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 L'apocalypse est lancée

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
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L'apocalypse est lancée EmptyMar 5 Juin - 1:37
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2
De Aout à Octobre 933, Prison d'Ünellia.
Suite du braquage d'un laboratoire d'expérimentation à Magilithe avec le capitaine De Sousa.
Emprisonné par Myträ Andreïev


  • Il fait noir. Je sens qu’on me transporte mais impossible d’ouvrir les yeux. Il fait noir. Par intermittence, j’entends des voix, puis des bruits de pas, puis de nouveaux des voix plus proches. Je ne distingue aucun mot, mais je sens que je suis le centre de l’attention et que l’on me haït. Je suis bringuebalé à droite et à gauche. On me transporte. J’ouvre un œil, je ne vois que le ciel sombre, je ne suis plus dans le laboratoire. Je vois des hommes en armure, blessés, d’autres visiblement énervés qui passent au-dessus de mon corps avec un regard accusateur. La douleur est épouvantable, l’adrénaline ayant totalement quittée mon corps, je ressens chaque blessure, chaque plaie, chaque coup. Le sang remonte dans ma gorge, je le ravale et sombre à nouveau dans l’inconscience, le néant, l’obscurité.


    Ce sont là mes derniers souvenirs de ce braquage qui devait être exceptionnel et qui me coûta la liberté. Durant plusieurs jours et plusieurs nuits, je fus balloté aux grès des services médicaux et des chirurgiens. Je devais mourir, mais je reste bel et bien vivant. Il parait que ce sont toujours les meilleurs qui partent en premier. Je suis le pire, parmi les pires, et c’est en dernier que je partirai, dès lors que ma vengeance sera complète, dés lors que j’aurais tué le dernier misérable qui pollue l’air de cette terre, mon air. Durant ces jours qui paraissent une éternité, c’est dans cet état d’esprit que j’hère, entre les brancards et les lits de prison. Ma condition physique et mes aptitudes décrites par les survivants du braquage et renforcées par les blessures auxquelles je venais de survivre fascinaient les médecins et professeurs qui tentaient de m’obtenir pour leurs expériences. Et ils réussirent à m’obtenir, sans trop de difficulté. La haine des soldats et des gardes était-elle qu’ils laissèrent les médecins faire ce qu’ils voulaient de moi tandis que mon corps meurtri m’interdisait de me venger.

    Alors que je me remettais de mes blessures, j’en subis d’autres, plus profondes, plus psychologiques, plus douloureuses encore. Chaque jour, je suis attaché à un lit, pieds et poings entravés par des sangles de cuir trop serrées pour que je puisse bouger et que mon sang puisse poursuivre sa route. Mes articulations se raidissent, mes mains et mes pieds virent au bleu, mais personne ne s’en préoccupe. Au lieu de ça, on me passe du courant continu à travers le corps, par intermittence puis parfois durant des dizaines de secondes. Et ils notent. Ils notent quoi ? Mes grognements ? Mes raidissements ? Les soubresauts ignobles de mon corps face aux assauts du courant électrique ? Chaque jour et chaque nuit, durant plusieurs semaines, je subi cette torture sans pouvoir me défendre. Toutes ces semaines durant, on choc mon corps et mon cerveau. Deux tiges de chaque côté de la tempe font vaciller mon esprit, encore, et encore. Mes yeux se révulsent, la salive et la mousse emplissent ma bouche et suintent en d’épais filets blancs le long de mon menton et de mes joues. Peu à peu, je me perds.

    Qui suis-je ? Où suis-je ? Que… Suis-je ? Le cauchemar ne s’arrête jamais. Au cours d’une énième séance de torture où mes bourreaux placèrent un casque sur ma tête relié à un générateur laissant mon crâne frire sous l’effet du courant, je me perds dans un néant mortel. Le blanc de la salle médicale devient une sorte de tourbillon aveuglant. Un tourbillon qui me provoque des vertiges et des haut-le-cœur. Mon visage se déforme sous le courant dans d’ignobles grimaces involontaires. Et mon cerveau, lui, sombre un peu plus encore. Ce tourbillon blanc devient alors une vision de l’apocalypse. Je me perds dans ces visions d’horreur. Il y a des cris, il y a des pleurs, il y a du sang, beaucoup de sang et je sens que mon esprit s’éloigne peu à peu. Je vais mourir ici ? Hors de question. Il m’est impossible de céder aux assauts de ces vulgaires moustiques. Ils ne méritent que la mort. La mort de ma main. Je veux regarder ces infâmes cancrelats pendant que je leur ôterais leurs vies. Je veux me baigner dans leur sang. Non, je ne mourrai pas aujourd’hui et toutes leurs tortures ne seront que le catalyseur d’une apocalypse futur. Je survivrais pour les voir mourir et je me délecterai de leurs cris, je boirai leur sang, je démembrerai leurs corps et ferais hurler de peur et de douleur tous ceux qu’ils aiment. Je tuerais jusqu’au dernier moustique qui peuple se continent et je le détruirais par le feu.

    Ce tourbillon apocalyptique est la seule chose qui me tient en vie. Alors que tout mon être me cri de lâcher prise pour mourir et mettre fin à toute cette souffrance, mon esprit, lui, s’accroche à cette idée : L’apocalypse. La haine, la fureur, la folie, la destruction, voilà tout ce qui m’anime dorénavant alors que les séances de torture brisent mon corps et mon esprit. Au début, je crains de devenir fou. Puis, doucement et un peu plus à chaque fois, je sombre dans cette idée et la folie devient ma lumière dans toute cette obscurité, ma boussole et ma muse. Je me laisse aller tout entier à cette folie qui me permet de combattre les assauts de mes bourreaux.

    Je n’arrive plus à structurer ma pensée. Tout ce que j’entend dans ma tête c’est la mort, la souffrance, la haine, la rancœur, la furie et la destruction. Eylohr était dangereux, le géant du Froid était violent… L’apocalypse serait impitoyable et signerait la fin de ce monde, ou la mienne. Et alors que les semaines s’égrènent, je deviens de plus en plus le monstre qu’ils ont créé et de moins en moins l’homme qui avait quitté son foyer. Savent-ils seulement ce qu’ils ont fait ? Ont-ils seulement une idée de ce qu’ils ont fait ? Non, en aucune façon. Mais ils le découvriront lorsque je planterais mes crocs dans leurs chaires sanguinolentes. Le monde n’est pas prêt à me recevoir, mais moi, je suis prêt à le voir sombrer et bruler dans les flammes de ma vengeance et de ma folie. Hommes, femmes, enfants, personne ne pourra échapper à mon jugement. Et cette folie qui fut ma seule amie alors que l’on me torturait, serait dorénavant mon chemin dans les ténèbres et ma muse dans le silence.

    Je vous détruirai tous. Je suis votre apocalypse. Votre monde brulera à mes pieds. Ma fureur n’aura d’égale que ma propension à vous affliger mort et supplices. Fuyez… Fuyez !

    Fuyez !:

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