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Chroniques d'Irydaë
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 Au mauvais endroit et surtout au mauvais moment

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Au mauvais endroit et surtout au mauvais moment EmptyJeu 31 Mai - 21:30
Le capitaine des Forces Expérimentales était postée devant la porte, droite comme un « i ». Elle attendait que le commandant de la Milice d’Alexandria veuille bien la recevoir. Ce devait être une façon de l’humilier que de la faire patienter ainsi sans raison. Du moins, c’est ce que Myträ Andreïev déduisait des sourires narquois esquissés par les deux gardes qui la flanquaient. La Milice n’aimait pas beaucoup les Forces Expérimentales, cette unité de soldat d’élite de l’U.N.E n’était affiliée à aucune région et outrepassait régulièrement la juridiction des milices gouvernementales. Ça avait tendance à les énerver, alors pour une fois qu’ils avaient une capitaine à leur disposition, ils ne se gênaient pour panser leur égo meurtri.

Cependant, Myträ ne semblait pas s’en formaliser. Elle ne vivait pas du tout la situation comme une humiliation, ne comprenant pas vraiment cette concurrence entre forces armées d’une même nation. Un supérieur hiérarchique lui avait demandé de rester là, debout, planté devant cette porte, alors elle resterait là jusqu’à ce qu’on lui donne un ordre contraire. La jeune femme était une soldate modèle, d’une docilité à toute épreuve. Rien ne pouvait la faire craquer et l’éloigner du chemin vertueux de son devoir. Même pas la sentinelle qui commençait à siffler bien haut un air entrainant ; une petite musette bien innocente.

La paupière de la blonde eu un léger spasme, faisant pencher l’un de ses sourcils cendrés vers le puit bleuté qu’il surplombait. Une sentinelle à son poste ne doit pas faire de bruit, si ce n’est pour annoncer une présence étrangère ou bien lors de la relève. Le but était bien évidemment de garantir sa vigilance et sa discipline. Et puis, c’était le règlement. Autant de raisons fondées pour la capitaine de sortir de son mutisme.

- Soldat ! Aboya-t-elle. Tu es en service…

L’interjection fit sursauter la sentinelle, trop habituée à ce que ses supérieurs la rappellent à l’ordre. Tandis que Myträ gratifiait l’homme d’un regard noir, une voix bourrue s’éleva de derrière la porte.

- Capitaine Andreïev, appela-t-il. Cessez de gueuler sur mes hommes et entrez, bon sang !

Le regard orageux de la blonde ne quitta la sentinelle que lorsque l’embrasure de la porte les sépara. La capitaine entra alors dans la pièce et la balaya d’un rapide coup d’œil avant d’effectuer un salut impeccable mais très mécanique.

- Capitaine Andreïev, à vos ordres, mon commandant.

Le bureau du commandant était austère comme on pouvait s’y attendre de la part de cet officier supérieur ascétique. L’homme était rasé de près et pourvu d’épais cheveux noirs rabattus sur le côté, munis d’une raie tracée à la règle. Il jaugeait la petite blonde au garde-à-vous devant lui. Elle était un peu jeune pour son grade mais la vie au sein des Forces Expérimentales était intense et les occasions pour s’illustrer et monter en grade étaient nombreuses. Plus nombreuses que dans la milice en tous cas.

Andreïev était une petite blonde qui aurait pu être plutôt mignonne si trois balafres ne creusaient pas une grande majorité de son visage. Malgré cela, elle ne transpirait pas la dangerosité de ses pairs, ni le charisme des officiers qui commandent à une centaine de soldats. Derrière son air pincé et la sévérité de son regard, on sentait une timidité qui n’était contrebalancée que par sa grande assurance en ses capacités. La capitaine n’était pas une meneuse d’hommes, c’était une tacticienne. Un génie des mouvements de troupe et de la stratégie. Avec elle, pas de discours plein de harangue qui embrase le sang des combattants, mais une vision du champ de bataille et une connaissance extraordinaire des manœuvres militaires. Elle allait pouvoir se montrer utile…

-Nos informateurs ont repéré une vieille usine désaffectée dans l’ancien faubourg industriel avec une activité suspecte, commença à expliquer le commandant. Des individus connus de nos services pour leur dissidence entrent et sortent régulièrement. Nous n’avons pas voulu intervenir jusqu’à présent pour continuer de surveiller leurs activités sans éveiller les soupçons. Cependant, la donne a changé depuis que du matériel militaire volé a été aperçu entrant dans l’usine. Nous pensons qu’ils l’utilisent comme un entrepôt pour stocker le matériel de guerre et le redistribuer à leurs combattants. Nous ne pouvons pas nous permettre de rester sans réagir et les laisser armer des rebelles. Il est temps de donner l’assaut et je requiers donc vos services comme j’ai vu dans votre dossier qu’il s’agissait de votre spécialité à vous et votre équipe… hum ?

- Mon unité est formée aux techniques d’interventions rapprochées, confirma laconiquement la blonde. Nous pouvons nous charger de sécuriser le matériel militaire volé à l’intérieur du bâtiment. Mais je préfère vous laisser le soin de l’interpellation des survivants. Je ne fais pas de prisonniers pour des raisons de sécurité et d’efficacité.

Le commandant ne releva pas immédiatement ce qu’impliquait sa dernière phrase. Il leva les yeux sur la blonde pour croiser l’abysse de ses iris. Elles étaient dures et froides. Soudain, le commandant commençait à réaliser ce qu’allait couter l’aide des Forces Expérimentales. Ils ne jouaient définitivement pas au même jeu. Les forces de Police milicienne ne recouraient à la force que lorsque c’était nécessaire et si toute négociation avait échouée, privilégiant toujours les solutions ayant le moins de conséquences létales. La femme qui se tenait devant elle, par contre, était une tueuse. C’était ces gens-là qu’on appelait en dernier recours et les seules méthodes qu’ils connaissaient étaient les plus radicales et les plus optimales. Après leur passage, c’est lui qui allait devoir ramasser les morts…

* * *

La pluie tombait sur les pavés boueux, lourde et terne. On n’entendait que les millions d’impactes désynchronisés, comme une foule d’applaudissements aqueux. A l’intérieur du fourgon banalisé, Myträ gardait les yeux rivés sur le toit de bâche huilé qui mettait plusieurs minutes pour canaliser de grosses gouttes venant s’écraser sur le bout de sa chaussure. Elles explosaient en milliers de petites perles, seul marqueur de temps dans cette atmosphère silencieuse. Cinq hommes accompagnaient la capitaine. Seulement cinq pour prendre d’assaut une usine remplie de terroristes. Mais malheureusement pour ces derniers, c’était amplement suffisant. Les membres des Forces Expérimentales étaient tous dotés d’un équipement à la pointe de la technologie daënare et même sans cela, ils étaient des militaires surentrainés d’une efficacité mortelle. Myträ elle-même ne pilotait pas son armure assistée cette fois-ci et elle n’en avait pas besoin. Elle comptait sur la discrétion et l’effet de surprise pour semer le trouble parmi les terroristes et les éliminer le plus rapidement possible. Encore une fois, l’objectif de la capitaine était la reprise du matériel militaire volé et pas la capture des rebelles.

Cet objectif était assuré par la milice qui se chargeait en ce moment même de boucler le secteur pour empêcher la fuite des suspects. Myträ et ses hommes étaient donc postés juste à côté du bâtiment attendant le signal des miliciens. Il fallait bien évidemment qu’ils interviennent avant que la présence de la police de parvienne jusqu’aux rebelles.

Erran Coldringer
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Au mauvais endroit et surtout au mauvais moment EmptyDim 3 Juin - 20:29
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Quelques temps avant cela...

Nous sommes en mai 933 à Alexandria, dans une auberge du second quartier où diverses personnes se retrouvent pour faire la fête, déprimer ou simplement faire une pause. L'ambiance était chaleureuse dans l'ensemble. Parmi tout ceci un jeune homme à la chevelure flamboyante qui se tenait devant le bar, derrière lequel se trouvait une femme, la gérante de ce commerce. Erran venait d'arriver alors qu'il fait le tour habituel des auberges pour chercher des contrats. Les auberges étant les principaux endroits pour demander les services de livraison du jeune homme, en y déposant des lettres ou en ayant une chance de le croiser directement.

- C'est avec grand plaisir que je viendrais écouter tes histoires mais pour le moment, je suis juste venu voir si il n'y a rien pour moi.

Dit-il en gardant son air calme et souriant alors qu'il jette un petit coup d'œil dans l'auberge, observant les personnes présentes et écoutant brièvement les conversations non loin, tout en continuant sa discussion avec la gérante de l'endroit. Les événements de ses derniers mois l'on quelque peut affecté, c'est vrai, mais pas en mal. Il a fait de nouvelles rencontres, a eu l'occasion de se développer mentalement et physiquement comme toujours. Sa vie lui plait, c'est sûr mais il réfléchit tout de même à certains changement radicaux.

- J'ai rien pour toi aujourd'hui. Repasse demain, t'auras peut-être plus de chance.

- Je vais faire un tour dans la salle. J'vais peut-être tomber sur une conversation intéressante.

Sur ces paroles Erran s'éloignera du bar après avoir salué la gérante d'un hochement de tête. Il commencera donc par se balader dans la salle principale de l'auberge à la recherche de la fameuse conversation intéressante, observant toutes les personnes de haut en bas discrètement.

Beaucoup de discussions sans intérêt, allant de l'homme qui parle de ses conquêtes amoureuses à la femme qui parle de ses affaires dans une grande entreprise. Il vadrouilla dans la pièces pendant une trentaine de minute, il finira par s'asseoir non loin d'un groupuscule étant assis dans l'ombre du fond de la salle. Ils étaient pour la plupart habillés de façon très simpliste. Ils étaient trois, bouteille d'alcool à la main.

- Faudrait vraiment qu'on ramène l'paquet à l'usine les gars.

- T'y vas si tu veux mais j'abandonne moi, j'le sens pas leur histoire.

- D'un autre côté on l'a promis.

Ils avaient l'air assez sérieux même si on pouvait clairement sentir que l'effet de l'alcool n'allait pas tarder à faire ses ravages. Erran décida donc de saisir l'opportunité. Certes il ne savait pas grand chose de leurs histoires mais si cela doit tourner au vinaigre, il s'échappera comme toujours. Il viendra s'asseoir à la table des trois individus qui vont cesser leurs discussions directement pour le fixer d'un air neutre.

- J'ai entendu dire que vous aviez besoin d'apporter quelque à un endroit bien précis. Avez-vous besoin d'aide ?

- Ca dépend gamin. Tu sais livrer un colis ? T'as les compétences ? J'en doutes.

- Ca tombe bien je suis l'un des meilleurs livreurs de la ville. On m'appelle Renard. Donnez moi juste plus de détails et on pourra parler.

- Mouais. Toute façon, si tu fais de la merde on te retrouve gamin et j'te jure que j'aurais aucun regret quand je t'aurais buté. Alors tu vas apporter ça à une usine désaffectée dans l'ancien faubourg industriel. Tu diras que tu viens de la part de Jean-Jacques Mouduboul. Je te rassure, c'est pas mon nom, juste un mot de passe. Pour ta paye, tu verras avec eux. Dit-il alors qu'il viendra poser un paquet sur la table.

- Je vais le faire. Mais avant, vous me donnez une petite garantie. Et je partirais directement ensuite.

L'homme qui semble être le chef du petit groupe aura lâché un trop long soupire avant de déposer une poignée d'Irys sur la table, d'une valeur de sept Irys. Erran les aura donc prise pour les ranger directement dans son sac, suivi du paquet qu'il placera soigneusement au fond de celui-ci. Il sera vite parti vers cette fameuse usine.


Arrivé à l'entrée, il aura frappé à la porte à l'arrière de l'usine. Un homme l'aura entrouverte pour demander l'identité de la personne. Le rouquin aura donc donné le mot de passe, l'homme aura été surpris de voir l'âge apparente du jeune homme mais soit, il connait le mot de passe alors il entre. Une confiance aveugle à leur système de sécurité mais soit. Erran sera donc entré dans ce grand bâtiment où les chaines de montages désactivé et la populace agité semblaient dominer l'endroit. Il devait maintenant trouver à qui donner le paquet. Un chef peut-être ? Il ne savait pas réellement ce qu'il se passait ici, ni ce qui serait entrain de se préparer dehors quelques dizaines de minutes plus tard...


Dernière édition par Erran Coldringer le Lun 11 Juin - 12:15, édité 1 fois

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Au mauvais endroit et surtout au mauvais moment EmptyMer 6 Juin - 18:36
Une ouverture dans le fourgon permettait à Myträ de balayer la rue de son regard océan. Il n’y avait aucun passant avec cette pluie battante, mais un homme bravait les éléments pour se rendre à la porte de la vieille usine. En fait, c’était plutôt un adolescent même s’il était déjà bien plus grand qu’elle, mais la capitaine n’était pas capable de discerner son visage juvénile à travers ce rideau de pluie grisâtre. Elle l’observa donc frapper à l’entrée, puis passer la porte, notant au passage que l’épaisseur de celle-ci ne serait pas un obstacle gênant pour sa troupe. Pas de chance tout de même, l’assaut était imminent. A peine cinq minutes plus tôt et ce type ne serait pas entré dans le bâtiment, partageant ainsi le sort de tous ceux qui se trouvaient à l’intérieur.

Telles des statues silencieuses, les Forces Expérimentales se tenaient immobiles, attendant le signal qui les réveillerait de leur longue torpeur. Soudain, une fusée éclairante s’éleva dans le ciel. Sans aucun bruit, elle répandit sa lueur écarlate sur les bâtiments alentours. Myträ redressa alors sa caboche blonde et ouvrit les portes du fourgon qui se mit à vomir des soldats noirs comme l’ébène. Les six se mirent en colonne serré au point que leurs hanches se touchaient presque. Le premier soldat était équipé d’un énorme bouclier de métal d’un mètre quatre-vingt sur un, des prothèses robotisées aux avant-bras l’aidant à manier cette lourde pièce métallique. Le deuxième était muni d’un fusil d’assaut et couvrait la colonne contre les ennemis qui lui faisait face. Ensuite seulement venait Myträ, au milieu, qui commandait à son unité.

La troupe s’avança jusqu’à la porte. Il y eut un moment de battement puis l’homme de tête enfonça la porte d’un unique coup de bélier et la troupe s’engouffra dans la brèche. Le portier fut abattu de deux balles dans la poitrine avant même de pouvoir dégainer. Trois personnes présentes furent également abattues sans même savoir si elles étaient armées ou non. De toute évidence, les Forces Expérimentales se trouvaient dans l’ancienne salle de repos où les ouvriers prenaient leur pause et leur repas. C’était une pièce basse de plafond contrairement aux grands hangars qui abritaient les chaines de montages. Ces grands hangars, les Forces Expérimentales s’y dirigeaient car c’était probablement là que l’équipement militaire se trouvait. Elles tuaient tout ce qui se trouvait sur son passage ne perdant aucune seconde en sommation et ne s’arrêtant jamais d’avancer vers son objectif.

Cette fois, l’alerte était donnée. Les cris et les coups de feu jalonnaient la progression des forces expérimentales et le raffut était audible dans toute l’usine. Cependant, cela n’aidait guère les rebelles qui ne pouvaient opposer aucune résistance aux militaires surentrainés. Leurs tirs s’écrasaient misérablement sur leur couverture avant d’être abattus d’une prompte riposte, ne ralentissant qu’à peine la progression de l’unité d’assaut. Même ceux qui essayaient de les arrêter en les canardant depuis un abri se faisaient immédiatement déloger grâce à une grenade bien placée. Ces hommes étaient des professionnels et n’étaient démunis devant aucune situation. Enfin presque…

Leur mission était de sécuriser le matériel militaire le plus rapidement possible. Les soldats ne feraient aucun quartier tant que ce ne sera pas le cas. Ou plutôt… Myträ ne ferait aucun quartier, car même ses hommes avaient plus d’état d’âme qu’elle. Pourtant, ce n’était pas un monstre de cruauté imperméable au sentiment, c’était juste une professionnelle pragmatique. Les hommes qui combattaient à ses côtés étaient sa seule famille. Une simple hésitation ou une once de pitié de sa part les mettaient en danger. Et ça, c’était intolérable. Myträ n’avait jamais perdu un seul homme sous son commandement. Par ailleurs, elle n’aimait pas tuer, mais hélas, c’était une partie non négligeable de son métier.

A l’extérieur, les forces de police avaient bloqué le quartier. Heureusement, la pluie forçait les gens à rester chez eux, se terrant dans leur masure dès que les premiers coups de feu retentirent dans la vieille usine abandonnée. Cela évitait aux miliciens de contrôler une foule paniquée et de se concentrer sur l’interpellation des fuyards. Ils s’occuperaient plus tard de savoir s’il s’agissait de rebelles fuyant le massacre ou bien de passants apeurés par les coups de feu et tentant de fuir la zone.

Un piège involontaire se resserrait autour d’un petit livreur innocent. D’un côté, des tueurs professionnels qui massacraient tout ce qui se trouvait entre eux et leur objectifs, et de l’autre la nasse des miliciens qui se refermaient sur les rebelles.



Erran Coldringer
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Au mauvais endroit et surtout au mauvais moment EmptyMar 12 Juin - 21:42
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Erran était tranquillement entrain de chercher une personne responsable dans la bâtisse, il sera passé par la salle de pause où les personnes présentent auront arrêté leurs discussions pour observer le rouquin avec méfiance, sa présence dérange peut-être. Il aura observé chaque personnes avec attention, cherchant toujours à ce qui pourrait être un homme responsable de l'endroit, un bras-droit ou le chef en personne, peu importe. Mais après quelques secondes, les discussions reprennent, ignorant totalement Erran.

Il soupire puis roule des yeux, il décidera donc d'aller chercher ailleurs. Si il y avait eu quelqu'un d'important ici, cette même personne serait venu parler pour demander au livreur se qu'il faisait ici, mais rien de tout cela. Alors d'une marche décontracté et calme, il prendra la direction des hangars. De grandes chaines de montages à l'abandon servant d'espace de stockage visiblement. Plusieurs caisses rangées dans des ordres bien précis vraisemblablement, des individus allant ici et là, l'endroit est une véritable fourmilière. Toutes ces personnes sont assignés à diverses tâches, certaines s'occupe de la gestion du stock, d'autres du rangement, d'autres de la sécurité et des tours de gardes.

Le point commun entre toutes ses personnes, c'est qu'une grande majorité possède au moins une arme. Des pistolets, des fusils, il y a un peu de tout. Erran s'engouffre donc dans l'immensité de ce hangar, les regards se posant sur lui quelques instants quand il passe non loin des personnes en question. Le jeune livreur regardera derrière brièvement, il verra un homme armé qui le suit de quelques mètres en arrière, surement la sécurité, il ne s'en formalise pas trop.

Son regard balayant l'endroit sera attiré par un homme en particulier, il a les mains sur une table avec des gens se trouvant face à lui, il semble montrer certaines choses du doigt, plus précisément quelque chose sur la table. D'où il se trouve, il ne peut pas déterminer quoi, il avancera donc dans cette direction, surtout que l'homme en question est mieux habillé que tout les autres.

Le sourire aux lèvres, il s'approche de la table en sortant le paquet de son sac. L'homme se redressera pour poser son regard sur Erran puis le paquet, il croise les bras. Le rouquin viendra poser le paquet sur la table devant l'individu sans dire un mot. La personne sort une petite bourse de la poche de sa veste qu'il jette à Erran avec un regard remplit de mépris. Peut-être n'aime t-il pas les gosses. Le rouquin rattrapera donc la bourse en question.

Alors qu'il allait ouvrir la bouche pour prononcer quelques mots, des cris se font entendre, vite rattrapé par des coups de feux. Les personnes présentent autour d'Erran lève tous le regard vers la direction de ce que l'on pourrait appeler le début d'un carnage. Il s'empresse tous de prendre leurs armes en main pour regarder le roux qui venait d'arriver sauf qu'il y a un problème…

En effet, Erran a profité de ce court moment d'inattention, aussi petit soit-il, pour s'échapper, usant de sa rapidité et de son agilité légandaire ! Ils l'ont vus mais n'ont pas eu le temps et le réflexe de l'arrêter. Les coups de feux s'approchant à une vitesse assez conséquente de l'emplacement du jeune livreur. Il décida de se cacher entre des caisses. Il ne le savait pas mais...il venait de se cacher en plein milieu de l'objectif des attaquants...

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Au mauvais endroit et surtout au mauvais moment EmptyMer 13 Juin - 18:56
Derek se dévissa soudain pour dévier un tir qui vint s’écraser sur son bouclier et sauva au passage la vie de son collègue. Lorsqu’il sentit une main tapoter son épaule en guise de félicitations, la concentration ne put l’empêcher d’esquisser un large et fier sourire. Voilà. Si l’on devait résumer la vie du grand gaillard, tête de proue de l’unité d’assaut des Forces Expérimentales, c’est cet instant précis qui le représenterait à la perfection.

Derek était un colosse à moustache de deux mètres de haut. Cent-vingt kilos de muscles sans compter un cœur gros comme ses deux impressionnantes prothèses d’avant-bras. Contrairement à ce que sa carrure laisserait penser il n’était pas une grosse brute assoiffée de sang. On s’en apercevait dès qu’on croisait ses yeux rieurs et son sourire sans artifice. Il s’était engagé dans l’armée pour protéger et servir les autres. Le genre de valeurs qui plaisait à sa Capitaine car c’était celles de l’armée…Au cas où certains l’auraient oublié.

Les larges poings métalliques qui rugissaient une vapeur immaculée à chaque manœuvre ne l’avaient pas toujours accompagnés. Il les avait gagnés par un acte héroïque en protégeant ses camarades d’une grenade. Son sacrifice lui avait valu à la fois ses bras, mais également des prothèses de Cerka et une place dans les prestigieuses Forces Expérimentales.

Derek fit avancer la colonne d’assaut les yeux et les oreilles grands ouverts pour capter chaque danger et réagir aussitôt. Lorsqu’il franchit la large porte du hangar, une volée de balles l’accueillit, faisant gémir son bouclier sous les multiples impacts. Le colosse tint bon face aux assauts répétés alors qu’il voyait les grenades décoller et entendait la riposte de ses camarades siffler à ses oreilles. Derrière le bouclier qu’il tentait de maintenir tant bien que mal, il ne voyait quasiment rien des combats. Il entendait seulement les cris et les explosions. Les impacts qui se raréfiaient sur son bouclier ne pouvaient que confirmer que les soldats d’élite éliminaient leurs adversaires les uns après les autres. Des amateurs ne pouvaient pas faire longtemps le poids face à l’élite de Daënastre.

Derek sentit deux tapotements brefs sur son omoplate ; le signal pour lui indiquer d’avancer. Il fit donc progresser la colonne entre les chaines de montage dépenaillées. La plupart était recouverte de bâches déchirées qui pouvaient cacher n’importe quel danger. Une exclamation retentit dans le rang des soldats ainsi que de brèves instructions lancées par la Capitaine. Ils semblaient avoir repéré l’équipement militaire. Encore une fois, le signal fut donné à Derek de progresser vers leur cible. Le plus gros des combats était passé et on pouvait voir que les survivants tentaient tant bien que mal de prendre la fuite. Une fuite que ne contestaient pas les Forces Expérimentales. La Capitaine avait été claire sur ce point : la reprise des armes volées était leur seul objectif. Pour cela, il fallait occuper la zone et la tenir jusqu’à l’arrivée des renforts.

Une fois arrivé jusqu’aux caisses d’équipement, le bouclier de Derek se révélait moins essentiel. En effet, la troupe rompit sa formation et profita du couvert des lourdes caisses en bois pour se poster à chaque angle et surveiller les accès au hangar. De son côté Derek aperçut une tignasse rousse dans la pénombre de deux caisses adjacentes.

- Capitaine ! Apostropha le grand gaillard. Un rebelle est planqué entre les caisses.

- Tue-le, ordonna immédiatement la Capitaine.

Derek ne se le fit pas dire deux fois et plongea le bras dans l’interstice pour refermer son poing d’acier sur Erran. Tout en sortant un couteau, il ramena l’adolescent jusqu’à lui et le plaqua au sol. Cependant, la lame ne fit pas son office et le colosse resta un moment interdit devant la jeunesse de sa cible.

- C’est un gamin, Capitaine, prévint le géant. Il est même pas armé.

- Vous n’en savez rien, Major, lui rétorqua aussitôt la blonde avec une froideur inflexible. Éliminez-le et protégez le flanc droit.

La froideur du ton et le vouvoiement le fit se raidir. Le Major n’avait pas à faire à Myträ, une camarade de régiment, mais bien à sa supérieure hiérarchique. Derek lança un regard désemparé à sa Capitaine, essayant de nouveau d’argumenter mais un échange de tir l’en empêcha. Cependant, le pauvre Major ne semblait pas particulièrement pressé d’exécuter l’ordre de sa supérieure. Il avait l’air d’un éléphant apeuré par une souris. La panique voulut prendre le pas sur lui jusqu’à ce qu’il retrouve enfin contenance. Il allait gagner du temps en interrogeant son captif.

- Qui es-tu, gamin ? Un rebelle ? Demanda-t-il de sa grosse voix de nounours. Si tu es armé tu ferais mieux de me le dire avant que je ne le découvre par moi-même.

Ca voix roulait d’un air menaçant mais il n’y avait aucune violence, ni dans ses gestes, ni dans ses yeux. Ce n’est pas aujourd’hui que le gentil géant allait tuer un jeune garçon de sang-froid. Quoiqu’en dise sa Capitaine.

Erran Coldringer
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Au mauvais endroit et surtout au mauvais moment EmptyDim 17 Juin - 15:49
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Le gros nounours venait de plaquer à terre un jeune Renard, une chevelure rousse flamboyante en bataille, des yeux jaunes surpris, une légère grimace causé par le gros nounours qui vient de le plaquer au sol. Il regarde l'homme en clignant des yeux rapidement sous la surprise, il rentre la tête dans les épaules le plus qu'il puisse, un air apeuré sur le visage, innocent et inoffensif. Pour le coup, la peur était réelle, après tout la Capitaine venait de donner l'ordre au Major de le tuer. Il cherchait déjà un moyen de se sortir de là, car oui, il le sait, il s'en sortira comme toujours même si ce n'est pas en un seul morceau.

Il est tout de même rassuré quand il entend les mots du Major Nounours, il a l'air d'avoir un cœur contrairement à la folle de Capitaine, ce sont les pensées qui le traverse en ce moment. Encore une fois, il se retrouve dans une situation délicate. Ca devient même une habitude, à chaque mission qu'il fait, il est sûr de tomber dans un plan foireux, des règlements de compte ou maintenant des affaires impliquant l'armée. Mais jusqu'à présent le rouquin a montré une très grande envie de vivre et de s'en sortir, alors ça ne changera pas aujourd'hui. Il regarde le Major dans les yeux alors que celui-ci commence son interrogatoire. Il va donc répondre sur un ton sincère et le plus calme possible.

- J'suis Erran, quinze ans, livreur. Rebelle ? Je suis tombé où ?... Oui je suis armé... Un revolver.

Après avoir donné les informations principales, il souffle un bon coup, essayant de se remettre de ce moment de surprise et de frayeur. Il se pose tout de même pas mal de question sur l'endroit où il était tombé. Un Quartier Général de rebelle peut-être ? Pour une fois, ce n'est pas dans un petit problèmes qu'il est engouffré. Il va devoir jouer la carte de la sincérité pour se sortir de là. De toute façon, aucune raison apparente de mentir, ils font partie de l'armée alors ce n'est pas eux qui vont lui faire du mal enfin...sauf si ils écoutent les ordres de leur Capitaine. Et puis peut-être qu'il peut se faire des contacts dans l'armée. Ce serait utile c'est vrai.

Quand il a accepté ce travail, il savait qu'il allait tomber dans une situation assez difficile, mais ça dépasse en loin ce qu'il avait en tête. Il se retrouve en plein milieu d'une mission de l'armée. Il va les avoir sur le dos, pendant combien de temps ? Il l'ignore. Avec un peu de chance, quelqu'un aura déjà entendu parlé du rouquin et de ses nombreux services rendus à la population Daënar. Ca fait quelques années déjà qu'il livre diverses choses, son mot d'ordre c'est que du moment que ça rentre dans le sac, il peut le livrer.

Il a une certaine réputation à Alexandria, pas énorme certes mais assez pour qu'on parle un peu de lui dans certaines auberges, surtout dans le second quartier. Peu de gens connaissent son nom, souvent après une description d'Erran, on y associe le nom de "Renard". Un nom utile qui peut rester ancrer dans la tête des gens et qui peut aider Erran a se faire reconnaitre et on évite de crier son nom partout. Le jeune livreur s'est créé un petit business dans son domaine, la livraison. Fiable et professionnel, c'est un livreur de choix. Mais pour le moment, il est comme qui dirait "dans la merde".

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Au mauvais endroit et surtout au mauvais moment EmptyMar 19 Juin - 20:39
Myträ était dans un état second. Le temps s’écoulait plus lentement. Les sons, les gouts et les odeurs se mêlaient dans un kaléidoscope de sensations dont les moindres détails, mêmes les plus futiles, se retrouvaient exacerbés. L’odeur de bois verni de sa crosse, les pics de métal qui parsemaient le grip de sa gâchette, le déclic du chien soudainement libéré et qui bascule lentement vers l’amorce de la cartouche. Le recul de la Winchester était absorbé par son épaule alors que de l’autre côté du fusil, un homme se fit propulser en arrière par le minuscule projectile. Mutilé, agonisant, mort sur le coup ? Le sort de sa cible n’intéressait pas l’inflexible Capitaine. Seul le fait qu’il soit neutralisé lui importait afin qu’il ne soit plus une menace pour sa troupe.

En parlant de menace, la Capitaine inclina la tête vers son major en espérant que celui-ci ait enfin fini par lui obéir... pour constater que non. Ca ne la surprenait guère, mais au moins l’avait-il désarmé. En effet, sous les indications d’Erran, Derek avait fini par s’emparer du revolver, rendant l’adolescent bien moins dangereux désormais.

La blonde ne réitèrerait pas une troisième fois son ordre. C’était inutile car il était improbable que le Major finisse par lui obéir. Ce n’est pas pour autant que cela n’engendrerait aucune sanction disciplinaire. Désobéir à un ordre direct en plein milieu d’une opération c’était une faute grave. La Capitaine n’avait que faire d’hommes incapables de lui obéir au doigt et à l’œil. Ce genre de dissidence était une menace pour la mission, pour leurs camarades et pour eux-mêmes. Que ce serait-il passé si le gamin avait profité d’un moment d’inattention pour planter une dague dans le cou du Major, puis de profiter de l’effet de surprise pour décimer la moitié de ses hommes avec une arme de poing ?

La Capitaine se concentra sur le moment présent. Les sanctions viendront en temps et en heure. La jeune femme rassembla donc ses hommes et consolida sa position. La troupe des Forces Expérimentales comptait bien s’installer ici et repousser les éventuelles contre-offensives. C’est pourquoi les soldats profitaient d’une accalmie pour déplacer les lourdes caisses en bois et se faire une barricade digne de ce nom. D’aucuns diraient que ce n’est pas très intelligent de se servir d’armes potentiellement explosives comme d’une protection, mais on va dire que c’est du matériel inoffensif. Sinon, il y aurait le petit triangle sur le bord de l’emballage.

Myträ avait désormais quelques instants pour s’occuper de son invité surprise. Au mépris de toute sécurité, Derek l’avait déjà aidé à se relever après une ultime fouille pour s’assurer qu’il n’était pas dangereux. Lui, il ne voyait qu’un jeune homme prit malgré lui dans le feu de l’action. Il lui donnait même force tapes dans le dos pour faire passer le choc et se rendait moins menaçant en glissant quelques blagues de son cru.

- Tu as eu de la chance de tomber sur nous au final petit livreur, fit Derek de sa grosse voix bourrue. Tu aurais tout aussi bien pu être livré à toi-même… Livré... à toi même.

Le colosse n’avait nul besoin qu’on rit à ses plaisanteries, car il le faisait très bien tout seul. Ainsi il partit dans un rire gras, laissant la place à sa capitaine qui approchait dangereusement du garçon. Elle ne riait pas, elle. Et si sa jolie crinière blonde rappelait les éclats du soleil, elle ne rayonnait aucunement sur son visage froid comme la glace. La jeune femme se posta ainsi devant le livreur et le jaugea avec toute l’impériosité dont elle était capable.

- Erran, ou quel que soit ton nom, je ne crois pas aux coïncidences et je suis sûre que tu ne te retrouves pas dans une cache de la rébellion juste par hasard, accusa-t-elle d’un air sinistre. Tu vas rester avec nous jusqu’à l’arrivée de la milice et je te livrerai à eux afin qu’ils t’arrachent tous les aveux nécessaires. Prépare-toi à souffrir pour l’Em…

- Hééé ! Erran, mon pote ! S’exclama joyeusement un soldat à la droite de Myträ. C'est Maccaulay, tu me reconnais ? Tu m’as expédié une lettre en urgence à l’autre bout d’Alexandria en quelques minutes, il y a un mois. T’es le meilleur !

Le soldat tendit amicalement son poing vers Erran, mais avant qu'il ne réponde, celui de Myträ avait déjà trouvé le foie de son subordonné. Et tandis qu’il se mettait à quatre pattes pour tousser, la jeune femme se retourna vers le jeune livreur dans le but de poursuivre ses menaces. Cependant, l’interruption lui avait fait perdre le fil de son discours ainsi que son air dramatique. C’est qu’elle y tenait à son petit numéro de sinistre Capitaine qui donne des sueurs froides à quiconque croise son regard de givre ! Et puis, avec les bras cassés qui lui servaient d’équipe, elle n’était déjà plus crédible.

La blonde resta donc coi, hésitante sur la manière dont elle allait gérer ce grain de sable d’Erran. Au moins, cela laissait l’occasion au garçon d’en placer une.

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Au mauvais endroit et surtout au mauvais moment EmptyVen 22 Juin - 16:33
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Erran n'aura même pas essayer de protester concernant la saisit de son revolver même si intérieurement, il a mal. Le revolver étant la dernière chose qu'il a de son père. On vient lui retirer sans aucune forme de respect. De toute façon, ils n'en ont rien à faire de ce genre de détail, c'est pour ça qu'Erran n'ira pas débattre là-dessus, surtout avec Capitaine Tyrannique à côté. Mais le Major Gros-Nounours arrive tout de même à rassurer le jeune livreur, du moins pour le moment. Il les observe un par un en les jaugeant du regard, de haut en bas, pour ensuite les voir utiliser des caisses comme couverture. Il n'avait jamais vu l'armée réellement à l'œuvre, là il en a l'occasion et en plus, aux premières places.

A la blague du Major, Erran lui aura simplement sourit, montrant que sa blague n'a certes pas provoqué l'euphorie chez le rouquin, mais celui-ci aura quand même apprécié, une bonne petite blague qui a don de faire redescendre la pression légèrement. Mais voilà que la Capitaine débarque et commence à partir dans un monologue menaçant et froid. Sur le coup, il lâchera son sourire, non pas parce que les menaces de la blonde lui font peur, mais bien pour montrer qu'il respecte la Capitaine. Erran n'a rien à se reprocher et il ne peut pas non plus reprocher à la Capitaine de faire son travail. Il veut cependant montrer sa bonne foie et son innocence dans cette affaire. C'est un Daënar, certes c'est loin d'être un très grand patriote de sa nation mais de là à tremper dans des affaires de rébellion, c'est totalement insensé.

Et voilà, qu'un soldat coupe la parole de la Capitaine. Ce qui n'enchante pas plus Erran que cela, il aurait au moins pu attendre qu'elle finisse mais soit. Il se trouve que c'est Maccaulay, un gars qui devait se faire livrer une lettre en un temps record, ce qu'Erran a fait bien évidement. Alors que le jeune livreur allait ouvrir la bouche pour répondre à l'homme, la Capitaine remet directement les points sur les "i". Erran apprécie Maccaulay, alors le voir se prendre un coup dans le ventre lui fait faire une légère grimace comme si cela aller partager la douleur, un signe de soutien en quelque sorte.

Erran sourira simplement pour montrer sa bonne volonté, il a repris ses esprits en quelque sorte. Donc un sourire respectueux, une posture calme montrant aussi un certain respect envers ses interlocuteurs, il lancera un regard vers Maccaulay.

- Ravie de te voir Maccaulay mais t'es au boulot là… Alors bon... un peu de professionnalisme s'teu'plait. Dit-il sur un ton loin d'être méchant, tournant plus vers un conseil qu'une reproche.

Il regardera ensuite Gros-Nounours.

- Major, c'était une bonne blague. Dit-il sur un ton légèrement amusé dans un premier temps. Vous pouvez faire attention avec mon revolver ? Il est important pour moi. Dans le ton qu'il utilise, on peut tout de suite sentir qu'il ne l'utilise pas pour tuer, ça c'est sûr.

Il posera pour finir son regard sur la Capitaine, il inclinera respectueusement avant d'ouvrir la bouche.

- Je suis ravie de vous rencontrer Capitaine. Sachez que je n'ai rien à voir avec les gens qui se trouvaient ici et beaucoup de citoyen de la ville vous le diront. On m'a simplement donné un contrat qui m'a amené ici. Je savais pas où je mettais les pieds.

Il choisit comme beaucoup de fois dans ce genre de situation, la sincérité ainsi qu'un énorme respect pour la Capitaine de par son grade. Il restera ensuite immobile dans le plus grand silence et sans signe d'agressivité. Un gamin innocent, respectueux et inoffensif et Maccaulay ne le sait que trop bien.

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Au mauvais endroit et surtout au mauvais moment EmptyMar 26 Juin - 18:44
Le Major gratifia le jeune homme d’une bourrade sur l’épaule. C’était peut-être un objet sentimental pour lui, mais il ne pouvait décemment pas laisser son arme à un inconnu pendant une opération. C’était un compromis acceptable car il valait mieux le désarmer plutôt que l’abattre comme recommandé par la Capitaine.

- T’inquiètes pas, garçon, je te rendrai ton arme dès qu’on en aura terminé ici, le rassura Major Nounours. Pendant ce temps, j’en prendrai grand soin.

Le major avait rangé l’arme dans un holster inoccupé et la bloqua à l’intérieur à l’aide d’une sangle. Ainsi, il ne la perdrait pas, et accessoirement, personne ne pourra la lui arracher non plus. Dans le hangar, un silence pesant s’était installé. D’après les éclats qui s’élevaient au loin, il semblerait que les affrontements s’étaient translatés à l’extérieur, dans la rue. Les rebelles avaient fui les Forces Expérimentales et étaient désormais confrontés à la milice.

La Capitaine n’en avait cure mais restait tout de même alerte au cas où des inconscients fassent demi-tour. Elle ne répondit rien à Erran qui essayait de prouver sa bonne foi. Sa décision était déjà prise de toute façon. Elle n’était pas là pour juger un potentiel traitre à la nation, car c’était le travail de la milice de déterminer s’il disait ou non la vérité. Elle ne lui adressa qu’un regard mauvais en guise de réponse à ses salutations et grogna légèrement pour l’inciter à se taire.

La troupe leva de nouveau ses armes lorsqu’une dizaine d’hommes armés pénétrèrent en trombe dans le hangar. La fusillade n’eut cependant pas lieu car Myträ leva le poing pour arrêter ses hommes. En effet, c’était la milice qui faisait finalement la jonction avec les Forces Expérimentales.

- Tiens ! J’ai trouvé des rats planqués sous les planches, s’exclama une voix. La vie est belle dans les Forces Expérimentales pendant que la milice fait tout le boulot. Putain de planqués !

L’homme qui venait de parler était un petit commissaire au bord de la crise de nerf. Les combats avaient probablement été intenses dehors. Trop pour un officier de quartier plus habitué à courir après des voleurs et noter les plaintes des petits vieux, plutôt que participer à une fusillade. Myträ avait tendance à être patiente avec ces gens-là, mais elle n’appréciait pas être traitée de tir-au-flanc. Ce n’était pas elle qu’on insultait, mais les prestigieuses Forces Expérimentales.

- Excuse-nous, milicien, lâcha-t-elle. L’ennemi a préféré nous fuir et vous combattre plutôt que de tenter leur chance ici. Un choix judicieux cependant.

Le ton de la Capitaine n’était pas particulièrement moqueur mais la remarque et sa véracité provoqua des exclamations méprisantes parmi ses hommes qui offusqua les miliciens. Des volées d’insultes furent alors échangées entre les deux forces armées sensées être alliées, jusqu’à ce qu’un milicien repère Erran au milieu des soldats.

- Hé ! S’exclama le milicien. C’est qui ça ?! Donnez-nous votre prisonnier ! Nous sommes chargés d’interroger les suspects.

- Viens le prendre…

Le défi sans équivoque fit baisser la température de quelques degrés. Les Forces Expérimentales firent leur numéro d’intimidation avec force sourires carnassiers et en arborant leur armement d’élite, bien plus impressionnant que les vulgaires fusils de la milice. Evidemment, même au comble de leur fureur, les miliciens n’insistèrent pas et s’en furent en crachant leur haine aux soldats circonspects.

Cette rivalité entre les forces armées de l’U.N.E était vraiment ridicule, mais Myträ ne regrettait pas s’être défendue même si elle était désormais obligée de se coltiner un prisonnier plus que mal venu. C’est donc avec une lassitude plein de regret qu’elle darda son regard bleu sur le rouquin. Une main sur sa hanche désaxée, elle poussa un long soupir.

- Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi…

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Au mauvais endroit et surtout au mauvais moment EmptyMer 27 Juin - 13:01
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La situation était quelque peu étrange, un suspens certain s'était posé entre eux. Mais la présence du Major Nounours rassure le rouquin énormément, d'ailleurs, il essaye de rester le plus près possible de celui-ci. Il sait maintenant que son arme serait en sécurité, c'est déjà une bonne chose. Il regardera cependant la petite troupe des Forces Expérimentales, il se posa beaucoup de questions concernant les personnes sous les ordres de la Capitaine, c'est le jour et la nuit. D'un côté, la Capitaine, très froide et de l'autre Major Nounours ou Maccaulay qui sont, on ne va pas se mentir, assez sympathique.

Il n'a pas peur, il n'est pas joyeux non plus, pour le moment, il est neutre face à la situation, le temps de se faire un avis et d'avoir plus d'informations concernant la suite des événements. Après un moment de calme dans l'usine, voilà que les Forces Expérimentales s'excite en levant leurs armes, pour au final ne rien faire, c'est la milice qui s'est ramené. Erran les aura regardé le plus simplement du monde, il n'a rien à se reprocher de toute façon.

Il a pu être aux premières places pour assister au concours entre la milice et les Forces Expérimentales pour déterminer qui a le plus gros engin, un concours facilement gagné par la Capitaine et sa troupe. Erran allait devoir rester avec ses nouveaux amis un peu plus longtemps que prévu visiblement. Il observe la Capitaine, se posant une question silencieux, puis il prendra la parole.

- C'est vous la chef Capitaine.

Il lancera tout de même un regard vers Major Nounours, peut-être qu'il a une idée de quoi faire de lui. Puis Maccaulay comme pour demander une assistance pour l'aider à se barrer de cette situation totalement ridicule quand on connait le gamin. Il pourra même offrir une réduction pour une prochaine livraison à celle ou celui qui arrivera à le faire sortir de là.

Il gardera ensuite le silence pour laisser la troupe réfléchir en silence, il n'essayera pas de se dédouaner, cela ne servira à rien. Il attend simplement que le verdict tombe, il peut pas non plus passer sa vie ici. Il y a des personnes qu'il doit aller voir. Il sortira simplement sa gourde d'eau de son sac doucement et sans geste brusque pour boire une goutte pour ensuite la tendre à Major Nounours puis Maccaulay, ils ont peut-être soif. Si on le laisse faire bien évidement.

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Au mauvais endroit et surtout au mauvais moment EmptyJeu 28 Juin - 19:13
Mouais, c’est Myträ la cheffe. Pffff... Ce qui impliquait une liste de devoirs longue comme le bras et qu’elle était loin de pouvoir faire ce qu’elle voulait. Comme laisser partir le gamin maintenant qu’elle l’avait placé sous sa responsabilité plutôt que de le livrer à la milice. Un choix qu’elle ne regrettait toujours pas si ça pouvait rabattre le caquet de ces fumiers de miliciens. Cependant, il fallait désormais l’assumer.

Une fois la milice disparue, les Forces Expérimentales se mirent à attendre patiemment. Quoi ? Eh bien, ils attendaient qu’on vienne les débarrasser de leur butin. D’ailleurs Maccaulay était déjà en train d'en faire l’inventaire pour éviter que des armes se « perdent » sur le chemin du commissariat. Erran fit tourner une gourde à laquelle les hommes s’abreuvèrent volontiers. La blonde le regardait faire sans l’arrêter, dardant ses mires saphir avec une suspicion mourante. En effet, il y avait des chances que le livreur dise la vérité.

La Capitaine s’approcha alors d’Erran à tel point qu’elle dut lever le menton pour continuer à soutenir son regard. L’adolescent pouvait capter chaque détail sur son visage de porcelaine fendu, de ses yeux d’un bleu abyssale, jusqu’aux pointes dorées qui dégringolaient de ses épaules à chacun de ses mouvements, comme une avalanche d’or en fusion. La moue était lisse si ce n’était un pli entre ses deux sourcils qui lui donnait toujours l’air d’être courroucée. Sa jeunesse était évidente même s’il n’y avait pas la moindre once d’immaturité dans sa voix autoritaire ou ses expressions pincées.

- Voilà ce qu’il va se passer, Erran, lui expliqua-t-elle. Tu es mon prisonnier et tu vas m’accompagner jusqu’à notre caserne où je vais t’interroger. Si ce que tu dis me plait, je te laisserais partir. Tu n’es peut-être pas un rebelle, et peut-être même que tu n’es qu’un simple livreur, mais tu as reçu des instructions pour venir ici. Tu as forcément des informations qui m’intéressent.

Passons le moment où la milice débarqua pour s’emparer des armes volées reprises par les Forces Expérimentales. Ce ne se fit pas sans échange de noms d’oiseau, ni sans méfiance zélée. Mais au final, les agents de l’état finirent pas se mettre d’accord et Myträ put s’en aller avec sa troupe et son prisonnier. Celle-ci lia les mains d’Erran dans le dos et lui glissa quelques mots réconfortants à l’oreille.

- Si tu essayes de t’enfuir, je te brise le genou, prévint-elle sur un ton menaçant qui indiquait que ce n’était pas du tout un bluff.

Elle le poussa alors en avant tout en gardant une main ferme sur son épaule. La Capitaine le conduisit alors à leur fourgon qui les ramena diligemment à bon port. La caserne qui abritait les Forces Expérimentales était tout à fait banale. Un poste garde, un terrain d’entrainement, un mess, des dortoirs et les bureaux des officiers. C’est dans ce dernier bâtiment qu’Erran fut conduit toujours accompagné de Derek, alias Major Nounours. L’ambiance y était administrative et des militaires armés de leurs seuls documents déambulaient dans les couloirs, passant d’une salle à l’autre. Myträ finit par pousser Erran dans un bureau individuel.

- Je reviens dans un instant, fit-elle plus pour Derek que pour son prisonnier.

Le colosse libéra alors le garçon de ses entraves et se mit en travers de la porte autant pour la garder que pour se mettre à la disposition d’Erran au cas où il avait des questions. Il lui décocha d’ailleurs un large sourire bienveillant en tapotant le révolver confisqué de son hôte.

- Je ne l’oublie pas, t’en fais pas. Je te le rends dès que tu sortiras, rappela-t-il une fois de plus. Ce qui ne devrait pas tarder, j’en suis sûr. Si tu as des questions, n’hésite pas mais ça va bien se passer. La Capitaine Andreïev n’est pas si méchante qu’elle en a l’air.

Derek aurait bien rajouté que ça lui laissait une bonne marge de manoeuvre, mais s’abstint. Inutile de mettre le garçon sous pression. Il le laissa d’ailleurs déambuler à sa guise, la pièce ne contenant pas grand-chose de valeur.

Il s’agissait du bureau de Myträ. Il y avait une étagère qui contenait une importante collection de livres de stratégie, de tactique militaire et des règlements à n’en plus finir. Aussi, il y avait bien évidemment un bureau comportant un certain nombre de rapports, d’ordres de mission, ou autres documents tous rangés avec une précision qui frôlait le trouble obsessionnel compulsif. Le premier sur la pile était un diagnostic médical rédigé par Swenn Milazzo et à côté quelques notes le concernant. En effet, cela ne faisait que quelques jours que Myträ avait été soigné par ce médecin non homologué par l’armée. La Capitaine avait donc du rédiger un rapport à sa hiérarchie.

Seul objet personnel sur ce bureau aseptisé était une photo de la jeune femme avec quelques années de moins, accompagnée d’un homme grisonnant qui lui ceignait fièrement les épaules. A en croire l’uniforme rutilant, il devait s’agir d’une remise de diplôme même si la blonde ne se fendait d’aucun sourire pour l’occasion, gardant sa mine à jamais sévère et digne.

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Au mauvais endroit et surtout au mauvais moment EmptyDim 8 Juil - 19:41
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Le rouquin n'a de toute façon pas d'autres choix qu'être calme et coopératif, d'une part parce qu'il n'a rien à se reprocher et d'une autre part parce que la Capitaine n'est pas réellement commode. Il n'est pas fou ni rebelle, du moins pas dans cette situation, énervé ou agacé la femme est la dernière chose à faire. Il suit donc la Capitaine gentiment tel un prisonnier modèle sans même regarder autour pour chercher un moyen de s'enfuir, tout en répondant d'un simple hochement de tête respectueux, signe qu'il a très bien compris la suite des opérations.

Le ton menaçant de la Capitaine n'aidant pas vraiment. Elle est capable d'appliquer ses propos au moindre faux pas, c'est ce que pense le rouquin, après tout la gradée est très….professionnelle. Dans le fourgon, il observe les moindres recoins de l'intérieur du véhicule, c'est la première fois, et il espère la dernière, où il peut observer un tel fourgon, un regard remplit d'intérêt et de curiosité surement.

Une fois arrivé à la caserne, il aura ,une fois de plus, observer l'endroit du mieux qu'il puisse, toujours accompagné par son bourreau, la tyrannique Capitaine Andreïev. Dans le bureau, après avoir était détaché, Erran commencera à toucher...mais seulement avec les yeux le bureau et les détails le composant, toujours avec curiosité…...une curiosité positive bien sûr ! Ce n'est pas une fouine. Aux paroles du Major, le rouquin l'aura regardé en lui offrant son plus beau sourire.

- Merci c'est gentil. Après quelques instants… Merci de ne pas m'avoir renduit en bouilli dans l'usine.

Alors qu'il viendra simplement prendre place sur une chaise dans le bureau de la Capitaine en posant son regard sur les rapports sur la table pour les survoler légèrement jusqu'à arrêter sa vision sur le diagnostic médicale, le nom lui dit quelque chose, il entre donc dans une réflexion plus au moins intense pour trouver pourquoi. Cela ne prit que l'espace de quelques secondes, il détournera le regard ensuite venant se positionner convenablement sur la chaise et lâchant des regard vers le Major.

- Vous allez bien ?

Il est calme bien que l'on peut tout de même sentir un léger stress s'installer pendant que les secondes défilent. Il vient passer sa main droite dans sa chevelure pour la remettre en place. C'est la première fois qu'il se retrouve devant des gradées des Forces Expérimentales, ce qui est déjà assez impressionnant, alors en plus pour une affaire concernant des rebelles...c'est limite intimidant. Il essaye malgré de rester positif et souriant. Le Major rassure énormément Erran, c'est que tout devrait bien se passer non ? Le rouquin est prêt à donner des infos à la femme pour la convaincre de le laisser partir et surtout pour prouver sa bonne foie ainsi que son innocence.

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Au mauvais endroit et surtout au mauvais moment EmptyMar 10 Juil - 20:20
C’était une chance qu’Erran ne soit pas parmi les morts ce soir. Une chance qu’il se soit caché et qu’il n’ait pas tenté de s’enfuir au risque de se faire cueillir par une balle au milieu de la fusillade. Ainsi les Forces Expérimentales n’avaient pas été prises au dépourvues en tombant sur lui. Ils avaient pu faire preuve de tempérance malgré l’avis de Myträ qui était de lui coller directement une balle dans la tête.

Derek hocha la tête et continua de faire le pied de grue. Il ne savait que répondre au gamin que le remerciait. Est-ce qu’on pouvait vraiment accepter des remerciements pareils ? Personne ne devrait remercier quelqu’un de ne pas l’avoir tué. L’homme se racla donc la gorge et fit mine de jeter un coup d’œil dans le couloir pour guetter le retour de sa Capitaine. Et ce jusqu’à ce que la nervosité du garçon transparaisse par le biais de cette étrange mais banale question : « Vous allez bien ? ».

- Ce serait plutôt à moi de te poser la question, éluda-t-il. Ne t’inquiète pas. Tu vas pouvoir partir bientôt.

Derek répétait toujours la même litanie réconfortante, étant à court d’arguments pour rassurer le jeune homme. Il n’y avait plus qu’à attendre la Capitaine dorénavant. Celle-ci se pointa une dizaine de minutes plus tard. Elle s’était changée, et à en croire sa chevelure humide, elle avait pris une douche. Myträ avait troqué sa tenue d’intervention pour un uniforme un peu plus rutilant et moins discret. Elle portait une veste cintrée noire piquetée de larges boutons d’or, le sigle de l’U.N.E fièrement mis en avant grâce au relief de sa poitrine. Avec sa chevelure cuivrée, les insignes contrastaient parfaitement avec la noirceur de l’uniforme.

- Aller, suis-moi, fit-elle armée d’un seul bloc-notes.

Elle inclina légèrement la tête sur le côté pour s’assurer qu’Erran marchait dans ses pas et se dirigea vers une petite pièce d’interrogatoire non loin. La décoration y était inexistante et l’environnement était totalement aseptisé. Il n’y avait qu’une pauvre table en métal vissée au sol, et deux chaises elles aussi arrimées. Le tout était plongé dans une blancheur presque éblouissante, si ce n’était les pauvres ampoules qui diffusaient leur faible lueur.

Myträ s’installa en face d’Erran après l’avoir fait asseoir puis éparpilla ses notes devant elle. La militaire prit un moment pour observer le jeune homme. Il était plutôt grand pour son âge ; vers la fin de son adolescence plutôt qu’à ses débuts. Il transpirait effectivement une innocence à la fois enfantine mais aussi bienveillante, qui avait toutes les chances de survivre à l’âge adulte. Erran était probablement un bon garçon, mais les bons garçons ne sont pas immunisés aux erreurs. Certaines pouvaient attirées de gros ennuis dans cette société autoritaire qu’était Daënar.

La blonde attrapa donc un crayon à papier et se mit à torturer sa lèvre rose avec le bout effilé. La lippe aqueuse s’étirait et se tordait sous les supplices continus. Les seuls répits survenaient lorsqu’Erran ouvrait la bouche et que la main de la militaire fusait pour en noter les points essentiels. Mais pour cela, encore fallait-il faire parler le garçon. Elle commença donc par la partie facile.

- Tu as dit que tu t’appelais Erran et que tu avais quinze ans, mais tu parais plus vieux, affirma Myträ. C’est la vérité ou tu t’es rajeuni pour qu’on ait pitié de toi ?

La blonde leva les yeux sur l’adolescent. Cette question n’avait pas vraiment d’importance, aussi enchaina-t-elle rapidement.

- Donne-moi ton nom complet ainsi que ton âge réel, ton lieu de naissance et ton domicile. Et puis, j’aimerai bien savoir où sont tes parents, ou bien ton tuteur si tu n’en as pas. Nous pourrons les prévenir de ta situation.

L’interrogatoire était découpé en deux parties. Une que s’efforçait d'en savoir plus sur Erran et sa situation. Elle permettait de déceler ses motivations et sa personnalité. Savoir s’il avait le profil d’un terroriste en recoupant avec les dossiers d’autres prévenus. La deuxième partie s’intéressait davantage aux faits de la journée et tout ce qui y avait conduit. Myträ commença donc à ratisser large afin de voir si Erran avait quelque chose d’intéressant à dire.

- Je voudrais savoir qui tu as rencontré ces derniers jours. Le nom des gens pour qui tu as travaillé et notamment les commanditaires de la livraison qui t’a mené dans mes… filets… si on peut dire.

Myträ était étonnement à l’aise avec l’exercice de l’interrogatoire et se permettait même quelques légèretés. Malgré son air froid et strict, elle était plutôt sensible. Ainsi lorsqu’elle dédiait son sens de l’empathie à la cause nationale, elle pouvait s’avérer plutôt efficace.

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Au mauvais endroit et surtout au mauvais moment EmptyLun 16 Juil - 13:30
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Erran n'avait pas d'autres choix que d'écouter et de suivre pour le moment, il restera donc silencieux en suivant la Capitaine hors de la pièce pour ensuite se diriger vers la salle d'interrogatoire et à la vue de celle-ci, la nervosité du jeune rouquin ne peut que grandir, les espaces clos et vides, très peu pour lui. Il aura eu un très grand mal à entrer dans la pièce mais aura pris sur lui et se sera donc installé doucement sur la chaise en observant autour de lui.

Il viendra croiser ses bras, sa main droite sur son coude gauche, en regardant la Capitaine, il est prêt à l'écouter attentivement et il le fera. Alors que la femme pose ses questions Erran se concentre simplement sur elle et pas sur ce qu'il l'entoure, son regard ne quittant donc jamais le visage de Mytra. Il savait qu'il n'avait rien fait mais le Renard n'est jamais bien enfermé de la sorte. C'est pour cela qu'il utilise la Capitaine comme point d'ancrage pour oublier cette grande cellule dans laquelle il se trouve.

Il prendra par la suite la parole pour répondre à la Capitaine du mieux qu'il puisse, essayant de rester calme et sincère.

- Erran Coldringer. Quinze ans. Livreur. Je suis né à Celeist. Et j'habites à Alexandria. J'ai plus de parents. Mais c'est Josia Almer qui s'occupe de moi.

Il a donné toutes les informations et les vrais en plus de cela alors il espère que sa sincérité lui servira à quelque chose. De toute manière, c'est la meilleure chose à faire quand on se trouve devant des représentants de l'ordre ou des soldats de la Nation.

- J'ai eu le travail à un groupe de gars dans une auberge, ils étaient entrain de boire beaucoup et pas de l'eau.

Le rouquin essaye de se remémorer la tête des individus qui lui ont donné le travail. Si c'est ça, sa clé de sortie alors il le fournira. Il espère vraiment pouvoir partir d'ici au plus vite. Ce n'est pas qu'il n'aime pas la Capitaine mais cette histoire comme à le saouler grandement. On l'insulterait presque de terroriste et de rebelle alors qu'il n'a que quinze ans et qu'il est livreur. Un métier tout ce qu'il y a de plus simple et d'utile.

Terrorisme et rébellion, comment ce genre de choses peuvent s'installer en plein milieu de la Capitale Daënar ? Et surtout est-ce que tout ceci s'arrêtera un jour ? Erran rêve de vivre une vie tranquille dans une ville ou les malfrats et hors-la-loi sont soit moins là soit moins débile. Depuis qu'il est arrivé à Alexandria, il en a vu des choses mais là c'est le pompon. Mais l'optimisme est tout de même présent pour essayer de calmer un esprit stressé, au moins il rencontre les soldats qui protègent sa Nation. Cela a un côté rassurant tout de même, ils ont l'air de faire très bien leur boulot, que demander de plus ?

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Au mauvais endroit et surtout au mauvais moment EmptyLun 16 Juil - 18:33
La militaire nota consciencieusement les informations données par Erran. Le nom du tuteur allait permettre aux services de renseignement de garder un œil sur leur jeune ami, mais d’abord il fallait vérifier ces informations. La Capitaine se leva et cogna à la porte. Un soldat chargé de paperasse lui ouvrit et échangea quelques mots avec elle. Le jeune aide avait essayé de se renseigner sur Erran. Ses activités de livreur étant assez visibles on pouvait facilement vérifier les informations qu’il venait de fournir. Ce n’était qu’une formalité, car toute suspicion avait quitté la Capitaine des Forces Expérimentales. Erran ne menait pas une vie clandestine et était plutôt facile à retrouver au besoin. Son profil n’avait décidément rien à voir avec celui d’un marginal antisocial qui se cherche un but dans la rébellion. C’était un jeune garçon qui avait dû se débrouiller seul suite à la mort de ses parents et qui n’avait pas sombré dans la facilité du banditisme, gagnant honnêtement sa vie avec une intégrité qui forçait le respect.

- Tout m’a l’air en ordre, fit Myträ en revenant vers Erran. Tu es libre.

La blonde fit un signe vers la porte ouverte. Elle n’en avait pas tout à fait fini avec son jeune ami mais la suite nécessitait qu’Erran soit au mieux reconnaissant et au pire, moins sous pression. Il faut dire qu’elle le libérait plutôt facilement. Bien entendu, la militaire avait remarqué son malaise dans la petite pièce d’interrogatoire. Elle aurait très bien pu continuer ses questions mais elle avait une meilleure idée qu’obtenir des informations biaisées par l’angoisse et la pression.

- Je te raccompagne à la sortie.

Myträ avança dans le couloir des administrations militaires, faisant passer à Erran les différents sas de sécurité qui s’opposaient à lui. Celui-ci marchait toujours derrière elle, mais lorsque le chemin vers la sortie s’avéra évident, elle ralentit pour se mettre à sa hauteur. La petite blonde avait bien entendu choisi de se mettre à sa gauche afin de lui afficher son meilleur profil, là où l’albâtre de son visage la faisait ressembler davantage à une poupée de porcelaine qu’à un vétéran assoiffé de sang. Ce n’est pas parce que la jeune femme était un officier sévère et froid qu’elle ne pouvait pas se montrer un peu charmeuse lorsqu’elle le voulait bien ; surtout lorsque que cela servait ses intérêts.

- J’ai un service à te demander, commença-t-elle avec un sourire enjôleur. Si tu me conduis au bar dans lequel tu as vu tes commanditaires et que tu me les désignes, je pourrais les coincer, dans l’hypothèse où ils y trainent souvent. Tu n’aurais rien d’autre à faire que de les dénoncer et je me chargerai du reste. Si tu fais ça pour moi, tu seras un héros et je m’assurerai que tu sois agréé par l’armée en tant que livreur. Tu ne manqueras jamais de travail.

La blonde lui décocha son plus beau sourire. Ses lèvres s’ouvrirent comme autant de pétales de rose en pleine éclosion tandis que ses mires azur, loin de faire miroiter leur glace coutumière, se réchauffaient d’une bleue lagune chaude et accueillante. Difficile de savoir si la proposition de Myträ était une pure vérité ou si elle cachait un piège vicieux.

Ce qui était sûre, c’est que Myträ avait inconsciemment ralenti son pas en attendant une réponse du rouquin. Devant eux, l’accueil de la caserne était en vue, dernier point de contrôle nécessitant les accréditations de la Capitaine pour laisser passer le jeune garçon et enfin lui redonner sa liberté.

Erran Coldringer
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Au mauvais endroit et surtout au mauvais moment EmptyMer 18 Juil - 11:40
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Le rouquin était pressé d'en voir le bout, il fut rassurer au moment où la porte s'ouvre pour laisser place à une soldat, quelque chose venait enfin cassé cette allure de cellule où il état coincé. Il observe les deux entrain d'échanger quelques mots simplement, il ne bouge pas pour le moment bien qu'il viendra passer sa main droite dans ses cheveux. Et après quelques instants, la Capitaine prononce enfin la fin du cauchemar, il va sortir de cette pièce et il en est ravie.

- D'accord. Merci.


Dit-il alors qu'il se lèvera pour se diriger vers la sortie une fois que Mytra lui en avait donné la permission. Il hochera la tête vers la Capitaine pour lui apporter une réponse positif concernant le fait de la suivre. Il le fera donc et observera les alentours durant la petite randonnée dans les couloirs d'administrations, il regarde les personnes qui pourrait être présente dans les lieux en inclinant la tête vers certains en guise de salutations respectueuses. C'est alors que la Capitaine ralentit et vient se positionner à sa gauche, il ne relève pas sur le coup. Puis aux paroles de Mytra, il répondra clairement et toujours avec une sincérité à toutes épreuves.

- C'est vrai que cela est intéressant. Je suppose que je peux faire ça.

Il affiche à ce moment là, une expression du visage assez joyeuse mais neutre à la fois, le charme de Mytra ne marche pas sur le rouquin visiblement, il ne semble pas gêné ou perturbé. Sa réponse est seulement guidée par un désir de mettre les personnes qui lui ont données le travail sous les verrous. Il laissera un silence de quelques secondes pour reprendre la parole ensuite.

- Vous êtes pas mon genre.

Dit-il avec un sourire amusé sur le visage. Les filles, c'est pas du tout son truc alors Mytra pourra utiliser son charme autant qu'elle le veut, cela ne marchera pas. Mais ce n'est pas pour autant qu'il préfère quand elle est comme ça, après tout, entre une bête sanguinaire et une petite poupée toute gentille, le choix est vite fait. Il tournera finalement la tête pour regarder la sortie. Il est prêt à sortir d'ici et à conduire la Capitaine là où étaient les malandrins !

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Au mauvais endroit et surtout au mauvais moment EmptyMer 18 Juil - 18:50
Un étrange grincement sonore, semblable à une chaise de jardin rouillée se pliant et se dépliant sporadiquement, s’élevait de la gorge du Capitaine. Et alors que le son se muait en une note flutée, on réalisait finalement qu’il s’agissait de son rire. Ce gamin savait finalement se montrer impertinent après tant de marque de politesse et de respect. Pour le coup cela amusait la militaire qui se remettrait probablement très vite de ce revers sentimental tant qu’elle obtenait satisfaction. En effet, sa bonne humeur actuelle devait beaucoup au fait que le garçon avait accepté son offre.

- Tu fais bien de mettre les points sur les « i » avant que je ne tombe amoureuse, lança-t-elle ironiquement.

Myträ secoua une dernière fois la tête d’un air amusé avant de passer l’ultime poste de garde. Elle fit alors un détour pour passer à son casier et attrapa une vieille veste marron qui, à défaut d’être esthétique, cachait bien ses insignes et la rendait plus discrète. Il ne fallait pas que ses cibles se méfient en voyant arriver un uniforme, car la nouvelle de l’attaque sur leur QG s’était probablement répandue comme une trainée de poudre dans les milieux les plus mal famés ; les proies devaient être sur leur garde. Myträ gardait tout de même son fusil en bandoulière car les arrestations n’allaient surement pas se faire sans heurt et il fallait bien qu’elle se défende…

En parlant de se défendre, voilà que Derek rejoignait Myträ et Erran à grandes enjambés. Il héla de loin et montra le revolver confisqué au rouquin. La blonde, elle, l’avait complètement oublié. Or, même si elle n’aimait guère avoir quelqu’un d’armé près d’elle, elle laissa le major lui rendre sa petite arme de poing. De toute manière, le port d’arme était autorisé pour les citoyens. Une aberration qu’il lui fallait bien accepter…

- Vous allez où ? Demanda Derek en voyant Myträ ‘déguisée’ en civile. Tu veux que je vous accompagne ?

- Pour arrêter deux ou trois piliers de bar ? Non, ça ira.

Myträ ajusta la bandoulière de son fusil. Au pire, elle serait peut-être obligée d’en tuer un pour apprendre aux autres à se tenir tranquille mais la vie de ces vermines n’avait aucune importance. D’habitude, l’armée ne faisait pas ce genre d’interpellation, mais Myträ l’avait encore mauvaise de la manière dont les avait traité la milice locale. Ainsi s’engageait-elle dans cette mission parfaitement officieuse afin de s’approprier la gloire d’avoir démantelé un réseau de rebelle. Elle montrait alors que tout ce que faisait la milice, l’armée le faisait bien mieux qu’eux. C’était un peu immature, mais tellement vrai qu’il fallait que la hiérarchie réalise se fait pourtant indéniable.

Sur ce s’en fut Major Nounours, non sans un dernier adieu à Erran, et laissa les deux protagonistes à leurs petites affaires. La blonde n’était pas vraiment inquiète, car même si les rebelles se méfieraient probablement d’Erran, au moment où ils le verraient ce serait déjà trop tard pour eux.

Myträ avait repris son air froid habituel. La mine froncée par la concentration, elle ramena ses cheveux mordorés en une queue de cheval qu’elle attacha pour libérer ses épaules. Sa carrure était fine et féminine, incitant les hommes à la sous-estimer lorsqu’il s’agissait de corps-à-corps. Cependant, la militaire allait probablement avoir l’occasion de prouver à certains leurs tords.

- Aller, bourreau-des-cœurs, je te suis, glissa-t-elle en finissant de dompter sa crinière jaune.

Elle n’attendait rien de moins d’Erran que ce qu’elle lui avait demandé : la conduire là il avait récupéré son colis et identifier ses commanditaires.

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Au mauvais endroit et surtout au mauvais moment EmptyVen 20 Juil - 13:21
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Une bonne ambiance qui fit vite totalement disparaitre le peu de stress qu'Erran avait pu encaisser dans la pièce de l'angoisse ! Il est maintenant de nouveau totalement calme et détendu devant cette Capitaine qu'il préfère désormais, la terrible bête assoiffée de professionnalisme et de choses bien faites qui voulait le refroidir est visiblement très loin...quoi que… Un petit peu d'humour avant de partir vers l'inconnu, ça fait jamais de mal. Il garde donc un sourire en coin bienveillant et viendra passer l'une de ses mains dans ses cheveux.

C'est alors que Major Gros Nounours lui rapporte son revolver, il jettera un petit coup d'œil à l'état de celui-ci, mais le constat est vite fait, le Major s'en est bien occupé. Erran l'aura rangé à sa place dans son holster sous la veste pour par la suite venir remercier le Nounours par une accolade amical et bienveillante, un geste remplit d'une certaine gratitude d'avoir pris soin de cette objet très important pour lui.

Il laissera les deux militaires discuter, il ne s'impose pas dans la discussion, plus concentrer sur le visage des trois malandrins qui lui ont donnés sa précédente mission. Il veut et il va aider la Capitaine à attraper la bande de gougnafiers, non seulement pour la justice, et pourquoi pas apporter plus si Mytra disait la vérité. Peut-être est-elle juste entrain de se servir de lui, dans tout les cas, il veut simplement faire ce geste surtout pour être tranquille par la suite.

Ce n'est pas pour autant qu'il ne pense pas plus en détail à la proposition et à la "promesse" de la Capitaine, cela pourrait l'aider grandement, il est vrai. Que ce soit la réputation ou même les personnes qu'il pourrait rencontrer. Mais tout ceci dépendra de l'honnêteté de la femme à ses côtés. Cependant, pour le moment, ce n'est pas la priorité.

Erran aura un grand sourire amusé au moment où Mytra le nommera par "Bourreau-des-cœurs", il regardera Mytra toujours avec son large et beau sourire, légèrement séducteur cette fois-ci.

- Il n'y a qu'à me suivre, princesse.

Dit-il surtout sur le ton de l'humour. Il prendra ensuite les devant pour entamer la randonnée qui les amèneront, ils l'espèrent, au pays des trois poivrots. Erran marche tranquillement mais les feront passer dans des petites ruelles aussi sombres soient-elles, des endroits aussi vides que remplit de monde. Il va faire au plus court, pour arriver le plus vite possible, sans pour autant courir.

D'ailleurs Erran fera de temps à autres des signes de têtes et de mains à diverses personnes en guise de salutations. Il reste naturel pour n'éveiller aucuns soupçons. Il viendra d'ailleurs montrer certains endroits pas très légaux à Mytra d'un simple geste de tête, sans s'attarder plus que cela. Il pense que cela pourrait être utile à la Capitaine.

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Au mauvais endroit et surtout au mauvais moment EmptySam 21 Juil - 19:22
Dehors, le rideau de pluie s’était levé sur l’artiste solaire qui se chargeait de faire sécher les pavés boueux de la capitale. Myträ louvoyait entre ceux-ci pour éviter de tomber dans un trou d’eau et souiller son uniforme. L’état des ruelles se détériorait à mesure que l’on s’enfonçait dans les quartiers défavorisés de la ville ; à croire que le nombre de pavé sur la chaussée était un marqueur fiable de la prospérité des lieux. La militaire n’aimait pas la population qui proliférait dans ces clapiers. Elle leur rendait leur regard défiant et hostile avec toute l’impériosité qui incombait à sa fonction. En effet, malgré sa veste, la Capitaine n’était pas plus discrète qu’une guêpe dans un essaim d’abeille. Son port altier et l’arrogance de ceux qui pensent avoir le bon droit de leur côté était incrusté sur son visage sévère et bouffi d’orgueil. Impossible de la confondre avec une mercenaire habituée des lieux.

Erran lui indiqua des impasses où se négociaient quelques marchés illicites mais Myträ n’y porta qu’une attention superficielle. Elle ne faisait pas partie de cette putain de milice, dieu merci, et n’avait donc cure des petits délits qui se tramaient dans le cloaque des bas quartiers. Les lions ne chassent pas les rats. La militaire ne s’intéressait qu’aux rebelles ; la véritable menace qui pesait sur sa nation bien-aimée.

Erran la conduisit alors devant une gargote minable ; d’après les standards de notre sévère Capitaine. Comme l’attitude du jeune homme semblait lui indiquer qu’ils étaient arrivés à destination, Myträ essaya de se rendre un peu moins impérieuse et força son regard à fixer les trottoirs où se défiaient divers détritus à l’aspect méconnaissable. Il serait contre-productif de faire peur à ses proies avant de les acculer ou bien d’attirer l’attention de personnes extérieures à l’affaire. Elle restait d’ailleurs vigilante au fait qu’aucun badaud ne quitte les lieux trop précipitamment, des fois que des vigies partent chercher des renforts. Myträ était peut-être une officier des Forces Expérimentales mais elle pouvait toujours se faire submerger si ses adversaires étaient trop nombreux, aussi compétente soit-elle.

La gargote n’était pas vide même si la fin de journée venait à peine de poindre le bout de son nez. Il semblerait que les gens d’ici commencent à se détendre bien avant la nuit tombée, ce qui augmentait les chances de trouver les rebelles attablés. Au pire, Myträ attendrait.

La jeune femme poussa le rein du rouquin du bout de son index pour attirer son attention. Avec un ultime regard méfiant vers le bâtiment, elle daigna porter son attention sur le jeune homme pour lui lâcher quelques instructions.

- Entre dans la taverne. Moi je vais rester là. Cherche tes commanditaires. S’ils sont là fais-moi signe et je te rejoindrai. Ensuite, je te conseille de te trouver une table sous laquelle te planquer. Je n’ai pas besoin de te rappeler qu’elles sont mes méthodes d’interpellation, pas vrai ?

Myträ et Erran avaient bien ri quelques minutes avant, mais elle espérait également qu'il se rappelait que la blonde l’aurait abattu sans aucune forme de pitié si le major Derek n’était pas intervenu en sa faveur, et s’il n’avait pas sciemment désobéi à un ordre direct. Elle restait toujours aussi violente dans ses actions et absolue dans ses choix.

A la seconde même où Erran désignerait des coupables, le glaive de la justice daënare s’abattrait aussitôt pour faucher les impies. Encore des coupables, encore des morts…

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Au mauvais endroit et surtout au mauvais moment EmptyLun 30 Juil - 12:10
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Erran avait ramené Myträ là où elle voulait, désormais il devait faire son devoir de citoyen et aider la Capitaine à attraper les malandrins qui pourrait menacer l'avenir de la grande Nation qu'est Daënastre. Suite au petit briefing rapide de la blonde, le rouquin se décide enfin d'entrer dans la taverne calmement, avec son air habituel, calme et décontracté, sans stress. Il passera sa main droite dans ses cheveux, vérifiera que sa veste est bien mise puis il commencera sa recherche dans la taverne, ce qui sera vite fait étant donné que les trois personnes sont à la même place, toujours entrain de se bourrer la gueule.

Le rouquin fera donc quelque chose de très simple et assez discret, un rapide geste de la tête en direction des individus à l'attention de Myträ. Une fois cela effectué, il se dirigera vers le bar, prêt à bondir derrière celui-ci si jamais ça part en cacahuètes. Le groupe des troupes individus sont complétement dans un autre monde, l'alcool coule à flot, ils chantent, dansent et rient comme des dératés.

Cependant, dans la taverne quelque chose pourrait attirer l'attention, c'est un groupe de quatre hommes dans un coin de la taverne qui observe un peu trop Erran, l'un d'eux viendra poser son pistolet sur la table pour commencer à chuchoter certaines choses aux autres, qui regarderont tous le rouquin discrètement. Et ce même groupe semble s'activer et s'agiter un peu, ils veulent quelque chose à Erran, c'est flagrant. Impossible de savoir si le jeune livreur les a vu, il se contente de rester accouder au bar.

L'ambiance dans la taverne risque d'être mouvementés si les quatre hommes passent à l'action. Résumé de la situation, les trois suspects que Myträ est venu chercher sont totalement bourré, et un groupe d'hommes très suspects semble être fort intéressé par Erran.

Malgré tout, l'ambiance général dans la taverne est joyeuse et arrosé, elle n'est pas pleine certes, mais il y a assez de personne pour que l'ambiance soit présente. Les serveuses s'occupant des différentes personnes, la tenancière s'occupant du bar, la taverne semble bien tourné. Mais maintenant, c'est à Myträ d'agir...

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