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 Laurelin

Laurelin
Laurelin
Laurelin Empty
Laurelin EmptyJeu 14 Juin - 18:05
Irys : 419918
Profession : Maîtresse fondatrice des Célestiens.
My'trän +2 ~ Khurmag
Laurelin



Passeport


Nom : Elentir.
Prénom : Laurelin.
Surnom : La fille aux milles lucioles.
Sexe : Femme.
Âge : 30 ans (an 908)
Métier : Vagabond
Communauté : [Myträ] - [Khurmag]
Lieu de naissance : Une petite bourgade au Sud de Tarluru, proche de la mer.



Aptitudes & possessions


  • Armes et habiletés :

    Armes :
    - Une dague ornée à la gloire de Khugatsaa,
    - Un couteau taillé dans une corne de Mogoï,
    - Un arc prit sur le corps d'un chasseur terrassé par un ours.

    Habiletés : Chant : Laurelin est une chanteuse à la voix sucrée et enjôlée. Elle l'utilise tantôt par plaisir, tantôt pour divertir, tantôt pour rassurer et calmer les âmes tourmentées.

    Flûte et violon : Deux instruments qu'elle maîtrise presque parfaitement. Tout comme le chant, elle joue par plaisir mais également pour divertir et obtenir quelques irys dorés. La musique et le chant sont parfois les seuls remparts à sa douce folie et lui permettent de combattre les crises qu'elle peut vivre. Enfin, elle mêle parfois les instruments et le chant à l'illusion, le tout créant de magnifiques spectacles enivrants ou apaisants. Le plus souvent, ces spectacles lui sont réservés mais parfois, quand une personne mélancolique, triste ou en mal de vérité, de souvenirs ou de douceur se présente à elle, elle daigne faire preuve d'altruisme et de sentiments. Et ainsi, sa douce folie et sa naïveté peuvent servir à soulager bien des maux.

    Dagues et couteau : Bien qu'elle passe le plus clair de son temps à user de sa magie et à se bercer elle même d'illusions, elle eut apprit à utiliser dagues et couteaux. Principalement pour chasser et dépecer, mais également pour se défendre parfois, bien qu'elle préfère surtout utiliser sa magie pour s'enfuir plus vite que le vent et laisser le danger loin derrière elle.

    Courir et se déplacer : Sa vie mouvementée ne lui permet pas de s'établir et de posséder un foyer. Elle va de ville en ville, de région en région, de pays en pays. Tous les jours, elle doit s'adapter. Aussi s'est-elle habituée à courir vite et loin, à sauter par dessus murets et grillages et à grimper aux arbres et aux bâtisses pour toujours s'échapper de la mêlée des ruelles et des rues bondées. La magie du vent l'aide énormément, sinon, comment pourrait-elle se retrouver sur le toit d'un bâtiment ? Un chat dans la nuit pour qui le déplacement furtif et rapide n'a plus aucun secret, ou presque.

  • Croyance : Khugatsaa et Amisgal

  • Magies affiliées : Magie d'illusion : adepte. Laurelin utilise l'illusion dans presque chaque aspect de sa vie. Tantôt pour rêver la nuit tombée sur le rebord d'une falaise devant la mer, tantôt pour se dissimuler aux yeux de ceux qui l'entourent. Elle utilise également l'illusion pour se bercer elle-même ou encore pour surprendre les autres. Son grain de folie l'aide beaucoup à faire preuve d'imagination quant à l'utilisation de sa magie.

    Concernant la télépathie et la mémoire, elle l'utilise sur elle-même pour revivre l'époque où ses parents étaient encore avec elle, se remémorer les souvenirs les plus joyeux de son existence et oublier l'espace de quelques instants les tourments vécus. Mais elle utilise également ce don sur les autres pour les soulager de leurs maux. La douleur psychologique n'ayant plus aucun secret pour elle, elle tâche de soulager autrui. Ainsi, elle fouille dans la mémoire pour retrouver les plus beaux souvenirs et que ceux-ci prennent le pas, même temporairement, sur la tristesse et la douleur. Son don est une bénédiction pour elle, et un moyen de soigner ses traumatismes en venant en aide aux autres.

    Magie de l'air : Novice. Encore une fois, Laurelin utilise cette magie surtout pour se divertir et pour ajouter un peu de magie dans ce monde parfois bien triste. Elle l'utilise pour se déplacer plus légèrement, plus gracieusement. Pour délester quelques bourses des ceintures de leurs propriétaires, prendre à manger sur une étale, sauter un peu plus haut que ses congénères afin de trouver une corniche en hauteur où savourer ses prises, méditer ou encore se cacher. Cette magie, utilisée avec la magie d'illusion, lui permet de se déplacer furtivement, sans être vue ni perçue tandis qu'elle perçoit tout dans ce vaste monde.

  • Familiers/montures : Néant.

  • Autres possessions :
    - Une dague ornée à la gloire de Khugatsaa,
    - Une flûte traversière faite dans une corne de Mogoï,
    - Un violon volé à un troubadour,
    - Des parchemins et quelques fusains,
    - Des vêtements Myträns et Daënars,
    - Un sac de transport pour le voyage,
    - Un couteau fait à partir d'une corne de Mogoï,
    - Un arc prit sur le corps d'un chasseur terrassé par un ours.




Profil psychologiqueAmbiguïté. Grain de folie. Naïveté. Légèreté. Voilà quelques-uns des mots qui définissent Laurelin. Les traumatismes qu’elle eut à vivre dans son passé expliquent presque à eux seuls la psychologie légère et défaillante de cette jeune magicienne. Mais si l’on compare à certaines personnes, elle, n’est pas devenue l’image de ses bourreaux ou pires qu’eux. Non. Malgré toutes les tortures et les expériences traumatisantes qu’elle a vécue, ni même la mort tragique de ses parents, aucun ne la transformèrent en un monstre assoiffé de vengeance et de sang. Tout au contraire. C’est là, sa naïveté. Malgré tout cela, elle reste persuadée que la plupart des hommes et des femmes ont du bon en eux, pourtant, elle tâche de rester loin d’eux, car, pour elle, c’est plus souvent le mal qui ressort et non le bien. C’est là son ambiguïté.

Ambiguïté également lorsqu’il s’agit de son comportement avec les gens. Comme dit plus haut, elle croit en l’existence du bien en chacun des individus, mais plus encore en la supériorité du mal par rapport au bien. Et pourtant, elle n’est ni violente, ni méchante ni une tueuse en puissance. Ses illusions lui servent à se camoufler, à se cacher du regard des autres et à devenir invisible. Sa magie du vent lui sert à se déplacer rapidement, furtivement et à grimper là où d’ordinaire un homme aurait besoin d’une échelle ou d’un échafaudage. Mais elle utilise surtout sa magie pour faire le bien et venir en aide aux autres. De ses illusions, elle adoucit les mœurs, calmes les cauchemars, fait rêver les plus malheureux en leurs faisant voir des paysages magnifiques, des animaux majestueux ou encore des êtres aimés perdus par les aléas de la vie. Comment ? Grâce à ses capacités de télépathie. Ses facultés mnémotechniques lui permettent de fouiller dans la mémoire et les souvenirs de ceux qui en expriment le besoin et qui réussissent à obtenir sa confiance. Ainsi, elle apaise ceux dont le passé est tourmenté, elle permet à l’un de revoir un être aimé et de le toucher, à un autre de se remémorer les meilleurs souvenirs de sa vie et que ceux-ci prennent le pas sur les tristesses vécues. En somme, elle soigne l’esprit de ceux dans le besoin comme elle aurait aimée que l’on soigne le sien. Ambiguïté avais-je dis, non ?

Grain de folie. Oui. Elle n’est pas folle à lier, mais elle n’est pas saine d’esprit non plus. Pour dépasser les traumatismes qu’elle vivait, elle s’est enfermée des mois durant dans ses propres illusions. Pour tenir face aux assauts des hommes, à la violence de ses ravisseurs et à la méchanceté, ses illusions étaient son seul rempart. Aujourd’hui encore, des années après, ses illusions représentent ses seuls moments de détente et elle s’y perd souvent elle-même, si bien qu’il lui arrive parfois de ne plus distinguer où est la réalité et où est l’illusion, d’où sa folie. Légère, mais bien présente. Mais cette folie, elle la met encore une fois à l’œuvre pour venir en aide à ceux qui en ont le besoin car c’est de cette folie qu’elle tire toute son originalité et sa créativité. Ainsi, les illusions qu’elle fait vivre à ceux qu’elle aide sont toujours bien trouvés et elle réussi ainsi, et presque à chaque fois, à soulager, aider et guérir ceux dont l’esprit et le cœur en avaient le plus besoin.

Ambiguïté, grain de folie, naïveté et légèreté. Quatre ingrédients qui font de cette jeune demoiselle une femme facile à vivre, surprenante, altruiste et profondément attachée au soulagement des psychologies traumatisées. Sa propre expérience est le moteur de sa motivation et bien qu’elle soit quelque peu sauvage, qu’elle ne fasse pas confiance facilement et qu’il soit très difficile de la saisir tant elle se rend invisible aux yeux des autres, son aide pourrait vous être très précieuse. Gros point important à saisir en revanche, elle ne parle que très peu. Du moins pas avec sa bouche. Elle utilise presque tout le temps la télépathie grâce à laquelle elle peut prendre des voix tantôt mielleuses, tantôt sucrées, tantôt infantiles, tantôt vieillardes, selon la situation. Et elle aime la télépathie car c’est encore un moyen d’aider ceux dans le besoin. Aussi, si vous vous baladez tranquillement dans une rue un soir alors que le soleil inonde une dernière fois la terre de ses rayons crépusculaires, et qu’une douce voix mélodieuse raisonne dans votre esprit dans un chant magnifique et une douce musique, et que tout cela ne vous procure rien d’autre que joie et légèreté alors c’est que quelque part à côté de vous, ou au-dessus de vous, se trouve Laurelin et qu’elle aura sentie votre désarroi et que, par sa voix, par son chant et par sa musique, elle aura tentée de vous aider un petit peu. Et si par hasard vous entendez le véritable son de sa voix… Considérez-vous comme chanceux !



PhysiologieLaurelin est une jeune femme de 25 ans aux longs cheveux ondulés couleur acajou et aux reflets roux, descendants en cascade autour de l'ovale de son visage jusqu'à sa poitrine. Ses yeux légèrement en amande sont de couleur vert foncé qu'elle met en valeur à l'aide de crayons noirs. Un petit nez gracile, une bouche charnue, des sourcils taillés et des pommettes hautes parachèvent ce visage angélique illuminé par un regard taquin empreint d'une légère touche de folie naïve. Bien qu'elle ne soit pas dotée d'une grande taille avec son mètre 65, elle dispose d'une taille de guêpe et d'un corps élancé taillé pour l'endurance. Ses formes, néanmoins, sont belles et bien celles d'une femme. Une petite poitrine ronde, un fessier galbé que les courses aux travers des villes et des paysages ont façonné, des bras taillés pour l'escalade et des abdominaux forts lui permettent d'escalader façades et falaises et de courir aussi loin que ses jambes puissent la porter. Un corps d'athlète en quelque sorte, qu'elle entretient au fil de ses courses urbaines et bucoliques, de ses escalades intempestives et d'une vie toujours réalisée sur le fil du rasoir.

Son habillement diffère en fonction des continents qu'elle foule. Si elle se trouve en Myträ, elle se fondra dans la masse grâce à ses habits amples que portent typiquement les mages. En revanche, si elle se trouve en Daënastre, alors elle portera des jupes de cuir, un chemisier de coton et des chaussures de cuir. Sa couleur préférée dans tous les cas reste le blanc, le doré et le bleu marine. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle use souvent de ses pouvoirs pour modifier la couleur de ses yeux et les rendre aussi bleu que le bleu des océans. Il va également sans dire que, parfois, elle use de ses capacités magiques pour pouvoir modifier la couleur de ses habits selon ses envies. Généralement, elle porte une capuche pour cacher son visage, mais elle préfère mille fois passer inaperçue en usant de ses pouvoirs, se rendant invisible aux yeux des gens. Illusion oblige.

Étant une anomalie depuis presque une quinzaine d'année, son corps développa les marques traditionnelles, à savoir, des cristaux. D'une anomalie psychologique elle devint une anomalie physique et ses cristaux prirent de belles forment. Des cercles sur ses bras, d'autres autour de sa nuque et quelques cristaux solides sur ses omoplates, le tout habilement dissimulés sous ses vêtements ou rendus invisible aux yeux des autres grâce à ses illusions magiques. Les cristaux ne sont pas impressionnants, ne dépassant pas 5cm de haut, tout comme les cercles qui ne dépassent pas 3cm de largeur.



Biographie

L’enfance


Laurelin voit le jour au mois de Mai 908 dans une famille de paysans Myträns de la région de Khurmag, à quelques lieux de la ville de Tarluru. Bien que cette région soit la plus froide de toutes celles du continent, la douceur de ce mois de Mai inspire à ses parents le doux nom de Laurelin, en référence aux chants des oiseaux qui se multiplient dans la région grâce au retour des beaux jours.

Dernière-née d’une famille de 4 enfants, Laurelin profite de l’amour de ses parents et de sa famille pour s’épanouir sous les bonnes grâces de Khugatsaa, l’architecte adoré par Laurelin et sa famille. Sa famille, qui résidait dans une petite bourgade proche de la mer et à quelques heures de marche de Tarluru, vivait de la pêche et un peu de la chasse lorsque les beaux jours permettaient le retour du gibier. Comme beaucoup d’autres, ils possédaient une petite baraque de pêcheur en bord de mer depuis laquelle le père de famille pêchait et stockait ses prises avant de les fumer et de les rapporter jusqu’à sa famille. Souvent, il partait seul, puis quand l’ainé eut l’âge de se rendre utile, ils partirent à deux, des jours durant, afin de restructurer les stocks de nourriture de la famille pour l’hiver. Une tâche fastidieuse certes, mais ô combien utile afin que la famille puisse subsister durant les longs mois d’hivers. Pendant ce temps-là, Laurelin, sa mère et les autres jeunes membres de la famille s’occupaient à faire vivre le foyer tout en se donnant corps et âme à leur architecte et à leur éducation.

Déjà, Laurelin était une enfant rêveuse qui se perdait des heures durant dans ses songes et ses propres illusions. Elle fut toujours d’une humeur volage et d’un tempérament altruiste, doux et léger. Certains diraient même naïfs, et à raison. Souvent, cela attristait son père qui n’arrivait pas à faire comprendre à sa fille cadette l’importance des tâches ménagères et de sa place dans un foyer et dans une communauté. Sa mère, elle, se surprenait à rire elle-même des frasques et de la légèreté d’esprit de sa fille. Mère et fille passaient beaucoup de temps ensemble et la matriarche aimait apprendre à la plus jeune de ses filles l’art de l’illusion et de la mnémotechnie. Très vite, elles se mirent à communiquer par télépathie, outrepassant ainsi tout le monde, ne favorisant que leur relation. Cela ne veut pas pour autant dire que le reste de sa famille n’était pas en son cœur, car Laurelin les aimaient toutes et tous sincèrement. Simplement, elle était plus heureuse avec sa mère avec qui elle apprenait la magie de l’architecte de l’illusion. En grandissant, ses illusions devinrent ainsi plus puissantes, plus grandes, plus réalistes. Alors elle les utilisait plus souvent encore afin de se bercer elle-même le soir pour s’endormir, ou devant la mer afin de rêver à des créatures imaginaires et des paysages féeriques.

Une enfance idyllique ou presque, mais dont Laurelin garde de très beaux souvenirs, qu’elle aime revoir à l’envie pour se rappeler la période la plus heureuse de sa vie.



La folie


La vie s’écoulait doucement. Les hivers se suivaient et se ressemblaient tous, la vie était la même d’année et année, parfois trop monotone aux goûts de Laurelin. Elle développait sa magie, renforçait le lien maternel et familial, et semblait se satisfaire de cette vie simple mais heureuse qu’elle agrémentait de sa propre magie autant que faire ce peu. L’illusion devenait presque une passion pour elle, une douce passion que sa légèreté d’esprit aimait à vivre et à succomber. Mais s’il est bien une chose qui caractérise la vie sur le monde d’Irydaë, c’est son côté imprévisible et sa propension à surprendre et à anéantir tout ce qu’il y a de bon dans votre vie. La vie, aussi légère et naïve soit-elle, réserve encore et toujours bien des surprises. Tantôt agréables et heureuses, elles peuvent se transformer en de véritables cauchemars dignes de la fin des temps. Pour Laurelin, cela arriva à l’orée de la dixième année.

Ce jour était semblable à tous les autres et ne présageait rien de désagréable. Levée aux aurores, Laurelin marchait sur la plage sableuse, les pieds glacés par les remous d’une mer printanière dont les embruns froids et revigorants insufflaient une vie mouvementée à tous les êtres de Khurmag. Tandis qu’elle s’adonnait à ses illusions matinales, plusieurs navires approchèrent de la plage dans un calme lugubre. Ils sortaient de la brume comme autant de monstres de bois et d’acier et très rapidement accostèrent sur la plage. Ils étaient armés de lames et de fusils et c’était la première fois que Laurelin sentait l’aversion profonde que provoquait la technologie Daënars sur son corps et sa magie. Soudainement, elle fut lasse, nauséeuse, affaiblie. Pliée d’une douleur abdominale, elle s’effondra toute entière, manquant de vomir le peu qu’elle avait avalée ce matin-là. Ces hommes accostèrent et prirent la plage d’assaut. Ils étaient des pirates, des contrebandiers et des bandits de la pire espèce venus ici en quête de richesse et d’esclaves à vendre sur les marchés d’Aildor et de Zochlom. Ils tuèrent les hommes qui daignèrent défendre leurs vies et celles de leurs familles. De ses yeux d’enfant, innocente des usages des bandits et de la brutalité de la vie, elle assista en direct à la mort de son père qui permit à sa famille de fuir le carnage. D’un coup de lame vengeur, sa gorge fut tranchée. D’une fureur sans égale, son corps fut démembré et sa vie se termina là où il péchait depuis des années pour faire vivre les siens, dans une marre de son propre sang, avec les autres hommes malchanceux.

Survivante de ce carnage, Laurelin profita d’un sursaut d’adrénaline pour s’enfuir retrouver sa mère, ses frères et ses sœurs. Cruelle erreur que celle-ci, car ce ne fut pas la chance qui permit à Laurelin de survivre. Ce fut la décision du chef des assaillants qui désirait savoir où les familles avaient fuient afin de trouver d’avantages de richesses et d’esclaves. Ils n’avaient pas pris tous ces dangers ni parcourus tout ce chemin pour seulement quelques femmes et quelques babioles. Alors ils suivirent Laurelin dans sa fuite et celle-ci les mena droit au village de sa famille, condamnant chacune des vies présentes dans cette bourgade. Le second assaut fut d’une brutalité sans nom. A peine Laurelin eut-elle retrouvée les siens que les assaillants se jetèrent sur le village. Les femmes et les filles furent capturées et laissées en pâture aux pulsions bestiales et meurtrières de ces cruels bandits païens. La mère de Laurelin fut violée devant elle, puis ce fut le tour de sa sœur ainée, et enfin le sien. Le début d’une série de misère et de souffrance qui anéantirait l’esprit déjà affaibli de la petite Laurelin.

Enchainée à sa mère et à ses sœurs, Laurelin fut ramenée à bord des navires païens où une longue traversée l’attendait, semée de souffrances et de violences. Durant les longues semaines de la traversée pour faire le tour de les contrées d’Irydaë, Laurelin et sa famille furent maltraités, violentés, frappés sans vergogne et utilisés pour assouvir les pires fantasmes de ces hommes de mauvaise vie. Laurelin était une belle enfant aux yeux émeraude et faisait déjà succomber les hommes de par sa beauté bien qu’elle fût jeune. Aussi fut elle souvent éloignée de sa famille afin de servir de défouloir aux hommes d’équipages, comme toutes les femmes faites prisonnières sur ce navire. Enchainée par des fers, prisonnière d’un navire où la technologie était omniprésente, son esprit fut affaibli et accablé de chagrin, de regret et de peur. L’horreur des viols à répétition, la douleur de l’asservissement, la violence des coups et des mauvais traitements détruisirent l’esprit de Laurelin qui ne trouvait plus de force que grâce à ses illusions. Peu à peu, ses illusions devinrent sa réalité, ultime rempart face aux assauts des hommes et des criminels pour ne pas sombrer dans une folie autodestructive. Mais folie il y avait. Douce, légère mais belle et bien présente. Car très vite la barrière entre illusion et réalité ne fût plus tangible et elle-même se perdait dans sa magie. Tout était illusion ? Ou tout était réalité ? Elle ne savait plus répondre et se contentait souvent de donner toute sa force dans sa magie, plus facile à supporter que la vie qu’on lui imposait.

Le navire où elle était prisonnière, elle et sa famille, fut attaqué à proximité des côtes de Zochlom. Alors que le navire allait être détruit, Laurelin et les siens étaient voués à une mort aussi odieuse que la vie misérable imposée depuis tous ses mois. Leurs chaines, reliées entre elles, étaient attachées directement à l’armature d’acier du navire, aussi était-il impossible de s’en échapper. Il n’y avait qu’une seule solution, et cette solution hante encore et toujours l’esprit de Laurelin tant les regrets sont nombreux.


- Prend ce couteau ma fille, et tranche mon bras ! Libère toi ! Nous sommes toutes condamnées mais toi tu peux vivre et honorer Khugatsaa. Prend cette lame païenne pour rendre hommage à notre architecte. Vit, ma fille, et va !


Des mots prononcés par sa mère intimant un ordre impossible à envisager pour son cœur. Prendre cette lame païenne, trancher le bras de sa propre mère pour survivre et les abandonner à une mort certaine. Pourquoi ? Comment ? Comment en était-elle arrivée là ? Son esprit, encore aujourd’hui, se pose ces questions encore et encore sans pour autant trouver de réponse satisfaisante. Sa raison lui intimait l’ordre de suivre les indications de sa mère tandis que son cœur, lui, lui criait de ne rien faire et de mourir avec sa famille afin de rejoindre sa mère et les siens dans ce qui serait sans doute plus agréable que toute une vie de misère. Mais ce fut la raison qui l’emporta sur le cœur. Saisissant la lame offerte par Khugatsaa afin que Laurelin puisse agir selon sa volonté, la jeune fille trancha le bras de sa mère et se dégagea de ses horribles chaines. Une explosion obscurcit ensuite la vision de Laurelin, la propulsant haut dans les airs avant de retomber dans la mer, tandis que sa famille, elle, n’avait pas pu échapper à l’inéluctabilité. Tout juste réussit-elle à se raccrocher à un morceau de coque du navire avant que son esprit ne sombre dans l’inconscience des ténèbres environnants et que ce son corps ne dérive lentement.



La vie


Elle ignore combien de temps elle est restée inconsciente, ni comment elle réussit à survivre à cet enfer. La grâce de Khugatsaa lui permit de survivre, c’est là la seule explication. Khugatsaa lui-même porta le frêle esquif jusqu’à une plage de Zochlom et permit à la jeune fille de survivre. Et Laurelin lui rendrait hommage toute sa vie durant.

Elle se réveilla dans un lit propre avec des vêtements secs et un toit de bois au-dessus de sa tête. Comment ? Qui avait fait cela ? Etait-ce une illusion ou la réalité ? Et les regrets, tant de regrets. Le regret d’avoir laissé sa mère et ses sœurs mourir dans la cale de ce navire de brigand. Son esprit était en proie à de terribles agitations, de terribles regrets, de terribles remords… Et la folie qui s’était installée depuis des mois maintenant, ne saurait nullement s’affaiblir. Recouvrer son esprit était impossible, et, alors qu’elle se réveillait d’une brume qui emplissait son esprit, elle sentait quelque chose qui avait changé en elle. Mais quoi ? Elle n’arrivait pas à mettre de mots dessus, elle sentait simplement que quelque chose en elle était lié à une entité plus puissante qu’elle et qui n’aurait de cesse de la poursuivre. Un futur cauchemar en somme.

L’homme qui l’avait recueilli n’était autre qu’un mage qui revenait d’une expédition ratée sur le continent d’Ekhlen. Son nom : Visïr Rökov, Maître de Khugatsaa et adepte d’Amisgal qui avait trouvé le corps gisant de la petite fille dans les décombre du navire sur une plage lors d’une de ses promenades matinales. Ayant eu pitié de la jeune fille, il la prit sous son aile et la recueillit comme s’il s’agissait de sa propre fille, bien qu’il sentît lui aussi que Laurelin n’était plus une simple Myträne mais bel et bien ce que d’aucun nomme une anomalie. Dangereuse situation que celle d’être une anomalie. Dangereuse pour l’anomalie en question mais également pour celle et ceux qui vivent autour d’elle. Aussi Visïr était en danger, mais pour un mage adepte des expéditions en Ekhlen, le danger est présent partout. Alors, il choisit de rester avec elle et de s’occuper d’elle, une jeune fille de presque 11 ans qui venait de vivre un enfer insupportable, au vu de toutes les cicatrices et autres blessures sur son corps.

Jusqu’à sa vingt-et-unième année, Visïr l’emmena partout avec lui. Elle visita tous les continents, apprit à maîtriser la magie de ses ancêtres et à en devenir adepte et s’initia aux arts d’Amisgal. Son mentor lui apprit tout ce qu’il pouvait lui enseigner les deux architectes pour lesquels elle vouait une affection sincère et une dévotion sans faille. Elle fut obligée de se séparer de lui lorsque les signes trahissant son état d’anomalie devinrent trop évidents, bien que sa magie d’illusion fût aisément développée pour pouvoir les cacher aux yeux du monde. Il n’avait plus rien à lui apprendre, bien qu’elle cherchât toujours à devenir maître dans l’illusion et à maîtriser le plus possible les dons d’Amisgal. L’illusion, la télépathie et la magie de l’air, que voilà des atouts bien agréables pour une magicienne vagabonde.

Durant les dix années avec Visïr le mage, elle apprit la magie des deux architectes, certes, mais également comment se fondre dans le paysage Myträn et Daënars, ainsi que dans le paysage des cités pérégrines. Vivant de rapine et de négoce, l’illusion et la magie du vent furent plus qu’utiles pour pouvoir voler et disparaître sans laisser de traces ni alerter les gardes. Mais elle ne vole que ce dont elle a besoin pour vivre, s’habiller et manger. De plus, elle continua de développer ce qu’elle aimait déjà faire étant plus jeune : le chant et la musique. A cela elle ajouta la capacité à se déplacer de maison en maison, de toit en toit et de faire fi des obstacles pour échapper à ses poursuivants aussi peu nombreux soient-ils, Khugatsaa soit remercié. Elle apprit également à se défendre, à chasser, pêcher et à dépecer ses prises afin de pouvoir se nourrir seule. Enfin, vivant dix années durant avec un maître de l’architecte qu’elle vénérait, elle maîtrisa la télépathie, principale méthode de communication entre Visïr et elle. Enfin, elle apprit aussi à maîtriser la capacité unique des fils et des filles de Khugatsaa : fouiller et lire dans l’esprit d’autrui afin d’en extraire les souvenirs et les pensées les plus intimes, chose pour laquelle elle excelle.



Laurelin, la fille aux milles lucioles.


Etrange surnom n’est-il pas ? Elle l’obtint grâce à ses magnifiques illusions. Vivant toujours au bord de la réalité et de l’illusion, elle utilise sa magie comme toujours depuis toutes ses années : afin de se rappeler le visage de sa mère et de son père, de ses frères et de ses sœurs, afin d’apaiser son cœur et son esprit tourmentés par les mêmes regrets. Ne communiquant que par télépathie, ils sont très peu à avoir jamais entendu le son de sa véritable voix. Vivant au travers de ses illusions – et c’est là sa folie, vous l’aurez compris – elle prit l’habitude d'en créer une formidable, lorsqu’elle se trouve en hauteur, sur un toit ou au bord d’une falaise, en plein milieu de la nuit, quand l’obscurité et les ténèbres bercent la terre seulement éclairée par les lunes du monde. C’est là que la fille aux milles lucioles fait valoir son surnom. Autour d’elle apparaissent des milliers de lucioles flamboyantes, ces petits insectes fluorescents, virevoltants autour d’elle dans un ballet calme et gracile, tandis qu’une douce mélodie est jouée au violon et est chantée dans les airs, doucement, comme si Khugatsaa lui-même était venu jusqu’à elle pour donner à cette illusion une empreinte divine. Quiconque ayant eu la chance d’assister à cette douce illusion s’est immédiatement senti transporté, apaisé. Toute velléité disparaît alors, et seule subsiste l’envie de rêver et de s’abandonner à cette vision divine et à cette mélodie enchanteresse.

Cette douceur se retrouve également dans la voix utilisée par Laurelin lorsqu’elle s’adresse à vous par télépathie. Volontairement douce, comme réverbérée dans votre esprit, c’est avec légèreté que vous écouterez ces mots rassurants. Si vous êtes assez proche et ouvert d’esprit, elle saura alors saisir vos pensées et plonger dans vos souvenirs afin d’en extraire tout ce qui est bon et heureux et que ceux-ci supplantent le malheur et le chagrin que vous vivez, aussi éphémère que soient ces changements. Elle utilise également vos souvenirs les plus heureux afin de les mêler à ses illusions, toujours dans le but de taire votre tristesse et votre désarroi. Aussi vous fera-t-elle revoir votre défunte épouse, feu votre mari, un moment heureux de votre vie, bref, tout ce qui pourrait vous rendre heureux et heureuse. Car c’est là sa manière à elle de combattre la misère, la violence et les traumatismes qu’elle eut à vivre lors de sa jeunesse. Elle n’est pas devenue semblable à ses bourreaux, ni pire qu’eux. Au contraire, elle combat ses souvenirs et ceux qui les ont provoqués en faisant tout l’inverse de ce qu’elle pu subir. Altruisme, compassion, empathie voilà ses principales qualités, en plus d’être douée d’une beauté physique exceptionnelle pour une femme originaire d’une contrée aussi difficile à vivre que Khurmag.

Si vous croisez sa route et que vous réussissez à obtenir sa confiance, vous aurez alors quelqu’un qui pourra vous aider et qui fera ce qu’elle pourra pour faire disparaître votre souffrance psychologique. Mais gare à vous de ne pas tomber sous son charme ni de devenir vous-même accro à ses capacités. Il peut être aisé de tomber sous le charme de ses illusions et d’en devenir prisonnier. Le revers de la médaille dirons-nous bien que ce ne soit nullement dans ses intentions que de vous faire sombrer à votre tour. Ambiguïté, grain de folie, naïveté et légèreté. Une femme difficile à saisir mais ô combien facile et douce à vivre.





Dans la vraie vie ?


Quel âge avez-vous ? Une vingtaine d'année.
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La création de votre fiche a-t-elle été fastidieuse ? Ce fut fort plaisant et épanouissant !
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Dernière édition par Laurelin le Dim 17 Nov - 22:20, édité 10 fois

Bolgokh
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Laurelin EmptyMar 26 Juin - 17:01
Irys : 929949
Profession : Créateur de monde à temps partiel
Administrateur
Liste du Prestige de Laurelin
Prestige principal : Khurmag (positive)


Prestige auprès de Daënastre

RÉGIONS
PRESTIGE
POINTS
Ünellia--------
-2.501/30.000
Le Tyorum--------
-2.941/30.000
Rathram--------
-2.501/30.000
Vereist--------
-2.501/30.000
Hinaus--------
-2.501/30.000
Prestige auprès de My'trä

RÉGIONS
PRESTIGE
POINTS
Suhury--------
0/30.000
Zagash--------
0/30.000
Zolios--------
0/30.000
Khurmag--------
10.501/30.000
Kharaal Gazar--------
0/30.000
Nomades d'Amisgal--------
2.501/30.000
Nomades d'Orshin--------
0/30.000
Prestige auprès des Pérégrins

GROUPES
PRESTIGE
POINTS
Zochlom--------
0/30.000
Nislegiin--------
0/30.000
Als'Kholyn--------
0/30.000
Monde du Crime--------
0/30.000
Cercles de l'Aube--------
0/30.000
Ordre de la pénitence--------
0/30.000
Les Vigilants--------
0/30.000
Les Danseurs du Crépuscule--------
0/30.000
La Flamme Noire--------
0/30.000

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Laurelin EmptyDim 1 Juil - 23:41
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Profession : Maîtresse fondatrice des Célestiens.
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Chronologie

La chronologie de Laurelin afin de suivre ses aventures féériques. Vagabonde aux tendances légères et volatiles, Laurelin vit ses aventure avec le regard d'un enfant, s'émerveillant sans cesse des prouesses des architectes et des spectacles de la vie. Mêlant ses propres illusions aux animaux fantastiques et aux paysages époustouflants, mêlant imagination débordante et une soif inextinguible de découverte, Laurelin vit dans un monde magnifique et fantastique, où la barrière entre l'illusion et la réalité n'est parfois plus tangible. Vous voulez rêver ? Vous avez suivi la bonne anomalie.


Juin 933

Valley of the damned - Swenn Milazzo et Raziel Harmony - Vereist - En cours

Juillet 933

Beaux paysages et dragon en voyage - Maël Kaïly - Zolios - En cours

Illusions et lucioles - Leynar Gale - Zolios - Terminé


Août 933

la naïveté, qualité ou défaut ? - Tom Comswa - Suhury - En cours

Au détour d'une plaine boisée - Flavien Teleri - Suhury - En cours

Attends reviens - Lillith Shaw - Zochlom - Avorté


Septembre 933

Un horizon nacré de néant - Ophélia Narcisse - Zagash - Terminé

Octobre 933

Passé décomposé - George "Chafouin" Deckter - Le Tyorum - Terminé [ Intervention régisseur ]

Octobre 933 à Novembre 933

Change ou le monde te mangera - George "Chafouin" Deckter - Le Tyorum - En cours

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Laurelin EmptyJeu 23 Juil - 14:06
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Projet d’ellipse de Laurelin

Etat du personnage avant l’ellipse : Déjà dotée d’une psyché atypique, d’un caractère quelque peu naïf et d’une propension à vivre dans un monde qu’elle se créer elle-même, Laurelin aura fait du chemin ces derniers mois, tant physiquement que mentalement. Rencontrant un homme qui lui sauva la vie malgré lui, face à son régisseur, l’adepte de Khugatsaa aura été blessée sérieusement, et sa convalescence, s’accompagna bien rapidement d’un changement psychologique : Laurelin avait ressentie de la colère. Un sentiment qui, s’il n’était pas nouveau, avait été pour la première fois de sa vie, assouvi par une action violente. Dés lors, Laurelin se sentait capable de se battre, et de défendre sa vie, et non plus seulement de fuir.

Projet : Sur le territoire de l’UNE lors du déclenchement de la guerre, elle est raflée quelques semaines après le début de la guerre et envoyée dans un camp de prisonnier quelque part dans le Nord de la région d’Hinaus. Elle y restera jusqu’au milieu de l’année 937 quand, avec l’aide des évènements qui se déroulèrent cette année et l’année précédente, elle parvient à s’échapper avec une quinzaine d’autres mages. Le groupe ayant subi des sévices et des tortures, et d’autres mauvais traitements, la grande majorité d’entre eux décide de s’éloigner de ce monde, en rejoignant le continent de Nislegiin. En usant de leurs capacités, de leurs habilités et de leurs compétences, et en mettant à profit ce sentiment fraternel qui naquit entre eux, ils prirent possession d’une île volante au-dessus de l’épaisse forêt de Nislegiin, où ils construisirent leur havre de paix, loin des problèmes du monde. Durant l’année 938, l’île devient presque autonome, et les mages vivent reclus, n’échangeant avec les autres que pour s’approvisionner en denrées et matériaux qu’ils ne peuvent produire sur leur île.


  • Année 935 et 936 : Présente sur le continent technologiste, Laurelin est arrêtée par une milice aux environs de Lurcir, dans la région d’Hinaus. Raflée, elle est déportée dans un camp pour prisonniers Myträns plus au Nord, dans les montagnes. Originaire de Khurmag, Laurelin est habituée aux conditions météorologiques d’Hinaus, bien plus clémentes en comparaison avec l’extrême Ouest du continent Myträn. Cependant, la perte est une véritable torture pour la Khurmi, habituée à user de ses illusions et autres subterfuges pour fuir la réalité de la vie, aussi difficile soit-elle.

    Elle avait déjà vécu une situation similaire étant plus jeune. Enlevée par des corsaires sanguinaires, elle était restée enfermée plusieurs mois dans la cale d’un navire. Après avoir vu son père et ses frères être exécutés sauvagement, elle vit sa mère et ses sœurs, ainsi qu’elle-même, être utilisées comme objets de fantasmes et de luxure, pour des marins sans aucune pitié. Mais au moins avait-elle ses illusions pour s’échapper de cette vie morne et douloureuse. Aujourd’hui, emprisonnée, torturée, victime de sévices corporels, privée de ses pouvoirs, elle ne pouvait rien faire d’autre qu’encaisser. Un dur retour à la réalité, qui alimenta chez elle une irrépressible envie de liberté, et de paix.

  • Année 937 : Les évènements qui se déroulèrent sur le continent de Daënastre, permirent à Laurelin et un groupe d’une quinzaine de mages, de fuir les barreaux de leurs geôles et de regagner une liberté encore provisoire. En effet, les heurts et tensions intestines qui secouent de plus en plus Daënastre, et en particulier Hinaus, ne tardèrent pas à pointer le bout de leurs nez du côté du camp de prisonniers. On parlait de l'arrivée - ou du retour - d'un certain Joe Ramons, un séditieux à la réputation grandissante et dont les adeptes se bousculaient, disait-on. Certains geôliers, moins enclins à la violence et à supporter cette ambiance morne que celle du camp, commencèrent à se montrer réticents face aux ordres, et compatissants face aux prisonniers qui, privés de leurs pouvoirs, n'étaient que des agneaux face à l'abattoir.

    Un soir, à la faveur de la nuit, une attaque eut lieu. On entendit du côté des grillages Sud, des bruits de pinces et des doigts qui raclent le sol gelé. Une silhouette, puis une autre, s'esquissent tour à tour, bientôt suivies par des coups de feux, et des hurlements. Les séditieux de Joe Ramons étaient en train d'attaquer.

    Le baraquement complet de Laurelin - dix-huit personnes - profitent de la confusion pour s'enfuir par le même trou dans le grillage qui fut utilisé par les partisans de l'attaque. Grâce à une pince laissée là, les mages coupèrent les liens et les bracelets qui atténuaient leurs pouvoirs. Le retour de leurs habilités prendrait du temps, mais de la même manière que leur perte fut douloureuse, leur retour allait être aussi désagréable qu'attendu.

    Toujours est-il que les mages réussissent à briser leurs chaînes et à récupérer leurs pouvoirs, et à fuir Hinaus, puis le continent technologiste par bateau, usant ça et là d'une aide providentielle, de l'absence de gardes, ou tout simplement en payant via ce qu'ils pouvaient voler ça et là.

    Tous avaient vécus des situations difficiles. L’un avait perdu sa fille dans ses bras, à cause de la malnutrition, l’autre, avait vu sa famille être dispersée dans plusieurs camps, sans jamais pouvoir espérer les revoir un jour. Ici, on avait été torturé, battu à mort. Là, on avait été victime de certaines expériences qui feraient frémir le commun des mortels. Mais toutes et tous, étaient désireux de rejoindre un endroit où se trouvait la paix, et une forme de vie pacifique.

    Ils se rendirent donc sur le continent de Nislegiin, et s’enfoncèrent dans l’épaisse forêt qui recouvre le continent. Là, ils trouvèrent de quoi s’installer sur une île volante. A l’aide de lianes, et surtout, de la magie des membre de l’épopée, tous parvinrent à se hisser jusque sur le plancher verdoyante de cette île aux dimensions correctes, afin de s’y installer de manière durable.

  • Année 938 : Au terme d’une année de travaux et de façonnage, grâce aux efforts des uns et à la magie des autres, l’île est dorénavant pleinement habitable, et confortable. Ne se déplaçant que vers l’Est ou vers l’Ouest, le long d’un axe faisant plusieurs dizaines de kilomètres à chaque fois, l’île possède une localisation relativement difficile à retrouver – sauf pour ceux qui y vivent - et le fait de la trouver au-dessus du cœur de la forêt de Nislegiin, aide à garder une sorte d’anonymat sur l’île et ses habitants. Mais ces derniers sont parfois obligés de redescendre et de parcourir les longues routes menant à des hameaux ou cités de Nislegiin, afin de faire commerce et d’acheter des denrées et matériaux qu’ils ne peuvent produire sur l’île. A force d’échanges, certains Negiins devinrent curieux, car un élément permet d’associer les habitants ensembles : leurs vêtements.


    En effet, afin de représenter la pureté, la paix et l’entraide, le groupe de colon aura décidé de se vêtir de blanc et de bleu. Etant une population mage, ils portent de longues robes ou toges avec capuches, de couleur blanc cassé. Leurs manches, sont stylisées de broderies et autres formes, de couleur bleu clair. Ces toges, ou tuniques, ou robes, sont semblables entre tous les mages, quelques soit leur sexe ou leur magie. Ainsi vêtus, ils attirèrent rapidement l’attention sur eux lorsqu’ils rallièrent les cités pour faire du commerce, surtout lorsque la ou les mages dédiés à cette tâche, changent à chaque visite en ville.

    Ainsi, l’on commence à savoir qu’une communauté de mages pacifiques, et dédiée à la vie en communauté, en paix et à l’apprentissage de la magie, existe dans la jungle de Nislegiin, mais personne ne sait où encore.

Etat du personnage à la fin de l’ellipse : Laurelin est une des deux mages ayant le rang de maître dans la communauté. Toujours dotée d’une psychologie bien particulière, bien que changée depuis l’emprisonnement au camp de Myträns, elle se donne corps et âme dans la vie de cette communauté isolée des autres.


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