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 :: Les terres d'Irydaë :: Au-delà du monde :: RPs pré-validation
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 [Terminé] Trop jeune pour mourir.

Invité
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[Terminé] Trop jeune pour mourir. EmptySam 12 Mai - 23:05
Les fondations des daënars avaient définitivement tout à envier aux forêts luxuriantes de My'tra. Un air irrespirable, une ampleur urbaine étouffante, en somme, tout pour faire cauchemarder Jaheera, bonne enfant de la nature sauvage qu'elle était. Son Architecte, Orshin, père de la faune, avait toujours guidé ses pas vers les champs sans hommes, les aires sans civilisation. Pendant près de quatre ans, elle n'avait jamais eu d'autres amis que des bêtes et ce changement était si abrupte qu'il en devint nocif pour la jeune femme. Toute cette vapeur qu'elle sentait s'émaner des cheminées, toute cette technologie qui lui raclait la gorge et se logeait en migraine dans son crâne. Il n'y avait rien à garder dans cette ville, tout devait s'en aller. Si seulement elle en avait le pouvoir, heureusement que les faunes daenastres sont bien souvent fréquentées par des créatures ... bien assez terrifiantes. 
Elle s'était posée dans une ruelle, ajointée à une allée presque déserte et qui réduisait tant son mal de tête lié à son affiliation divine, tant celui causé par le brouhaha environnant. Il y avait tellement d'esclaves ici, tellement de personnes enchaînées par la technologie à laquelle ils vouaient un culte presque sacré. Pour une fidèle des Architectes, cette blasphémie était intolérable. Lance roulant devant elle, se balançant d'une main à l'autre, sa bonne vieille terre lui manquait déjà. Il n'y avait que des pavés ici, seulement des saletés de roches bien taillées et qui faisaient bailler ses pieds. Vraiment, quels genre de sombres idiots voudraient quitter l'air frais de la nature pour venir s'empoisonner au milieu de tout ce nuage de poison. Jaheera ne pourrait jamais comprendre la nature de la folie des daënars. S'ils étaient stupides, grand bien leur en fasse, mais ce qu'il se tramait, ce n'était pas tant de l'idiotie qui aurait pu les pardonner ! 
Toujours en quête d'annihiler cette attache charnelle à leurs possessions, la my'tranne se releva, se secouant doucement la tête pour chasser ces vertiges. Après qu'elle ait fait deux trois raids supplémentaires dans d'autres boutiques, détruit leurs marchandises et révéré Orshin pour qu'il la maintienne en vie dans ce tumulte, il est probable qu'elle ne retourne gambader dans les campagnes inaltérées du continent des impies. Elle fit deux trois pas hors de l'allée, avant de remarquer un jeune passant, un des rares qui n'avait pas encore l'air détruit, corrompu par toute cette trame infernal qui l'encerclait. 
C'était un jeune garçon roux, plus grand qu'elle si sa vue ne la trahissait pas, mais cet air sur son visage indiquait sa jeunesse. Il devait avoir le même âge qu'elle avait lorsqu'elle fut envoyée dans ces fosses de combat damnées, peut-être un peu plus vieux. Il semblait porter quelque chose, et il avait l'air pressé surtout, certainement qu'il devait servir un dessein matérialiste sans même le savoir. Jaheera ne pouvait pas tolérer que l'on exploite un si petit être, sans doute inconscient de la portée de ses actes. Il apprenait si jeune à compter sur le matériel pour vivre, c'était si nocif. La femme aux cheveux blancs interrompit donc la course du gamin en lui déposant une main sur son épaule, se voulant compatissante.
- Cette charge est plus lourde que tu ne le crois, petit être. Confie-la moi, rien de bon ne vient jamais d'accorder de la valeur à ce que l'on peut tâter. 


Dernière édition par Jaheera Kya'wan le Dim 13 Mai - 17:52, édité 1 fois

Erran Coldringer
Erran Coldringer
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[Terminé] Trop jeune pour mourir. EmptySam 12 Mai - 23:40
Irys : 304942
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Daënar +1
Ce fameux jeune homme a l'habitude de faire ce genre de travail, il avait pris une habitude par rapport à cela, c'est d'éviter le plus possible le contact humain. Pourquoi ? Il a déjà subit des attaques de personnes voulant lui arracher ses précieux colis, qu'il protège tant, après tout, il est payé pour cela. Un petit boulot comme un autre, pourrait-on dire. Mais ce n'est pas pour autant qu'il en oublie sa raison d'être, sa personnalité. Il choisit souvent les ruelles tranquille pour éviter de croiser trop de population. Alors quand il croise quelqu'un, il essaye de tenir la conversation, surtout quand les personnes ont l'air...intéressantes.

             - Salutations..euh...madame ?

Aura t-il dit en regardant son précieux paquetage, qu'il garde contre lui en prenant ses distances, du moins légèrement. Il ne se fera pas voler de paquet cette semaine. Il en est convaincu. Sur le coup, il ignorera la phrase de la dame. Il est tout de même méfiant, ça se voit à moitié, il lui laisse le bénéfice du doute. Gardant une main bien accessible pour pouvoir être réactif si jamais il doit se défendre. Son revolver sous la veste, prêt à être saisit pour mener son travail à bien. Ramener le colis, c'est tout ce qui compte. Comment fera t-il si il n'est pas payé ? Il ne va pas laisser sa réputation de livreur se faire tacher par un simple vol de colis.

             - Je peux faire quelque chose pour vous ?

Il a l'air serviable, gentil et confiant. On le sent dans sa posture et sa façon de parler mais surtout dans son sourire. Bien qu'il soit légèrement essoufflé, il était pressé en effet mais il prend tout de même le temps de parler avec cette ravissante femme dans cet environnement aussi pollué soit-il, mais ça reste la région dans laquelle il vit, qu'il travaille, qu'il profite de la vie avec ses amis ou même les inconnus qu'il cherche à connaître.

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[Terminé] Trop jeune pour mourir. EmptyDim 13 Mai - 0:21
Tout dans ce petit être indiquait que l'instinct de Jaheera avait une fois de plus raison. Il n'avait pas conscience de ce que cette attache au matériel pourrait lui infliger, tous les maux qui en découleraient, les séquelles qui surgiraient. Toutes ces menaces dissimulées en un colis que tout ce dont souhaitait la my'tranne était qu'il disparaisse. Elle avait les moyens pour ça, elle savait parfaitement comment venir à bout des maux causés par l'attache au corporel. Comme un ennemi sur un champ de bataille, la seule manière de s'en débarrasser et de les détruire jusqu'au dernier. Ce n'était pas tant que le jeune homme était devenue cible du fléau de l'étrangère venue de loin, comme ses vêtements pouvaient en témoigner, mais elle voulait le protéger d'une manière qu'il ne comprendrait jamais. Elle n'en attendait pas tant de lui, juste qu'il collabore. 

Alors, et pour l'énième fois dans son séjour en daenastre, la fille d'Orshin dû faire preuve d'un minima de violence. Elle attrapa la main du garçon et l'entraîna dans une ruelle non loin. La férale s'essaya à ne pas lui briser la main dans le processus, il était si doux qu'elle ne doutait pas qu'elle en soit capable. Dans les ombres de l'allée, elle se permit de le retarder, malgré ses airs adorables. Il avait le même regard qu'elle lorsque sa vie était composée de lances et de lames, de clameurs et de larmes, de publics et de sang. Les fosses de combat étaient la principale raison de sa présence dans ce pays de malheur, mais rien n'avançait, elle ramait à la recherche des salauds qui finançaient ce réseau criminel sans jamais pouvoir les identifier. Alors, elle passait pour une destructrice, sauvant une par une les âmes perdues de ces terres des objets dont elles étaient les esclaves.

Secouant sa tête pour se sortir de ces pensées futiles, Jaheera laissa s'échapper un soupir, baissant la tête sous la lourde exhalation. Lorsqu'elle releva son regard, celui était d'un éclat ardent qui fixait les prunelles des lentilles du jeune étranger jusqu'aux plus profonds de son être. Bien qu'elle ne le voit en contre-plongée, elle en gardait son éclat intimidant, cette présence de corps qui la caractérisait elle, plus que n'importe quel autre élément de la création. Mais aussi, elle était extrêmement immature et indisciplinée, faute d'éducation à long terme. Son interlocuteur devrait se conformer, la my'tranne ne voulait pas utiliser de violence sur un être aussi doux.

- Tu ne peux rien pour moi, mais moi je peux t'aider ! 


Son ton était honnête, son regard était d'une sincérité unique. Ce n'était pas une habile comédie pour lui soutirer de l'argent, ou seulement ce colis. Mais l'attachement à l'argent, le matériel, tout ceci n'était qu'un poison qui allait infiltrer les veines du pauvret jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus de les convoiter. L'avarice est le bienfait des lourdauds, des faibles d'esprit et des salopards qui n'ont aucune idée de ce que peut valoir une vie. L'existence ne se mesure pas en irys, elle se compte années par années, et une décennie ne saurait jamais trouver son égal montant d'or. Jaheera en était persuadée. Ce fait était uniforme, s'appliquant autant à elle qu'à son interlocuteur, qui, de surcroît, était encore pure de l'esclavagisme informe Daënar. 

Elle le prit par les épaules pour insister ce fait qu'elle était venue à lui en amie. En amie ...? C'était si étrange, elle se serait d'ordinaire contentée de l'assommer et aurait brûlé le colis, pourquoi avait-elle ... c'était sûrement ce pays. Cette région de malheur lui pesait sur la morale, il lui coûtait de sa conscience propre. Son impartiale cruauté, son indifférence habituelle, sa manière qu'elle avait de considérer les autres comme des ignorants, tout semblait s'être envolé au contact d'un seul regard. Mais cet éclat qui parlait dans ses yeux, ce n'était pas quelconque reflet de lumière, ce n'était pas la lisseur de sa lentille. Il y avait autre chose qui, de manière instinctive, avait appelé Jaheera à venir en aide de manière courtoise à ce jeune homme. Et elle comptait bien s'exécuter. 

- Rien de bon ne viendra de ce que tu portes. Peu importe ce que tu en retireras, de la satisfaction, des richesses, chacun des prétendus bienfaits de ce paquet ne sont que des vices cachés. Ils attendent, tamis dans les recoins de ton âme. Il n'y a pas pire démon que soi-même, petit être. 


Elle s'écarta à nouveau, gardant sa lance en main. Finalement, elle remballa le manche de son arme dans l'encoche dorsale prévue à cet effet. Pendant un instant, la my'tranne resta un instant immobile, considérant avec attention l'expression du jeune homme. Une honte la prenait de ne pas avoir su faire usage de la "méthode habituelle". Tout aurait été bien plus simple, finalement. Alors, dans l'espoir d'achever cette conversation, elle tendit la main devant elle, paume ouverte en un geste qui se voulait noble et miséricordieux. Avec un ton similaire des caractéristiques énoncées, elle poursuivit.

- Laisse-moi te sauver, petit être, laisse moi détruire cette chose et tes envies déviantes avec. Les Architectes te pardonneront ton infidélité, alors, ais confiance en leur envoyée et laisse moi te délester de ce fardeau ... de ce ... poison.

Erran Coldringer
Erran Coldringer
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[Terminé] Trop jeune pour mourir. EmptyDim 13 Mai - 1:05
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L'adolescent n'étant pas réellement de nature violente, ne fit rien. Les traits de son visage témoignant d'une certaine envie de changer de vie, pas forcément de métier mais pouvoir réellement avoir quelqu'un sur qui compter, personne n'a jamais eu cette sincérité avec lui, du moins quand on parle d'aide. Même s'il semble tout à fait heureux et confiant dans sa vie, des relations sincères avec d'autres personnes le ferait presque rêver, en effet à quoi bon avoir des "amis" qui sont simplement là pour profiter de ta personne ou même de ton argent. Le jeune garçon cherchait peut-être encore sa véritable place dans la société ? Il le sait, il ne sera pas livreur toute sa vie donc à quoi bon ? Mais il s'obstine à tenir son rôle. L'argent ne fait pas le bonheur quand tu as des gens sur qui compter, ce n'est pas son cas pour le moment. Sera t-il seulement capable de trouver ces fameuses personnes ? Surement mais cela tiens plus de la chance que de la capacité à parler aux autres, à s'approcher d'eux, à apprendre à les connaître. Etre sociable ne veut pas dire rencontrer que les bonnes personnes...

Il voit en cette femme, une certaine sincérité mais...c'est assez étrange pour lui. Pourquoi une étrangère voudrait l'aider ? Il passe son temps lui même à aider les étrangers qui en valent la peine de son point de vue mais quand un étranger ou une étrangère veut l'aider, cela lui semble juste improbable. Il était entrain de travailler, il était sur le chemin pour aller chercher les fruits de son dur labeur. Et c'est dans ces conditions qu'il arrive à rencontrer des gens "biens" ? La méfiance semble avoir quitté son corps pour partir ailleurs, l'attendant surement à la sortie de la ruelle pour retomber dans un cercle vicieux sans véritable couleur qu'est sa vie quotidienne. Il aime sa vie mais il y a mieux quelque part, il ne lui manque juste une personne qui serait capable de l'écouter, de lui parler tout ceci sans aucune méfiance. Comment peut-on vivre dans la peur et la méfiance de voir ses travaux renduit à moins que rien.

Il est maintenant totalement calme, souriant, avec cet éclat remplit d'admiration dans ses yeux représentant la grande surprise de voir une personne cherchant à aider ceux qui en ont besoin. Il ne penses pas réellement avoir besoin d'aide, surtout sur les points que soulignent la femme. Comment ce colis pourrait faire de mal à qui que ce soit ? Il avait la réponse mais refusait de voir la vérité en face. Une autre question demandait des réponses. Une envoyée des Architectes ? Mais que viennent-ils faire là dedans ? Après tout, il n'est pas du genre à juger ce qu'il connaît pas. A vrai dire, il s'en fou un peu.

              - Qu'est-ce que ça m'apporterait ?

Au fond, il se posait réellement cette question, soit il décide d'accepter l'aide de cette femme et il gagnerait...quoi ?....des bons points de la part des Architectes ? Soit il tentait de garder son colis pour terminer son travail. Il cherche des réponses avant de prendre une  décision, ne voulant pas en prendre une trop rapidement sans avoir toutes les cartes en mains.

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[Terminé] Trop jeune pour mourir. EmptyDim 13 Mai - 13:14
Au final, ce que Jaheera pensait n'allait être qu'une petite tâche sans affliction particulière s'avérait être bien plus hardie que ce à quoi elle s'attendait au préalable. N'était-ce pas simple, pourtant ? Tout ce dont avait besoin de faire le jeune homme était de lui donner ce colis et de la laisser s'en débarrasser. Alors pourquoi était-il si borné ? Ce n'était rien ! Jamais rien d'autre qu'un paquet qu'il ne reverrait jamais ! Les Daënars étaient-ils tous aussi têtus ? La férale était bien peu en position de juger une telle caractéristique, ses vices caractériels étaient tout aussi nombreux, mais elle en outrepassait l'existence pour se donner bonne conscience. Toutefois, aussi emplie de défauts qu'elle pouvait être, l'honnêteté de ses actes n'était plus à mettre en doute. 

Mais lorsque le jeune homme lui répondit avec cette phrase atypique des gens de l'Est, elle esquissa un profond soupir déplu. Etait-ce vraiment trop tard ? Si jeune et déjà soumis à l'argent et aux bons biens des bonnes gens. Un gâchis non négligeable qui fâchait Jaheera outre-mesure, il y avait vraiment, dans ces terres, l'odeur d'une corruption qu'elle ressentait dans ses veines, qui battait la cadence de son coeur et lui faisait chavirer ses pensées dans le gouffre distale de la perte d'identité. Ce n'était pas tant son nom qu'elle s'était oubliée, mais sa manière d'agir. Ou bien était-ce véritablement vrai ? Après tout, son caractère habituel devait bien reposer quelque part au fond de son âme. On ne perd jamais le peu de nature que nous offre la vie, et la fille des flammes en était la première concernée. Son naturel lui reviendrait, c'était une certitude, mais en attendant ...

- La question n'est pas ce que tu as à gagner, mais tout ce que tu peux perdre.


Il n'était ni sujet d'Architecte, ou bien de quelconque sentence divine sur le moment, mais bien le caprice d'une jeune femme qui savait à la perfection ce que lui coûterait tout l'argent qu'il finirait par gagner. Son âme était le prix, et ce colis était l'acte d'échange, la seule inconnue qui restait était celui qui était receveur de ce colis. Ce dernier se devrait de payer ses actes par le sang, pour avoir osé essayé de profaner une âme innocente, pour avoir daigner seulement foulé l'oeuvre des dieux de par la sanguine tâche du matérialisme. Il y a déjà bien assez de rats dans cette ville, nul besoin d'en rajouter qui serait surnuméraire. La my'tranne était persuadée que le jeune garçon était tout aussi bien hors de ces murs. 

Il y avait bien une manière de lui soutirer ce colis, tout autant qu'il y avait une manière de l'impressionner. Les daënars n'étaient pas habitués à la magie, à vrai dire, ils en ignoraient tout de la maîtrise. Pas une seule fois Jaheera n'avait-elle vu quelqu'un s'identifier comme appartenant à la nation de la déesse Technologie utiliser le véritable art des Architectes. Tout ce qu'elle espérait, dès lors, c'était que son petit numéro d'intimidation, déguisé en prestidigitation, ne fasse s'éclater d'éparses étincelles d'admiration dans l'air de son jeune interlocuteur. 

D'une de ses poches, l'occidentale sortit une boîte d'allumette qu'elle saisit entre son pouce et son index. Tirant la boîte, elle en arracha l'une d'entre elles à son logis et vint la frotter sur la bordure craquelé. Une flamme apparu, rien d'autre qu'une petite flammèche  tout ce qu'il y a de plus ordinaire. La femme aux cheveux blancs la laissa s'enflammer sur sa paume, dans le creux de laquelle elle ne faisait que soutenir la tige qui se calcinait. Une lueur rougeoyante vint orner l'éclat de sa pupille alors que subitement, le feu dans sa main devint démesurément grand pour une simple allumette. L'ardente manifestation faisait la taille d'une main, jusqu'à ce que son instigatrice ne la fasse se dérouler autour de son bras et de larges ribambelles embrasées. 

- Il y a des choses bien plus importantes que l'argent, petit être.


Et sur ces mots, elle laissa les braises entourer la lance qui vint se décrocher de son dos, la ramenant à son flanc. Jaheera ne comptait pas s'en servir contre le jeune homme, mais bien dans son intérêt à lui. Elle avait une solution pour le dilemme dans lequel elle l'avait très certainement plongé, une solution qui ne lui plairait peut-être pas, mais au moins, c'était une issue à prendre. Jouant avec sa lance, dont le mouvement était accéléré par l'éclat des flammes, elle s'adressa directement à son interlocuteur, espérant que son petit tour de passe-passe l'ait impressionné, tout autant qu'elle espérait qu'il ne l'ait dissuadé de résister à ses attentes.

- Tu n'as qu'à me donner cette chose et dire qu'une my'tranne te l'a dérobée, crois-moi, le blâme ne te sera jamais attribué et tu en ressortiras sain et sauf. Peut-être même que tu en reviendras grandi.

Erran Coldringer
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[Terminé] Trop jeune pour mourir. EmptyDim 13 Mai - 14:07
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Une simple rencontre dans une ruelle d'Alexandria, du moins à première vue. Mais Erran ne se demandait pas si c'était sa chance de prouver et montrer ce qu'il est réellement. Il a déjà rencontré des personnes prétendant pouvoir l'aider mais il n'en fit jamais rien à cause du manque de sincérité dont faisait part ceux-ci. Mais cette femme, celle qu'il vient de rencontrer semblait différente, il se posait toutes sortes de question Qui est-elle ? Est-elle seulement réelle ?...

Au fur et à mesure de la discussion de nouvelles questions faisaient leurs apparitions. Il se demanda comment une femme, une inconnue pouvait faire autant réfléchir simplement en soulevant des points qui pour lui, après réflexion semble tout à fait clair. Il avait le regard qui semblait jongler entre le colis et la femme. Il est entrain de prendre un choix.

Mais la question demeure. Doit-il réellement abandonné le colis ? Qu'est-ce qu'il se passera ? Il est débrouillard, il sait qu'il est capable de se tirer de toutes les situations. Autant il pourrait essayer de s'enfuir, autant il n'en a pas l'envie. Il voit en cette femme une chance de purifier son âme de toute la corruption que la société a commencer à vouloir lui inculquer. Avidité, course pour le pouvoir, il ne fait pas partie de ses gens là. Il compte bien le montrer. Même si cela n'est qu'à une personne, il le fera rien pour avoir la satisfaction d'avoir "réussi".

                   
- Je ne veux pas que vous vous fassiez de mauvais jugement sur moi.


Même si cela était juste un piège d'une folle, il n'aurait pas réellement de chose à perdre, si ce n'est un colis, certes qu'il a juré d'amener à bon port mais après tout, même si son employer n'était pas content, il en trouvera bien d'autre. Il en a déjà pleins d'autres. Perdre un employeur parmi tant d'autre. Ce n'est pas si grave. Il ne peut caché, son air intrigué, ses yeux montrant une forte envie de voir si cette femme peut vraiment l'aider. Sa sincérité montre que oui mais nous ne sommes jamais à l'abri des imposteurs.

La magie...chose étrange qu'il ne comprend pas, qu'il ne connaît pas en soit. Il a entendu des histoires, il en a peut-être vue de loin mais sans plus. Etre si prés d'un tel....pouvoir ? Phénomène ? fait monter en lui quelque chose qu'il n'a pas vraiment senti jusqu'à alors. Une énorme surprise, mêlant peur et joie, un étrange sentiment. Il recule de quelques pas sur le moment. Il fallait que la femme qu'il rencontre soit une my'tranne, serait-il blâmé si on le voit à ses côtés ? C'est une question qui lui traverse l'esprit brièvement, rien de plus, car il sait qui il est, il sait qu'il ne jugera pas les gens avant de les connaître un minimum, certes la plupart du temps les premières impressions sont faussées, il ne le sait que trop bien.

Cette femme semblait tout droit sortir des livres et autres légendes que ses parents lui racontaient quand il était enfant. Des histoires parfois parlant d'être malfaisant doté de pouvoir surhumain. Des conneries surement. Il n'en a jamais eu véritablement la preuve. La guerre n'est jamais mené par un seul camp. Il décidera donc de choisir la solution qui lui fera gagner surement beaucoup. Pas forcément quelque chose de palpable mais un enrichissement morale peut-être ? Un nouveau point de vue sur la société actuelle qui pour lui malgré le bon vivre ambiant, reste corrompu. Il n'a en rien la même mentalité que ses parents. Il compte faire en sorte que ça reste ainsi. Il tendra donc le colis à la dame avec des traits du visage montrant une certaine admiration mais aussi de l'espoir, surement.

- Prenez le.

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[Terminé] Trop jeune pour mourir. EmptyDim 13 Mai - 14:57
Les flammes de la blanche chevelure vinrent à se concentrer autour de son bras droit, alors qu'en un sourire, elle fit s'avancer sa main vers le colis, le saisissant par le bas pour bien le maintenir. Elle ne voulait pas l'ouvrir, pas même avant de le détruire, c'était bien souvent cette tentation qui faisait se périr les plus humains des traits chez les mortels. Le matériel était un jeu dangereux et les daënars ne tarderaient pas à s'asphyxier dans leur propre brume pourpre. Fort heureusement, il y a quelques âmes à garder dans ce royaume aux milles tourments. Le petit être en faisait partie.

Il avait l'air si innocent, inaltéré, plus encore lorsqu'il lui avait remis le colis. Sans même oser s'en mentir, la confiance qu'elle se voyait vouée touchait grandement Jaheera, autant que le fait d'avoir pu, en ce jour, sauver un esprit pur de la damnation que sa nation voulait pour lui. Bien heureuse de ses exploits, la main libre de la my'tranne, la gauche, vint frotter la chevelure du jeune homme qui avait agi avec une noblesse qu'elle n'aurait jamais soupçonné chez un daënar. Comme quoi, son instinct avait bel et bien raison de ne pas l'agresser à vue. 

- Bonne décision, petit être.


Et les flammes autour de ses poignets commencèrent à s'accélérer, à tourner en une ronde infernale qui allait de plus en plus vite à mesure qu'elles se rapprochaient du colis. Les ribambelles ardentes devinrent rubans de fureur et leur morsure s'attaqua alors au paquet dont le contenu ne serait jamais connu de la jeune femme. Contractant la main, la fille de Süns se mit à faire grandir l'éclat écarlate qui brûlait dans le creux de sa paume. La flamme devint un petit pilier qui vrombissait de sa hargne. Et lorsque seules restaient des étincelles, il n'y avait que des cendres qui ornaient la paume de la férale. D'un revers de la main, elle fit dégager la poussière entre les pavés qui lui agressaient encore les pieds.

Quoi qu'il en était, c'était terminé, et l'étrangère n'avait plus rien à demander de son nouvel et bien jeune ami. Inclinant le visage, fermant les paupières en un signe respectueux, elle commença doucement à s'écarter. Toutefois, elle ne comptait pas le laisser sur un silence, après tout, chaque action rédemptrice méritait bien d'être relevée à sa juste valeur. Et pour un âge supposé si immature, le petit d'homme avait agi avec une maturité qui égalait celle des habitants du continent de l'Est. Alors, tournant le visage par-dessus son épaule, la my'tranne lui adressa ses adieux.

- Bon courage, petit être. N'oublie pas de t'enfuir de cette ville nauséabonde. La rédemption se trouve par-delà l'océan, là où demeurent tes véritables créateurs.


Et sans ajouter plus de vaines paroles, la voyageuse tourna dans l'allée, se baladant jouasse entre les bâtiments qui lui paraissaient déjà moins puants. Mais elle avait du travail désormais, et maintenant que cette petite altercation était réglée, elle allait pouvoir passer aux choses sérieuses, elle allait pouvoir faire tomber les têtes.

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