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 Tontons blagueurs

Invité
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Tontons blagueurs  EmptyMer 23 Jan - 20:33
« -Si j’en ai encore une à raconter ? Rah… pour le coup tu me poses une colle, mon oncle ! Quoique… M’en reste p’têt une dernière, eheh. Par contre, après ça je rentre, ‘va bientôt faire noir. Et l’dernier verre aussi ! Combien de fois faudra que j’te dise que ta liqueur est affreuse ?! »

J’étais chez l’Oncle Ottys, un cousin éloigné d’ma mère mais j’le considère comme mon oncle. Il vit à quelques kilomètres d’chez moi, en bordure de ville dans une bien belle p’tite maison avec que dalle aux alentours. On s’voit pas souvent vu qu’à chaque fois, j’dois prendre une calèche et compagnie pour aller chez lui et je repars complètement fracassé parce qu’il peut pas s’empêcher de me faire « profiter de ma vie jeune ».

Mouais, l’alcool, c’est pas trop mon truc. Très rarement mais sans plus. Et, systématiquement, quand on s’revoit, il me dit qu’il a une nouvelle cuvée -toujours la même, évidemment- absolument infecte. A croire qu’il a juste fait macérer du gazon, des cailloux et de la terre. Et pire encore, j’retiens jamais le nom d’son ingrédient phare, c’que j’en sais c’est que c’est horrible et vous retourne le cerveau en moins d’deux.

Quand on s’rencontre, c’est simple. On tire au fusil dans les champs alentours, ensuite on va se manger une bonne plâtrée de haricots au lard, et pour finir c’est direction le coin du feu pour nous raconter tout ce qui nous est arrivé depuis l’temps, en enquillant les godets. Lui a toujours un verre plus gros qu’le mien, il sait que j’tiens pas mais il y tient. Et comme j’viens une à deux fois par an, c’est pas comme si j’faisais ça tous les jours. Le pire dans tout ça, c’est quand il s’allume son putain d’cigare, l’odeur pourrait réveiller un mort et le renvoyer illico en enfer, une sorte de cercle sans fin quoi. Enfin bon, comme j’lui avait dit, une dernière et j’y vais.

***

C’était il y a de ça trois ou quatre mois, il faisait très chaud, le soleil était au zénith toute la journée, on aurait dit. Nuage de pollution, mon cul. j’ai du me rendre dans un coin paumé de la ville parce que j’avais réussi un construire un treuil pour un type et sa p’tite compagnie de minage, qui avaient pas trop de moyens mais pouvaient quand même me payer suffisamment pour que j’accepte. On s’était rencontrés dans un vieux troquet vu que j’trifouillais encore un peu dans les aéronefs quand j’y bossais, j’avais un p’tit nom, si on veut. Un collègue une fois m’demande si jamais j’ai l’temps pour aider l’un de ses potes mineurs ; Pour un truc super facile, forcément que j’ai accepté !

Mais tout ça sans savoir c’qui allait s’passer le jour J, le jour d’la transaction. Son truc est prêt, je l’ai terminé vite fait bien fait et on s’donne donc rendez-vous dans un endroit un peu reculé, par où il habitait. Soit disant qu’il s’était fait mal à la jambe, c’est un gosse qu’était v’nu jusqu’à ma porte pour m’annoncer la nouvelle et le point d’rencontre. Ok, ok, pas d’soucis, tant qu’j’ai mes sous ! Et là j’arrive dans un coin de crasseux, j’décris pas le délire qu’c’était. Les rues sales, les commerces fermés, quelques clochards qui traînent par-ci par-là mais pas trop méchant non plus, j’abuse un peu.

Là, un type m’remarque et m’demande si c’est bien moi « Spark », sauf que j’lui réponds « Nan, moi c’est Scrap ». Normal, nan ? Et là, sans péter un mot, il sort un vieux couteau rouillé d’sa poche et m’dit d’lui donner le harnais. C’est limite si mes yeux ont roulés quand j’ai vu ça, tellement j’ai eu la trouille.

Au début un peu réticent, forcément, c’est mon gagne-pain ! Mais en tournant la tête y’avait d’autres types louches qui se commençaient à se ramener. J’lui ai donné le paquet sans faire d’histoires et s’est rien passé d’plus. Pas la mort non plus même si ça faisait un peu mal au cul, j’tiens à ma vie quand même. Jamais eu de nouvelles du mineur et d’mon -ancien- collègue. Z’ont sûrement du trouver un truc stylé au fond d’leur mine et en avaient besoin sans dépenser le moindre Irys, probablement une bande de pouilleux, à tous les coups.

Mais ce jour là j’étais encore tremblant d’trouille et j’avais juste pris de quoi m’déplacer, plus un sous en poche, tout à la maison. Alors j’marche, j’marche, les mains dans les poches en broyant du noir. Et à mesure que j’m’éloigne de « la fosse aux clochards », j’me sens mieux mais toujours dépité. Tu t’es fait avoir comme un bleu, Scrap… Comme un- Hum ?

Sur le mur sur ma gauche se trouvait une rangée de feuilles placardées, avec un bien curieux texte inscrit dessus. Et, évidemment que j’ai lu, j’avais qu’ça à faire.

« DERNIÈRE VAGUE DE RECRUTEMENT. EXPÉRIENCE SOCIALE TOUS PROFILS ACCEPTES, GROSSE REMUMERATION A LA CLÉ ! VOUS AVEZ BESOIN D’ARGENT ET AVEZ L’ESPRIT DE CONQUÊTE ? NE CHERCHEZ PLUS ! RENDEZ-VOUS LE 28 JUIN A LA TAVERNE DES BRASSEURS ÉBRÉCHÉS A 15H ! »

Pff… Encore un délire foireux, inutile. J’ai chiffonné le papelard en boule et l’ai jeté. Sauf qu’il y en avait une platrée d’autres le long du mur, comme si elles m’appelaient ! « Allez, Scrappy, viens, ça vaut rien d’essayer ! »

Puis, c’est vrai quoi. S’il me paie, pourquoi pas ? Enfin, bon, si j’me fais avoir comme l’autre plus jamais j’accepte une offre qui sort de nul part !

***

13H→ Arrivé, mais si j’fais un détour jusqu’à chez moi, je reviendrai ici trop tard.

14H→ J’m’emmerde comme pas possible et le barman me regarde bizarrement, il veut sûrement que je commande.

14H20→ J’me suis fais jeter, le gérant est v’nu me d’mander si je prenais un truc à boire ; J’ai dis qu’j’étais fauché, du coup me v’là dehors.

15H→ Enfin, c’est l’heure. Mais qui va me recruter du coup ? Puis j’suis tout seul depuis tout à l’heure, aucun autre candidats ?! Pfff, j’suis l’seul à la hauteur faut croire.

15H13→ Toujours personne, me d’mande si c’est pas une arnaque.

Et c’est vers 16h qu’un événement attire toute mon attention, un putain de rayon de soleil arrive sur ma gauche et me grille la rétine. Et là, dans la rue déserte, j’voyais quoi ? Un type, le crâne parfaitement lisse et sapé avec un manteau d’vendeur d’épices. P’tain, son crâne a pu réfléchir les rayons du soleil ?! Sacrément balaise…

Havelock Glorka
Havelock Glorka
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Tontons blagueurs  EmptyMer 30 Jan - 17:36
Irys : 301157
Profession : Police secrète
Daënar +2 ~ Alexandria (homme)
-Ya pas foule…
-Ne soyez pas défaitiste, agent Glorka. Ils sont juste en retard. Je suis certain que des légions de fiers membres de notre Nation sont désireuses de répondre à nos sollicitations et d’élever la réputation et l’aura héroïque de nos services auprès des autres beaux et valeureux citoyens de l’Union.
-S’il pouvait un peu se dépêcher, ça serait sympa.

Trois heures qu’on transpire comme pas possible dans les tréfonds de ce bar. Pourquoi on est arrivé deux heures en avance ? C’est peut être une idée sympa en hiver de s’installer juste à côté d’une boulangerie histoire de partager la chaleur, mais en plein mois de juin, les idées de génie se transforment étrangement vie en belle inspiration de merde. Je jette un regard morne vers mon verre d’eau. Il m’en restait. J’en suis sûr. Mais le vide qui règne dans le contenant me laisse une idée funeste. Pour la énième fois, je pose la question qui hante mes pensées asséchées depuis le début de ce supplice.

-Mais pourquoi on fait ça dans un bar ? Il y a pas des salles spécialisées pour ça ? On met un pognon de dingue dans le mobilier et on l’utilise pas, c’est fou.

Et pour la énième fois, Cashimir me répond avec son sourire transpirant bien plus de gentillesse et de naïveté que de sueur sous ses aisselles.

-C’est évident, agent Glorka. Le bar est le centre NEVRALGIQUE de nos sociétés. C’est là que les gens discutent, échangent, et créent la relation de nos citoyens envers le monde et nos institutions. Les gens qui les côtoient souvent sont des influenceurs que l’on écoute, voire même que l’on vénère ! Ils sont des piliers de comptoir ici, mais de véritables piliers de l’Union en vérité !
-On parle donc bien de la dizaine de types aux allures de truands qui parlent de nous en disant qu’on a l’air de baltringues ?
-C’est là toute la raison de notre venu, agent Glorka. Changez les choses ! Changez la vision rétrograde qu’ils ont pour nous pour les éduquer à la vraie vision d’un monde qui ne saurait être vivable sans l’apport bienheureux et humain qu’apporte les services secrets à la sureté de la nation et du monde libre et civilisé en règle général.
-En attendant, ils sont plus intéressés par leur verre que par la sureté de l’Union…
-Ils sont timides. Il ne faut pas les brusquer. Ils finiront par écouter les sirènes de la raison.

Sirènes que l’agent Cashimir n’écoute plus depuis très longtemps. Des fanatiques, dans les services secrets, il y’en a. C’est normal. On ne discute pas ce fait. Le genre de type à mettre l’intérêt de l’Union au dessus de tout. Comme moi par exemple. On fait des choses sales, mais elles doivent être faites. On est lucide sur ce que l’on est et ce que l’on fait. Et puis il y a l’agent Cashimir qui, non seulement pense comme nous, mais pense que l’on est vraiment les gentils de l’histoire et que le monde entier devrait nous considérer comme tel. Il est entré aux services secrets comme tout le monde et on s’est vite aperçu qu’il avait un problème de plus que les autres quand il passait le plus clair de son temps à distribuer des prospectus présentant avantageusement ce que l’on faisait pendant ses missions. Souvent au détriment de toutes ses prérogatives en matière de discrétion et de secret défense. Il a échappé de peu à la pré-retraite au fond de l’océan, mais il a été repêché par un administrateur gâteux trouvant que c’était pas mal de redorer le blason des services secrets en ces temps troublés où la sureté de la nation est en danger. Faire savoir que des hommes  et des femmes courageux travaillent dans le secret pour leur sécurité a l’air certes assez idiot au premier abord, surtout sur le côté secret, mais on ne discute pas les recommandations d’un administrateur, surtout quand il détourne une budget conséquent pour le tout nouveau service de communication civique des services secrets. Au prorata budget/population, on touche la perfection.

Qu’est ce que je fous là ? J’ai voulu rendre service, jeune et naïf dans le service que je suis. Et mon superviseur, Scipio, s’est empressé de m’attacher à cette mission pour quelques temps. Pour m’éduquer, parait-il. Ou pour assouvir un plaisir pervers d’amener un jeune agent à souffrir de la coexistence avec Cashimir. Qui reste sympathique, quand on ne voit pas tous ces défauts.

- Excusez-moi ?

Je sursaute à moitié. Devant nous, un type. En chair et en os. Vivant. Quoique. Il semble au bout du rouleau. Je lui fais mon bon plus sourire, mais c’est bien peu de choses comparé à l’illumination qui s’est installée sur son visage de possédé. Cashimir lui propose de s’installer, ce qu’il fait, ces doigts retroussant l’ourlé de sa veste élimé, anxieux. Mon comparse veut tout de suite le mettre à l’aise.

-Ne vous inquiétez pas. Soyez assuré que votre intérêt pour notre glorieuse mission nous réjouit grandement et nous sommes très heureux de pouvoir vous compter dans nos rangs.
-Ah… glorieux ? Vous savez, moi, je suis venu parce que ça m’intéresse.
-Vous voulez sans doute parler de votre esprit patriotique qui cherche à s’exprimer ?
-Euh… non. Mais avant de m’engager, vous pouvez préciser ce que j’y gagne ? J’ai pas tout compris.
-Evidemment. Vous serez rassasiés de votre devoir de citoyen. Ça n’a pas de prix !
-Hein ? Je voulais parler du « partir en beauté ». Je pensais à un truc sympa avec de la boisson et des filles quoi. Histoire de…

Je commence à sentir le coup fourré. Le profil type de ce que Cashimir attendait est bien loin de ce à quoi on fait face. J’interromps le collègue pour mettre les choses aux claires.

-Attendez, monsieur. Vous êtes venus pour quoi, exactement ?
-Bah l’annonce…
-Notre annonce !
-Boucle là, Cashimir. Et elle disait quoi l’annonce ?
-Bah, la voilà.

Il tire un papier déchiré grosso modo et on lit. Le visage de Cashimir se décompose d’un coup d’un seul.

« NOUS AVONS BESOIN DE VOUS ! VOUS VOULEZ MOURIR ? FAITES LE AU SERVICE DE L’UNION ! AIDEZ NOUS A AMELIORER NOS SERVICES ! ACCOMPLIR SON DEVOIR CITOYEN POUR PARTIR EN BEAUTE ? ON S’EN OCCUPE ! RENDEZ-VOUS LE 28 JUIN À L’ESTAMINET DU VIEUX CHÊNE A 16H ! »

-Mais… mais c’est … c’est pas du tout ce que j’avais dit ! J’ai l’original. Voyez agent Glorka !

Je regarde le papelard qu’il sort de son sac, tout chiffonné qu’il a dû le serrer fort contre lui trop souvent tellement il était fier.

« NOUS AVONS BESOIN DE VOUS ! EXPÉRIENCE SOCIALE TOUS PROFILS ACCEPTES ! AIDEZ NOUS A AMELIORER NOS SERVICES ! ACCOMPLIR SON DEVOIR CITOYEN ET AVEZ L’ESPRIT DE CONQUÊTE ? NE CHERCHEZ PLUS ! RENDEZ-VOUS LE 28 JUIN À L’ESTAMINET DU VIEUX CHÊNE A 15H ! »
»

-Mh. C’est pas exactement pareil.
-C’est totalement différent ! Ils ont mélangés les messages à l’impression avec l’annonce de l’agent Moloss !
-L’agent Moloss, c’est pas celui qui me ressemble. Grand, crâne rasé. Assez austère ?
-Si ! C’est lui ! Il recherche des gens pour tester de nouvelles méthodes d’interrogatoire. On l’appelle « Le Démembreur » au service. Très mauvaise image pour les services si vous voulez mon avis. Il paie aux candidats une petite sauterie de dernier soir avant de leur faire la totale. C’est horrible !
-Ah bah, moi, je voulais ça ! Je veux crever. Ma vie est nulle et ratée. Mais j’ai pas les couilles de le faire. Alors, un p’tit plaisir de la vie avant que quelqu’un s’en occupe. Si ça peut aider, ça me semblait bien du haut de mon pont.
-Silence vous ! Mais … ça veut dire que nos candidats attendent à la taverne des brasseurs ébréchés ! Il faut tout de suite y aller !
-Oui, j’imagine. La récompense est pas la même, ils risquent d’être désagréablement surpris. Bon, bah, excusez nous monsieur. On vous enverra Moloss quand on l’aura trouvé. En espérant que la vie vous offre une fin… passionnante.
-Merci m’sieur.

Cashimir est déjà parti. Il devra m’attendre un peu. J’ai la patte lente. Probable qu’on manque un ou deux candidats. Dommage, mais j’y peux rien, hein.

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