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Chroniques d'Irydaë
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 :: Les terres d'Irydaë :: Nislegiin
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 L'ennemi de mon ennemi...

Kali Tal'göss
Kali Tal'göss
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L'ennemi de mon ennemi... EmptyLun 4 Fév - 16:49
Irys : 740382
Profession : Mercenaire/Maître d'arme
My'trän +2 ~ Zagash

« Fais chier. »

La voix était davantage lassée que réellement énervée. Kali se redressa, cessant d'inspecter le sol humide des sous-bois : elle avait encore perdu leur trace. Cela faisait déjà maintenant trois jours qu'elle essayait tant bien que mal de les suivre, mais elle ne maîtrisait pas plus que les rudiments du pistage, d'autant que la région ne lui était pas familière.
Elle avait atterri à Nislegiin en suivant une tribu de nomades maritimes, qui longeaient périodiquement les côtes du continent pour faire du troc avec les différentes peuplades qu'ils croisaient. Elle les avait rencontré à Eoril, où ils venaient vendre diverses marchandises exotiques de Nislegiin et récupérer le vin si renommé qu'ils pouvaient échanger contre des trésors de l'autre côté de la mer. Bien qu'ils n'étaient pas des zagashiens à proprement parler, ils étaient comme quasiment tout my'trän passant sa vie sur les flots de grands adorateur de Dalaï et la bonne entente avait été immédiate. Les marchandises qu'ils transportaient attirant toutes sortes de convoitises de la part de ceux qui arpentaient les mers, la possibilité d'être embauchée pour les aider avec la sécurité avait rapidement surgie dans la conversation. Le lendemain, elle quittait les côtes de Zolios en leur compagnie.

Plusieurs mois de voyage s'étaient écoulés au cours des escales sans incidents majeurs à l'exception d'une échauffourée avec une bande de pillards qui avaient essayé d'aborder un bateau de nuit. Ils en étaient à leur dernière escale majeure avant de revenir à Eoril, en plein échange avec des tribus nomades locales lorsqu'ils avaient été attaqués. Une demi-douzaine de cavaliers juchés sur d'étranges montures bipèdes, mélange d'oiseaux et de lézard, avaient fondu sur le petit camp au sol qui s'était formé pour les échanges. La surprise et la panique avait joué en leur faveur et avant qu'une riposte efficace ne se mette en place, ils étaient repartis avec plusieurs sacs de marchandises, notamment des épices rares de Nislegiin que les marchands avaient l'intention d'aller revendre à Eoril.

C'est ainsi que pour leur éviter une perte qui ne manquerait pas de se répercuter sur son salaire et sur sa réputation, Kali se retrouvait à crapahuter dans les sous-bois humide du début de printemps, frissonnante de la tête aux pieds, les vêtements lourds d'eau à cause des pluies fréquentes. Elle avait bien essayé de se protéger avec ses pouvoirs au début mais cela l'épuisait vite et elle ne pouvait pas le faire en dormant de toutes façons. Elle avait donc fini par se contenter de faire évaporer l'eau lorsqu'elle devenait vraiment trop gênante et supportait le froid et l'inconfort le reste du temps. Sans monture, elle avait du ne s'encombrer que du minimum pour sa petite expédition et, si elle ne trouvait pas rapidement leur campement -que les autochtones avec qui les marchands traitaient lui avaient dis se situer dans la région- elle allait devoir rebrousser chemin.

Alors qu'elle marchait sur la crête d'une légère colline recouverte de pins et d'arbres dont les bourgeons commençaient à éclater malgré le climat encore rigoureux, il lui sembla apercevoir à quelques dizaines de mètres, un peu en contrebas, une silhouette humaine solitaire. Par réflexe, elle se jeta à l'abri d'un buisson, étouffant un geignement de douleur quand une branche traça un petit sillon écarlate dans son bras. Puis elle se redressa prudemment, aux aguets, les yeux rivés dans la direction où elle avait aperçue cette silhouette.
Elle constata que ce qui était, elle en était désormais certaine, un humain n'avait pas bougé de l'endroit où elle l'avait aperçu, en bordure d'une légère éclaircie, non loin d'un ruisseau. Elle attendit quelques minutes pour voir si la silhouette était seule puis sortit prudemment de sa cachette, pliée en deux pour essayer de rester discrète. La présence d'un voyageur solitaire dans cette région l'intriguait : trappeur, aventurier, âme égarée ? Qu'elle qu'était la réponse, il aurait peut-être aperçu ceux qu'elle cherchait et elle décida donc de s'approcher. Mais pas sans une certaine prudence.
Elle descendit doucement le flanc de la colline, glissant plus que marchant par moment, essayant de se glisser d'une cachette à une autre. Elle n'avait pas dégainé d'arme, encore, pour ne pas apparaître trop hostile mais ses sens étaient aux aguets d'une éventuelle menace et elle tournait la tête en direction du moindre bruit suspect.

Joël Neara
Joël Neara
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L'ennemi de mon ennemi... EmptySam 9 Mar - 1:14
Irys : 437488
Profession : Ex-Commandant d'aéronef de marchandises
Daënar +2 ~ Alexandria (homme)
*halète*

L'homme courrait comme il avait rarement couru. Les branches humides lui fouettaient le visage et laissaient apparaître de nombreuses rougeurs quand elles ne venait tout simplement pas lui entailler les joues ou les bras lorsqu'il avait le réflexe de se protéger. Les cheveux sales, le pantalon et la chemise recouverte de boue et de sang ne facilitait pas sa fuite, si bien qu'il chuta plusieurs fois. Porté en bandoulière, un fusil dépassait de son épaule. De l'autre côté, une vieille sacoche en cuir usée par le temps, et dans sa main gantée, une épée de mauvaise facture. Le terrain était accidentée. La pluie, plus proche de la bruine que des averses qui balayaient habituellement la région, rendait la progression difficile. Forêt et escarpement rocheux se mêlaient pour former un dédale dans lequel l'Anomalie peinait à s'orienter. Et inlassablement, il sentait le piège de son prédateur se refermer sur lui, jusqu'à ce qu'il se retrouve au pied d'un cul de sac. Les rochers autour de lui, humidifiés par l'eau, furent infranchissable.

Joël se retourna et s’effondra, à bout de souffle.


~

~ Quelques semaines plus tôt, extrême sud de l'isthme d'Aidas.

Siégeant fièrement sur le littoral en sortie de l'isthme, le hameau dans lequel Joël avait fait le choix de s'arrêter semblait faire office de poste frontière pour quiconque souhaiter quitter my'trä, ou inversement. Son récent séjour dans l'auberge locale, largement appuyée par ses quelques connaissances au sujet du mystique continent de Nislegiin, avaient fini par le convaincre qu'il n'y avait pas une once de raison à vouloir s'aventurer, seul, dans un territoire aussi hostile. Des jours durant, le daënar avait tenté de convaincre les pêcheurs du coin de le conduire par bateau jusqu'à la ville negiin la plus proche, mais son allure d'étranger doublé du fait qu'il était sans le sous joua en sa défaveur. Aussi se résigna-t-il, moins serein que jamais, à affronter les dangers du continent maudit. Étrangement, le début de son périple se déroula sans trop de bavures. Le gibier abondait, et à force de pérégrination, il avait plus ou moins saisi le concept de pistage, et donc de chasse. Mais ça, c'était quand il n'était pas à cours de munition, car s'il y avait bien un défaut qu'il était forcé de reconnaître chez les armes daënar, c'était bien la nécessité de toujours se balader avec des cartouches sur soi.

Bien naïf fut l'homme qui pensa pouvoir attraper cette hase à main nue, et bien malchanceux fut-il de se rendre compte que ce "lapin de malheur" n'était autre qu'un énième animal possédé par l'esprit tordu d'un adepte d'Orshin. Tel un bienheureux, Joël ne vit pas les embrouilles dans lesquelles il s'était fourré. Guidé tel un illuminé jusqu'au campement de la fameuse tribu, encore plus idiot fut-il de croire que ces hommes et ces femmes lui viendrait en aide. Capturé, ligoté, puis enfermé dans une fosse qui se remplissait inlassablement d'eau, son calvaire s'éternisa sur plusieurs jours avant que la colère d'Amisgal ne s'abatte dans la région et que, d'un coup de foudre bien placé, effraie un khippogin qui eut la maladresse de marcher sur les barreaux de bois, les brisant et offrant ainsi, tel un miracle, une porte de sortie pour le futur évadé.

Mais ce fut sans compter sur la fierté beaucoup trop mal placée du daënar qui, animé par une volonté indéfectible de faire payer à ces sauvages leur manque d'hospitalité, échafauda un plan médiocre pour les éliminer. Embusqué pendant une paire de jour non loin de leur campement, il effectué des raids nocturnes pour voler de la nourriture et récupérer ses effets. Avare, le trentenaire aurait put se contenter de fuir, mais son bourreau était juste là, l'esprit vacillant entre le réel et le monde de Khugatsaa, et sa rancune eut l'ascendant sur sa raison. Attrapant l'arme la plus proche, il se rapprocha discrètement de l'homme et croisa à nouveau la route du rongeur.


« Pssst, dégage de là toi, c'est pas toi que j... »

Le daënar se souvint trop tard qu'ici, les animaux n'étaient pas toujours que des animaux. L'alerte fut donnée, et il n'en fallut guère plus pour le convaincre que cette fois-ci, il était vraiment temps de filer. Ainsi cela faisait dorénavant plusieurs heures que Joël fuyait, la dignité entachée par le fait que les fanatiques l'avaient jugé suffisamment faible pour n'envoyer qu'un seul des leur à sa poursuite.

~

L'Anomalie n'avait plus d'autre choix que de se battre. Peinant ne serait-ce qu'à se relever, il laissa tomber son arme à feu, devenue inutile, et brandit son épée avec le manque d'assurance caractéristique du néophyte.

« Là, tout doux mon petit lapin. Je te sens tendu, mais tu n'as pas de raisons de l'être. Tu as été choisi pour être offert à Orshin le façonneur, c'est là un honneur que l'on accorde à peu de personne tu sais ? »

Le barbare, armé d'une lance qui lui rappelait étrangement celles que la garde Ünis utilisait il y a de cela plusieurs années, traversa les fourrés en se rapprochant d'une manière bien trop nonchalante à son goût. Animé par la rage de vivre, Joël se jeta sur lui, mais son adversaire l'esquiva avec une facilité déconcertante, ripostant dans un même temps en utilisant le plat de sa lame. Le manège dura de longues minutes avant que le technologiste ne soit à bout.

« Allons, il serait temps d'abandonner ne crois-tu pas ? Habituellement, la proie se résigne une fois dans la gueule du prédateur. »

« La seule chose que je vais t'offrir c'est mon poing dans ta gueule, espèce de connard. »

Malheureusement, Joël n'aboyait plus qu'il ne mordait, et le traqueur s'en était persuadé, aussi il s'avançait lentement, mettant presque en scène l'exécution en devenir. Mais il lui restait une dernière carte à jouer. Il retira discrètement son gant et laissa sa main contaminée caresser le sol sur lequel il était agenouillé. La lance du chasseur fondit sur lui à la vitesse de l'éclair, mais le corps du daënar disparu au même instant, faisant lâcher un cri de surprise, rapidement suivi d'un gémissement de douleur. L'épée, bien que médiocre, était tout de même parvenue à transpercer de part en part le corps du negiin, tandis que la peau de Joël recouvrait son apparence d'origine.

« Une ... anomalie ? T'es qu'une sal... saloperie d'anoma ... »

Il s'effondra, mort, rapidement suivi par son meurtrier, essoufflé. Il haïssait sa condition d'Anomalie, mais au moins sa magilithe avait été livrée avec tout les accessoires, et cette capacité de camouflage, il commençait presque à y prendre goût.

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