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Chroniques d'Irydaë
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 Qu'importe la boisson, pourvu qu'on ait l'ivresse

Leynar Gale
Leynar Gale
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Qu'importe la boisson, pourvu qu'on ait l'ivresse EmptyLun 24 Sep - 19:38
Irys : 763678
Profession : Voyageur sympathique
My'trän +2 ~ Khurmag
Le soleil de plomb qui sévissait dans le ciel de Kharaal Gazar n’en cessait plus d’éprouver Leynar, mais il fallait bien qu’il se fasse au climat pendant quelques mois tout au plus, le temps de régler ses affaires à Busad. Oh il ne restait pas inactif, loin de là, beaucoup de marchandises passaient entre ses mains pour ensuite trouver des acquéreurs. Se tisser un réseau était toujours la clé du succès, et il en était bien conscient, c’était pour ça que ses premières semaines une fois qu’il fût implanté à Busad eurent pour objectif de trouver des gens susceptible de l’aider dans ses affaires. Et il réussissait pour le moment, ce n’était pas forcément fulgurant mais ça l’est rarement au début. Mais il ne s’en plaignait pas, peu de gens avaient eu la même chance que lui, recevoir un bâtiment de travail ou il pouvait stocker un peu de marchandise était même un privilège quand il se remémorait les circonstances qui l’avaient amené à être aussi chanceux. Même si ce privilège s’accompagnait d’une surveillance insistante. Les Protecteurs étaient discrets, mais pas assez pour tromper la vigilance du khurmi. Il était surveillé ? Qu’à cela ne tienne, il aurait l’air le plus irréprochable possible, après tout il n’était pas pressé de faire des affaires plus malhonnête, et s’il devait commencer à en faire il attendrai certainement de paraître moins suspect, il fallait juste attendre, rien d’insurmontable.


Resserrant les attaches de son masque, il s’autorisa un repos bien mérité dans une des tavernes de Busad. On pourrait se demander l’intérêt d’un tel objet alors qu’il venait boire, mais les illusions permettent des miracles, et lorsqu’il aurait l’envie de continuer de boire il les utiliserait en retirant son masque, tout simplement. Le marchand jeta un coup d’œil distrait à ce qui se déroulait autours de lui. Sans surprise la plupart des clients étaient là pour boire, manger et parfois jouer aux cartes. Mais surtout boire. Regardant plus attentivement les cartes dans les mains des joueurs, il se surprit à presque ressentir une vague nostalgie avant que des souvenirs plus amers ne lui reviennent à l’esprit. S’il ne craignait pas de retomber dans ses vieux travers il utiliserait bien quelques tours d’astuce pour tromper les joueurs grâce aux illusions. Mais il éviterait, un visage ruiné était bien assez suffisant et il ne tenait pas à donner un prétexte aux Protecteurs de la ville pour accroître leur surveillance. Non, il y avait de biens meilleures choses à faire que ça, des choses plus productives et  lucratives.


Mais quelque chose avait attiré son attention dans cette taverne. Parmi tout ceux qui étaient présent il y avait un individu qui se démarquait étrangement des autres. Pas par son physique, ça Leynar s’en fichait, mais c’était plutôt son attitude qui attirait l’attention de l’arnaqueur. Assis seul à une table il semblait ruminer et attendre quelque chose ou quelqu’un, l’air sombre devant une chope remplie à ras bord. En quoi était-ce les affaires de Leynar ? Rien du tout, c’était de la pure curiosité, et pour l’instant c’était tout à fait innocent, ce n’était pas comme s’il avait fouillé la mémoire de l’autre homme pour savoir pourquoi il avait cette attitude. Chose qu’il ne ferait pas pour deux raisons, provoquer l’attention n’était pas quelque chose qu’il souhaitait particulièrement, mais aussi parce qu’il n’avait aucun intérêt à le faire. S’il en avait eu un, ça aurait peut-être été différent, tout de suite le khurmi aurait eu moins de scrupules.


Mais qu’importe, Leynar reporta son attention sur quelque chose de plus important, à savoir le contenu de la chope qu’on venait de lui servir. Après avoir payé il ne se jeta pas sur la bière, mais reporta son attention sur de grands éclats de voix à l’autre bout de la pièce. Les esprits semblaient commencer à s’échauffer, aidé par une grande quantité de boisson ingurgité sans doute. Peut-être valait-il mieux ne pas s’attarder ici et partir avant d’être pris dans une bagarre générale. Mais pas avant d’avoir bu sa bière, ce que l’arnaqueur commença à faire, mais pas avant avoir fixé une illusion sur lui-même pour faire croire que son visage était encore intact.

Aesa Ishara
Aesa Ishara
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Qu'importe la boisson, pourvu qu'on ait l'ivresse EmptyDim 30 Sep - 13:17
Irys : 199969
Profession : Chasseuse / Mercenaire
My'trän +2 ~ Kharaal Gazar
Une chasse excitante ! Voilà ce que lui avait offert ce contrat. Aesa n’en était pas à son coup d’essai mais elle avait eu des difficultés avec celui-là. Elle en était ressortie avec une large griffure le long du bras et un certain nombre d’ecchymoses. Tels sont les risques d’un métier aussi dangereux que celui de chasseuse de créatures. Cependant Aesa avait eut un problème de taille. Le contrat impliquait un monstre non pas deux, c’était ce qui avait faillit la tuer.  Mais le résultat était sans appel : Les monstres ne représenteraient plus un problème pour personne.

Chevauchant Litha, sa vaillante Salkhi, la mage approchait de la taverne où elle retrouverait son employeur comme convenu.  Derrière la monture étaient tractés les deux Aracnobions solidement harnachés, ce qui eut le mérite d’attirer un certain nombre de regards. Aesa n’y prêta pas même attention.

La jeune femme mit pied à terre et conduisit sa monture se désaltérer avant de pénétrer dans la taverne. A cette heure tardive, il ne restait plus que quelques ivrognes à moitié endormis sur les tables et la douce mélodie d’une barde sur la scénette. Aesa prit le temps d’un bon repas avant de monter à l’étage. Elle y avait loué une chambre sommaire mais suffisante pour le temps qu’elle y resterait. Deux nuits suffiraient avant de voir poindre le nez de son employeur.

**

L’ambiance était festive dans la bruyante taverne à moins que ce ne soit juste le sentiment de la chasseresse. Elle héla le tavernier sitôt assise au comptoir, l’enjoignant à lui donner de son meilleur cru. Elle en profita pour sonder la pièce du regard à la recherche de son employeur. Il se trouvait à une table légèrement en retrait.


«  Mh, vous pouvez en servir un deuxième ? Je vais rejoindre mon compagnon à cette table. »

La jeune femme n’attendit pas l’assentiment du tavernier pour se diriger d’un pas assuré vers un homme au regard terne et la mine sombre. Il leva un regard ombragé à l’intention de la brune mais ne l’invita pas à s’asseoir. Qu’à cela ne tienne, la jeune femme s’installa en face de lui, un sourire satisfait étirant doucement la commissure de ses lèvres.

« Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles cette nuit, j’ai rempli le contrat. »
« Effectivement. » Lâcha-t-il froidement. « C’est ce que j’avais compris en recevant votre…. Colis. »
« Vous vouliez des preuves il me semble. La livraison des corps en est une. »
« Certes. »

Une jolie serveuse portant un plateau chargés de boissons se faufilait entre les tablées. Lorsqu’elle arriva au niveau du duo, elle déposa les deux verres de vin, s’éclipsant à la suite des remerciements de la chasseresse. Aesa n’hésita pas une seconde à goûter le breuvage mais elle du se résoudre à déposer son verre devant l’attitude toujours glaciale de son interlocuteur.

« Et bien ? L’heure n’est-elle pas aux réjouissance après vous être débarrassé de ces nuisibles ?  N’allez pas me dire que vous attendez autre chose de moi, j’ai fait ma part. »
« Et plus encore, même. Je vous avais demandé de me débarrasser d’un nuisible non pas de mettre en pièces mon vignoble ! »

Aesa se redressa brusquement, menton relevé. Elle le défiait à présent du regard, son attitude devenue soudainement sur la défensive.

« Que les choses soient bien claires, si vous ne m’aviez pas fourni des informations aussi vagues, la situation aurait pu être bien moins dramatique. Votre nuisible comme vous dites, vous vous étiez bien gardé de m’informer de quoi il s’agissait. Et son nombre également ! Deux aracnobions ! Vous avez bien de la chance que je ne sois pas revancharde après qu’ils aient manqué de me mettre en pièces. »
« N’essayez même pas de me convaincre. Au vu des dégâts je ne peux me permettre de me mettre en une situation précaire. Je ne vous paierai pas même un demi irys. »

Non seulement elle avait sué comme une chèvre pour en arriver là mais en plus voilà qu’elle l’avait fait pour rien ? Mais quelle blague… Aesa ferma les yeux un instant, se pinçant l’arrête du nez dans un geste d’agacement contenu. Lorsqu’elle releva la tête, son regard était courroucé mais sa voix tenait malgré tout sans partir dans les aigus.

« Donc, si je comprend bien, vous êtes un homme qui ne tient pas ses promesses, c’est cela mh ? »
« Je les tiens ! Mais pas quand mon employée démoli mon gagne pain ! »
« Ecoutez-moi bien sale pourriture, vous avez mis ma vie en danger et de toute manière j’ai rempli ma part. Payez-moi sur le champs et j’oublierai votre misérable affront. »

L’homme se releva mais à peine avait-il eut l’intention de faire demi-tour que la jeune femme l’avait stoppé. Lui saisissant le bras, elle lui renversa sur la tête le contenu du verre. Le vin dégoulina sur le visage devenu cramoisi de cet homme sans honneur. Piqué au vif, il gifla violemment la chasseresse. Cependant, ce n’était pas la jeune femme qui répliqua...

« Hey toi ! Tu viens de la frapper où je rêve ? »

Lança un client non loin de la table. Une homme blond d’une stature imposante. Il se trouvait que la jeune femme avait passé une soirée fort festive la veille et s’était fait quelques amis au passage. Celui-ci en faisait parti.

« Occupe-toi de tes affaires ! »
« Justement. »

C’est là que les hostilités ont démarré véritablement. L’armure à glace lança son poing, celui-ci venant s’écraser dans le ventre rebondit du vigneron qui recula. Une chose en entraînant une autre, il bouscula quelqu’un d’autre dont le contenu de sa boisson régala le sol sous ses pieds. Ce dernier, cherchant à se venger frappa à son tour mais l’ancien employeur de la jeune femme était parvenu à esquiver cette fois-ci. Très vite l’ambiance de la taverne tourna à la bagarre générale tandis que le vigneron tentait de prendre la poudre d’escampette. Mais c’était sans compter sur Aesa qui n’escomptait pas voir son argent s’envoler dans la nature. Dans l’agitation, elle tenta désespérément de ne pas le perdre de vue.

paroles:

Leynar Gale
Leynar Gale
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Qu'importe la boisson, pourvu qu'on ait l'ivresse EmptyMar 9 Oct - 20:57
Irys : 763678
Profession : Voyageur sympathique
My'trän +2 ~ Khurmag
C’était amusant et distrayant de voir comment certaines conversations pouvaient déraper en quelques instants, il n’avait suffit que de quelques mots et de quelques gestes pour que le calme apparent ne vole en éclat. Un affront suffisait pour que la discussion ne se change en règlement de compte, mais ce n’était guère étonnant lorsqu’on avait suivi la conversation. Le khurmi remit son masque en réfléchissant à propos des bribes de conversation qu’il avait pu capter. Ne pas tenir parole était en général très dangereux, surtout quand la personne en face savait se battre et avait les moyens de faire payer. Ce vigneron allait vraiment passer un sale quart-d’heure, Leynar en aurait presque eût pitié. Presque. Il s’était engagé à payer, il fallait bien qu’il paye ses dettes, car après tout, tout le monde le faisait.


Alors, qu’allait-il bien pouvoir faire ? Est-ce qu’il devait vraiment s’immiscer dans cette histoire ? Était-ce bien nécessaire ? Après tout il y avait peut-être une opportunité à la clé. Laquelle il ne savait pas encore, mais en y réfléchissant suffisamment il en trouverait une. Mais il fallait encore passer à travers la masse qui se battait à grand renfort de mobilier. Pauvre barman, la note serait salé pour lui, mais c’étaient les risques du métier.


L’arnaqueur se déplaçait comme il le pouvait, tantôt freiné dans son élan, tantôt filant vers son objectif. Mais même s’il essayait de le rejoindre il était parfois ralenti par des gens possédant un instinct de survie défaillant. Une petite pression mentale suffisait pour les écarter de son chemin, parfois ils revenaient à la charge et une seconde pression était nécessaire. Cela irritait Leynar, ça le ralentissait plus que nécessaire. Surtout qu’il était en quelque sorte en compétition avec quelqu’un d’autre pour rejoindre le vigneron. Enfin, le principal serait qu’il le rejoigne à temps avant que cet imbécile ne fasse subir un deuxième affront à celle qu’il avait employé, ce serait certainement très instructif pour lui mais il valait mieux qu’il reste en bon état. Il pouvait être utile.


Mais la question se posait, en quoi pouvait-il être utile ? Quelle idée avait bien pu naître dans l’esprit du khurmi pour qu’il décide de se mêler de cette histoire ? Est-ce qu’il le savait lui-même d’ailleurs ? Après tout ce ne serait pas la première fois qu’il fonce en suivant son instinct sans vraiment savoir quoi faire. Non, cette fois c’était différent, il avait une idée derrière la tête et il comptait bien faire en sorte qu’elle se concrétise, et pour une fois il allait aidait quelqu’un, il n’en revenait pas.


Il jeta de rapides coups d’œil autour de lui, cherchant du regard la femme qui avait versé du vin sur son mauvais employeur -un geste assez amusant, Leynar devait l’avouer- pas spécialement pour savoir à quel point elle était proche de lui mettre la main dessus, mais pour lui passer un message, il voulait éviter les éventuelles dérives, il fallait bien calmer la situation pour qu’elle ne commette pas d’acte qu’elle pourrait regretter, et que lui puisse mettre son idée à exécution. Il voulait simplement arranger tout le monde -en particulier lui-même- n’était-ce pas sympathique ? Alors il fallait établir le lien télépathique, tout en évident les éventuels idiots qui voulaient essayer de refaire le portrait du marchand, et il fallait encore se concentrer pour réussir à faire passer tout le message. Plus facile à dire qu’à faire. Alors il essaye momentanément de trouver un coin calme, quitte à se rendre invisible pour « discuter » avec la chasseuse.


-Chasseuse excusez moi déjà de faire irruption dans votre esprit, mais j’ai été témoin -comme beaucoup de monde d’ailleurs- du fait qu’on vous refuse ce qui vous revient de droit, et j’ai décidé de vous aider à récupérer votre dû. Bien sûr pour ça évitez d’abîmer votre ancien employeur, je ne voudrais pas qu’il mente à votre sujet en parlant aux Protecteurs, surtout qu’il doit y en avoir au moins un pas très loin de l’entrée de la taverne. Entrée dont se rapproche de plus en plus votre employeur, vous devriez vous dépêcher.


Ceci fait Leynar sortit de sa cachette, prenant soin de se rendre de nouveau visible, avant de se diriger vers la porte, se demandant bien comment la chasseuse prendrait cette petite intervention.

Lavryn & Khardi
Lavryn & Khardi
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Qu'importe la boisson, pourvu qu'on ait l'ivresse EmptyVen 26 Oct - 9:36
Irys : 159968

Comme un murmure amer...

[justify]Un murmure, un battement de cœur, un frisson dans le dos. Une pensée sibylline, un sang glacial dans les veines et un retournement de l’âme. L’étincelle d’un brasier présumé éteint il y a bien longtemps, mais dont les cendres n’ont jamais cessé de rougeoyer en secret. Désormais, son feu s’est rallumé et vient vous lécher les doigts, Enfants du Chaos.

Le fléau de Khugatsaa court dans votre chair, insidieusement il a attendu son heure et dans votre esprit désormais s’éveille un instinct étranger. Accrochez-vous à votre âme, il pourrait vous prendre le reste.

Aesa Ishara est désormais victime de la pandémie.

Pour plus d'informations, c'est ici !

HRP:

Aesa Ishara
Aesa Ishara
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Qu'importe la boisson, pourvu qu'on ait l'ivresse EmptyDim 28 Oct - 12:36
Irys : 199969
Profession : Chasseuse / Mercenaire
My'trän +2 ~ Kharaal Gazar
Il fallait jouer des coudes dans cette masse chaotique. Aesa tentait désespérément d’avancer malgré l’agitation ambiante et c’est de peu qu’elle venait d’échapper à une chaise. Oui, parfaitement, une chaise volante. Celle-ci percuta un grand gaillard monté comme un ours qui se retourna en poussant un grognement rageur. La jeune femme plongea en avant afin d’échapper à sa charge dévastatrice mais cela ne fit que la dévier de son objectif.

Un peu plus loin, la cible semblait parvenir à fuir malgré sa silhouette peu sportive. En tout cas, il avait une légère longueur d’avance sur la chasseresse. Qu’à cela ne tienne, la belle avait une ténacité sans faille. Redoublant d’effort, elle se força un chemin, n’hésitant pas à rentrer dans le lard de certains. Jouer de souplesse telle un félin gracieux n’était clairement pas la spécialité de la damoiselle et aller droit en but en gardant une ligne directive la plus droite possible avait l’avantage de rattraper son retard sur une brebis maladroite et haletante. Elle n’était d’ailleurs plus très loin du vigneron lorsqu’elle se figea sur place.

Assaillie par une voix intérieure et étrangement masculine, elle stoppa tout mouvement. Pour une fois dans son existence elle se sentie prise au piège telle une proie dans un filet. Son esprit n’avait pas d’autre choix que d’écouter l’intrus. Celui-ci était toutefois un allié de circonstance, bien que sa méthode de communication soit peu orthodoxe. Abîmer son employeur ? Ce n’était pas la méthode qu’elle escomptait employer de toute manière. L’intimider au point qu’il se fasse dessus, certes, mais elle n’avait pas l’intention d’offrir sa poigne à quelqu’un qui n’en vaille pas la peine. Cependant, avoir des alliés de son côté, d’autant plus qu’il se trouvait des Protecteurs dans les environs serait une aubaine pour l’aider.

La jeune femme changea alors ses plans : Mieux valait trouver les Protecteurs avant cet escrocs afin qu’ils le cueillent comme il se doit. Il s’agissait à présent d’un course entre un menteur patenté et un esprit de justice. Heureusement pour la jeune femme, elle se révéla bien plus rapide et endurante.


« Protecteurs, il faut que vous m’aidiez. Je connais le responsable de tout ce chaos. »
« C’est elle ! »

S’époumona alors derrière la jeune femme le vigneron. Rouge écarlate, il respirait bruyamment et se mit à déblatérer sans plus s’arrêter comme si un long mensonge avait plus de légitimité.

« Cette chasseuse m’a attaqué ! J’étais son employeur, j’avais un problème alors j’ai fait appel à elle mais… Je l’ai payée comme il se doit mais elle en voulait plus ! Alors elle m’a sauté dessus, j’ai tenté de la calmer mais elle s’est mise à me gifler et elle à envoyé sur moi un de ces gars, et... »

Aesa avait le regard fuyant. Tantôt lançait-elle des regards désapprobateurs au fil du récit abracadabrant du vigneron tout autant qu’elle cherchait du regard celui qui avait apparemment décidé de prendre sa défense. C’est alors qu’un long frisson la saisit de pleins fouet, insinuant en elle un poison de l’esprit. Elle qui d’ordinaire était capable de garder son sang froid et se montrer réfléchie sentit monter en elle une déferlante d’émotions négatives accompagnée d’un esprit de vengeance. Elle ne désirait plus obtenir justice mais bien faire payer lourdement cet abruti qui lui faisait face. Une haine non dissimulée dans le regard, elle se mit à rugir.

« La ferme ordure ! Prononcez ne serait-ce qu’un mot de plus et je vous étoufferai dans vos mensonges. » Tournant le visage avec dégoût, elle poursuivit. « Cet homme ne sait déblatérer que des mensonges. Non seulement il m’a trompée sur le contrat et à littéralement failli m’envoyer à la tombe mais en plus il ose se pavaner dans me donner la récompense. Alors je devrais le laisser s’en tirer à si bon compte, vraiment ?! Ce tas de merde à même lancé une bagarre générale pour se barrer tranquillement. Et je serais en tord de l’en empêcher ?! Faites quelque chose sinon je vous jure que je ne répond plus de rien ! »
« C’est faux ! C’est elle qui invente tout ! »
« Je t’ai dis de la fermer sale rat... »

La jeune femme n’avait plus le moindre self-contrôle. Elle se jeta en avant dans la ferme intention de mettre à exécution son avertissement, à savoir l’étouffer au sens littérale, mais quelque chose ou quelqu’un s’interposa avant qu’elle n’ai pu poser ne serait-ce que le petit doigt sur sa proie.

Leynar Gale
Leynar Gale
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Qu'importe la boisson, pourvu qu'on ait l'ivresse EmptyJeu 8 Nov - 14:17
Irys : 763678
Profession : Voyageur sympathique
My'trän +2 ~ Khurmag
Éviter les coups dans une taverne en pleine effervescence n’était pas chose aisée, d’autant plus quand ceux qui donnaient des coups avaient des bras capable de briser la mâchoire de Leynar en un seul coup. Il s’agissait donc de faire preuve de prudence et d’une certaine célérité qu’il mit à profit pour rejoindre la porte au plus vite. Oh il y avait des obstacles de poids entre son objectif et lui, mais il évitait au mieux ces obstacles, ce qui ne l’empêcha pas de prendre un coup particulièrement douloureux dans les côtes, mais une chance pour lui ce n’était rien d’insurmontable. Alors il s’acharna à sortir le plus rapidement possible, une main sur ses côtes endoloris et n’hésitant pas à livrer des coups particulièrement vicieux à ceux qui lui bloquaient le passage.


Le khurmi avait enfin atteint la sortie, il passait enfin la porte pour mieux s’approchait de la discussion particulièrement animée qui avait lieu, et aussi éviter à la chasseuse un geste qu’elle aurait sans doute préféré éviter. Il ne craignait pas particulièrement pour son intégrité physique, mais il préférait ne pas se prendre un coup inutile dans la furie de la chasseuse, aussi il mit à profit le don de Khugatsaa.


-Quand je vous dis de ne pas abîmer votre employeur c’est pour votre propre bien alors arrêtez vous tout de suite ! Il insista particulièrement sur ces trois derniers mots.


Ca semblait l’avoir stoppée dans son élan, c’était déjà une bonne nouvelle, au moins son imbécile d’ancien employeur ne risquait pas de finir dans un état lamentable. Il se rapprocha alors de la chasseuse, posa une main sur son épaule pour s’assurer qu’elle ne se jette pas de nouveau sur le vigneron, c’était vraiment une mauvaise idée avec le Protecteur juste à côté. Leynar regarda alors la chasseuse avec une désapprobation qui n’était néanmoins pas facilement visible à cause de son masque, mais qui s’entendait très nettement au ton de sa voix.


-Je me doute bien que vous souhaitez réparation mais ne faites rien que vous pourriez regretter. Vous voulez voir le fruit de votre travail s’envoler définitivement ? J’imagine que non.


Il ne se donna même pas la peine de regarder le vigneron, tournant désormais son regard vers le Protecteur qui était sans doute celui qui était assigné à sa surveillance sur le moment, il crut même le voir soupirer en le voyant. Il oubliait presque ce léger problème parfois, enfin tant qu’il ne faisait pas quelque chose de mal et que c’était prouvé il n’avait rien à craindre et rien à cacher. Enfin pour le moment en tout cas.


Il s’assura une dernière fois que la chasseuse ne tente pas une nouvelle fois de se jeter sur le vigneron, il n’avait pas besoin qu’elle cède à sa colère -certes justifiée- et préférait que cette histoire se finisse sans problème.


-Protecteur même si la réaction de cette femme est disproportionnée c’est parce que son ancien employeur ment. J’ai entendu leur conversation et il a refusé de la payer malgré son travail.

-C’est faux ! Lui aussi il ment !

-Ne me coupez pas pendant que je parle. Répliqua sèchement Leynar en regardant le vigneron. Je disais donc, il a refusée de la payer pour son travail. Il lança un regard à la chasseuse. Libre à vous d’expliquer ce qui a failli vous tuer, ne laissez pas votre ancien employeur s’en tirer à si bon compte mais pour l’amour des architectes faites le calmement.

Aesa Ishara
Aesa Ishara
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Qu'importe la boisson, pourvu qu'on ait l'ivresse EmptyDim 11 Nov - 12:52
Irys : 199969
Profession : Chasseuse / Mercenaire
My'trän +2 ~ Kharaal Gazar
Une piqûre de rappel, voilà ce que c’était. Des réprimandes sèches et impérieuses qui soufflèrent l’élan de rage de la mage. Celle-ci resta la main à quelques centimètres de la gorge du vigneron qui, soyons clairs, n’en menait pas large à ce moment précis. Finalement, elle se contenta de ramener sa main contre son cœur, gardant cependant son air excédé bien qu’une lueur surprise flotta dans ses pupilles tandis qu’elle se confrontait au regard désapprobateur de son sauveur. Céder à la colère n’était pas dans ses habitudes, que lui arrivait-il au juste ? La main rassurante de son allié de circonstance apaisa un tant soi peu la rage qui empoisonnait son être. Ce n’était pourtant que partie remise car elle éprouvait toujours une violente envie de vengeance.

La jeune femme fit cependant profil bas, bien trop occupée à chercher la raison de ce désordre émotionnel anormal. Elle tentait de calmer le brasier qui enflammait ses entrailles et agitait avec force son pouls par des prières silencieuses. Mais le travail d’introspection ne servait à rien lorsqu’un mal inconnu en est à l’origine, d’autant plus lorsque la cible de sa colère disproportionnée ne faisait que déblatérer des mensonges. Aesa tenta malgré tout de s’expliquer avec calme mais le ton de voix restait sec et empreint de jugement.


« Très bien, alors voilà quatre jours j’ai prit en charge une demande de contrat. Une simple formalité sur le papier, il ne s’agissait que d’un nuisible qui ravageait le vignoble de mon employeur. Afin d’en apprendre davantage je me suis entretenue avec lui avant de me rendre sur place. Un simple Melki égaré mais sur la défensive, raison pour laquelle il ne serait pas parvenu seul de l’en faire déloger. Soit, après tout la somme proposée était intéressante je n’y ai vu aucune objection. »

Aesa lança soudain un regard empli de dédain vers le vigneron alors qu’il s’apprêtait à lui couper la parole. Posant un doigt sur ses lèvres disgracieuses, elle lui intima sèchement de se taire. Elle n’en fit pas davantage malgré la rancœur qui lui susurrait de s’en prendre violemment à ce petit homme potelé, sans doute l’influence positive de son allié. C’est donc les sourcils froncés de contrariété qu’elle poursuivit.

« Bien, donc comme je vous le disais, ce ne devait être qu’une formalité, il n’y avait même pas matière à combattre cette pauvre créature. J’ai été fort surprise en arrivant sur les lieux. Pas la moindre trace du Melki, en revanche j’ai remarqué des bruits anormaux dans le cellier. Lorsque je m’y suis rendue je suis tombée sur un Aracnobion. Il y a plus réjouissant comme rencontre vous en conviendrez. Mais un contrat est un contrat, je n’ai pas rechigné à la tâche… Jusqu’au moment où un deuxième est apparu. Une chance pour moi j’avais déjà blessé le premier, il ne m’a pas attaquée sur le moment et s’en est prit à l’autre. Malgré tout il s’est très vite retourné vers moi et. Bref. Je pense que les séquelles de ma rencontre son plutôt visibles. »
« N’importe quoi, elle se les aient faites pendant la bagarre qu’elle à déclenché ! »

Évidemment, les vociférations n’avaient pas tardé mais contre toute attente c’est finalement le Protecteur qui intervint. Il se tourna vers le gros homme aux joues empourprées et le sermonna sur le champs. Un léger tic nerveux agitait son sourcil gauche à mesure que cette histoire commençait à lui faire perdre patience.

« Je vous conseil de la laisser finir. Nous écouterons votre version des faits par la suite. »
« Merci Protecteur. J’ai des preuves de ce que j’avance. Sur ma monture j’ai accroché les trophées des deux Aracnobions. Quant à ce qu’il s’est passé ici je peux vous assurer que ce n’est pas de mon fait. J’aurais pu demander une augmentation de la prime au vu des risques encourus mais je suis simplement venue récupérer la récompense annoncée. Malheureusement mon employeur à jugé que  j’avais abîmé son précieux vignoble et que par conséquent il ne tiendrait pas parole. Les choses ont dégénéré par la suite lorsqu’il a voulu s’enfuir. Il s’est fait quelques ennemis au passages et la nature humaine étant ce qu’elle est l’ambiance à tourné en bagarre générale. A ma décharge je ne suis responsable que de l’odeur de bière qui se dégage de lui. »

Aesa ne pouvait rien faire de plus, la décision reviendrait au Protecteur de la croire ou non. Au moins avait-elle eu l’intelligence d’avoir emmené des preuves mais il suffisait que le vigneron ne parvienne à embrouiller l’esprit du gardien. Si les choses ne tournaient pas à son avantage, la jeune femme risquait de ne pas se retenir cette fois-ci.

Leynar Gale
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Qu'importe la boisson, pourvu qu'on ait l'ivresse EmptyLun 17 Déc - 23:45
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Leynar écouta le flot du récit de la chasseuse avec attention, observant par la même occasion les réactions de ce si désagréable vigneron. Quel manque de subtilité, vraiment ça aurait presque pu attrister l’arnaqueur de voir tant d’amateurisme à feindre l’innocence. Cet homme si grossier se tortillait presque au fur et à mesure qu’Aesa continuait son récit, on pouvait apercevoir de temps à autres des tics nerveux sur le visage du vigneron, et Leynar aurait juré voir un l’homme trembler légèrement. C’était presque pathétique, mais le marchand ne ressentait aucune empathie envers cet homme. La moindre des choses à faire était de remplir sa part du marché, de payer sa dette, car après tout c’était lui qui avait demandé de l’aide.

Le khurmi plaça ses mains dans son dos, adoptant une posture qu’il aurait lui-même qualifié de plutôt digne avant de regarder à tour de rôle les différents protagoniste de cette histoire. Oui c’était bien une histoire intéressante dans laquelle il avait fourré son nez sans demander l’avis de quiconque. Impassible et inexpressif à l’extérieur, il n’en était pas moins pris dans un subtil mélange d’amusement et de colère. L’origine de cette colère ? Le vigneron tout simplement, mais ce n’était pas une colère explosive comme celle d’Aesa, c’était plutôt une colère froide et impersonnelle. Après tout l’homme potelé ne lui avait rien fait, pas intentionnellement en tout cas. Non c’était son attitude qui lui attirait l’irritation de Leynar. Il refusait de payer sa dette, ça suffisait à l’arnaqueur pour le mépriser. Venant de lui c’était hypocrite, il aimait croire qu’il était un homme de parole et qu’il mettait un point d’honneur à régler ses dettes. Il en avait réglé une au prix fort par le passé, et il considérait qu’il y avait bien pire que finir cette histoire avec des possessions ravagées, et il n’y avait qu’à entrevoir ce qui se cachait sous son masque pour comprendre sa façon de penser à ce sujet.

Cette histoire pourrait très bien servir de leçon à l’homme qu’il trouvait si désagréable, qu’importe à quel point Leynar était lui-même hypocrite en pensant cela, il n’était pas le sujet de cette dispute, seulement l’observateur, et parfois l’intervenant. Et il allait encore une fois intervenir, la chasseuse ayant terminé son récit le silence retomba momentanément avant que le khurmi n’élève la voix.

-Je peux témoigner de sa bonne foi en ce qui concerne ce qui s’est passé dans la taverne. Pour le reste j’imagine que les preuves qu’elle a rapportée parleront d’elle-même. Enfin vous en déduirez ce que vous voudrez Protecteur.

-Enfin Protecteur, vous n’allez pas les croire tout de même ? Ce n’est pas sérieux, ils mentent c’est évident ! Est-ce qu’on peut vraiment se fier à la parole de quelqu’un qui ne montre même pas son visage ?

Ah, la grande difficulté que Leynar pressentait depuis un moment déjà, l’autre n’avait déjà plus de sujets à discréditer alors il cherchait à dénigrer parole même des autres. Le khurmi poussa un soupir de frustration, il aurait préféré ne pas en arriver là mais qu’importe, le regard que lui lançait le Protecteur était bien trop soupçonneux à son goût. On lui intimait de retirer son masque, soit. Il retira d’abord sa capuche, et défit ensuite les attaches de son masque, avant de révéler la chose déformée qu’il appelait visage. Il haussa ses sourcils inexistant avant de regarder le vigneron avec un air dédaigneux.

-Vous vouliez que je montre mon visage, c’est chose faite. Vous voulez encore me demander quelque chose ? Non ? C’est bien ce que je pensais.

-Ça suffit, commença le Protecteur, je ne tolérerai pas d’autres commentaires ou interventions inutiles, je veux voir les preuves et les trophées, ensuite j’écouterai la version de cet homme. Et il a plutôt intérêt à ce qu’elle soit convaincante. Lâcha t-il en lançant un regard sinistre au vigneron.

Aesa Ishara
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Qu'importe la boisson, pourvu qu'on ait l'ivresse EmptyVen 2 Avr - 16:01
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Un silence pesant suivit les propos de la chasseresse. Cet imbécile de vigneron n’avait de toute évidence rien d’intelligent à protester, seul son visage cramoisit et ses poings tremblants parlaient pour lui. Cela ne saurait durer pourtant… L’allié inattendu de la jeune femme décida d’appuyer ses propos, détournant ainsi l’attention de l’ex-employeur. Celui-ci se mit à vociférer à l’encontre de l’homme, prenant pour appuie le fait qu’il dissimulait son visage sous un masque. Aesa souffla d’agacement. Oui elle était curieuse elle aussi de savoir pourquoi il se cachait ainsi des regard mais il était ridicule d’en faire un argument. Malgré tout, cela provoqua chez le Protecteur un élan soupçonneux ne laissant pas le choix à son camarade que de se découvrir.

Les yeux arrondis un instant par la surprise s’étrécirent bien rapidement sous le froncement de ses sourcils. La khraralienne sentit monter une bouffée d’aigreur la saisir au moment-même où elle comprit l’épreuve que cela devait représenter pour le khurmi de se dévoiler ainsi. Il avait subit sans aucun doute un drame affreux par le passé et en portait les séquelles… De quel droit l’avait-on forcé à raviver sa douleur ?! Aesa en était outrée mais le Protecteur fit taire ses protestations avant-même qu’elle le temps de dire un mot.


« Ça suffit, je ne tolérerai pas d’autres commentaires ou interventions inutiles, je veux voir les preuves et les trophées, ensuite j’écouterai la version de cet homme. Et il a plutôt intérêt à ce qu’elle soit convaincante. »
« Bien entendu. » Se contenta de répondre la kharalienne. «  Je vais vous y conduire. »

La jeune femme jeta un bref regard à son complice d’infortune puis se détourna afin d’emboiter le pas vers la sortie. Impossible de savoir si ce fut l’air frais qui dissipa l’orage étrange ayant résonné en elle un peu plus tôt mais au fil des pas menant à l’écurie la jeune femme retrouvait peu à peu ses esprits. La chasseresse en elle son mépris à l’égard du vigneron mais ses pulsions violentes avaient disparu aussi vite qu’elles étaient apparues. Voilà bien un mystère que la jeune femme ne s’expliquait pas mais peu importe, les voilà devant les preuves. Litha toisait les étrangers avec une curiosité teintée de méfiance. A son imposante corpulence était harnaché les deux trophets annoncés. D’un geste tendre Aesa flatta sa monture afin de la rassurer puis elle détâcha les deux immondes têtes des créatures occises, les lançant aux pieds du vigneron.

« Les voilà les preuves. Je ne vous ai pas menti. Maintenant j’estime être en droit non seulement d’être rémunérée mais au vu des désagréments supplémentaires, qui maintenant commencent à devenir particulièrement fournis, je pense même pouvoir être en droit de réclamer une augmentation. »
« Protecteur, je vous assure sur ma vie que j’ai déjà payé cette femme. Je n’ai plus rien à lui offrir de plus sinon je ne pourrais plus remettre en état mon vignoble. Elle m’escrocs outragement... »
« Ayez un peu de dignité bon sang ! » Maugréa Aesa avant de se tourner vers le Protecteur. « J’ai la preuve de ma chasse, le témoignage de cet homme et je peux même vous donner un second témoignage en ma faveur par l’homme qui à défendu mon honneur. Il était assit non loin et a tout entendu. »
« Evidemment que cet homme m’a frappé, il couche avec cette ment... »
« Il suffit ! » Tonna-t-il. « J’en ai assez entendu. Payez la chasseuse avant que je ne perde patience. »

Le vigneron tenta quelques protestation mais devant l’attitude ombrageuse du Protecteur, il se ravisa. Ses doigts potelés tâtonnèrent jusqu’à sa ceinture, défaisant avec lenteur l’attache de la bourse promise avant de la tendre de mauvaise grâce à la kharalienne. Aesa s’en empara et remercia le Protecteur en s’inclinant respectueusement.

« Vous pouvez disposer. » Ordonna le Protecteur, son regard dérivant vers le vigneron. « Pas vous. Au vu des circonstances vous allez devoir répondre de vos actes, à commencer par le désordre que vous avez provoqué. »


***


Aesa ne pouvait s’empêcher de jeter un regard vers son comparse inattendu. Maintenant qu’ils s’étaient éloigné de la source de ses problèmes, ils se retrouvaient seuls dans la quiétude de la nuit. Le cœur de la jeune femme était à présent redevenu aussi calme qu’à l’ordinaire et elle pouvait diriger ses pensées vers des sujets bien plus agréables, à savoir s’intéresser à son acolyte.

« Je vous remercie infiniment pour votre aide et je suis navrée que mes problèmes vous aient impacté, si je peux faire quelque chose pour vous en retour dites-le moi. » Déclara-t-elle avec sincérité. « Au faite, nous n’avons pas pu être présentés convenablement, je m’appelle Aesa Ishara, ou Hiryû si vous préférez. Et vous, comment dois-je appeler mon sauveur ? »

Leynar Gale
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Qu'importe la boisson, pourvu qu'on ait l'ivresse EmptyVen 2 Avr - 21:07
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Enlever son masque avait été fait avec un élan de légère frustration. Comme c’était désagréable de devoir l’enlever et de montrer son visage. Malgré cela, il tirait une certaine satisfaction de voir le choc sur les visages de ceux qui l’entouraient. Et même chez certains, peut-être culpabilité. Une fois que cette question du masque était mise de côté, le khurmi prit la liberté de couvrir son visage d’une illusion. Il aurait au moins le loisir de laisser son faciès à l’air libre sans pour autant s’attirer un nombre incalculables de regards.

Ainsi donc lorsqu’Aesa reposa ses yeux sur Leynar se fût un tout autre visage qui avait prit la place du précédent. C’était tout de suite beaucoup plus agréable à regarder. Les cicatrices avaient tout bonnement disparu, laissant place à un visage intact. Là ou il n’y avait auparavant rien, il y avait des sourcils, une barbe de trois jours, et des cheveux d’un sombre mélange de rouge et de violet. Ces derniers lui arrivaient presque aux épaules, et étaient rabattus vers l’arrière d’une manière désorganisée. Leynar adressa à la kharalienne un sourire désinvolte, s’amusant presque de l’expression courroucée qu’avait eu Aesa quelques instants auparavant. Sa propre frustration avait été éclipsée rapidement, mais après tout il n’était pas celui qui était lésé dans l’affaire. Et il ne doutait pas que s’il avait été à la place de la kharalienne, il aurait probablement fait preuve de moins de retenu qu’elle n’en faisait.

Cette dernière répondait à la demande du protecteur, les menant tous jusqu’à sa monture pour montrer ses trophées de chasse. Leynar pencha très légèrement la tête tout en grattant pensivement son menton. Si le Salkhi était déjà une bête impressionnante, le voir transporter le cadavre non pas de un, mais de deux aracnobions était un tout autre spectacle. Le khurmi en avait déjà vu quelques-uns par le passé. Bien évidemment, pas de très près lorsqu’ils étaient en vie, il laissait ça aux guerriers expérimentés. Mais deux ? Et chassés par une seule personne ? Le vigneron avait visiblement de la chance que la chasseresse n’était pas plus belliqueuse. Il aurait probablement fait une proie insignifiante pour elle.

Leynar quand à lui, jeta un bref sourire au vigneron lorsque les deux tête furent jetées à ses pieds. S’il avait un tant soit peu de bon sens, il se contenterait d’admettre ses torts et de payer Aesa rapidement. Mais il n’était pas un individu pourvu de bon sens. Ou il ne le paraissait pas dans ces circonstances, il repartait déjà à la charge. On aurait presque pu le croire aveugle à l’humeur massacrante du protecteur.

Oh les malheurs propre à ce vigneron n’intéressaient en aucun cas le khurmi. Ne disait-on pas que tout travail mérite salaire après tout ? Une légère dette dont il fallait s’acquitter. S’il avait un tant soit peu de ressources, il trouverait un moyen de se sortir de cette mauvaise passe. Dans le cas contraire… Eh bien il y aurait toujours quelqu’un qui pourrait profiter de son malheur, non ? Peut-être devra t-il vendre ses terres à moindre prix, voir même les céder pour payer les dommages qu’avaient provoquées ses actions. C’était une chose d’essayer de profiter du travail des autres sans les payer, mais c’en était une autre d’être un menteur assez convaincant pour faire croire qu’on était honnête. Et de toutes évidences le vigneron était loin d’être le second. Le voir être contraint de s’acquitter de sa dette avait quelque chose de satisfaisant. Après tout, il y avait certaines dettes qu’on ne peut pas effacer, peut-être valait-il mieux qu’il la paye de sa poche plutôt que de son sang.

Lorsque le vigneron fût emporté bien malgré lui par le protecteur, il ne restait plus que le khurmi et Aesa. Et le salkhi, bien évidemment. Lorsque la kharalienne lui adressa la parole, Leynar lui renvoya un regard curieux, soulevant l’un de ses sourcils et l’ombre d’un sourire sur son visage.

-Oh, sauveur n’est pas vraiment un terme approprié. Tout le monde a besoin d’une aide parfaitement désintéressée de temps à autre, non ? Oh, mais c’est que j’en oublie mes manières. Vous pouvez m’appeler Leynar, enchanté de faire votre connaissance. En tout cas plus que votre ancien employeur ne l’était. Un homme bien malchanceux. Ou chanceux, selon comment on voit les choses. Dans les deux cas, c’est certainement quelqu’un qui manque de vision. Après tout à quel point faut-il être désespéré ou stupide pour refuser de payer un travail honnête ? Surtout quand la personne concernée s’est déjà rendus à ce fameux vignoble, et qu’elle est certainement capable de trouver une vengeance satisfaisante dans la destruction de celui-ci. Oh, pas que je dise que vous soyez capable de faire cela, bien entendu. C’est juste un simple petit exemple pour montrer les failles du plan magistral qu’avait cet homme. Mais vous avez reçu votre salaire, il y a été contrait, mais ce n’est pas si grave, vous ne croyez pas ? Il demandait ça l’air faussement innocent. Je vous aurais bien proposé de boire un verre pour fêter ça, mais je crains que l’établissement ou nous étions ne sera pas vraiment disposer à servir qui que ce soit pour l’instant. Ou peut-être avez vous une autre idée après avoir reçu votre salaire durement gagné ? Hm ?

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Qu'importe la boisson, pourvu qu'on ait l'ivresse EmptyLun 5 Avr - 14:36
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La remarque de la kharaalienne tira un sourire à son complice de la soirée. Une aide désintéressée ? C’était chose rare par les temps qui courent. Cependant que ce soit ou non la vérité, Aesa était une femme d’honneur, elle se ferait un plaisir de lui rendre la pareille si l’occasion se présentait. De plus, la voilà de bien meilleure humeur maintenant qu’elle avait reçut son salaire et vu disparaître de son champs de vision l’importun. C’est avec un sourire espiègle qu’elle ouvrit sa besace pour en tirer une bouteille.

« Qui a dit qu’il fallait y retourner pour fêter cette victoire comme il se doit ? » Elle émit un léger rire devant la mine surprise de son acolyte. « Eh oui je suis une femme pleine de ressources. A vrai dire, après avoir survécut à ce traquenard je me suis dis que après tout quelques bouteilles ne seraient pas de refus mais je pensais les partager avec mon employeur. Quel dommage, n’est-ce pas ? »

Le sourire de la femme s’élargie d’avantage. Aesa pouvait se montrer implacable et d’une rigidité inébranlable lorsque la situation l’imposait mais dès lors qu’elle n’était pas en mission elle était avant tout connue pour être une grande fêtarde avec qui il fait bon vivre. Comme une pièce, Aesa avait deux facettes bien distinctes l’une de l’autre.

« Vous connaissez bien le coin Leynar ? » Elle marqua une courte pause, le temps d’écouter sa réponse, avant d’enchainer : « Je suis une habituée de la région, j’y viens une fois par an et par chance cela coïncide toujours avec une coutume locale : Tous les ans à cette période les clans aiment à se retrouver ici pour organiser un grand festival, c’est pourquoi c’est assez animé en cette période. Mais moi ce que je préfère ce sont les spectacles nocturnes. »

La chasseresse se détourna un instant, flattant l’encolure de Litha. Elle vérifia les réserves de nourriture de sa monture puis elle fit quelques pas vers le khumi. Elle n’y avait pas vraiment prêté attention jusqu’ici mais s’il n’avait pas remit son masque, il avait dissimulé ses vieilles blessures sous un masque d’illusion. Ce n’était pas une marque qu’il parvenait à assumer, pas au regard extérieur en tout cas. Ce n’était pas à Aesa de lui imposer de se contraindre à déployer sa magie aussi longtemps, le mieux était de lui offrir le choix.

« Si le cœur vous en dit, on peut s’y rendre. Sinon si vous n’êtes pas fan des bains de foule, on peut s’éloigner, je connais un endroit en surplomb où la vue est spendide. »

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Qu'importe la boisson, pourvu qu'on ait l'ivresse EmptyMar 6 Avr - 22:12
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Leynar ne comprit les premières paroles de la kharaalienne que lorsqu’il vit la bouteille qu’elle sortit de sa besace. Une bouteille que son ancien employeur n’aurait pas le plaisir de déguster, comme c’était dommage. Et dire qu’il avait probablement besoin d’un bon verre en ce moment même. Mais cet individu n’était plus vraiment digne ni d’attention ni d’intérêt, alors le khurmi redirigea ses pensées vers le véritable intérêt de cette soirée.

Lorsque Aesa lui demanda s’il connaissait bien Busad, Leynar fronça légèrement les sourcils, regardant autours de lui avec un air pensif gravé sur le visage. Il était ici depuis quelques mois, mais il ne pouvait pas vraiment dire qu’il connaissait si bien que ça la ville, tout prit qu’il était à ses manigances. Et que dire sur ce qui était des fêtes et coutumes locale, les connaissances de Leynar restaient bien nébuleuses. Oh, il avait entendu parlé de ce festival, mais brièvement et ponctuellement. Quelques remarques et discussions lointaine auxquelles il n’avait pas particulièrement prêté attention. Il devrait rectifier ça à l'avenir. Mais il fallait en revenir au sujet de discussion : à savoir, pour le moment, s'il connaissait bien les alentours de Busad.

- Pas vraiment, je dois l'admettre. Je suis en général tellement occupé par mes affaires que je n’ai pas vraiment le loisir de jouer le touriste. A mon grand regret d’ailleurs.

Il exagérait un peu bien entendu, la vérité c’est qu’il n’avait pas vraiment prit le temps de s’y intéressé. S’il l’avait voulu, il l’aurait fait. Mais ce n’était pas le point ou étaient situées les priorités du khurmi. A tort, celui-ci s’en rendait compte. C’était plus simple pour lui de réaliser ses affaires s’il prenait le temps de s’y intéresser. Et ça le rendrait probablement moins louche ou excentrique aux yeux de ses éventuels partenaires commerciaux. Ou pas. Mais après tout, il n’avait pas vraiment quoi que ce soit à perdre.

Un sourire amusé vint accueillir la proposition d’Aesa. Oh ? Cherchait-elle à le ménager ? Ça avait tout de même le mérite de lui laisser le choix, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Bien sûr, tel qu’il voyait les choses il avait trois options, même si deux d’entre elles se rejoignaient. La première et la seconde étant d’accompagner la chasseresse à ce grand festival, leur différence résidait sur la simple éventualité de garder l’illusion, ou d’enfiler de nouveau le masque. Évidemment, la troisième option restait de ne pas se rendre à ce festival et d’aller à ce fameux surplomb. Il balaya rapidement dans son esprit la troisième et seconde options. Vouloir cacher son visage était une chose, mais ses illusions étaient assez travaillées pour qu’il puisse se permettre de se déplacer sans son masque, même dans une foule importante. Quand à ce qui était de la concentration et les efforts requis pour maintenir l’illusion, eh bien Leynar la renforçait de manière à ce qu’elle possède une longévité plus longue, et une concentration amoindrit. Enfin, il fallait dire que la curiosité du khurmi était un autre facteur qui faisait fortement pencher la balance.

Il tapota le masque qu’il avait accroché à sa ceinture, avant de hausser les épaules de manière exagérée.

-Eh bien, pourquoi pas ? Rien ne m’empêche vraiment de se rendre à ce festival. A vrai dire, je suis curieux de voir comment il est. Oh et, ne t’en fais pas pour ce qui est de cette illusion, je ne manque pas de ressources.

Ce qui était vrai, et surtout Leynar imaginait presque la réaction que fêtards auraient si jamais l’illusion venait à se dissiper. Ce serait gênant. Heureusement pour lui, il avait de l’expérience, et il pourrait donc éviter de telles déconvenues.

Aesa Ishara
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Qu'importe la boisson, pourvu qu'on ait l'ivresse EmptySam 24 Avr - 14:22
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Loin de s’offusquer du sous-entendu de la khaaralienne, l’homme laissa transparaitre son amusement face à la considération de son interlocutrice. Aesa n’était pas une femme spécialement empathique mais elle avait des principes et le respect des autres en était un fondamental chez cette femme de caractère. Cependant, elle était satisfaite de la réponse du khumi, cela lui aurait déplu de ne pouvoir profiter pleinement des festivités.

« Et bien ne nous attardons pas dans ce cas. » Lança-t-elle d’un ton enjoué.

Il fallait marcher un peu pour atteindre la grande place mais le chemin en valait lui aussi la peine. Les habitants avaient pour la plupart prit la peine d’étendre des banderoles colorées et disposé des lanternes, encore éteintes à cette heure, mais qui annonçaient d’ore et déjà la beauté à venir. C’est d’ailleurs en passant sous une immense arche sculptée par des adeptes de Delkhii qu’on vint leur offrir une lanterne avec pour instruction de l’allumer à la toute fin de la cérémonie. Ils pourraient, à cet instant, formuler un vœux s’ils le souhaitent. Aesa s’en saisit, remerciant le geste d’un geste courtois.

A présent ils se trouvaient au centre des festivités. Si les ruelles qu’ils avaient traversé peu avant étaient peu affluentes la raison s’en trouvait ici : La place et ses rues adjacentes étaient bondées mais quoi de plus logique en période de festival ? Chaque jours de nouvelles animations étaient proposés aux habitants et curieux venus de tous horizons. Plusieurs stands étaient disposés ci et là, certains exposant des créations à la vente, d’autres sous forme de jeux ou encore de petites démonstrations. Entre ces stands divers et variés des terrasses avaient été aménagées pour offrir de quoi se sustenter et se mettre à son aise.

Dans quelques heures serait annoncé une grande prière suivit du lancé des lanternes colorées dans le ciel mais l’heure était à la fête, à l’euphorie et le grandiose. Au centre de cet espace bruyant et chahuteur se trouvait une scène réhaussée dédiée aux grands spectacles et interventions. Leynar et Asea arrivaient à point nommé pour une démonstration. Un barde et quelques musiciens semblaient se préparer à accompagner six hommes et femmes aux vêtements atypiques pour la région mais pourtant parfaitement reconnaissables. La khaaralienne avait grandit à Zolios après tout et ces artistes venaient d’un village voisin au sien.


« On dirait bien qu’un vent chaud va souffler dans peu de temps, cela vous dit qu’on s’installe à cette terrasse ? »

Ce serait l'occasion de déguster le vin dérobé mais aussi de pouvoir se sustenter. A cause de toute cette agitation Aesa n'avait pas eu l'occasion de se remplir le ventre, nul doute que celui-ci allait bientôt manifester son mécontentement.

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Qu'importe la boisson, pourvu qu'on ait l'ivresse EmptyLun 26 Avr - 22:38
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Alors que Leynar suivait Asea à travers la ville, une pensée passagère le frappa cependant de plein fouets. Cela faisait longtemps, peut-être trop longtemps que le khurmi n’avait pas participé ou été témoin de telles réjouissances. A dire vrai, même en essayant de se rappeler la dernière fois qu’il avait été présent lors d’une telle occasion. Alors autant profiter de la soirée, et ne plus se concentrer sur les événements fâcheux qui étaient survenus un peu plus tôt dans la soirée.

Les rues se paraient de lanternes encore éteintes et de banderoles, et les habitants se mettaient à cet office avec un enthousiasme et un entrain qui poussait même des étrangers à les aider à installer les décorations. Alors lorsqu’un kharaalien leur offrit à Aesa et à lui des lanternes, le khurmi accepta avec un sourire et un hochement de tête poli. Les instructions étaient claire, et allumer la lanterne à la fin de la cérémonie n’aurait rien de bien compliqué. Il était curieux de voir ce que donnerait ce spectacle.

Et en dépassant l’arche, venait la foule, et le cœur du festival. Si Leynar avait porté son masque, il aurait sans doute poussé un soupir de frustration. Quoi de pire que de sentir à l’étroit à la fois au sein d’une foule et sous un masque ? Mais sous illusion, ce dernier faisait preuve d’un enthousiasme presque étrange pour quiconque l’aurait reconnu, presque comme s’il s’agissait d’un rôle qu’il prenait plaisir à jouer. Était-ce le cas ? A la fois oui, et non. Son masque pendouillant à sa ceinture, il se déplaçait à grande enjambées d’un stand à l’autre, évitant gracieusement de bousculer de peu quiconque l’aurai approché. Ça lui rappelait presque Reoni, une fête et un divertissement exceptionnel, et une foule grouillante dans laquelle il fallait se faufiler. C’était presque par automatisme qu’il se mouvait dans de telle conditions, et s’il s’en était rendu compte, il se serait enorgueillit d’avoir gardé cette capacité. Et aussi rapidement qu’il passait d’un stand à l’autre, il retournait auprès d’Aesa, adoptant cette fois un pas décontracté et nonchalant.

Il avait peut-être l’air tout occupé à observer les festivités et attractions mise en place pour l’occasion, mais ça ne voulait pas dire pour autant qu’il ne faisait pas attention aux paroles de la kharaalienne. Malgré le fait que Leynar appréciait les spectacles dispensés par les zoliens, il préférait néanmoins y assister de loin. Un vent chaud était un vent légèrement inconfortable pour lui, même s’il ne le montrait pas. Alors la question d’Aesa était une véritable aubaine, quoi de mieux que d’assister à un spectacle pyrotechnique de manière légèrement plus en retrait, et de plus confortablement installé ?

-Quelle bonne idée, ces petits spectacles qu’offrent les zoliens sont toujours un plaisir à observer.

Il offrit un léger sourire à la kharalienne avant de se diriger vers l’une des tables disponible, attendant cependant que celle qui s’était proposée comme guide s’assoit en première, avant de s’asseoir à son tour. Il posa tranquillement sur la table la lanterne qu’on lui avait offert plus tôt, avant de poser son dos sur le dossier de sa chaise. Les zoliens commençaient déjà à jouer de la musique, et leur représentation commencerait probablement dans très peu de temps. En pensant aux zoliens, le khurmi se demandait même si ces festivités aurait droit à quelques feux d’artifices. Ce n’était pas impossible après tout, mais le khurmi balaya cette question aussi rapidement qu’elle était arrivée, se concentrant aussitôt sur la situation présente.

-Ces festivités ont quelque chose de rafraîchissant. Même si j’avoue que je suis toujours curieux de voir ce que donnera l’allumage de ces petites choses. Dit-en soulevant légèrement la lanterne qu’il avait posé plus tôt du bout des doigts, avant de la reposer aussitôt. Un peu de musique avant que l’air chaud n’envahisse les environs. Les zoliens ne vont sans doutes pas tarder à entrer en scène.

Et quelques instants après que Leynar prononça ces mots, les acrobates zoliens montèrent sur scène. Le khurmi devait bien avouer que le spectacle qu’ils offraient avait quelque chose de magnétique. Ce qui n’était pas forcément bien difficile lorsqu’on était sur scène et que le feu attirait généralement bon nombre de regards. Mais leur chorégraphie et leur rythme avait quelque chose, un je ne sais quoi qui coupait le souffle. Et que dire des flammes qu’ils invoquaient et tordaient pour aller de concert avec leur gestuelle ? Même s’il n’avait qu’un air vaguement intéressé, le khurmi se régalait du spectacle qui se déroulait sous ses yeux.

Lorsque la représentation de la troupe zolienne fût terminée, Leynar commença à applaudir lentement avec le reste de la foule, un sourire satisfait sur le visage.

-Un spectacle toujours aussi agréable à observer. A chaque fois je me demande comment ils peuvent se mouvoir de cette manière aussi facilement. Le seul point négatif, c’est qu’on dirait presque que l’air s’est rafraîchit maintenant que ce spectacle est terminé.

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Qu'importe la boisson, pourvu qu'on ait l'ivresse EmptyDim 23 Mai - 19:16
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« Quelle bonne idée, ces petits spectacles qu’offrent les zoliens sont toujours un plaisir à observer. »
« Je suis bien d'accord. » Renchérit Aesa avec un sourire entendu. 

La jeune femme savait de quoi elle parlait. Née Kharaalienne, elle avait ensuite été adoptée par son oncle et sa famille qui, eux, étaient de purs Zoliens. Grâce à ses proches et ses propres racines, elle possédait une richesse culturelle étendue dont elle était particulièrement fière. Ce n’était d’ailleurs pas anodin qu’elle ait un style atypique : Savant mélange entre la simplicité vestimentaire de Kharaal Gazar et l’exotisme des peintures corporelles et accessoires chatoyants de Zolios. En ce qui concernait l’art des adeptes de Sün et elle éprouvait toujours une certaine admiration devant leur art à la fois dangereux et envoutant car même si elle se montrait pieuse envers Sün, elle n’avait pas leur maîtrise de cet art respectable.

Attablés, les deux comparses purent profiter de la prestation musicale avec tranquillité. À ses côtés Leynar ne pouvait réprimer sa curiosité à l'égard des lanternes mais avant que la jeune femme ne puisse lui répondre la musique s’accéléra, annonçant l’arrivée des artistes sur la scène. Profitant d’avoir un instant, Aesa héla une employée du stand de nourriture afin de commander de quoi rassasier la faim qui la tenaillait. C’est donc en picorant dans le plat à partager déposé au centre de la table qu’elle suivit la représentation captivante qui se déroulait sous les yeux ébahis de la foule devenue aussi calme qu’une mer au repos.

De toutes les prestations auxquelles la jeune femme avait assisté, celle-ci se plaçait en bonne position. De toute évidence, cette troupe était accomplie. Non seulement ils maniaient leur art avec une totale précision mais ils avaient effectué des prouesses physiques tout à fait admirables. Une pluie d’applaudissements s’ensuivie, hautement méritée et dont Aesa se joignit également.


« Un spectacle toujours aussi agréable à observer. A chaque fois je me demande comment ils peuvent se mouvoir de cette manière aussi facilement. Le seul point négatif, c’est qu’on dirait presque que l’air s’est rafraîchit maintenant que ce spectacle est terminé.  »
« Ne vous en faites pas pour ça, j’ai ce qu’il faut pour nous réchauffer. » Rétorqua la jeune femme, pas peu fière d’avoir choisit ce moment pour les installer à table.

Attrapant la bouteille de vin qu’elle avait chapardé au vigneron en guise de récompense, elle  versa le doux nectar dans les verres déposés à leur intention lorsque le plat leur avait été servit.


« A la votre ! » Clama-t-elle en levant son verre.

La kharaalienne attendit que son comparse se saisisse lui aussi de son propre récipient avant de porter le breuvage à ses lèvres. Celui-ci avait un certain caractère, on y sentait une légère épice qui réchauffa bien vite la gorge de la chasseresse. Pas mauvais, suffisant pour être le signe d’un bon début de soirée.


« Dites-moi. » Commença-t-elle après une gorgée revigorante. « Si ce n’est pas indiscret, quel genre d’affaires ont bien pu vous mener ici ? »

Si le métier de la jeune femme avait été d’une clarté, celui du khumi était resté assez vague.

Leynar Gale
Leynar Gale
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Qu'importe la boisson, pourvu qu'on ait l'ivresse EmptyLun 24 Mai - 18:43
Irys : 763678
Profession : Voyageur sympathique
My'trän +2 ~ Khurmag
-Ne vous en faites pas pour ça, j’ai ce qu’il faut pour nous réchauffer. Disait déjà la kharaalienne en sortant une bouteille de vin, avant de faire couler la boisson dans les deux verres que la serveuse avait précédemment posé sur la table.

-Eh bien, quel minutage efficace, disait-il en saisissant son verre et en le secouant très légèrement, observant le vin tournoyer lentement. Le khurmi leva son verre dans un geste grandiloquent, provoquant quelques regards amusés des tables alentours, et adressa à la kharalienne un sourire entendu. A la votre. répondit-il d’un ton calme et agréable, avant de siroter une gorgée de son vin.

Un peu piquant et qui avait une pointe de caractère, c’était un breuvage bien agréable pour le palais du khurmi. Qui plus est, la sensation de chaleur qui se répandait dans sa gorge faisait contraste à la sensation de fraîcheur qu’avait laissé le départ de la compagnie zolienne. Le khurmi semblait tout occupé à déguster son vin, mais ses yeux se relevèrent du verre pour se reposer sur la kharaalienne lorsque celle-ci posa sa question. Quel type d’affaires amenait le khurmi jusqu’ici ?

-Quel type d’affaires ? Une question intéressante… Quoi d’autre que le commerce ? Pour être plus précis, la joaillerie et les pierres précieuses. J’ai une certaine admiration pour le penchant artistique des kharaalien, et plus encore lorsque ça touche mon domaine de prédilection. Et avec ceux qui partagent ma profession, nous avons des intérêts mutuels, et des choses à apprendre les uns des autres. Les kharaaliens ont cette technique propre à eux-même pour tailler et embellir les pierres précieuses. Comment ne pas être un peu jaloux de cette technique ? A part cela, pour marchander il faut bien voyager, et Kharaal Gazar est une destination évidente pour ça. Et beaucoup plus agréable au niveau du tempéraments de ses habitants que Zagash. Les zagashien ont cet enthousiasme particulier à propos de leur propre mérite qui peut facilement agacer ceux qui n’y sont pas préparés. Mais je m’égare, Busad est une grande cité, et une grande cité attire forcément le commerce. Et il y a toujours de bonnes affaires, pour peu qu’on soit prêt à y mettre le prix, ou les moyens de voyager. A part ça ? Je ne suis personne de bien important.

Le khurmi reprenait une gorgée de son vin avant d’adresser un sourire complaisant à Aesa. Tout ce qu’il disait à ce moment était on ne peut plus vrai. Il n’était pas motivé par des affaires plus illégales pour le moment, la légalité lui convenait parfaitement, tant qu’il arrivait à y trouver son compte. Et pour celui qui était assez malin, Busad recelait d’opportunités commerciales, comme toute les grandes cités my’tranne.

-C’est un métier moins mouvementé que le vôtre, quand on sait comment naviguer entre les différents courants et intérêts conflictuels de ses collègues.  Certains peuvent être curieusement hostile, comme votre ancien employeur. Et d’autres peuvent encourager des gens mal intentionnés de vous faire du mal, moyennant finance. C’est calme, lorsqu’on n’agace pas les mauvaises personnes, ce qui peut être très rapide au vu du tempérament de certains. Il ponctua sa dernière phrase d’un léger rire avant de piocher une pincée de nourriture dans le plat au centre de la table. Bien sûr, on pourrait croire que c’est un métier affreux au vu de la description que j’en fais, mais c’est loin d’être le cas. Après tout n’importe quelle profession a son lot de bon et mauvais côtés. Comme un employeur trop sanguin et pas assez reconnaissant pour bon service rendu, n’est-ce pas ? Le khurmi se tût pendant quelques instants, avant de  faire un grand geste du bras pour montrer la place sur laquelle ils étaient toujours, avant d’offrir un sourire à la kharaalienne. Mais assez discuté de sujets fâcheux, les festivités sont toujours en cours, n’est-ce pas ? Ce serait dommage de ne pas en profiter assez.

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