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 Linia Ròng

Linia Ròng
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Linia Ròng EmptyLun 18 Fév - 22:35
Irys : 59992
Profession : Je fais des trucs, voyons...
Daënar -1
Linia  RÒNG



Passeport


Nom : Ròng
Prénom : Linia
Surnom : Lili
Sexe : Femme
Âge : 22 ans
Métier : Mafieuse, Truande, Bénévole au Dispensaire
Communauté : Daënastre - Ünellia
Lieu de naissance : Alexandria Verso.



Aptitudes & possessions

  • Armes et habiletés :
    Revolver en Colt .45 de Linia:
    Faisant partie de sa collection de "merveille", ce revolver six coups au design particulier utilise des munitions d'un calibre moyen à action simple. Bien que parfois un peu vieillot, sa puissance est encore dans la moyenne des armes à feu plus moderne, et sa précision est supérieure à bien des revolvers. Son grand défaut est son chargement lent, dut à un barillet interne : il faut casser le revoler et faire coulisser le barillet sur le coté pour décharger les balles puis les y glisser une par une. Aucun chargeur rapide ne correspond à l'espacement des chambres. Elle le porte généralement dans un holster arrière, au niveau de sa taille. Elle garde, en plus des six cartouches en chambre, un surplus de 18 balles dans une sacoche elle aussi placée à l'arrière au niveau de la taille. Elle ne prend pas toujours cette arme avec elle, ne pouvant pas la dissimuler partout. Certains collectionneurs pourraient considérer qu'il s'agit d'un gâchis que de laisser cette arme entre les mains de Linia, tireuse adroite, mais loin d'être aussi précise que beaucoup de compétiteur. En général, ils ne se sont jamais trouvé du mauvais côté du canon d'une arme pour penser ce genre de chose...

    Lames Jumelles:
    Ses deux lames très courtes sont les armes favorites de la jeune Linia : rapides, surprenantes, mortelles. Elle peut les dissimuler facilement, leurs lames assez courtes, dans son dos, poignées vers le bas, et ceux même sous sa tenue de "soeur du dispensaire"*. Elle n'en prend parfois qu'une sur deux, mais généralement elles les transportent ensemble. Une fois sortie, elle les manie avec une certaine dextérité pour frapper, mais mise tout sur l'effet de surprise et la vitesse, ne pensant que très rarement à se protéger et ne se battant que rarement longtemps : soit elle prend la victime à la gorge, soit elle mettra de la distance et fuira. Ce n'est pas une très grande duelliste en somme, juste une fille dégourdit avec des lames en mains.

    Enfin, en enfant des rues qui se respecte, elle possède deux petits dons bien utile : un sens de l'orientation à toute épreuve dans les lieux urbains, les rues et les ruelles, si bien qu'on en est presque à la mémoire photographique des lieux et passages qu'elle a déjà emprunté. Par contre, ne lui demander pas de se repérer sur une carte : la cartographie c'est pour les gens qui préfèrent regarder qu'agir. Son autre petit talent, c'est son agilité. Depuis petite, elle est celle qui grimpe partout, se promène sur les tuileries, les larges tuyaux, les cordes. Plus légère que les trois autres, c'était son rôle, et c'était normal. Si bien qu'elle préfère parfois être en équilibre sur une corde à linge que sur le sol pavé et crasseux. Elle aime faire la course avec les chats, bien qu'elle n'ait jamais réussi à gagner...

    *Ce ne sont pas des "soeurs" aux termes religieux.

  • Familiers/montures : /

  • Autres possessions : Elle vit avec ses deux comparses dans l'épave d'un vieux Brik qu'elles ont aménagé ensemble. Loreleï et Amélia, ainsi que May, l'ont investie alors qu'il tombait en ruine et on fait des réparations dedans depuis leur enfance pour rendre le lieu habitable. Bien que beaucoup de planche manque et soit remplacées par des tissus tendus pour couvrir, elles s'y plaisent et possède chacune une chambre et une pièce bien à elles. La chambre de May est restée vide, comme un sanctuaire ou peut-être cherchent-elles à l'oublier, ou chacune à sa raison.

    Autrement, Loreleï a fabriqué un pendentif à Linia, sous la forme d'un animal qu'elles ont vu dans les livres : le Lynx. Elle possède aussi un nécessaire pour se maquiller et se travestir en cas de besoin, comprenant maquillage et une perruque rousse. Des livres volés ou rapportés par Amelia qu'elles partagent ensemble, des babioles qu'elle accroche un peu partout dans sa chambre. Sa chambre ressemble d'ailleurs à celle d'une enfant qui aurait fait suspendre et ranger tout ce qu'elle peut considérer de précieux : une vieille peluche en forme de chat, des morceaux de verre aux couleurs diverses et variées, des bricoles en tout genre, mais son chef d'oeuvre, c'est une réplique de frégate suspendue avec des faux nuages et beaucoup d'oiseaux en papier.




Profil psychologiqueJeune fille charismatique, espiègle, manipulatrice et rêveuse est souvent aperçue avec deux autres filles bien différentes les unes des autres. Elle est débrouillarde, possède un fort caractère et est du genre à ne pas s'arrêter en cas d'échec, bien au contraire, préférant dans ce cas allez de l'avant. En véritable enfant des rues, elle connait bien le système social du Verso, les recoins du quartier et surtout, elle s'adapte rapidement dans les milieux urbains, capable de vite comprendre par où passer, de remarquer ce que les autres ne remarquent pas, comme les rues qu'on évite naturellement en sentant le danger. Elle aime les plaisirs simples, épicurienne et s'extasie devant beaucoup de trucs, que ce soit de nouvelles choses pour elle ou non, et bien qu'elle soit de naturel truande, méfiante, parfois menteuse, elle est loyale et ses convictions sont fortes. Le plus amusant à voir chez elle ? Sa peur idiote des masques bizarres. Entendons nous bien, elle n'a pas forcément peur d'une personne portant un masque, il faut un contexte et un type de masque précis : en général les "loups" lui font peur. Fort heureusement, les bals masqués n'étant pas monnaie courante dans le Verso, tout va bien, vous allez penser... naïf que vous êtes. Si un enfant porte un masque décoratif, elle sera plus effrayée encore que de voir un adulte avec un masque horrible. Plus le masque est laid ou quelconque, moins il aura d'effet. Les très beaux masque à plume par contre... Oh et elle a peur des limaces et des escargots.

Elle peut prendre deux visages : celle de chef de la bande, autoritaire, protectrice, pouvant parfois vouloir être trop perfectionniste dans ses plans et exubérante et celle de la douce et empathique, presque fragile, soeur du dispensaire, qui prend soin des pauvres et des malades, des orphelins et des familles trop nombreuses. Ce dernier visage est en grande partie un masque. Premièrement, car elle se déguise pour cela : peau légèrement blanchit, maquillage pour rendre ses traits plus doux, une partie de son visage est souvent cachée dans l'ombre de sa capuche. Dans cette "peau", elle se fait appeler "Cina" et est très appréciée des gens. Pourquoi fait-elle ça ? Car elle peut, d'une, récupérer de la nourriture pour le trio, de deux, en apprendre beaucoup sur ce qui se passe, qui se dit dans le verso et enfin, elle peut repérer les gens qui pourraient potentiellement leur être utile un jour.

Lorsqu'elle est elle-même, tout dépend des gens qui l'entourent. Si elle se sent bien, dans le privé, entourée uniquement de gens de confiance, elle sera souriante, amicale, bonne vivante, parfois exubérante et très terre à terre. Lorsqu'elle est avec Loreleï et Amelia, et possiblement si quelqu'un arrive à ce niveau d'intimité avec elle, Linia se montre parfois fragile, rêveuse avec des fêlures, des désillusions, plus calme et réfléchie, intelligente, protectrice. Pour le commun des mortels, elle est simplement la chef du trio, celle qui décide, parfois froide, parfois souriante, espiègle, un peu tête en l'air et très ferme, égoïste et pouvant être violente, jouant autant sur l'espoir que la peur que peut inspirer une arme. Elle est aussi calculatrice, connaissant ses forces et ses faiblesses, et n'hésitera pas à fuir si elle est seule et qu'elle se sait moins forte que son adversaire. Mais sa plus grande force est aussi sa grande faiblesse : sa peur de la solitude, de perdre Loreleï et Amélia, et si elles sont menacées, elle peut perdre tous ses moyens, voir se laisser allez à la colère irréfléchie.

Si vous pensiez qu'on en a fini avec sa simple personnalité, vous vous trompez. Parlons aussi de son enfance. Avant d'être ce qu'elle est, c'était la plus faible du quatuor : plus jeune, plus apeurée, plus naïve, plus timide etc. C'était elle qu'on protégeait et non l'inverse. Pouvant être manipulable, elle était souvent mise à l'écart des plans trop compliqués pour elle, ne servant dans ceux-là qu'à faire une distraction sans danger. Elle évitait souvent de parler aux gens et quand quelqu'un l'interpellait, elle se contentait de bégayer et de fuir en courant. Déjà rêveuse et intelligente, elle n'en faisait que très rarement profiter le groupe, car elle avait souvent peur de passer pour une idiote ou de ne pas être écoutée, d'être écartée, de se retrouver seule. Alors, comment en est-elle arrivée à ce qu'elle est ? Eh bien ça, mes amis, ce sera pour l'histoire !

Enfin, le monde qui l'entoure la dégoûte autant qu'elle a de pitié pour lui, car après tout, c'est lui qui doit subir les ordures qui le peuplent. Elle déteste vivre dans le verso autant qu'elle l'aime. Son rêve c'est de voir le ciel, le soleil, de voler. Pourtant, elle entend souvent parler de ce qui se passe en haut, et n'en veut aucunement. Un monde de mensonge et d'illusion ne vaudra jamais la dure réalité de la vie. Ce paradoxe naît d'une simple idée : plutôt que de grimper les échelons pour devenir une riche et puissante femme, plutôt que de faire tomber le monde dans l'anarchie et la violence que peut parfois être le verso, elle voudrait simplement être libre de choisir entre l'un et l'autre quand elle aura connu les deux. Les autres ? Ils n'ont qu'à faire leur propre chemin, ce n'est pas une messie et encore moins une enfant chœur. Quand elle sera arrivée au sommet du monde, plus rien ne sera capable de la toucher, ni elle, ni ceux à qui elle tient. Mais en attendant, elle apprécie se mettre sur des hauteurs dangereuses, ou jouer la funambule sur les divers conduits, rebords et corde à linge sur son chemin, jouant parfois à sauter pour faire peur à Loreleï et Amélia... enfin maintenant elles sont habituées... surement... non ?



PhysiologieQue dire d'elle ? On peut se retourner sur son passage comme totalement l'ignorer, malgré un certain charisme naturel, sa taille ne la rend pas spécialement remarquable, elle n'a pas vraiment d'embonpoint et elle n'est pas handicapée physiquement. Mignonne, jolie, trop maigre, trop de poitrine, pas assez... bref, cela dépend des goûts, mais en général elle se fait remarquer quand elle le désire, quand elle veut se montrer, qu'on la voit. C'est une qualité rare, qu'elle a obtenu en connaissant son corps sur le bout des doigts : un ventre plat, des muscles le parcourant à peine, une poitrine au-dessus de la moyenne, des épaules hautes et légèrement musclée, des bras juste marqués et une taille moyenne, presque en deçà, du haut de son mètre soixante-cinq, une bonne partie grâce à ses jambes longues.

Sa peau est relativement claire, prenant rapidement la teinte de la moindre lumière autour d'elle, semble douce au toucher, même si ses mains semblent un peu plus travaillées, signe qu'elle n'est pas née avec une cuillère d'argent dans la bouche et de la soie comme drap. Cependant, ayant passée une bonne partie de sa vie à n'être que la grimpeuse, l'acrobate de la troupe, elle ne prit presque jamais de coup, ce qui explique peut-être cette délicatesse apparente. Elle ne porte aucun tatouage dessus, et n'a martyrisé son corps qu'avec des piercings pour le moment, n'ayant pas senti réellement une utilité de marquer sa peau à jamais.

Son visage est beau. Objectivement. Bon peut-être un peu subjectivement, mais si on prend les standards, il est beau. Symétrique, ovale, un nez légèrement en trompette, mais vraiment à peine pour que ça se remarque de profil par le léger creux que forme son arrête, des narines aux espacements fins, une bouche moyenne avec des lèvres à peine gonflée, des yeux légèrement en amende, tranchant. Bref, typée Asiatique sur plusieurs points, bien que métisse. C'est une jolie fille. Ses yeux sont d'un bleu très clair, parfois comme un ciel d'été, parfois d'un gris-bleu de ciel d'orage. Leurs formes et leurs couleurs en font un véritable atout : l'impression qu'elle transperce, tranche les défenses de sa proie n'en est qu'accentuée, et on se souvient longtemps de son regard. C'est pour cela que, lorsqu'elle se déguise, elle prend toujours soin d'adoucir son regard avec le maquillage.

En parlant de maquillage, elle en met légèrement. Sauf quand elle se travestie pour le dispensaire, dans ce cas elle blanchit sa peau un peu plus, juste un peu plus, mais sur tout son corps, met une touche de rouge à lèvre, juste un épais trait verticale sur la lèvre inférieure après être passée entièrement sur la lèvre supérieur, et adoucit ses traits. Dans ce cas, elle retire les nombreux anneaux serrés qui percent ses oreilles. De même que sa coiffure change : en temps normal, elle se coiffe en balançant une bonne partie de ses cheveux noirs sur le côté, mais lorsqu'elle se coiffe pour le dispensaire, elle prend une coupe plus formelle, plaquant ses cheveux raides naturellement pour couvrir un peu son front d'une légère franche et lui donner un air plus sérieux.

Pour ses vêtements, cela dépend. Elle porte en général des tenues décontractées, ouverte, se couvrant d'un manteau long quand elle sort, et porte des pantalons de toutes sortes, parfois en bon état, parfois déchirée, non pas pour le style, mais par l'usure. Il lui arrive aussi de porter des habits plus moulant, souvent légèrement dévorés eux aussi par l'usure, rarement au point d'être déchirés cependant et c'est beaucoup plus rare. Enfin quand elle va au dispensaire, elle porte la robe, le tabard, la capuche, bref, la tenue des soeurs du dispensaire.

Son apparence une fois travestie:



Biographie

"Verso, le quartier où le soleil ne perce pas, où la fumée n'est chassée que par la lourde pluie parfois, quand rarement elle tombe. Le mystère de ce bas monde c'est de trouver le bonheur parait-il. Pourtant, parfois il est bien plus facile à trouver qu'on ne le pense. Parfois une simple étincelle, une lueur qu'on n'attendait pas forcément à ce moment précis est plus éblouissante que le soleil. Peut-être que les fumeurs apprécieraient de vivre dans la fumée noire de la basse ville, après tout ? L'air pur, on en fait toute une histoire, mais est-il si intéressant que ça pour quelqu'un qui n'a connu que cet air dit sain ? Qui peut mieux découvrir le monde qu'une personne qui en est coupée dès la naissance, pouvant s'extasier d'une simple pelouse verte ou d'un nuage bien blanc dans un ciel bleu ? C'est à peu près ce que ce sont dient les soeurs du dispensaire en extirpant le bébé qu'est Linia du ventre de sa mère. Les soeurs, qui n'ont rien de religieuse, mais surnommée ainsi par la populace car le dispensaire n'accueille que des aides soignantes féminine et qu'ils les considèrent comme les "grandes soeurs du peuple", regardaient l'enfant aux yeux si bleu que s'en était surprenant. Son père lui avait laissé deux héritages : le bleu de son regard et son prénom. Il était mort, comme beaucoup, en crachant ses poumons. Sa mère, mourante, avait à peine tenue le temps de mettre au monde l'enfant. Ses volontés ? Que le dispensaire s'occupe de sa fille, qu'elle soit prénommée Linia comme le père l'aurait voulu, mais qu'elle porte le nom de famille de sa mère, Ròng.

Pourquoi ce petit être si faible et quelconque parmi tant d'orphelin dans une basse ville remplit de famille trop nombreuse, pouvait à ce point être attachante ? Eh bien, pour un bébé, elle avait déjà l'air espiègle, intelligente à cause de ses yeux. Si bien que les Soeurs la surnommaient amicalement "friponne". C'est Miss Duguay qui s'occupait officiellement de l'enfant. Elle avait installé un petit berceau dans le petit espacement qui lui servait de chambre. Elle prenait soin de Linia comme si c'était son propre nourrisson. Elle aimait la faire rire, par des grimaces ou en lui donnant divers objets non dangereux pour qu'elle s'amuse. Et Linia, en petite joueuse de quelques mois qu'elle était, aimait beaucoup les oiseaux en papier que Duguay fabriquaient pour elle. Elles étaient pauvres, mais le dispensaire nourrit ses pensionnaires, ses aides soignantes et c'était suffisant. D'autres enfants avaient moins de chance qu'elle. Des bébés mourants, il y'en avait au dispensaire. Trop faible pour survivre, trop délicat pour ce monde infecte. Une chanceuse, réellement.

Lorsqu'elle put marcher et parler, une toute jeune enfant se promenait souvent entre les lits des malades et des blessées, souvent accrochée à la robe de Duguay. Elle regardait souvent la jeune femme s'occuper des malades avec douceur, mais était rapidement écartée quand un blesser arrivait que du sang coulait. Quand elle voyait une personne endormie sur laquelle on plaçait un grand drap blanc, on lui répondait simplement qu'on faisait en sorte de lui tenir chaud. Alors parfois, elle s'allongeait sur le lit qu'elle partageait avec Soeur Duguay en se couvrant d'un drap blanc. C'était désagréable, et elle ne comprenait vraiment pas pourquoi on faisait ça. Cette petite fille bien trop intelligente allait grandir et devenir quelqu'un de bien, espérait-on. Miss Duguay craignait qu'on lui enlève. Plus précisément, elle savait qu'on la lui enlèverait. Tôt ou tard, le dispensaire ne pourrait se permettre de la garder, et l'enverrait dans un orphelinat sale et médiocre. Si bien que voir la petite fille sourire et rire lui faisait parfois mal au coeur. Mais elle se contentait de répondre en souriant, puis de la serrer dans ses bras, parfois même de dormir en la serrant si fort que la petite Linia étouffait de chaud. Mais elle était heureuse d'entendre son coeur battre et s'endormait malgré tout. Et puis tout le monde au dispensaire l'aimait, alors elle n'avait aucune raison de se faire du soucis, du haut de ses trois pommes.

Linia Ròng Mihee-11

Puis un jour, une jeune ado, de 11 ans, était arrivée au dispensaire, soit disant pour voir son oncle malade. Son oncle, c'était un monsieur très sale qui ne semblait plus avoir toute sa tête. Linia, maintenant âgée de 5 ans, l'aperçut alors prendre une pomme sur la table d'un patient, la cachant sous ses guenilles. Curieuse, elle marchait en parallèle de cette grande blonde pour regarder. De temps en temps, comme par miracle, un objet ou deux de valeur semblait tomber directement dans ses mains. Puis leurs regards se croisa. Elle pencha la tête, mais l'adolescente prit peur et partit en courant, faisant tomber un de ses trésors. Linia alla le ramasser et le donner à Soeur Duguay, car c'était une jolie montre, cassé certes, mais jolie tout de même. Personne ne remarquait jamais les enfants dans le dispensaire, trop petit, un gosse passait facilement inaperçue... sauf d'un autre enfant. Alors Linia put se rendre compte que cette adolescente revenait presque une fois par mois, voler de la nourriture ou ce qu'elle pouvait surement revendre.

Alors un jour, curieuse, elle se mit en travers de son chemin. L'autre fille la percuta de plein fouet en la jetant à terre. La petite fille ne comprit pas la violence, et se mit alors à pleurer. Une enfant, c'est facilement impressionnable. Elle, elle voulait juste jouer au même jeu que son aînée. Cette dernière s'arrêta après quelques mètres, et regarda derrière elle pour voir quelques soeurs penchée au-dessus de la petite fille en larme. Elle fit demi-tour et, s'approchant sous le regard de tous, elle donna un beignet à Linia. La petite fille prit le beignet en séchant ses larmes et croqua dedans, marmonnant un merci et fuit dans son coin sous le regard attendrit des gens du dispensaire. La blonde ? Elle était partit en courant dans les rues pour ne pas se faire attraper. Linia ne la revit pas pendant plusieurs mois. Elle en était triste. Alors Miss Duguay fabriquaient plus d'oiseau en papier, de tout type. Puis un beau jour, presque un an après, elle revint. Alors Linia partit se cacher dans un coin pour la surveiller, timide. La blonde finit par venir vers elle et lui donner un morceau de gâteau. Elle se présenta sous le prénom de May, sans nom de famille. Et depuis ce-jour, elles discutaient souvent. Enfin, plus précisément, May racontait de quoi rêver à la petite fille, de liberté, de ciel bleu, d'herbe verte. C'était beau, magnifique pour la petite fille qui l'écoutait les yeux brillants d'étoiles.

C'est pour cela, et malgré le peu de confiance que Miss Duguay avait en cette chapardeuse, que le jour où les Soeurs décidèrent qu'il fallait placer la petite Ròng dans un orphelinat, maintenant qu'elle avait 7 ans, que la Soeur Duguay prit la décision la plus difficile de sa vie : laisser la petite Linia fuir avec une délinquante. Pourquoi ? Car l'orphelinat est souvent bien pire que la rue, car l'orphelinat n'aurait rien apporté de bon à la petite fille, car l'orphelinat aurait pu la briser, comme il avait faillit la briser elle-même. Avant qu'elle ne parte, elle lui offrit une poupée en forme de chat qu'elle avait elle-même cousu et mit dans un sac des vêtements, et des oiseaux en papier. La petite fille ne voulait pas partir, mais Miss Duguay comme May lui firent comprendre qu'elle n'avait pas le choix. Alors, en larme, elle promit à la Soeur qu'elle reviendrait la voir souvent. Et c'est ce qu'elle fera, presque toutes les semaines. Mais en attendant, May l'emmena avec elle dans une grande structure de bois, au milieu de pleins de débris. C'était dangereux, mais la jeune chapardeuse y avait aménagé un coin tranquille. Le plus dur pour la petite fille, c'était de découvrir que le monde était difficile et injuste. Elle était fragile, douce, naïve, voulait croire en pleins de choses, curieuse certes, mais beaucoup trop timide. May se rendait compte qu'elle devrait s'occuper d'elle plus qu'elle ne pourrait compter sur elle. Mais pour la première fois de sa vie, elle allait aider quelqu'un, et c'est pour cela qu'elle le fit, qu'elle vola pour deux, qu'elle partagea ce qu'elle possédait avec la petite fille.

Peu de temps après, May fut sauvée par l'arrivée d'une nouvelle fille dans la bande : Amélia Earhart. Ne rentrons pas dans les détails de sa vie à elle, elle est bien capable de le faire elle-même. Mais elle permit d'avoir une autre paire de main pour faire survivre le groupe, le temps que Linia puisse être utile et non la petite fille qu'on protège. Mais en attendant, elles délaissèrent souvent la petite fille pour s'occuper de leur plan, si bien qu'elles furent surprise de retrouver Linia fair la funambule sur des planches de bois fragile de la structure abîmée. S'approchant doucement pour ne pas lui faire peur, May lui fit signe de revenir vers elle. Linia, toute contente, s'amusa alors à se tenir sur une jambe pour lui montrer ce qu'elle s'était entraîner à faire pendant qu'elles étaient occupées ailleurs. La petite fille ne remarquait pas le sourire nerveux de May ou le regard un peu inquiet d'Amélia. Et devant les félicitations de sa "mentor", elle voulut allez plus loin, et sautilla une fois... deux fois... et crac. La chute ne fut pas très longue, mais très douloureuse, forçant la petite fille à rester alitée un moment avec une cheville cassée, une bien fine blessure pour le risque pris. Cependant, elle n'abandonna jamais et continua de grimper. Et c'est ainsi qu'elle découvrit, en arrivant enfin tout en haut, que ce n'était pas qu'un amas de bois, mais un navire sur le dos qu'elles utilisent comme maison. Elles décidèrent dès lors qu'elles chercheraient à réparer une partie du "bateau" pour agrandir la zone habitable.

Commençant par voler du bois, récupérer ce qu'elles pouvaient, utiliser des tentures elles aussi généralement volées, pour petit à petit rendre l'endroit plus confortable, Linia grimpant pour installer les tissus et le bois aux endroits inaccessibles aux deux autres, elles étaient excitées d'avoir un nouveau projet commun autre que la survie. Cependant, seule une toute petite partie du navire restait habitable après 2 ans de travaux maisons par les trois jeunes filles. Elles n'étaient pas spécialement des bricoleuses et n'y connaissaient rien en charpente. Et c'est par un heureux hasard, ou un miracle, que Linia assista à l'arrivée d'une quatrième membre au groupe. Elle était justement du genre bricoleuse et s'y connaissait bien dans les travaux manuelles. Timide comme elle était, et ayant déjà du mal à se faire à l'idée qu'elle allait vivre avec May et une autre fille, Amélia, elle fit tout pour esquiver Loreleï, nom de la nouvelle arrivante. Et cette dernière a une famille et n'était pas forcement présente tout le temps. Mais elle participait bien au petit coup, au petit chapardage qu'échafaudait May. Déjà à l'époque, Linia, 11ans, pensait parfois que les plans de May n'étaient pas parfaits, qu'il manquait parfois quelque chose. Mais elle ne disait jamais rien, se contentait de hocher la tête quand on lui demandait "ça va ?" et de faire le boulot le moins dangereux. En général ? Créer une diversion, soit en grimpant et en lâchant quelque chose des hauteurs, soit en pleurant après s'être fait renverser "accidentellement" par un passant.

Tout se passait bien dans le meilleur des mondes. Amélia savait déjà lire et écrire, et leurs apprenaient petit à petit ce qu'elle pouvait des livres qu'elles volaient sur la charpente, et sur les navires. Par ailleurs, Loreleï avait argué le fait que ce n'était pas un bateau, mais la coque d'un Brik. Elles ne savaient pas vraiment comment il avait atterrit là, mais il fallait qu'elles rendent l'endroit somptueux, car après tout, ce serait leur maison, leur base. A cette époque, seulement un quart de sa longueur était en bon état, le reste totalement ravagé, et elles venaient de réparer les deux étages avant la cale. En l'espace de quelques mois, elles avaient plus avancé qu'en deux ans, et tout ça grâce à Loreleï. De son côté, May faisait des plans de plus en plus risqués, pouvant certes être plus rentable, mais visant de plus en plus haut. Elle se mettait presque toujours toute seule en danger, car c'était elle qui devait chaparder, prendre, voler. Ensuite, soit Loreleï, soit Amélia, servait de chaîne pour tout cacher le temps d'allez récupérer leurs trésors une fois les choses calmées. Et encore une fois, c'était May qui allait les vendre pour être la seule "coupable" potentielle. Linia en était inquiète, car c'était sa famille maintenant...

Linia Ròng Cadre_lili

Les années passèrent rapidement, les filles grandirent, mais Linia restait la faible jeune fille qu'on protège. Avec le temps, elle s'était rapprochée de Loreleï et d'Amélia, tenant à elles autant qu'elle tenait à May ou Miss Duguay. Rare était les fois où elle ne parlait pas de ses trois comparses à la Soeur du Dispensaire. En grandissant, elle devenait aussi plus proche de la jeune femme que de la petite fille, et vivait ses transformations avec une certaine gêne, alors elle allait de plus en plus souvent voir Soeur Duguay pour en parler. Les filles avaient décidée de lui offrir une robe blanche légère et avait immortalisée le moment, toutes ensembles, en payant un peintre de rue. Les réparations avançaient, lentement mais surement, une autre forme de transformation. On aurait pu dire que le Brik se transformait en même temps que le quatuor. Puis un jour, il y eut un problème. Un gros problème. Linia avait 15 ans, Loreleï 17 ans, Amélia 19 ans et May 21 ans. Les plans de May ne s'étaient jamais calmées. Et cette fois, c'était pire que tout. Elle voulait s'introduire dans une usine. Elles l'avaient déjà fait plusieurs fois, Linia grimpant pour entrer et ouvrir la porte, puis laissant les trois autres fouiller et récupérer le plus d'outils et de matériel pour réparer le Brik. Mais cette fois, elle voulait entrer dans les bureaux et voler le contenu d'un coffre. C'était une obsession. L'argent, pour pouvoir sortir de là. Pour ce faire il fallait oser, disait-elle. Allait plus loin. Linia était encore manipulable à cette époque, et évitait de se poser trop de questions quand au bien fondé de ce qu'elles allaient faire, le risque potentiel pour la valeur que cela allait apporter. Et pour un casse, il fallait un plan parfait.

Hors celui de May ne l'était pas. Linia le savait, elle l'avait vu, analyser, regarder. C'était imparfait. Plein de soucis, comme la manière d'ouvrir le coffre, ou même le choix de l'usine. Mais elle ne dit rien, trop timide, persuadée par son aînée que tout irait bien. Et puis jusqu'ici, elle s'était souvent inquiétée pour rien pas vrai ? Alors, dans le mutisme le plus total, elle avait laissé le plan se faire. Elle grimpa jusqu'à atteindre une corde tendue entre l'usine et un bâtiment plus haut, atteignant ainsi une fenêtre de l'usine trop haute pour être atteinte autrement. Elle s'y glissa après l'avoir relevé. C'était calme, trop calme même. Elle se dirigea lentement vers la porte arrière pour l'ouvrir et laisser entrer ses amies. Elles se mirent au travail, tandis qu'elle ressortit pour faire le guet dehors. Elle ne savait pas trop commence ça se passait à l'intérieur, mais le temps filait et pour le moment, rien. Puis soudain son regard fut attiré par une des fenêtres de l'usine, au niveau des bureaux. De la lumière, et une silhouette d'homme qui s'étire. Prise de panique, elle se précipita à l'intérieur, cherchant à trouver Loreleï, Amélia ou May, les prévenir. C'est à ce moment qu'elle entendit le bruit d'une arme à feu. Relevant la tête, elle vit l'homme tenir l'aînée du groupe en otage, son pistolet plaqué contre sa joue. Amélia et Loreleï sortirent chacune de leur besogne en relevant la tête. Elles étaient tétanisées, effrayées. Leur plan tombait à l'eau, mais de la pire des manières. Première imperfection du plan : elles n'avaient pas cherché à savoir si quelqu'un serait encore là tard.

-" Je vous préviens, ici le vol, on prend ça très au sérieux jeunes filles. "

Elles ne savaient pas quoi répondre. Ou alors Linia n'entendait plus rien d'autre que le bruit de son coeur qui battait si fort de terreur. Il descendit lentement les marches et les fit sortir de l'usine. Elle marchait entre Amélia en tête, et Loreleï derrière, suivît par l'homme, son arme et May. Une fois dehors, il allait parler, mais poussa un grognement de douleur. Se retournant, Linia voyait son amie, sa "grande soeur" mordre jusqu'au sang la main de leur agresseur. Elle ne réfléchit pas vraiment, quand une balle fut tirée par l'arme secouée dans tous les sens. Elle prit ses jambes à son cou, comme les deux autres. May ? Elle s'en sortirait, elle s'en sortait toujours... Mais elle jeta un coup d'oeil derrière elle. Personne. Elle était seule. Alors elle marcha... encore... jusqu'à retourner chez elle. Elle était la première arrivée, car elle utilisait des raccourcit d'acrobate. Là elle s'assit. Elle vit ses amies arrivées, sans nouvelle de May. Alors, elle resta assise devant le Brik, attendant ainsi une journée complète. Toujours personne. Elles étaient léthargiques. Enfin, Linia l'était, Amélia tentait de créer un semblant de cohésion sans grand succès, Loreleï s'enfermait de son côté pour bricoler. Les jours passèrent, puis les semaines, puis les mois. Sans aucune nouvelle de leur amie, sans se parler réellement autre que pour se dire bonjour, Amélia allant chercher de quoi survivre, Loreleï continuant les réparations, muette et Linia cherchant de quoi les aider sans grande conviction. Presque un an s'était écoulée et toujours rien. Si, Loreleï s'absentait de longs mois, ne passant presque jamais, "trouvant une raison à sa vie avec un homme maintenant" disait Linia d'une voix lasse. Elles pouvaient sentir que leurs trio pouvaient se briser à tout moment. Et du jour au lendemain, Linia disparut. Les deux autres ne savaient pas ce qu'elle faisait. Elle était surement partie, sans grande soeur pour la guider à quoi bon.

En réalité, Linia avait un plan. Elle avait réfléchi pendant ce temps. Un plan presque parfait. Leur groupe ne reposait que sur les idées de May, et avec sa disparition, elles en voyaient la faiblesse. Et la solution la plus logique c'était de se séparer. Ou bien... de ne plus dépendre que d'une personne, mais d'être toutes les trois capables de faire ce qu'elles savaient faire de mieux sans l'aval des autres. Bien évidemment, il faut quelqu'un pour diriger les plans en commun, mais pas nécessairement pour diriger les réparations par exemple. Loreleï le fait déjà très bien sans personne derrière elle. De même qu'Amélia sait très bien se débrouiller de son côté pour marchander, trouver à manger. Aucune d'entre elles ne doit être le centre des autres, si l'une disparaît ou s'absente, il faut que le groupe fonctionne comme avant. Et sa première décision, dure pour elle, c'est de leur montrer ce qu'elle peut faire. Elle s'est donc rendu au dispensaire. Là-bas, elle peut facilement entrer grâce à Soeur Duguay. C'était déchirant de faire ça, mais elle doit survivre et sans le groupe, elle ne pourra pas. Elle ne voulait pas et ne voudra jamais être seule. Une fois entrée, discutant un peu, elle passa la journée là-bas. Puis le soir, elle laissant une entrée ouverte avant de sortir. Entrée qu'elle utilisa pour s'introduire en douce et voler un des sacs de provision du dispensaire.

Elle revint le lendemain au Brik, avec son sac. Elle le dépose à l'entrée puis fixa Amélia qui sortait de son sommeil, qui la saluait après une minute d'étonnement. Elle ne lui répondit pas, allant chercher Loreleï dans son nouveau foyer. Elle toqua à la fenêtre après avoir grimper, mais personne ne lui répondit. Elle sauta alors au sol pour regarder autour d'elle, et fini par l’apercevoir, s'approchant. Elle allait la ramener, de toute façon elle ne lui laisserait pas vraiment le choix. Elle la regarda un moment avant de dire simplement, croisant ses bras derrière sa tête l'air nonchalante :

-"Quitte ton minable, car on t'attends nous. "

S'ensuivit une discussion plus longue. Mais le ton de sa voix, sa manière assurée, avait totalement chamboulée la jeune femme en face d'elle. Et une fois qu'elle fut rentrée, elle put leur exposer son plan pour l'avenir après les retrouvailles. Son plan pour l'avenir. Elle dirigerait le groupe, car c'est elle qui en a le plus le temps, chacune ayant leurs responsabilités. Cependant, elle veut que chacune d'entres elles prennent part importante dans la vie du groupe et dirige son propre "secteur" d'activité. Loreleï dans les réparations du Brik, à acquit des capacités pour bricoler. Donc pour blanchir l'argent possiblement sale qu'elle se ferait, elles allaient utiliser les talents de la bricoleuse pour vendre un "service légal" en réparation divers et variés. Amélia est peut-être la plus intimidante sur certains aspects, donc elle gérera les "relations" avec certains petits groupes illégaux, mais reste libre de le faire comme elle l'entend. Linia elle, sert de tête au groupe, la personne qui doit valider, qui recrute, qui prend les décisions les plus importantes et à côté, organisera les plans et les vols qu'elles continueront à faire. Son regard était assuré, finit la petite fille que l'on protège. Elle avait compris que pour ne pas être seule, elle doit se protéger, mais aussi les protéger. Elles acceptèrent, peut-être car son plan était le meilleur. Ou bien sa transformation les impressionnaient. Ou encore avait-elles une confiance aveugle devant la détermination qu'elle montrait à ce moment.

Après ça, les années passants, Linia s'affirmait de plus en plus, en tant que femme, en tant que leader, en tant que personne. Elle avait à présent 18 ans, ses rêves, ses envies, mais gardait aussi ceux de son enfance, ceux que May lui avait vendu : la liberté de faire ce que l'on veut, de vivre où l'on veut, de voir ce que l'on veut voir. Elle était certes plus adulte qu'avant, mais était encore capable de s'émerveiller devant les lumières de Verso ou devant un spectacle de marionnette ou d'ombre. Elle s'entraînait aussi beaucoup avec deux lames. C'était sa première décision importante : elles devraient s'armer et apprendre à se défendre. Depuis le soir de l'usine, plus jamais Linia ne voulait qu'elle soit impuissante. Elles pouvaient ensuite avoir chacune leur vision et utilisation de ces outils supplémentaire. Linia s'en servirait pour se défendre en attaquant en première. Frapper à la gorge rapidement, en surprise. Elle passait aussi de plus en plus de temps à grimper sur les toits, les cordes tendues, les tuyaux, à chercher les moindres recoins de la ville. Elle découvrait le code de la rue après avoir découvert dans son enfance la rue en elle-même. Parfois elles devaient se battre contre d'autres petites bandes qui marchaient sur le même territoire. Si parfois elles leur faisaient assez peur juste en montrant qu'elles étaient armées, parfois il fallait se battre, c'était risqué. Puis elle vit quelque chose d'étonnant. Un homme maintenait un autre par la gorge, à genou, une lame dans la bouche et personne n'osait détourner le regard ni intervenir, car il voulait que tout le monde voit ce qu'il se passait quand on s'en prenait à lui. Il trancha alors la joue de sa victime d'un coup sec. C'était horrible certes... mais la peur... c'est aussi utile qu'une arme en réalité.

Alors parfois, elle demandait à Amélia de ramener les plus faibles d'une bande pour leur faire peur : passage à tabac, menace physique, arme coller sous la gorge. Elle découvrit ainsi un moyen de faire fuir les plus lâches, les plus insignifiants tout en se faisant respecter. Mais elle faillit le payer cher. Se promenant un soir, seule, elle fut attaquée par deux jeunes d'une bande rivale, un qu'elle avait tabassé pour l'exemple. Elle dut réagir vite pour ne pas se faire avoir, et tua le premier en enfonçant ses lames dans sa poitrine sans réfléchir. C'était la première fois qu'elle tuait quelqu'un avec ses armes. En général, quand elles se battaient, il suffisait de mettre les autres aux sols, ou de les blesser. Si il mourrait derrière, elle ne considérait pas que c'était sa faute. Cette fois, c'était bien elle qui tuait. Elle ne regarda même pas le jeune homme qui crachait son sang en paniquant devant le sommeil éternel, mais portait déjà son regard sur l'autre. Pas le temps de réfléchir, il sortait une arme de sa chemise, alors elle jeta l'une de ses lames jumelles, qui se planta dans son genou. Il fit tomber l'arme à feu au sol : un revolver colt, précieux et plutôt jolie. Elle le ramassa en avançant vers lui, alors que l'autre gémissait et tremblotait encore, souffrant le martyr. Elle leva l'arme devant les yeux larmoyant de son agresseur qui suppliait. Les mots sortirent d'eux-mêmes sans qu'elle ne réfléchisse.

-" Toi au moins ce sera rapide. "

Une détonation et il s'écroula sur le sol. Le recul avait légèrement fait reculer la jeune femme, qui ne remarqua pas le sang qui recouvrait sa joue. Elle se contenta de se pencher pour reprendre sa lame. En réalité, elle était sous le choc de ce qu'elle avait fait. Elle ne comprenait pas vraiment encore comment ça c'était produit, mais elle se contenta de fuir en courant, son nouveau trésor en mains : le revolver. Elle avait laissé l'autre mourir lentement de ses blessures, de son poitrail ouvert. En rentrant, elle se dirigea derrière le Brik et vomit. Elle comprenait ce qu'elle avait fait, et ce sentait mal. Elle venait d'ôter la vie à quelqu'un du même âge qu'elle. C'était si rapide, et personne à part elle ne se souviendrait de ce moment. Il s'était uriné dessus, avait supplié, pleuré. Mais dans une logique froide, elle s'était dit que lui ne lui aurait pas laissé cette chance. Ils étaient clairement venus pour lui faire payer, pour la tuer. Elle resta prostrée un moment. Peut-être une heure ou deux. Puis fini par s'allonger sur son lit en retournant à l'intérieur. Le Brik était habitable sur les trois quarts de sa structure, mais elle avait gardée sa chambre depuis son arrivée là-bas, bien que celle-ci ce soit un peu agrandit. Dans cette pièce, elle gardait tous ses trésors d'enfance, dont les nombreux oiseaux en papier... Elle regarda son arme, allongée sur le lit, l'examinant dans tous les sens. Amélia était dehors, mais elle pouvait entendre Loreleï entrain de travailler sur la charpente. L'arme, belle et complexe, était surement volé. C'était la sienne. Amélia et Loreleï avaient déjà leur arme à feu. La sienne, c'était celle d'un meurtre, quelque chose qui lui appartient à elle et uniquement à elle. Puis ses yeux se reportèrent sur les faux nuages, la maquette de frégate... les faux oiseaux en papier.

Elle se leva et partit au dispensaire après avoir caché l'arme sous son lit. Il fallait qu'elle parle avec Soeur Duguay. Elle n'était pas venue depuis 3 ans, et avait un peu honte. Elle n'osait pas rentrer. Elle restait devant la porte comme une idiote, quand une jeune et jolie fille l'ouvrit. Rougissant en se retrouvant si proche d'une personne, elle détourna le regard et bégaya. Mais la jeune fille la tire par le bras en voyant le sang sur son visage, croyant qu'elle était blessée. La réaction fut immédiate : Linia tira de son coté en lui intimant sèchement de la lâcher, ce qui attira l'attention des gens... et de Soeur Duguay, fronçant les sourcils, mais posé sur les hanches. Elles se fixèrent un moment, la jeune fille lâcha une Linia qui soutenait un regard qu'elle craignait, frottant son bras nerveusement. Puis elle s'avança lentement vers celle qui l'avait élevée... pour se prendre la première gifle de sa vie de sa part. Elle en était bouche-bée, et n'osait pas relever les yeux vers elle. Puis, la Soeur prit sa main et l'emmena dans le petit espace qui lui avait servit de chambre. Il y'avait encore les dessins qu'elle avait fait petite... et la montre cassée. En silence, elle s'assit sur le lit pendant que Soeur Duguay nettoyait son visage du sang qui le couvrait.

-" Tu es toute sale."

Ce furent ses premiers mots, froids.

-" Je suis désolé..."

Répondit honteusement Linia.

-" Désolé de ? D'avoir volé le dispensaire qui t'as accueillit ? Ne prend pas cet air innocent devant moi, je suis certainement la seule au courant et je ne suis pas idiote. Ou bien tu es désolée de quelque chose de plus grave encore ? Oh tu ne vois pas ? Réfléchit bien. "

Elle mit un moment à chercher en fixant celle qui était comme sa mère. Son regard s'embuait de la fatigue et de honte qui faisait monter des larmes. Elle avait comprit.

-" Je suis désolé d'avoir disparue pendant longtemps... je t'aime tu sais... "

La Soeur la regarda un moment, l'air grondeur, puis soupira et la serra contre elle, caressant ses cheveux. Linia se laissa allez contre elle et pleura, en la serrant fortement. Elle n'arrivait pas à être forte, forte comme May, devant elle. Elle serra la robe entre ses doigts, comme une enfant qui à peur qu'on l'enlève à ses parents.

-" Shhhhht. Je suis là. "

Elle lui raconta un peu ses mésaventures, pourquoi le sang, mais bien évidemment elle transforma un peu... bon parfois beaucoup la réalité. Par exemple, elle n'était pas la chef d'un trio qui usait parfois de violence pour s'assurer un territoire de chasse plus grand, juste trois jeunes filles qui se battent pour survivre. Enfin, après son récie, elle raconta aussi ce qu'elle était venue faire ici, car non seulement elle avait besoin de voir Duguay, mais elle voulait aussi lui demander un service. Il fallait qu'elle l'aide. Il fallait qu'elle l'introduise comme aide-soignante, sous couvert d'une autre identité. Bien que réticente au début, pensant surement qu'elle allait encore s'attirer des ennuis, Linia finit par la convaincre dans un soupir las. Elle lui dit de repasser en fin de semaine, le soir. Se qu'elle fit sans en avoir parlé avec ses deux comparses. Elle la fit entrer en douce et là, lui montra une magnifique boite contenant du maquillage. Elle lui apprit comment se maquiller pour avoir un visage plus rond, plus doux, des yeux moins tranchants, moins vifs. C'était nouveau pour la jeune femme qui n'avait jamais possédé de quoi se maquiller et n'avait jamais essayé le maquillage ou le grimage, mais cela l'amusait beaucoup. Modifier la forme d'un visage en jouant sur les traits à foncer ou éclaircir, tenter d'être plus féminine. Elle retrouvait son sourire d'enfant, et s'amusa même avec la poudre sur le nez de Duguay qui, le temps d'une nuit, retrouvait sa "petite Linia". Puis l'heure de se lever approchait. Pour la première fois de sa vie depuis très longtemps, Soeur Duguay fit une grasse mâtinée, tenant dans ses bras la jeune femme comme elle l'aurait fait quand elle était enfant.

Puis, plusieurs mois plus tard, fin prête après avoir passé plusieurs après-midi à regarder comment Miss Duguay nettoie une plaie, s'occupe des gens aux dispensaires, elle mit en pratique son apprentissage : coiffure exemplaire, capuche bien placée sur la tête pour créer une légère ombre, maquiller et peau encore plus pâle grâce à la poudre, elle se fit introduire comme aide bénévole au dispensaire par Soeur Duguay sous le nom de Cina. Sous l'oeil protecteur de sa mentor, elle venait une fois par semaine donner un coup de main là-bas. Mais surtout, ça lui permettait un certain accès à l'information des rues. Ici, personne ne cachait vraiment pourquoi il venait ou son affiliation, un moyen pratique de savoir qui fait quoi et où. Elle peut ainsi en apprendre plus sur les trafiques et autres qui les entourent, sur les plus gros poissons et les moyens d'éviter leurs foudres, tout en récupérant des informations compromettantes qu'elle pourrait possiblement revendre, ou utiliser au bon moment. Et bien sûre, elle ne dit pas un mot de tout ça à sa mentor.

Les années passèrent, et le train de vie quotidien de la jeune c'était finalement installée : une fois par semaine elle "aidait" les pauvres sous les traits d'une autre, le reste du temps elle s'occupait de la gestion de leur petit groupe, s'arrangeait pour qu'il n'explose pas, ni n'implose, faisait en sorte de donner les bonnes cibles et d'esquiver les trop grosses cibles, se faisait l'indic de certains plus gros groupes pour s'assurer une protection qu'elle sait toute relative. Mais ce n'est jamais assez pour le trio, et encore moins pour Linia : elle veut voir le ciel, savoir si c'est réellement mieux que le toit au-dessus d'elle. Elle veut sentir l'air frais et le vent, pouvoir juger si c'est vraiment plus sain. Elle veut tout simplement avoir le droit de choisir sa vie, d'être libre de retourner dans cette fausse si elle le souhaite ou bien la quitter à jamais."

Je repose alors mon journal et le contemple un moment. Puis, après avoir caressé la dernière page que j'ai remplit, je fais tourner le reste des pages blanches. Un gémissement me sort de ma transe, et je tourne alors le regard vers le visage ensanglanté de celui qui l'a poussé. Soupirant, je me rappelle ce que je faisais juste avant de me perdre dans cette lecture. J'avais envie qu'il sache d'où je venais, mais je m'étais moi-même trouvé à contempler ma vie, à y réfléchir. J'avoue que je ne suis pas peu fière de moi, de nous, cependant je me demande toujours si je n'aurait pas été une meilleure personne autrement, si réellement j'ai fait les bons choix. C'est ainsi que je me relève, saisissant ma lame et m'approchant du pauvre bougre. Qu'a-t-il fait ? Agresser des gens dans la rue, sur notre territoire. D'une, ça attire l'attention, de deux je n'aime pas la violence gratuite. C'est la troisième fois qu'Amélia le passe à tabac pour lui faire comprendre. C'était sa dernière chance. Maintenant je veux savoir si il le fait pour quelqu'un d'autres, ou si il est réellement en solitaire.

-" Bien, où en étions nous ? Ah oui... "





Dans la vraie vie ?


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Comment avez-vous découvert le forum ? En cherchant sur google, un des annuaires de fofo.
La création de votre fiche a-t-elle été fastidieuse ? Quand on a des idées, tout va bien... bon on écrit à trois donc c'était un peu dur parfois.
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Projet d’ellipse de Linia Ròng

Etat du personnage avant l’ellipse :
Linia, Amelia et Lore sont certainement les chefs du gang le plus ambitieux de la ville, cumulant les qualités et comblant le défaut de chacune. Linia est la tête de l'hydre qui prends toutes les décisions sur les territoires qu'elles doivent cibler et contrôler, à tendance à jouer le rôle de celle qui tranche quand une décision traîne, mais c'est aussi celle qui demande le plus souvent des conseils aux deux autres. Il s'agit de la plus jeune, de celle que l'on a toujours protégée, pouvant parfois garder ces côtés enfantins au grand daim d'Amelia et pour le plus grand amusement de Lorelei. Elle ne s'occupe jamais de l'intendance, du commerce ou encore des actions extérieurs à Alexandria, voire même d'au-delà du Mur Sarah, n'aimant pas sortir du Verso.


Projet : Profiter de la guerre, des mouvements de troupe, pour augmenter leur implantation en Alexandria, utiliser la rébellion pour imposer la loi du plus fort et prendre le contrôle d’Alexandria.



  • Année 935 :
    Alors que la guerre commençait à poindre le bout de son nez, que des séditieux commence à se faire trop nombreux, du côté des criminelles du Verso, c'est un grand chamboulement qui démarre. Grâce à une opération des trois têtes de l'Hydre durant un gala, elles récupérèrent plusieurs armes, de l'argent et gonflèrent les rangs de leurs gangs. De plus, de l'idée de Linia, elles laissèrent en paix les moult petits groupes de délinquant, pour s'occuper des territoires des plus gros, qui eux martyrisent les plus faibles.

    Tout cela obligea les trois autres gros groupes criminelles à réfléchir et à s'allier, la Triade faisant face à l'Hydre sur plusieurs fronts de la ville. Les tensions montèrent rapidement, alors que la paranoïa ambiante animait en plus la ville, la peur de son voisin et l'arrestation des migrants My'tran furent relativement propice à l’expansion de la Triade et de l'Hydre, la milice devant de plus en plus souvent faire face à des guerres ouvertes entre les bandes criminelles.

    La tactique des Hydres consistant à rester dans l'ombre, elles avaient fait en sorte qu'un homme de main se fasse passer pour le chef alors qu'il n'était que la marionnette. Chaque fois qu'un chef tombait ou se faisait arrêter, un nouveau prenait sa place. La Triade semblait cependant plus forte et plus nombreuse malgré tout.

    Lorsque l’été arrive, et que la guerre éclate, Linia se doute du futur départ d’Amelia et prépare le potentiel départ d’autres membres du gang, cherchant à garder un effectif certains. Malgré un ressentiment envers l’UNE, elle ne cherche pas à dissuader Amé, se contentant avec Lore de lui faire jurer de déserter si elle sent que les choses tournent mal pour l’armée Daënar.

    Elle profite aussi beaucoup des mouvements de la milice et du départ de beaucoup de troupes pour amplifier les conflits entre miliciens et truands de la Triade, donnant des infos et passant derrière eux pour recruter les rescapés des divers descentes et arrestations. Elle met en place un réseau pour cacher les armes qu’ils récupèrent, créant des planques dans plusieurs bâtiments et espace abandonnés. Et si tout semble bien se passer, elle se rend compte du défaut de leur position : le centre du Verso, leurs lieux de naissance et de vie, leur appartient, mais du coup les autres quartiers qui entourent le Mur Cyrus étant sous le contrôle de la Triade, ils peuvent décider d’attaquer de toute part. C’est à ce moment qu’elle décide de mettre en place un plan pour éliminer définitivement un premier groupe. Cela lui prendra tout l’hiver.



  • Année 936 :
    Amelia partit, plus personne ne gérait les affaires extérieures du Verso en ce début d’année. Cependant, cela ne bouleversa que très peu les projets de Linia. En effet, avec l’effort de guerre, il aurait été difficile de maintenir une ligne d’approvisionnement sûre pour la contrebande, et elle préférait avoir le maximum de bras avec elle dans le Verso. Elle devait étouffer la plus forte des trois bandes de la Triade et comptait bien y arriver avant la fin du printemps. Pour ce faire, il fallait qu’elle utilise la milice contre les deux autres, sur des informations volées au premier. C’était risqué, car si ses hommes se faisaient surprendre, elle pouvait perdre une partie de ce qu’elle faisait, surtout que certains de ceux qu’elle allait envoyer connaissait la vérité sur les Trois Têtes de l’Hydre.

    Le premier mois se passa calmement. Il fallait du temps à ses hommes pour obtenir la confiance d’un groupe. Quelques escarmouches ici et là, utilisant les petits gangs comme lame de rasoir précise, les laissant garder 70% de ce qu’il récoltait pour acheter leur loyauté. Elle se montrait par ailleurs toujours aussi agressive dans ses projets, pour ne pas éveiller de soupçons, ne montrer aucun changement d'attitude. Si elle est certainement celles des trois qui dirige le mieux les actions du Verso, elle manque cependant de la rigueur d’Amelia, et c’est aussi à ce moment que des difficultés arrivent. Ses plans, aussi intelligents sont-ils, tombent parfois à l’eau car elle donne ses ordres et oublie de se soucier de ceux qui doivent les appliquer. Mais l’Hydre tient bon.

    Trois mois plus tard, certains de ses hommes sont assez haut placés pour commencer à lui donner des infos intéressante. Infos qu’elle n’utilise pas, pour ne pas éveiller de soupçon trop rapidement. Surtout qu’une idée vient de germer dans son crâne : cette guerre semble affaiblir les miliciens et l’armée autour d’Alexandria… il suffirait d’une étincelle bien placé pour transformer le Verso en Chaos absolu, entre la peur, la joie mais bientôt la colère, car l’euphorie du moment va tomber, Mai, Amelia et Lore lui ont bien apprit cela dans les livres qu’elles lui lisaient à l’époque où elle ne savait pas lire. De plus, elle croise régulièrement le chemin d’une enfant gâtée qui pense se soucier réellement des problèmes des petites gens, et qui distribuent à qui le veux des tracts sur les “machinations” de l’UNE. Elle décide de s’en rapprocher pour avoir un nouvel armement dans son arsenal : la presse, la propagande. Si chaque tête de l’Hydre excelle dans ses domaines, aucune d’elles n’est vraiment douée pour ce qui est de la communication avec le peuple, et c’est ce qui leur manque le plus. Mais elle doit s’assurer que cette Katelyna est manipulable avant.

    C’est au mois de Mai que Linia commence à faire en sorte que certaines actions coordonnées de la Triade finisse mal pour les deux autres parties. Elle fait envoyer les infos à la Milice, pour semer le doute. En ce même temps, elle se rapproche de plus en plus de la jeune journaliste, essayant de la convaincre qu’elle et son groupe aussi doute de l’UNE. En soit elle ne ment pas, elle en doute depuis qu’elle est toute petite. Mais elle ment quand elle parle de l’intérêt du peuple avant le sien. Il serait dangereux que Kate comprenne que c’est Linia qui a le plus besoin d’elle qu’inversement.

    Fin Mai, le plan de Linia fonctionne enfin. La Triade implose, deux parties persuadées que le troisième les trahis pour faire d’une pierre deux coups, éliminer l’Hydre tout en se débarrassant d’eux. C’est donc à ce moment précis qu’elle cesse beaucoup d’activité d’expansion, les laissant s’affronter. Puis, après de longues semaines d’affrontements urbains entre eux et la milice, Linia reprend ce qu’elle avait commencer : prendre le territoire du Nord. Il ne lui faudra qu’une semaine pour démoraliser les membres du gang et les motiver à la rejoindre pour prendre de plus en plus de territoire passivement. Pour ce qui est du chef, elle en fait un exemple. Ses mains sont liées entre elles avec du metal fondu directement sur ses poignets, puis il est jeté dans une cage de Tairakh devant ses hommes. Si elle veut leur loyauté, elle veut aussi qu’ils transmettent la peur à ceux qui oseraient encore lui résister.

    Elle débloque ainsi sa situation, mais elle est obligée de calmer le jeu, les deux gangs restants ayant décidé d’un accord commun de s’unir en un seul, l’Hydre faisant face au Dragon. Là où le premier essaye de prendre du territoire, de récupérer des hommes, des commerces, des planques, le second veut simplement détruire les possessions de l’autre. De plus, elle est prise avec la relation amicale qu’elle noue avec Katelyna, la manipulant pour lui faire croire qu’elle ne travaille qu’au dispensaire, mais que son groupe est une sorte de milice citoyenne voulant protéger le Verso et ses habitants tout en commençant à faire germer l’idée que Kate la change petit à petit, qu’elle arrive à persuader Linia de se rebeller contre le système. De longues semaines s’écoulent donc dans des conflits de plus en plus ouverts pour le Dragon, et des embuscades, des guérillas de la part de l’Hydre. Et tout ceci en même temps que la Milice se lance elle aussi dans cette guerre de rue ouverte lancée par le Dragon.

    Après l’été, quand l’automne pointe le bout de son nez, Le Dragon accentue plus encore le côté ouvert de ce conflit, s’attirant la foudre, mais aussi la peur des habitants. Linia de son côté, faisant faire toujours agir dans l’ombre, et uniquement défendre ses territoires, évitent de trop attirer l’attention, mais elle ressent la colère du peuple qui monte de plus en plus contre eux et la Milice pour cette guerre des rues. C’est à ce moment qu’elle comprend qu’elle doit en finir vite. Durant tout l’automne, elle chercha un moyen de faire taire ce Dragon beaucoup trop bruyant et destructeur. Surtout quand la famille de certains des membres de l’Hydre est menacé, touchant à ce qu’elle a toujours refusé de toucher : les innocents.

    C’est durant l’hiver qu’elle change de tactique. Ayant continué la guérilla jusque-là, le temps d’établir un plan applicable, elle se rend personnellement sur le territoire ennemi avec le maximum d’homme capable, comme elle, de se déplacer à travers les tuyaux, les bâtiments et les toits assez discrètement. Se faisant, elle pénètre chez les membres les plus accessibles avec une certaine influence, et ne leur laisse aucune chance : elle les fait égorger dans leurs sommeils. Une bonne trentaine d’homme se font ainsi suriner dans la nuit. Au petit matin, alors qu’ils découvrent leurs morts, au même moment, les hommes de mains de Linia attaquent plusieurs points clés des deux gangs, attirant leurs attentions sur plusieurs fronts. Et se faisant, avec les hommes qui l’ont accompagnée durant la nuit, elle se dirige vers les têtes pensantes. Plusieurs mourront ou se feront salement amochés, mais sur la finalité, Linia force les deux chefs de Gang à s’entretuer. Le survivant, bien trop dangereux, à alors été livré à la Milice pour meurtre et plusieurs preuves, vraies comme fabriquées, sur le chaos en ville, cédées au même passage.

    Ce faisant, les bas quartiers ne sont plus agités que par des petits gangs à la solde de l’Hydre qui domine totalement la situation en bas pour ce qui est du recel, des paris illégaux et autres joyeusetés, respectant la manière de faire de Linia : la discrétion et la limitation pour ne pas être trop remarquable. C’est d’ailleurs l’intérêt de laisser vivre plusieurs petits gangs entre les pattes du monstre : ils servent d’alibi et de bouclier face à la milice et aux peuples.



  • Année 937 :
    Avec le retour de l’armée, la débandade Daënar permet à beaucoup de gens de retrouver leurs familles, mais il y a aussi une colère qui gronde encore : entre la rébellion qui a été passer au second plan pour une attaque massive qui s’est soldé par un échec, et l’aveu d'échec de l’UNE, beaucoup de monde se pose des questions sur le bien-fondé des initiatives militaires dans le bas peuple, n’ayant pas vu les bénéfices et certains ayant perdu des fils, des filles, des femmes, des maris, des parents. C’est aussi à ce moment que la propagande de Kate intéresse le plus Linia. Avec le retour d’Amélia, elle décide de laisser beaucoup de choses être gérées par cette dernière après l’avoir briefé, pour commencer à se concentrer sur un autre plan, dont elle à déjà fait part à ses comparses et qu’elles approuvent.

    Elle commence à passer de plus en plus de temps avec la jeune journaliste, à s’en faire une amie, ne gérant que les moments de crise ou les moments où Amelia doit s’absenter, arrivant à faire croire encore et toujours qu’elle est une protectrice du peuple, et de fait, grâce à Kate et ses talents, elle a réussi à faire passer la guerre dans le Verso comme un acte dut à l’UNE, des tensions montés trop longtemps, et que le gouvernement à préférer ignorer. Se servant toujours d’un pion pour se faire passer pour le chef de l’Hydre, Lore, Amélia et elle peuvent encore se faire passer soit pour de simples Lieutenant, ou simplement des citoyennes lambdas pour ceux qui ne les auraient jamais croisés.

    Cette amitié, qui se construit sur plusieurs mois de paix, est motivée par le besoin de l’autre. Kate cherche clairement quelqu’un qui attise sa flamme contre l’UNE, et Linia lui offre ça. De plus, elle lui montre la ville du dessous comme jamais elle ne l’a vraiment vu, l’emmenant dans des quartiers plus pauvres encore, lui montrant aussi les plaisirs de la liberté parfois qu’on peut quand même ressentir dans les quartiers les plus enfouis du Verso. Si bien qu’elle en vient parfois à douter de son amitié fictive, à se demander si en réalité, elle n’apprécierait pas sincèrement la présence de cette jeune fille qui est son exact opposé. Cependant, c’est souvent balayer par le fait qu’elle trouve sa naïveté et son insouciance rêveuse comme agaçante et inutile en ce monde. Ce qu’elle se cache bien de lui dire. À la place, elle passe beaucoup de temps au dispensaire à attendre sa venue pour l’emmener se promener. Car c’est là-bas que Linia se cache en civil, et qu’elle a donc donner comme adresse pour la trouver à cette jeune journaliste, ravie que Linia lui donne autant de sujet d’article sur la misère de ce monde.

    Lors des incidents d’Avrils avec l’attaque de My’trä, et les rebelles en vadrouille partout, il était facile de comprendre qu’Amelia allait devoir repartir, et que Linia ne pourrait pas continuer à passer le plus clair de son temps auprès de sa “mère” au dispensaire ou à faire son numéro de la révolutionnaire pacifique auprès de Katelyna. Mais elle passe encore pas mal de temps dans ce train de vie. Petit à petit, grâce à de la propagande lente, mais qui porte doucement ses fruits, son groupe de “criminel” apparaît de plus en plus comme des gens qui tentent de survivre et de protéger ceux qu’ils peuvent protéger, utilisant en prime les nombreux petits gangs qui gravitent autour d’eux pour ses petites pièces de théâtre improvisé. La Milice se fait plus pressante en contre-partie, trop souvent humiliée par ce groupe de protecteur du Verso.

    Lorsque le conflit reprend de plus belle, mais sur les terres Daënastre, une fois encore Amelia doit s’en allez, et c’est à ce moment que Linia doit mettre en pause quelques temps son projet secondaire. Elle continue de voir Katelyna, mais lui donne rendez-vous dans d’autres lieux, nocturnes, du Verso, lui montrant ainsi aussi la vie de nuit dans la ville et les bars. Elle passe aussi beaucoup plus de temps avec Loreleï, la dirigeant de plus en plus sur des projets précis, comme ceux d’étudier certains plans de la ville, de savoir si elle peut se procurer certains armements avec tous ces chamboulements et peut-être même des engins explosifs, là où pendant presque 2 ans elle se contentait de lui apporter un soutien moral en la laissant totalement libre avec le Brik, qui semble en bonne fois d’être totalement réparé. De plus, les quelques escarmouches se passant près d’Alexandria inquiétèrent Linia, qui commence de plus en plus à accumuler des armes, aussi peu puissante soit-elle, pour les entreposer dans diverses planques. Elle possède le début d’un Empire souterrain, mais il fallait encore le consolider, et si Alexandria se fait attaquer, il faudra le défendre pour espérer maintenir le maximum de pouvoir sur les bas quartiers et peut-être même sur le quartier Résidentiel entre le Mur Sarah et le Mur Marco.



  • Année 938 :
    Malgré toutes ses inquiétudes, le début d’année est calme. Une rumeur ferait même passer Linia pour une paranoïaque, légèrement atteinte cependant. Mais elle et Amelia reste persuadées que les mages ne passeront pas à côté de la première occasion pour attaquer le centre névralgique : après tout, elles auraient fait de même.
    À force de se rapprocher de Kate et d’utiliser ses talents, sa réputation dans le Verso et les quartiers populaires grimpe plus rapidement, commençant aussi à discuter avec certains membres de la milice, ces derniers bien contents à présent que les crimes dans les quartiers résidentiels ce soit largement calmé. Elle obtient certaines informations par leurs biais à force de “camaraderie de comptoir”. Parfois, un accident arrive, un milicien l’insulte de traînée ou encore de criminelle. Une chance pour lui, souvent de bonne humeur, elle se contente de sourire, partir avant lui, et bien entendu, d’envoyer des hommes le passer à tabac puis l’égorger avant de le jeter dans un canal, lesté auparavant, ou bien dans une cuve de metal en fusion, lui permettant ainsi de faire qu’un avec la ville. D’autres restent en vie après l’avoir insulté, non par élan de générosité, mais pour éviter de trop gros soupçon. Cependant, pour la majorité des habitants d’Alexandria, Linia est une aide-soignante dans un dispensaire maintenant devenu assez populaire, et membre d’un groupe de “justicier” de la ville, et ces quelques frasques n’entache pas encore sa réputation.

    À cause du calme avant la tempête, de la tension créer, il arrive aussi parfois qu’elle se prenne la tête avec Lorelei ou Amelia sur sa manière de faire, d’agir. Si Lore ne semble pas contre exploser le Verso avant de fuir pour faire chuter les Astros si leurs chantages ne paie pas, elle émet beaucoup de protestation sur le risque qu’elle doit prendre avec ses chapardeurs pour récupérer des explosifs suffisant pour ça, ce qui semble relever de l’impossible. Pour Amelia, c’est une autre histoire. Elle se montre catégorique : faire sauter le Verso et détruire les Astro n’est pas une solution ni une méthode qu’elle accepte. Son ancienne famille y vit, et Linia semble avoir du mal à le digérer. Il faudra plusieurs semaines d’engueulade régulière pour qu’elle lâche finalement l’affaire : des explosifs, elles en ont assez pour faire sauter les aéronefs coursiers et ainsi isoler la ville des communications avec l’armée. Pourquoi faire cela ? Car le plan a changé. Plutôt que d’amener les Astros aux sols, maintenant elles ont statués sur le fait de faire s’élever le Verso aux ciels. Peut-être est-ce à ce moment que l’idée à germer dans son esprit ? Laquelle… ?

    Un matin, après le mouvement de troupe massif en dehors d’Alexandria, la capitale se mit en état d’alerte, ce qui annonçait le début d’une attaque. Tout se passa très vite ensuite. Amelia avait préparé le gang à cette éventualité, et ils partirent avec eux prendre des positions défensives de guérilla dans les rues de la ville, laissant la milice et les militaires faire face aux premières attaques. Le but était de diminuer le nombre d’ennemis, que ce soit les militaires Daenars ou bien les mages My’trans. Linia, elle, s’occupa de faire évacuer le maximum de personne vers le Mur Cyrus, et les autres, vers des planques du gang. Lore restait relativement en retrait, distribuant des armes et préparant le pire cas : le vol d’aéronef pour tenter de fuir.

    Les combats atteignirent rapidement les rues protégés par l’Hydre. Si Amelia avait déjà fait face à la guerre, ce n’était pas le cas de la majorité des criminels qui composaient leur Empire du Crime, ni de Linia. Elle avait peur des mages, les voyants comme les ogres des histoires pour enfant. Lorsqu’elle dut leur faire face, elle commença à tirer de manière un peu hasardeuse. C’était une véritable pluie de feu et d’acier qui s’abattait sur les mages depuis les fenêtres, les toits, les renfoncements, mais ils répliquaient eux aussi avec les flammes magiques, des morceaux de pierre volant ou bien avec des vagues d’air acérées. S'ils arrivaient à diminuer leurs nombres, ils souffraient aussi de nombreuses pertes, blessés comme mort, et devaient régulièrement se replier. Cette fois, c’est l’expérience de Linia qui avait été mise à profit : il y avait régulièrement des postes d’embuscades, espacés de plusieurs mètres, jamais régulier pour éviter que le piège ne soit trop évident, ce qui permettait aussi de se mettre à l’abri à chaque “checkpoint”.

    Lorsqu'aucun de ses points de guérilla ne restaient, cela signifia que le Mur Cyrus était atteint. Cette fois, ce fut la mêlée entre les civils, les militaires, les miliciens et les criminels avec les mages. Linia dut sortir ses lames pour s’en servir à multiple reprise, fuyant chaque fois par des ruelles ou des conduits dérobés pour revenir charger un autre flanc, certains combattants la suivant à travers ce labyrinthe. Ils y perdaient les My’tran aussi, les faisaient tourner en rond pour gagner du temps. Elle sauva du monde, et du monde la sauva. Les anciennes griefs avaient disparu, tout le monde voulait repousser ses étrangers en dehors de la ville, leur faire goûter à la colère d’un peuple ayant beaucoup perdu et voulant sauver les restes. Et même en réalisant qu’elle tuait des êtres humains, en regardant les yeux d’une combattante semblant à peine adulte au moment d’enfoncer sa lame dans sa poitrine, elle se contenta de repousser son corps avec son pied pour la jeter au sol, et parer l’attaque d’un homme bien plus âgé. Au vu de ses larmes et de son regard, elle venait de tuer un membre de sa famille. Tant mieux, s'ils souffrent eux aussi. Elle dut fuir ce duel cependant, il était clairement un guerrier entraîné, pas elle.  

    Quand enfin les my’trans reculèrent, pousser en dehors de la ville, poursuivit par certains jusqu’en-dehors de la cité, c’était le moment de compter les morts. Et surtout, contre toute attente, le peuple se mit derrière l’Hydre et Linia, bien heureux du soutien qui leur à été apporté, d’avoir été cacher par ces malfaiteurs, armés aussi par ce même gang. La milice déjà habituée, ne mit pas beaucoup de temps à elle aussi fêtée la victoire aux côtés des parias, les militaires cependant, ceux restants, étaient clairement inquiet de la tournure des événements. Et après l’euphorie, vint les drames. Le soir même, les gens se regroupaient pour qu’on puisse noter leurs noms, à l’initiative de Lorelei, sur des panneaux d’affichages. Si un nom manquait, c’était quelqu’un de porter disparu. Et c’est là que Linia devint folle de rage et de tristesse. Si les graines avaient été plantées avant, par Katelyna, Lorelei et Amelia, la perte de Miss Duguay, sa mère, fut le déclencheur. Elle ne trouva même pas le corps, il avait été brûlé avec le dispensaire. Beaucoup des aide-soignantes avaient péri, refusant de quitter les lieux pour soigner les blessés.

    Elle s’agenouille devant le bâtiment, l’air perdu, les yeux écarquillés, ne sachant ni pleurer ni hurler. Elle avait fouillé auparavant les ruines, s’étaient brûlé les mains plusieurs fois, en cherchant un espoir. Il n’y avait que des corps carbonisés. Elle se sent à ce moment comme l’enfant qu’elle avait été, perdue et seule. Si Lore et Amelia vinrent s’assurer qu’elle allait bien, si Katelyna essaya de trouver des mots, rien ne parvint réellement à l’apaiser. Après une nuit complète à alterner entre les pleurs dans les bras de chacune de ses amies, et hurlements de colère accompagnés de jurons, elle releva.






Etat du personnage après l’ellipse :


Changement physique :
Linia porte désormais un tatouage dans le dos.


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