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 Une discussion dans les cieux

Manfred de Richtofen
Manfred de Richtofen
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Une discussion dans les cieux EmptyMer 4 Sep - 1:21
Irys : 121515
Profession : Haut Général commandant des forces célestes
Daënar +3 ~ Ünellia (homme)
-Nous serons à Ünellia dans deux jours n’est-ce pas ?

-Oui Haut-Général, peut-être moins si le temps se maintient.


-Bien, j’ai des ordres à faire transmettre dès notre atterrissage et je veux qu’ils parviennent le plus vite possible.


-Je veillerai à ce que ce soit fait.


-Merci, vous pouvez disposer Franz.


Manfred adressa un signe de tête à son second avant de porter à ses lèvres un verre de cognac. Malgré l’heure particulièrement matinale le Haut-Général avait déjà un verre à la main, l’explication de sa consommation d’alcool au beau matin trouvait une explication fort simple qui se lisait sur le visage de Manfred : il n’avait pas dormi de la nuit.
Le retour de la soirée de la veille avait été rapide, et il était resté silencieux la plupart du temps, tout occupé à mettre de l’ordre dans son esprit et à réfléchir aux ordres qu’il devrait donner rapidement. Les seuls moments notables ou il avait pris la parole avaient été pour attribuer des quartiers à Elenor  ainsi qu’à son escorte. Par chance, des cabines étaient laissées toujours laissées disponibles au cas où il devrait loger des invités, qu’ils soient attendus ou inattendus.
Manfred poussa un soupir, il avait passé la majeure partie de la nuit assis dans l’un des canapés du salon où il recevait habituellement des invités de marque, ressassant les événements de la soirée et écrivant des ordres qui seraient transmis dès son arrivé à Ünellia. Son cerveau était toujours en ébullition, réfléchissant à ce qu’avaient dit Laura Godolphin et Joe Ramons. La démonstration avait été aussi claire qu’éloquente, une partie des citoyens de Daënastre souhaitaient bel et bien la guerre, et certains journaux allaient se régaler de ce fait en attisant toujours plus ce sentiment belliqueux.

Manfred était mitigé, il pensait que la paix était encore possible, mais il semblait que beaucoup de citoyens ne pensent pas comme lui, comme le prouvait la sortie de Joe Ramons et ses partisans. Pouvait-il vraiment s’opposer à la volonté des citoyens de Daënastre ? C’était une question qu’il s’était posé de nombreuses fois lors de cette longue nuit, et il n’avait toujours pas trouvé de réponses vraiment satisfaisante. Il n’arrivait à chaque fois qu’à une seule et même conclusion : c’était son devoir de se battre pour Daënastre, et il ne faillirait pas à son devoir quoi qu’il arrive.
Mais une question le taraudait, qu’en pensait vraiment Elenor ? Il n’avait pas pris la peine de discuter plus en détail de ce qu’avait à dire sa collègue sur les événements passés, et sur ceux qui allaient sûrement venir. Un regard rapide vers sa montre à gousset lui indiqua qu’il était encore tôt, et il ne se permettrait pas de troubler le sommeil de sa collègue. Il semblait qu’il allait encore avoir de longues heures à tuer.

Il était presque tenté de mettre en route le gramophone finement ouvragé présent dans la pièce, mais le bruit de la musique risquerait de troubler le sommeil de l’équipage, alors il résista à la tentation, et regarda avec un sourire les disques rangés à côté de l’appareil. Il en avait acheté certains, mais la plupart étaient en fait des cadeaux qu’on lui avait fait, le plus souvent des membres de sa famille. Aussi la collection qui ornait une étagère dans la pièce s’était agrandie au fil du temps, regroupant morceaux de musique classique et de jazz.
Reposant l’un des nombreux disque sur l’étagère, son regard se posa sur la grande carte d’Irydaë qui ornait l’un des murs du salon. Il se remémora son voyage à Kharaal Gazar pour rencontrer le Primo-Gharyn de la région afin de trouver un accord pour la sécurité d’une des mines de magilithe qui convienne à Daënastre, et qui convienne aux locaux. Il se mit également à repenser à Dyen et ses dragonniers, à la grande statue d’Amisgal qui dominait la cité et au duel mémorable qu’il avait livré dans cette cité. C’étaient des souvenirs qu’il n’oublierait pas, ils étaient comme marqué au fer rouge dans sa mémoire, comme l’était la soirée organisée par Laura Godolphin.

Les heures défilèrent toujours sans que Manfred ne ferme les yeux, s’occupant en lisant des rapports dont il avait délayé la lecture pendant trop longtemps. Ça avait le mérite de le distraire légèrement et de concentrer son esprit vers d’autres considérations. Certains rapports étaient particulièrement volumineux, et l’idée de déléguer leur lecture à ses subordonnés était plus que tentantes. Malgré la tentation il les lisait systématiquement, même si la lecture le tenait parfois occupé une bonne partie de la nuit. Les insomnies avaient parfois de bons côtés.
Après avoir fini de lire une bonne moitié des rapports à sa disposition le regard de Manfred se posa sur sa montre à gousset. L’heure était plus que raisonnable, aussi rangea t-il les rapports, sortant du salon et retournant dans sa cabine pour les remettre dans l’un des meubles fermés à clé. Il retourna ensuite dans le salon. Il porta son attention vers Franz qui était revenu depuis peu dans le salon.

-Franz, pourriez vous aller chercher la Haute-Générale Kingston ? Je souhaiterais discuter avec elle des événements d’hier soir.

Le second de Manfred s’exécuta sans mot dire, se dirigeant vers les quartiers attribués à la Haute-Générale. Evidemment parmi les quartiers laissés vacants elle avait reçu les meilleurs, ceux qui faisaient partis des rares cabines à posséder de riches ameublements. Lorsqu’il fût devant la porte de la cabine d’Elenor, Franz tapota légèrement trois fois à la porte, attendant une réponse de celle qui occupait les quartiers pour le moment.

Elenor Kingston
Elenor Kingston
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Une discussion dans les cieux EmptyVen 6 Sep - 23:21
Irys : 276165
Profession : Haute Générale commandant des forces navales de Daënastre
Daënar +3 ~ Tyorum (femme)

Elenor brossait avec application ses cheveux. C’était une activité qui avait le mérite d’être simple et répétitive, idéale pour permettre à son esprit de revenir petit à petit à la surface après un sommeil de plomb. La veille, abrutie par l’alcool, le manque et les événements, elle avait sombré à l’instant où elle s’était allongée, contrairement à son habitude. C’était la lumière du jour qui lui avait permis d’émerger difficilement et il lui avait fallu un certain temps avant de se rappeler où elle était tant la cabine ne lui disait rien et les vibrations ne ressemblaient pas à celle du train des jours précédents.
Dès qu’elle se fut rappelé que Manfred avait accepté de la reconduire à Alexandria, elle s’attela à sa toilette. Elle n’avait aucune envie d’apparaître autrement que sous son meilleur jour, en tout cas compte tenu des circonstances, devant un de ses collègues.

Tandis qu’elle était occupée à se brosser les cheveux, donc, elle essayait de se remettre les événements de la veille en tête mais chaque coup de brosse lui donnait l’impression de les effilocher un peu davantage. Il y avait eu le discours de Laura, ça elle s’en souvenait oui. Ensuite… quelqu’un lui avait demandé d’intervenir, il lui semblait, ce qu’elle avait fait.  En continuant de remonter le fil de la soirée, elle eut d’un coup l’impression d’entendre hurler sous son crâne, une véritable cacophonie qui ne voulait s’arrêter. Lui revenait des bouts de phrases, épars. « Vous ne savez pas ce que c’est la guerre ! » Ce genre d’idioties. Elle reposa la brosse sur ses genoux et se massa les tempes du bout des doigts. Elle eut la surprise de constater qu’elle suait, sans même s’en être rendu compte avant. Elle soupira longuement : elle ne voulait pas avoir recours à ça, mais elle allait avoir l’air ridicule sinon.
Elle se leva pour aller chercher sa veste et fouilla les poches intérieures jusqu’à retrouver une petite boîte métallique. Dedans, un morceau de papier buvard dont elle déchira précautionneusement un petit carré avant de ranger le reste. Elle déposa le bout de papier sur sa langue, le plaqua contre son palais et retourna s’asseoir avant de se remettre à brosser ses cheveux. Il fallait quelques minutes pour que cela commence à agir.
La première sensation fut celle du froid, un froid qui lui engourdit légèrement la langue et le palais. Puis, quand le produit atteignit son cerveau, elle eut l’impression de plonger dans un bain d’eau fraîche : les couleurs crâniennes se calmaient et ses pensées étaient plus claires, plus limpides, plus vives, comme un torrent de montagnes. Elle reprit le déroulement de la soirée.
Le premier discours de Laura, où elle présentait ses idées insensées, d’abord. En réponse, un genre d’aventurier s’était scandalisé dans l’assemblée et s’était montré beaucoup trop familier. Il avait même cherché à obtenir le soutien de Manfred et elle-même. Et, sans qu’elle ne parvienne à bien se l’expliquer à-posteriori, elle avait dit ce qu’elle pensait du discours de Laura. Peu de bien, assurément. Le débat avait continué un peu jusqu’à ce qu’un attentat survienne : une bienheureuse coïncidence pour celle qui avait du mal à convaincre les membres les plus éminents de son assemblée. Elle se rappelait comment Laura elle-même avait mis un terme à ces menaces à l’aide de dispositif peu orthodoxes. Il y avait anguille sous roche elle en était persuadé.
Pour finir il y avait eu quelques nouveaux reproches à l’encontre de leur hôte avant que de nulle part un cul-terreux -un mot parfait qu’il avait eu l’amabilité d’employer lui-même pour se définir- se mette à insulter tout le monde et à dire que lui il voulait aller faire la guerre, avant de sortir en compagnie d’autres prolétaires à l’esprit échauffés. Elle avait eu beaucoup de mal à réagir à cela, elle s’en rendait compte maintenant. Non pas qu’il y avait grand-chose à en dire : il y avait toujours eu, et il y aurait toujours des idiots pour croire qu’ils savaient de quoi ils parlaient. Comme si avoir été au front pouvait donner la moindre idée sur ce que c’était de commander une guerre efficacement ? Il y avait une raison si ce que l’on apprenait avant tout aux soldats, c’était la discipline. Visiblement ce Ramon -quel était son prénom déjà ? Quelque chose qui allait bien avec son côté bas du front… ah oui Joe- avait été un cancre dans ce domaine. En tout cas il s’était découvert une fibre d’agitateur public ce soir-là et avait entraîné du monde à sa suite. Une soirée riche en surprise au final.

C’est à ce moment-là, à peu près, qu’elle entendit quelques coups résonner à la porte de sa cabine. Elle demanda qui c’était et on l’informa que le Haut Général de Richtofen demandait à discuter avec elle. Elle signifia, nullement gênée, qu’elle avait besoin de quelques minutes encore. Il ne lui en fallut pas loin de trente pour finir de se préparer mais, lorsqu’elle sortit elle était aussi fraîche qu’une fleur après la rosée. Le second de Manfred, un certain Franz, était venu la chercher et la conduisit jusqu’au salon où l’attendait son supérieur. Lorsqu’elle entra dans la pièce, Elenor la parcourut rapidement du regard, notant quelques détails étonnants comme la présence d’un gramophone et d’une collection de disques plutôt fournie. Elle ne se serait pas attendue à trouver une telle technologie dernier cri dans les appartements de Manfred, mais après tout son air de chevalier ne l’empêchait pas d’être passionné par les aéronefs. Elle arrêta finalement son regard sur son hôte qui l’attendait et décida de la saluer avec un très protocolaire :

« Bonjour, Haut Général. » Elle s’inclina même légèrement en avant. Mais, quand elle remarqua les cernes qui lui pochaient les yeux, elle poursuivit, beaucoup plus familièrement : « Bon sang Manfred, avez-vous seulement dormi cette nuit ? »

Manfred de Richtofen
Manfred de Richtofen
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Une discussion dans les cieux EmptyDim 1 Déc - 19:32
Irys : 121515
Profession : Haut Général commandant des forces célestes
Daënar +3 ~ Ünellia (homme)
Manfred arbora un pâle sourire devant la familiarité dont Elenor faisait preuve. Il aurait dû se douter que la fatigue se lirait sur son visage aussi aisément, après tout ça avait été une longue nuit à lire de nombreux rapports qu’il avait laissé de côté pendant beaucoup trop longtemps. Il avait longuement hésité à laisser quelqu’un lire les rapports à sa place et lui faire un simple résumé, mais le Haut-Général ne souhaitait pas manquer les détails cruciaux que contenaient ces feuilles de papier. Certains étaient satisfaisant, certains moins, il prendrait les mesures et sanctions appropriés dès son retour à Alexandria. Il ne se permettrait pas d’être complaisant ou inactif face à des manquements aux règles les plus évidentes de l’armée.

Le Grand Griffon se leva du fauteuil dans lequel il se trouvait pour saluer sa collègue en inclinant légèrement sa tête. Sa familiarité ne le dérangeait pas, ils n’étaient pas directement devant des subordonnés, aussi ne se donna t-il même pas la peine de relever cette remarque.

-Vous savez aussi aussi bien que moi que le travail n’attend jamais, et j’avais encore beaucoup de travail à faire avant de m’autoriser du repos. Et je devais réfléchir à ce qu’il s’est passé hier soir. De la folie, voilà ce que c’est, de la pure folie. Des civils pensent qu’ils font le poids face aux my’trans sans l’entraînement ni l’organisation appropriée. Ils n’ont aucune connaissance militaire, et pourtant ils pensent pouvoir faire notre travail mieux que nous ne le faisons, cela me désole. Il lança un regard vers la carte d’Irydaë accrochée au mur. La guerre n’est pas simple, il y a trop de paramètres encore inconnus, et si même nous savons que c’est de la folie, ils sont persuadés qu’ils ont raison et qu’ils peuvent se passer de nous. Ils vont droit à leur mort.

Manfred poussa un soupir mêlé de frustration et de résignation, les individus déterminés ne voulaient rien entendre, et de ce qu’il avait vu aucun de ceux qui étaient à la réception n’était assez raisonnable pour entendre justement raison. Il se tourna de nouveau vers sa collègue en se grattant distraitement la barbe.

-Excusez moi, j’oublie les formalités d’usage, j’imagine que vous devez avoir faim ou soif, le lieutenant Ehre transmettra vos demande à l’équipage de mon aéronef si vous souhaitez quoi que ce soit. Franz, pourriez vous demander à Koch de préparer du café. C’est le cuisinier du vaisseau, continua t-il à l’intention d’Elenor, il fait des merveilles vous pouvez me croire. Il reprit d’un ton plus sérieux. Je ne doute pas un seul instant que cette réception fasse déjà la une des journaux ce matin, vous vous doutez déjà de leur neutralité et de leur absence de retenu. Certains encourageront sans doute le mouvement belliqueux des civils, et je ne doute pas un seul instant que nous soyons tout deux une cible de choix pour eux. Être dénoncé par des journalistes sans scrupules ne me dérange pas, qu'ils ciblent l'armée c'est une autre histoire en revanche.

Elenor Kingston
Elenor Kingston
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Une discussion dans les cieux EmptySam 21 Déc - 20:11
Irys : 276165
Profession : Haute Générale commandant des forces navales de Daënastre
Daënar +3 ~ Tyorum (femme)
Elenor s’avança dans la pièce tandis que Manfred se justifiait de son état. Elle plissa légèrement le nez en reconnaissant l’odeur d’alcool qui flottait encore, légère fragrance qu’elle connaissait par cœur, mais elle ne fit aucun commentaire.

« Vous savez, le travail est souvent plus efficace et plus rapide lorsque l’on est reposé. »

L’hypocrisie de ses paroles ne lui échappait nullement, mais si les nobles pouvaient fustiger l’égoïsme ou le carriérisme des bourgeois et que chacun, partout, blâmait l’autre pour les défauts qui étaient les siens elle pouvait se permettre de telles réflexions.

« Je ne m’inquiète pas trop, il est extrêmement improbable qu’ils arrivent jamais à atteindre My’trä. » elle s’approcha de la carte que regardait Manfred et commenta tout en laissant son doigt effleurer la surface du papier pour illustrer ce dont elle parlait : « Le plus simple pour eux serait de descendre à Lurcir, de prendre un bateau pour se rendre à Skingrad puis d’essayer d’embarquer sur l’un des quelques convois en direction de nos colonies à My’trä. En supposant qu’ils réussissent à contourner toute la péninsule du Tyorum sans être jamais repérés par nos contrôles, ils débarqueront dans une colonie militaire surveillée où ils seront rapidement arrêtés. Il y a bien les rares marchands commerçant directement avec les ports my’träns comme Eoril, mais j’imagine mal ces gens accepter de transporter de tels trouble-fêtes.
Les autres solutions impliquent de traverser la chaîne de montagne et de s’aventurer sur des mers encore plus dangereuses et incertaines mais pas moins surveillées. »


Elle se détourna de la carte et alla s’asseoir sur un sofa avec une certaine grâce, croisant négligemment les jambes.

« Non je vous le prédis, ils vont rester ici pour un moment encore. »

Au ton qu’elle avait, on pouvait se demander si elle n’aurait pas préféré qu’ils aillent tous mourir contre les magiciens mais il était difficile de coller de telles idées sur le sourire d’ange qu’elle offrit à Manfred. Elle accepta volontiers la proposition de se sustenter et demanda au lieutenant de faire savoir au cuisinier qu’elle apprécierait un jus de fruit, des œufs toastés et des pâtisseries. Elle n’avait pas réalisé jusque-là à quel point elle avait faim, n’ayant pas mangé depuis le déjeuner de la veille.

« En effet la presse va en faire ses choux gras pendant un moment : ‘Profond désaccord entre l’état-major et une représentante du Conseil’. Du pain béni pour eux, surtout que Laura n’avait pas hésité à en inviter plusieurs de ce que j’ai pu voir pendant la soirée. Je suppose qu’elle parie sur la bataille médiatique qui va suivre, entre ceux qui soutiendront la position du Conseil et ceux qui voudront pousser au conflit, pour faire connaître son discours.
Ce qui est vraiment intéressant, à mon avis, c’est ce que fera le Conseil. Ils vont devoir agir, et frapper fort s’ils veulent reprendre la main. Ils vont probablement encore augmenter les moyens de la sécurité du territoire, ça va devenir difficile de faire faire à nos hommes autre choses que des patrouilles…
A moins qu’ils ne se décident pour des actions plus concrètes et spectaculaires. Mais je crains plutôt qu’ils ne regardent qu’au court terme, malheureusement. »


Elle s’interrompit un instant, songeuse. Puis elle reprit, un ton plus bas :

« Si vous me permettez une question personnelle, Manfred, je me demande : son plan d’action inepte mis à part, qu’avez-vous pensé du discours de Laura ? »

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