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 [Terminé] Un horizon nacré de néant

Laurelin
Laurelin
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[Terminé] Un horizon nacré de néant - Page 2 EmptyMar 23 Oct - 9:55
Irys : 419918
Profession : Maîtresse fondatrice des Célestiens.
My'trän +2 ~ Khurmag

Ainsi donc, la froideur de ces contrées ne réside pas seulement dans les fouets du vent, ni dans les neiges éternelles. Elle s’instigue dans les cœurs, devenus aussi froids que la pierre en hiver. Et Ophélia l’anomalie n’échappait pas à cela. Son cœur était réchauffé d’une présence amicale, certes, mais il demeurait hostile à toute naïveté et simplicité, justifiant la nécessité de fuir et de ne jamais faire confiance à qui que ce soit en se cachant derrière sa condition d’anomalie. Tout juste me reprocha-t-elle d’œuvrer pour le bien et de venir en aide à mon contemporain aussi dangereux soit-il. Si ses paroles acerbes sont tranchantes comme des couteaux, elles n’en demeurent pas moins véritables, il est vrai. Je sais pertinemment qu’un jour, une de ces âmes en peine saura trouver une voie pour sa lame, saura user de son arme, saura faire taire la vie qui m’anime pour m’envoyer rejoindre ma famille et les miens dans ce qui sera l’après vie, mon âme se remettant toute entière aux bons soins de la grande Chouette. Ou peut-être sera-t-elle aussi traquée et détruire par ceux-là même qui me hantent et me traquent depuis si longtemps maintenant ?

Je ne prends pas la peine d’essayer de retenir cette femme qui s’éloigne au fur et à mesure qu’elle m’assène son discours d’une sombre noirceur. Elle veut disparaître, fuir, garder le peu qu’elle a avant qu’on lui en prive. Elle qui fut aveugle face à toute vie qu’elle estimait moindre que la sienne, s’évertuait à s’enfuir loin d’une menace imprévisible et impossible à combattre. Etrange ironie n’est-ce pas ? Je ne peux m’empêcher d’y penser. Elle qui fut le crépuscule de tant de personnes, fuyait la force qui la poursuivait sans relâche et qui cherchait à l’anéantir, comme tant de personne l’ont fait en voulant la fuir elle. Si mon cœur saigne encore devant le souvenir de tant de souffrances infligées par ses soins, je ne peux m’empêcher de penser à son discours qui ne raisonne que très peu en mon esprit. On ne réalise la valeur d’une chose que lorsqu’elle nous est ôtée. Même les plus sages ne sauraient contredire cette parole. Et j’aimerais lui faire comprendre à quel point elle dit vrai.

J’aimerais lui montrer tout ce que j’ai perdu, toute la souffrance qui me fut infligée, la mort, les sévices, le chao, les tortures, l’enfer que j’eus à vivre, imposés par la volonté d’un groupe d’Hommes avides et mauvais, pour lesquels la mort et la souffrance sont comme le pain et l’eau. J’aimerais lui montrer ce qui fut mon traumatisme. Les longs mois, assise au fond d’une cale, les pieds et les poings liés par une chaine d’acier à ma mère et à mes sœurs, utilisée jours après jours comme objet de luxure, asservie encore et encore jusqu’à ne devenir plus qu’une forme humaine sanguinolente et inerte. Si elle voyait cela, si elle le vivait à travers mes souvenirs, animés par la magie du griffon, peut-être alors qu’elle verrait mon engagement sous un tout nouvel angle, sous un tout nouveau jour, et que la force que j’y applique trouverait en elle un écho surpuissant qui guiderait sa vie comme le phare guide le marin dans la nuit ? Est-ce là, de la naïveté ?

Je regarde la jeune femme aux cheveux argentés quitter le campement sans demander son reste. Elle n’emporte avec elle que ses guenilles et les friperies que je lui avais prêté. Elle ne prend ni nourriture ni eau, et se contente de reprendre sa route en direction de l’intérieur des terres. Au moins cette direction est-elle parfaitement opposée à celle où je l’avais trouvée plus tôt, contemplant les limites de ce monde, hésitant à rejoindre le néant qui s’étendait à nos pieds. Sa silhouette disparait très vite tant le blizzard qui nous entoure est épais. Je ne la retiens pas, je ne lui cours pas après. J’ai la sensation d’avoir fait mon travail, mon lot, et que sa vie n’appartient plus qu’à elle et à elle seule. D’aucun penserait que laisser une femme dans son état parcourir les plaines gelées de Zagash avec pour seule vêtement une tenue très peu adaptée et très peu d’équipement, serait folie. Elle ne survivrait pas longtemps là-bas, seule, dans cette contrée gigantesque qu’elle ne quitterait qu’après plusieurs jours de marche dans la neige avant de retrouver les premières régions plus chaudes de l’Est du continent. Et pourtant… Je ne la retiens pas. Je ne crains pas pour sa survie qui, pourtant, est bien mise en péril. La retrouverais-je un jour ? Rien n’est moins sûr. J’espère simplement ne pas découvrir son cadavre gelé dans la neige lorsque je repartirais demain.

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