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Chroniques d'Irydaë
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 :: Les terres d'Irydaë :: Daënastre :: Le Tyorum
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 Une traque légendaire - Volet 1 - Tonnerre d'acier - [Terminé]

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Une traque légendaire - Volet 1 - Tonnerre d'acier - [Terminé] EmptySam 15 Juin - 14:18
Kerrah observait tranquillement les vagues battre les flancs du navire.

Ils étaient proche de la cote, quelques dizaines de kilomètre à l'Ouest du delta de Skingrad.

Le navire était un navire marchand tout ce qu'il y a de plus standard, si ce n'est qu'il n'en était en fait pas un du tout.

Sous son apparence de transport de marchandise, l'intégralité du navire était, sous son extérieur, renforcé avec des couches de blindage, et au lieu d'une cargaison de marchandise, il était chargé au maximum de ses capacités d'un équipage de la marine militaire Daënastre armé jusqu'aux dents.

Kerrah elle-même n'avait été sollicité que pour une seule raison : Eylohr Lothar.

L'homme avait pratiquement le statut d'un démon des sept enfers sur le continent dorénavant. Il était passé au rang d'ennemi publique de niveau A, justifiant que le conseil s'implique directement dans sa chasse.

L'équipage faisait donc mine d'être un simple équipage marchand traversant la zone de chasse du dernier équipage pirate dont Eylohr portait les couleurs.

Le capitaine du navire s'approcha de Kerrah, lui demandant, non sans une certaine inquiétude :

- Pensez-vous vraiment être capable de gérer ce monstre ?


Kerrah continua d'observer les vagues en silence avant de répondre tranquillement.

- Ne vous souciez pas de lui. J'ai été fait mander spécialement pour m'occuper de lui, même si je n'ai pas une confiance totale dans le fait d'être capable de l'éliminer en duel, je suis au moins certaine d'être capable de le tenir en respect pour une durée indéfinie. Votre rôle est d'éliminer le reste de l'équipage et de prendre le contrôle du navire ennemi. Une fois celui-ci en notre contrôle, Eylohr n'aura nul par ou aller à moins de subitement obtenir une paire de branchies.


Kerrah était très conservatrice dans son approche, cependant, intérieurement, elle plaçait ses chances de victoire bien meilleure. Les légionnaires avaient été spécialement créés pour ce objectif précis, et les récents mois passés enfermés dans les geôle My'Trane à combattre dans l'arène sans bénéficier du sang du démon avait affiné ses capacités martiales à l'extrême. Elle ne put s'empêcher de laisser courir son doigt sur son cache oeil, comme se remémorant les évènements.

Le capitaine était extrêmement mal à l'aise aussi prêt de la légionnaire, ayant l'impression de suffoquer.

Kerrah avait l'aura d'une épée acérée depuis ces épreuves. Il est la légende de guerrier ayant tellement tués que l'odeur du sang les suis où qu'ils aillent. Si ce n'était pas exactement vrai, l'instinct animal que conservait les humains ne pouvait complètement ignorer le sentiment de terreur abjecte quand ils rencontrent quelque marqué par une telle aura de massacre.

Une voile se dessina à l'horizon.

- Il semblerait que notre client soit à l'heure. Que vos hommes se tiennent discret, continuez à vous comporter comme des marchands de basse extraction.


Dernière édition par Kerrah le Mar 2 Juil - 20:31, édité 1 fois

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
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Une traque légendaire - Volet 1 - Tonnerre d'acier - [Terminé] EmptyVen 21 Juin - 15:54
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2
  • La période avait été plutôt inhabituelle pour Eylohr l’Ours du Nord. Voilà maintenant un peu plus d’un mois qu’il avait reprit la mer après avoir enfin obtenu l’objet d’une quête ayant demandé au colosse énormément de sacrifices, de douleurs, de combats et une transformation psychologique dorénavant bien marquée. Pour obtenir sa prothèse magithèque, il avait tué plus que de raison. Il avait pillé maints villages et pauvres bourgades, il avait abordé des dizaines de navires marchands et guerriers, il avait pris d’assaut un laboratoire d’expérimentation magithèque, et il avait subi les pires châtiments, les pires traitements, les pires exactions lors de son emprisonnement, sous couvert d’expériences médicales et d’un « redressement psychologique ». Cette technique n’eut comme seule résultat que la libération d’un monstre abominable et la destruction du reste d’humanité qui se trouvait jusqu’alors en l’esprit d’Eylohr. Il était dorénavant un monstre, un être mauvais et démoniaque, motivé par l’apocalypse et le chao et qui n’arrêterait pas ses exactions tant que l’UNE ne serait pas anéantie. Sa position dans la guilde de la Flamme Noire était précaire : les pirates souhaitaient être libre, vivre selon leurs propres règles, loin des sociétés et de leurs lois liberticides et inhumaines. Si, au début, le colosse fut perçu comme une arme redoutable utile à leurs rangs, les pensées sont aujourd’hui divisées. Certains voient le colosse comme un fou, un assassin de bas étage, un fléau qui détruira tout sur son passage pour arriver à son but, y compris la Flamme Noire. D’autres voient le colosse comme un exemple, une source d’inspiration, un être exceptionnel sorti des glaces d’Aildor pour sortir les utilisés, les manipulés et les êtres asservis par l’UNE de leurs conditions d’esclave et de chaire à canon. Il était celui qui hisserait la Flamme Noire vers de nouveaux sommets, et il était celui qui renverserait la tyrannie de l’UNE et qui sauverait le monde de sa destruction. Un héros, sous tous les sens du terme.

    Ils étaient très peu nombreux à savoir que le colosse possédait dorénavant une arme colossale. Tous jurèrent de garder le secret, car ils formaient le premier noyau autour d’Eylohr dont la réputation et la renommée grandissaient. Parmi les criminels, les exilés, les persécutés, les utilisés, « L’Ours du Nord » gagnait en popularité, et les ruelles des bas quartiers commençaient à s’animer de bruits, murmures d’un changement qui allait arriver, et que tous attendaient. Ces murmures ne s’étaient pas encore transformés en paroles, ni en chant, ni en revendications, mais l’heure allait venir où le colosse saurait sortir de l’ombre, et créer alors un nouvel élan vital. Des étincelles naîtront les braises d’un foyer toujours grandissant, et lorsque les flammes arriveront à la vue de tous, il sera trop tard, et le monde, tel que l’UNE l’aura voulu, ne sera plus.

    Debout sur le pont supérieur, le colosse regardait l’horizon à proximité de la barre de navigation. Ses longs cheveux noués en chignon, laissaient ses oreilles dégagées, captant toutes les paroles, tous les bruits, tous les chants des oiseaux. Sa barbe fournie empêchait de voir ce qui se passait dessous, masquant les mouvements de ses lèvres, les mimiques et même certaines de ses paroles. Ses yeux bleu océan scrutaient l’horizon et le pont où s’activaient les flibustiers. On s’occupait des voiles ou des canons, on passait le balai sur le pont, ou on vérifiait l’état des cordages. Tout ce petit monde s’animait de mouvements maîtrisés et d’une organisation bien rodée. Le capitaine, lui, était dans sa cabine, laissant le soin au colosse, son second, de tout surveiller et de tout gérer.

    Le colosse arborait un pantalon de coton, d’épaisses chaussures de cuir et d’acier, une armure de cuir renforcée de plaques d’acier sur laquelle était greffée une cape coupe-vent en fourrure noire. Il était à l’aise, il était au chaud. Il portait son équipement de prédilection, à savoir sa lampe, son couteau, ses revolvers à la poitrine, son fusil caché sous sa cape, et sa grande hache dans le dos, la lame double dépassant derrière sa tête. De temps à autre, il levait son bras gauche, celui qui était dorénavant fait de métal et de magilithe. Il s’entrainer à le manier, tapotant des doigts sur une fine surface en bois, réalisant des mouvements d’esquive, d’estoc et de parade, allant chercher tel ou tel arme ou matériel dans sa cape, sur son armure, dans son équipement, afin d’être rapide dans ses mouvements et d’agir avec cette prothèse comme s’il s’agissait de son bras naturel. Il n’avait plus de douleur, et il venait de passer les 5 ou 6 dernières semaines à s’entrainer avec cette prothèse, enchainant les entrainements au combat et l’utilisation de ses sorts. Mais toujours la nuit, et lorsque personne n’était dans les parages, pour garder cette arme secrète et l’avantage qui va avec.

    Puis, une voix forte venant du nid de pie, tire Eylohr de sa rêverie. Un navire ! Un navire sur bâbord ! Un navire marchand ! Aussitôt, les pirates se mirent en position, on approvisionna les canons de boulets et d’obus, on prépara les grappins pour l’abordage et on distribua les armes et les lames à l’équipage, lequel ne tardait pas à reprendre leurs positions. Le capitaine vint prendre la barre, pour foncer en direction du navire qui allait être la troisième prise de la semaine. Les cales étaient bourrées de brocaille et de bibelots clinquant, mais il y aurait toujours quelques places supplémentaires pour de nouvelles richesses. Eylohr se sépara de sa cape en fourrure, qui, pour sûr, allait devenir une gêne dans le combat qui se profilait. Pauvres marchands, vous ne savez pas sur qui vous allez malheureusement tomber…


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Une traque légendaire - Volet 1 - Tonnerre d'acier - [Terminé] EmptyDim 23 Juin - 1:03
Kerrah observa le vaisseau ennemi arrivé, restant toujours campé sur sa position, comme si l’imminence de la bataille navale de na concernait pas.

La majorité des effectifs militaires Tyors étaient dans la cale à marchandise, attendant confortablement derrière l’épais blindage dissimulé à l’intérieur de celle-ci sous les apparences de navire marchand « classique ».

Pour les effectifs en surface, ils s’affairaient dans une panique simulée, surveillant surtout de prêt les canons ennemis.

Dans le cas d’un raid pirate, il était une évidence que le gros du combat allait se dérouler lors de l’abordage. L’assaillant n’allait pas risquer d’envoyer le navire par le fond ou de ruiner sa marchandise en le pilonnant de boulets de canons, et l’assailli n’était de façon évidente pas taillé pour l’affrontement, sinon les pirates ne se seraient pas donné la peine de l’attaqué : Dérober était un business lucratif uniquement si on survivait pour profiter de son butin.

En toute logique, le navire pirate allait les arroser à bonne distance de quelques tirs de canon dire d’endommager suffisamment leur navire pour le ralentir, et ainsi réduire la durée d’une chasse potentielle, mais allaient soigneusement éviter de causer trop de dégâts.

Ce genre de boulet de canon à une telle distance n’était qu’un détail à esquiver par des professionnels entraînés, le plus dangereux étaient finalement les éclats de bois quand le boulet fracassait le pont. Kerrah s’approcha tranquillement du bardage, laissant les boulets éclater derrière elle, projetant des éclats dans la continuité de leur mouvement.

La légionnaire fit un pas de côté pour laisser un projectile passer à côté de sa tête et finir dans l’océan derrière le vaisseau.

Le bombardement fini aussi rapidement qu’il avait commencé.

En l’absence de riposte de la part du navire « marchand », les pirates n’avaient aucun intérêt à endommager plus avant celui-ci, ni à passer sur des canons « grenaille », en effet ils risquaient de gâcher de couteuses munitions alors que les passagers du navire n’étaient probablement même pas armés, et allaient tous se réfugier à couvert une fois ce type de tir anti-personnel engagé.

Sans surprise, le navire pirate s’approcha rapidement du leur, et avec des cris de guerre, des grappins furent projetés pour amarrer les deux navires.

Kerrah continua d’observer tranquillement la scène. Pour tout observateur extérieur, l’apparent immobilisme de la légionnaire et des marins semblait signifier la réédition du navire marchand, cependant, dès que le navire arriva à portée de déclencher l’abordage, et avant même que les pirates en train de tirer sur les grappins aient le temps de se saisir de leurs armes, le capitaine du navire se redressa brutalement et cria :

- MAINTENANT !

Les portes de la calle s’ouvrirent violement alors que les soldats actuellement sur le pont se saisirent des armes jusqu’alors dissimulées.

Ne laissant aucun temps aux pirates pour s’organisé, c’est eux qui abordèrent le navire pirate, prenant ainsi l’initiative du combat sur la première ligne de pirates alors désarmés, et semant le chaos chez l’ennemi.
Kerrah ignora totalement cette mêlée, continuant toujours d’observer les évènements les bras croisés dans le dos, attendant que sa cible pointe le bout de son nez parmi la foule des pirates.



Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
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Une traque légendaire - Volet 1 - Tonnerre d'acier - [Terminé] EmptyDim 23 Juin - 14:47
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  • Cette zone était une véritable aubaine pour les flibustiers de la Flamme Noire qui s’y trouvaient. Il suffisait d’un navire armé, et d’une bonne dose de courage et de témérité, pour pouvoir prendre d’assaut presque n’importe quel convoi et détrousser ses marins, et piller les cales. Ce monde n’était pas tendre, la vie n’y est pas de tout repos. Mais les richesses, si elles sont correctement recherchées et qu’on se donne le moyen de les obtenir, affluent tout le temps et de toute part. Il aura fallu environs 18 mois au colosse pour pouvoir obtenir sa prothèse magithèque, qu’il dissimulait aujourd’hui. De temps à autre, quelques douleurs se rappelaient à lui, témoignage de l’acte de folie qui fut le sien lorsqu’il ordonna à quelques-uns de ses hommes de lui trancher le bras, sans autre forme de procès. Des « douleurs fantômes », diraient les médecins. Le signe d’un sacrifice attendu et ardemment désiré, dira le colosse.

    L’abordage se passa comme les centaines d’autres auparavant. Quelques salves d’artillerie viennent heurter le navire au-dessus de la ligne de flottaison. Un œil avisa remarquera l’étonnante résistance de ce simple navire marchand, car aucun boulet, pas une seule ogive, n’aura réussi à entamer la coque du navire apparemment fait d’acier. Etrange, mais l’inactivité et la panique palpable de l’équipage attaqué empêchait quiconque parmi les pirates de se concentrer sur autre chose que la mêlée à venir. Et celle-ci fut décevante.

    Eylohr avait toujours fait comprendre aux hommes avec lesquels il voguait, que sous-estimer son adversaire était déjà un pas vers la défaite. Que le navire soit grand ou non, qu’il soit armé ou non, qu’il se défende ou non, les corsaires, les flibustiers, les canailles et autres rupins des mers, devaient attaquer avec hargne, avec ardeur et avec violence. Les premiers devaient être massacrer. Au mieux, il s’agissait des plus courageux parmi les abordés, au pire, des plus curieux ou des plus lents, mais dans tous les cas, un tel massacre permettait généralement de mettre tout le monde d’accord. Puis, il fallait hurler, menacer, user du sang et des tripes pour se donner une allure horrible et faire tomber les derniers sentiments de résistance. Visiblement, les corsaires n’ont pas retenu la leçon, ou du moins n’ont-ils pas voulu l’appliquer.

    Lorsque l’abordage commença, et que les grappins furent lancés, que les cordages eurent trouvé leurs points d’ancrage chez l’adversaire et que les échelles d’assaut furent positionnées, une contre-offensive adverse inattendue vint prendre tout le monde de court, exactement ce que le colosse craignait. Alors que les pirates devaient lancer l’assaut, le navire abordé s’anima d’une vie tout à fait secrète. Quelques dizaines de soldats – ou étaient-ce des mercenaires, allez savoir – sortirent des ponts inférieurs intactes malgré le tir de barrage. Ils se ruèrent immédiatement vers les échelles de bordée et les grappins d’abordage, et très vite, portèrent le combat sur le navire des pirates. Quelle bande d’incapables. Se croire supérieur au point d’en oublier d’avoir toujours les armes à porter. La première vague de flibustier fut pratiquement décimée. Peu de tués, mais énormément de blessés et de neutralisés.

    Enfin, les corsaires se ressaisirent. Ils prirent – enfin – leurs armes et commencèrent le combat, lequel était moins décevant tout à coup. Ils avaient beau ne pas être des soldats expérimentés, ne pas être de ces machines les plus secrètes que sont ces soldats dont l’existence est cachée même aux yeux du gouvernement de l’UNE, ils étaient des sauvages. Ils étaient des criminels, des bandits, des tueurs, élevés dans certaines des pires familles, ayant grandis dans certains des coins les plus dangereux des terres d’Irydaë. Survivre à Aildor, aux déserts de Zochlom ou aux bas-quartiers, relevait presque d’un entrainement d’élite. Eylohr le savait bien. Et le combat qui se déroulait en contrebas était intéressant. Ici, un coup de lame éventre un assaillant. Là, une balle fait un tout petit trou dans un front et une effroyable explosion à l’arrière du même crâne. D’un côté, une lame s’enfonce jusqu’à la garde, et de l’autre, un fusil à cartouches de plomb provoque un nuage de mort, déchiquetant tout sur son passage. Des corps éventrés tombent entre les deux navires, et deviendront plus tard un repas appétissant pour des charognards marins en quête d’une nourriture facile.

    Le combat semblait plutôt équilibré, à ceci près qu’il y avait toujours plus de nouveaux arrivant chez ceux qui devaient simplement être des commerçants. Et leur équipement était bien supérieur à celui des corsaires, ce qui fit que le front – entre guillemet – allait bientôt céder. Il fallait faire quelque chose, et vite.

    Toujours son bras dissimulé sous son armure de cuir et d’acier, et sa main caché sous une paire de gant, le colosse dégaina ses deux revolvers calibre 44, et avisa ceux qui continuaient d’affluer. Une première détonation vint faire vibrer les tympans du colosse, et le canon de son révolver se releva sous l’effet de la détonation de la munition. Le temps de réajuster la mire à droite, et il tira de son revolver tenu à la main gauche. Deux balles, deux cibles différentes, mais des dégâts bien vites visibles. Alors qu’il descendait l’escalier qui menait du pont supérieur à celui où se trouvait la mêlée, il continua de tirer les six fois deux projectiles, sur autant de cibles différentes. Le moins que l’ont pu dire, c’est que forcer autant de soldats à user d’échelles ou de cordes pour pouvoir monter à l’assaut, c’était cadeau. Les pauvres – bien qu’Eylohr n’en ai rien à faire de leurs vies – devaient avancer les uns derrière les autres, pour passer d’un navire à l’autre. Le colosse n’avait que l’embarras du choix niveau cible, et il fit mouche à chaque fois. Une fois les douze cartouches vidées, il rangea un de ses revolvers et prit le temps d’en recharger un autre, à l’abri de la première ligne. Lorsqu’il eut fini, il retourna à l’assaut, mais avec une autre arme dévastatrice : le canon scié. Deux cartouches, des centaines de billes de plomb. La chappe mortelle qui vint s’abattre sur les assaillants faucha une demi-douzaine de soldats, lesquels vinrent chuter dans l’eau, sur le pont du navire pirate, ou furent renvoyés sur le leur. Encore une fois, le colosse prit le temps de recharger, conscient que cette arme pourrait le sortir d’une bien fâcheuse galère à un moment où à un autre. Il le rangea à la ceinture, là où il devait toujours se trouver, quand une idée lui vint.

    Au sol se trouvait une pique d’abordage, communément appelé une lance, par les fantassins au sol. Celle-ci mesurait, en revanche, 2m50 de long et était plus épaisse que les autres afin d’éviter qu’un coup de lame chanceux ne vint la briser. Lorsque deux navires étaient sur le point de se heurter ou de s’éperonner, les lances étaient bien utiles pour « piquer » l’adversaire et, sinon le tuer, au moins le blesser et diminuer sa force de frappe. Le colosse s’empara de la lance qui se trouvait à ses pieds, et, tandis que devant lui, les rangs des corsaires commençaient à devenir de plus en plus clairsemés, il chargea, seul, fonçant droit dans la gueule du loup.

    L’orgueil, mais surtout la folie et la soif de sang, poussèrent le colosse à renverser la vapeur en démontrant l’étendue de sa cruauté. Courant autant qu’il était possible de le faire sur un navire en pleine attaque, il se retrouva bien vite au niveau d’une échelle de bordée, laquelle comptait trois soldats adverses qui tentaient de fondre sur les pirates mal en point. Le premier fut transpercé par la lance comme le serait une pièce de viande tendre piquée par un couteau pointu. La lance pénétra la chaire avec une facilité déconcertante, et comme si cela ne suffisait pas, le colosse continuait d’enfoncer le bois de l’arme tant et si bien que le second soldat derrière fut également touché. La pointe d’acier pénétra la peau du second soldat, mais bien moins profondément cette fois. En comparaison, il s’agissait d’une plaie profonde de 4cm, et d’une largeur de 6. Point mortelle, mais douloureuse et handicapante, le second soldat allait être très largement affaibli, pour ne pas dire neutralisé. Ou peu s’en faut. Le troisième, lui, n’eut rien à craindre, car tandis que les deux autres devant lui étaient emmenés par la lance, le troisième ne pouvait plus avancer. C’est alors que le colosse décida d’user de toute sa force et de toute sa cruauté pour faire en sorte que la peur change de camp. Il voulait que les pirates suivent son exemple, et plutôt que de subir les assauts, qu’ils en soient les nouveaux acteurs.

    Solide sur ses appuis, le colosse se mit en position. Un bras porté vers l’arrière, un autre vers l’avant, il fit levier. Et le pauvre homme qui fut le premier à être transpercé, qui crachait sa salive mêlée de sang, et dont un épais filet carmin s’échappait depuis la commissure des lèvres, se retrouvait dans les airs. Sans état d’âme, et avec une force brutale, le colosse soulevait le pauvret qui était devenu supplicié. A mesure que Eylohr levait la lance toujours plus haut, mettant presque l’homme au-dessus de lui, ce dernier continuait de glisser un peu plus sur le bois de l’arme, s’approchant du colosse. Il hurlait, le sang coulait de plus en plus, et le soldat qui, tout à l’heure, se lançait à l’assaut, n’était plus qu’un enfant braillant pour revoir sa maman. Lorsque le spectacle fut suffisant pour le colosse, et certainement pour les autres puisque l’ambiance était soudainement devenu étrangement calme pour un affrontement, Eylohr jeta la lance – de l’homme embroché – sur le pont du navire corsaire, comme une pique dans le sol, le supplicié continuant de gémir et de gesticuler, alors que son corps continuait de se vider.

    Puis il avisa les pirates, son visage couvert d’un sang chaud, ses yeux bleu marine ressortant comme deux cyanites polies. Il était effroyable, il faisait peur à voir. Dorénavant, il poserait lui-même le pied sur le navire adverse, et porterait lui-même la guerre chez eux.
    - Qui qu’vous soyez, vot’ mort arrive ! Se dit-il à lui-même.

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Une traque légendaire - Volet 1 - Tonnerre d'acier - [Terminé] EmptyLun 24 Juin - 0:05
Kerrah observait attentivement la mêlée, sans surprise, l’échange initial était fortement en faveur des militaires, mieux équipés, et bénéficient de l’effet de surprise, cependant la résistance des pirates ne s’écroula pas aussi vite que Kerrah l’avait estimée. Ces flibustiers étaient nettement plus coriaces que ce qu’on lui avait annoncé.

Certains se battaient même avec des techniques typiquement militaires, des déserteurs probablement, cependant leur défaite était absolument assurée à ce point si les choses continuaient ainsi.

C’est à ce moment là que le géant pris part en combat. Kerrah n’avait reçu que des descriptions de Eylohr, entendre parler de la chose et voir cette montagne de muscle en action était deux choses totalement différentes.

La légionnaire apprécia tranquillement le géant, jugeant en un coup d’œil de son style de combat, extrêmement similaire au sien : Eylohr favorisait la brutalité, qu’il dirigeait cependant avec un œil critique sur le flot du combat. C’était finalement le style le plus direct et le plus logique pour les personnes qui, comme eux, bénéficiait d’un avantage conséquent sur le plan de la force brute tout en ayant une vision très critique sur le tempo d’un champ de bataille.

L’arrivée de l’anarchiste ne laissa pas le temps à Kerrah d’intervenir avant qu’il leur dérobe l’initiative dans le combat.

Kerrah dévoila ses dents en un rictus : Temps d’équilibrer l’équation.

La légionnaire se saisie de plusieurs bâtons de dynamites magilithe incendiaire qu’elle alluma d’un geste, et projeta de façon éparse sur le pont du navire ennemi.

Le capitaine de son propre navire, encore en train d’aboyer des ordres à ses soldats pour diriger l’abordage s’arrêta brutalement à la vue des bâtons de dynamite en train de voler.

- Espèce de tarée …

Tous les marins voyant passer les bâtons de dynamite rompirent l’engagement, certains plongeant même à l’eau.

Utiliser des explosifs sur un bateau chargé en poudre, et différentes machineries sous pression, c’était prendre un pari risqué quant à savoir si oui ou non on allait déclencher une réaction en chaîner et projeter tout le monde dix mètres dans les airs.

L’explosion déchira l’air dans un son d’apocalypse, générant une colonne de flamme qui engloutit un certain nombre de pirates.

Heureusement pour les soldats actuellement sur le navire ennemi, aucun équipement critique ne pris feu, évitant l’explosion massive tant redoutée, cependant le pont ennemi était une vision infernale, avec un grand nombre cadavre en train de brûler.

La décision de Kerrah avait couté la vie à quelques soldat alliés, cependant elle avait fait une coupe sombre dans les rangs des pirates, rééquilibrant la situation en leur faveur.

Le capitaine l’empoigna par le col en l’arrosant de postillon !

- Vous avez failli tous nous tuer !

Kerrah le fit lâcher, et répondit seulement :

- C’était un risque calculé, si nous continuions sur cette pente douce et perdions la bataille, aucun de nous ne serait sortie en vie de toute façon, au moins, si le navire ennemi avait explosé, l’ensemble de leurs effectifs seraient mort avec nous. Notre mission n’est pas de survivre, mais d’éliminer la menace pour le Tyorum.

Kerrah passa à côté de lui à ce point :

- Maintenant si vous me permettez…


Kerrah croisa son regard avec celui d’Eylohr en un défi muet. Elle sauta sur le pont de son navire et décapita d’un mouvement rapide deux pirates qui avaient profité de la confusion pour sauter sur celui-ci.

Elle fit signe d’un mouvement de la main au géant d’approcher et de relever son défi : Si celui-ci refusait, la légionnaire n’aurait aucune pitié à cette fois-ci viser les éléments critique du navire opposé avec une nouvelle salve, et cette fois-ci déclencher une éruption mortelle.




Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
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Une traque légendaire - Volet 1 - Tonnerre d'acier - [Terminé] EmptyLun 24 Juin - 15:34
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  • L’échelle de bordée était là. Du sang rendait le bois des montants et des échelons glissants, il fallait y aller d’un pas sûr et le plus rapidement possible. Derrière lui, les pirates étaient transits : ils avaient l’initiative. Soudainement, ce n’était plus les marins qui montèrent à l’assaut, mais les flibustiers. Les uns après les autres, ils avançaient. Lames dégainées, fusils prêts à tirer, ils s’engagèrent les uns après les autres sur le chemin de l’abordage qui aurait toujours dû être de leur côté. Eylohr fut le premier à mettre le pied sur le navire, comme il se l’était promis. Les marins de l’UNE, choqués après avoir vu l’un des leurs transpercé au bout d’une pique pour finir embrocher sur le navire tel un vulgaire chien, ne réagirent pas dans un premier temps. Leurs yeux allaient et venaient entre le pauvre supplicié au corps meurtri, et le colosse qui s’avançait vers eux. Lorsque ce dernier eût mis le pied sur le pont adverse, l’autre bataille pouvait commencer.

    Il tranchait dans les chaires, tailladait les peaux. Il frappait d’estoc, ou busculait à grands renforts de coups de pieds ou de poings, véritables matraques de chair et d’acier. Son bras en prothèse était d’une grande utilité, bien qu’il ne l’utilisât que comme un bras normalisé. Les seuls adversaires qui purent se rendre compte de l’état métallique du bras gauche d’Eylohr, finissait soulever de terre comme de vulgaires fœtus de pailles, ou transpercés sans aucune pitié. Lorsqu’une gigantesque explosion vint obliger le colosse à revoir sa position.

    Une explosion dantesque, et une tempête de flammes. Le pont du navire des pirates était balayé par des flammes incandescentes, brulant sur place bon nombre de braves. Certains furent projetés en l’air, tués net sur le coup tandis que leurs corps brûlaient ardemment. Les moins chanceux tentaient de fuir et de sauter à la mer, mais traverser cette tempête digne des enfers accentuait les effets déjà dévastateurs et horribles des flammes. Les cris des pauvres condamnés couvrirent bien vite les détonations des fusils et les gargouillis des mourants. L’enfer venait de se déchainer.

    Eylohr éprouva alors une colère sans nom. La fureur emporta son esprit comme ce fut si souvent le cas par le passé. Il ne ressentait rien pour les pirates morts ou mourants, il n’en avait que faire. Ils étaient des pions qu’il avait manipulés pour arriver à ses fins. Non, il était en colère, car il avait été piégé. Sa réputation devait être devenue plus grande, plus sombre, plus dangereuse, plus noire qu’il le pensait, car de tels moyens n’étaient pas à la portée de marchands ou de mercenaires lambdas. Ce qu’il allait devoir combattre devait être plus puissant, plus dangereux et plus secret que tout ce qu’il avait déjà affronté jusqu’ici. Dorénavant, il devait tuer tout le monde et détruire quiconque se placerait en travers de son chemin, sous peine de quoi, c’était sa mort qui risquait de se produire.

    Alors, il redoubla d’intensité, mais celle-ci n’était nullement calculée. Une sauvagerie bestiale s’était alors emparée de lui, comme il le fut autrefois. Le sang appelait le sang, et le visage du colosse en était couvert. Lui-même n’a aucune idée du nombre d’adversaire qui trépassait sous ses lames, mais une chose est sûre : ils n’étaient pas assez nombreux à son goût. Un homme parvient à lui assener un coup de poing renforcé par le pommeau d’acier de son sabre. Le coup provoque la déchirure de l’arcade sourcilière du colosse, qui se retourne immédiatement vers celui qui vient de réaliser l’exploit d’atteindre l’Ours du Nord, tout en signant son arrêt de mort. De son bras métallique, le géant saisit la gorge du pauvre condamné. Usant de la puissance des ressorts et des vérins, couplés à la magilithe coulant dans les flexibles, il presse de plus en plus fort la pâle gorge de colombe offerte en sacrifice. Les yeux s’exorbitent, la langue pend. Les lèvres deviennent violettes et le visage pâli un peu plus chaque seconde qui passe sans oxygène. Finalement, le colosse porte loin son bras droit derrière lui, sa lame s’apprêtant à frapper. Elle transperce le visage sans difficulté, et ressort à l’opposé, quelques morceaux de cervelle dégoulinant de la lame poisseuse. L’homme est resté figé dans une grimace horrible, et le corps chute lourdement.

    Lorsqu’Eylohr relève la tête, il aperçoit Kerrah. Derrière elle se trouvent d’autres marins. Derrière Eylohr aussi. Les rangs des pirates ayant réussis la traversée s’amenuisent, tandis que ceux des marins de l’UNE, eux, semblent toujours se renforcer – ou serait-ce une illusion ?

    La femme semble bien différente des autres. Eylohr remarque les morceaux d’acier qui luisent au soleil. Il remarque cette démarche nonchalante et trop assurée qui lui rappelle cette fameuse capitaine des Forces Expérimentales, l’année passée. Mais cette fois, pas d’armure assistée. Pour autant, les membres semblent modifiés, alors l’un dans l’autre, cette femme semble compter sur un armement qui lui fut offert ou imposé, mais nullement mérité. Quelle honte. Offrir cette technologie à des gens incapables de l’apprécier. L’audace qui pousse cette femme à pousser l’Ours à la confrontation est une insulte, et chacune de ses respirations est une offense. Elle mourra, de la manière la plus horrible qui soit.

    Avec une célérité insoupçonnée, le colosse dégaine son fusil à canons sciés, et tir les deux balles dans la direction de Kerrah. Les cartouches renferment des centaines de projectiles en plomb, lesquels pourraient déchiqueter n’importe qui se tenant trop prêt de lui. Et lorsque les deux détonations furent terminées, le colosse n’attendit pas de voir le résultat de cette attaque, il fonce vers Kerrah, son épée prêt à la couper en deux.

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Une traque légendaire - Volet 1 - Tonnerre d'acier - [Terminé] EmptyLun 24 Juin - 20:33
Kerrah réagit par pur instinct. Faire face à une arme à eu était tellement ancré dans son entraînement, que son corps réagit avant même que son cerveau a eu le temps d’analyser la situation, lui sauvant quelques précieuses fraction de seconde.

C’était devenu une réaction automatique pour elle. S’il avait s’agit d’une arme classique, la légionnaire aurait pu esquiver la ligne de tir ou dévier le projectile d’une de ses lames, cependant avec un fusil à pompe, il n’y avait qu’une solution : Encaissée.

La légionnaire se laissa tomber en boule à la renverse, plaquant ses bras et ses jambes ensemble pour offrir un écran d’acier entre le tir et ses parties vulnérable.

Un fusil à pompe à canon scié n’avait heureusement pas une pénétration suffisante pour endommager l’acier des prothèses de Kerrah.

Cela n’avait cependant rien de glamour, n’importe quel observateur extérieur avait juste vu la légionnaire se rouler en boule comme un chien en signe de soumission sous le barrage de plomb.

Cette technique était efficace : la quasi-totalité des plombs furent bloqués tandis que les autres infligèrent une quantité modérée de dégâts sur le corps de la légionnaire, causant divers saignements sur son corps mais sans toucher aucun organe.

Kerrah roula en arrière, finissant en position assise, les jambes écartées, juste au moment où la lame du pirate s’abattit entre celle-ci dans le pont, créant un trou dans celui-ci.

- C’est pour ça qu’ils t’appellent le « Nounours », grand et costaud mais adorable au fond ~

Malgré la position désavantageuse de Kerrah, c’était finalement dans ces situations qu’elle pouvait dévoiler l’ensemble de ses compétences. Les adversaires des légionnaires étaient usuellement loin d’être leur égal en mêlée, causant des combats à sens unique, mais ce n’était pas le cas pour cette brute, il était au moins aussi fort que Kerrah malgré l’avantage absurde de ses quatre prothèses.

Cependant, les prothèses disposaient d’un autre avantage conséquence sur leur des membres biologiques : Chaque articulation de celle-ci pouvant bouger à 360°, la légionnaire était extrêmement agile et souple, capable de mouvement impossibles pour un humain normal.

Kerrah esquivé le barrage de coup du géant en se déplaçant telle une araignée sauteuse au sol, tournant sur elle-même et trouvant ses appuis en toute position jusqu’à finalement parvenir à se saisir la lame de l’épée de son adversaire, la bloquant dans le sol.

La légionnaire replia ses jambes, puis les détendit violement à la verticale, comme une chandelle en gymnastique, touchant le géant en pleine poitrine, et l’obligeant à reculer le souffle coupé en laissant son épée dans le sol, les crampons en acier au pied de la légionnaire ayant même arraché un morceau de viande en passant.

Soucieuse de ne pas laisser un instant de répit à son adversaire au risque de lui laisser reprendre l’initiative, Kerrah profita de son positon pour se propulser d’un puissant appui de ses mains en position debout, et transforma ses avant-bras en épée, et bondit dans les airs pour assener un coup puissant au pirate.

Au lieu du geyser de sang auquel elle s’attendait, ce fut cependant un grand « CLINK » tonitruant qui résonna sur le navire alors que ses deux lames furent arrêtées par l’avant-bras de son adversaire.

- Uh ? …


Kerrah n’eut pas le temps d’analyser la chose que le poing d’Eylhor s’écrasa dans son visage, l’envoyant rouler sur le pont du navire de façon désordonnée.

Elle se redressa pourtant d’une impulsion, atterrissant sur ses pieds avec grâce. Kerrah cracha le sang accumulé dans sa bouche.

Sa pommette était tuméfiée, et son nez saignait un peu bien qu’il n’ai pas reçu le gros du choc et n’ai donc pas été cassé.




Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
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Une traque légendaire - Volet 1 - Tonnerre d'acier - [Terminé] EmptyMer 26 Juin - 19:20
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2

  • Regarder son adversaire dans les yeux et user de verbes acerbes et de mots acides pour piquer l’orgueil ou l’égo d’un adversaire. Basique, certes, mais généralement efficace, il faut bien l’admettre. Eylohr n’en avait que faire, cette femme était abjecte. Son visage n’était ni gracieux ni agréable à voir, et son corps relevait plus d’une machine que de l’humanité elle-même. Eylohr comprit qu’il avait face à lui un autre spécimen venu tout droit de Daënastre et qui fut utilisé, torturé, modifié, changé, transformé pour satisfaire à un idéal militaire tout à fait malsain. Nul doute que Daënastre était l’ennemi des hommes et des femmes libres de ce monde. Ils étaient coupables de tous les crimes et toutes les atrocités, sous couvert de liberté et de sécurité. Les plus grands oppresseurs de ce monde.

    En revanche, cette femme révèle bien des mystères. Elle esquive les coups de poings et les coups de lames. Au sol, elle se déplace comme un animal aux pattes désarticulées, une araignée de métal, un mille pattes aux lames acérées. Les uns après les autres, les coups portés par le colosse finissent dans le bois du pont du navire, lequel dévoile alors les épaisses lames d’acier qui recouvrent l’entièreté du navire. Epais blindage qui explique alors les faibles résultats du tir d’artillerie. C’était bel et bien un piège et le colosse n’en était que plus énervé encore. Un énième coup esquivé, et la donzelle use de ses capacités pour blesser la poitrine du colosse à l’aide de ses talons acérés. Appuyée sur le haut de son dos, les mains à plat derrière la tête et les jambes et le bassin relevés, elle tendit les gambettes, permettant au colosse de s’empaler quelque peu sur les talons en acier trempé. Les deux rentrèrent dans la peau du colosse avec l’aisance d’un couteau pointu dans du beurre chaud. Heureusement, ni les os, ni les organes nobles ne furent touchés. Cela ne fut rien d’autre qu’une douleur aiguë qui s’estompa une fois les talons retirés de la peau du géant.

    Kerrah voulut capitaliser sur cette action et transforma alors ses bras en de grandes et tranchantes lames acérées. La rapidité avec laquelle elle réussit à réaliser cette prouesse expliqua la stupeur d’Eylohr tout autant que la faible défense qu’il déploya : son bras. Ou plutôt, sa prothèse. Les lames rencontrèrent l’acier trempé de la prothèse, extrêmement solide et résistant, et ce fut alors au tour du colosse de capitaliser sur son geste. Il ferma le poing droit, porta loin le coude en arrière, et asséna une frappe aussi colossale qu’il pouvait l’être lui, envoyant la militaire dans ses cordes, tuméfiant son visage et arrachant un mince filet de sang. Eylohr fut satisfait, et prévoyait de continuer sur sa lancer sans pour autant user de sa prothèse, préférant garder le secret le plus longtemps possible.

    C’est alors qu’arrivèrent deux marins de l’UNE. Sans doute eurent-ils la présence d’esprit de voir la faiblesse momentanée de la légionnaire, et le dos tourné du colosse. Soucieux de reprendre le dessus, ils sautèrent sur le colosse en lui neutralisant les bras. Eylohr était puissant, mais deux hommes plus leurs équipements, ce n’était pas facile à soulever, surtout à un bras. Un troisième homme sauta à la nuque d’Eylohr, le faisant chanceler. Ils tentèrent de mettre le colosse à terre afin de l’offrir en pâture à Kerrah. Et ils réussirent, dans un premier temps. Les trois soldats pendant à ses bras et à sa nuque, il s’éloigna d’environs 3 mètres de Kerrah, avant de mettre le genou au sol. Dans une position non avantageuse, Eylohr se retrouvait un genou au sol et l’autre en trépied, la tête tirée en arrière, le visage vers le ciel. Mais, d’un sursaut, il bondit légèrement pour se retrouver sur le dos, écrasant de tout son poids le pauvre homme s’était atteler à neutraliser sa nuque jusqu’ici. Un craquement significatif révéla une fracture de la colonne vertébrale, laquelle fut vite accompagnée par la disparition de la prise de l’homme qui n’était plus qu’une poupée de son. Pour les deux autres, eh bien, le chose fut plus facile encore : Eylohr réussit à attraper l’épais couteau à sa cheville, et, une fois fait, l’enfonça dans l’entrecuisse d’un second homme. Pour l’enlever, il tira violemment de côté, de telle sorte que la lame arrache la jambe plutôt que de ressortir par l’orifice d’entrée. De cette manière, les tissus et les vaisseaux sanguins furent arrachés, et un saignement incroyablement important s’en suivit. Le pauvre homme se concentra alors sur sa propre jambe plutôt que sur le bras du colosse, ce qui permit ensuite à Eylohr de se retourner pour enfoncer la lame dans la poitrine du dernier marin.

    Dans un état de transe et de fureur, il retira la lame et l’enfonça une nouvelle fois, là où s’effectue la jonction entre le thorax et les côtes. Son but était ignoble et macabre. Il cassa la moitié des côtes du pauvre homme qui n’en finissait plus de hurler, et plongea sa grande main dans la plaie béante pour en retirer… Le cœur. Le cœur, le siège de la vie dans le corps humain, l’organe le plus noble qui soit, fut violemment arraché de la poitrine de son porteur d’origine qui s’apprêtait à rendre son dernier souffle. Et tandis qu’il se relevait, il regarda Kerrah dans les yeux et croqua à pleine dent dans cet organe encore battant, avant de se lancer sur elle une seconde fois.

    Alors qu’il arriva à un mètre de distance, il lança le cœur au visage de Kerrah. Il n’espérait pas l’écœurer, il se doutait bien qu’il n’y arriverait pas – ou alors que la vision d’un cœur arraché des entrailles d’un homme fut suffisante pour lui faire éprouver un écœurement, mais que celui-ci était passé – mais il voulait surprendre et déstabiliser la guerrière, afin de porter un coup qui, lui, marquerait Kerrah à coup sûr.

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Une traque légendaire - Volet 1 - Tonnerre d'acier - [Terminé] EmptyMer 26 Juin - 21:50
Malgré son attitude de défi, la tête de Kerrah tournait un peu et sa vision était légèrement trouble. Seul des années d’expériences lui permettait de garder l’équilibre et de continuer à surveiller son adversaire.

Ainsi, quand les soldats sautèrent pour maîtriser Eylohr, la légionnaire n’était pas encore en état de couvrir la distance les séparent. Loin de rester oisive cependant, et le temps de ne plus voir qu’un seul Eylhor, elle dissimula ses mains dans son dos et fit tourner le distributeur intégré à sa prothèse pour délivrer l’ensemble de ses couteaux de lancés qu’elle glissa entre chacun de ses doigts.

Elle se saisit d’un de ses derniers bâtons de dynamite magilithe. Utilisée celui-ci tel quel était du suicide. D’un geste précis elle sectionna le bâton de dynamite, et laissa couler la poudre dans les compartiments individuels normalement destinés à stocker ses couteaux.

Quand Eylohr termina d’éliminer les marins, et se tourna vers elle, Kerrah avait terminée de récupérer.

Elle leva un sourcille à la vision du cœur dans sa main dans lequel il venait de mordre vigoureusement. Sérieusement ? Et elle croyait être la seule à avoir un sens de la mise en scène dramatique. Néanmoins son adversaire était trop intelligent, fait prouver maintes fois dans sa maîtrise du champ de bataille, pour croire que ça aurait le moindre effet sur elle.

Quant à utiliser un objet lambda comme projectile, c’était un coup classique dans le répertoire de Kerrah, ce qui veut dire que le géant avait probablement prévu de s’en servir de projectile. Kerrah, se rappelant son propre combat contre un My’tran, garda aussi à l’esprit que le contenu qu’il venait de mâchouiller était très probablement destiné lui aussi à être craché.

Peu importe.

Kerrah commençait à mieux lire le tempo de son adversaire, et c’était à ce stade que la légionnaire brillait le plus fort.

Eylhor chargea.

A la même seconde où il projeta le cœur à la tête de Kerrah, le bras de celle-ci se déplia, projetant une nuée de couteau en éventail dans la direction du géant.

Le cœur explosa en plein vol dans un nuage de sang sous le barrage, tandis que les couteaux forcèrent Eylohr à stopper son élan pour se protéger, n’obtenant que des blessures superficielles en passant, mais offrant l’initiative à Kerrah.

La légionnaire plongea sur son adversaire avec un sourire à glacer le sang et le regard qu’on porte sur quelqu’un de déjà mort.

Au lieu de d’entrée en mêlée cependant, elle projeta d’un coup sec un nuage de poussière noir à la tête de son adversaire.

Ne laissant pas une seconde pour réagir à son adversaire, un briquet apparut dans la main gauche de Kerrah. Elle l’activa, projetant une flammèche droit devant, enflammant le nuage de poudre.

Un nuage de poudre éparse contenant une fraction d’un bâton de dynamite n’avait en conséquence d’une fraction infime de sa puissance d’explosion, cependant le résultat restait proche de celui d’une grenade étourdissant en plein visage.

Eylohr grogna et fit trois pas en arrière, ramenant ses bras en position défensive. C’était déjà un témoignage de la constitution ahurissante du colosse qu’il ne soit pas tombé dans les vapes directement.

La lame de Kerrah fusa, glissant sans danger sur le bras gauche du colosse, témoignant de la solidité de l’armure qu’il devait porter sous sa brassière en cuir. Son bras droit cependant fut marquée d’une profonde coupure et d’un jet de sang.

Sans laisser une seconde de répit au colosse, Kerrah répéta le même scénario et projeta une deuxième poignée de poudre noir, l’enflammant dans la foulée en un second « BANG » tonitruant.

Les tympans de la légionnaire commencèrent à saigner eux-aussi de la maltraitance, lui faisant légèrement perdre l’équilibre dans son attaque suivante qui crée seulement une longue tranchée rouge le long de la poitrine d’Eylohr.

Cependant ce dernier était totalement hors d’état de nuire à ce stade, et était tombé à genou, à moitié assommé.

Kerrah s’approcha. Même à genou, il faisait sa taille. Elle réduisit son épée à a taille d’un poignard, et saisie les genoux du colosse, lui forçant la tête en arrière.

- Tu peux passer dans l’au-delà satisfait, tu étais probablement l’adversaire le plus coriace qu’il m’ait été donné de tuer.

Kerrah arma son bras, puis l’abattit en un uppercut mortel en direction de la gorge de son adversaire. Cependant, avant que la lame connecte, le bateau pirate, toujours en proie aux flammes, détonna partiellement.

Kerrah et Eylohr furent tout deux soufflé, glissant sur le pont du navire, lui-même en train de rouler lentement sur le côté, indiquant clairement qu’il allait chavirer.

Kerrah et Eylohr se rattrapèrent tout deux à des éléments du décor, évitant in extremis de continuer leur glissade jusque dans l’eau.

Le commandant des marins hurla :

- Aux chaloupes !

Ce qui restait de soldat et de pirates se déplacèrent comme ils pouvaient vers deux chaloupes séparées. Il était évident que les pirates avait subit des pertes bien plus lourde, bien que le bilan du côté des forces de l’ordre fût aussi très lourd, notamment à cause d’Eylohr.

Kerrah et Eylhor, ce dernier ayant partiellement retrouvé ses esprits, étaient tout deux pris dans une mêlée vicieuse dans un équilibre précaire sur le bras du navire, maintenant presque à l’horizontal.

A cette distance, et dans ces conditions, il n’y avait aucune technique, ce n’était qu’un échange de coup de poings et de coup de genou de deux combattant à bout de forces, les coups faisant mal sans cependant parvenir à causer de dégâts importants.

L’échange se fini alors que les deux adversaires échangèrent mutuellement un coup de boule, créant un choc sourd que les soldats et les pirates entendirent depuis les chaloupes qu’ils venaient de parvenir à libérer et à mettre à l’eau.

Kerrah et Eylohr échangèrent un dernier regard plein de haine avant de tout les deux tomber à la renverse, KO, causant deux gros « plouf » dans l’océan.

Les deux combattant furent repêchés par leur camps respectif non sans moultes insultes quant à leurs poids respectifs, puis les deux bateaux s’éloignèrent l’un de l’autre dans un accord tacite : Les deux seuls barjots prêts à se tuer jusqu’au dernier étaient Kerrah et Eylohr. Les soldats, eux, avaient accomplie leur objectif : Cet équipage pirate n’embêterait plus personne dans la région ; quant aux pirates, ils étaient content de partir avec leur vie compte-tenu de la situation.


PS : Mon briquet est un briquet magilithe haut de gamme qui m'a couté 40k Irys et en contre-partie de pouvoir projeter sa flamme

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
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Une traque légendaire - Volet 1 - Tonnerre d'acier - [Terminé] EmptyMar 2 Juil - 11:19
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  • Le soldate savait se battre, ce constat était indéniable, et Eylohr pestait rien qu’en pensant à cela. Et le fait de posséder des membres fais de prothèses était une à la fois un arsenal impressionnant et une honte accablante. Les supérieurs de Kerrah devaient être conscients de la faiblesse physique de cette dernière, et parèrent à cela à grands renforts d’améliorations. Pathétique. Ses victoires étaient moins dues à ses capacités martiales et physiques, qu’à ses cadeaux d’acier. S’en doutait-elle seulement ? Pas sûr. Nul doute que la haute estime d’elle-même devait résider seulement et uniquement dans cet arsenal. Autrement, elle serait déjà morte sur ce navire.

    La peau de son visage était brulante. Ses yeux peinaient à s’ouvrir, et les petites explosions provoquèrent des acouphènes très désagréables. Le bras droit était chaud, une chaleur ô combien familière. Il était blessé. La mêlée qui se déroulait alors sur le navire chancelant tenait plus de la bagarre que d’un véritable combat. On agrippait les cheveux pour asséner un coup de poing, on appuyait sur les côtes pour forcer à ployer le genou. Eylohr profitait de cet instant pour utiliser son bras magithèque et la force incommensurable que cette technologie octroyait. Il parait tous les coups potentiellement dangereux, esquivant les lames et les coups d’estocs, et rendait presque coup pour coup ce que Kerrah lui avait infligé avec plaisir, plus tôt. La joue de la légionnaire avait changé de couleur. Rouge au point d’impact, un mince filet de sang s’échappant de la plaie ainsi que de la commissure des lèvres, la peau devient vite bleue, voir noire. Les coups étaient violents, mais ceux d’Eylohr, au moins, étaient faits de chaire et d’os, et non de métal et d’huile.

    Puis l’explosion, un coup de tête tonitruant qui effleura à peine le front d’Eylohr, et soudain, un apaisement : l’eau. Immergé, les bras écartés à l’horizontal, les yeux fermés, il demeure calme. Il n’y a plus de tumulte, il n’y a plus de flammes. Il n’y a rien que lui, sombrant peu à peu dans les ténèbres de abysses qui s’offrent sous ses pieds. L’instant est calme, presque doux. Le sang qui s’échappe de ses plaies forme de douces volutes carmines, semblables à des rubans manœuvrés avec aisance par une danseuse exotique. Le colosse ne bouge pas, le visage légèrement tourné vers les profondeurs alors que l’immensité de son corps semble flotter à un ou deux mètres sous la surface. Le silence. La sérénité. L’espace d’un instant, Eylohr n’est plus Eylohr, il n’est plus pirate, il n’est plus fou, il n’est plus violent. Il est simplement un homme baignant dans les eaux troubles de la mer, délesté du poids de sa carcasse et du poids de sa folie.

    Bizarrement, quelques éclairs viennent animer soudainement son esprit. Des bribes de sa vie passée. Il revoit sa forge, les éclats lorsqu’il frappait le métal en fusion. Le bruit du métal cognant sur l’enclume. Il revoit les monts et les plaines glaciales, la morsure du froid, les ruelles malfamées… Sa vie d’antan. Il revoit cette femme qu’il avait emmené loin dans les terres de Khashin, dont son cœur s’était éprit, et qui rendit son dernier souffle dans ses bras. Il revoit cette magicienne qui l’engagea avant de la trahir, son visage ressemblant étrangement à celui de la jeune femme morte dans ses bras. Il revoit Pedro De Sousa, et toutes les aventures, les pillages, les abordages et les combats menés avec lui. Il se souvient des beuveries, des bonnes ripailles et des instants qui relevaient du bonheur pour lui. Puis la lumière s’éteint, son ciel s’assombrit, et son esprit devient aussi ténébreux que les abysses qui s’étendent à ses pieds. Il revoit la table froide sur laquelle il fut allongé durant des jours, lorsque les médecins et les scientifiques s’amusaient à faire des expériences sur lui. Il ressent les chocs des électrodes sur son crâne. Il ressent la haine, la colère, la rancœur, la violence, la déchéance, la mort, la douleur, l’enfer sur terre… Tout son être se révèle alors de nouveau. Il est l’incarnation du crépuscule de ces terres maudites appelées Daënastre, et son courroux s’abattra sans pitié, et le monde hurlera de peur et de douleur, tandis qu’il foulera ce sol suintant du sang de ses victimes. Il n’était plus un homme, il était la mort incarnée, l’apocalypse de ces technocrates qui se sentent tout puissant. Il irait jusqu’au bout.

    D’un geste puissant, il remonte à la surface. Et d’un cri tonitruant, il s’adressa au monde et au Kerrah qui s’éloignait sur sa chaloupe. Un cri si fort, si puissant, qu’il raisonnera encore longtemps dans les fondements de Daënastre. La prochaine rencontre avec Kerrah signerait son arrêt de mort, et sa mort ne serait ni rapide, ni douce, ni agréable.

    Regagnant la chaloupe où l’attendait le reste des corsaires, il s’éloigna de la trajectoire suivie par celle de Kerrah. Son but dorénavant était tracé. Il devait retourner au berceau de la vie des criminels, là où il arriverait à prendre le contrôle d’une force suffisamment puissante pour détruire l’UNE.


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