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 Valley of the damned [PV Raziel]

Swenn Milazzo
Swenn Milazzo
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Valley of the damned [PV Raziel] EmptyLun 27 Aoû - 8:45
Irys : 961390
Profession : Chimiste le jour - Dealer la nuit - Toubib de secours à toute heure
Daënar +1
Citation :
Recherche : Scientifiques pour prendre la suite d’un projet d’étude classé secret défense.

Très risqué.

Plus de détails en temps voulus.

Voilà le peu d’informations dont disposait Swenn lorsqu’il a évidemment répondu à cette offre qui ne circulait qu’au sein du réseau très fermé de scientifiques présents sur le continent Daënars. Un projet top secret, dangereux, et dont il ne sait rien ? Impossible de résister. S’en sont suivis de nombreux jours de tests menés sur les rares personnes qui pour quelques obscures raisons, se sont également portées volontaires.

A l’issue de ce qui ressemblait davantage à des sélections, les compétences techniques ainsi que certaines aptitudes physiques et mentales évaluées, le chimiste n’en savait toujours pas plus sur l’objectif visé. Si ce n’est qu’il est à l’initiative de l’Üne, et qu’il doit sûrement se préparer à affronter des températures négatives auxquelles il n'est que peu habitué. Rien pour lui plaire, mais sa curiosité attisée davantage chaque jour, Swenn est désormais prêt à faire certains efforts. Comme accepter de recevoir des ordres de la part de ces hommes politiques qui servent de référents depuis le début de ces sélections. Et ceci est d’autant plus vrai qu’il reçoit finalement l’autorisation de prendre la suite de ce projet.

S’ils n’étaient déjà qu’une quinzaine à s’être portés volontaires, seuls cinq d’entre eux se retrouvent convoqués à Zuhause, deux jours avant le début officiel de la mission. Une petite pièce dans un établissement de cette région gelée, et trois militaires d’un certain âge, armés d’une ribambelle de médailles. Deux hommes et une femme. Cette dernière prend finalement la parole alors qu'un silence pesant s'installe, pour leur donner les détails promis.

- "Vous vous rendez à Klumpen, où vous prendrez la relève de certains de vos collègues qui ne peuvent rester plus de temps sur place. Vous aurez une semaine pour poursuivre le travail commencé il y a quelques mois. Comme vous le savez peut-être, cet endroit du territoire n’est pas accessible pour les civils, notamment raison de la forte concentration en magilithe qui représente des risques importants pour votre santé. Ainsi qu'à la présence de nombreux déviants. Raisons pour lesquelles votre temps d’action est fortement limité. Tout le matériel nécessaire pour vos travaux et pour assurer votre sécurité vous sera fourni une fois sur place. Des questions ?"

- "Heu, oui. Concrètement, qu’est-ce qui est attendu de nous ?"

- "Vous trouverez les premières informations dans ces parchemins qui vous pouvez consulter dès à présent. Ils retracent l’intégralité des essais et des résultats obtenus par les équipes précédentes jusqu’à présent. Les avancées les plus récentes se trouveront sur place."

Quarante-huit heures. C’est le temps dont ils ont disposé pour prendre connaissance du but réel de ce projet de recherche. Et pour se renseigner autant que possible sur cette ville déchue. Difficile d’obtenir des informations à ce sujet. Si ce n’est qu’elle est désormais remplie d’anomalies. Qu’elle est jugée comme maudite. Laissée totalement aux mains de l’Üne. Qui ne paraît pas pour autant prête à l’abandonner totalement. Comme le prouve leur présence. Pas très étonnant compte tenu de ce que la militaire leur a révélé concernant la présence abondante de magilithe. Tout ce qu’il faut pour motiver Swenn.

Motivation renforcée en apprenant que le but visé porte sur une meilleure compréhension du mécanisme de transformation en anomalie. Sur les implications réelles de ce statut infâme. Et idéalement, sur l’identification de méthodes pour ralentir le processus de transformation, voir même pour l’empêcher définitivement. Et ainsi permettre l’exploitation de ce minerai de façon plus efficace. Si ce dernier point n’est clairement pas évoqué, Swenn n’a aucun doute sur le fait que le réel objectif visé par l’Üne est celui-ci. Tant pis, le reste du projet l’intéresse. Il compte bien profiter de cette opportunité complètement hasardeuse pour développer son champ de connaissances et de compétences sur le sujet anomalies et magilithe.

Voilà comment il se retrouve finalement dans cet énorme engin militaire fait pour assurer le transport en milieu neigeux, entouré de quatre autres scientifiques, prêts à être débarqués à Klumpen. Si les cinq participants ont eu l’occasion de se découvrir au cours des derniers jours intenses qui leur ont été imposés, il y en a un que Swenn connaissait d’avant. Enfin, connaître est probablement un bien grand mot pour quelqu’un avec qui il a seulement eu l’occasion d’échanger lors de certains colloques auxquels ils se sont retrouvés à participer tous les deux. Raziel Harmony. Il a toujours bien du mal à voir ce qui le motive à s’être porté volontaire pour une telle mission. Bien sûr qu’il le juge principalement sur son statut de fils de gouverneur. Et n’en éprouve pas le moindre remord.  Pas très difficile à savoir pour quiconque lit le journal tous les matins et s’intéresse – au moins de loin – à la politique. Les trois autres ? Hum, Swenn n'a jamais été particulièrement sociable. S'ils se montrent vraiment indispensables, il finira bien par retenir leurs noms. En attendant, ce n'est clairement pas ce qui l'intéresse.

- "C’est ici. Bonne chance. Et n’oubliez pas. Quoi qu’il se passe, nous serons ici dans exactement une semaine pour votre rapatriement."


S’il fait abstraction de ce froid insupportable, les prochains jours à venir s’annoncent comme particulièrement excitants ! Un projet de recherche inédit, un sujet passionnant, et des moyens a priori conséquents s’il en juge à la taille du bâtiment qui se dresse devant eux. Celui devant lequel les militaires s’arrêtent. Et qui doit par conséquent être le laboratoire qui les accueil. Dans lequel il est plus que probable qu’ils logent. Du moins il l’espère. Les quelques rares habitations beaucoup plus modestes visibles au milieu de ce champ de neige ne paraissent pas des mieux isolées… Quelle idée de se rendre dans cette extrémité du monde quand on ne supporte par le froid ! Toujours aussi peu bavard, Swenn ne perd pas plus de temps en observations dans cet environnement glacial, et se dirige directement vers l'entrée de cet immense bâtiment. Après tout, ils n'ont pas beaucoup de temps, autant s'y mettre au plus vite !

Raziel Harmony
Raziel Harmony
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Valley of the damned [PV Raziel] EmptyDim 2 Sep - 20:07
Irys : 456686
Profession : scientifique fou
Daënar +1
Inutile d’en dire plus, Raziel était d’ores et déjà le parfait candidat pour une telle mission. Il avait prouvé à maintes reprises qu’il était prêt à risquer sa vie. Récemment, il avait affronté un matar adulte dans le but de l’étudier. A sa grande surprise, des rumeurs s’étaient vite répandues sur le projet qu’il avait accompli. Même si son aventure avait été rendue héroïque, les plus imaginatifs allant jusqu’à raconter qu’il avait vaincue la bête à mains nues, il ne pensait pas que cela aurait impacté la communauté scientifique. Pourtant, avant cette excursion, ses collègues le gardaient à l’écart de toute activité entreprise en groupe. La plupart ne supportaient pas qu’un “amateur”, si jeune de surcroît, parvienne à comprendre et à étudier si facilement les sujets qu’ils avaient mis des années à assimiler. Cela n’avait pas dérangé Raziel : il appréciait la solitude, tant que ça ne le privait pas de certaines connaissances. Désormais, les relations avec ses collègues avaient changé. Même si certains vieux ronchons s’obstinaient à le détester, la plupart des scientifiques commençaient doucement à respecter les recherches et le talent du jeune homme. Cette missive en était la preuve. Personne ne lui aurait confié cette tâche quelques mois plus tôt.

Raziel avait accepté de travailler pour le gouvernement. Un risque de mort est le moindre des soucis pour quelqu’un d’aussi enthousiaste à la simple idée de mener de nouvelles recherches. Sur la quinzaine de personnes convoquées, seules 5 répondirent à l’appel. Lorsque les responsables de la mise en place de cette excursion, des militaires, leur dévoilèrent leur destination, Raziel eut un frisson d’excitation. Klumpen : c’était plus que ce qu’espérait le jeune homme. Cet endroit était fermé aux civils, seuls quelques personnes dotées d’une autorisation gouvernementale pouvaient s’y risquer. On leur remit aussitôt des parchemins qui décrivaient plus en détails leur rôle et ce qui avaient été réalisé par leurs prédécesseurs. Le long trajet qui les attendait leur laissa tout le temps d’examiner ces recherches. Pour avoir déjà étudié une anomalie de lui-même, Raziel savait déjà de nombreuses choses sur le sujet mais il n’en montra rien à ses collègues. En vérité, il ne leur faisait pas confiance. Seul un seul de ces individus l’intéressait quelque peu. Le chimiste Milazzo était un excentrique dont le talent n’était plus à prouver. Beaucoup de rumeurs couraient également à propos de lui, même si le jeune homme ignorait si lui-même s’en rendait compte. A son avis, il s’en fichait tout simplement royalement.

Raziel comptait sur cette expédition pour parfaire sa maîtrise du sujet. Les anomalies possédaient des caractéristiques plus qu’impressionnantes et la magilithe semblait défier toutes les lois de la physique à travers leur magie. Lorsque le convoi parvint à destination, le responsable leur indiqua qu’ils seraient de retour dans une semaine. Gelé jusqu’aux os, le jeune noble montrait pourtant un dynamisme et une énergie qui reflétaient son enthousiasme à l’idée de découvrir de nouveaux savoirs. Le laboratoire qui se dressait devant les cinq individus était immense. Sans perdre de temps, Milazzo s’engouffra dans le bâtiment, Raziel sur ses pas. A l’intérieur, une douce chaleur les accueillit.

Swenn Milazzo
Swenn Milazzo
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Valley of the damned [PV Raziel] EmptyLun 10 Sep - 12:12
Irys : 961390
Profession : Chimiste le jour - Dealer la nuit - Toubib de secours à toute heure
Daënar +1
A peine un pied de posé à l'intérieur de l'immense bâtiment, et déjà la chaleur qui règne à l'intérieur l'assaille, luttant contre le froid toujours solidement accroché à son corps. Un grand hall accueillant, contrastant fortement avec l'hostilité que peut ressentir Swenn depuis qu'il a posé les pieds à Vereist. Même s'il ne va pas s'en plaindre, il faut bien reconnaitre que ce n'est clairement pas ce qui l'intéresse le plus. Personne ici ne dû mettre le confort sur sa liste des priorités. Autrement, ils seraient bien sagement restés chez eux. Comme il fallait s'y attendre, les lieux sont vides. Mis à part les cinq scientifiques fraichement débarqués, pas âme qui vive.

Bien, d'après la militaire, ils devraient trouver quelques informations complémentaires sur les derniers travaux menés par les scientifiques passés avant eux quelque part dans le coin. Et il ne faut pas plus d'un coup d’œil circulaire pour apercevoir un ouvrage volumineux entouré d'une paperasse entassée vulgairement, recouvrant un bureau disposé dans le fond de la pièce. Dont s'approche bien évidemment Swenn sans attendre plus longtemps. Il y en a un paquet de résultats recensés dans ces écrits. Feuilletant rapidement le tout à la recherche de la date la plus récente, il finit par tomber sur une page remontant à seulement deux jours. Avec pour principale conclusion :

"Les derniers échantillons semblent prouver que le contact, même prolongé, avec une anomalie ne soit pas contagieux. En conséquence, la seule explication quant à leur présence en si grand nombre parait donc être directement liée à la magilithe abondante. Le processus exact qui amène à cette transformation reste en revanche un mystère. Aucune piste pour stabiliser la maladie afin d'éviter la dégénérescence totale n'est encore découverte."

Aucune piste hein. Pourtant, avec toute la matière première dont ils disposent ici, toute une panoplie de tests en tous genres ont déjà du être menés. Comme toute cette paperasse semble l'indiquer. Qu'il n'y ai rien de plus qui ressorte, ce n'est pas bon signe. Et ils n'ont que peu de temps pour obtenir quelque chose de plus concret. Le travail de groupe n'est sûrement pas le point fort du chimiste, mais sur ce coup, il ne va pas falloir faire le difficile. Chaque compétence est la bienvenue. Et il faudra être capable d'optimiser au maximum le travail que chacun est en capacité d'effectuer s'ils veulent avoir la satisfaction de repartir en inscrivant des conclusions plus inspirantes ! Alors il met sa mauvaise foi de côté, et part du principe que ceux qui se sont chargés de les recruter avaient de bonnes raisons de les choisir eux cinq. Pour limiter les trop gros efforts de socialisation qui risqueraient de le décourager d'entrée de jeu, Swenn décide de commencer par définir une marche à suivre générale avec Raziel. Déjà parce qu'il est le seul qu'il connaisse un minimum, et ensuite parce que de par son statut de fils de gouverneur, il est probablement le mieux placé pour parler planification et répartition des tâches.

- "Qu'est ce que tu penses de tout ça Harmony ? A mon sens, si on veut essayer de comprendre quelque chose sur ce qui se passe chez les anomalies, il faut commencer par aller récupérer quelques échantillons. Des prélèvements sanguins sur plusieurs de ces personnes ayant atteint des stades de développement différents. Mais aussi analyser la constitution exacte des cristaux qui composent leurs corps. Ainsi que de la magilithe directement prélevée à la source comme ils le font à longueur de journée. Et chercher s'il y a un facteur de corrélation quelque part entre ces trois éléments. Si on arrive à identifier à partir de quel élément précis se développe la dégénérescence, on devrait être en mesure de trouver une solution pour la contrer."

Les idées défilent à grande vitesse dans son esprit. Comme toujours lorsqu'il se trouve face à un nouveau problème inspirant. Les exprimer oralement et les rendre compréhensibles par quelqu'un ne se trouvant pas dans sa tête est en revanche une tâche plus ardue. Quoi qu'il en soit, il parait évident qu'ils ne vont pas pouvoir faire grand chose sans matière première. La première étape semble donc logiquement être de se rendre sur le terrain. Mais compte tenu des conditions climatiques mais également de l'insécurité à rester au contact de tout ce qui se trouve en dehors de ces murs, il leur faut avant tout définir un plan d'action clair et aussi précis que possible, afin d'être efficace une fois sur place - et idéalement de se geler le minimum de temps nécessaire...

- "Si je peux me permettre, en plus de toutes ces analyses dont tu parles, il serait intéressant d'interroger directement ces malades appelés anomalies. Ils pourraient nous en apprendre plus sur la façon dont ils se sont transformés, et peut-être qu'on pourra identifier un moment particulier à partir duquel le processus a commencé. "

Ne pas se montrer impoli. Rester ouvert d'esprit. Mettre en application ses bonnes résolutions. Toutes les sciences sont bonnes à prendre. Donner sa chance à tout le monde. Franchement, c'est difficile. D'autant plus qu'il ne lui a rien demandé à ce péquenot sorti d'il ne sait où et qui s'incruste au beau milieu d'une conversation qui ne lui était pas adressée. Tout ça pour proposer de baser des recommandations sur ce qui peut sortir de la bouche des sujets d'expérimentation !

- "Si t'es incapable de faire autre chose que discuter et rester sur des spéculations, alors j'imagine que ce sera déjà pas mal..."

Et oui, il vient de prendre sur lui pour ne pas paraitre trop brusque. Parce que ce genre de réflexion lui inspire des paroles beaucoup plus acerbes. Et blessantes. S'il est indéniable qu'en tant que chercheur Swenn est très doué, pour ce qui est de gérer et motiver une équipe en revanche, il reste un long chemin à faire. De toute façon, il ne lui avait pas demandé son avis à celui-là. Typiquement le genre de gars dont il ne risque pas de retenir le nom d'ici la fin de ce séjour.

Raziel Harmony
Raziel Harmony
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Valley of the damned [PV Raziel] EmptyVen 14 Sep - 11:44
Irys : 456686
Profession : scientifique fou
Daënar +1
Leurs prédécesseurs avaient abandonné sur les lieux les travaux de leurs dernières recherches sous la forme d’une dossier volumineux. Milazzo s’en était emparé avant Raziel et il feuilletait rapidement les pages à la recherche d’une quelconque information intéressante. Il ne semblait pas porter un très grand intérêt à l’ouvrage puisqu’il le reposa sur la table quelques instants après, alors que chacun finissait d’entasser ses affaires dans un coin de la salle. Il s’adressa à Raziel sans perdre plus de temps :

- Qu'est-ce que tu penses de tout ça Harmony ? A mon sens, si on veut essayer de comprendre quelque chose sur ce qui se passe chez les anomalies, il faut commencer par aller récupérer quelques échantillons. Des prélèvements sanguins sur plusieurs de ces personnes ayant atteint des stades de développement différents. Mais aussi analyser la constitution exacte des cristaux qui composent leurs corps. Ainsi que de la magilithe directement prélevée à la source comme ils le font à longueur de journée. Et chercher s'il y a un facteur de corrélation quelque part entre ces trois éléments. Si on arrive à identifier à partir de quel élément précis se développe la dégénérescence, on devrait être en mesure de trouver une solution pour la contrer.

Raziel laissa échapper un soupir : Millazo le tutoyait déjà. Il se retint de le corriger sur ce point-là mais lui adressa tout de même un regard intrigué puis reprit :

-Il nous faut plus que des échantillons : il nous faut un sujet vivant à étudier. Et pas seulement à l’extérieur. Il va nous en falloir un ici si nous voulons mener nos recherches à bien. L’idéal serait même que nous en ayons plusieurs pour comparer les résultats. Contrer la dégénérescence ? Vous êtes bien optimiste Millazo, contentons-nous pour l’instant d’étudier mais ne donnons pas de faux espoirs aux anomalies. Vous n’êtes pas sans ignorer que de nombreuses personnes s’y sont essayés et ont échoué lamentablement, même parmi nos plus éminents collègues.

- Si je peux me permettre, en plus de toutes ces analyses dont tu parles, il serait intéressant d'interroger directement ces malades appelés anomalies. Ils pourraient nous en apprendre plus sur la façon dont ils se sont transformés, et peut-être qu'on pourra identifier un moment particulier à partir duquel le processus a commencé.


- Si t'es incapable de faire autre chose que discuter et rester sur des spéculations, alors j'imagine que ce sera déjà pas mal...


-Du calme Millazo, nous allons rester ensemble durant toute une longue semaine alors autant se serrer les coudes. Cet homme a, je le pense, autant que vous le droit d’exposer ses idées. Libre à vous de les accepter ou non.


Raziel se tourna vers l’intéressé et lui sourit :

-C’est une évidence, nous allons interroger les anomalies. Cela renforce le besoin que nous avons d’avoir un sujet ici car je doute que les interroger dehors avec ce temps soit efficace.


Malgré son air conciliant, le jeune noble savait parfaitement que l’homme qui lui faisait face était un imbécile. Il faisait partie de ceux qui croient savoir des choses et se nomme “scientifique”. Mais il ne pouvait pas lui reprocher son incompétence. Il comptait bien le manipuler pour en faire sa marionnette lors de son séjour ici, comme les deux autres personnes qui le suivaient. Il aurait besoin de quelqu’un qui le seconde sans trop poser de questions. Millazo aurait pu faire l’affaire, s’il n’était pas indépendant à ce point. Raziel demanda à chacun son nom, se présenta lui-même puis reprit la parole d’une voix calme :

-Nous devrions partir avant que le soleil se couche si nous voulons trouver ce que nous cherchons. Enlyar et Drakerz, si vous le voulez bien vous vous occuperez de mettre au clair les recherches qu’ont menés nos prédécesseurs. Il faut absolument que l’on sache ce qui a déjà été prouvé afin de ne pas perdre du temps en démarches inutiles. Cherchez également s'ils évoquent des dangers ou des recommandations, cela pourrait servir. Ne prenez en compte que ce qui a été prouvé méthodiquement. Irel, il nous faudrait quelqu’un d’efficace pour mettre de l’ordre dans les équipements que nous possédons. Faites également un tour du domaine pour savoir si nous disposons du matériel adéquat et si certains sont défaillants. Millazo et moi, nous allons à la rencontre des anomalies.


Tous s’ordonnaient autour de lui comme il l’avait demandé. Comme il l’avait espéré, en donnant à leurs tâches un semblant d’importance, ils avaient obéi. Aucun d’entre eux ne désirait de toute façon sortir par ce temps. Ils les mèneraient tous à la baguette d’ici la fin de la semaine, sauf Millazo. Ils ne leur restaient qu’à affronter le climat glacial ensemble. Raziel récupéra une cape chaude dans ses affaires, ainsi qu’un revolver qu’il rangea dans sa ceinture puis il ramassa sa sacoche, qui contenait tout ce qu’il fallait pour mener ses recherches.

Swenn Milazzo
Swenn Milazzo
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Valley of the damned [PV Raziel] EmptyLun 17 Sep - 21:48
Irys : 961390
Profession : Chimiste le jour - Dealer la nuit - Toubib de secours à toute heure
Daënar +1
Amener des anomalies directement sur place pour les étudier... Non pas que ce soit une mauvaise idée seulement, mener des tests directement sur des êtres vivants n'a jamais été ce que préfère Swenn. Trop de dérives possibles. Même en essayant de ne considérer les anomales que comme de simples personnes malades. Ce qui ne serait pas bien différent de ce qu'il est habitué à faire lorsqu'il travaille à partir de patients en hôpital. Enfin, il aura bien tout le temps de penser à ces détails plus tard. Parce qu'il ne peut nier qu'éviter avoir à sortir à chaque fois qu'ils ont besoin d'observations en "milieu naturel" présente beaucoup d'avantages. D'autant plus avec le peu de temps dont ils disposent. Un simple hochement de tête en guise d'acquiescement, il ne peut s'empêcher d'être satisfait de la suite.

Harmony prend les choses en main sans la moindre difficulté. Ah ça, il est bien plus diplomate. Pas compliqué de faire mieux que Swenn en la matière cela dit. Alors s'il peut assurer la coordination des efforts du collectif, c'est une bonne nouvelle. Pour le reste eh bien... Il leur faudra trouver un terrain d'entente. C'est que le chimiste a plutôt mauvais caractère, et il en a parfaitement conscience. Mais en tant qu'hommes de sciences, ils devraient bien réussir à s'en sortir.

- "Je n'ai pas l'intention de prétendre devant ces personnes être capable de leur redonner un état normal. J'ai bien conscience de la complexité de la tâche. Mais il s'agit de l'idéal visé. Et puis, si on a l'intention d'en amener certaines ici pour qu'elles nous servent de sujet d'étude, il faudra bien leur donner quelques détails attrayants."

Il n'a pas l'intention d'utiliser la force ni la contrainte pour mener les différentes expérimentations qui les attendent. Même s'il ne doute pas une seconde que les moyens pour arriver à leurs fins soient totalement libres. Les différents référents auxquels ils ont eu affaire jusqu'à leur entrée dans le laboratoire n'y ayant jamais fait référence directement mais les consignes étaient très claires. Seuls les résultats obtenus les intéressent. Mais sa conscience l'oblige encore à considérer les anomalies comme des humains classiques, seulement atteints de maladie. D'origine moins rationnelle que ce à quoi il est habitué à faire face certes. Pourtant, sa notion de l'éthique lui interdit de les prendre pour de simples rats de laboratoires sur lesquels tout est permis.

Suite au petit discours d'Harmony, Swenn se décide à enfiler ce qu'il a de plus chaud, aussi prêt que possible à affronter le froid. Non pas que ça l'enchante, mais il doit reconnaitre que le reste des tâches "proposées" paraissent chiantes au possible. Malgré tout, ces étapes rébarbatives sont effectivement indispensables pour le bon déroulement futur du travail, et surtout pour éviter toute perte de temps inutile. Le genre de trucs qu'un mec aussi bordélique que Swenn n'aurait jamais pris la peine de faire... Alors même si c'est désagréable à admettre, la présence du gosse de riche n'est pas si mal.

Cette aisance avec laquelle il s'adresse au reste du groupe, la facilité à faire passer ces ordres pour de simples suggestions grâce à de belles tournures de phrases et des airs amicaux, c'est impressionnant. Vraiment. Le chimiste a bien conscience que cet art, il ne le maîtrisera jamais. Lui et ses allures aussi glaciales que le climat de la région. Pour sûr qu'il n'attire pas la sympathie du premier coup... Il est aussi admiratif que dégouté par ces façons de faire. Mais tant que Harmony ne l'emmerde pas pour qu'il face attention au vocabulaire choisi ou à sa façon de s'adresser à lui, il devrait pouvoir se contenter de l'aspect "admiratif". Swenn n'a jamais été particulièrement doué en matière de respect des protocoles sociaux, du respect de la hiérarchie et encore moins de celui du nom.

- "Il nous faut en trouver à plusieurs stades de développement de dégénérescence. Éventuellement même certaines personnes qui n'auraient pas encore commencé à montrer de signes de changement malgré une présence ici depuis quelques temps. Et à l'inverse d'autres qui n'auraient déjà plus grand chose d'humain. Mais ça me parait un peu dangereux de garder ceux-là librement à l'intérieur du labo."

Tout en poussant la porte d'entrée, faisant face au vent glacial qui les prend d'assaut sans perdre une seconde, Swenn fait part de ses réflexions à son collègue pour les prochains jours. Il ne sait pas exactement ce qu'il pouvait avoir en tête en affirmant qu'il serait plus pratique de disposer de sujets d'étude "complets" sur place. Détails qu'ils ont le temps de régler sur le chemin, bien que court - heureusement - jusqu'au lieu d'activité le plus proche.

- "Il faudrait aussi se limiter à un nombre maximum. Gérer plus de cinq d'entre elles en même temps au même endroit parait compliqué."

Pour tout un tas de raisons, que le chimiste ne s'embête évidemment pas à développer. Si encore réfléchir pouvait lui permettre d'augmenter sa température corporelle, il se plierait avec un peu plus d'entrain à cet exercice. Mais là tout ce qu'il voit - en dehors de la fumée qui sort de sa bouche à chacune de ses paroles - c'est cette étrange ville totalement perdue au milieu de nul part, recouverte par des tonnes de neige. Non pas que faire du tourisme dérange Swenn mais dans ce cas précis, plus vite ils auront trouvé leurs "volontaires", plus vite ils seront rentrés. Et pourront se mettre au travail !

Raziel Harmony
Raziel Harmony
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Valley of the damned [PV Raziel] EmptyMar 25 Sep - 22:16
Irys : 456686
Profession : scientifique fou
Daënar +1
Le vent glacial s’engouffra à leur suite dans l’immense bâtisse de pierre, fouettant la cape de Raziel. La lourde porte se refrma en un cliquetis métallique, les livrant à la froideur de cette fin d’après-midi à Klumpen. Sans perdre plus de temps, les deux scientifiques se mirent en quête des volontaires. Le jeune noble savait que les fonds débloqués par l’UNE pour ces recherches leur permettraient facilement de convaincre quelques anomalies. Passer une semaine au chaud pour recevoir une prime supérieur à celle offerte pour travailler dans les mines ? Tu parles qu’ils approuvaient. Lorsque la nouvelle se fut répandue, plus d’une dizaine d’entre eux se pressaient autour d’eux pour répondre à l’offre. Si faire l’office de sujet d’expérience pour le gouvernement les rendait méfiants, la prime avait tôt fait d’écarter ce petit détail de leur esprit. Malheureusement, la plupart des volontaires étaient à des stades très évolués, ou moyennement évolués, et Raziel désirait également trouver un sujet qui ne soit pas autant atteint que les autres. Ce fut une chose difficile car plus personne n’avait accès à ces parties contaminées de la cité, aussi les anomalies récentes étaient elles rares.

Par chance, on finit par lui indiquer une personne dont le profil pouvait correspondre. C’était une jeune femme qui ne paraissait presque pas atteinte. A vrai dire, rien n’aurait pu la distinguer d’un humain sain à première vue, et c’est pour ça que Raziel la choisit. Elle ne devait pas être atteinte depuis si longtemps, oui si c’était tout de même le cas, sa mutation ne s’était pas effectuée de la même manière. En traversant la ville, il avait aperçu des hommes dont le visage même était couvert de ces roches grossières. Le jeune noble trouva la jeune fille dans le seul bar déjà ouvert de toute la ville, il faisait également office d’hôtel, ou du moins à ce qui s’en rapproche le plus dans tel lieu. Lorsqu’il poussa la porte, il ne put s’empêcher de pousser un soupir de soulagement : la douce chaleur qui régnait à l’intérieur les réchaufferaient en quelques instants. Il n’eut pas à demander plus d’informations au patron de l’établissement car le seul client qui subsistait au comptoir correspondait à la description qu’on lui en avait faite : une jeune femme avec de longs cheveux acajou et des yeux d’un vert profond. D’un air innocent, il s’approcha et pris place à sa droite avant de demander quelque chose de chaud à boire pour se réchauffer. Sans prendre le temps de vérifier si Millazo l’avait suivi, il s’adressa à l’inconnue :

-Sale temps n’est-ce pas ? Dites-moi, vous n’avez pas l’air d’ici, je me trompe ?

Une tentative banale d’engager la conversation. Cette anomalie était celle qui avait le visage le plus humain parmi toutes celles qu’il avait rencontré, et magnifique plus est. Il n’avait pas pris le temps de discuter pour recruter les autres sujets mais c’était une femme et Raziel avait appris à faire preuve de courtoisie. De plus, ce devait être l’un des sujets les moins atteints de la ville et ils avaient donc besoin d’elle, autant mettre toutes les chances de leur côté en se montrant sympathiques.

Laurelin
Laurelin
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Valley of the damned [PV Raziel] EmptyLun 1 Oct - 20:06
Irys : 419918
Profession : Maîtresse fondatrice des Célestiens.
My'trän +2 ~ Khurmag

Quels évènements amenèrent mes pas jusque dans cette région froide de Daënastre ? Par quelle félicité suis-je arrivée dans ce territoire païen au climat presque glacial ? L’air froid emplissait mes poumons et je me rappelais bien malheureusement mes souvenirs d’enfance lorsque la neige tombait sur les terres d’Hinaus pour tout recouvrir. Tel un voile blanc nacré s’étendant à perte de vue, la neige recouvrait absolument tout. Le toit des mauvais, des cabanes et des huttes, les navires de pêche, les champs, les charrues et le bétail qui avait développé au fur et à mesure des années d’évolution d’épaisses laines chaudes pour survivre aux hivers. Dans ce paysage lunaire, je me trouvais épanouie et heureuse alors que le soleil peinait à nous réchauffer. Mais au moins avais-je encore mes parents et ma famille pour me tenir chaud l’hiver et pour rassurer la petite fille rêveuse et naïve que j’étais.

Encore une fois, je m’étais à mes illusions dans ce paysage désertique et glacial que seules quelques âmes animaient d’une vie toujours sur le bout du fil. Dans un tel environnement, le moindre écart, la moindre inattention pouvait signifier la fin de votre existence. Et pourtant, les souvenirs plein la tête, voilà que je m’étais perdue à rêver et à illusionner la vie qui fut celle que j’avais connue jadis. Comment en étais-je arrivée là ? Que ce serait-il passé si ces hommes n’étaient pas arrivés dans ma vie ? Que ce serait-il passé s’ils n’avaient été les artisans de la destruction de ma famille ? De ma vie ? Qui serais-je aujourd’hui ? Serais-je tout de même poursuivie par cette maladie qui ronge le corps et ternie l’âme ? Serais-je tout de même seule ? Aurais-je une vie calme et faite d’amour ? Aurais-je été mère à mon tour ? Tant de questions et si peu de réponses. Tant de questions et si peu de réponses…

Ma vie de nomade vagabonde m’emmena par-delà les mers et les collines, par-delà les plaines et les montagnes et m’emmenèrent à travers tout le monde entier. J’ai visité chaque ville de chaque région de chaque continent sans jamais me sentir chez moi pour autant. De la même façon que mes pas m’emmenèrent ça et là dans ce monde, ceux-ci m’amenèrent jusque dans cette région froide et inhospitalière où, parait-il, existe une ville peuplée de personnes comme moi, peuplée d’anomalie. Comment pourrait-elle l’être alors que toute anomalie est frappée d’une malédiction et poursuivie par les envoyés des Architectes eux-mêmes ? Seraient-ils protégés par une force magique ? Par le gouvernement de l’UNE ? Comment ce fait-il que les Régisseurs ne se soient pas déjà occupés de détruire cette ville peuplée d’âmes maudites ? Tant de questions qui furent bien rapidement balayées par mes rêveries habituelles et mes illusions intempestives.

Mes pas m’amenèrent tout de même jusqu’à cette fameuse ville après avoir passé les frontières citadines et avoir traversé les rues en me cachant du regard des autres grâce aux pouvoirs du Griffon. Aux détours de rues et de ruelles, d’allées encombrées et de rues passantes, j’arrivais enfin dans un bar, ou serait-ce plutôt une auberge ? Une taverne ? Tout cela à la fois ? Je restais quelque temps devant l’enseigne à regarder avec insistance le nom, les avis de recherche placardés aux murs, les publicités et tout ce que je pouvais voir au travers des vitres embuées, signe d’une activité à l’intérieur et d’une température tout à fait agréable. Bien que nous soyons en période estivale, les températures de Vereist sont loin de correspondre avec l’idée que le commun des mortels se fait de l’été. Ici, point de chaleur, point de vents doux, points de coups de soleils… Le soleil, d’ailleurs, ne parvient même pas à réchauffer les êtres et les âmes de ces bourgades enneigées. Le seul réconfort qu’il est possible de trouver se trouve dans les habitations et dans les lieux publics où il fait bon vivre, surtout les pieds en éventail, sous un plaid de laine et devant une cheminée au feu rougeoyant. Fatalement, j’oublis que je suis invisible et je manque d’être heurté par une charrue transportant du matériel de mineur, mais cet évènement eut au moins l’avantage de m’arracher à ma rêverie. Je pose ma main sur la poignée et voilà que j’entre. Je n’oublis évidemment pas de me rendre de nouveau visible aux yeux de ces païens. Je n’ai pas fait autant de chemin à pied pour finir ma vie ici, le corps meurtri par le fer et le feu de « Technologie ». Je suis donc belle et bien visible, la seule illusion restant étant celle empêchant mes cristaux de se dévoiler au grand jour, bien que tout mon corps soit emmitouflé sous d’épaisses couches de laines et de fourrures. D’un coup d’œil rapide, j’observe la scène qui se présente à moi. Il y avait quelques clients dans les fauteuils, prêt de la cheminée, et plus personne au comptoir. Quelle place allais-je choisir ? Le comptoir évidemment, les seules places qui étaient encore éloignées des gens. Mais là, un cruel dilemme se posait à moi : dépenser un peu des quelques irys que je possède pour une boisson chaude, laquelle me donnerait le droit de rester au chaud, ou prendre le pari de ne rien payer et risquer de me faire jeter dehors comme un paria ? Le tenancier ne me laissa pas beaucoup de temps pour ma réflexion car très vite il s’approcha de moi et prit ma commande. Je répondis quelques mots, juste ce que je voulais : un chocolat chaud sucré. Basique, peut-être même un peu trop basique au vu du regard que l’homme me jeta.

Je pensais être enfin tranquille et pouvoir me reposer tout en me réchauffant mais voilà que le siège à côté de moi se mit à grincer, accompagné du bruit typique d’une respiration grelotante et d’un reniflement provoqué par le choc de températures froides et chaudes. Quelqu’un venait d’arriver. Et l’inconnu ne perdit pas de temps ! A peine était-il assit sur son tabouret qu’il m’adressa la parole.
- Sale temps n’est-ce pas ? Dites-moi, vous n’avez pas l’air d’ici, je me trompe ?


Qui était-il ? Que voulait-il ? Était-ce typiquement païen que de s’adresser à une femme que l’on ne connait pas ? Que voulait cet homme ? Très vite, les pires idées me vinrent en tête alors que je regrettais instantanément de ne pas être invisible. Au moins, le manteau d’invisibilité que Khugatsaa dépose sur moi me permet d’éviter les mauvaises rencontres et les propos désagréables. Mais voilà, je suis visible. Devenir invisible maintenant déclencherait certainement les foudres de tout ce petit monde. User des vents d’Amisgal ici pour me permettre de fuir est impensable, la quantité d’air dans ce gourbi n’est pas suffisante. Je suis coincée. Et entre subir les assauts d’un homme curieux et la mitraille d’une foule païenne en colère, le choix est vite fait. Et puis… Il n’avait pas l’air d’être comme ceux qui furent mes cauchemars et qui me hantent encore… Espérait-il réellement que cette bâtisse réchauffe son corps et que mon corps réchauffe son âme ? Non, je ne crois pas. En tout cas je ne l’espère pas.
- Non, en effet.Dis-je simplement de ma voix sucrée et pourtant presque aussi froide que le temps de cette région.

Que dire de plus ? De toute façon, je n’ai pas envie d’en dire plus, je ne le connais pas et une telle venue, comme un cheveu sur la soupe, ne m’aidait absolument pas à faire confiance à cet homme. Que les Architectes me viennent en aide.

Swenn Milazzo
Swenn Milazzo
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Valley of the damned [PV Raziel] EmptyMar 2 Oct - 22:06
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Daënar +1
Pas bien difficile de récupérer quelques anomalies sur leur chemin pour les amener à rejoindre le rang des volontaires tests. En plus de ses talents d'orateur, Harmony sait visiblement comment capitaliser sur les moyens financiers qui leur sont alloués. Pas très étonnant. Toutes ces personnes savent-elles réellement dans quoi elles s'embarquent ? Ou ne voient-elles que le salaire qui découlera de cette semaine pendant laquelle elles seront mises à contribution ? Merde, ce n'est pas le moment de penser à ce genre de détails. Ces gens les suivent de leur plein gré, et il devrait déjà s'en satisfaire. Et se satisfaire que les choses avancent aussi vite. Parce que ce froid... A ce rythme ses neurones aussi risquent de congeler !

Faisant difficilement taire sa mauvaise foi, Swenn continue de suivre le noble en tête de file, qui semble avoir une nouvelle idée. Pff, franchement, il n'avait visiblement pas besoin de lui pour ce job. S'il est capable de se débrouiller tout seul, à choisir les personnes qu'il veut pour leur échantillon de tests, gérant absolument tout d'une main de maître, pourquoi est-ce qu'il a fallu qu'il le désigne comme accompagnateur ? Rester au chaud à regarder tout le matériel à leur disposition lui aurait finalement beaucoup plus plu. Qu'à jouer au gentil toutou, à se balader dans les rues glaciales au gré des caprices de ce gosse de riche. Déjà que faire acte de présence est difficile à supporter, mais en plus dans ces conditions... Stop. On a dit pas de mauvaise foi ! Les mains profondément enfoncées dans les poches, le cou rentré dans les épaules et capuche rabattue sur la tête, Swenn continue d’avancer sans grand enthousiasme. Et ce n'est pas leur entrée dans cette auberge, chauffée, qui lui retire cet air hautement blasé du visage. Non, tout ça le gonfle sérieusement, et comme toujours dans ce genre de circonstance, ce n'est pas difficile de s'en apercevoir.

Pendant que Harmony repère la personne qu'il est venu voir, le chimiste en profite pour se rendre au comptoir. Juste à côté des deux jeunes gens, ce n'est pourtant pas ce qui l'intéresse. Non, la seule chose qu'il veut pour le moment, c'est un café. Un grand café. Double, triple, extra allongé, qu'il soit même servi dans une chope à bière qu'importe. Et du sucre. Beaucoup, beaucoup de sucre. Bah, chacun ses addictions. Et de toutes celles dont est atteint ce garçon, le café hyper sucré reste ce qu'il y a de moins moralement répréhensible.

Les mains autour de sa boisson fumante, il peut enfin reporter son attention sur ce qui passe à côté de lui. Pourquoi est-ce que Harmony prend autant de précautions ? Il n'a pourtant pas été aussi prévenant avec les autres. Est-ce seulement parce que la jeune femme ici présente est plutôt charmante ? Non, il a du mal à l'imaginer faire partie des ces hommes qui en oublient leurs responsabilités en présence d'une belle femme.  D'ailleurs, en y regardant de plus près, c'est vrai que rien ne permet de classer celle-ci comme anomalie. Swenn n'est pas sans savoir que les signes distinctifs chez ces personnes ne sont pas toujours aisément visibles, comme il a pu en juger à quelques reprises. Les déviants qui se trouvent partout ailleurs sur le territoire Daenar n'ont de prime abord rien de bien différent des être humains parfaitement sains. Raison pour laquelle garder toutes leurs nouvelles recrues sous surveillance pour leur demander leur coopération pour plusieurs essais n'est pas pour le ravir.

Et raison pour laquelle il juge finalement préférable de s'éloigner du duo, laissant le soin des négociations à son collègue. Non vraiment, vu comme s'engage la discussion, il n'a pas la moindre envie d'y prendre part. Harmony est sans aucun doute largement plus compétent que lui pour ce job. Bien sûr que d'un point de vu strictement scientifique, ajouter cette jeune femme à leur groupe représentatif apportera une plus grande robustesse aux résultats qu'ils pourront obtenir. Mais d'un point de vue humain, est-ce qu'il arrive à le cautionner ? Bah, autant arrêter de se prendre la tête avec toutes ces considérations qui réussissent toujours à semer le chaos en lui. Ce n'est pas comme s'il n'avait jamais fait pire. Vivre avec des cas de conscience capables de lui filer des insomnies n'est pas une nouveauté.

Il préfère donc repartir plus en retrait de la pièce, là où les anomalies déjà recrutées attendent, visiblement un peu perdues quant à la marche à suivre. Ou quant à savoir ce qui peut réellement être attendu d'elles. Certaines ayant eu le cran d'aller chercher quelque chose à boire également, d'autres un peu moins à l'aise, se contentant d'observer le plancher. Optant pour une position "relax" le dos appuyé contre un mur, Swenn en profite pour demander à ces gens si l'un d'eux n'aurait pas quelques unes de ces pierres magiques à portée de main, ou ne saurait comment s'en procurer. Suite à quoi l'un des hommes du petit groupe lui assure aller en chercher dans la réserve où il travaille juste à côté, et revenir au plus vite. Est-ce qu'il a seulement changé d'avis et préfère finalement ne pas faire partie de l'expérience, ou a-t-il vraiment l'intention de revenir ? La deuxième option serait préférable, Swenn a vraiment envie de profiter du matériel à disposition pour étudier également la structure exacte de ce minéral. Bon, il n'y a plus qu'à espérer que cet homme revienne vite. Et que les négociations menées au comptoir ne s'éternisent pas... Négociations auxquelles il continue évidemment de prêter une oreille discrète.

Raziel Harmony
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Valley of the damned [PV Raziel] EmptyJeu 4 Oct - 22:53
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-Non, en effet, répondit-elle simplement, coupant court à toute discussion possible.

Raziel poussa un soupir agacé. Décidément, les gens éduqués se faisaient de plus en plus rares. Des gifles se perdaient selon lui. Le froid et la fatigue renforçaient encore l’irritation qu’il ressentait à l’idée de s’être fait rejeter si froidement. Il repoussa son énervement avec patience. Après tout, tous n’avaient pas eu la chance de naître de sang pur et donc de recevoir une éducation appropriée. Il l’observa un moment, tentant de discerner quel genre de femme elle était, en vain. Jetant un regard en arrière pour savoir ce que trafiquait Swenn, il l’aperçut, lui ainsi que les autres recrues tassées dans un coin de la salle. Il adressa discrètement un regard insistant au chimiste pour qu’il évacue les anomalies. Quelle idée de le suivre jusqu’ici ! Comment pouvait-il négocier dans ses conditions ? Les volontaires se retirèrent donc à regret de la taverne pour regagner le vent glacé qui soufflait dehors. Raziel espérait que la jeune femme n’ait pas remarqué ce petit manège, il ne voulait pas paraître suspect.

Elle n’était pas coopérative… décidément, c’était un trait de caractère propre aux anomalies ? Ce n’était pas la première fois que Raziel se retrouvait dans cette situation mais il espérait ne pas avoir à utiliser son revolver comme moyen de pression comme il avait dû le faire lors de sa dernière rencontre avec une anomalie. Il opta pour la franchise. Quoi qu’il arriverait, elle finirait de toute façon par les suivre, que ce soit de son plein gré ou de force. Il se pencha en avant et lui dit d’une voix claire :

-Je suis responsable d’une équipe de scientifiques travaillant à quelques pas d’ici et dont le sujet d’étude est l’évolution des anomalies. Nous cherchons à comprendre le phénomène et ainsi, peut-être, trouver un remède à cette mutation qui touche tellement de personnes dans cette cité, mais aussi partout à travers le Monde. J’irais droit au but : nous avons besoin d’un sujet tel que vous pour mener notre mission à bien. C’est l’affaire d’une petite semaine, et vous serez nourrie, logée, blanchie et vous recevrez en plus de tout cela un salaire plus que correct. Rassurez-vous, aucun mal ne vous sera fait : nous sommes des scientifiques respectables de l’académie générale des sciences de Daënastre.

Tout en prononçant ces mots, Raziel glissa discrètement sa main dans sa veste pour saisir la crosse de son revolver. Il avait déjà vu plus d’une personne s’enfuir rien qu’à l’annonce de son appartenance au gouvernement. Il faut dire que ce dernier n’était pas toujours des plus respectueux de la dignité humaine lorsqu’il s’agissait de développer ses connaissances, particulièrement dans le domaine militaire. Il adressa également en douce un regard à Millazo qui lui indiquait clairement de rester sur ses gardes. Raziel n’avait pas l’intention de blesser qui que ce soit, mais il utiliserait sans aucun regret le chantage pour parvenir à ses fins. Nul sacrifice n’était trop grand pour découvrir de nouveaux secrets, de nouveaux savoirs.


Dernière édition par Raziel Harmony le Dim 7 Oct - 20:53, édité 1 fois

Laurelin
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Valley of the damned [PV Raziel] EmptyDim 7 Oct - 18:00
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Cette taverne était comme le pays et la région dans laquelle elle se trouvait : froide, inhospitalière et malfamée. Il n’était jamais bon être une anomalie sur cette terre, mais une vie difficile de servitude additionnée à la condition d’anomalie, voilà un cocktail ô combien désespéré et désespérant. Ceux qui étaient affalés dans les fauteuils devant la cheminée ne respiraient pas la joie de vivre, et encore moins la bienveillance tant ils semblaient vides de toute vie. Pourquoi suis-je ici ? Je ne pourrais pas y répondre moi-même… Seuls les Architectes sont les maîtres de mon destin, et eux seuls guident mes pas dans cette vie vagabonde.

L’homme à mes côtés semble quelque peu irrité par le manque d’entrain de ma réponse et l’apparente fermeture de mon attitude désintéressée. Son soupir est profond et trahit son impatience et l’énervement qui couve en son cœur. Je tourne mon visage très légèrement vers lui, dans un mouvement involontaire, suffisamment pour qu’il soit perceptible mais trop léger pour qu’il puisse discerner totalement mon visage. Et lorsque le tenancier apporta ma commande, je tournais subitement mon visage vers lui et accueillit cette boisson chaude et si bien venue comme le retour d’un être aimé. L’odeur du chocolat chatouillait mes narines alors que je plaçais mes mains autour de cette tasse chaude. L’air innocente, oubliant immédiatement la présence incommodante de cet homme, je ferme mes yeux alors qu’un sourire naïf se dessine sur mon visage. Quelle douceur. Pourquoi le monde ne pourrait-il pas être aussi doux ? Aussi simple ? Aussi généreux ? Car ce chocolat chaud l’était en tout point. L’odeur des fèves de cacao mêlées au lait chaud était une félicitée olfactive adoucissant mes mœurs. Je savourais cet instant, la tasse entre mes mains, les yeux clos et toujours un sourire juvénile sur mon visage. Doucement, je portais enfin le breuvage jusqu’à mes lèvres charnues gelées par tous ces jours de marches dans le froid et la neige. Les crevasses de mes lèvres formées par le gel se rappelaient à moi alors que je me mis à boire, mais qu’importe, rien n’aurait pu ternir ce moment. Il en fallait peu pour réchauffer mon âme, et déjà cette taverne semblait beaucoup plus accueillante. Mais voilà que l’homme revenait à la charge, l’air rauque et cavalier, son visage marqué par l’impatience et son ton autoritaire. Il dit :
- Je suis responsable d’une équipe de scientifiques travaillant à quelques pas d’ici et dont le sujet d’étude est l’évolution des anomalies. Nous cherchons à comprendre le phénomène et ainsi, peut-être, trouver un remède à cette mutation qui touche tellement de personnes dans cette cité, mais aussi partout à travers le Monde. J’irais droit au but : nous avons besoin d’un sujet tel que vous pour mener notre mission à bien. C’est l’affaire d’une petite semaine, et vous serez nourrie, logée, blanchie et vous recevrez en plus de tout cela un salaire plus que correct. Rassurez-vous, aucun mal ne vous sera fait : nous sommes des scientifiques respectables de l’académie générale des sciences de Daënastre.

Son discours ne trouvait d’abord aucun écho en mon esprit. Mais lorsqu’il parla d’anomalie et de remèdes, mes yeux se réouvrirent immédiatement, acte involontaire trahissant la portée des mots de cet hommes jusque dans mon fort intérieur. Je sursautais également, comme soudainement inquiète alors que cet homme connaissait la nature impure de mon âme chassée par les envoyés des Architectes. Puis mon souffle se coupa net alors qu’il annonçait l’identité de son commanditaire. Un scientifique, de Daënastre qui plus est, venu s’aventurer ici pour répondre à la question des anomalies, voilà qui avait de quoi inquiéter plus d’une personne. Jamais au cours de ma vie, je n’eu l’occasion de voir des Daënars porter une réelle bonne attention à la cause des anomalies sans avoir de sombres pensées derrière leurs investigations. Aussi, la présence de cet homme et l’intérêt qu’il semblait porter à ma personne m’inquiétaient au plus haut point. Je ne savais pas réellement quoi répondre, comme tétanisée par ces révélations jetant l’opprobre sur ses intentions. Doucement, je bois une gorgée de mon délicieux breuvage aux saveurs gourmandes, puis une autre, et encore une autre, tentant d’oublier cet homme indisposant. Mais sa présence est bien trop oppressante. Sans détourner le regard de mon breuvage je décide tout de même de lui répondre, souhaitant ardemment le voir disparaître ensuite.
- Je vous remercie vous et le gouvernement pour votre sollicitude. Dis-je toujours de ma voix sucrée et féminine, presque aussi douce que ce parfum de cacao ambiant. Mais je ne suis que de passage ici et ne saurait être d’aucune utilité à vos recherches. Je vous souhaite réussite et fortune dans votre entreprise. Au revoir.

Je lui souhaite sincèrement du courage, il en aura besoin d’après ce que j’ai pu voir de cette ville. Mais je ne serais pas un « sujet », jamais. La dernière fois que je fus réduite à une telle signification fut un horrible cauchemar qui me hante encore aujourd’hui. En mon fort intérieur, je pris alors les Architectes de m’aider à éloigner cet homme qui m’inquiète. Mon sac de voyage est à côté de moi, ma dague et mon couteau se trouvant dans une poche extérieure permettant un accès rapide, mais pas encore assez rapide à ce moment-là. Je sens que je suis entourée par Technologie, et d’ailleurs, je sens cette irrépressible aversion qui soulève et retourne mon ventre parfois, alors que je tente de savourer ma boisson chaude et chocolatée. Cet homme aurait-il une de leurs atrocités païenne semeuse de mort sur lui ? Comment pourrais-je me défendre face à cela ? Je sais fort bien que les illusions et la mnémotechnie sont difficiles à mettre en œuvre dans ces contrées au terreau peu fertile pour la magie et les arts des Architectes, pourtant, elles seront mes seules armes, et je saurais m’en servir afin de survivre aux velléités de cet homme païen.


Dernière édition par Laurelin le Dim 7 Oct - 23:04, édité 1 fois

Raziel Harmony
Raziel Harmony
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Valley of the damned [PV Raziel] EmptyDim 7 Oct - 21:29
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La réponse de l’anomalie s’éternisait alors qu’elle dégustait lentement son chocolat chaud. Raziel faisait courir ses doigts le long du comptoir, agacé du temps que prenait la jeune femme. Elle devait être bien sûre d’elle pour adopter un comportement aussi nonchalant. Puis elle reposa sa tasse et répondit si simplement qu’on eût dit qu’elle se fichait totalement de ce que proposait le scientifique :

- Je vous remercie vous et le gouvernement pour votre sollicitude Mais je ne suis que de passage ici et ne saurait être d’aucune utilité à vos recherches. Je vous souhaite réussite et fortune dans votre entreprise. Au revoir.

Sa voix était douce et incitait au calme. De quel droit Raziel pouvait-il la menacer ? Elle, étrangère et atteinte d’une maladie aussi étrange que dangereuse. Il se demanda un instant si cela en valait vraiment la peine. Lui ne risquait rien, en tant que fils de gouverneur et ami proche du Haut général Flemming. Il pouvait se permettre de menacer ouvertement quelqu’un pour de telles causes, une étrangère qui plus est. Le gouvernement le couvrirait quoi qu’il arrive dans les recherches qu’il menait pour eux. Cependant, sa conscience le tiraillait. Parvenir à ses fins par de telles méthodes n’était jamais très agréable et il détestait recourir à la violence pour convaincre quelqu’un. Mais la perspective d’étudier de nouveau de telles mutations balaya tout remord et il n’eût plus aucun doute sur la conduite à adopter : il saisit le poignet de la jeune femme alors qu’elle quittait sa place et pointa vers elle son revolver. Le ton gracieux qu’il avait employé pour aborder l’anomalie avait disparu, laissant place à une voix dure, même si on pouvait y percevoir une pointe de regret :

-Je crains que vous n’ayez malheureusement pas le choix mademoiselle. Il s’agit d’œuvrer à la guérison de milliers de personnes à travers le monde, vous ne pouvez pas décliner cette demande. Si vous refusiez, alors ce serait nuire volontairement aux citoyens de Daënastre et je me verrais dans l’obligation de vous abattre en tant qu’ennemie de la nation.  Je vous le demande donc une dernière fois : suivez-nous.


L'art de faire paraître un crime comme un acte héroïque au service de la patrie faisait partie des subtilités de la diplomatie que le jeune noble maîtrisait. Le doigt de Raziel ne presserait jamais la détente, quoi qu’il arrive. Ce n’était que du bluff. L’étrangère aurait-elle le cran de le mettre au défi de tirer ? L’air résolu du jeune homme devrait l’en dissuader. Il n’avait pas observé quelle avait été la réaction de Swenn. Tous n’étaient peut-être pas prêts à de telles extrémités pour la science et il espérait qu’il ne s’insurge pas, du moins pas maintenant. Comme l’étrangère semblait hésiter, Raziel raffermit sa prise sur elle et posa son doigt sur la détente de l’arme. Son canon était braqué sur le visage de la jeune femme. La balle percuterait le crâne de sa victime et elle mourrait sans aucun doute, anomalie ou non. Le patron du bar avait reculé pour se mettre à l’abri, apeuré. Raziel rajouta, d’une voix plus douce :

-Je suis navré de parvenir à de telles extrémités, mais vous ne m’avez pas laissé le choix. Ne faites pas de bêtise, venez avec moi. Si vous coopérez, je jure qu’aucun mal ne vous sera fait tant que nous travaillerons ensemble.

Swenn Milazzo
Swenn Milazzo
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Valley of the damned [PV Raziel] EmptyMar 9 Oct - 0:08
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Ce plan pue de plus en plus. Pourquoi ne pas bêtement proposer à la demoiselle de les suivre bien gentiment en échange de salaire comme pour toutes ces autres personnes ? Visiblement, Harmony a autre chose en tête. Tant que ça ne prend pas trois heures, Swenn s'en fout. Mais les choses paraissent plus délicates à gérer que prévu. Et la présence de toutes ces autres personnes qui les ont suivi jusqu'ici ne parait pas au goût du représentant de la noblesse. Hum, il a de la chance que tous ces gens sortent bien sagement. Mais une fois de plus, ce n'est pas le problème du chimiste qui descend son demi litre de café - pas loin... - encore brulant pour patienter.

Toujours à l'écart, écoutant la conversation de loin, il capte les quelques regards agacés de son collègue. Les choses ne se déroulent pas comme il l'aurait espéré. La jeune femme n'est pas coopérative ? Peut-être qu'il devrait se contenter de laisser tomber. Après tout, ça ne sert à rien de forcer quelqu'un. Ce ne sera que plus contraignant, avec obligation de la surveiller pour les jours à venir. Sauf que cette tête de mule de gosse de riche semble en avoir décidé autrement. Serait-ce une question de fierté personnelle ? Non, ce serait stupide. Pas franchement en accord avec l’insistance dont fait preuve Harmony, ce petit jeu commence à ennuyer Swenn, qui est à deux doigts de se barrer. Il n'a pas l'intention d'entrer en conflit avec lui dans l'immédiat. Inutile et contre productif. Mais s'il se fait chier, il n'a pas l'intention d'attendre bien gentiment sur place pour autant.

Mais alors qu'il se redresse, s'apprêtant à rejoindre le reste de la troupe déjà dehors pour les amener jusqu'au laboratoire qui sera également leur demeure pour les jours à venir, les choses évoluent beaucoup trop rapidement au comptoir. Le jeune noble menace directement l'anomalie à l'aide de son arme. Merde. Impossible de sortir comme si de rien n'était dans ces conditions. A quoi il joue sérieux ?! Même s'il ne l'imagine pas abattre cette femme de la sorte, il faut bien reconnaitre que Swenn ne sait finalement rien du jeune homme.

Frustré par l’orientation que prend la situation, il ne peut que s'approcher rapidement du duo qui attire inévitablement l'attention des quelques rares personnes encore présentes. Et vient se positionner aux côté d'Harmony. S'affichant certes comme son allié, mais avec aussi pour volonté de ne pas le laisser aller trop loin. Le rapide coup d’œil qu'il lui adresse ne laissant pas place au doute sur ce point. De toute façon, en se vidant de son sang, cette fille serait inutile. Mais une fois de plus, s'il doit entrer en opposition avec les méthodes ou décisions du scientifique, ce ne sera sûrement pas maintenant ni ici. Trop de spectateurs, et la situation ne s'y prête décidément pas. Alors, il lui apporte son soutien pour cette fois. A sa façon...

- "Allez ramène toi. Tu seras bien mieux là où on va que dans cette auberge miteuse." Et tant pis pour la fierté du propriétaire de l'auberge miteuse qui de l'autre côté de son comptoir doit avoir parfaitement entendu. "Puis tu ne seras pas seule."

Ah, c'est sûr que le ton utilisé et le choix de ses mots est loin du niveau de politesse affiché par le noble. Même avec un flingue à la main il parait toujours moins bourru que Swenn. Pourtant ce n'est pas par manque de volonté, mais décidément, les belles paroles conciliantes et rassurantes, il n'arrivera jamais à en prononcer sans avoir l'impression de réaliser un effort surhumain.

Ce qui ne veut pas dire que celles-ci ne lui coutent pas pour autant. Seul, il l'aurait déjà laissé partir cette demoiselle. Après tout, ils ne manquent pas de matière. Ce sera sa seule concession à Harmony. Si elle s'obstine et résiste, il n'a pas l'intention de la voir stupidement blessée. Même si cela signifie devoir s'opposer ouvertement à un homme armé. Cet homme qui plus est...

Laurelin
Laurelin
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Valley of the damned [PV Raziel] EmptyMar 9 Oct - 10:07
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Et voilà qu’arrivent les effroyables us et coutumes de ce peuple païen abandonné par les Architectes. Ici, seule la loi du Talion demeure, d’autant plus lorsque « Technologie » se trouve à proximité et que le gouvernement des païens demeure derrière les quêtes et les faits et gestes. Cet homme, aux longs cheveux bruns, foncés par le manque de luminosité naturelle dans ce bouiboui, ne ressemble pas à ceux qui sont muent par la fierté, la violence et la bêtise, enfin, pas de prime abord. Visiblement, je me suis aisément trompée. Il agrippa mon poignet, affirmant son emprise à mesure qu’il distille ses arguments nauséabonds, son arme menaçant directement ma vie. A peine l’eut-il d’ailleurs braqué sur moi que s’éleva depuis mes entrailles un sursaut écœurant, une profonde aversion, incontrôlable, aussi fulgurante que désagréable comme le serait une maladie foudroyante. Je tente de faire tout mon possible pour qu’il ne se doute de rien, mais cette trop grande proximité avec cette arme païenne manque de me faire vomir sur ses pied le maigre repas avalé plus tôt ainsi que ma délicieuse boisson savourée quelques secondes avant. Je pense avoir réussi à lutter contre tout ces symptômes, mais je ne peux empêcher mon corps de s’affaiblir soudainement, grelotant presque nerveusement alors que quelques gouttes de sueur perlent déjà de mon front. Il m’assène un discours que je n’écoute qu’à moitié mais dont je devine le fondement véritable : je dois le suivre, ou je dois mourir. Aurais-je fait tout ce chemin, vécu milles et uns tourments pour finir ma vie dans cette misérable bourgade ? Non ! Définitivement non !

Mon regard est rivé dans celui de mon agresseur. Mes yeux, d’un vert assombri par les sentiments et l’environnement qui manque cruellement de clarté, ne porte pourtant aucun message de haine. Pourtant, mon regard est aussi acéré que la lame qui se trouve dans mon sac, et, bien que je ne cherche ni à lui faire du mal ni à me venger, je décide néanmoins de ne pas me laisser faire, alors que « technologie » ne cesse de provoquer milles et unes tourmentes à mes entrailles affaiblies. Déjà, les premiers vertiges arrivent, m’obligeant à user de ma main libre pour me raccrocher au haut tabouret et éviter ainsi de tomber à genoux.

Et comme une mauvaise nouvelle ne vient jamais seule, JAMAIS, voilà qu’un second individu, que je n’avais encore pas remarqué jusqu’alors, fait également son entrée dans ce contexte fort déplaisant. Lui à l’air beaucoup moins serein que celui qui semble être son collègue scien… scien… cyan-ti-fique ? Son regard semble être à moitié déçu et à moitié apeuré par cette situation qui ne lui convient pas du tout. Mais il a au moins la décence de ne pas trop s’approcher, de ne pas attraper lui non plus mon bras et de ne pas être violent. Mon regard, braqué jusqu’alors sur l’homme qui me tient en joug avec son instrument maudit, dérive vers le nouvel arrivant, s’y arrête quelques secondes, véhiculant à la fois mon désarroi mais également ce que d’aucun qualifierait de « folie de l’esprit » avant de retourner vers le premier individu.

Je parviens à rassembler suffisamment mes esprits pour tenter une manœuvre de repli, voir, une manœuvre de défense. Bien que cette dernière tactique me soit généralement étrangère, je ne peux décemment pas user uniquement de magie à ce moment-là. D’une part, car je risque d’attirer le feu et le fer de tous ces païens ici présents, et de deux, car ces oubliés des Architectes sont tout sauf sensible à la magie, et leur esprit est, au pire, aussi hermétiquement fermé que le plus épais de leurs coffres-forts, et au mieux, suffisamment immature aux arts des Architectes pour ne pas discerner ce qui relève de la magie et ce qui relève de l’inexplicable, selon eux. Mais une chose me fit soudainement réfléchir. L’homme me tient par le poignet avec une fermeté propre à sa velléité et à sa condition masculine, mais qui dit contact physique dit porte ouverte sur l’esprit. Bien-sûr, cette porte aurait-été d’autant plus grande et d’autant plus facile à ouvrir si le contact était réalisé directement sur ses tempes, barrière la plus étroite entre le physique et le psychique, mais c’était déjà mieux que rien. Alors, je retourne ma main dans son étau pour pouvoir, à mon tour, me saisir de son poignet. Je tente de me connecter le plus fort possible à l’esprit perclus de cet homme alors que je sens la magie envahir chaque parcelle de mon corps et de mon âme. Je suis si concentrée, que ma tête se penche doucement vers la droite, signe d’une intense réflexion basée sur uniquement sur les schémas tactiques et non sentimentaux. Mon regard reste fixe, mes yeux grands ouverts, mon visage neutre ne laisse agir que ma bouche qui s’entrouvre quelque peu alors que mes yeux brillent soudainement d’une légère lumière d’un blanc nacré, signe extérieur d’une magie intérieure. Plus la magie fait son œuvre et plus je ressens les pensées de cet homme, jusqu’à ce qu’enfin arrive le moment où mon art triomphe de cette « technologie » braquée sur moi. Cela ne veut pas dire que je suis maître de l’esprit de ces hommes, pas du tout. Mais au moins, la barrière psychique se veut moins tangible alors qu’il doit ressentir les premiers effets de cette colonisation psychique. Sa main doit commencer à fourmiller, ces fourmillements remontant petit à petit jusqu’à sa colonne vertébrale puis son crâne alors qu’une sensation générale d’affaiblissement commence à se développer. Je décale mon pied afin d’acquérir une position stable sur mes appuis et de disposer d’une main libre, qui quitte le dossier du tabouret qui me servait alors d’appui. Je reporte d’ailleurs cette main sur celle de l’homme dont je sens la prise sur mon poignet s’affaiblir quelque peu. Doucement, je dégage un de ses doigts, puis un autre, puis un autre, jusqu’à pouvoir éloigner ma main emprisonnée depuis trop longtemps et dont la peau avait pu imprégner la forme des doigts de l’homme. L’espace d’un instant, cette sensation de libération me rappela le jour où mes chaînes furent enlevées et où, pour la première depuis des mois, je pouvais aller et venir à ma guise et être libre de mes mouvements, loin des chaînes et des fers de la cale de ce bateau maudit. Je chasse immédiatement cette pensée qui ne saurait rien faire d’autre que diminuer mon esprit déjà chancelant à cause de cette arme païenne maudite des Architectes. Je m’éloigne d’un pas et alors que mon visage, qui était toujours penché jusqu’alors, reprend une position droite, vissé sur mon cou et mes épaules, je laisse agir la puissance des dons accordé par Khugatsaa.

Soudainement, l’environnement changea. Les lumières artificielles s’assombrirent avant de disparaître, les murs s’estompent laissant entrevoir les contours d’une plaine au sol aussi noir que le charbon et un ciel aussi sombre que la nuit, alors que de faibles rayons lunaires peinent à éclairer ce nouvel endroit. Je suis toujours visible devant eux, mais ô combien moins tangible que tout à l’heure. Tel un voile éthéré, je demeure face à eux sans pour autant dire ou faire quoi que ce soit. J’illusionne cette position car en vérité, je ne suis plus face à eux, cette position étant trop dangereuse. Je me suis emparée de mes affaires et ai tiré ma dague, bien que je désir ardemment ne pas m’en servir. Pour ces deux hommes, je suis toujours face à eux, bien que mon visage ne soit plus discernable et que je ne ressemble qu’à un spectre transparent. Je me sens rassurée, mais la présence de « technologie » ne m’épargne toujours pas. Certaines pensées m’assaillent soudainement. Il voulait me tuer ? M’utiliser ? Me réduire en esclavage ? Non… Non ! Je ne vivrais plus jamais sous la coupe d’un tyran sadique, plus jamais je ne laisserais un homme user de mon corps comme d’un objet de désir, plus jamais je ne laisserai le fer marquer ma peau, « technologie » détruire mon corps et ces païens annihiler mon esprit. Je ne serais plus jamais la marchandise d’aucun homme, le trophée d’aucune cause, le sujet d’aucune utilité. Pourquoi suis-je venue ici ? Aurais-je dû laisser la neige emporter mon corps et mon esprit, plutôt que de rester ici afin de repousser ce qui, de toute façon, se soldera par ma mort ? Un sentiment, fugace, étreint également mon cœur. Il disparait presque aussi vite qu’il était apparu mais laissa néanmoins une trace qui peinerait à s’estomper. La colère, la rancœur même, et un sentiment nouveau : la vengeance. Alors, je me saisis fermement de ma lame. Ces païens doivent déjà être tellement apeurés, perturbés alors qu’ils se trouvent dans un tout nouveau monde qu’ils ne connaissent pas et qui ne ressemble en aucun cas à ce qu’ils avaient connu jusqu’alors. Pour des cyan-ti-piques, qui étudient depuis des années ce qui régi les lois du monde, voilà qui doit mettre à mal tout ce qu’ils connaissent de leurs vies misérables. Mais j’occulte cette peur, j’occulte leur désarroi et j’oublie que je les ai déjà plongés dans un véritable cauchemar, dans cet environnement éthéré mais ô combien réel pour eux et qui ressemble à ce qu’ils pourraient se faire des enfers.

L’illusion face à eux, qui me ressemble mais en bien plus sombre et moins tangible, et au visage, lui, totalement assombri, sera animé par les mêmes envies qui m’animent en ce moment. Si moi, je suis invisible et libre de mes mouvements, l’illusion, elle reste définitivement stoïque. Lorsque soudain, là où devrait se situer mon visage éthéré, s’illuminent deux petits points d’un rouge éclatant et ô combien inquiétant. Conjointement à l’apparition de ces deux étoiles rouges, je passe la lame de ma dague sur la paume de la main de l’homme qui, jusqu’alors, me menaçait de son arme maudite. Cet acte lui provoque une douleur aigüe, même dans cette illusion, alors qu’il ne vit rien de mon mouvement, rien d’autre que ses conséquences. L’illusion était complète. L’homme eut tout le temps de ressentir cette douleur et de vivre cet instant fort déplaisant lorsque, soudainement, l’environnement de l’illusion se mit à changer de couleur. De tout côté apparurent des flammes, grandissant comme le ferait un incendie de forêt et s’approchant des deux hommes sans qu’ils ne puissent s’échapper. Les flammes dévoraient le terrain, gagnant sur eux, à chaque seconde et s’approchant irrémédiablement des deux païens. Ma présence illusionnée est toujours là, et, lorsque les flammes s’y approchent enfin, l’illusion se lance vers eux, difforme, enflammée et les yeux toujours rougeoyant d’une lumière de plus en plus aveuglante, avant d’avaler les deux hommes qui se réveillent – si l’on peut le dire ainsi – au milieu de la taverne qu’ils n’ont quitté que dans leur esprit, alors que ni moi ni mes affaires ne sont plus face à eux mais derrière eux, et que la main de l’homme, qui ne présente aucune plaie, lui afflige encore une douleur lancinante qui disparaîtra à mesure qu’il reprend la main sur son esprit.

Je ne prête aucune attention aux autre païens présents dans la pièce qui regardent les deux hommes comme on regarderait des fous en pleine hallucination. Moi, je suis derrière, je suis visible, je l’ai toujours été pour ces païens. Je n’ai disparue qu’aux yeux des deux cyan-ti-piques. Mais l’omniprésence de « technologie » me fatigue au plus haut point, alors, je profite de la peur instiguée dans leurs cœurs et de l’incompréhension du moment pour reprendre mes forces et mes esprits, afin de disposer d’un maximum de capacités pour fuir loin de ces monstres.

Raziel Harmony
Raziel Harmony
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Valley of the damned [PV Raziel] EmptyMar 9 Oct - 23:24
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Profession : scientifique fou
Daënar +1
Raziel observa, rassuré, Milazzo prendre place à sa droite comme pour le soutenir, non sans lui avoir adressé un regard réprobateur. Soulagé, le jeune homme lui adressa un signe de la tête. Il était bon de se sentir soutenu. Dans une telle situation, le pire aurait été que son collègue s’insurge contre ces procédés. Même s’il n’approuvait pas la violence dont Raziel faisait preuve, il ne semblait pas vouloir entrer en conflit.

Le noble s’apprêtait à renouveler ses menaces lorsqu’il aperçut le teint livide de l’étrangère. Surpris et soudain honteux d’avoir agit si brusquement, il baissa son arme et balbutia, affolé :

-Je… Excusez-moi, je ne pensais pas vous brusquer.

Il avait décelé en cette inconnue la force des gens fiers et forts qui ne tremblent devant rien et son apparente force venait de céder la place à une défaillance soudaine. La nonchalance de sa réponse avait également joué à renforcer son aspect orgueilleux et Raziel n’aurait jamais pensé que l’inconnue serait passée si soudainement d’une fière voyageuse sans respect à une jeune femme troublée par une simple menace. Alors qu’elle semblait sur le point de vaciller, il tendit sa main à son encontre. Mais elle refusa cette aide et se rattrapa elle-même en prenant appui sur le tabouret. Ses yeux d’un vert profond transperçaient le jeune noble comme s’ils pouvaient y lire ses intentions. Même s’il tenait toujours l’inconnue par le poignet, il lui demanda d’une voix troublée :

-Tout va bien ? Mademoiselle, vous êtes très pâle…


Elle ne répondit et dévisagea même son interlocuteur comme si elle ne saisissait pas un mot de ce qu’il lui disait. Raziel, pensant qu’il avait été définitivement trop brusque, voulut relâcher sa captive. Il s’aperçut que, contre toute attente, l’étrangère l’agrippait désormais. Était-elle folle ? C’était bien possible selon le jeune homme : en cet instant, de tels actions et changements de personnalité n’avaient aucun sens. Elle pencha sa tête en une mimique qu’il ne comprenait pas. Soudain, les yeux de l’étrangère s’illuminèrent d’une étrange lumière blanche. Effrayé, le jeune homme voulut faire un pas en arrière. Son corps ne répondait plus. Puis tout commença.

Enfin elle tenait Raziel, enfin elle le ressentait. S’accrochant à ses pensées comme à une brèche, elle pénétrait dans son esprit. Le contact fut violent. La magie que l’étrangère pensait délicate se déversa avec une telle puissance que le noble se senti projeté hors de lui-même. La magie possédait son âme si complètement qu’il n’y avait plus de place pour être soi-même. Un instant, il se noya dans ce flot majestueux. Tout était fini. Il n’aurait plus jamais à repartir. Cette magie si douce l’attirait irrésistiblement. Peut-être pouvait-il s’y fondre, laisser son esprit disparaître au sein de cette conscience mystérieuse. Au loin, il sentit une étrange sensation de terreur et il l’écarta comme on chasse une mouche agaçante. Tout cela était futile. Rien n’avait plus d’importance sinon la quiétude de cette énergie… Il laissa aller son esprit dans les flots de cette magie si puissante. Il plongea au cœur de ce tourbillon énigmatique. En cet instant, il était prêt à disparaître, à ne laisser en ce monde qu’un corps sans raison d’être. Puis la magie se retira, se retira si vite qu’il trébucha et suffoqua comme un poisson abandonné par une vague. Un frisson glacé le parcourut.

Pour ceux qui les entouraient, cet échange ne semblait voir duré qu’un battement de cil. Les genoux de Raziel cédèrent et il s’écroula sur le sol à genoux, son revolver si serré dans sa paume que ses phalanges blanchissaient. Quelques secondes passèrent sans qu’il ne parvienne à se rappeler qui il était. Alors qu’un homme étrangement familier semblait s’affoler à sa droite, lui demeurait au sol, observant les alentours en essayant de trouver un semblant de cohérence à son existence. Les plaines qui l’entouraient étaient d’un noir profond, à peine éclairé par de pauvres rayons lunaires d’une pâleur glaciale. Raziel leva les yeux sur la femme qui leur faisait face et tout lui revint. Elle était la cause de tout ceci. Toujours abasourdi, il ne cherchait pas à comprendre par quel malheur il se retrouvait au cœur de ce paysage infernal. Soudain une douleur le transperça mais il n’y prêta pas attention, pas plus qu’au sang chaud qui coulait le long de sa main. Il rassembla ses pensées, réorganisa son esprit bouleversé, tenta de retrouver un sens à son existence. Tant bien que mal, il y parvint et referma la brèche que l’étrangère avait formé en lui, sans pour autant comprendre lui-même comment il s’y était pris. Lorsqu’il reprit enfin pleine conscience, des flammes dévorantes l’encerclaient, lui et Milazzo, et l’inconnue s’approchait pas à pas, les yeux rougeoyant d’une fureur vengeresse. Il se leva avec difficulté et adressa un dernier regard désespéré à Milazzo. Il ne comprenait pas. Était-ce la fin ? Son châtiment pour avoir agi ainsi ? Il y avait encore tant de choses à découvrir à travers le Monde… Il ne pouvait pas mourir maintenant. Il vida son chargeur sur l’inconnue, qui ne sembla en ressentir aucun effet. Cette dernière, difforme, ouvrit une gueule démesurément grande pour engloutir les deux hommes. Une larme de frustration coula sur la joue alors que l’obscurité le recouvrait. Tout disparut, Raziel crut mourir.

L’instant d’après, ils étaient dans la taverne, comme s’ils ne l’avaient jamais quitté. Des individus les dévisageaient, intrigués et un peu effrayés. En s'apercevant que l'étrangère avait disparu, le jeune homme inspecta les environs d'un regard circulaire. Elle était là, derrière eux. Encore sous le choc, Raziel cherchait ses mots. Mais il n'y en avait pas pour décrire ce qu'il avait vécu.  Il la dévisageait, comme s'il pouvait simplement exprimer ce qu'il avait vécu par un regard.

Swenn Milazzo
Swenn Milazzo
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Valley of the damned [PV Raziel] EmptyJeu 11 Oct - 21:34
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Profession : Chimiste le jour - Dealer la nuit - Toubib de secours à toute heure
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Les choses semblent se figer l'espace de quelques secondes, secondes qui annoncent la tempête à suivre. Une fois de plus, les évènements lui échappent totalement. La jeune femme qui parait prête à s'écrouler, Harmony qui change subitement d'attitude, presque paniqué, comme s'il venait de se rendre compte de ce qu'il fait. C'est à cet instant que la situation s'inverse totalement. L'homme qui se tient juste à quelques centimètres de lui parait pourtant extrêmement loin. Et cette femme totalement absorbée par la contemplation du scientifique. Cette scène est tellement inattendue que Swenn ne sait comment réagir dans l'immédiat. Un grand nombre de scenarios possibles tournaient en boucle dans sa tête au moment où il a décidé de s'incruster dans ce duo, mais celui-ci n'est faisait partie. Ce qui est atrocement déstabilisant pour ce chimiste habitué à anticiper absolument tout ce qui peut se passer, adaptant son comportement à l'avance en fonction de la réalisation effective.

Pourquoi se font-ils face de la sorte alors que l'instant d'avant, l'une voulait partir au plus vite pendant que l'autre l'en empêchait en lui braquant une arme à feu droit sur elle ?! Aucune explication logique ne veut réussir à s'imposer à son esprit, et c'est bien ce qui paralyse Swenn à cet instant crucial. Ça aurait pourtant été le moment idéal pour se barrer d'ici une bonne fois pour toute. Quitte à devoir trainer Harmony jusqu'à la sortie. Mais une fois de plus, comment aurait-il pu prévoir ce qui suit ? Le sol qui change sans prévenir. La taverne qui disparait. L'ambiance déjà relativement sombre qui ne fait qu'empirer ? Tout ça ressemble à l'un de ces innombrables cauchemars avec lesquels il est habitué à partager ses nuits. Mais cette fois il en est certain, il n'est absolument pas en train de dormir.

Comment ? Pourquoi ? Impossible ? Beaucoup trop de questions sans la moindre réponse se répètent inlassablement. Autant dire que c'est bien la première fois que le jeune homme doit faire face à une telle perte de repères imprévue. Son monde parfaitement régit par des lois scientifiques dures et inébranlables. Dans lequel il peut évoluer si sereinement, tout étant parfaitement paramétré. Même les éléments qui pourraient paraitre aléatoires ne le sont habituellement que très peu aux yeux de ce garçon calibré pour les chiffres. Alors cette apocalypse qui vient remettre brutalement en cause tout ce sur quoi repose sa vie, il ne peut l'accepter sans réagir. Il bouge, s'approche de cette silhouette, voudrait s'en emparer, retrouver ces sensations tangibles. Mais pour une raison qu'il ignore - une fois de plus - il en est incapable.

- "Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?! C'est toi qu'a fait ça ?"

Alors qu'il se repasse chacune des dernières actions vécues en mémoire pour essayer de déceler la plus petite trace de logique dans ce qui se passe, la seule certitude qui s'impose à lui est que cette anomalie est bien la cause de ce capharnaüm. Mais comment ? Ces effets ne sont pas sans lui rappeler les conséquences de certains des produits qu'il peut vendre - et consommer - mais en même temps les sensations sont très éloignées. Et puis, il a du mal à imaginer qu'elle ait pu verser quoi que ce soit dans le café qu'il vient de boire. Ou alors il y aurait un gaz aux effets hallucinogènes qui circulerait dans l'air ? Dans ce cas, la demoiselle face à lui devrait être aussi perdue. Un regard vers Harmony qui lui vaut une vision d'autant plus floutée, et cette étrange impression de flotter de façon totalement instable dans ce nouvel environnement.

Mais les flammes qui surgissent sans la moindre raison valable, puis ces coups de feu tirés par son collègue finissent de sortir Swenn de ce tourbillon infernal dans lequel il avait l'impression de devenir fou. Le ramenant brutalement à la réalité. Tous ces yeux entre ahurissement et effroi rivés dans leur direction. La disparition de l'anomalie qui était pourtant juste sous ses yeux. Et Harmony qui parait toujours en proie à ces incompréhensibles hallucinations. Mais avant toute chose, s'assurer que personne n'a été blessé par ces balles qui paraissent bien avoir été tirées pour de vrai.

- "Vous allez bien ?"

Une question totalement inhabituelle dans la bouche de ce garçon. Il faut vraiment qu'il ait été particulièrement chamboulé pour en venir à s'inquiéter de la sorte alors que l'homme derrière son comptoir à qui il s'adresse est sur ses deux jambes. Seulement un peu de casse à déplorer, mais personne n'a l'air d'y prêter la moindre attention. Bon, c'est déjà une bonne chose. Il peut reporter son attention sur Harmony qui s’est écroulé au sol. Merde. Lui aussi s’est sûrement retrouvé embarqué dans tout ce bordel. Et vu l’air complètement pommé qu’il arbore, il est sûrement encore très loin d’ici. Swenn a beau essayer de le remuer par les épaules, ou tenter de renouer le contact à grands renforts de "eh, mec, réveille-toi, reviens ici" rien n’y fait.

Jusqu’à ce que la principale victime de ce petit manège réussisse visiblement à reprendre ses esprits. Bon, le terme est sans doute un peu fort quand on voit l’incompréhension manifeste qui se peint déjà sur son visage. Mais au moins est-il hors de dangers. Du moins c’est ce qu’en déduit le chimiste. Alors il ne perd pas plus de temps pour se retourner vers l'entrée, où cette anomalie encore plus étrange que celles qu'il a pu rencontrer se trouve bizarrement encore. Parce qu’il n’y a qu’une seule explication à ce qui vient de se passer qui arrive jusqu’à l’esprit de Swenn. Cette femme n’était pas une Daenär. Ce qui signifie par conséquent que les My’Trans ne sont pas à l’abri de cette dégénérescence qui semble pourtant provenir d’une source magique. Et ça, c’est suffisamment intéressant pour que le jeune homme n’ait plus la moindre envie de voir cette demoiselle leur fausser compagnie. Quitte à devoir affronter de nouveau ces distorsions de la réalité.

- "On dirait que tu n’as plus d’autre choix que de nous accompagner maintenant. Tu nous dois quelques explications. Mais pas ici. Ce n’est vraiment pas le bon endroit. Et... On n'a pas l'intention de te blesser."

Sa voix et son attitude n’ont plus rien de la nonchalance qui le caractérise habituellement. Le visage fermé et un regard déterminé planté sur cette femme aux pouvoirs si étranges, l’assurance dont il fait désormais preuve montre bien que ce n’étaient pas des paroles en l’air. Les quelques personnes présentes qui continuent de les regarder plus ou moins discrètement sont visiblement assez déstabilisées pour ne pas tenter d’intervenir. Ce qui permet au moins à Swenn de pouvoir s’approcher de la très probable mage, ses yeux plein de reproches toujours rivés sur elle. Ouais, il n’a absolument pas apprécié l’expérience… Son corps non plus, il sent bien que ses performances physiques ont été affectées, mais pas suffisamment pour l'empêcher de retenir l'anomalie si elle venait à tenter une fuite.

Ce n’est qu’une fois arrivé à sa hauteur qu’il remarque qu’elle ne paraît pas non plus au top de sa forme. C'est donc pour ça... Il trouvait ça étrange aussi qu'elle n'ait pas profité de leur absence momentanée pour filer loin d'eux. En fait, elle ne le pouvait tout simplement pas. Ce genre de tour de passe passe l’aurait vidé de son énergie ? Ce ne serait pas plus mal. Au moins elle ne devrait pas trop se débattre ni tenter quoi que ce soit du même style. Jusqu'à ce qu'ils rejoignent le laboratoire idéalement. Parce que Raziel ne parait pas non plus à son meilleur niveau, étrangement silencieux depuis quelques temps.

- "Ça va ? Tu peux marcher ?"

Ces quelques mots sont adressés à Harmony vers qui il se tourne désormais. Difficile de savoir comment il peut se sentir. Lui-même a toujours la désagréable impression de ne pas avoir retrouvé l’intégralité de ses moyens, comme s'il venait de se réveiller difficilement d'un rêve prenant. Pourtant, il n’a pas été en contact direct avec l’anomalie. Et a retrouvé son état initial bien avant son collègue. Qu’il n’a pas l’intention de laisser sur place non plus.

- "Toi aussi ?"

Oui, il a beau ne pas supporter se voir imposer ce genre d'expérience sans qu'on ne lui demande son avis, Swenn ne peut se résoudre à laisser quelqu'un dans le besoin sans aide. Alors avant de sortir définitivement d'ici, il a bien l'intention de s'assurer que tout ce petit monde est apte à affronter les températures extérieures et les centaines de mètres qui les séparent du laboratoire. Quitte à prendre une chambre sur place le temps qu'ils se remettent de leurs émotions si nécessaire.

Laurelin
Laurelin
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Valley of the damned [PV Raziel] EmptyVen 19 Oct - 15:19
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Profession : Maîtresse fondatrice des Célestiens.
My'trän +2 ~ Khurmag

J’étais préparée aux conséquences de cette illusions puissante et au message bien obscur. Mais j’étais loin de me douter qu’elle provoquerait une telle frayeur dans l’esprit des scientifiques. A ma décharge, ce doit-être la première fois, ou presque, que j’utilise ce genre d’illusion contre quelqu’un. Je suis bien trop douce, bien trop empathique, bien trop gentille, pour utiliser la peur et la manipuler dans l’esprit d’autrui. Ma mission ici-bas n’est pas de semer la discorde, la tristesse et la peur, mais bien d’y remédier. Aussi, je ne suis pas fier d’avoir provoqué cela. Par ma magie, je viens de déstabiliser l’esprit de ces cyan-ti-piques, leurs croyances, leurs connaissances et tout ce sur quoi ils se reposaient depuis des années. A quel point cette expérience magique va-t-elle retentir sur leurs psychologies ?

Mais si le premier est, semble-t-il, très choqué par cette expérience, l’autre semble beaucoup plus réactif et bien plus prompt à tenter de reprendre l’avantage. Il m’interpelle, m’assomme en me disant que je n’ai plus d’autre choix que celui de les suivre. Au moins essaie-t-il de me rassurer en proposant de m’amener dans un autre endroit, tout en promettant de ne pas me blesser. Si l’illusion fut puissante, le lien avec leurs esprits est quasi-inexistant. Je ne ressens presque rien, ni leurs questionnements, ni leurs sentiments, ni leurs idées. En revanche, je saisis facilement la peur, l’incompréhension et la curiosité teintée d’appréhension. En mon esprit se bousculent une foultitude de questions. Vais-je les suivre ? Suis-je en état de fuir ? A quel point « Technologie » m’as-t-elle perturbée ?

Ma réflexion – si tant est que l’on puisse la qualifier de réflexion, tant le capharnaüm règne en mon esprit – est brusquée puis interrompue par ne parole venant toujours du même scientifique. Il s’enquiert de mon état de santé et me demande même si je suis capable de marcher. N’est-il pas convaincu de ma puissance après ce cauchemar qu’il vient de vivre ? J’en oublierai presque le pourquoi du comment de cette question : l’effet de « technologie » sur moi, la sueur qui perle sur mon front, la pâleur de ma peau, l’humidité de mes yeux et l’affaiblissement de mon corps, tant de symptômes facilement perceptibles qui, évidemment, ne leurs auront pas échappés…

Je ne sais pas réellement quoi faire. Je suis perdue. J’ai faim, je me sens faible, et j’ai la cruelle impression que ces hommes ne sont pas prêts de lâcher le morceau. Je pourrais devenir invisible facilement, et fuir sans problème. Mais il faudrait que je trouve une autre ville, que je sois sûre de survivre. Or, le temps dehors est glacial, les bourrasques de vents sont d’une ode funeste et je ne pourrais décemment pas rester dehors, invisible, et attendre leurs départs sans prendre le risque de mourir de froid. Et je ne suis pas venue ici pour mourir minablement, et encore moins dans cette contrée païenne indigne des Architectes. Ma mission sur cette terre est trop importante pour que ma vie se termine ici.
- Pourquoi serais-je obligée de vous suivre ? Vous n’en avez pas eu assez ? Demandais-je d’une voix à moitié innocente et à moitié introductrice de la potentielle suite des évènements.

Il faut que je me prépare à m’enfuir. En mon fort intérieur, j’espère ardemment que mes capacités ne sont pas altérées pour la présence de « Technologie » et par les évènements qui se sont déroulés. Je sens mes forces vasciller et mon état s’affaiblir de plus en plus…

Raziel Harmony
Raziel Harmony
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Valley of the damned [PV Raziel] EmptySam 20 Oct - 23:11
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Profession : scientifique fou
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Raziel en était convaincu. C’était là un phénomène de magie de My’trän. Il n’avait jamais entendu parlé de pareils effets mais tout concordait pourtant : cette femme était une étrangère et rien de ce qu’il venait de subir ne pouvait être réel. Sa main intacte confirmait bien sa théorie. La première stupeur passée, il ressentait une rage noire monter en lui. Cette femme avait manipulé sa vision des choses, violé son esprit et il s’en sentait souillé. Son air étonné laissa place à un visage ferme, et il se surprit à vouloir faire souffrir cette inconnue qui avait osé faire une telle chose. Il se leva brusquement et vérifia son chargeur, fébrile. Il était vide. Ses mains encore tremblantes lui donnaient un air folie frénétique alors qu’il rechargeait son arme. D’un geste brusque, il referma le barillet. Swenn lui tournait le dos, assurant à l’étrangère qu’il ne lui ferait aucun mal. Le jeune noble n’aurait pas promis une telle chose en cet instant mais l’assurance calme de son collègue le ramena doucement à la raison et, alors que celui-ci se retournait, Raziel baissa doucement son arme.

- Ça va ? Tu peux marcher ?


Sa voix semblait lointaine, comme étouffée par des milliers d’autres sons. Le jeune noble pris une grande inspiration avant de répondre d’une voix hésitante :

-Je crois… Vous n’avez pas d’arme Milazzo ?

Et cette question sonnait comme un reproche amer. Raziel refusait de laisser fuir l’inconnue après un tel évènement. Ce n’était plus du bluff désormais. Si elle fuyait, il l’abattrait sans une hésitation. Il n’aurait pas pu décrire pourquoi il se sentait autant blessé par cette magie intrusive, mais la violence de l’expérience qu’il avait subit le terrifiait. Son collègue, en revanche, ne semblait pas aussi affecté que lui. Peut-être était-ce qu’il n’avait pas été en contact direct avec l’étrangère. Celle-ci demanda de sa voix douce :

- Pourquoi serais-je obligée de vous suivre ? Vous n’en avez pas eu assez ?

C’en était trop pour Raziel. Il tira à quelques mètres d’elle, et la balle s’enfonça dans le parquet de l’auberge avec un craquement sonore. La détonation retentit quelques instants dans la grande salle. Il darda sur elle un regard embrasé d’une fureur démente :

-Je suis Raziel Harmony, fils du gouverneur Harmony. Et je vous ordonne de nous suivre, au nom de l’UNE. Osez faire un pas vers la sortie sans mon autorisation et je vous montrerai ce qu’il vous en coûtera de provoquer la plus puissante nation du Monde.

Il craignait ce geste autant qu’il l’espérait. Il ne raterait pas sa cible, il le savait, et ne lui laisserait aucune autre occasion d’exercer sa magie perfide. Il ne voulait pas tuer, et jamais il n’aurait proféré sérieusement de telles menaces dans un autre contexte. Mais la peur et le choc lui avaient fait perdre son sang-froid et il ne se contrôlait presque plus.

Swenn Milazzo
Swenn Milazzo
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Valley of the damned [PV Raziel] EmptyLun 22 Oct - 22:30
Irys : 961390
Profession : Chimiste le jour - Dealer la nuit - Toubib de secours à toute heure
Daënar +1
Impossible de penser à autre chose désormais. Loin d'être effrayé, c'est bien plus sa curiosité que cette femme vient d'aiguiser un peu trop. Bien sûr qu'il a conscience du danger qu'elle peut représenter. Être capable de semer autant le trouble dans leurs esprits sans avoir à leur faire ingérer ou respirer quoi que ce soit, voilà un pouvoir extrêmement puissant. Qui fait immédiatement défiler un flot inarrêtable de questions à ce sujet, raison parfaitement suffisante pour que Swenn n'opte pas immédiatement pour la solution de sécurité à se barrer très loin de cette étrange personne.

Harmony non plus ne semble pas prêt à vouloir la laisser partir si facilement. Même si lui parait assez remonté. Cette façon de recharger son arme est d'ailleurs inquiétante. Si le chimiste est d'une nonchalance qui lui permet de ne perdre son sang froid qu'en de très rares occasions, on ne peut pas en dire autant de son collègue qui a l'air de laisser ses émotions le guider. Rien qui ne plaise particulièrement à Swenn, mais il faut reconnaitre que Raziel n'a pas tort sur toute la ligne. Lui n'est pas armé. Et dans cette situation, c'est délicat. Mais à quoi bon disposer d'une arme dont il répugnerait à se servir ?

- "Pas besoin."

Mouais, ça lui aurait quand même été bien utile en de multiples occasions, et il aurait sûrement évité nombre de blessures particulièrement désagréables. Mais il ne faut pas compter sur ce garçon pour admettre cette vérité. Le sujet armes n'est clairement pas de ceux dont il a envie de débattre avec Harmony pour le moment. Que ce dernier dispose d'un flingue est largement suffisant. Dont il est désormais un peu trop prompt à utiliser.

Un coup de feu qui fait rater un battement cardiaque à Swenn, avant de se rendre compte qu'il n'avait pas l'intention de tirer directement sur la demoiselle. Sûrement est-ce parce que le gosse de riche dévoile sans plus tarder son pédigrée qu'aucun des rares clients ne bronche dans la salle. A moins qu'ils n'aient peur de finir à leur tour transpercés ? Un peu des deux probablement. Mais après tout, personne d'un minimum sensé ne voudrait s'attirer d'ennuis avec une famille de nobles.

C'est probablement le moment où il devrait se demander ce qu'il fout là, coincé entre un agité de la gâchette et une sorcière hallucinogène. Mais il n'en a pas le temps. Parce qu'à ce rythme le résultat sera négatif pour tout le monde. Il est largement temps d'apaiser tout ça. Quitte à forcer un peu les choses.

- "Bien sûr qu'elle va nous suivre."

Tout en prononçant ces quelques mots, Swenn pose une main sur l'épaule de la jeune femme, et se décale de sorte à se trouver à côté d'elle, légèrement en retrait. Non, il n'est pas stupide, et n'a pas oublié ce qui vient de se passer lorsque Raziel a voulu la retenir. Mais l'état apparent de la jeune femme lui fait dire que le niveau de risque associé à un tel geste est désormais suffisamment faible pour qu'il puisse se le permettre.

Un dernier regard en direction de son collègue, il met une légère pression dans sa main en contact avec l'épaule pour l'inciter à avancer, lui-même en faisant autant. Pas besoin de la moindre parole. Le jeune noble a annoncé la couleur, cette arme devrait être suffisante à retirer toute volonté de fuite à leur nouvelle recrue. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Mais le reste de la troupe doit encore attendre à l'extérieur. Et voir l'une d'entre elles directement menacées risque de les effrayer. Ou de les rendre plus collaboratives... Bah, de toute façon ils ne vont pas pouvoir s'éterniser dans ce taudis !

- "Même si t'arrivais encore à nous étourdir, tu ferais pas dix mètres en courant avant de perdre connaissance. Alors soit raisonnable. Tout le monde y gagnera."

Il en a vu suffisamment des gens dans cet état de faiblesse manifeste pour savoir qu'elle n'a pas de quoi tenir très longtemps. Est-ce qu'elle est seulement capable de marcher dans ces températures jusqu'au laboratoire ? Il va bien falloir... Bon, il ne se sent pas très bien d'agir de la sorte. Cette petite chose vicieuse qu'on appelle morale, qui vient vous emmerder dans les pires moments. Comme celui-là. Swenn a bien plus de considération pour la vie et la dignité humaine que ce qu'il peut accepter de montrer. Alors une fois de plus, il doit se faire violence pour ignorer cette saleté de voix qui ne fait que lui répéter de foutre la paix à cette malheureuse. Non, c'est trop tard, il ne peut plus faire demi-tour.

Il se contente donc d'ouvrir la porte d'entrée, passant le premier, attendant que les deux autres en fassent autant une fois de l'autre côté. Et espérant que la miss ne tente rien de stupide. Mais désormais, si tel devait être le cas, elle n'aurait plus qu'à s'en prendre à elle-même ! Pas le moindre mot de politesse adressé au reste de l'assemblée qui n'a rien perdu des échanges animés qui viennent de se dérouler en ce lieu pourtant probablement habitué aux situations conflictuelles. Son attention est désormais focalisée ailleurs.

Laurelin
Laurelin
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Valley of the damned [PV Raziel] EmptyJeu 25 Oct - 15:41
Irys : 419918
Profession : Maîtresse fondatrice des Célestiens.
My'trän +2 ~ Khurmag

Décidemment, ces deux cyan-ti-piques sont bien agressifs et bien confiant en leurs capacités d’intimidation. Il faut dire qu’ainsi armé, les païens se sentent facilement invisibles, persuadés qu’il est impossible que rien ne peut leur arriver alors qu’ils sont, à leurs yeux, maîtres de la situation. Les autres âmes perdues semblent mitigées entre terreur et agacement, tant les comportements de ces deux hommes semblent disproportionnés, comme issus d’une folie soudaine. Eux, n’avaient rien vus de mon art, ils ne virent rien des flammes qui avaient dévorés les deux compères. Pour ces spectateurs privés de spectacle, les deux cyan-ti-piques semblent pris de folie, ni plus, ni moins.

Je vois néanmoins qu’un profond fossé sépare les deux hommes, tant dans leurs caractères que dans leurs façons d’être. L’espace d’un instant, lors d’une pensée fugace chassée aussi rapidement qu’une fumerolle dans une bourrasque, je m’imagine saisir cette opportunité, m’engouffrer dans cette brèche et manipuler la réalité, les perceptions et les songes pour prendre l’avantage sur ces païens mal avisés. Mais cette pensée disparaît très vite, tant celle-ci contredit les fondements mêmes de mon être. Non, décidément non. Je ne peux me résigner à user de cette violence que j’exècre et qui règne en ce monde, et qui entache encore et toujours la réputation des gens de mon peuple. Les Khurmis sont connus comme étant les meilleurs illusionnistes du monde, des manipulateurs hors pairs, capable de soutirer des informations sans difficulté dans l’esprit des gens, ou encore, de manipuler les esprits corrompus pour les forcer à commettre leurs méfaits à leurs places. Je ne suis pas de ceux-là. Je ne suis pas pernicieuse, et je ne le serais jamais.

J’abandonne cette idée donc, et tente de me concentrer sur cette situation que je dois impérativement retourner à mon avantage. Mais comment fuir ? Comment m’en aller lorsque tout mon être s’affaibli à mesure que « Technologie » agit sur moi. Je sens mes forces qui m’abandonnent, j’ai de plus en plus soif à mesure que je transpire, et mon ventre s’éveille soudainement comme la houle d’une mer agitée. Je ne me sens pas bien, et cela me terrorise…

Une balle ricoche à mes côtés, signe supplémentaire de l’agressivité de l’homme et de sa promptitude à soigner son orgueil qui fut dors et déjà malmené. L’autre, reste plus calme, presque compatissant. Le peu de fois où j’ai la force de lever les yeux vers eux, c’est sur lui que mon regard s’arrête. L’autre me fait peur, et me donne envie de m’enfuir, ou d’agir. Oui, agir. Il m’est possible de compter les fois où mes pouvoirs me servirent à affaiblir l’adversaire ou à le manipuler sur les doigts de la main. En temps normal, c’est la fuite que je privilégie, usant d’illusion et des vents d’Amisgal. Ma course est ainsi extrêmement rapide, mes sauts sont aussi haut, et même le meilleur des tireurs ou le plus agile des mages ne peut réussir à me toucher dans ses attaques. Mais ce cyan-ti-pique orgueilleux et à la fierté mal placé éveille en moins un sentiment de colère et d’injustice, et l’envie désagréable de vengeance… Que les Architectes me pardonnent, tant ces sentiments sont indignes de la mission sacrée dont ils m’investirent jadis.

Mais voilà que le plus sympathique des deux – ou le moins perturbant, c’est selon – se permet une familiarité que peu d’hommes avaient tenté depuis bien longtemps. Il place sa main sur mon épaule, se décale à côté de moi et use de sa force pour me faire comprendre d’avancer. Poussée par cette force et par la surprise qu’elle suscite, je réalise quelques pas avec lui, jusqu’au dehors de la bâtisse, sans rien répondre. Dehors, il fait froid. Si froid. Le vent s’engouffre dans les rues et ruelles et fouette avec vigueur les peaux tannées et gelées des inconscients qui en bravent les effets. Il mord la peau, assèche les larmes, gèle les os et réduit les êtres en en poussière. C’est un tueur implacable, qu’il faut combattre pour survivre, et ce n’est pas le groupe qui attend patiemment dehors qui pourrait me contredire. Ils semblent frigorifiés.

Mon sac sur les épaules, je rabats ma capuche de fourrure et réajuste mon col afin de diminuer les espaces offerts aux affres de cet environnement glacial. Les mains dans les poches, les épaules relevées, le cou rentré, le visage à moitié couvert par le col de fourrure, je m’emmitoufle comme je le peux, irritée de cette rencontre désagréable et d’être retournée beaucoup trop tôt dans ce blizzard acerbe. L’éloignement de « Technologie » se ressens presque immédiatement. Les effets ne disparaissent pas pour autant, mais ils diminuent en intensité et je respire à nouveau. M’enfuir maintenant, serait-ce une bonne idée ? Je n’en suis pas sûre… J’ai déjà beaucoup puisé dans mes forces, et risquer de me retrouver seule dans ce milieu hostile, tout en étant totalement affaiblie ne m’enchante guère. Je suis vouée à poursuivre ma route avec ces païens, jusqu’à-ce que les conditions s’améliorent. Je ne dis rien, je ne fais rien, mais j’entends encore les propos de cet homme noble à l’orgueil blessé et aux caprices intransigeants, retentir en mon esprit. Sans doute les Architectes ont-ils menés mes pas jusqu’ici dans le but d’ouvrir les yeux de ces hommes sur l’existence des Architectes ? Initier de tels hommes, aux connaissances encyclopédiques, aux arts des Architectes, pourrait-il permettre d’asseoir l’amour des divinités sur le monde, même païens ? Cette mission est bien plus grande que moi, aussi, vais-je tout tenter pour trouver et suivre les conseils et des Architectes et accomplir cette mission en leurs noms. Amisgal m’aidera à porter mes pas toujours plus loin dans cette quête.
Ô Architectes, puissiez-vous guider mes pas vers la mission qui m’incombe, et en votre nom, je m’y attèlerais jusqu’à ce que votre réussite soit complète. Pensais-je en mon fort intérieur, dans une prière cachée et emmitouflée

Puisse ces hommes être animés par leurs cyan-ce et non par les vices qui corrompent tous les hommes. Alors que les souvenirs douloureux, et que les traumatismes de mon enfance, refont lentement surface, je crains de plus en plus de revivre à nouveau ces horreurs et ces souffrances. Ces pensées s’accumulent alors que mes pas suivent mécaniquement ceux de mes geôliers, telle une masse informe déjà prête à mourir sous les coups de ses bourreaux.

Raziel Harmony
Raziel Harmony
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Valley of the damned [PV Raziel] EmptyMar 30 Oct - 23:28
Irys : 456686
Profession : scientifique fou
Daënar +1
Soulagé, Raziel vit l’étrangère accepter de les suivre. Encore sur ses gardes, il gardait tout de même l’arme au poing et ne la lâchait pas du regard. Une fois sortis de la taverne, le froid mordant les enveloppa, accompagné d’un vent glacial qui fouettait leurs visages. Pourtant la réalité n’avait jamais semblé aussi douce à Raziel. Il sentait bien que tout cela ne pouvait pas être une illusion. Certains des volontaires avaient disparus, sans doute inquiétés par les coups de feu répétés. Le jeune noble soupira. Ils en trouveraient bien d’autres prêts à faire ce travail sans rechigner de toute façon. La paye annoncée était largement suffisante pour écarter tout bon sens.

D’un geste de la tête, il mit en marche les quelques anomalies restantes. Alors qu’ils avançaient en direction du laboratoire, il reprit peu à peu son sang-froid et regrettait son attitude. Il n’avait pas été digne d’un chef en cet instant. Pire, il avait été ce que tous lui reprochaient sans même savoir qui il était : un jeune noble prétentieux à l’orgueil démesuré. Comment Milazzo avait-il pu garder un tel calme ? Il n’avait certainement pas été autant atteint que lui… Raziel se promit d’étudier la question lors des jours qui allaient suivre. Son but premier n’était plus les anomalies, il avait trouvé bien plus intéressant. La magie était un phénomène encore plus rare que les anomalies sur ce continent et le jeune homme en avait de toute façon déjà étudié une. Certes, il ne pouvait pas se vanter d’en avoir saisi toutes les propriétés, mais donner les consignes des expériences à réaliser à ses collègues devraient amplement suffire. Et si cela ne suffisait pas, hé bien, il avait l’habitude de manquer de sommeil. Si c’était pour apprendre, il pouvait passer des nuits entières sans fermer l’œil.

Il observait le dos de l’inconnue qui marchait devant lui, tenue par son collègue. Il allait être difficile de l’approcher après ce qui c’était passé. Enfin, il conservait toujours la supériorité au laboratoire, il lui suffisait simplement de reprendre son comportement de leader assuré et bienveillant. Il espérait seulement que Milazzo ne parle pas trop aux autres de ce qui c’était passé là-bas.

Raziel avait honte de son comportement et ne pouvait pas expliquer ce qui était arrivé dans cette auberge. Sa colère flamboyante avait fait place à d’amers regrets, même si son orgueil était toujours blessé par l’intrusion de l’étrangère. Mais la haine qu’il éprouvait à son encontre était aussi accompagné d’une curiosité grandissante et il remercia le ciel de ne pas lui avoir laissé l’occasion d’abattre l’inconnue.

Atteindre le laboratoire ne leur pas ne prit pas longtemps et bientôt ils furent au chaud dans l’immense complexe scientifique. Avant de pénétrer dans le bâtiment, Raziel pris soin de ranger son revolver. Il s’approcha de Milazzo alors qu’ils se débarrassaient des manteaux et des capes :

-Je compte sur vous pour ne pas parler de tout ce qui s’est passé là-bas.


Il avait parlé assez bas pour que personne ne puisse l’entendre, excepté l’intéressé. Puis il rejoignit ses collègues restés sur place pour savoir si tout s’était passé comme prévu :

-Nous sommes de retour. Notre expédition a été… Un succès. Nous avons les volontaires. Tout va bien ici ? Bien. Irel ? Venez avec moi s’il vous plaît. Vous avez fait le tour du complexe comme je l’avais demandé ? Il nous faut loger tous nos invités et certains sont agités. Je vais avoir besoin de vous pour trouver des cell… chambres adéquates. Enlyar et Drakerz, nous serons de retour dans moins d’une demi-heure. Je compte sur vous pour nous résumer l’état des travaux menés ici. Milazzo, pourriez-vous vérifier ce qui a été fait ? Ce n’est pas que je ne fasse pas confiance à nos autres collègues, loin de là, mais deux avis valent toujours mieux qu’un.

Si. C’était bien parce qu’il n’y avait que Milazzo en lequel il pouvait avoir confiance. Les autres étaient de bons pantins, certes, mais lorsqu’il s’agissait de réfléchir…

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