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Chroniques d'Irydaë
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Swenn Milazzo
Swenn Milazzo
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Click click boom [Isara] EmptyMer 19 Sep - 17:09
Irys : 961390
Profession : Chimiste le jour - Dealer la nuit - Toubib de secours à toute heure
Daënar +1
Voilà plusieurs mois que Swenn n'avait pas remis les pieds à Hinaus. Pourtant il avait prévu d'y passer plus de temps durant l'été. Oui, principalement en raison des températures plus élevées, parce qu'il faut reconnaitre qu'il n'est franchement pas pote avec le froid qui règne en cette partie du continent oriental. Mais certains évènements l'ont laissé bloqué plusieurs mois à Cerka, l'amenant finalement à Zochlom pour un projet un peu fou. En bref, peu de temps pour reprendre l'objet de ses recherches entamées ici même au mois de mai. Alors qu'il avait enfin réussi à passer la barrière psychologique qui l'empêchait de remettre les pieds dans cette région.

Autant dire que c'est armé d'une bonne dose de motivation, prêt à rattraper le temps perdu pour se relancer dans l'étude approfondie de la magilithe et de son utilisation à des fins médicales que le chimiste est de retour. Et ce malgré sa santé encore instable - ce n'est pas comme s'il respectait les journées de repos nécessaires ni la rééducation qui ne serait pas du luxe... Après avoir passé les deux dernières journées à parcourir les notes de quelques chercheurs réputés d'Änkar, il ressent le besoin de bouger. Non pas que la lecture l'ennuie, loin de là, mais quitte à avoir fait le déplacement, autant varier les activités. Alors quoi de mieux que de se rendre directement sur place, là où tout commence. Une mine d'exploitation de magilithe brute, où les mineurs se relaient pour apporter ce minerai aux propriétés si particulières à des personnes capables d'en faire des matériaux utilisables par le reste de la population.

La matinée est déjà presque terminée quand Swenn arrive dans la zone où il a prévu de passer la journée. Il faut dire qu'il n'est pas très matinal. Encore moins dans cet endroit où les températures sont difficilement supportables pour qui n'y est pas habitué. Mais l'une de ses collègues lui a dit être sur place pour la journée, et a promis de lui montrer des choses intéressantes. De quoi faire rappliquer sans trop de problèmes le chimiste. Ce n'est pas pour autant qu'il faut espérer le voir se départir de son éternelle nonchalance alors qu'il arrive sur le lieu d'extraction où les mineurs sont déjà en pleine activité. Toujours accompagné de Din, son piaf que le suit partout tel un bon toutou - l'obéissance en moins... - il faut quelques minutes à Swenn avant de localiser la quarantenaire déjà sur place à l'entrée de la mine, en pleine discussion avec un homme qui a visiblement déjà fait quelques allers retours dans les sous terrains.... Et les rejoindre sans faire plus de manières.

Ils n'ont pas le temps de discuter bien longtemps. Tout juste de quoi faire les présentations et en apprendre un peu plus sur le réseau théorique suivi par tous ces cailloux. Puisqu'ils sont bien vite coupés par une violente détonation. Non pas que ce lieu soit particulièrement calme, les bruits d'explosion faisant partie des nuisances sonores générales. Mais celle-ci est d'un niveau tout autre, Swenn ayant l'impression d'avoir perdu ses facultés auditives encore plusieurs secondes après l'explosion. Sans oublier les secousses sous ses pieds. Secondes pendant lesquelles tout est parfaitement silencieux, tous ceux encore présents à la surface s'observant, à mi-chemin entre l'incompréhension et l'effroi. Avant que tout ne s'accélère subitement. Les bruits lui parviennent de nouveau à l'instant où les premières personnes commencent à paniquer, certaines préférant faire demi tour pendant que d'autres se dirigent à grande vitesse vers l'entrée.

- "Lyra, retourne vers la ville chercher des secours. Horace, est-ce que tu sais quels sont les équipements exacts dont ils disposent là dessous ? On ne peut pas laisser tous ces gens entrer dans la mine tant qu'on n'est pas sûrs qu'une autre explosion ne risque pas de se déclencher."

Il ne faut pas plus longtemps à Swenn pour retrouver ses esprits et prendre en mains ce genre de situation comme il sait le faire. Certes c'est différent des règlements de compte entre gangs rivaux auxquels il a été habitué, mais la façon de gérer ce problème est identique. Analyser la situation, identifier l'aide la plus pertinente, s'assurer que le terrain est sûr avant de s'y engager tête baissée.

Pendant que Lyra quitte déjà les lieux au pas de course, Swenn tente d'empêcher tant bien que mal les quelques bonnes âmes qui lui martèlent avoir un ami/frère - ou tout autre membre de la famille - là dessous. C'était évidemment sans compter sur la différence de circonférence de bras entre les siens habitués à manipuler des pipettes à longueur de journées, et ceux qui soulèvent des kilos de pierres par dizaines... De quoi le foutre de mauvaise humeur direct.

- "C'est ça, comme s'il n'y avait pas déjà assez de monde là dessous en danger."

Râlant comme il sait si bien le faire, il faut dire que le listing entamé par Horace n'est pas pour le rassurer. Il y en a des tonnes d'explosifs dans ces galeries. Pas étonnant que l'explosion ait été aussi violente. Une bonne partie a déjà dû y passer, mais ce n'est pas dit qu'il n'y en ai plus de potentiellement dangereuses. Sans compter que certains des accès préalablement creusés doivent se retrouver complètement bouchés par les éboulements qui n'ont pas dû manquer sous leurs pieds. Enfin, il ne peut pas non plus attendre ici à ne rien faire. C'est donc accompagné de Din et de Horace - le seul des deux hommes qui soit équipé d'une lampe à huile... - que Swenn entre à son tour dans la mine, terrain accidenté dans lequel il met les pieds pour la première fois.

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Click click boom [Isara] EmptySam 11 Mai - 19:51
En se levant ce matin, Isara eu envie de passer un peu de temps avec le Tsookhor. La journée s’annonçait belle, enfin pour Hinaus. Ce qui veut dire que le risque d’affronter une tempête de neige est nul. Ces derniers jours, la jeune femme est restée enfermée dans l’atelier avec son père, dormant à peine. Elle a besoin d‘air, besoin de ce contact avec la Nature qu’elle ne s’expliquait pas jusqu’aux révélations concernant son passé. Maintenant, elle comprend bien mieux que même si elle peut perdre la notion du temps en travaillant sur les automates, elle peut tout autant se sentir entière, seule au milieu des bois en respirant de concert avec la faune alentour. Elle n’est pas l’un ou l’autre, elle est les deux. Son héritage entrant en conflit avec son éducation et si pour l’instant, elle se refuse à faire un choix, elle sait qu’elle devra s’y résoudre un jour…

Il en a fallu du temps et de la patience, beaucoup de patience, pour que le Tsookhor accepte de se laisser monter. Jamais on ne pourra dire qu’il est domestiqué. N’importe quel Irydar sait qu’un Tsookhor en captivité ne vit pas longtemps. Non, la créature est plus un ami, un compagnon. Elle lui a sauvé la vie et a ainsi gagné le droit de l’approcher. En vrai, ils sont certainement aussi sauvage l’un que l’autre. Il n’est pas plus facile d’approcher Isara que sa monture. Ils aiment profiter du calme des monts enneigés et peuvent passer des heures à se balader en profitant des paysages sans avoir besoin de croiser âme qui vive.

Le bruit, la terre qui tremble, les sorts de leur contemplation silencieuse. Il est facile de savoir ce qu’il s’est passé, ils ne sont pas si loin des mines de magilithe. La violence de l’explosion n’est pas naturelle, il se passe quelque chose. Et si Isara ne connait pas forcément les mineurs, elle n’est pas du genre à passer son chemin comme si de rien n’était. Elle demande donc au Tsookhor de l’amener rapidement près de la catastrophe. La fumée qui se dégage leur sert de guide. Une fois arrivée, elle descend de son dos et le laisse s’éloigner. La créature ne supportant pas l’agitation et la foule présente.

Son esprit d’analyse et d’observation ne peut s’empêcher de remarquer que la panique semble avoir gagné tout le monde autour d’elle. Les gens courent dans tous les sens, crient, se lamentent, rien de bien efficace. Seulement, elle n’a ni le charisme, ni les épaules pour tenter de prendre la situation en main. Elle ne sait même pas comment aider, ni même si elle peut servir à quelque chose. Elle n’est pas médecin, n’y connaît même rien. Ses compétences s’arrêtent à la désinfection des petites coupures qu’elle peut se faire dans l’atelier. Elle s’approche tout de même, tentant de trouver une figure d’autorité, quelqu’un qui répartirait les tâches.

« Ces outils à votre ceinture, vous êtes ingénieur ? »

L’homme qui l’interpelle semble âgé, son visage est buriné et un témoin direct des nombreuses années à travailler dans la mine. Isara acquiesce, oui, c’est ce qu’elle est. On ne s’inquiète pas de son jeune âge ou de ses compétences. On lui demande seulement si elle accepte d’accompagner une équipe dans les profondeurs. Elle ne sait pas en quoi ses connaissances pourraient servir sous terre, il faut dire qu’elle n’y a jamais mis les pieds. Mais si on a besoin d’elle, elle est volontaire, elle accepte donc et suit le petit groupe qui pénètre prudemment dans la mine. Il y a avec elle quatre homme et une femme, personne ne s’embête à faire les présentations. L’heure n’est pas à la discussion. Tout ce qu’elle sait, c’est que la femme est soigneuse et que les hommes connaissent bien les souterrains. C’est l’essentiel, elle n’a pas besoin d’avoir plus d’informations…

Swenn Milazzo
Swenn Milazzo
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Click click boom [Isara] EmptyLun 20 Mai - 14:46
Irys : 961390
Profession : Chimiste le jour - Dealer la nuit - Toubib de secours à toute heure
Daënar +1
C'est parti pour l'expédition donc... Armé de son éternelle nonchalance, le chimiste suit son coéquipier qui est bien mieux équipé que lui pour affronter l'obscurité des sous-terrains. Et qui connait également mieux le terrain. Le rythme cardiaque qui accélère, il faut dire qu'il est loin d'être rassuré là-dessous. Mais après l'explosion qui vient d'avoir lieu, ils ne sont pas à l'abri de nouveaux éboulements. Et Swenn n'a pas spécialement envie de mourir aujourd'hui... Pour autant, il ne peut pas se contenter d'attendre à l'extérieur alors que des dizaines de personnes se sont déjà précipitées dans les galeries à la recherche de survivants. Quelle plaie ! Pourquoi est-ce qu'il ne peut pas simplement s'en foutre royalement du sort de tous ces inconnus ?!

De toute façon, c'est trop tard. Voilà plusieurs minutes que le duo avance, croisant parfois quelques personnes valides en aidant d'autres, des mineurs à en juger par la couleur de leur peau et de leurs vêtements, à rejoindre l'extérieur. Laissant Horace décider du chemin emprunté, les deux hommes finissent par tomber dans un cul de sac.

- "Il y avait un passage ici qui desservait la galerie principale. Ces rochers ont dû tomber suite à l'explosion. On doit trouver un moyen de créer une ouverture, il doit y avoir beaucoup de mineurs de l'autre côté."

D'autres voix leur parvienne effectivement en guise de confirmation. Lointaines. L'épaisseur des éboulis doit être conséquente. Réfléchissant à la meilleure façon de procéder pour limiter les risques d'effondrements supplémentaires, de nouveaux bruits de pas attirent l'attention du dealer. Ceux-là viennent dans leur direction. Et effectivement, il ne leur faut que quelques secondes avant d'être rejoints par un autre groupe. Six personnes de plus, ce ne sera pas de trop s'ils veulent espérer sortir les survivants de ces mines qui peuvent se transformer en tombeau à n'importe quel moment.

- "L'un de vous a de la poudre à disposition ? Il n'y a pas besoin de beaucoup, une très faible explosion à ce niveau devrait suffisamment fragiliser la structure pour qu'on puisse dégager un passage à la main sans prendre le risque de tout voir d'effondrer."

Pas le temps pour les présentations, ces situations d'urgence plaisent particulièrement au chimiste. C'est qu'il n'est pas du genre hyper sociable, allez droit au but lui convient davantage. Et là, ils n'ont pas une seconde à perdre. Plus vite ils réussiront à faire évacuer cette partie de la mine, mieux ça vaudra. Vu les dégâts environnants, ce ne serait pas étonnant que l'origine du désastre se trouve dans cette zone.

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Click click boom [Isara] EmptyVen 19 Juil - 10:35
La marche est silencieuse alors que le petit groupe pénètre dans les profondeurs des tunnels. La poussière n’a pas encore eu le temps de s’évacuer et Isara est bientôt recouverte d’une fine poudre qui brûle les yeux. Immédiatement, elle couvre son visage de ses lunettes de protection, désolée de ne pas en avoir plus d’une paire sur elle. La jeune femme plaque également un mouchoir sur sa bouche afin de respirer à travers sans s’empoisonner avec les particules. Les autres suivent son exemple et attrapent les premiers bouts de tissus qu’ils trouvent.

L’absence de bruit est effrayante après le vacarme de l’explosion et l’affolement devant la mine. Il laisse présager le pire pour ceux qui sont encore à l’intérieure. Elle se rassure en se disant qu’ils sont encore proche de la surface, pas assez pour entendre ce qui s’y passe mais suffisamment pour savoir qu’il y a encore des kilomètres de couloirs à parcourir.

Leurs pas les mènent près de deux hommes coincés devant un éboulement. Quelques mots s’échangent, juste de quoi comprendre que leur but est le même.

- "L'un de vous a de la poudre à disposition ? Il n'y a pas besoin de beaucoup, une très faible explosion à ce niveau devrait suffisamment fragiliser la structure pour qu'on puisse dégager un passage à la main sans prendre le risque de tout voir d'effondrer."

L’ingénieure inspecte la voute et grimace. Créer une explosion même minime serait bien trop dangereux. Si peu de temps après la catastrophe, ce serait prendre le risque que les parois s’effondrent ou que d’autres explosions répondent à celle qu’ils auraient créé. Tant que la mine n’est pas sécurisée, c’est impossible de prendre un tel risque. Et la priorité est de retrouver les survivants et surtout les blessés pour qui les heures à venir pourraient être une question de vie ou de mort.

« Trop dangereux ! Même très faible, l’explosion pourrait activer une réaction en chaîne. Tant qu’on ne sait pas la cause initiale et qu’on n’a pas sécurisé les tunnels, on ne peut pas prendre ce risque… »

L’Hinarie s’est exprimée d’une voix forte et qui ne laisse aucune place au doute, celle qu’elle utilise dans son travail. Elle ne se fait pas d’illusions, il est évident qu’elle est jeune. Elle craint de n’avoir pas assez de considération. Pourtant, elle sait de quoi elle parle, elle ne se serait pas permis d’intervenir sinon. Heureusement l’un des hommes qui l’accompagnent approuve d’un signe de tête. On voit à ses traits fatigués qu’il travaille dans la mine depuis des années.

Cependant il faut trouver un moyen de passer, il est difficile d’ignorer les voix paniqués qu’ils peuvent percevoir de l’autre côté. Quelques secondes, minutes – impossible de savoir – plus tard, le vieux mineur prend la parole et leur apprend qu’il existe un moyen de contourner ce couloir et d’atteindre par l’arrière la zone à évacuer. Malheureusement cela prendra du temps de faire le détour. Les décisions doivent être prises rapidement, chaque minute compte. Finalement trois des hommes et l’infirmière font le tour afin de rejoindre les blessés et d’aider ceux qui peuvent marcher à sortir de la mine. Ne reste devant l’éboulement que celui qui a soutenu Isara et les deux personnes qui se trouvaient déjà là. Leur mission est de trouver une solution pour libérer le passage sans danger afin de pouvoir faire sortir plus vite les mineurs coincés derrière…

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