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 Gojo vers l'Aube (terminé)

Gojo Kuracanto
Gojo Kuracanto
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Gojo vers l'Aube (terminé) EmptyLun 22 Avr - 10:55
Irys : 424922
Profession : Naturopathe, ostéopathe, kinésiologue
Pérégrin 0
17 juin 934

Comme d'habitude mon impatience me motive à aller rencontrer ce jeune maître de l'Aube et à voyager le cœur léger vers cette guilde où j'espère rencontrer de nouvelles personnes et acquérir de nouvelles connaissances.


Dernière édition par Gojo Kuracanto le Mar 2 Juil - 12:25, édité 1 fois

Gojo Kuracanto
Gojo Kuracanto
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Gojo vers l'Aube (terminé) EmptyMar 23 Avr - 17:21
Irys : 424922
Profession : Naturopathe, ostéopathe, kinésiologue
Pérégrin 0
19 juin 934

J’ai pris mon temps et ai fait un bon voyage sans encombres. J’ ai découvert quelques jolis paysages et me voilà arrivée sur cette île flottante.
De suite, j’ai repéré d’en haut, une cité, voire un paysage qui m’a vraiment beaucoup plu.
Toute cette verdure, après mon passage au-dessus du désert, c’est vraiment le top du top pour moi.
Habituée aux champs et aux forêts verdoyantes aux alentours du fleuve Nolhy, rien de tel pour m’attirer que de la verdure.
Je n’avais en tête que quelques rumeurs sur lesquelles je ne voulais pas me fonder, ayant toujours une grande peur des bruits qui courent et des erreurs que cela peut causer.

Ces grandes places, ces parcs et ces jardins sont vraiment très attrayants. En plus, le soleil est de la partie pour mon arrivée, ce qui ne gâche rien.

Il y a l’air d’y avoir du monde mais tous semblent vaquer à leurs occupations de façon paisible. Ce n’est pas qu’ils sont tous lents. Loin de là. Mais il y a une certaine sérénité dans les pas de tous ces gens.

Aussitôt arrivée, j’ai repéré le bâtiment d’accueil où je vais demander à ce qu’on m’indique le bâtiments où je pourrai rentrer Gustave. Un paddock serait le bienvenu pour ce brave animal qui aime tout autant que moi le grand air.

Il me faudra aussi demander un logement et bien sûr une audience auprès de Maître du cercle.
Je suis impatiente de faire sa connaissance.
Encore une fois, je préfère le contact entre quatres yeux pour me forger une opinion sur un personnage de cette importance.

J’entre dans une petite pièce et m’adresse à la personne de l’accueil.

J’ai besoin d’informations, pouvez-vous me renseigner?

Norwin Mererson
Norwin Mererson
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Gojo vers l'Aube (terminé) EmptyMer 24 Avr - 22:12
Irys : 282007
Profession : Médecin - Chef des Cercles de l'Aube
Guilde +3 (homme)
Les Cercles de l’Aube. Si cette guilde n’est pas la plus vielle d’entre celles qui se trouvent partout sur les terres d’Irydaë, elle jouit d’une situation tout à fait particulière que ce soit sur le plan financier, politique, géographique et humain. Le nombre de membre est aussi grand que les installations de la guilde sont complexes et modernes. On compte des médecins, bien évidemment, mais également des infirmières, des psychologues, des kinésithérapeutes, des prothésistes, des apothicaires, des herboristes et des soigneurs dotés de pouvoirs particuliers rendus à la gloire des Architectes. Les installations se trouvent sur une île volante arrimée au sol par des solides et puissants cordages et autres chaines consciencieusement entretenues, bien que, même sans cela, la trajectoire de l’île ne soit que d’un kilomètre ou deux en direction de l’Est ou de l’Ouest, guère plus. On trouve sur cette île tout le nécessaire à une vie en autarcie et à une prise en charge médicale complète et complexe. Tout, des bâtiments d’accueils aux blocs opératoires en passant par les amphithéâtres universitaires, les dortoirs, les appartements privés, les centres de repos, les jardins, les champs et les élevages de Melkis, appartiennent à la guilde. Et le souci de neutralité est tellement recherché et poussé, que pour chaque bâtiment faisant appel à de la technologie se trouve un exemplaire similaire dédié aux soins des ressortissants Myträns pour lesquels la technologie serait trop désagréable. Et enfin, la verdure et les terrains ouverts sur le ciel et la nature sont légion. Pour s’y rendre, plusieurs moyens : des nacelles plus ou moins spacieuses font les trajets entre le sol et le sommet de l’île, et plusieurs aérodromes sont à disposition des Bricks et autres Frégates qui peuvent aller et venir pour exporter les denrées de la guide, importer du matériel en tout genre et pour ramener les patients et clients riches ou en état d’urgence.

S’il était évidemment possible d’entrer sur l’île en catimini, la volonté de la guilde étant la neutralité et l’ouverture sur le monde et non le replie sur soi et l’autarcie, les entrées officielles disposent toutes de bâtiments d’accueil permettent un suivi administratif des entrées et des sorties de patients, de clients mais également de partenaires et de membres de la guilde. C’est dans l’un de ces bâtiments que Gojo doit se trouver en ce moment.

Norwin, lui, était dans son bureau, comme d’habitude, à ceci prêt que son extraordinaire sens de la rigueur et de l’organisation n’est pas extrêmement visible en ce moment. Son bureau croule sous une colossale masse de dossiers. S’ils sont tous en ordre, sans aucun papier qui déborde et s’ils disposent de codes couleurs tant dans la couleur de la chemise que dans la couleur des post-it, ils recouvrent tellement le bureau qu’il devient difficile pour Norwin d’avoir ne serait-ce que la place d’écrire sur son bureau. Cela l’agaçait au plus haut point d’ailleurs, car il prenait du retard ce qui n’était pas son habitude. Il devrait regretter là sa propension à tout vouloir administrer : les demandes de contrats, les demandes de mutation, la validation des enseignements universitaires, l’expertise des dossiers médicaux complexes, les avancements de médecins dans les différents cercles… Mais il ne se voyait pas déléguer tout cela. Et pour être honnête, si ses journées étaient plus libres, il s’ennuierait à mourir. Il a lu chaque livre des bibliothèques à sa disposition au moins une fois, et l’exagération est légère.

Les tensions qui augmentent entre les deux principales nations de ce monde, les négociations qu’il doit mener avec les dirigeants de ces puissances, la paix qui s’effrite et qui risque de mourir d’une seconde à l’autre… Tant de stress… Norwin ne fait que fumer, et ce, qu’importe sa tâche. S’il lit des dossiers, il fume. S’il répond à une lettre, il fume. S’il assiste à une réunion, il fume. S’il enseigne… Bref vous avez compris. Plus la tension internationale monte, plus le chef des Cercles devient tendu et anxieux. Lui qui l’est déjà en temps normal…

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

La salle d’accueil numéro deux du bâtiment administratif gérant les entrées par aéronef était pleine de patients s’apprêtant à repartir chez eux, et d’autres cherchant à se faire hospitaliser là où les soins sont les meilleurs que vous puissiez espérer trouver. Pourtant, point de cohue, aucun cri, aucune attitude agressive. Les espaces publics sont suffisamment grands pour pouvoir accueillir plusieurs milliers de personnes en même temps, et le personnel dispose de suffisamment de matériel et d’infrastructures suffisamment grandes pour pouvoir gérer les afflux qui rythment leurs journées. Ne confondez pas leur flegme apparent pour de la flemmardise : rien ne sert de courir, il faut partir à point. Le travail se fait bien plus sereinement lorsque l’on prend le temps de le faire, plutôt que de tout faire très vite et prendre le risque d’oublier la moitié des informations importantes à la poursuite d’un contrat ou d’une mission. Une femme d’une quarantaine d’année, correctement maquillée et au sourire omniprésent, était de service lorsque Gojo entra dans le bâtiment et entama les démarches pour se faire enregistrer.
- Bonjour Madame ! Bienvenue sur l’île du Quartier Général des Cercles de l’Aube. Je suis effectivement là pour vous renseigner. Dit la secrétaire tout en adressant un sourire franc et sincère à Gojo face à elle. Que puis-je pour vous ? Êtes-vous une patiente avec un rendez-vous ? Désirez-vous voir un médecin des Cercles pour une prise en charge médicale ?

La secrétaire blondinette prépara une feuille estampillée de l’emblème des Cercles et s’arma de sa plus belle plume pour pouvoir noter les informations de son interlocutrice afin de lui offrir le plus de renseignements possibles.

Gojo Kuracanto
Gojo Kuracanto
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Gojo vers l'Aube (terminé) EmptyJeu 25 Avr - 8:30
Irys : 424922
Profession : Naturopathe, ostéopathe, kinésiologue
Pérégrin 0
Devant le sourire avenant de la jeune secrétaire, je ne peux  m'empêcher d'être encore un peu plus guillerette. Et cela se voit quand je lui répond avec ce sourire qui marque tout mon visage de douceur et de sympathie. Je le sais, certains m'ont déjà soupçonnée d'être un peu filoute voire légèrement escroc. Hors, ils se trompaient. Je suis réellement d'une grande gentillesse qui passe parfois par de la naïveté mais rien ne m'empêchera, jamais, de voir toujours le bon dans toutes expériences.
Donc, je lui réponds de suite pour qu'elle n'ai aucune confusion quand à ma venue ici.

"Bonjour mademoiselle. je ne suis pas malade et n'ai point besoin des services de vos médecins qui sont sans doute aucun, les meilleurs. Je suis moi-même pratiquante en naturopathie et ostéopathie et, étant membre du cercle depuis quelques temps déjà.

Là, je fais mon sourire qui plisse mes rides autour de mes yeux pour lui montrer que je ne suis pas de prime jeunesse.

Cela fait quelques années que je n'ai pas eu de contact avec le Cercle et je suis venue pour rendre mes hommages au Maître, dont on m'a  dit le plus grand bien mais que je voudrais rencontrer entre quatre yeux.
Si vous pouviez m'arranger un rendez-vous avec lui, ce serait avec grand plaisir.

J'aurais besoin, sans vouloir abuser de vos services, d'un logement pour moi mais aussi et surtout pour ma monture, Gustave. C'est un dalavoï très paisible et j'aimerais qu'on prenne bien soin de lui.
Comme moi, il aime le grand air.




Norwin Mererson
Norwin Mererson
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Gojo vers l'Aube (terminé) EmptyMer 1 Mai - 22:17
Irys : 282007
Profession : Médecin - Chef des Cercles de l'Aube
Guilde +3 (homme)
La secrétaire buvait les mots de son interlocutrice comme le ferait un enfant recevant les conseils maternels d’une mère tendre et aimante. Ne croyez pas que cette attitude est fausse, ou due à un « coup de foudre » quelconque. Si l’âge de cette dame était bien plus avancé que celui de la secrétaire, et que son sourire et ses fossettes adoucissaient la demoiselle à la plume prête à écrire les mots prononcés par Gojo, elle était aussi attentive principalement parce qu’elle était une cliente potentielle, et parce que c’était son rôle. Elle n’était pas soignante, mais elle était le premier maillon de la chaîne de soin des Cercles. Si elle échouait, ou faisait une erreur dés le début du processus, c’était tout le reste de la prise en charge qui risquait d’être impactée. Son regard changea quelque peu lorsqu’elle comprit qu’elle avait face à elle une professionnelle de santé associée aux Cercles, et qu’elle désirait s’entretenir avec le responsable de la guilde. Ce genre de demande était monnaie courante. On voulait voir le « responsable », le « chef », le « directeur », pour se plaindre, parfois pour hâter les choses puisqu’un client est le « fils d’un notable » ou encore la « fille d’une personne très influente ». Mais cette fois-ci, la demande était toute autre. Il s’agissait uniquement d’une femme d’âge mur, travaillant visiblement depuis longtemps pour les Cercles et désireuse de voir le chef de la guilde à laquelle elle s’est associée.

La secrétaire écouta attentivement le récit de son interlocutrice, et rangea soigneusement la feuille qu’elle avait préalablement sortie, dans le tiroir dédié aux admissions. Il prit une autre feuille, intitulée « logement ». D’un geste de la tête, et avec un sourire supplémentaire, elle indiqua vouloir se lever et aller chercher un dossier qu’elle n’avait pas dans son bureau.
- Excusez-moi, je dois récupérer le registre des logements, cela ne me prendra que quelques secondes.

Elle fit demi-tour et passa par une porte se trouvant derrière elle. La porte donnait sur un long couloir, lequel desservait tout un tas de salles administratives. L’une d’elle était un bureau fermé à triple tour, dans lequel se trouvait tout un tas de registre important. Fermé à triple tour de l’extérieur, mais pas de l’intérieur, car une demi-douzaine d’employés s’y trouvait afin de gérer les logements, les contrats, les archives, bref, des rôles administratifs néanmoins nécessaire au bon fonctionnement d’une guilde. La secrétaire prit le registre des logements libres et l’emporta avec elle. Elle revint à son bureau, reprit place sur sa chaise, et s’adressa à Gojo.
- Merci de votre patience. Alors, comme vous le voyez, il nous reste une certaine quantité de logements disponibles, tout dépend de celui que vous désirerez. Pour les professionnels considérés comme externes, ce qui est votre cas, il y a tout un quartier résidentiel. Je peux vous proposer des logements allant de 2 à 6 pièces. Mais pour tout logement possédant plus de 4 pièces, il faudra l’autorisation écrite du Docteur Mererson en personne, car ces logements sont très prisés par les familles de nos professionnels. Si vous êtes seule, je vous conseil un petit appartement d’une trentaine de mètres carrés. Vous pourrez y rester 10 jours. Pour renouveler l’autorisation, il faudra l’accord du Docteur Mererson. Ne vous inquiétez pas pour votre monture, nous disposons de grands espaces ouverts gérés par des agriculteurs et des éleveurs. En tant que professionnelle affiliée aux cercles, cette prise en charge sera gratuite. Vous avez fait votre choix ? Demanda la secrétaire tout en souriant sincèrement.

Gojo Kuracanto
Gojo Kuracanto
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Gojo vers l'Aube (terminé) EmptyDim 26 Mai - 19:17
Irys : 424922
Profession : Naturopathe, ostéopathe, kinésiologue
Pérégrin 0
Pendant que la serviable demoiselle allait chercher un dossier dans le couloir derrière elle, j'en ai profité pour regarder autour de moi.
Je suis très impressionnée par l'ambiance de professionnalisme qui m'entoure.
Tout semble conçu de manière intelligente et fonctionnelle.
Je sais que les soins prodigués ici sont de grandes qualités et je suis d'autant plus curieuse de rencontrer celui qui mène de main ferme tout ce petit monde.
Je pense "petit" mais c'est une expression.
Les espaces sont spacieux, bien éclairés et le matériel de bureau a l'air de bonne facture.
Mon impatience grandi à l'idée d'aller regarder de plus près les salles d'examens, d’hospitalisation, d'opérations et autres  lieux de la médecine.

Lorsque la secrétaire revient, assez rapidement, j'ai quand même déjà un pied qui trépigne sous ma chaise.

"Je vous remercie pour vos propositions. Je n'ai pas besoin de plusieurs pièces.
La seule chose qui me ferait plaisir c'est que ce soit en extérieur, si c'est possible, pour avoir vue sur les champs plutôt que sur d'autres habitations.
Je suis mal à l'aise dans les bains de foule et aime pouvoir ouvrir les fenêtres sur la nature.
Je suis rassurée de savoir que mon Dalavoï sera en de bonnes mains.
Pouvez-vous me dire quand il me sera possible de rencontrer le docteur Mererson afin de papoter avec lui de notre métier?
J'aurais des questions à lui poser quand à une formation que j'aimerais entreprendre?

Rien d'urgent, je sais qu'il doit être très occupé et j'ai du temps devant moi.
Mais ça me ferait vraiment plaisir de le voir."

Norwin Mererson
Norwin Mererson
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Gojo vers l'Aube (terminé) EmptyMer 29 Mai - 22:55
Irys : 282007
Profession : Médecin - Chef des Cercles de l'Aube
Guilde +3 (homme)
La secrétaire était quelque peu touchée par l’attitude et la manière d’être de cette demoiselle d’âge mûr. Elle était très souriante, très agréable, très vive, regardant tout ce qui se passe autour d’elle. Le balai des secrétaires, celui des hommes et des femmes de ménages, celui des responsables administratifs divers et variés gérant la comptabilité, le recrutement, les soins, la disposition des chambres, bref… Du personnel administratif, plus que du personnel de santé, mais dont le travail reste extrêmement important bien que souvent oublié ou sous-estimé.

Elle récolta les dernières doléances de la nouvelle arrivante pas si nouvelle que cela. Elle était à la fois précise et peu regardante. Un appartement donnant sur l’extérieur, avec vue sur les champs. Un paysage ouvert, pour cette professionnelle d’une médecine alternative, plus douce que la médecine allopathique que Norwin maîtrisait. En un sens, cette femme portait sur elle cette ouverture d’esprit et cette curiosité professionnelle. Son regard était impressionnant. En quelques secondes, elle saisissait tout ce qui se passait autour d’elle, que ce soit en un clin d’œil ou en tendant l’oreille. Du moins, c’est l’impression qu’avait la secrétaire.

Elle feuillète les brochures qui se trouvent dans le registre des logements. Chaque document était plutôt épais et doté de photos ou de croquis. Elle proposa quelques appartements correspondant aux demandes de Gojo, mais l’un d’entre eux avait une place privilégiée dans la démonstration de la secrétaire : un petit appartement de seulement 2 pièces, disponible tout de suite, en bordure de lotissement résidentiel et doté d’un grand balcon donnant sur le plus beau jardin de l’île : des arbres, des arbustes, de l’herbe, des oiseaux, et au loin à l’horizon, de vastes champs de cultures. Elle attendait que Gojo fasse son choix, et en attendant, elle farfouilla dans un tiroir qui se trouvait derrière elle, dans un meuble trônant au milieu de la salle et qui ne pouvait s’ouvrir qu’avec une clé.

Ce tiroir contenait le planning de consultation et le planning opératoire de Norwin lui-même. Il était placé sous verrou, parce que la prise de rendez-vous devait se faire uniquement via les secrétaires, et plus souvent par sa propre secrétaire. Le document était épais. Très épais. Il faut dire que Norwin avait donné des consignes aussi claires que nombreuses : tous les rendez-vous étaient consignés, ainsi que les documents secrétariats : prise de rendez-vous, lettres en tout genre envoyées à son attention et signées de sa main ou de celle de sa secrétaire. Rien d’extraordinaire, mais n’oubliez pas que les journées de Norwin s’étalent souvent de 6h du matin à 23h le soir et oscillent entre consultations, opérations, suivis journaliers des patients, missions administratives, rendez-vous divers et variés, et parfois, déplacements géographiques. Sans oubliez tous les documents qu’il reçoit chaque jour et qu’il doit vérifier, signer, contresigner… Bref, un travail de titan.
Et lorsqu’elle ouvrit l’épais classeur corné, qui retomba lourdement sur la table tant la quantité de document était grande, les yeux écarquillés trahirent l’immense fatras et la grande difficulté de trouver un créneau quelconque pour caser la venue de cette charmante dame. Elle prit le temps de lire et même de relire les post-it, les indications, les mots écrits en rouge… Elle n’était pas en mesure d’aider Gojo.
- Heum… Madame, je suis vraiment navrée. Le Docteur Mererson est extrêmement occupé en ce moment. La prise de rendez-vous se fait exclusivement via la secrétaire du premier Cercle, Mme Analya Krowle. Le bâtiment du premier Cercle se trouve ici. Elle pointe du doigt sur la carte présente sous verre sur la table, le lieu où se trouve ledit bâtiment. Passez par la sorte « patient », derrière ce guichet. Puis continuez le chemin. Vous passerez à travers le « Jardin du printemps » en référence aux cerisiers en fleur qui s’y trouvent nombreux. Traversez le jardin en prenant plein Nord, puis ce sera tout droit. Des écriteaux vous aideront. Une fois entrée dans le bâtiment, dites que vous demandez à voir la secrétaire du Dr Mererson. Vous devrez normalement patienter un peu, mais vous serez reçue rapidement tout de même. Voilà Madame, j’espère que mes explications auront été claires. Je vous souhaite un bon séjour au Quartier Général des Cercles !

Gojo Kuracanto
Gojo Kuracanto
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Gojo vers l'Aube (terminé) EmptyVen 31 Mai - 17:33
Irys : 424922
Profession : Naturopathe, ostéopathe, kinésiologue
Pérégrin 0
Vous n’imaginez pas ma surprise en voyant la taille de l’agenda que sort la secrétaire!
Un dossier comme j’en ai un sur toute ma vie..
Je suis étourdie rien qu’à l’idée du travail que cela suppose.
Pas tant celui de la secrétaire d’ailleurs, dont c’est le métier.
Mais celui du patron ici.
Nom d’une pipe de nain mal ramonée, il a un travail de titan!

“ Ne soyez pas désolée mademoiselle. Ou madame? vous avez l’air si jeune.
J’arrive à l’improviste et vous demande, je m’en rend compte à présent, un quasi miracle”


Je souris à la toute jeune femme devant moi. Elle est à la fois jeune et pourtant, je vois une grande maturité dans son regard. Il en faut sûrement ainsi que du sang froid pour tenir cette “boutique”

“L’appartement avec vue sur les jardins et le balcon me convient tout à fait.
Je vais aller jeter un oeil du côté de dame , .. Analya, c’est bien ça?..  
Un tout grand merci pour votre diligence , je vous souhaite une très belle journée.
Continuez comme ça, je sens en vous une belle personne et vous avez un bel avenir ici.”


Je fais demi tour en souriant toujours. J’ai appris que le sourire amène le sourire. Donner apporte de recevoir et pas seulement dans cette intention. Comme ça ne coûte rien de garder une bonne humeur constante, une allure agréable et une politesse réconfortante, j’en abuse à tout va.
Direction la secrétaire particulière de ce bon docteur Mererson.
Dont je comprends déjà beaucoup mieux le rôle ici. Cet homme doit subir un stress constant au vu de la charge de travail que j’ai aperçue.
Je continue mon chemin ayant en tête la carte et les indications de la secrétaire.
Tiens? je ne lui ai pas demandé son nom.  
Pas grave, je ne doute pas que je trouverai l’occasion de vanter son professionnalisme à un moment ou à un autre.
Je vais d’un pas alerte, me disant que plus je tarde, plus un rendez-vous sera tardif.
Ça ne m’empêche pas de regarder attentivement autour de moi les allées bien entretenues, les rues bien agencées et de sentir cet air chargé d’énergies positives.

“Bonjour monsieur.
Madame.
Attention jeune homme, vous allez tomber, vos lacets sont défaits”

Je ne peux m’empêcher d’être attentive à tout autour de moi.
Ça me vaut parfois de passer pour intrusive, mais je m’en fiche.
Ce jeune homme empressé aurait pu se casser la figure à courir avec ses lacets défaits.

“Ahh me voilà arrivée, je pense.
Bonjour, je me présente, Gojo Kuracanto.
Vous êtes bien Alya Krowle ?
Votre collègue à l’entrée, dont je salue la gentillesse, m’envoie vers vous pour un rendez-vous avec le docteur Mererson.
Êtes-vous la personne qui pourra me donner le sésame pour ce haut lieu?

Norwin Mererson
Norwin Mererson
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Gojo vers l'Aube (terminé) EmptyMar 4 Juin - 19:06
Irys : 282007
Profession : Médecin - Chef des Cercles de l'Aube
Guilde +3 (homme)
C’est avec un sourire franc et sincère que la douce secrétaire quitte Gojo des yeux, laquelle se dirige joyeusement vers la direction expliquée par la secrétaire. S’attardant ensuite quelques secondes sur la démarche sautillante de la dame d’âge mûr, elle ne peut s’empêcher d’éprouver une sorte de fascination pour cette joie de vivre et cette vitalité. Oh, elle ne s’essaierait pas à deviner l’âge de la dame, ne serait-ce que par politesse. Mais ses traits tirés, son visage buriné, ses rides marquées, trahissent une vie déjà bien remplie et approchant plus du crépuscule que de l’aurore. Elle a dû vivre des choses extraordinaires, rencontrer des gens charmants, réaliser des choses grandioses… Tant de vitalité et de bonté dans le regard, dans la parole, dans la mimique… Nul doute qu’elle a bien sa place dans les Cercles.

Certains des médecins des Cercles prône la bienveillance, la chaleur humaine et la bonté. C’est d’ailleurs un des préceptes des Cercles : tout professionnel doit user de toute bienveillance, de toute bonté et de toutes les facultés humaines telles que la compassion et l’écoute active, sans jamais juger ni les patients, ni leurs propos, ni leurs histoires de vie. C’est sans doute un des éléments qui fait que les Cercles figurent parmi les professionnels de santé les mieux côtés et les plus appréciés de toutes les terres d’Irydaë. Leur professionnalisme académique et technique n’a d’égale que leurs qualités humaines. Mais trêve de rêveries, le travail est légion chez les Cercles, et la secrétaire doit alors s’y remettre sans plus attendre.

Les paysages défilent autour de Gojo. Ils sont beaux les cerisiers en fleur, dont les pétales roses embellissent les lieux pourtant naturels et bien beaux de ces jardins taillés. Les gens qu’elle rencontre sont soit des patients, soit des familles, soit des professionnels en repos. Mais tous la gratifient de sourires sincères et de bonjours chaleureux. Les jardins, les fleurs, les arbres, les senteurs et les bruits des oiseaux, sont des remèdes à eux seuls pour celles et ceux dont l’esprit ou l’âme à besoin de repos et de soins. C’est pourquoi ces lieux sont libres d’accès, n’importe quand et pour n’importe qui.

Analya Krowle était présente, afférée au travail. Son bureau était grand, très grand en comparaison de la frêle femme. On y trouvait une machine à écrire, des ramettes de papiers tous estampillés des logos des Cercles. On y trouvait des agrafeuses, des post-it, des plumes et des encriers de différentes couleurs, bref, tout le nécessaire de la parfaite secrétaire. Mais ce qui frappait immédiatement les esprits, c’est avec quelle rigueur toute la bureautique est rangée. Tout est parfaitement aligné, chaque corbeille, chaque rangement est nommé avec une étiquette collée impossible à enlever. On y retrouve alors une partie de la rigueur de Norwin : chaque couleur était propre à une consigne, hormis le noir, couleur de base des écrits à la machine et à la plume. Le bleu, c’était les remarques de la secrétaire. Le rouge, celles du Dr Mererson. Le vert, c’était pour les remarques, les annotations, les consignes, des autres professionnels de santé. Et d’autres couleurs, telles que le bleu cyan, l’orange, le jaune, étaient utilisées pour des choses plus rares connues uniquement de Norwin lui-même. Analya, elle, était tout aussi stricte. Du moins d’apparence.

Elle était de petite taille, et paraissait pourtant grande sur sa chaise surélevée. Ses cheveux blonds noués en un chignon serré, ses lunettes carrées trônant sur un nez pointu et gracile, elle regarda Gojo de haut en bas. Ses yeux d’un bleu azur semblaient percer la chaire et l’esprit. Son tailleur serré, aux couleurs sombres, terminait de lui donner une carrure carrée et stricte. Mais si son apparence lui faisait d’avantage ressembler à une institutrice sévère, son regard parachevant ce physique, sa personnalité était bien différente.

Elle était sévère oui. Tout autant sévère qu’on pouvait l’être en étant la secrétaire d’un homme extrêmement occupé et responsable de bien des choses ici-bas. Mais elle était toujours prompte à rire. Elle donnait sans compter sourires et mots chaleureux, ce qui surprenait tout le monde, car beaucoup s’arrêtaient à cette façade physique et professionnelle. Façade qui était un avantage en soit, car elle était le dernier rempart entre Norwin et le monde extérieur, et elle devait être le dernier maillon de contrôle qui permettait à Norwin de posséder un emploi du temps… Le plus humain possible.

Elle dévisagea alors Gojo de la tête au pied, passant chaque ride, chaque pli, chaque aspect au peigne fin de sa vue perçante. Elle analysait en même temps le discours de la dame, et au final, c’est avec un large sourire égayé d’un rouge à lèvre pimpant qu’elle s’apprête à répondre à la nouvelle venue.
- Bonjour Madame ! Analya Krowle, c’est exact ! Ne vous inquiétez pas, les gens écorchent souvent mon prénom ! Hahaha ! Elle rit sincèrement d’un rire presque communicatif. Ravie de savoir que vous avez été correctement prise en charge par mes collègues, cette satisfaction est très importante pour nous ! Elle adresse à nouveau un sourire franc à Gojo. Alors… Le Dr Mererson… Elle prend dans un grand et large tiroir un agenda identique à celui qui fut prit par la secrétaire à l’entrée, et elle le laissa à moitié choir sur le bureau de chêne, dans un bruit lourd. Elle feuilleta les pages les unes après les autres pour pouvoir trouver le mois en cours. Oh… Heum… Prenez une chaise, allez-y. Dit-elle en montrant de la main un fauteuil confortable devant le bureau. Vous arrivez dans une mauvaise période, j’en ai peur. Le Dr fait face à de nombreux évènements ces derniers temps. Il est très occupé. Cependant, pour l’accueil d’un professionnel, il est possible de vous trouver un créneau dans… une heure ? est-ce que cela vous irait ?

Gojo Kuracanto
Gojo Kuracanto
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Gojo vers l'Aube (terminé) EmptyMar 4 Juin - 20:02
Irys : 424922
Profession : Naturopathe, ostéopathe, kinésiologue
Pérégrin 0
Je regarde avec attention cette secrétaire particulière à bien des points de vue.
Elle est, bien sûr, un maillon d’importance dans la chaîne des différents intervenants de cette usine bien rodée.
Mais aussi et surtout je sens, en voyant sa stature et son habillement sévère, une personne chargée d’une tâche intéressante.
Dans une autre vie, j’aimerais tester ce genre de travail.
Ça doit être assez exaltant d’être aux portes de la direction d’un centre de cette ampleur.
Je dis bien: dans une autre vie!
Dans celle-ci, je ne pourrais pas supporter ce stress permanent, de vivre dans un espace clôt, aussi beau soit-il et surtout, croiser tous ces gens partout, tout le temps.
Pouaah.. non, non, non, je préfère de loin la solitude tranquille dans ma maison a bord du fleuve.
Les jardins, les fleurs, les arbres sont un écrin pour les soins apportés à tous ces gens.
Il en faut de la poigne pour gérer tout ça.
En parlant avec Analya, je me souviens de cette phrase:
On sait tous qu’il faut chercher la femme derrière tout grand homme.
Je souris en moi-même en pensant à ce à quoi peut ressembler le docteur Mererson quand je regarde ce petit bout de femme tout sec.
Mon habitude de tout voir dans le moindre détail dès que je regarde une plante, un animal, une personne plus encore, me font repérer de suite les petites pattes d’oie, les zygomatiques bien marqués et ce pétillement dans le regard que d’aucun ne verrait pas.
J’ai devant moi une personne pétillante sous un habit de nonne.
Il est certain que le maître n'a pas choisi sa secrétaire au hasard.
Le personnage autant que le travail accompli sont une vitrine pour son bureau.
Et au vu de cette vitrine, je suis très très curieuse de le rencontrer.

“Analya! C’est juste, excusez l’écorchage de votre prénom, quand je vous aurai croisée une ou deux fois de plus, je le retiendrai jusqu’à ma mort.
Je suis surprise et contente à la fois.


Je souris à son rire, vraiment satisfaite de ce laps de temps que je trouve bien court.

Vous me dites que monsieur Mererson est très pris et dans le même temps qu’il peut me recevoir dans une heure?
C'est court mais aussi ça me donne le temps d’aller me rafraîchir.
C’est parfait, je vous remercie de me placer dans l'agenda du maître.
J'espère que je ne le dérangerai pas trop et pourrai lui proposer une idée que j'ai.


Je suis déjà, dans ma tête, le plan pour rejoindre l'appartement qui est mis à ma disposition.
Je suis convaincue qu'il n'y a pas de hasard. Le fait que tout se met en place aussi facilement me rassure sur le bien fondé de ma venue.
C'est vrai que je fonce toujours, droit devant, dès qu'une idée me passe par la tête.
Mais je suis aussi convaincue que si l"idée m'est venue maintenant de venir visiter le cercle de l'Aube, c'est que c'est le bon moment.
Je n'ai aucune idée de comment se présentera la réunion avec le maître du Cercle mais j'ai un bon pressentiment.

Dois-je revenir ici Dame Analya ou bien dois-je me rendre ailleurs?

Norwin Mererson
Norwin Mererson
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Gojo vers l'Aube (terminé) EmptyMar 4 Juin - 22:13
Irys : 282007
Profession : Médecin - Chef des Cercles de l'Aube
Guilde +3 (homme)
Analya est satisfaite. D’ordinaire, les délais de rendez-vous avec Norwin sont bien plus longs, ou bien plus dans le lointain futur, et souvent, cela irrite plus que de raison les voyageurs, les patients un peu trop impatients ou les professionnels en quête de rendez-vous rapides. Bien qu’elle n’ait que très rarement eu à faire face à un mouvement ou une expression de colère – elle peut compter les entrevues agressives sur les doigts d’une seule main – elle connaissait en revanche très bien la frustration et la déception d’autrui, lorsqu’elle devait annoncer des délais trop longs, hélas. Alors, voir le sourire illuminer le visage de cette dame venue jusqu’ici dans l’unique but de rencontrer Norwin, cela faisait quelque peu plaisir à Analya. Elle n’était pas une infirmière, elle n’était pas doctoresse, elle ne s’occupait pas des patients. Elle gérait seulement l’aspect administratif des Cercles, et du premier Cercle plus particulièrement. Et pourtant, elle se sentait bienveillante et membre actif lorsque, par sa ponctualité, son professionnalisme et sa bienveillance, elle avait réussi à faire naître un sourire sur le visage d’autrui, à faire éclore un soupçon de joie dans le cœur des autres. C’était sa manière à elle d’agir pour les autres sous l’égide des Cercles.
- Oui, un tel délai est accordé, car recevoir un professionnel ou un nouveau professionnel fait parti des rendez-vous d’accès prioritaires, que ce soit pour le recrutement, l’adressage d’une nouvelle mission, ou l’entretien professionnel. Le Dr Mererson met un point d’honneur à ce que tout soit au mieux pour les professionnels des Cercles. En revanche, je ne vous garantis pas qu’il puisse rester avec vous d’une demi-heure, maximum trois quart d’heure. En revanche, ne l’appelez pas « maître », il déteste cela. Appelez le « monsieur » ou « docteur ». Ou même professeur, puisqu’il enseigne également, mais surtout pas maître ! Revenez ici dans une heure, et vous aurez votre rendez-vous. A tout à l’heure !

Et alors que Gojo semble retourner d’où elle venait pour à l’envie profiter des jardins, des lieux et des paysages alentours, Analya, elle, se redressa presque machinalement. Elle passa ses mains sur son tailleur afin de le rendre impeccable, et elle prit la direction du bureau de Norwin.

Le bureau d’Analya était dans une grande salle où se trouvait, à gauche depuis l’entrée, son bureau de chêne ainsi que des rangements, des tableaux, des panières et autres portes documents, à droite, une salle d’attente dotée de fauteuils et de canapés confortables ainsi que d’un nécessaire de lecture – des revues médicales et politiques principalement – et en face, à l’opposée de l’entrée donc, une grande double porte pleine, qui donnait l’accès aux bureaux de Norwin lui-même. Quittant alors sa chaise, elle prit cette direction, et toqua trois fois à la porte de Norwin, qui prit le temps de répondre avec deux ou trois secondes d’attente. Puis elle y entra.

La salle était grande, très grande. Plus grande que la salle d’attente où la secrétaire avait ses bureaux. Dans le bureau de Norwin, on trouvait des armoires, des bibliothèques, des tableaux de maîtres, un planisphère mural avec des épingles de couleurs placées aux endroits où avaient lieu des contrats, des interventions, et où se trouvaient les quartiers avancés des Cercles. De grandes baies vitrées gratifiaient cette salle d’un éclairage naturel chaleureux et abondant. Le bureau de Norwin était centré dans la pièce, mais proche du mur où se trouvaient les deux baies vitrées. Le bureau était, là encore, très grand, et de nombreux dossiers, feuilles, parchemins, télégraphes et autres documents écrits, signés, contresignés, importants, non importants parsemaient ce bois solide et bien verni. A l’autre opposé de la salle se trouvait un petit salon, avec tout le nécessaire pour un rendez-vous confortable, ou un moment de détente. Canapé en cuir, fauteuils confortables, tables basses, mini-bar, guéridons, tapis, le must du luxe et du confort. Car, si les Cercles répondaient volontiers aux notions d’urgences, ils réalisaient principalement des actes forfaitaires et contractuels, permettant aux Cercles de vivre et aux professionnels d’être payés. Aussi, Norwin pouvait-il se permettre ce luxe et ce confort, bien qu’il ait payé une grande partie de l’ameublement, tout doté d’une grande fortune personnelle qu’il pouvait l’être.

Norwin était à son bureau, comme toujours. Il avait ses lunettes sur le nez, sa pipe dans la bouche, et une plume dans une main et une page dans l’autre. Il tirait une bouffée, annotait quelques remarques et tournait la page, pour recommencer. Lorsque les documents étaient lus, il se parait d’une plume à encre rouge, écrivait une consigne ou un mot global et tamponnait le tout avec son propre tampon officiel, puis il classait le dossier qui allait finir entre les mains d’Analya, laquelle le dispatcherait à qui de droit. De temps à autre, il délaissait la paperasse administrative pour se concentrer sur les dossiers de certains patients : des cas critiques, des cas complexes, des demandes d’expertises de la part de ses confrères des Cercles, ou parfois, de la part de médecins de Daënastre demande une expertise extérieure, plus complète, plus poussée. Peut-être aussi plus confiante dans le résultat, tant on trouve de corruption et de jalousie sur le continent des technologistes. Il aimait plus particulièrement cet aspect de son travail. Il faut dire qu’il disposait de tout ce dont il avait besoin pour pouvoir réaliser un travail d’expertise sans bouger de son siège : examens biologiques et radiologiques, recueils de données, historique des maladies, expertises infirmières et médicales, bref, le summum des informations grâce auxquelles il pouvait donner un diagnostic médical, et faire rentrer de l’argent dans les caisses.
Mais il avait également ses propres patients à gérer, et pour cela, il disposait de plusieurs tableaux d’affichages. Des tableaux ou se trouvaient les étiquettes de ses patients avec les unités médicales, le numéro des chambres, le type d’intervention, les dates, les équipes, les médecins référents ou intervenants, bref, encore de la paperasse mais murale cette fois-ci.
- Docteur ? Pardonnez-moi pour le dérangement. Je viens de recevoir une dame, une professionnelle des Cercles. Elle désirait un rendez-vous avec vous pour vous parler d’une de ses idées. Puisqu’elle est une professionnelle, je l’ai classée comme prioritaire, conformément à vos protocoles. Vous la recevrez dans une heure. Elle fait silence, pour recevoir les mots de Norwin. Celui-ci ne dit rien, il est penché sur un dossier médical fort complexe qui le passionne bougrement. Il tire sur sa pipe, et laisse un épais nuage de fumée entourer son visage, mais ne tourne point vers sa secrétaire. Docteur ? Norwin ! Dit-elle avec une pointe de sévérité, bien consciente que pour tirer Norwin de ses pensées, il fallait parfois faire un peu de bruit.
- Ah ? Heum… Grumpf hum hum ! Il se racle la gorge et secoue quelque peu sa tête histoire de revenir pleinement à la réalité de son bureau et non de son dossier. Pour s’aider, il prend un grande bouffée sur sa pipe, et enlève ses lunettes avant de tourner son regard vers sa secrétaire. Oui ? Une… Une professionnelle c’est ça ? Des Cercles vous voulez dire ?
- Me faut-il répéter ? Demanda Analya qui, devant le regard quelque peu perplexe du Norwin comprit qu’elle devait recommencer son histoire, ce qu’elle fit immédiatement avant de reprendre. Est-ce bien compris ?
- Oui heum… Aheum, bien compris oui. Pardonnez moi Analya, j’étais dans plongé sur le cas d’un patient envoyé par le Dr Fergusson de l’hôpital de Vereist ! Un cas passionnant de pneumothorax spontané avec collection partielle bilatérale postérieures et basales, et antérieures et latérales, avec un échec de traitement de la bactérie par les antibiotiques classiques de la tri…
- Stop ! Stop… Norwin, je ne comprends rien à ce charabia médical et vous le savez ! Voulez-vous simplement prendre note de cet ajout dans votre agenda, et faire bon accueil à cette dame d’un certain âge qui vient certainement de loin pour vous rencontrer ?
- Oui. Oui ! Mais très certainement ! Allons, pour qui me prenez-vous ma chère ? Je sais que les relations avec autrui ne sont pas mon fort, mais je sais tout de même faire preuve de… De…
- Socialibilité ? Proposa-t-elle avec son grand et doux sourire.
- Oui, cela même oui. Merci de votre patience Analya. Envoyez moi cette personne dés son retour pour le rendez-vous.
- Bien Monsieur !

Et elle prit le chemin du retour, son sourire illuminant toujours son visage. Elle connaissait très bien Norwin, son génie et ses difficultés avec les gens. Il avait le tact d’un éléphant dans une maternité, et la douceur d’un porc-épic quand il s’agissait d’annoncer aux gens le décès d’un proche, la nécessité d’une opération dangereuse et urgente, ou de remettre quelqu’un à sa place. Mais c’était un homme bon et elle le savait. Parfois, elle ressentait un peu de peine pour lui, et pour cette forme « d’autisme » dont il souffrait. Mais elle le complétait là où il était, sinon défaillant, au moins peu efficace, afin qu’il puisse exceller dans son propre domaine à lui. Elle retourna à son siège, et lorsque Gojo revint, elle lui adressa, d’un sourire doux et sincère :
- Le Docteur Mererson vous attends, toquez et entrer.


Gojo Kuracanto
Gojo Kuracanto
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Gojo vers l'Aube (terminé) EmptyMer 5 Juin - 11:37
Irys : 424922
Profession : Naturopathe, ostéopathe, kinésiologue
Pérégrin 0
Une heure, c’est à la fois long quand on s’ennuie, ce qui ne m’arrive pas souvent et court quand il y a un rendez-vous derrière.
Je me dirige d’un bon pas vers l’appartement mis à ma disposition.
En ce 17 juin, le temps est radieux et tout est fleuri autour de moi.
De magnifiques rosiers montent le long d’arcades en pierre, les sureaux sentent bon le litchie et donneront ces baies noires juteuses dont je ferai du sirop excellent pour la toux. C’est une plante immuno stimulante et très efficace dès les premiers frimas pour contrer les maux de gorge et la grippe.
J’ai appris récemment que des recherches ont démontrées que le sureau est efficace contre certaine souche de cancer.
Je vais devoir penser à me renseigner plus avant.
La magie des plantes et tous leurs bienfaits n’ont de cesse de me surprendre, de m’étonner et bien sûr de me ravir.
Arrivée dans l’appartement, je m’empresse d’aller vers les fenêtres. Je ne crains pas de les ouvrir en grand car il ne va pas pleuvoir aujourd’hui.
Je constate que mes sacs sont déjà arrivés et apprécie de voir que l’on en a pris soin et que je peux prendre le temps de me débarbouiller et d’enfiler une longue robe colorée.
J’aime bien ces fleurs d'hibiscus rouge vif, ces corolles de Cytise jaunes, les pétales roses des Pétunias et le bleu pâle des Myosotis que cette artiste a peints sur la soie de ma robe.
J’ajoute un collier de graines de toutes tailles et couleurs, enfile une paire de sandale en cuir naturel et met une touche d’huile essentielle de Verveine exotique sur un mouchoir.
Je le glisse dans une grande poche en soie unie assortie à ma robe.
Elle forme un petit tablier sur le devant.
J'ai toujours dans l'idée de pouvoir glisser un objet, une plante que je trouverais sur mon chemin, même bien habillée.
L’arôme d’agrume un peu sucré ressemblant à la mandarine avec une pointe de citron va me relaxer tout en gardant mes idées claires.

En m’habillant pour ce rendez-vous important à mes yeux, je cogite.
Il a pris de  l’importance au fur et à mesure que je m’en rapproche.
Je suis partie dans l’idée de rencontrer le maître de ce cercle que je ne connaissais pas beaucoup et maintenant, des idées pointent de formations pour en apprendre encore plus.
Des envies de partager me viennent aussi car je me doute que je peux apporter de mes expériences.
Ayant vécu seule, je n’ai  pas d’idée de l’évolution que la naturopathie a prise auprès des médecins, des infirmiers ou des aides soignants?
Je verrai ça avec le docteur Mererson.

Comme j’ai été rapide, je peux faire un détour à l’enclos de Gustave.
Il est installé comme un coq en pâte et me regarde à peine, plongé dans la contemplation d’une voisine Griffon.
Ces bêtes sont vraiment magnifiques mais je suis particulièrement fière de l’apparence de Gustave.
Mon dalavoï est en pleine forme et ses plumes brillent au soleil. Les verts salade pourraient se fondre dans un pré s’ils n’étaient aussi éclatants de santé.
Je le laisse, rassurée de voir que je ne vais pas lui manquer.

Je vais vers le bureau d’Alyana? heuuu? pas sûre que ce soit son prénom.
Je peste en moi-même contre cette mémoire tampon qui me fait défaut.
Quand je dois retenir un prénom, des chiffres, il me faut les répéter après un peu de temps sinon, pfuiiit, ils s’envolent.
Une fois intégrés, ingérés, ça reste pendant des années.
Je peux mettre mal à l’aise certaines personnes qui essayeraient de me mentir ou de me raconter une autre histoire après quelque temps. Je retiens parfois trop de choses et ne peux m’empêcher de rectifier ou de souligner quand il y a un changement par rapport à ce que j'ai retenu.
Ça pourrait me causer des ennuis si je n’avais pas cette faculté de retourner une mauvaise humeur en bonne grâce à mes sourires et ma jovialité.
C'est aussi une grande force cette mémoire car elle me permet de retenir une quantité d'informations utiles et d'oublier des détails.
Le prénom de la secrétaire n'en est pas un et je lui redemande.

"C'est bien Analya votre prénom?"

En le prononçant, je me rend compte que cette fois les lettres sont dans le bon ordre.
Sacrée dyslexie qui me fait inverser, quand je m'y attend le moins, les lettres ou les chiffres.

Je souris de plus belle à la secrétaire assez fière de moi au final.

Je comprends, je n'appellerai pas le docteur, maître. Ce n'était pas mon intention, je suis plutôt d'accord que les titres pompeux n'apportent rien à une discussion intéressante.

Je vais à la porte du bureau et frappe fermement celle-ci.

"Entrez"

Après quelques secondes, j'entends la voix de l'homme que je suis venue rencontrer.
Ouvrant la porte, je découvre une immense pièce.
De suite, l'odeur de fumée de tabac de pipe arrive à mon nez que j'ai très fin.
Mon père étant un grand fan de tabacs aromatisés, je reconnais de suite le Blue Mixture de chez Davidoff. à moins que ce ne soit le Red mais c'est un Mixture Davidoff, j'en suis sûre.
Même si je ne suis pas moi-même fumeuse, voulant préserver mon odorat et mes poumons, cette douce odeur me ramène aux souvenirs de mon enfance et de mon papa adoré.
J'entre dans la pièce, attirée malgré moi par cet arôme.
Je découvre alors, à moitié caché derrière les volutes de fumée et un grand bureau tout encombré, le maître de ces lieux.
Ce que j'en vois me plait.
C'est un bel homme dont les jambes longues et minces gigotent sous le bureau.
Ses cheveux mi longs lui tombant de chaque côté du visage lui donnent un air juvénile mais sa tenue soignée et de bonne qualité ainsi que sa pipe le rendent plus sérieux.
Le docteur Mererson a l'air plongé dans un dossier épais et concentré sur ce qu'il lit.

"Hum, hum.. Bonjour docteur Mererson.
Je suis Gojo Kuracanto, naturopathe, venue me présenter à vous.
Je suis ravie d'être ici pour faire votre connaissance.
Le peu que j'ai aperçu de l'endroit m'a donné des idées que je voudrais vous soumettre."

Norwin Mererson
Norwin Mererson
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Gojo vers l'Aube (terminé) EmptyLun 10 Juin - 14:25
Irys : 282007
Profession : Médecin - Chef des Cercles de l'Aube
Guilde +3 (homme)
A peine Analya eut quitté le bureau de Norwin, que ce dernier se replongea corps et âme dans la lecture de ce dossier médical. Il fumait, il lisait et il annotait. Sa plume rouge faisait des dizaines d’allers et retour entre le dossier et l’encrier. Il en avait des choses à noter, mais cette expertise médicale faisait partie de son rôle et de sa passion. Et il fallait faire rentrer des irys dans les caisses, afin que les Cercles puissent continuer leurs missions sur toute la terre d’Irydaë. Toute la bonne volonté d’un monde ne suffirait pas à faire vivre les Cercles, l’or est souvent le nerf de la guerre, comme celui de la paix. Il oublia bien vite qu’il devait rencontrer quelqu’un, une professionnelle des Cercles. Enfin, plus que de l’oubli, il s’agissait surtout d’une sorte de priorisation des choses, et accueillir cette personne semblait venir après l’expertise médicale. Ou sa passion. Il a beau être intelligent, il n’en reste pas moins un homme avec des défauts.

Puis, soudainement, on frappa à la porte. Cela fit s’éveiller Norwin qui venait tout juste de terminer ce dossier. Il indiqua qu’elle pouvait entrer, ce qu’elle fit presque immédiatement. Elle était rapide, et sa démarche, indiquée par le bruit de ses pas sur le plancher du bureau, indiquait que cette personne était aussi dynamique que rapide. Intéressant !
- Hum… Bonjour…

Il demeure concentré, mais sa tâche est presque terminée. En réalité, il termine une annotation et il relit celles qu’il avait prit une heure à écrire. Satisfait, il range proprement le dossier devant lui et relève la tête. Il adresse un sourire gêné à cette femme d’un âge vraisemblablement mûr, qui attendait sagement alors qu’elle venait de se présenter face à Norwin qui était jusque là impassible. Il était bien conscient que ce comportement n’était pas le bon, et qu’être face à une personne absente et impassible est très désagréable pour l’interlocuteur. Heureusement pour Norwin, Gojo semblait patiente et extrêmement compréhensive. Son regard illuminé d’une lueur de curiosité et d’intelligence fulgurante, trahissait une capacité d’observation et de déduction aussi rapide qu’un éclair. Finalement, Norwin décida d’être pleinement à son rendez-vous. Occultant son dossier, il se leva. Il était grand, comparativement à cette petite dame. Du haut de son mètre 91, il avisa Gojo avec un sourire forcé et tendit sa main afin de l’accueillir.
- B… Bonjour ! Aheum. Enchanté, je suis le docteur Mererson, médecin du premier cercle. Vous… Vous êtes naturopathe, si j’ai bien tout compris ? Il peine à se remémorer tout ce que Gojo avait dit alors qu’il était plongé dans le dossier médical de tout à l’heure. Des idées vous dites ? Eh bien assoyez-vous, je suis à votre disposition.


Gojo Kuracanto
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Gojo vers l'Aube (terminé) EmptyLun 10 Juin - 16:46
Irys : 424922
Profession : Naturopathe, ostéopathe, kinésiologue
Pérégrin 0
Le docteur Mererson est vraiment très grand. Quand il se lève, je découvre qu’il culmine à un bon mètre nonante.
Le fait qu’il soit si mince augmente cette impression.
C’est clair, il a la classe et je serais impressionnée si j’étais plus jeune.
Ce n’est pas le cas et je repère de suite une grande retenue dans son allure.
Serait-il timide ou très réservé?
Je vais assez vite le savoir puisqu’il me propose de nous asseoir pour discuter.
Sa tenue est impeccable, malgré une toute petite tache d’encre rouge à l’intérieur de son poignet droit.
Le docteur passe sa pipe de cette main à la gauche pour me la tendre.
Une poignée de main ferme et douce de ma part me permet de prendre la température de la personne en face de moi et de sentir un très léger frémissement de son corps.
Derrière cette assurance et ce regard franc se cache un malaise.
Soit le maître est très nerveux et la façon qu’il a de fumer la pipe en serait la cause?
Ou il ne mange pas bien et a une petite hypoglycémie?
Ça aussi je vais le savoir en papotant avec lui.

“Merci de me recevoir aussi vite, docteur Mererson.
N’ayant pas de réponse à mon courrier d’il y a quelques semaines, je suis venue découvrir par moi-même le Cercle de l’Aube.
C’est un magnifique endroit et je comprends d’autant mieux, en voyant la pile de paperasse qui est sur votre bureau, que vous n’ayez pas répondu plus vite.
Ce n’est pas grave, ça m’a permis de faire un beau voyage et de venir au coeur du Cercle.”


Je me retourne vers les fauteuils qui ont l’air confortables et me dirige vers celui qui me permet de voir la porte d’entrée. Je ne m’assieds jamais si je n’ai pas une protection dans le dos et de préférence, j’aime voir d’où arrive les gens. C’est apparemment un résidu d’instinct qui daterait de quand nous étions à la merci des bêtes sauvages.
En tous cas, je suis très mal à l’aise au milieu d’une pièce dont je ne vois pas l’entrée et j’agence les miennes de façon à être confortable à ce point de vue.

“Ces fauteuils m’ont l’air bien confortables. C’est avec grand plaisir que je découvre que vous savez recevoir.”

Je m’assieds et profite du confort effectif des sièges.
Le cuir en est souple et les coussins semblent rembourrés en laine moelleuse.
Mon hôte s’approche plus lentement.
Il a l’air d’hésiter à profiter de la station debout pour se dérouiller les jambes.

“Vous pouvez rester debout, ça ne me dérange pas.
Pas plus que de vous regarder déambuler dans la pièce pour vous détendre si le cœur vous en dit?”


Je regarde ce grand homme à la fois fauve dans son attitude et petit garçon quand il me regarde.
Clairement, il ne maîtrise pas bien les rapports humains et semble plus à l’aise le nez dans ses papiers.
J’ai cru voir des livres, des documents d’analyses et des textes qu’il annotait de sa plume à l’encre rouge.
Autant, dans une autre vie je pourrais être secrétaire, autant, avec mon métier de soigneur, je ne pourrais pas être à la place du docteur.
Quel calvaire d’être ainsi enfermé toute la journée le nez dans des papiers.
Je le plains de tout coeur et lui dit:

“Je compatis docteur et ne voudrais pas être à votre place.
D’autant que je m'apprête à vous proposer un peu plus de travail encore.
En effet, je suis naturopathe et je suis venue voir ici si je pourrais partager mes connaissances avec d’autres praticiens.
Je suis spécialisée dans l’aromathérapie et la kinésiologie mais je pratique aussi l’ostéopathie.
Y a t-il ce genre de pratiques ici?
Et dans quelle mesure pourrais-je en apprendre plus voire donner des cours dans mes spécialités?”

Norwin Mererson
Norwin Mererson
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Gojo vers l'Aube (terminé) EmptyLun 10 Juin - 23:46
Irys : 282007
Profession : Médecin - Chef des Cercles de l'Aube
Guilde +3 (homme)
L’évocation d’une lette à laquelle il n’avait pas répondu effrayait Norwin. Lui, n’aurait pas répondu à une lettre ? Cela voudrait dire que son organisation et son système ne sont pas assez efficaces pour faire face aux demandes et aux réponses à produire, et donc, que d’autres choses seraient peut-être passées entre les mailles très serrées de cet immense filet.
- Heum.. Veuillez m’excuser.

Il se lève et part fouiller dans une énième panière où l’on pouvait lire « correspondances » en lettres capitales noires sur un fond blanc. Là, il prit le tas de lettres et autres documents qu’il éplucha soigneusement. Il retrouva la fameuse lettre de Gojo avec un petit tampon bien spécifique : à poursuivre. Visiblement, la masse de correspondance plus importante était telle que cette poursuite s’était noyée au milieu de ce déluge administratif. Conscient de son oubli, ou de la force des choses, Norwin revint auprès de la dame qu’il avait délaissé. Il se mit assis dans ce fauteuil fort confortable dont il appréciait le moelleux, et plaça une jambe sur l’autre avant de rajuster le col de sa chemise et ses lunettes sur son nez.
- J’ai effectivement reçu votre lettre. Veuillez me pardonner, j’avais dans l’intention d’y répondre mais la charge de travail fut… Fut telle que votre réponse était passée quelque peu aux oubliettes… Aheum… Il se racle la gorge, un peu gêné face à cette déconvenue. Néanmoins, vous avez prit les devant. J’imagine que la patience n’est pas forcément évident dans ce genre de circonstances. Cette remarque pourrait s’apparenter à une pointe critique, une observation sarcastique, mais il n’en est rien en réalité. Ce n’est qu’une observation de Norwin, dont le tact était aussi développé que celui d’un rhinocéros enragé. Enfin bref, continuez.

La dame continue de parler, ou plutôt, de faire part de ses observations et de certaines de ses conclusions par des chemins détournés. Lui permettre de rester debout, de déambuler quitte à faire les cent pas… Norwin commençait à sentir chez cette femme d’un âge mûr, un certain sens de l’empathie et une profonde affinité avec l’art d’apprendre sans rien dire, et de déduire à partir de minuscules détails. S’il se doutait de cela, il n’allait pour autant pas fausser son attitude. Il était quelqu’un d’extrêmement anxieux d’origine, de très méticuleux et dont le perfectionnisme pouvait faire penser à un côté maniaque.

Cependant, certains éléments dans le discours de Gojo interpellent Norwin. Rien de grave cela dit, il s’agit plutôt d’erreurs de langage et de mauvaises interprétations. Si, dans un premier temps, cela irrite Norwin, le discours de la vieille dame l’intéresse de près, et il réussit à ne pas l’interrompre pour corriger les quelques petites erreurs de formulation. Après tout, lorsque quelqu’un prend la peine de venir jusqu’à vous, depuis l’autre bout du monde – ou presque – la moindre des politesses est de laisser la personne parler, et de lui proposer de s’asseoir et d’être confortable. Confortable ? Mais quel béta !
- Heum.. Excusez-moi encore de vous couper dans votre discours, je ne vous ai pas proposé de rafraîchissement. Il y a un mini-bar juste là, où vous pourrez trouver tous les alcools que vous voudrez. Si vous désirez un café ou un thé, ma secrétaire pourra le préparer sans aucun problème.

Voilà, ça, c’est fait ! On ne pourra pas dire qu’il n’aura rien proposé à son invitée, et il lui aura laissé la porte ouverte. C’est peut-être venu un peu tardivement, mais mieux vaut tard que jamais. Pour lui, ce sera un petit verre de cognac avec sa fidèle herbe à pipe. Tandis que Gojo continue d’expliquer les raisons de sa venue, Norwin vide l’herbe et le tabac déjà présent dans un cendrier sur la petite table en verre, et bourre la pipe d’une nouvelle herbe sèche propre et prête à être fumée. Il approche une allumette grattée sous sa chaussure, et fait brûler les herbes qui dégagent très vite de douces volutes chocolatées. Et cela semble le détendre presque immédiatement. Rapportant toute son attention sur Gojo, il fume à l’envie tout en tapotant de temps à autre ses doigts libres sur sa jambe croisée. Lorsque Gojo semble avoir posée toutes ses questions, il prend la parole :
- Eh bien, les domaines d’expertises dans lesquels vous vous situez, sont, pour la plupart, maitrisez par des Myträns ou par des Daënars et Pérégrins ayant voués leurs vies aux médecins douces et parallèles. Si nous ne sommes pas doté d’autant de savoir en la matière que dans celles des médecins allopathiques et psychiques, nous… Nous pouvons tout de même répondre à certaines de vos demandes. Comme vous le savez peut-être, l’île est divisée en plusieurs partie : une partie accueille, une partie hospitalière et administrative, une partie résidentielle et commune, et une partie agricole. Dans cette dernière partie se trouvent nos champs de cultures qui rendent l’île presque indépendante, les élevages de Melkhis, les enclos à montures et les serres et autres parcelles dédiées aux plantes médicales et médicinale. Ces installations, situées loin des lieux de technologie, sont gérées principalement par des Myträns qui offrent à l’envie leurs connaissances magiques, et surtout, pharmacologiques à quiconque pourra les aider dans leurs travaux. Je pense que vous serez heureuse comme un poisson dans l’eau, là-bas ! Ensuite, nous avons également un espace universitaire que l’on retrouve à cheval entre les pôles administratifs et résidentiels, où nous formons les médecins et autres professionnels des Cercles de demain. Et dans cette optique, nous disposons d’une incroyable bibliothèque regorgeant de livres, d’articles, de revues, de thèses et autres écrits scientifiques sur tous les domaines, y comprit les vôtres. Je pense que vous serez heureuse ici, et que vous pourrez apporter de l’aide à vos confrères et consœurs, car, comme vous le savez, le travail dans la santé est souvent éreintant, et notre équipe d’ostéopathe et de chiropracteur n’est pas assez grande et développée pour pouvoir faire face aux besoins de nos patients et de nos professionnels. Bien que nous soyons tous extrêmement bien formés, le stress est tout de même présent, et le poids des journées aussi. Quant à l’opportunité de donner des cours, je suis certains que nos apothicaires seraient heureux de disposer de vos connaissances.

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Gojo vers l'Aube (terminé) EmptyMar 11 Juin - 12:44
Irys : 424922
Profession : Naturopathe, ostéopathe, kinésiologue
Pérégrin 0
“Je veux bien une eau chaude.
J’ai mes propres plantes que je pourrais vous faire goûter?
En plus de connaître leurs bienfaits sur la santé, je suis un nez et j’aimerais vous proposer des senteurs qui se marieraient bien avec l’arôme de votre tabac.
Comme je vois que vous avez un verre de Cognac, je choisirai quelque chose de corsé.
Vous m’en direz des nouvelles”


Aussitôt mon hôte se lève et va ouvrir la porte du bureau.
"Analya, pouvez-vous apporter deux tasses d'eau chaude pour une tisane s'il vous plaît? Merci."
Sans attendre de réponse, il vient s'asseoir en face de moi, les jambes croisées et la pipe à la bouche.



Ouah, cet homme sait ce qu'il veut et ne passe pas par quatre chemins. Je me rencogne dans mon siège appréciant son savoir vivre.

Ce que me décrit le docteur Mererson est pour moi à la fois très attirant dans l'optique d'apprendre de nouvelles choses et de partager ces connaissances que j'ai acquises au fil du temps.
Cette grosse entreprise est bien rodée et menée de main de maître.
Ce sont surtout les bibliothèques universitaires qui m’attirent le plus, moi qui suis un grande lectrice.
En même temps, c’est un peu affolant.
J'ai beau me raisonner, cette phobie de la foule me fait reculer, apeurée, dès qu’on me parle de forte population dans un espace réduit.
Je vais pouvoir me cantonner aux bâtiments dans le coin campagne et ça me rassure de le savoir.
Loin de la foule, je me vois bien passer des heures à lire, discuter, échanger voire soigner dans ce cadre idyllique.
Recevoir des pratiquants, des étudiants ou des patients dans mon appartement me semble aussi une excellente solution comme il est situé non loin du quartier calme des fermes.

“Ce que vous me dites est très attirant docteur.
Je n’ai pas rencontré beaucoup de Myträns sur le continent Daënar.
Ma mère en étant une, je me dis que j’ai du recevoir un peu de sa magie et cela me conviendrait tout à fait de rencontrer ces personnes afin de confirmer mes sensations.
Analya connait l’adresse de mon appartement et je peux les accueillir dans celui-ci.
Je suis ochlophobe et n’aime pas la foule, je lui demanderai donc les horaires d’ouverture des bibliothèques de l’université pour y aller très tôt quand il y a peu de monde. ”


Je fais un sourire navré à mon vis à vis. Je ne suis pas très fière de cette peur irraisonnée. .

Au même moment, la porte s'ouvre et Analya apparaît avec un plateau chargé de deux tasses et sous tasses assorties. Un broc en terre cuite rempli d'eau chaude et les accompagnements dignes d'un restaurant de luxe.
Il ne manque ni une assiette de biscuits et même pas le pot de miel qui sera parfait dans la tisane.

“Merci Analya vous pouvez déposer ça ici”
Norwin fait un signe à la secrétaire qui dépose le plateau sur la table basse devant nous.


Je sors un sachet de ma poche avec les herbes aromatiques promises et les verse dans deux tasses d’eau chaude.

“C’est un mélange épicé qui convient tout à fait pour une réunion agréable.
Il y a de la Cannelle, de la Cardamome, du poivre, des clous de Girofle et du Gingembre.
Associée aux arômes doux de votre tabac, cette tisane me semble appropriée.”


J’ajoute dans ma propre tasse une cuillère de miel et laisse infuser.
 
Ma mère étant une Myträns, j'avais déjà une idée de la magie qui coule dans leurs veines et dans les miennes, un peu aussi..
Les mains qui chauffent dès que j'approche de quelqu'un que j'ai l'intention de soigner, c'est une habitude depuis toute petite.
La maîtrise que j’ai acquise, avec tant de facilité, de suivre les méridiens et de sentir les blocages sans toucher le patient sont sans doute innés chez moi.
Je peux encore apprendre beaucoup ici et ça, ça me ravi.

“Ce sera avec une grande joie que je reviendrai m’installer ici pour un plus long moment puisque cela à l’air de vous convenir.
Je suis en route depuis quelques jours et n’ai pas prévu de faire garder ma maison plus longtemps.
Je ne peux, malheureusement, rester que deux jours de plus.
Cependant, je sais que je pourrais m’organiser pour venir plus souvent pour des sessions de travail.”
Pouvez-vous me donner le ou les noms de personnes de référence que je peux contacter afin d’organiser mon emploi du temps?
Ou bien préférez-vous que je passe par vous?”


À l’idée de m’engager à travailler ici, que ce soit pour apprendre de mes confrères ou partager mes connaissances, je suis toute frémissante de joies anticipées.
Quelle bonne idée j’ai eue de venir ici.
Je suis tellement reconnaissante que je voudrais donner aussi de mon temps au docteur Mererson.
Vu comme il est nerveux, et sa voix, ses gestes le trahissent quand il parle, je pourrais certainement faire quelque chose pour lui.
Je me souviens du capitaine de l’Enterprise qui était passé chez moi.
Il était tout coincé de la nuque du fait de son stress.
J'ai pu grâce aux bons gestes le décoincer et le remettre sur pied en douceur.
C'est un maître mot dans ma façon de soigner.
La douceur et la fermeté de mes paroles, de mes actions  et de mes soins font des miracles.
On dirait que ce sont de vains mots dans cette société qui chavire.
Quand on est jeune, on se sent invincible et je trouve qu’on travaille trop fort, trop dur, trop longtemps sans prendre soin de s’arrêter et de regarder la route vers laquelle on va.
Souvent les passionnés vont trop loin et s’approchent de ce précipice qu’on appelle épuisement.
Je ne souhaite ça à personne, ayant croisé de ces zombies à qui il faut des mois pour retrouver une vie convenable.
Le monde a vraiment besoin de douceur.

“ Dites-moi monsieur Mererson, puis-je faire quelque chose pour vous?
J’entends que vous prenez soin de tous et de tout autour de vous et c’est une bien belle qualité.
Seulement elle doit s’accompagner des mêmes soins envers vous même.
Vous fumez beaucoup il me semble et je vous sens nerveux.
Savez-vous que je pourrais vous aider?
Non pas à arrêter la pipe qui, employée comme il se doit, ne cause pas de soucis.
Mais à prendre conscience que l’usage que vous en faites est lui, cause de problèmes futurs.
Mangez-vous correctement et à heures régulières?
Je vous pose ces questions, assez personnelles, car je sens que vous pourriez tirer profits de ma présence et de mes soins.
C’est le moins que je puisse faire au vu de votre amabilité.”


Je penche la tête en le regardant.
Ce geste inconscient, je le fais quand ma concentration est focalisée.

Norwin Mererson
Norwin Mererson
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Gojo vers l'Aube (terminé) EmptySam 15 Juin - 18:53
Irys : 282007
Profession : Médecin - Chef des Cercles de l'Aube
Guilde +3 (homme)
Cela était plutôt agréable pour Norwin de parler avec cette nouvelle venue. Elle était attentive à chaque parole du médecin, et elle parlait d’une voix douce très agréable à l’oreille. Et surtout, elle avait ce petit regard perçant et illuminé de curiosité, qui était à lui seul une source d’intérêt pour Norwin. Cependant, il tient à mettre quelques petits détails au clair, détails qui semblent avoir échappé à la praticienne.
- Oui, je pense que votre appartement est dorénavant connu de tout le personnel administratif, ou, si ce n’est pas encore le cas, ce le sera bientôt. En revanche, je me dois de vous avertir : les consultations aux domiciles des praticiens ne sont pas autorisées. Ces espaces de vie sont réservés… Eh bien… A la vie de nos professionnels. Vous disposerez d’un cabinet dans le bâtiment des médecins alternatives qui se trouvent plus au Nord, à proximité des zones de culture comme je vous l’ai dit. Et comme je vous l’ai dit, la plupart de nos membres qui oeuvrent là-bas sont des Myträns pour lesquels le contact avec la technologie n’est pas chose naturelle, aussi, vous trouverez très peu de technologie là-bas, si ce n’est pour certaines machines agricoles et au niveau de l’électricité et de l’eau. Mais j’ose espérer que pour une naturopathe comme vous, faire face à la nature n’est pas un obstacle en soit. Et pour ce qui est de la bibliothèque, celle-ci se trouve dans le quartier académique, vous le savez déjà, et est ouverte 24h sur 24h, tous les jours. Les documentalistes, eux, ne travaillent que la semaine, entre 9h et 21h.

Beaucoup d’informations et de remarques, qui naquirent dans l’esprit de Norwin grâce à sa concentration. Mais chaque médaille dispose d’un revers, et Norwin se sentit soudainement las et la bouche sèche. Il prit donc grand soin de boire une gorgée de ce cognac qui trônait sur la table, après quoi, il poussa un très grand soupir. S’il ne figure pas parmi les plus grands amateurs d’alcool, il demeure néanmoins un adepte des alcools forts et ambrés, préférant de loin un verre de cognac ou de whisky à un verre de champagne ou de jus de fruit. A la nouvelle question de Gojo, Norwin répond :
- Aucun problème. L’appartement vous est dorénavant réservé… Heu… Non attendez. Il se lève, pose le verre et retourne derrière son bureau où il sort une feuille vierge estampillée des logos des Cercles et signée en bas de page par la mention « premier cercle – administration ». Confortablement installé, il prend sa plus belle plume à encore noire et rédige un court texte, qu’il signe de sa traditionnelle plume rouge avant de revenir autour de la table et de tendre la feuille à Gojo. Voilà, dorénavant, l’appartement vous est réservée, mais nous vous demanderont de laisser la clé à l’accueil afin d’éviter toute… Perte, ou double frauduleux. Pour les personnes en charge de la partie médicale à laquelle vous vous destinez chez nous, vous pourrez trouver la magicienne Erà Valàr, maître de Möchlog et experte dans l’herboristerie. C’est elle qui dirige cette partie de l’île, et la référente privilégiée.

Et de nouveau, une certaine fatigue. De nouveau, Norwin veut prendre une rasade de cognac, mais le verre est désespérément vide. Alors il attrape de ses longs bras la bouteille toujours présente dans le mini-bar, et remplit son verre un peu plus haut que tout à l’heure. Mais cette fois-ci, il prend une bouteille d’eau minérale très fraîche et se sert dans un second verre, qu’il vide d’une traite. La nouvelle prise de parole de Gojo, en revanche, met quelque peu mal à l’aise Norwin d’ordinaire imperturbable.
- Les repas sont distribués à heure régulière, pour les patients comme pour les professionnels. Nous disposons de cuisines fonctionnelles, et surtout, nous produisons nos propres fruits et légumes, et une partie de notre viande. Les cuisines des Cercles n’ont rien à envier à celles de certains nobles de Daënastre. En revanche… Eh bien, mes fonctions font que je n’ai ni vacances, ni temps libre ou très peu. Et les repas sont souvent entrecoupés de visites et de travaux divers et variés. Mais je vous remercie de votre sollicitude. Votre présence sera bénéfique aux Cercles, car j’ai dans l’idée d’agrémenter nos cultures de fleurs et de végétaux très particuliers, si cela vous intéresse.

Gojo Kuracanto
Gojo Kuracanto
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Gojo vers l'Aube (terminé) EmptyDim 16 Juin - 14:02
Irys : 424922
Profession : Naturopathe, ostéopathe, kinésiologue
Pérégrin 0
Je regarde boire le docteur Mererson et m’étonne qu’il ne jette même pas un oeil à la tisane que je lui ai présentée.
Peut-être est-il des ces personnes qui ne boivent ni ne mangent quelque chose qu’on leur présente à l’improviste?
Ma tante Pétronille m’avait dit être comme ça.
Si un inconnu lui proposait une boisson ou de la nourriture dont elle ne connaissait pas la provenance, elle refusait tout net d’y goûter.
Personnellement je la trouvais coincée de refuser de goûter de nouvelles choses.
Il y a tant à savourer dans notre beau monde.

”Vous ne goûtez pas ma tisane?
C’est dommage , elle est très bonne”


Je souris à Norwin et reprend une gorgée dans la foulée.
C'est vrai qu’elle est bonne.
L’eau a l’air d’excellente qualité ici.
Je ne vois pas, comme dans ma région, de calcaire qui flotte et met une fine pellicule sur les cafés ou tisanes.

”Ne vous méprenez pas sur la question quant à votre façon de manger.
Ce n’est pas tant la qualité dont je voulais vous parler que, justement, les conditions dans lesquelles vous mangez.
Vous devriez penser à vous ménager du temps pour les repas.
Je comprends tout à fait que votre métier est passionnant.
Mais comme mon père le disait et je reprends ses termes: Bonne mangeoire fait bonne bête.”


Je ris doucement en repensant à la façon qu’avait mon papa de toujours avoir un dicton sur le bout de la langue.

Mon père avait raison docteur.
Un bon repas et surtout le temps qu’on y prend est important.
J’ai toujours mis en pratique ce dicton et me voilà en pleine forme et prête à continuer des années comme ça.
Pensez-y, ça en vaut vraiment la peine.


Je regarde de nouveau mon hôte en me demandant s’il a conscience de la masse d’énergie qu’il demande à son organisme et de la masse de molécules énergivores misent en branlent dans son cerveau pour tenir le coup face aux différents stress de son métier?

Je vous remercie pour le logement que vous mettez à ma disposition.
Je serai parfaitement à l’aise sans mécanique.
Pas que je ne sois pas au fait des nouvelles technologies.
Il y en a de fabuleuses qui servent l’Homme de belle manière.
J’essaie pourtant de m’en passer le plus possible.
Les ressources ne sont pas inépuisables et la mécanisation à outrance n'embellit pas toujours l’Homme.”

J’ai un petit sourire navré pour appuyer ma pensée.

Je pense au brick que dirige Fabius.
Ces dirigeables sont une invention fabuleuse.
Mais les utiliser pour aller faire la guerre avec, c’est dommage.

J’espère pouvoir rencontrer la dame dont vous m’avez donné le nom. Era? C’est cela?
Pouvez-vous noter son nom s’il vous plait?
J’ai déjà oublié son nom de famille.
Je ne voudrais pas l’écorcher comme j’ai l’habitude de le faire avec les prénoms et les noms que je ne maîtrise pas.


Je ris de moi-même, n’étant pas complexée par ma dyslexie.

[color=#9999ff]“Par contre, votre dernière phrase, je la retiens.
Pouvez-vous me parler de ces plantes très particulières que vous voudriez cultiver?
Tout ce qui est particulier m’intéresse au plus haut point!”[color]

Je fais mon plus large sourire et penche la tête très attentive.








Norwin Mererson
Norwin Mererson
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Gojo vers l'Aube (terminé) EmptyMar 18 Juin - 13:58
Irys : 282007
Profession : Médecin - Chef des Cercles de l'Aube
Guilde +3 (homme)
Goûter à la tisane ? Cette idée ne l’avait pas effleuré, pas même une seule seconde. Trop occupé, ou trop distrait, ou trop préoccupé, allez savoir, mais toujours est-il que Norwin n’écoutait que d’une oreille une partie des dires de Gojo. Conscient de ce manque de politesse, il adressa un large sourire à moitié forcé lorsque la « pas si nouvelle venue » remerciait l’attention de Norwin quant au logement, et louait les Cercles d’une manière sincère qui, cette fois, fit se décrocher un véritable petit sourire sur le visage du médecin fatigué. Mais un petit détail fit très vite revenir le praticien sur terre : elle avait oublié le nom de celle qui était responsable chez les Cercles des pratiques qui passionnent Gojo. Un tel nom n’est, certes, pas évident, mais conjugué à une telle passion, l’on pourrait croire que le nom de Erà aurait été gravé dans la mémoire de Gojo dés que Norwin l’eut prononcé. La dame aurait-elle quelques troubles de la mémoire ? Souffrirait-elle d’une forme de dyslexie ? Peut-être aurait-elle une tisane pour soigner les aires dédiées à la mémoire ? Non, non. Cette blague de mauvais goût est typique d’un allopathe terre à terre, trop imbécile et orgueilleux pour oser prendre de la hauteur. Si Norwin est effectivement un allopathe, il n’en demeure pas moins un passionné de médecine, quelle qu’elle soit.
- Erà Valàr. C’est une magicienne d’une cinquantaine d’années, maître de Möchlog. Vous la reconnaitrez au premier coup d’œil : elle possède de très longs cheveux lisses d’un blanc presque pur qu’elle n’attache presque jamais.

Il se garda de dire toute autre adjectifs qualificatifs élogieux, pompeux ou mélioratifs. Pas qu’il n’en avait pas l’envie, ni qu’il n’en avait pas tout court. Mais il tenait à garder cette distance avec chacun des membres des Cercles, une distance professionnelle et une distance hiérarchique, afin que la confiance et le respect soit de mise. A partir du moment où l’un et l’autre parti entre dans les messes basses, les petits mots et les jardins secret des autres, le respect disparait, la jalousie arrive et l’autorité disparaît. Cela serait intolérable pour Norwin, qui aurait alors faillit à sa tâche si cela devait arriver. Néanmoins, il osa se ressaisir et parler du projet qui l’intéresse.
- Cette plante porte le nom de « Simbelmüd », une plante vivant à flanc de montagne et de falaises. On les trouvent en nombre satisfaisant jusqu’à environs 2000m d’altitudes, et elle arrivent même à pousser des les chaînes montagneuses de Marnaka. Leurs propriétés sont fascinantes : à faibles doses, elles peuvent procurer une paralysie respiratoire et musculaire en générale. A haute dose, c’est un poison mortel agissant sur les principales réactions biologiques impliquant de fortes demandes énergétiques, comme lors de ma multiplication cellulaire. Bien connue et bien ciblée, elle pourrait, à terme, provoquer un remède très intéressant contre le cancer, et, peut-être, permettre de ralentir voire arrêter les transformations en anomalies physiques. Les études sont balbutiantes, mais prometteuses. Il y a très peu de pousses sur les flancs de l’île, car jamais les pollens n’ont réussi à traverser la mer depuis le continent de Zochlom. Mais peut-être qu’en ensemençant nous même nos flancs de l’île, nous pourrions les cultiver et en faire des récoltes ? Erà est déjà au courant du projet, peut-être vous laissera-t-elle travailler dessus et même co-diriger le projet ?

Gojo Kuracanto
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Gojo vers l'Aube (terminé) EmptyMar 18 Juin - 19:16
Irys : 424922
Profession : Naturopathe, ostéopathe, kinésiologue
Pérégrin 0
“J’ai une très grande mémoire photographique docteur.
Si vous ne donnez la couleur des cheveux de la magicienne que je dois rencontrer, je la reconnaîtrai sans peine et me souviendrai de notre conversation dans les moindres détails.
À ce propos, je garde une excellente mémoire grâce aux feuilles de Ginkgo Biloba.
Connaissez-vous ce bel arbre aux très jolies feuilles jaune doré en automne?
J’ai fait fait pousser trois de ceux-ci dans mon verger ces trois derniers printemps et je prélève une partie de leurs jeunes feuilles pour obtenir un condensé bourré de flavonoïdes et des lactones terpéniques tout à fait particulières à cet arbre.
J’essaie avec mon voisin horticulteur de garder des graines mais mes plants sont jeunes et la récolte n’en est pas encore très intéressante.
Tout ceci pour dire que je suis enchantée que vous me proposiez de participer à l’élaboration de l’implantation d’une plante aussi spectaculaire que dangereuse.
C’est le genre de défis que je suis venue chercher ici.”


Je réfléchis déjà à plein de choses en même temps.
C’est ainsi que je fonctionne.
Dès qu’on m’apporte une idée, de suite mon cerveau se met en branle et de celui-ci, une quantité importante de questions se mettent à germer dans mon esprit.
Quand vont-ils commencer, qui est l’horticulteur qui s’occupe de récolter les graines?
Est-il ou elle aussi compétent que le sont les médecins ici?
Ont-ils déjà récoltés des graines ou cela se fera-t-il en fin de cette saison?
Est-ce qu’ils vont ou ont déjà analysé les terres initiales et les nouvelles pour vérifier que les composants sont semblables?
Les terrains sont-ils facilement accessibles pour la récolte?
Toutes questions et plus encore que je poserai aux personnes concernées.

“Cette plante me semble très prometteuse, Norwin.
Je peux vous appeler par votre prénom?
J’aurai un tas de questions à poser à Erà et je suis très enthousiaste à cette idée.”


Comme une gamine, celle qui est toujours en moi malgré les années qui passent, je suis prête à bondir hors du bureau de Mererson et à aller rencontrer cette magicienne.
Un maître de Möchlog!
Voilà que me revient en tête les histoires que me racontait ma mère sur les mages My’träns.
C’était pour moi des contes fabuleux et aussi lointains.
Je réalise que je vais approcher au plus près de cette magie qui m’a tant fait rêver.
Je vais peut-être, enfin, comprendre un peu plus la part de magie qui est en moi.
Et pas seulement la magie des plantes autour de moi.

“Vous n’imaginez combien vous me faites plaisir en m’invitant à m’installer ici.
Je vais de ce pas aller me rafraîchir puis j’irai me promener vers les quartiers des médecines naturelles.


Je me lève un peu rapidement et manque de renverser les tasses devant moi.

“Oups!
Je suis désolée, je suis maladroite quand l’enthousiasme déborde de moi.”


Je replace les tasses chancelantes en expirant doucement le trop plein d’émotions.

“Voilà!
Vous voyez que les années n’ont en rien diminué mon hyperactivité.
J’ai beau méditer, faire du yoga, respirer doucement dès que je peux, très vite, je peux m’emballer pour un projet.
Et il faut dire que vous me gâtez!”


Je m’avance vers Norwin pour lui faire un de mes câlins légendaire.
Il s’est levé en même temps que moi et me regarde, un peu ahuri.










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