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 :: Les terres d'Irydaë :: My'trä :: Kharaal Gazar
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 Or Revoir [14 avril 934]

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Or Revoir [14 avril 934] EmptyMer 20 Mar - 3:04
J’ignore cela fait combien de temps que mes mains sont entravées par ces cordes qui se resserrent autour de mes poignets, mais je ne peux aller contre la volonté de ces trois hommes qui retiennent en otage Don Kichiott, mon Tagta légèrement enrobé de compagnie. Je ne sais pas l’heure ou la date actuelle, de toute manière, cela n’importe jamais ce genre de détails. J’aurai oublié d’ici peu.

Les branches craquent sous mes pas lourds, alors que je m,avance plus loin dans les montagnes. Ce sont celles qui mènent à Zolios, si ma mémoire ne me trompe pas, mais je ne suis pas complètement certain de mon emplacement exact. Ces hommes m’ont privé de mes précieuses notes, donc, je perd presque tout mes repères. Mon familier va bien pour l’instant, puisque je suis docilement ce qu’ils me demandent. Flintan, ma Mogoi ne peux pas venir à ma rescousse puisqu’elle est en pleine gestation.

Leif, rapelle-toi, tu dois trouver de l’or pour ces hommes. Leur chef a enterré un trésor dans ces montagnes et je suis leur otage.

La voix de Don Kichiotte résonne dans ma tête de son ton criard et légèrement strident. Je suis habitué à mon familier et ami, mais, je dois admettre que parfois cette voix me tape sur les nerfs. Mes ravisseurs croient que mon Tagta n’est que mon animal de compagnie, mais je suis un novice d’Orshin, que cela paraisse ou non.

- Merci du rappel, mon ami. Je ferai tout ce que je peux pour nous sortir de cette situation en coopérant avec eux. D’ailleurs, peux-tu me dire pourquoi nous en sommes là?

Mon familier me fait un rapport complet de son point de vue. Il semblerait que ces hommes m’aient vu effectuer mes entraînements quotidiens avec des métaux que j’ai extrait du sol sans le moindre problème. Ils auraient ensuite attendu que je m’assoupisse dans mon abri du soir pour me ligoter et mettre Don Kichiotte en cage afin d’exercer un moyen de pression sur moi. À mon réveil, ils m’auraient donné un ultimatum que j’aurais accepté afin qu’ils épargnent mon précieux ami. Selon mon Tagta, cela ferait déjà quatre jours que j’erre dans les montagnes sans trouver leur trésor.

Je tourne brièvement la tête et constate qu’ils sont bien trois. Aucun d’entre eux ne semblent être de la région au vu de leurs tenues et leurs attitudes. Je ne peux m’empêcher de remarquer un objet métallique étrange à la ceinture du plus petit des trois. Celui-ci est d’ailleurs celui qui tient l’autre bout de la corde qui entravent mes bras contre mon corps. Ses deux accolytes semblent de la même famille et portent des épées à leurs tailles. Je ne crois pas qu’il s’agisse de My’trans.

Je m’arrête brièvement, ferme les yeux et tente de détecter les métaux présents dans le sol ambiant. Aucune trace d’or là ou je me trouve, alors je me remet à marcher doucement. Je ne voudrais surtout pas donner une impression que je veuille m’enfuir. Je sens l’homme tirer brusquement sur ma corde, donc je m’arrête.

- Sale My’tran, arrête de faire l’idiot et trouve cet or en vitesse, sinon je te fait manger ton sale volatile!

Il claque ensuite des doigts et un de ses hommes de main vient m’asséner un coup violent au flanc, mais je l’encaisse sans même sourciller. Je crois que cela avait but de m’intimider, mais cela ne fonctionne pas. J’ai grandi avec un entraînement physique intense qui a rendu mon corps solide comme la pierre que je manie en honorant Delkhii du mieux que je le peux. Bien que je puisse souligner la force brute de cet homme, il manque nettement de technique quant à la frappe elle-même.

Silencieusement, j’adresse une prière à Delkhii pour qu’il m’envoie quelque chose sur mon chemin pour me sortir de cette situation. Bien que j’aime entretenir mon optimisme, je ne crois pas que ces individus voudront tenir leur part du marché, mais je ne veux pas non plus risquer la vie de mon familier.

Aussitôt que l’homme aux cheveux blonds cireux se calme, je reprend ma cadence de marche. Ce n'est pas en restant immobile que je pourrai faciliter la tâche des Architectes pour corriger ma situation. Quelque chose me dit que ce n'est pas la première fois que je me retrouve mêlé aux magouilles d'hommes assoiffés par l'or ou tout autre minéraux qu'ils jugent précieux. L’on verras bien ce que l’avenir me réserveras lorsque j’aurai de nouveau tout oublié. Ce n’est pas comme si ces gens me voyaient positivement, de toute manière!


Dernière édition par Leif Erdmann le Mar 26 Mar - 1:47, édité 2 fois

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Or Revoir [14 avril 934] EmptyMer 20 Mar - 15:36

Salem avait décidé de rejoindre la nation des mages de la terre, Khuraal Gazar. Son oncle lui avait parlé des tribus nomades peuplant les steppes. D’après les dires, certaines étaient spécialisés dans l’élevage d’Alkach. Ils faisaient pâturer les animaux avant de migrer vers d’autre terre en fonction des saisons. Le jeune homme voulait voir cela de ses yeux. Pour cela, il devait traverser le Tsaagan Oi. Le natif de Khurmag connaissait bien les dangers de la montagne. Il pouvait croiser des présences hostiles, telles des animaux dangereux, des fanatiques possiblement réfugié ou bien des chercheurs de ressources rares sans scrupules. De plus, ses récentes péripéties lui avait prouvé que le continent My’tran n’était pas forcément un lieu tranquille. Il fit une halte dans la ville frontalière d’Esarim.

Le Khurmi voulait faire quelques préparatifs en vue de son voyage vers la nation des mages de la terre. Durant son parcours de la ville, il s’arrêta dans un dispensaire pour acheter du matériel de premier secours. Il récupéra des compresses, des bandes, un jeu d'aiguilles, du fil, des pansements et du désinfectant. Ensuite il rejoignit un tanneur pour acquérir un sac à dos de voyage pour remplacer son baluchon habituel. La prochaine destination de l’illusionniste était un armurier. Il alla dans une boutique présentant des armes de qualité. Salem cherchait un complément à sa technique de dague. Il avait remarqué qu’il ne possédait aucun moyen d’attaquer à mi-distance. Son art de l’illusion était pratique mais ne pouvait pas s’appliquer sur plusieurs cibles. Ainsi, le khurmi avait réfléchi à une alternative pour compenser ce problème. Il s’adressa à l’armurier et il acheta cinq couteaux de lancer et trois housses. Deux des rangements étaient adaptables sur un bras ou une jambe. Ainsi Salem pouvait dissimuler des lames.

L’illusionniste passa le reste de la journée à visiter Esarim et pour acheter des provisions. Le lendemain, dès l’aube, après s’être équipé, il quitta la ville pour rejoindre la montagne. Le temps était au beau fixe en ce mois d’Avril. Le début de l’ascension n’était pas compliqué pour le moment. Lorsque l’illusionniste levait les yeux, il pouvait voir des griffons voler autour des cols. En fin d’après-midi, Salem s’installait dans une cavité creusée par la pluie et le temps. Il se préparait un mini campement pour passer la nuit. Le jeune homme dormait peu, faute de son imagination et du bruit inquiétant de la faune aux alentours. Il restait sur ses gardes de peur de se faire attaquer. Mais tout ce passa sans encombre.

Il se réveilla tôt et il reprit sa progression dans les montagnes. Après avoir marché durant plusieurs heures, Salem se posa sur le bord d’une falaise. Le décor présentait peu de végétation. Des arbustes clairsemés aux endroits où des graines avaient pu prendre racine à l’abri du vent et des pluies. Plus il continuait sa montée, plus la température se rafraichissait. Le souffle d’Amisghal se faisait également de plus en plus intense. Mais la vue était tout simplement fantastique. Il avait l’impression que le monde était minuscule. L’horizon s’éloignait sur la région de Zolios. Les terres des mages du feu et l’absence de nuage lui offraient un spectacle coloré. Le khurmi contemplait le paysage et Esarim lui paraissait loin. Il pensait avoir enfin pénétré sur le territoire des mages de la terre.

Tandis qu’il avait repris son avancé, il entendait des voix portées par le vent. Méfiant au risque de tomber sur des bandits ou des fanatiques ; Salem décida d’avancer avec prudence et d’en trouver l’origine. Après plusieurs minutes, il distingua la silhouette de quatre personnes. Le groupe se situait assez loin en dessous de lui.
Le jeune illusionniste profita du relief montagneux pour s’avancer discrètement et observer. De sa position, il pouvait voir la situation. Quatre hommes étaient présents en train d’avancer à travers le décor rocheux des lieux. L’un d’entre eux était tiré par une corde tel un esclave. Il était particulièrement grand par rapport au reste du groupe. Peut-être que c’était simplement un fugitif en train d’être ramené aux autorités locales ? Mais certains détails provoquaient chez le khurmi une incompréhension. L’accoutrement de trois des hommes étaient vraiment atypique. L’illusionniste ne comprenait pas à quelle communauté ils appartenaient. De plus ils ne ressemblaient pas à des membres d’une garde ou armée. Salem décida de se rapprocher prudemment et d’observer. Il voulait comprendre ce qu’il se passait réellement.

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Or Revoir [14 avril 934] EmptyMer 20 Mar - 18:40
Un temps indéterminé s’écoule, alors que celui qui se fait appeler chef tire sur ma corde, afin de faire pression sur moi. S’ils seraient moins rustres, du moins, si cela est bien le bon mot pour définir leur comportement dénué de la moindre chaleur, la montée de ces montagnes serait plus simple. Ma gorge est asséchée à force de marcher sans faire la moindre halte. Du moins, eux s’arrêtent, mais ils me forcent à chercher autour de leur campement et à monter la garde. Bien que je n’ai pas vu mon reflet depuis plusieurs jours, je sais que mes joues doivent être plutôt creuses et des cernes déforment sûrement mon visage.

La faim se fait sentir dans mon corps, mais je ne peux élever ma voix sinon cela en sera fini de mon familier bien aimé. Ces trois hommes n’ont aucun respect pour moi, qui est pourtant la seule piste vers leur fameux trésor. Peut-être est-il normal dans leur culture de forcer des gens ainsi? Avec leur attitude, je risque bien de effondrer avant d’avoir retrouvé quoi que ce soit. J’ai beau avoir une constitution forte, mon corps a besoin de se nourrir comme n’importe quel être humain. Le chef me considère comme un vulgaire outil, au vu de la manière dont il tire sur mes liens. Mes jambes sont de plus en plus lourdes et la douleur de cette vieille blessure me rattrape doucement.

- Messieurs, pourrions-nous faire une brève halte? Ce n’est pas en m’épuisant de la sorte que vous trouverez votre trésor!

Ma voix s’élève, grave et basse. Je n’ai jamais su m’exprimer avec l’aisance naturelle du reste de ma famille, donc ma voix est guère plus forte qu’un murmure. Ce n’est pas pratique, en effet, surtout dans un cadre montagneux plutôt bruyant. Cela est d’une surprenante efficacité, puisque le chef devient irrité et ordonne à ses hommes de me faire tomber au sol.

- . . . Montrez à cette sous-merde comment l’on doit me respecter et ne jamais remettre en question mes ordres! Cesse de marmonner des idioties de race inférieure et obéis, c’est clair?

L’un des deux a visiblement remarqué mon point faible, puisqu’il m’assène un violent coup de pied en plein sur ma cicatrice, ce qui me fait perdre mon équilibre en serrant des dents. Il n’est pas du tout facile de me défendre avec les mains liées contre mon corps. De toute manière, je ne peux pas me débattre, sinon ils vont blesser Don Kichiotte. Je ne pourrais jamais me pardonner d’avoir causé la mort de l’un de mes rares amis et mon guide personnel. Sans mon Tagta, je n’ai plus d’orientation ou de repères. Ce familier est ma mémoire en somme.

Leif... Pourquoi te laisse-tu infliger une telle humiliation? Sauve toi loin de ces gens, ils vont te faire du mal!

J’entends la voix inquiète de Don Kichiott résonner dans mon crane et je conserve mon calme absolu face aux brutes qui me malmènent.

Mon ami, je ne peux pas t’abandonner. Ils vont te tuer si je ne coopère pas!

Au bout de ce qui me sembla être plusieurs minutes, l’un des deux sbires de mon ravisseur me releva de force avant de me pousser à avancer de nouveau en boitant. Cela était donc la halte que j’avais demandé. Malheureusement, c’était prévisible de leur part, mais j’aurais préféré une approche moins violente, surtout en considérant ma politesse face à la situation actuelle. Maintenant, en plus de subit cette faim grandissante, ma jambe me fait souffrir. C’était très bas de leur part de frapper ma jambe faible.

Je marche une centaine de mètres avant de m’arrêter pour analyser le secteur grâce à ma magie. Ce n’est pas parce que mes mains sont entravées que magie l’est aussi. Il me suffirait de faire léviter une petite roche tranchante pour défaire ces liens trop serrés, mais je ne peux rien faire avec cette cage en bois dans laquelle ils ont enfermé mon tagta. J’aurais trop peur de blesser Kichiott en brisant sa prison, donc je ne fais rien et attends que tout se règle. Delkhii et Orshin répondent toujours à mes prières d’une manière ou d’une autre, pourvu que je suive leurs sages enseignements.

Tout comme la terre, je me dois de ne pas me laisser perturber par le chaos ambiant. Je suis fier d’honorer mes Architectes et de créer de la beauté au-travers de la pierre, tout en respectant intimement les magnifiques créations d’Orshin. Ce ne sont pas de brutaux étrangers qui me forceront à user de violence et rompre la paix de mon quotidien. J’espère de tout cœur que nous ne soyons pas seuls dans ces montagnes et que quelqu’un puisse libérer son familier afin que je sois libre de mes mouvements.

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Or Revoir [14 avril 934] EmptyMer 20 Mar - 23:06

Cela faisait plusieurs heures que Salem suivait le groupe. L’homme de grande taille semblait guider l’ensemble des personnes présentes. Le rythme était lent dû à la mauvaise condition physique du captif. L’homme avait une démarche traduisant l'épuisement et de la maltraitance. Les geôliers ne prenaient même pas la peine de regarder s’ils étaient suivis. Ils recherchaient quelques choses. En effet, ils avaient un itinéraire confus et ils ne semblaient pas vouloir quitter la montagne. Le Khurmi remarqua également que l’un des hommes tenait une cage. Mais il n’arrivait pas à déterminer la race de l’animal enfermé.

Surement le familier d’un des vandales. Pensait-il.

Salem se déplaçait lentement en prenant garde de ne pas révéler sa présence. Il évitait de marcher sur des branches et il veillait à ne pas faire tomber des rochers pour trahir sa postion. Puis le géant s’arrêta et parla aux hommes. Il semblait très jeune malgré son imposant gabarit. Sa tenue ressemblait à celle des adeptes de l’architecte Delkhi. L’un des hommes présent s’avança et donna une claque au mage de la terre. Il avait du mal à discerner les paroles mais la personne semblait proférer des menaces. Salem commença à sentir la colère s’emparer de lui.

Pourquoi maltraitaient-ils ce pauvre garçon ? Plus le périple du jeune homme avançait, plus il remarquait que l’être humain renfermé un côté perfide. L’illusionniste ne comprenait pas ce comportement si primitif. La vue de la souffrance lui donnait également de la peine. Les gens se complaisent-ils dans la douleur des autres ? Le monde avait-il besoin d’être soigné profondément ? L’esprit de l’illusionniste se mit à penser que tout cela était surement l’œuvre de son architecte. Il repensa aux paroles de la jeune femme qu’il avait rencontrée à Foreal avant son départ de Khurmag. Personne ne peut se soustraire à son destin disait-elle.

Khugatsaa, est-ce une nouvelle épreuve? Songea le jeune Khurmi.

L’illusionniste compris rapidement que le captif était en fait un mage exploité pour son pouvoir. Il était pris en otage par trois malfrats. Les criminels étaient peu armés et voyageaient léger. Cependant, Salem n’arrivait toujours pas à déterminer leurs appartenances. Il songea à l’hypothèse que ça soit des daenars. Mais il ne comprenait pas pourquoi le mage n’avait rien tenté pour s’enfuir. Salem ne voulait pas attaquer de front et périr par excès d’audace. Il devait attendre que l’un des trois malfrats s’éloigne afin qu’il puisse le capturer et l’interroger. Comme cela, il pourrait comprendre les évènements se déroulant sous ses yeux. Seulement pour le moment, aucun d’entre eux n’avait quitté les autres. Il allait falloir être patient et guetter la moindre occasion qui pourrait se présenter.

Il devait le délivrer. Permettre à ce jeune garçon de s’enfuir et de rentrer chez lui. Qu’il puisse retrouver sa liberté. Le groupe reprit tranquillement la route. Salem restait à l’affut de la moindre occasion de réduire le nombre des malfrats. Tel un prédateur qui attendait la moindre occasion pour frapper. Il faisait attention à chacun de ses pas pour ne pas alerter l'ennemi.


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Or Revoir [14 avril 934] EmptyJeu 21 Mar - 2:06
Le soir arriva et mes recherches avaient été infructueuses, en grande partie en raison de ma faiblesse physique. Le coucher de soleil était d’une beauté sublime, mais je ne pouvais pas m’y attarder. Dans une situation ou la vie de mon familier ne serait pas en jeu, j’aurais pris le temps de noter sa beauté dans mon carnet, mais malheureusement, j’oublierais rapidement cette vision, tout comme malgré mes efforts, je commence à en oublier la direction d’ou je viens. La confusion et la douleur ne m’aident pas du tout à focus sur ma mission obligatoire.

Si mon tagta avait bien détecté, nous étions suivis depuis déjà quelques heures, mais je n’avait pas la permission de m’arrêter afin de confirmer la chose. De plus, en raison de ma déshydratation avancée, je n’avais pas besoin de faire un arrêt comme les deux sous-fifres rustres avaient fait après avoir bu toute leurs réserves d’eau juste devant moi. Je crois que leur intention était de me perturber, mais cela me fit aucun effet.

Ma mémoire s’embrouille à nouveau, puisque je ne me souviens plus de mon emplacement du matin. Le vent s’est levé et soulève les feuilles ambiantes avec une brise plutôt froide. Mon instinct me dit qu’il sera dangereux de traverser ces montagnes de nuit. Je ne me rappelle plus de mon dernier repas et mon estomac gronde agressivement.

Au bout de ce que j’estimais être une heure de marche, l’homme petit et rachitique qui tenait l’autre extrémité de la corde et qui me sembla agressif, ordonna a ses deux comparses de s’arrêter. Son choix quant à l’emplacement de ce que je devinais être le futur camp du soir était particulièrement douteux et traduisait d’une connaissance presque existante des lieux. Le sol était principalement composé de glaise et minéraux fragiles. Celui-ci était instable et retourné par endroits, ce qui témoignait qu’il y avait récemment eu un éboulement.

L’un des deux brutes qui prenaient un malin plaisir à me tourmenter récupéra ma corde avant de l’attacher autour d’un vieil arbre partiellement arraché. Je me retrouve dorénavant privé du moindre mouvement excluant ma tête. Tout est trop serré contre mes côtes. Ces hommes viennent d’allumer un feu, mais peu importe comment je tente de me tourner, je ne peux rien discerner. Ah oui, c’est vrai, j’ai tendance à oublier qu’il ne me reste qu’un œil. J’ai souvent tendance à oublier ce détail. Je crois que cela vient de mon accident, mais même cet événement est flou dans ma mémoire.

Leif... Tu ne peux pas continuer comme cela! Je te sens faiblir et ce n’est pas un bon signe. Il faut que tu pense à ta propre survie avant tout, mon ami. De toute manière ces imbéciles ne pourront pas me manger! Profite du fait qu’ils vont dormir pour partir!

Don Kichiott semble de plus en plus inquiet pour moi. Il est vrai que mon corps tremble de douleur. Je crois qu’une branche m’a fauché aux jambes, mais je ne suis pas certain. Ce pourrait tout aussi bien être ces gens. Ce n’est pas du tout pratique de tout oublier en de cours laps de temps.

Je... vais bien, mon ami. Ne sois pas si inquiet pour moi. Ce n’est que ma jambe! Puis la faim n’a tué personne à ce que je sache. Je ne t’abandonnerai pas!
Mes mots transmis télépathiquement sont pour m’encourager et me rassurer plus que pour calmer mon familier, puisque je suis de plus en plus terrifié par ce à quoi ces gens sont prêts pour leur stupide or qu’ils mentionnent constamment. Je commence à trembler de tout mon corps et je ne peux guère le dissimuler. Je ne peux pas simplement les attaquer, j’ai horreur des combats.

Celui qui m’a attaché est parti plus loin dans le sentier, la ou le crépuscule me permet encore de percevoir les pas laissés par mes bottes si caractéristiques. Il faut dire que les écailles de Mogoï laissent une piste très spécifique pour ceux qui s’y connaissent. Flintan a été une excellente professeur quant aux techniques de chasse et l’identification de chaque créatures foulant le sol de Kharaal Gazar.

Si cet individu avait eu un minimum de bon sens il ne se serait pas aventuré seul alors que le crépuscule annonce la période de chasse de plusieurs prédateurs. Je ne suis pas lui, mon opinion n’importe pas pour ces hommes et cet objet métallique qui me rend mal à l’aise, me dissuade efficacement de tenter le moindre mouvement. Au vu du nombre d’eau que cet homme a englouti, je ne suis aucunement surpris qu’il aille plus loin pour se soulager. Au-moins, il a la décence de ne pas le faire sur moi.

. . . J’ai pensé trop vite alors que le second des sbires se rapproche de moi avec un grand sourire cruel avant de baisser son pantalon. En tout cas, il n’a rien pour se vanter sur ce coté là alors qu’il détrempe le bas de mes vêtements. Franchement c’est un manque de classe pur.

- Hahahaha! Tu voulais de l’eau, le mage? En voila! Tu es si pathétique que je te fais une faveur!

Je me dis que rendu à ce point la situation ne peux pas s’empirer plus, si? Si tout cela est un test par Orshin et Delkhii, j’ose espérer que mon calme leur plaira. Je ne compte pas laisser ces hommes savourer la victoire de me voir avec un air dégoûté ou fâché.


Dernière édition par Leif Erdmann le Mar 26 Mar - 2:09, édité 1 fois

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Or Revoir [14 avril 934] EmptyVen 22 Mar - 21:37

Un des ravisseurs s’était éloigné du groupe et il n’était plus repérable par les autres qui commençaient à humilier le pauvre mage de Delki. Salem partit le poursuivre pour le neutraliser et obtenir des informations. Le bandit semblait chercher un buisson pour satisfaire ses besoins. L’illusionniste réfléchit à une solution pour intercepter l’homme sans qu’il puisse alerter ses compagnons. Une idée lui vint rapidement à son esprit. Il eut un sourire de satisfaction qui apparut sur son visage. Le bandit trouva enfin un buisson qui lui convenait parmi la rare flore présente dans les montagnes. L’homme finissait sa tâche biologique et commença à reprendre la direction du groupe. Mais son chef arrivait devant lui avec un air très mécontent et commença à meugler des paroles.

- Arrête de procrastiné ! On ne va pas devenir riche comme ça ! Retourne surveiller !  

Le bandit s’excusa et avança vers le sentier qu’il avait pris précédemment. Puis il dépassa son collègue. Alors, il reçut un coup violent sur le crane. Salem reprit son apparence d’origine et emmena le corps comateux de l’homme avec lui, à l’abri des regards. Il déchira la veste du criminel pour en faire et des attaches et il le ligota. L’illusionniste pensa également à le bâillonner. Après plusieurs minutes, l’homme commença à se réveiller. Le khurmi le mit à genoux et posa une de ses lames sous le cou, prêt à lui trancher la jugulaire. Salem ne voulait pas laisser le temps à son prisonnier de reprendre ses esprits. Il devait être menaçant dès le début.

- Ne fais aucun bruit, ne crie pas et répond à mes questions. Sinon …  Déclara-t-il d’un ton particulièrement incisif.

L’illusionniste concentra sa magie et l’appliqua sur le bandit. Trois Nolkhoïs affamés sortirent des buissons pour s’approcher du vandale. Le natif de Khurmag savait qu’il en trainait dans les environs. Il voulait lui faire peur pour qu’il soit coopératif rapidement. Et cela fonctionnait plutôt bien. Le visage du captif prit une expression paniqué et de sa tête acquiesça à la proposition de Salem. Ce dernier lui enleva son bâillon. L’illusionniste pouvait maintenant l’interroger tranquillement sans risquer de trahir leur position.

- Très bien. Qui êtes-vous et que voulez-vous à cet adolescent ?  

- Nous… sommes des daenars… et on l’a aperçu utiliser ses pouvoir pour extraire des minerai... Le chef a décidé de le kidnapper… pour qu on devienne riche… Répondit le bandit tout en bégayant.

- Hum, et comment ça ce fait qu’il n’essaye pas de s’enfuir ?   Enchaina le khurmi en augmentant la tonalité de sa voix. Il voulait accentuer sa domination sur sa proie.

- On retient... son familier en otage... et pour être honnête, il n’est pas bien malin…  

Le jeune homme sentit la colère de nouveau monter en lui. Ils n’avaient pas hésité à exploiter un pauvre innocent sans défense. Leurs actes étaient impardonnables. Mais il n’était pas un tueur sanguinaire. Salem bâillonna à nouveau le daenar. Il stoppa son illusion ce qui apaisa le bandit. Le khurmi ne lui laissa pas le temps de se reposer et l’assomma d’un coup de pied en plein dans le tympan. L’homme chuta inerte sur le sol. L’illusionniste allait le laisser là et la nature décidera de son avenir. Le disciple de Khugatsaa comprenait enfin la situation. Il allait faire payer les tortionnaires. Mais pas en les exécutant froidement. Il allait s’amuser avec eux et les humilier comme ils l’ont fait avec le jeune mage de la terre. Leur chef voulait de l’or, Salem allait lui en faire miroiter des tonnes. La soirée allait être longue pour les vandales et ils s’en souviendraient pendant très longtemps. Il repartit en direction du mini campement des daenars. La nuit allait pas tarder à arriver et le cauchemard pour les deux hommes restant également.


Dernière édition par Salem Maes le Sam 23 Mar - 3:17, édité 1 fois

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Or Revoir [14 avril 934] EmptySam 23 Mar - 1:32
Je peinais à rester conscient au vu de l’odeur âcre qui s’échappait de mes bottes ainsi que mon pantalon. Pourtant, malgré cette humiliation et une faim envahissante, j’encaissais le tout avec un calme absolu. Mon corps tremblais, mais mon visage ne montrait pas ce que les deux hommes voulaient voir. La douleur se faisait sentir par contre. Le chef avait pris un malin plaisir à me frapper au visage au point où je sentais du sang couler sur ma peau. Étais-ce ma lèvre fendue ou mon nez que je sentais cassé? Je n’aurais su le dire avec précision. Ce n’est pas comme si cela avait une moindre importance à mes yeux, quoique affirmer à mon œil serait plus juste dans mon cas.

Je ne veux pas perdre connaissance alors que le chef me fixe encore avec son regard bleu un peu cireux. Son acolyte qui s’est trouvé amusant avec son comportement puéril est retourné surveiller la cage de Don Kichiott. J’aurais aimé être en mesure de voir sa cage alors que l’on me faisait subir ces frappes, puisque cela aurait pu servir de diversion afin que Don s’envole loin de ce campement horrible. Je suis complètement impuissant dans mon désir de sauver mon familier à tout prix. Je ne peux pas passer ma vie au-devant de la sienne!

J’ignore pourquoi, mais je n’aime pas la couleur bleue. Je ne sais plus pourquoi j’éprouve un tel sentiment en croisant ceux qui ont des yeux de cette couleur. J’ai l’impression que la raison est importante, mais je ne sais plus. Comme bien des choses, j’ai oublié. J’ai peut-être déjà foulé ces montagnes auparavant, mais qu’en sais-je?

Cet homme qui se tient devant moi a malheureusement raison sur un point. Je suis un idiot, un simplet. Ce n’est pas que je n’ai pas la volonté de me souvenir, mais ceux-ci me glissent presque inévitablement entre les doigts. Delkhii me fait oublier pour que je devienne encore plus digne de son attention, du moins c’est comme cela que j’interprète les choses. Depuis ce coup à ma tête il est si difficile de retenir la moindre chose. Mes pouvoirs sont innés, mais ce que je vois et vis, tout s’efface comme de la poussière balayée par le vent.

Mon tagta s’est endormi avec l’obscurité qui achève de jeter un voile opaque sur nous. Celui qui s’était enfoncé dans les bois commence à revenir, mais le son de ses pas me semblent différents. Ils n’ont pas la même lourdeur nonchalante et arrogante que cet homme avait. Du moins, c’est ce que je crois. Avec la noirceur ambiante, je ne vois rien de ce qui se passe, alors je me fie à mon ouïe.

Au bout d’un moment, je me perds dans tous ces bruits ambiants et ma conscience me lâche. Je sombre dans une noirceur totale blottie dans un silence étrangement apaisant. Cette sensation ne m’est pas inconnue, mais je n’arrive pas à mettre le doigt sur son origine exacte. Serais-ce arrivé durant mes entraînements avec mon père ou suite à l’accident? Je tente de me rappeler, mais tout cela est inaccessible. Même le visage de mon père est une mémoire floue, et pourtant, il est celui qui m’a envoyé chercher le plus précieux des minerais. Même à l’époque, ses paroles m’avaient parues cryptées, alors qu’il m’y avait envoyé avec une autre personne. Mais de qui s’agissait-il?







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Or Revoir [14 avril 934] EmptyDim 24 Mar - 23:22

La nuit était tombée rapidement laissant les lueurs des deux lunes comme seule source d’éclairage. Salem observait le campement de fortune ; proche du chemin que la victime de l’illusionniste avait emprunté précédemment. Il réfléchissait à ses prochaines actions. Les vagabonds finiraient bien par s’inquiéter de l’absence de l’un des leurs. Ce qui arriva finalement, le chef ordonna à son collègue de partir chercher l’absentéiste. L’homme ce fabriqua une torche de fortune. Et le criminel, ne voulant pas s’aventurer seul dans la pénombre, prit avec lui l’animal en cage. L’homme partit en direction du sentier dans les montagnes. Ainsi le khurmi pouvait repasser à l’action.

Le daenar marchait lentement dans le décor rocheux du Tsaagan Oi. Il appelait son collègue en espérant que ce dernier réponde. Mais rien, pas un bruit. Il continuait d’avancer, sa torche tendu de sa main gauche. L’oiseau faisait des bruits de temps en temps, ce qui faisait sursauter le geôlier. Mais cette bestiole était sa seule compagnie dans ce milieu hostile. L’homme était particulièrement stressé. Il avait peur de tomber sur des animaux hostile. Et son compatriote était toujours porté disparu. Tandis qu’il continuait d’avancer, il se mit à apercevoir des mouvements proches d’une cavité. Lorsqu’il arriva devant, il aperçut son compatriote disparut proche d’une étroite tanière.

- Mais qu’est-ce que tu foutais depuis tout ce temps ?! Lança l’homme à son camarade qui ne répondit pas.

Ce dernier l’invita à parler moins fort et à rentrer. L’homme se dirigea vers la pénombre du lieu. Qu’avait trouvé son ami ? Il était peut être tombé sur un bon filon. Mais pourquoi voulait-il plus de discrétion ? Peut-être pour ne pas éveiller leurs présences à la faune environnante. Le daenar posa la cage et franchit l’étroite entrée de la tanière. Sa torche commençait à éclairer les lieux. Il n’y’avait rien pour le moment. L’homme continua d’avancer et le fond de la grotte arrivait dans son champ de vision. Toujours aucune trace d’or ou de minerai précieux. Il se retourna alors pour demander pourquoi son compatriote l’avait attiré ici. Et ce fut la panique qui s’empara des yeux de l’homme. En face de lui ce n’était plus un homme mais un démon. Salem venait d’utiliser sa magie d’illusion. Il venait de prendre la forme d’une créature ténébreuse venue des abysses de son imagination. La peau du jeune homme avait obscurci. Deux cornes de bouc étaient posés sur le crane. Sa tête s’était allongée et des crocs sortaient de sa bouche. Des immenses griffes remplaçaient les doigts. Le bas du corps était celui d’un lycanthrope et une épaisse fourrure blanche recouvrait également le cou et le torse. Certes cette image de chimère ne changeait rien à sa force mais il voulait faire ressentir la terreur à son ennemi. Lui faire payer ses gestes.

Le daenar se mit à crier de peur. Il pensait être tombé dans l’antre d’un esprit maléfique. Ses jambes faiblirent sous la tension et il tomba au sol. Le démon avançait lentement vers sa victime. L’homme se mit à pleurer et invoquer la pitié de la créature. La panique du moment lui avait fait relâcher sa vessie. Le mécréant s’était agenouillé sous la terreur infligé par la vue de la chimère. Il n’avait aucun espoir de survivre. Ses yeux regardaient le sol lorsqu’il reçut un coup violent à la tête. Assommé, le criminel chuta au sol. Salem le ligota pour l’empêcher de s’enfuir lors de son réveil. L’illusionniste fouilla la veste de l’homme pour récupérer la clé de la cage. Il prit également soin de le délester de ses Irys. Le khurmi alla ensuite dehors pour récupérer l’animal.

Salem s’approchait de la cage emprisonnant le familier du disciple de Delki. C’était un simple Tagta. Ce dernier n’était pas rassurer de la présence du mage suite aux cris du daenar. Le jeune homme s’assit proche de la cage. Il voulait se reposer pendant quelques minutes. Son illusion précédente lui avait couté de l’énergie. Le fait de puiser dans son imagination directement pour créer l’image l’avait fatigué. Il était plus facile de reproduire des choses qu’on avait déjà vues que de le créer de toute pièce. Il enleva son sac de son dos et commença à fouiller à l’intérieur. Il sortit un peu de de nourriture et en proposa également à son nouveau compagnon pour le rassurer. Les ravisseurs n’avait pas dû s’en occuper depuis un moment.

- T’inquiète pas,  on va aller libérer ton ami. Dit-il d’un ton calme en déposant encore un peu de denrée la cage.

Salem ne voulait pas faire sortir l’animal avec le risque de le perdre et qu’il ne puisse retrouver son maitre. Après tout, il n’était qu’un inconnu pour la petite chose. L’illusionniste se saisit de la cage et ils partirent en direction du campement des daenars. Il ne restait plus que leur chef qui devait commencer à paniquer de ne plus voir ses sous-fifres revenir.



Dernière édition par Salem Maes le Mer 27 Mar - 4:30, édité 1 fois

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Or Revoir [14 avril 934] EmptyLun 25 Mar - 4:37
Ce fut la voix de mon tagta qui me fis revenir à cette douloureuse conscience dans un état affaibli. Combien de temps avais-je ainsi perdu en vain? J’en avais pas la moindre idée. Don Kichiott avait une voix plus enjouée que mon dernier souvenir de lui. Sans doute y avait-il eu un changement pour lui. Avec de la chance, l’un de mes Architectes avait sans doute enfin répondu à mes prières.

J’entendis à nouveau des pas. Selon leur intensité, il s’agissait du chef de ces hommes qui m’avaient humilié. Cela je m’en souvenais encore clairement. Outre cette odeur immonde et ce sang séché sur mon visage, je sentais la douleur peser contre mes côtés, mon nez et ma jambe affaiblie. La faim revenait également, puissante et brutale. L’homme tournait en rond et manifestait une irritation et nervosité grandissante.

Je voulus contacter à nouveau mon tagta pour le rassurer, mais je me retrouvais bien trop affaibli pour avoir la concentration de communiquer avec lui. Par contre je le sentis se rapprocher de ma position par la forêt. Cela faisait parti de mes dons d’Orshin. Plus mes familiers sont près de moi, plus il devient simple de pister leur distance et leur emplacement par rapport à moi, et ce, même sans y voir quoi que ce soit.

Don Kichiott me décrit un étranger qui a récupéré sa cage. Il mentionne avec grand détails le goût de la nourriture qui lui a été donnée avec un entrain débordant. Il est vrai que le secret du cœur des tagta est tout bonnement de les nourrir. Don kichiott n est pas différent de ses semblables sur ce point. Il est un véritable gouffre alimentaire.

Je tente de rassembler mes souvenirs pour oublier ma situation actuelle. L’odeur des flammes du feu de camp maladroit me ramène en enfance, bien avant que je devienne cet infirme que je suis. Je souris en repensant aux bons moments passés, mais un coup au visage par le chef me ramène à ma morne réalité. Je suis captif contre un arbre mort et je souffre.

L’homme semble rire de moi en m’aveuglant avec sa torche avant de s’enfoncer à nouveau dans mon angle mort. Mais ses pas eux, sont bruyants. Il se calme en rabaissant les autres et se motive par la peur. Au fond, ses pas trahissent son manque de confiance en lui-même. Je ne peux pas plaindre cet homme, puisque sa manière de gérer son mal-être est des plus méprisables. Pourtant, je me trouve incapable d’éprouver de la rancoeur. Je ne souhaite pas que ces hommes, que ce soit le chef ou les deux rustres qui l’accompagnent vivent ma situation.

J’entends une autre séquence de pas, discrets et emplis de détermination. Il me semble bien que ce soit ces mêmes pas que j’ai entendu avant de tomber dans mon inconscience. Avec cette personne se trouve mon tagta, cela j’en suis convaincu. Don Kichiott semble lui faire confiance du moins.



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Or Revoir [14 avril 934] EmptyMar 26 Mar - 1:40

Le tagta se comportait tranquillement dans la cage alors qu’ils avançaient vers leur cible. Le khurmi commençait à distinguer les lueurs du feu provenant du campement. Il voyait une silhouette se déplacer nerveusement. C’était surement le chef des bandits. Le moment final arrivait et le jeune Delki serait bientôt libre. Le daenar entra dans le champ de vision de Salem. Ce dernier concentra sa magie et prit l’apparence du criminel qu’il avait neutralisé précédemment.

Le chef se mit à entendre des pas arriver dans sa direction. Il se mit à regarder le sentier. Son second sous-fifre revenait de sa recherche. La cage du tagta était toujours dans sa main. Cela rassurait dans un premier temps le tortionnaire. Ils possédaient toujours un moyen de pression sur leur « poule aux œufs d’or ». Mais il n’avait pas retrouvé le disparu. Cependant avec l’obscurité il n’arrivait pas à voir le visage de son compagnon d’infortune. En reprenant sa confiance, il s’adressa avec autorité à l’homme qui venait de revenir. Comme si il voulait de nouveau assoir son autorité. Le genre de personne détestable.

- T’en as mis du temps ! Pas de trace de l’autre abruti ?!Dit le chef daenar en avançant en direction de son collègue.
Mais l’homme ne répondit pas.

- Pourquoi tu ne réponds pas quand je te parle l’ahuri ? rappelle-toi que c’est moi qui te rémunère !! Adressa le supérieur envers le retardataire tout en commençant à avancer sur le sentier.

Le visage incliné et regardant étrangement le sol, il posa la cage du volatile. Le second avançait en direction de leur chef. Puis l’homme redressa la tête. Le daenar se mit à crier à cette vision horrifique. Son camarade était devenu cadavre ambulant. Sous la peur du moment, le tortionnaire commença à faire demi-tour. Alors qu’il cherchait une échappatoire, il vu une deuxième silhouette arriver vers lui. C’était le disparu qui revenait, également transformé en mort vivant. L’homme barbu ce mit à hurler et à courir dans tous les sens. Il avait cédé à la panique, son corps ne sachant pas comment réagir à l’évènement. Cependant il lui restait une seule solution. C’était celle de prendre la fuite et de ne jamais revenir. Il voulait rester en vie coute que coute quitte à devoir laisser toute leurs affaires. C’est ainsi qu’il s’enfuit en hurlant à travers les sentiers de la montagne.

L’illusionniste stoppa sa magie quand il perdit de vue le couard. Salem ne put s’empêchait d’esquisser un sourire de satisfaction. Les trois truands étaient neutralisés. Il ne lui restait plus qu’à libérer de ses attaches le jeune mage de la terre. Le khurmi s’approcha du tronc servant de support aux cordes. Armé d’une ses dagues, il coupa la corde. Le jeune homme accompagna la chute de l’adolescent et il l’allongea sur le sol. Salem alla récupérer plusieurs sacs pour les vider. Il les rangea dans un seul puis utilisa sa création pour en faire un oreiller. Il recouvrit également l’adepte de sa cape pour qu’il puisse s’en servir de couverture de fortune, le temps qu’il reprenne ses esprits. Un bruit lui parvint à l’oreille. Il s’agissait du tagta qui commençait à s’impatienter dans sa cage. L’illusionniste pris les clés dans sa poche et alla ouvrir la petite porte. Le volatile ne se fit pas prier pour sortir. La petite bestiole fonça en direction de son ami. Il semblait qu’un lien fort unis ces deux-là.

Tandis que le jeune adepte dormait toujours. Salem commençait à cuisiner avec les rations que les daenars avaient laissées malgré eux. Puis un cri lointain vint transpercer le calme nocturne avant de s’éteindre brutalement. Il semblerait que le chef des pirates ne ressortirai pas indemne de ces évènements finalement. Cela n’affectait pas le jeune Khurmi. Depuis son départ, de sa région natale, il découvrait diverses facettes de l’Homme. Dont certaines lui était encore inconnu jusqu’à présent. L’avarice, l’égoïsme ou encore la lâcheté ; ces mauvaises habitudes étaient devenus l’adage de la plupart des gens. L’être Humain commençait à dégouter l’aventurier solitaire. Ainsi, le fait que l’une de ces personnes avait disparu ne troublé plus le disciple de Khugatsaa. C’est sur ces pensées que l’esprit de Salem commençait à se perdre pendant qu’il réalisait un repas improvisé. Il nourrissait ponctuellement le tagta avec des petits morceaux de sa préparation. Mais à chaque fois il retournait proche de son maitre pour vérifier son état.


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Or Revoir [14 avril 934] EmptyMar 26 Mar - 2:22
Pour la seconde fois de la soirée, je suis rappelé à la réalité par l’odeur d’un repas chaud. La première chose que je remarque est le fait que je n’ai plus mes entraves. Ensuite vient le fait que je suis étendu au sol. Ma cape est repliée sur moi en guise de couverture de fortune et un poids sous ma tête me sert d’oreiller. Mon instinct et ma nervosité me poussent à me replier sous un abri de terre, en ne laissant qu’une ouverture pour respirer.

Bien rapidement la voix de Don Kichiott me parvient à nouveau alors que son bec cogne contre mon abri de fortune. Je suis encore confus par les évènements. Je ne suis pas en état de courir alors je me cache sous mon armure immobile de pierre. Ironiquement, il y a quelques morceaux d’or de ce que je peux juger par la consistance. Sans doute une partie de ce fameux trésor que je devais trouver.

Leif, tu n’a pas besoin de te cacher ainsi. Ils ne te feront plus de mal, le mage les as chassés et le chef s’est fait manger par Flintan. Elle s’est empressée de venir quand j’ai utilisé notre lien pour l’avertir de notre situation. Elle rode à quelques centaines de mètres de notre position. Je lui ai dit de ne pas se montrer à notre sauveur.

En entendant le nom de Flintan, je me redresse vivement et heurte ma tête contre mon abri que je renvoie à son état initial, comme s’il n’y avait rien eu. J’ai de vifs étourdissements, alors que mon tagta se pose sur mon thorax. Je sens sa présence, et le percoit par l’intermédiaire du ciel nocturne illuminé.

Flintan? Mais, tu dois rester dans ton territoire, tu m’a dit que tu attendais des petits! Don, mon ami, je suis heureux que tu sois enfin libre. J’étais si inquiet.

Je serre le tagta contre moi et verse des larmes. Tous ces évènements ont provoqué de brusques remontées d’émotions et j’éprouve le besoin de décompresser de tout ce stress que j’ai accumulé depuis je-ne-sais combien de temps. Malgré ma force, je peux succomber face à la pression exercée sur moi, surtout si elle est mentale.

Maître! J’errais dans le secteur lorsque le volatile m’a contactée via vos pouvoirs. Je ne pouvais pas faire autrement que de tenter de vous rejoindre pour faire payer à ces créatures pitoyable. Vous n’êtes pas une simple proie que l’on malmène! D’ailleurs celui que j’ai intercepté avait un goût des plus fades. Je ne compte plus vous laisser seul avec le tagta, sinon je ne sais pas comment je vous trouverai la prochaine fois. Puis...mon mâle a été tué par un jeune mâle errant. Il a écrasé mon œuf et je l’ai éventré.

Avec efforts, je me redresse en position assise en utilisant l’immonde arbre comme support pour mon corps affaibli. L’odeur de la nourriture cuisinée par cet homme me semble des plus alléchantes. Mon estomac gronde violemment en réponse à cette sensation olfactive. Si je n’étais pas déshydraté, j’en aurais sans doute salivé. Don kichiott s’envole de nouveau vers cet homme qui lui jette des miettes.

Je me tourne de manière à pouvoir observer l’individu portant des vêtements que je ne reconnaît pas. Ses cheveux blancs sont assez marquants. Je me racle la gorge afin de lui adresser la parole, malgré cette nervosité qui monte en flèche.

M-merci de m’avoir détaché, m-monsieur la mage.

Ma voix résonne à peine, mais je crois qu’il m’a entendu.

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Or Revoir [14 avril 934] EmptyMer 27 Mar - 5:51

Alors qu’il préparait à manger le khurmi fut surpris d’entendre le bruit de roche bouger en fracas derrière lui. Salem fut sorti brutalement de ses pensées. Par reflexe il mit l’une de ses main pour dégainer sa dague. Il se retourna et vue le mage s’enterré vivant. Les yeux de Salem s’écarquillèrent face à la situation. Qu’est ce qui lui prenait ? Etait-il encore sous le choc des évènements ? Peu de temps après le mage de terre ressorti de son abri. Le disciple de Delkhi semblait parler avec son animal. Puis s’ensuivit une émouvante scène de retrouvaille entre les deux compagnons. Puis l’adolescent ce retourna vers l’illusionniste. Le natif de Kharaal Gazar remerciait Salem de l’avoir libéré. Le khurmi remarqua les raclements de gorge de son interlocuteur. Il partit chercher une gourde d’eau appartenant aux pirates et lui emmena.

- Repose-toi maintenant, la nourriture est presque prête. Tu t’appelles comment au fait ? Demanda Salem en lui tendant la gourde.

Et où étais tu avant que les daenars te kidnappe ?

L’illusionniste laissa la gourde à la jeune personne. Il s’éloigna en direction de son sac. Il se déséquipa de ses dagues et couteau. Le jeune khurmi n’était pas encore habitué à devoir transporter autant d’équipement sur lui. Avec le temps il finirait par s’y faire. Puis il posa ses armes près de ses affaires de voyage. Mais il garda ses lames de lancer qui étaient dissimulés. Les lieux n’étaient pas les plus sûrs de My’tran, il fallait rester prudent. Malgré tout, il fallait voir le bon côté des évènements. Les deux adeptes de la magie avaient un camp tout préparé pour eux. Le plat avait finit de mijoter, les deux jeunes hommes allaient pouvoir se rassasier l'estomac.

- J’espère que tu as faim. Lui adressa Salem en allant lui préparer une assiette.

Le disciple de khugatsaa lui donna son plat. Il alla ensuite se préparer une part et s’installa à quelques mètres du grand garçon proche du feu. Les nuits étaient fraiches encore en ce mois d’Avril. Le printemps n’était pas encore totalement arrivé. Et la hauteur des lieux ne contribuait pas à améliorer le confort environnant. Mais la nuit était maintenant calme. La faune local semblait endormi. Il ne restait plus que les paroles des deux mages en train de converser. Seul le vent traversant les cols se faisait entendre au gré des bourrasques semées par la volonté d’Amisghal. Le natif de Foreal allait enfin pouvoir se reposer. Le fait d’avoir utilisé sa magie aussi souvent dans la journée l’avait fatigué. Sans compter les innombrables déplacements. Ses pieds le faisaient souffrir. Il en profita pour enlever ses bottes. Demain il allait reprendre à nouveau la route. Et il espérait que la future journée soit moins éreintante que celle-ci.

- Tu vas faire quoi maintenant que tu es de nouveau libre ? Questionna amicalement l’illusionniste tout en dégustant son assiette.

Ce détail était également important pour Salem. Le fils de la terre allait il reprendre le chemin vers son pays ? Dans ce cas le khurmi n’avait pas prévu d’avoir une personne en plus dans son trajet. Il avait peur que le mage de Delkhi le ralentisse dans son voyage. Ou bien allait-il partir dans une toute autre direction ? Si tel est le cas, le jeune homme allait devoir faire attention. Il s’était fait kidnappé par trois daenars sous équipé matériellement et mentalement. Il y’avait de forte chance qu’il subisse encore des mésaventures. De plus les montagnes n’étaient pas sûres. Il pouvait se retrouver confronté face à un prédateur. Salem avait des appréhensions pour l’avenir à court terme du jeune mage.

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Or Revoir [14 avril 934] EmptyMer 27 Mar - 15:42
Ce jeune homme a un accent fort que je n’ai jamais entendu. Je me concentre donc pour comprendre ce qu’il me dit alors qu’il me tend une gourde d’eau à moitié pleine. Je parvient finalement à comprendre ses mots alors que je vide l’entièreté de cette source d’eau dans ma gorge endolorie. Je parviens à comprendre qu’il me demande mon nom.

- Mon nom est Leif Erdmann. Le tagta que vous avez sauvé s’appelle Don Kichiott et est très reconnaissant envers vous. Avant que je ne l’oublie, serait-ce possible d’éteindre le feu lorsque vous en avez terminé? C’est que mon autre familier a extrêmement peur du feu et je ne voudrais pas qu’elle vous attaque accidentellement.

J’étais fier de Flintan qui se retenait d’aller tuer le feu et se rouler dans les braises comme elle le faisait de manière innée. Je ne voulais surtout pas terrifier mon sauveur avec mon mogoi. Ce n’est pas le premier mage venu qui apprécie la compagnie du lointain cousin sans ailes du dragon se dressant à plus de cinq mètres de hauteur. L’homme ne me dit pas son nom, mais me posa une seconde question qui me provoqua une vive réflexion.

Au bout de cinq minutes, je réalisai que je ne pouvais pas répondre, et mon tagta non plus. Nous voyagions surtout de nuit pour eviter de mauvaises rencontres humaines, alors il était difficile de savoir notre emplacement. La neige fondait sous moi, une fine couche qui attestait du résidu de l’hiver. Je me résignais donc à répondre avec toute franchise.


- Malheureusement, monsieur, je n’ai pas la réponse exacte à cette question. Je me trouvais sans doute au bas de cette montagne, mais je n’ai pas plus de précisions. Je suis navré que cela ne puisse guère vous aider, puisque je ne me rappelle plus de ma position.

Il me donne une assiette pleine que je dévore rapidement, étant affamé. Ça fait du bien de manger, et manger chaud. Si je me fie à ce dont je me souviens, je mange souvent cru, puisque Flintan a une haine du feu. Je préfère avoir froid plutôt qu’irriter mon familier, donc je recouvre le feu d’un monticule de terre. C’est pour le bien du mage, alors que j’entends ses pas se rapprocher.

Une fois qu’il ait eu enlevé ses bottes, le mage aux cheveux de neige me posa une autre question épineuse. Je crois qu’il s’agissait là de sa spécialité. Je détestais penser à l’avenir puisque de toute manière je perdais mes traces. Par politesse, je lui répondis du mieux que je le pouvais.


- Je reprend ma quête. Je risque de longer le flanc par la direction d’ou je venais en suivant mes familiers. Puisque Flintan est près , je vais profiter de sa protection. Je ne crois pas que vous aurez de nouveau la nécessité de me sauver. Mon père m’a demandé de lui retrouver un minerai rare. Je ne peux pas retourner à ma forge avant de lui avoir ramené ce qu’il m’a demandé. Mais si vous passez par Busad, vous aurez qu’à me mentionner à la Forge Erdmann et la famille devrait vous faire des bons prix.

Je souris en m’exprimant puisque je suis enfin calme. J’observe le moindre mouvement de mon énigmatique interlocuteur, puis je me décide à le questionner à son tour. J’étais heureux d’avoir mentionné ma forge, elle m’était si précieuse.


- Et vous, monsieur? Quel est votre nom? D’ou venez-vous pour avoir de tels cheveux blancs et cet accent prononcé? Et ou comptez-vous voyager?

Avant que ce jeune homme ait eu le temps de répondre, Flintan traversa rapidement le campement avant de se pencher pour me lécher le visage. Elle se coucha ensuite près de moi comme pour me couvrir. Son corps trahissait de l’inquiétude, donc, je caressai son cou écailleux d’une main.[/color]

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Or Revoir [14 avril 934] EmptyJeu 28 Mar - 16:23

Le jeune s’appelait Leif. Salem commençait à penser que l’homme était également un disciple de l’architecte des invocations. Car le jeune géant semblait parler de son familier comme une vraie personne. Finalement le disciple de Delki était plus fort qu’il ne semblait. Puis le mage de la terre demanda poliment d’éteindre le feu. En expliquant que cela pouvait une créer une crise d’hystérie à son second familier. Cela confirma la réflexion de l’illusionniste au sujet de son interlocuteur. Mais devoir éteindre la soule source de chaleur contrarié un peu le Khurmi. Ses pieds étaient confortablement installés en train de se faire chauffer par les flammes. De plus les nuits étaient encore froides en ce début du mois d’Avril. Seulement pour satisfaire le besoin d’obscurité de son animal qu’il n’avait toujours pas vu d’ailleurs.

Le mage de Delki expliquait à Salem qu’il n’avait pas idée de l’endroit exact où il était avant le kidnapping. Il semblait perdu de base. L’illusionniste n’insista pas sur le sujet. Son invité était curieux mais pas méchant. La suite de la conversation rassura le disciple de Khugatsaa. L’enfant pouvait retourner à ses occupations. Il misait énormément sur la puissance de son second familier. Puis sans préavis, le fils de la terre éteignit la source de chaleur. Et comme si de rien n’était, il continuait la conversation. Il avait de drôle de manière ce mage.  Les prochaines explications du mage de la terre firent comprendre à Salem pourquoi il errait proche de ces montagnes. Le mini-géant était à la recherche d’un minerai rare pour son paternel. Il l’invita également à passer à la boutique familiale se situant à Busad. Et qu’il pourrait bénéficier d’avantages du fait d’avoir sauvé le fils du tenant. L’illusionniste le remercia de cette attention. Mais le fils de la terre n’avait pas à être redevable. Le khurmi jugeait que son action était normale. Surement à cause de son passé au sein de la garde de sa ville natale. Puis vint le tour de Salem à se présenter.

Alors qu’il allait répondre à la question de son interlocuteur. Salem vu une ombre transpercer l’obscurité et foncer sur Leif. Il s’agissait d’un animal d’une grandeur importante. Les yeux de Salem s’écarquillèrent de surprise en comprenant qui était réellement Flintan. Il ne put s’empêcher de rester bouche bée devant les deux compagnons en plein retrouvaille.

-J’hallucine… son deuxième familier… C’est un PUTIN DE MOGOI !!! S’écria l’illusionniste intérieurement en se disant que finalement avoir le feu éteint, ce n’était pas si grave.

Sur tous les animaux d’Irydae, il avait fallu que ça soit une des créatures les plus mortelles qui lui serve de familier. Salem pouvait ce faire éliminer à tout moment par ce trio improbable. Et dire que Leif était retenu prisonnier par trois daenars pas très doué. Il avait les moyens de se défaire de la situation quand il le voulait finalement. L’illusionniste renfilait ses bottes pour garder ses pieds au chaud. Puis lorsqu’il fut sûr de ne rien craindre du prédateur ; Le khurmi répondit à la précédente question du disciple de la terre.

-Je m’appelle Salem, je viens de Foreal. Une cité se situant dans les montagnes de Khurmag.  Dit il dans un premier temps tout en regardant l’énorme bête.

Là je suis en train de voyager sur le continent. Actuellement j’étais en direction des steppes de Kharaal Gazar.  

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