| | Leynar Gale
 |  Mer 20 Mar - 20:15 | | Irys : 763678
Profession : Voyageur sympathique
| Neuf mois. Ça faisait déjà neuf longs mois que Leynar n’était pas retourné à Eoril depuis qu’il avait fait la rencontre d’une dangereuse rousse. S’il avait autrefois quitté la ville avec précipitation et la peur au ventre, il savourait comme il se devait son retour, en faisant des affaires. Mais contrairement à la dernière fois au moins il n’était plus poursuivi, et il ne croiserait pas la furie rousse de la dernière fois. Avec un peu de chance. Plus elle était loin mieux il se portait, il n’avait pas envie de réitérer l’expérience de leur douloureuse rencontre, et il doutait que cette fois il s’en remettrait, ou qu’il en échapperait. Mais il n’était pas revenu dans la ville de Süns pour repenser à d’aussi douloureux souvenir, il avait du travail, beaucoup de travail, aussi s’y mettait-il rapidement afin de ne pas perdre un temps précieux.
Le khurmi était curieusement de bonne humeur, ses affaires se portaient plutôt bien, et la festivité quasi-permanente de la ville semblait jouer sur son tempérament. On pouvait presque l’entendre fredonner un petit air entêtant alors qu’il déambulait dans les rues d’Eoril, attirant parfois l’attention sur son masque souriant. Seulement quelqu’un venait noircir ce beau tableau, mais il fallait bien qu’il y ait un imprévu quelque part, on ne peut pas gagner à tous les coups, et pas contre tout le monde. Certains disent que la bonne fortune pouvait abandonner tout le monde du jour au lendemain, d’autres préfèrent forcer les événements pour qu’ils soient plus en accord avec leurs intérêts. Leynar préférait de loin cette façon de voir les choses.
Alors qu’est-ce qui pouvait bien lui faire perdre cette bonne humeur dans l’une des villes les plus divertissantes de My’trä ? Un collègue, tout simplement. Pas un voleur, bien que Leynar aurait presque été tenté de le nommer ainsi. Non, un autre marchand qui l’irritait de plus en plus et qui lui faisait de la concurrence. D’ordinaire Leynar n’y voyait pas trop d’inconvénient, ça rajoutait un peu de piment à son travail, mais cette fois c’était différent. Le khurmi n’arrivait pas à supporter le marchand en question, alors quand il s’était rendu compte qu’il commençait à avoir un peu trop d’ambitions pour son propre bien, il avait décidé qu’il fallait lui donner une bonne leçon. D’autant plus que celui-ci l’avait doublé alors que Leynar lui avait généreusement proposé un partenariat des plus lucratif. C’était presque admirable une conscience aussi retorse, c’était quelque chose qu’il aurait bien fait lui-même mais l’autre avait été plus rapide que lui. Les affaires sont les affaires comme il disait, ce n’était pas personnel, juste professionnel. Alors Leynar aussi comptait bien être très professionnel, que ce soit en tant que voleur qu’en tant que marchand. Il fallait bien lui donner une bonne leçon, si doubler un collègue était une idée lucrative ça ne servait à rien si on ne savait pas se prémunir des éventuelles représailles.
Leynar avait un plan en tête, c’était un bon plan, possiblement lucratif pour lui, et aussi pour les Danseurs du Crépuscule, et pour la tierce personne qu’il allait devoir recruter pour mettre ledit plan à exécution. Avoir un peu d’aide ne serait pas superflu, et il n’avait pas particulièrement envie de demander l’aide des Danseurs pour des problèmes personnels, tant qu’ils n’étaient pas trop grave bien sûr. C’était une aide précieuse qu’il ne comptait utiliser que s’il était obligé, ou qu’il avait un plan particulièrement ambitieux en tête. Alors il fit passer le mot à quelques armuriers et des tanneurs digne de confiance. Il avait besoin de quelqu’un de discret pour un travail bien rémunéré, quelqu’un qui savait tenir sa langue. Il attendrait le temps qu’il faudrait, il recevrait de toutes manières un message rapidement si un de ses contacts trouvait quelqu’un de motivé, en espérant qu’une telle personne se présente rapidement. |
| | | Invité
| | Ven 22 Mar - 17:14 | | |
La capitale de Zolios était un lieu singulier. La ville fut réalisée sur le modèle d’un cube divisé en deux entités ; l’une commerciale et la deuxième résidentiel. Mais cela n’empêchait pas l'endroit de posséder un charme particulier. La composition en deux quartiers distincts et les différentes architectures d’Eoril entretenaient un raffinement évident. L’endroit était une véritable fourmilière. La cité de l’architecte des flammes était très appréciée de la population My’tran.
Salem était allongé sur un banc sur la place centrale. Il voguait dans ses pensées tout en regardant l’immense statue de Süns. Le jeune homme réfléchissait à sa future destination. Il était tenté de rallier la nation de Kharaal Gazar. C’était le mois d’avril et la future arrivée du printemps permettra de se déplacer facilement dans les steppes. L’illusionniste voulait rencontrer des tribus nomades et galoper à dos d’Alkach dans la nature. A des moments, il ne savait plus s’il voyageait par plaisir ou pour trouver un sens à son destin. S’il pouvait faire les deux ça serait le mieux, pensait-il. Le khurmi ramassa son baluchon et partit trouver un moyen pour rejoindre la ville d’Esarim. Seulement il ne trouva rien.
Il se situait maintenant dans le quartier commercial. Le jeune homme admirait les dagues dans une armurerie. C’était des œuvres d’arts. Le marchand était derrière son comptoir. L’homme était fin aux cheveux blonds. Ses yeux verts concentraient sur les factures qu’il était en train de lire. Certaines lames proposées étaient soigneusement ornées de joaillerie. Salem en saisis une pour tester l’ouvrage et si l’apparence n’était pas trompeuse sur la marchandise. Il commença à la manier et à fendre l’air avec une certaine aisance. Le comportement du jeune homme attira l’attention du commerçant. L’armurier quitta ses feuilles pour aller voir son client pensant pouvoir gagner quelques Irys.
- Bonjour Monsieur, êtes-vous intéressé par l’une ou plusieurs de nos dagues ? Demanda l’homme d’un ton calme et sérieux. Comme vous pouvez le voir elles allient beauté et puissance.
- Je viens seulement pour regarder, et puis je ne pense pas avoir les moyens de m’offrir l’une de vos lames. Déclara l’illusionniste en reposant l’arme.
- Dommage pour nous. J’espère que la qualité de nos œuvres vous aura convaincu de revenir prochainement… Mais je vois également à votre accent que vous n’êtes pas d’ici ?
- En effet je suis natif de la région de Khurmag.
- Un disciple de Khugatsaa ! La famille ! S’exclama avec joie le marchand qui changea littéralement de comportement. Les montagnes me manquent mon ami mais les charmes de la cité de Süns arrivent à me divertir. Déclara-t-il comme si il venait de retrouver un compagnon depuis longtemps et commença à converser.
…Je me présente, Simeon natif de Tarluru venu à Zolios pour partager mon talent de joaillier. Puis j’ai fait équipe avec un balourd de Delkhi mais l’un des meilleurs forgerons du continent ! Je te le dis ! Et depuis je suis bloqué, forcer de rester à cause du succès des affaires. Comme si Salem en avait quelque chose à faire de sa vie.
Tu viens de quelle ville et que fais-tu par ici ? Eoril n’est pas la porte à côté mon jeune ami.
- Je vivais à Foreal en travaillant comme garde. Puis j’ai décidé de partir parcourir le pays et essayer d’améliorer mes capacités de mages. Répondit Salem pendant que le visage de Simeon arborait un air de satisfaction au fur et à mesure des paroles de l’illusionniste
- Tu es intéressé pour te faire des Irys rapidement ? J’ai l’ami, d’un ami, qui cherche de l’aide pour une tache particulière. Et entre Khurmi il est normal de s’entraider. Dit le marchand en changeant de nouveau de ton et avec un sourire sur le visage. Comme si il venait de gagner une fortune.
L’illusionniste n’en revenait toujours pas d’avoir accepté la proposition de Simeon. Ce dernier, avait réussi à le convaincre en lui faisant miroiter une belle paie s’il accomplissait la tâche du commanditaire. Ou bien était-ce en utilisant l’argumentaire de l’entraide entre gens de Khurmag. Mais l’armurier ne voulait rien de spécial en échange à part de mentionner son nom si tout se passait bien. Surement pour espérer agrandir son réseau et pouvoir participer à des futures affaires. Simeon avait donné une heure et une adresse au jeune Khurmi. Il précisa également que son interlocuteur possédait un couvre-chef particulier. C’était avec aussi peu d’information que l’illusionniste se présenta sur les lieux du rendez-vous.
Il rentra dans l’auberge puis observa les lieux. L’endroit était modeste et il y’avait peu de monde. Une personne attira rapidement l’attention de Salem. Il était le seul de la salle à porter un casque. L’homme était à une table seule. Le Khurmi se rappela des paroles de Simeon. Le jeune mage alla s’assoir à la table de l’étrange commanditaire et le salua d’un signe de tête.
-Bonjour, il parait que vous avez du travail à donner ? dit calmement Salem tout en cherchant de ses yeux un serveur pour commander à boire.
Dernière édition par Salem Maes le Dim 24 Mar - 23:41, édité 1 fois |
| | | Leynar Gale
| | Sam 23 Mar - 23:06 | | Irys : 763678
Profession : Voyageur sympathique
| Le message était rapidement parvenu à Leynar, quelqu’un était intéressé par le travail. Bien, maintenant restait à convaincre cette personne de d’accepter, ce ne serait pas forcément facile, tous n’étaient pas prêt à mettre de côté leur code moral afin de faire quelque chose qui puisse nuire à quelqu’un et qui soit contraire à la loi. Il espérait que la personne qu’il allait rencontrer accepterait de mettre de côté son sens civique, et si elle ne le faisait pas… eh bien il pourrait toujours prétendre que quelqu’un se faisait passer pour lui et qu’il était la victime de l’histoire.
Le khurmi était cependant satisfait, il n’aurait pas cru que quelqu’un serait intéressé si vite, on aurait presque pu dire que la chance était de son côté pour le moment. Il fixa rapidement le lieu de rendez-vous, une auberge dans le quartier supérieur, dans une rue particulièrement calme, en tout cas dans la moyenne du quartier commercial d’Eoril. Dans toute la clameur de ce quartier trouver un refuge de calme était parfois assez difficile, en tout cas quand on ne sait pas où chercher.
Leynar s’était rendu quelques heures à l’avance au point de rendez-vous, attendant patiemment celui ou celle qu’un de ses contacts lui avait dégoté. Heureusement il avait de quoi s’occuper, il devait rédiger de nombreuses lettres, certaines adressées à des contacts et des partenaires qui étaient situés aux quatre coins de My’trä. Au bout de quelques heures c’était une véritable pile de lettre qui trônait sur la table du khurmi. Même lorsque celui intéressé par le travail de Leynar était arrivé, le joaillier était encore le nez penché sur une lettre, la plume en main. Sans même lever le regard il répondit à la question qui lui était posée.
-En effet. Un instant s’il vous plaît. Se contenta de dire le khurmi en levant un doigt.
Il tenait particulièrement à finir cette dernière lettre, elle était particulièrement importante pour lui, elle partait droit en direction de Busad à Kharaal Gazar. Prenant encore quelques minutes pour terminer, il laissa Salem patienter, il n’allait pas mourir sur place pour quelques minutes. Signant le document, il déposa la lettre sur la pile avant d’enfin lever les yeux sur Salem.
-Bien, d’abord je veux être sûr que nous nous comprenons bien. C’est un travail discret, et j’attends de vous que vous sachiez tenir votre langue, ou feindre la plus parfaite innocence. C’est en dehors des sentiers battus, si vous voyiez ce que je veux dire. Il y a une belle somme à se faire à la clé si vous respectez ces conditions, sinon vous pouvez toujours faire demi-tour et nous ferons comme si cette entrevue n’avait jamais eu lieu. Si vous êtes toujours intéressé vous pouvez rester et je vous expliquerai ce travail plus en détail. Il se mit à tapoter légèrement la table, il savait qu’il oubliait quelque chose, mais quoi … ? Ah, voilà il s’en souvenait. Et, avant que j’oublie, donnez-moi le nom de celui qui vous envoie.
Il ne prévoyait pas d’envoyer de récompense, il souhait surtout savoir à qui il allait devoir une faveur dans le futur, il voyait ça comme un genre de dette, et s’il y avait bien une chose que le khurmi remboursait, c’était ses dettes. |
| | | Invité
| | Lun 25 Mar - 23:36 | | |
La personne lui demanda de patienter sans prendre la peine de regarder son invité. L’auberge était plutôt correcte dans un quartier calme. Le fait que le marchand soit masqué ne mettait pas forcement le khurmi à l’aise. Salem regardait son interlocuteur en pleine rédaction. L’homme lui faisait penser à un bureaucrate. Le genre de personne ayant privilégié le travail dans la vie. Mais il paraissait rigoureux dans sa tâche. Une serveuse vint prendre la commande du jeune homme. Une fois fait, la jeune femme partit chercher la demande. Le khurmi se posait des questions sur l’identité de son interlocuteur. Dans quel domaine pouvait-il être spécialisé ? De quel type d’aide avait-il besoin ? Il espérait ne pas avoir à faire des tâches ingrates. Simeon n’avait à aucun moment précisé la nature de l’emploi. La serveuse revint lui apporter un verre de vin. L’illusionniste patientait tranquillement en dégustant sa boisson.
Puis l’homme redressa sa tête en direction de Salem et commença à lui parler. Le masque de l’homme lui donnait une impression singulière. Il était d’une taille commune, vêtu d’un manteau noir. Les brodures de l’habit étaient dorés. Son style vestimentaire trahissait un certain confort financier. La personne en face de Salem devait être sérieuse dans la gestion de son commerce. Autant que son comportement surement. En revanche, l’illusionniste n’appréciait pas de ne pouvoir distinguer le véritable visage du marchand. Les traits trahissant souvent les pensées de quelqu’un, il ne pouvait pas déterminer si la personne pouvait être de confiance ou non. Le natif de Foreal se forçait à garder le visage serein pour ne laisser paraitre aucun doute. Egalement, il ne voulait pas trahir ses pensées si jamais l'un des propos de l'homme pouvait l'affecter.
Le khurmi écoutait attentivement son interlocuteur. Les préconisations de l’homme masqué étaient simples. Silence et discrétion allaient être les mots d’ordre de la mission. Le genre de détail qui convenait parfaitement à Salem. Cependant un élément l’intriguait, le fait que la tâche allait être proche de la légalité. En soi, cela ne posait pas de soucis mais le jeune homme espérait ne pas avoir à tuer de sang-froid. Salem espérait que la tâche consiste simplement à livrer un colis. Ou au mieux escorter quelqu’un. Le disciple de Khugatsaa voulait assurer le financement de son voyage. Le seul motif de refus serait que la mission consiste à nuire au peuple de Khurmag. Mais il y’avait peu de chance que cela soit le cas.
- J’accepte les conditions. Ce contenta de déclarer Salem avant de répondre au premier ordre de son futur patron.
Il s’agit de Simeon, un compatriote. Le tenant de la boutique d’armurerie « Le Khoral Topaze » si vous connaissez.
Le jeune homme attendait la suite des évènements. Et d’enfin, savoir à quoi consisterai ce travail. Mais concernant la paye le jeune illusionniste avait des revendications. Pas d’ordre financière mais un marchand pouvait posséder des contacts et des informations. Et cela intéressait fortement Salem.
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| | | Leynar Gale
| | Mar 26 Mar - 22:29 | | Irys : 763678
Profession : Voyageur sympathique
| Ah comme c’était agréable quand quelqu’un acceptait un travail ou un marché sans chercher à poser plus de questions ou a dicter ses conditions. Ou peut-être qu’il le ferait plus tard, à un moment ou Leynar aurait particulièrement besoin de lui ? Ce serait un mouvement malin, très malin même, qui risquerait de beaucoup le contrarier mais ça ne changerait rien au fait que ce serait très rusé. Mais à trop se focaliser sur le futur on en oublie le présent, il allait falloir expliquer plus en détail en quoi consistait le travail, en espérant que ça ne froisse pas sa subtilité ou toute autre valeur morale qui aurait pu faire se terminer un partenariat qui venait seulement de débuter. Et en repensant à un partenariat, ça lui rappeler qu’il allait devoir régler une affaire avec ce fameux Simeon. Tant de choses à faire, et si peu de temps pour les réaliser…
-Eh bien on dirait qu’on a un grand gagnant, je le connais c’est moi qui lui ai demandé de passer cette « annonce ». A lui et à beaucoup d’autres, j’ai demandé à faire passer le mot.
Leynar balaya rapidement la salle du regard, il n’y avait pas grand monde et la majorité des autres clients étaient trop loin pour entendre leur conversation. Cependant prudence est mère de sûreté, et comme on n’est jamais trop prudent, le marchand préférait ne prendre aucun risque qui puisse lui retomber dessus plus tard. Alors il baissa la voix, chuchotant tout en prenant soin que son interlocuteur puisse l’entendre. Ça aurait été dommage qu’il donne toute ces explications dans le vide.
-Je ne vais vous dire que ce que vous avez besoin de savoir, pas d’identité, pas de questions, c’est clair ? Ce qu’il ignorait ne pouvait pas lui faire de tort après tout. Il y a un entrepôt pas très loin de la porte sud-est de la ville, dans cet entrepôt il y a des marchandises très spéciales qui n’attendent qu’à être remplacé par des répliques. C’est un travail particulièrement discret qu’il va falloir ne pas être vu ou entendu pendant que nous remplaçons les marchandises, c’est clair ?
Comment Leynar pouvait-il savoir qu’un entrepôt gardé par seulement quelques gardes pouvait contenir des biens aussi précieux ? Parce que des marchandises qu’il avait lui-même « perdu » se trouvaient dans ce même entrepôt. Ca n’avait pas été évident de trouver des contacts qui pouvaient lui parler d’où ses biens avaient pu atterrir… et quels objets de valeur l’entrepôt pouvait conserver aussi. Récupérer ses propres marchandises aurait été une mauvaise idée, il pouvait feindre la plus parfaite innocence et dire que ce n’était qu’une malheureuse coïncidence, mais parfois il ne fallait pas pousser sa chance trop loin. De trop nombreuses coïncidence n’auraient fait que le mettre dans une position très peu confortable lui et ses activités, et c’était quelque chose qu’il souhaitait éviter à tout prix.
-Bien, maintenant que c’est dit, passons à la question du paiement. Il déposa une bourse d’irys sur la table. Une petite garantie de rien du tout, vous aurez mieux quand le travail sera fini, le double de ce que je vous donne maintenant. Des questions sur le paiement, ou l’affaire est conclue ? |
| | | Invité
| | Sam 30 Mar - 17:53 | | |
L’homme masqué baissa la tonalité de sa voix pour plus de discrétion. Le sujet clé de la conversation allait être révélée. Le khurmi redoutait ce moment. Mais il avait toujours la solution de faire demi-tour si la tâche ne lui convenait pas. Le my’trän annonça l’objectif de sa demande. Salem décompressa intérieurement en l’écoutant. Il s’agissait tout simplement de remplacer des marchandises par des répliques. Rien de dérangeant. Et en plus l’homme voulait que ça soit fait dans une discrétion totale. Une situation parfaite pour l’utilisation de la magie de Salem.
- Je suis du même avis. Je compte également sur votre discrétion. Par contre je suis pour utiliser des surnoms. En parlant sur la même tonalité sonore que le marchand. Ça m’ennuierait de devoir appeler mon employeur de manière triviale si vous voyez ce que je veux dire. Dit-il en prenant une gorgée de vin.
La nature des marchandises ou de l’affaire elle-même intéressait peu Salem. Il pensait surtout que les gens proche de l’argent finissaient tous dans ce genre de situation. A devoir faire des crasses à un collègue ou voler des marchandises. Mais après est ce du vol, de voler un voleur ? Les marchands n’avaient pas une grande place dans l’estime de l’illusionniste. Mais ils pouvaient être utiles. Notamment lorsqu’il s’agissait d’Irys ou d’informations. Et l’Homme se trouvant en face de Salem semblait posséder une certaine influence dans son milieu. Surement la façon dont le message avait circulé dans toute la ville à écouter ses dires. Ou bien la façon de parler très sérieuses dont il s’exprimait. Malgré son masque, l’homme laissait transparaitre des informations dans sa façon de parler.
Le natif de Foreal remarqua également que son interlocuteur semblait être pressé. En effet l’homme passa rapidement au règlement. Il venait même de déposer un premier versement. A force d’avoir voyagé avec des marchands, il avait compris que ce détail pouvait jouer en la faveur du client. Il espérait pouvoir négocier l’échange d’information. Mais ça demande n’était pas extraordinaire non plus. Et puis l’homme n’avait peut-être aucun contact pouvant intéresser le jeune disciple de Khugatsaa. Salem récupéra la bourse de sa main droite afin de l’inspecter. Puis il commença à la soupeser puis il la fit sautiller avec sa paume.
- Il me faudrait également autre chose… En marquant un court silence et en arrêtant de jouer avec les irys tout en fixant du regard le marchand masqué. Je suis à la recherche d’un moyen d’améliorer mes capacités de magie illusionniste. Si vous avez des contacts avec des mages pouvant m’aider je suis également preneur. Termina-t-il en déposant la bourse sur table avant de boire un verre de vin tranquillement.
Le khurmi attendait la réponse de l’homme. Finalement la volonté de Salem n’avait rien de couteuse pour l’homme. Il ne s’agissait pas d’obtenir une relique ou objet de valeur. Ni d’une information pouvant nuire au marchand car ils ne se reverront peut être jamais. Juste de lui indiquer une personne pouvant lui enseigner des nouveaux arts de la magie d’illusion. La raison principale du voyage du jeune Maes dans le continent my’tran. Son interlocuteur allait-il pouvoir l’aider ? Si l’homme masqué n’avait pas ce genre d’information dans son répertoire alors il ce conterait d’Irys. Mais si il y’avait la moindre chance, il ne voulait pas la laisser passer.
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| | | Leynar Gale
| | Mer 17 Avr - 21:38 | | Irys : 763678
Profession : Voyageur sympathique
| C’est qu’il était malin ce petit mercenaire, ou employé comme aurait préféré l’appeler Leynar, il comprenait la nécessité de rester discret de d’éviter de laisser filtrer ne serait qu’une infime information à propos de leur identité respective. Le khurmi était satisfait, il n’aurait pas besoin de s’étendre en explications inutiles et ils gagnaient tout les deux un temps très précieux. C’était parfait.
-M’appeler de manière triviale, quelle idée farfelue. Commença l’homme masqué d’un ton ironique. Les surnoms ou faux noms seront de mise, après tout nous tenons sans doute tout deux à garder notre identité secrète n’est-ce pas ? Ne pas connaître nos noms est un bon départ. Bien, à partir de maintenant appelez moi Toglog, et moi je vous appellerai Lombardny. Ce ne sont pas les noms les plus inspirés qui soient, mais ils feront l’affaire.
Restait encore à réfléchir à la seconde requête de son interlocuteur, une requête pour le moins inhabituelle. Si Leynar avait l’habitude de troquer des services en échange d’informations, ce n’était pas avec ce genre d’informations qu’il était le plus coutumier. Ainsi celui qui était en face de lui souhaitait améliorer ses dons ? Dans quel but cela pouvait-il bien être ? La dévotion pure et simple ou l’ambition ? Que c’était amusant, voilà que le marchand se mettait à émettre des théories sur les motivations de son employés alors qu’il disait vouloir en savoir le moins sur lui quelques instants plus tôt.
Oh mais peu savaient que si ce souhait de vouloir rester un parfait inconnu était réel, il avait néanmoins les capacités de savoir tout ce qu’il voulait. L’esprit de ses interlocuteurs était si fragile, si vulnérable, il suffisait de s’y plonger comme dans un livre ouvert pour y découvrir une myriade d’informations plus utiles les unes que les autres. Une fascination qui avait voué Leynar à devenir un expert dans ce domaine, si bien qu’il avait même enseigné la télépathie à quelqu’un quelques mois plus tôt. Le khurmi s’étonnait presque à se demander si cette ménestrelle avait réussi à correctement canaliser ses dons, il en était même à s’interroger sur ses capacités d’enseignant.
Mais s’il avait les capacités et la patience de délivrer la sagesse de l’art complexe de Khugatsaa, il ne se proposerait pas. Il avait bien dit qu’il ne laisserait pas une seule information vis-à-vis de son identité fuiter, et il comptait bien tenir parole pour le moment. Cependant il connaissait certaines personnes capable de le faire, et ce savoir était précieux pour le moment.
-Ainsi vous voulez en connaître plus sur les dons de Khugatsaa… Il humidifia les lèvres calcinés derrière son masque. Je connais des gens capable de prodiguer leur sagesse, je vous donnerai un nom après que le travail soit effectué, et vous ferez ce que vous voudrez de cette information. Mais vous ne direz pas que je vous envoie, c’est clair ?
Les gens vers qui il aiguillerait son employé aurait plus de temps à consacrer à un homme en quête d’apprentissage qu’il n’en aura jamais. Il était beaucoup trop occupé à bouger de ville en ville, à changer de région régulièrement, il n’aurait définitivement pas de temps à accorder à un élève. |
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