien peur.

Je me suis rendu au magasin à la réception de votre lettre et j’ai trouvé porte close. Idem le lendemain. Je me suis renseigné auprès de ses voisins.

Il semblerait que la boutique ne soit plus ouverte depuis début Mars. Un de ses voisins direct, l’aurait vu parler avec un jeune homme blond. Ils seraient parti ensemble et ce serait à partir de là qu’elle n’aurait plus donné signe de vie.

Ils m'ont aussi dit que Mademoiselle Narcisse était la meurtrière en série dont vous parlez certainement. Personne ne l'aurais soupçonnée ! La milice a retrouvé de nombreux cadavre dans la maison. Peut-être qu'elle est partie en sentant qu'elle allait être découverte.

Vous avez l'air d'un bon jeune homme, je ne saurais que trop vous conceiller d'oublier toute cette histoire.

Monsieur Tür

Ankar
Mi-Mai 933



Ophélia,

Je vous écris ici ma dernière lettre. N’ayant de vos nouvelles, j’ai demandé au serrurier de venir s’enquérir de vous. Et j’ai eu la mauvaise surprise de savoir que vous étiez absente depuis début Mars.

Ce que j'ai appris m'a glacé le sang, je ne peux pas croire que vous ayez tué tous ces gens. Pas vous...

J’ai attendu plusieurs jours pour retourner le problème dans tous les sens et comprendre ce qui a pu se passer. Etes-vous volontairement parti avec cet homme de votre plein gré ? Est-il votre complice ? Etes-vous victime d'un coup monté ?

Vos mots étaient-ils juste de la poudre aux yeux ?

J'attends vos explications, j'attends que vous m'indiquiez que ce n'est qu'un énorme quiproquos.

Votre dévoué

Adam

La lettre était courte, et ne reflétait pas le sentiment de tristesse et colère mêlés qui s’emparait désormais de lui lorsqu’il repensait à la belle. Il savait désormais qu’il n’avait plus qu’à se concentrer sur son rêve.

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