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Chroniques d'Irydaë
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 La clameur des sabots

Hüsel Nyaltyn
Hüsel Nyaltyn
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La clameur des sabots EmptySam 28 Déc - 15:26
Irys : 77986
My'trän +3 ~ Zolios (femme)
Le soir tombait sur la capitale des terres ardentes, les tavernes chantaient les louanges des mythiques dévots qui ont écrit l'histoire de cette nation et les pièces tombaient de l'autre côté des comptoirs. Les quartiers festifs d'Eoril étaient si joyeux, à leur humble habitude, que même à l'aube d'importants conflits, l'on n'aurait pas soupçonné qu'un seul de ces joyeux lurons s'imagine à la guerre. Ils étaient heureux, inconscients, mais heureux et c'est tout ce qu'une dirigeante peut demander de son peuple. Encore, si ses seuls suivants étaient ceux qui enfilaient des choppes à longueur de journée, la direction de Zolios serait bien plus aisée. Mais ce n'était pas le cas, et pour cette raison, Hüsel était encore assise à la table de débat, devant laquelle passaient de nombreuses discussions que la primo-gharyne jugeait futiles.

L'une d'entre elles, celle qu'elle écoutait actuellement non sans souffler d'agacement, se déroulait ainsi :

- Voyons, du rouge que diable ! Ne sommes-nous pas la terre de l'ardente déesse ?
- Que neni ! La flamme qui brûle le plus vivement est celle dont la teinte se voit nacrée d'azur ! Du bleu pour les draperies, lumineux et étincelant !
- Du bleu ... ha ! Mais quelle folie est-ce là ? Le bleu ne s'accorde pas aux formes de nos bâtiments, ni à l'harmonie sauvage que représente le feu de Süns !
- Au contraire ! Ne voyez-vous pas la métaphore ? La calme maîtrise au milieu du pouvoir sauvage, l'incarnation véritable d'un de nos adeptes bien aimé !
- Enfin, vous êtes folle ! Primo-gharyne, je vous prie de ne pas écouter ces tergiversations infâmes que propose cette pochtro...

Et un poing vint taper la table au centre de la pièce, enveloppé d'une draperie de foudre qui s'étala légèrement sur la surface boisée.

- ASSEZ ! SORTEZ, TOUS LES DEUX !

Derrière elle, Khyan souriait avec une gêne palpable. Il se doutait bien que sa camarade allait céder au bout d'un moment et il ne l'avait tempérée que pendant trop longtemps. Même s'il l'avait voulu, il aurait été impossible d'empêcher sa gueulante. Embarquant leurs tissus, les deux décorateurs s'éclipsèrent sous le regard furieux de la régente d'Eoril. Leur départ ne suffit cependant pas à la calmer, si bien qu'elle enchaîna en s'adressant à son primo-khorok avec tout autant d'entrain.

- Nous avons une guerre à préparer et ces putains d'idiots me prennent une heure de ma journée pour discuter de PUTAINS DE DRAPERIES ?
- Ils avaient insisté pour vous voir le plus vite possible ... j'aurais également pensé que ç'aurait été plus rapidement exécuté.
- Quelle bande d'abrutis ... qui se soucie des couleurs du palais ?
- Effectivement. acquiesça-t-il. D'autant plus que j'aurais choisi du vert, essence de la vie, de la nature, symbole de vitalité et ...

La primo-gharyne le regardait fixement d'un regard assassin, avec sa paume posée sur la bouche. Sa pensée, elle l'exprima très clairement.

- Je vais te tuer, Khyan.
- Pardon, Hüsel, je plaisantais bien évide-
- Primo-gharyne !
- QUOI ENCORE ?!

La pauvre suivante qui venait d'entrer dans la salle de réunion fut bien vite coupée dans son élan devant l'humeur massacrante de la maîtresse. Avec une main coulant sur sa joue, celle-ci soupira après s'être calmée.

- Pardon, Sheïa. Qu'y a-t-il ?
- Un itinérant demande à vous voir. Il dit que c'est urgent.

Et la primo-gharyne poussa un grondement comme jamais aucun n'en avait été poussé ainsi, avec une lassitude si profonde qu'elle aurait pu avaler le monde. Dépitée, la tête régnante de l'état-major zolien apposa un regard plein de détresse dans les yeux de son conseiller qui ne fit qu'hausser les épaules. En un souffle, elle se plaignit.

- Quel genre de cour est-ce là où un simple vagabond peut demander une audience avec une primo-gharyne ?
- Allez-vous y répondre ?
- Fais-le monter Sheïa.

... elle ne bougea pas.

- Eh bien ?!
- C'est ... qu'il veut que vous descendiez, madame.

La pauvre servante avait articulé ces mots de la plus timide manière qui soit. Les deux sourcils de la dirigeante s'élevèrent alors, et, faisant tomber sa chaise, elle prit son épée et son bouclier, tous deux laissés devant la porte et descendit les couloirs, suivie de loin par Khyan, qui sentait que sa camarade était sur le point de faire une bêtise. Malheureusement pour lui, la marche rapide était bien plus le sport de Hüsel et il n'arriva que trop tard pour constater que cette dernière était déjà en face du vagabond avec un ton très peu cordial.

- Dis-moi ce que tu veux, maintenant.
- Pardon, madame, de vous importuner ainsi, mais j'ai fait une découverte qui pourrait vous intéresser.

Il était accompagné d'une étrange créature, aux oreilles larges et à la mine bienveillante.

- Quelle est cette chose ?
- Un Salkhi Shurga, madame, je les ai découverts dans la campagne à quelques temps de voyage d'ici. Ils sont une monture puissante, polyvalente et rapide !

Hüsel était intriguée.

- Pourquoi tu me dis ça ?
- Madame, je suis concerné par la guerre qui approche, en bon patriote. Je pense que ces créatures sont des présents des dieux bien plus efficaces que les chevaux. J'ai entendu mot d'une tribu qui en faisait l'élevage et j'ai pensé que vous auriez aimé être au courant.
- Et où se trouve-t-elle cette tribu ?
- Quelque part au Nord-Est d'ici, vous en aurez pour la nuit à cheval.

La primo-gharyne demeura un instant silencieuse, considérant les propos du vagabond. Après plusieurs secondes de silence, elle se dirigea vers les écuries en criant.

- Khyan, offre le gite et le couvert à cet homme ! J'ai à faire !
- Hüsel ! Attendez !
- Je reviens bientôt, je te fais confiance pour quelques jours, entendu ?

Et elle s'éclipsa hors du palais sur le dos d'un cheval tacheté, s'arrêta aux commerces de ville pour prendre des victuailles et galopa hors de la ville, s'aventurant dans la steppe seule ... comme au bon vieux temps.


~~~~~~

Après plusieurs heures de recherches facilitées par l'aide d'itinérants sur les grandes routes commerciales de Zolios, la primo-gharyne fut en vue du camp présumé des éleveurs au levé de l'aube. Elle descendit de sa monture et s'approcha, constatant la présence d'un jeune garçon hors des limites du clan. Pied à terre, elle s'approcha, guidant sa monture en en tirant les rennes. Avec un sourire satisfait et apaisé, elle interrogea avec une voix aussi tendre que parentale.

- Bonjour, petit griffon. Tu veux bien aller chercher le gharyn de ton clan ? Dis-lui que la primo-gharyne veut s'entretenir avec lui.

Les yeux du gamin s'arrondirent alors, sondant le visage de l'étrangère avant de s'en aller, presque en panique. Ce genre de choses n'arrivait pas à l'époque où elle n'était rien d'autre que la fille Nyaltyn ... c'était le côté vicieux des steppes, elles lui rappelaient le bon vieux temps.


Dernière édition par Hüsel Nyaltyn le Mar 31 Déc - 13:04, édité 2 fois

Nuram Büjgiin
Nuram Büjgiin
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La clameur des sabots EmptySam 28 Déc - 16:50
Irys : 40144
Profession : Gharyn
My'trän +2 ~ Zolios
L'aube pointait son nez sur les steppes de Zolios, quelques faibles lumières indiquaient encore au loin l'emplacement du camps temporaire du clan Yagalt. Ce camps grouillait déjà d'animation, on se préparait aux différentes tâches de la journée en toute quiétude, guettant déjà le repos que la soirée offrirait ensuite. Si la majorité du camps était sujet à un doux silence, ce n'était pas le cas des environs de la tente de Nuram, d'où on pouvait déjà entendre la voix du gharyn.

-Comment ça il manque un Salkhii ?


-On a déjà vérifié les environs, aucune trace de lui, on l'aurait déjà retrouvé s'il avait juste manqué à l'appel.

-Ça ne disparait pas comme ça un Salkhii !

Nuram brandit en l'air un poing rageur avant de le laisser retomber, poussant un soupir de frustration. Il bouillonnait intérieurement, mais savaist que laisser éclater sa colère sur les membres de son clan serait inutile, ils n'étaient pas responsable de cette situation. Un coup de poing colérique s'abattit finalement sur la table, son bras s'étant relevé et abattu avec célérité, faisant sursauter la femme devant lui. Il soupira une nouvelle fois avant d'épousseter l'endroit ou il avait frappé. Des traces de brûlures s'ajoutaient à chaque fois sur la table, à son grand dam. Si le salkhi était disparu et qu'on ne l'avait pas encore retrouvé, c'est qu'il n'y avait plus rien à faire, hormis prier pour qu'on le retrouve.

Il se leva alors, et s'approcha de la femme pour lui tapoter l'épaule, sa mine des mauvais jours toujours gravé sur le visage.

-Soit, vous avez fait tout ce que vous avez pu faire, les Salkhii sont robustes, peut-être que celui-là nous reviendra. En attendant surveillez les autres avec beaucoup d'attention, je ne veux pas en retrouver un gambader jusqu'à Kharaal Gazar. Ah, et si tu vois Khalag, dis lui de venir, j'ai à lui parler.


La femme quitta la tente en opinant du chef, laissant là Nuram qui commençait déjà à faire les cents pas. Alors comment un Salkhii pouvait s'être perdu dans les steppes hein ? Est-ce qu'il s'était vraiment perdu ou est-ce qu'on l'y avait aidé ? Il s'agissait de bêtes très prisées après tout, le vol n'était qu'une possibilité parmi tant d'autres. Il fronçait déjà les sourcils alors que Khalag, son khorog, rentrait dans la tente, un air interrogateur sur le visage.

-J'ai cru comprendre qu'il manquait un salkhii ?

-Ma voix porte aussi loin ?

-Tout le camps a dû entendre ça. Un salkhii perdu ce n'est pas la fin du monde, même si c'est une perte regrettable il en reste encore beaucoup, inutile de te mettre dans des états pareil.

-Je sais, je sais, ce n'est pas comme si j'étais déjà armé et en train de chevaucher pour retrouver le salkhii de toutes manières. Ne me lance pas ce regard je sais déjà ce que tu vas me dire, "mais tu en as très envie", c'est ça ?

-C'est toi qui l'a dit, pas moi. Répondit l'intéressé avec un sourire malicieux.

Alors que Nuram se rasseyait à peine, un jeune garçon entra en trombe dans la tente. Il s'arrêta, se rendant compte que le gharyn et le khorog le fixaient d'un regard surpris. Le garçon s'exprima alors à toutes vitesse.

-Gharyn, il y a la Primo-Gharyne là-bas ! En pointant du doigt l'extrémité de la tente, enfin, la direction de laquelle il venait.

Nuram ouvrit deux grands yeux surpris. Qu'est-ce que venait faire ici la Primo-Gharyne ? Enfin ça il le saurait dans peu de temps, il se releva une nouvelle fois en se dirigeant vers la sortie de la tente, ébouriffant affectueusement les cheveux du gamin avant de sortir, suivi de Khalag. Il ne prit même pas le temps de se changer, toujours habillé de sa tenue traditionnelle, il se dirigea à grandes enjambées dans la direction que lui avait indiqué l'enfant. Mince, il avait raison elle était vraiment là. Il ne chercha pas à dissimuler sa surprise, marchant d'un rythme soutenu et obligeant plusieurs fois son khorog à accélérer la cadence lui-même.

Une fois qu'il fût à proximité de sa supérieure il inclina légèrement le buste avant de s'adresser à elle.

-Primo-Gharyn votre venue est une surprise à laquelle je ne m'attendais pas aujourd'hui. Je ne sais pas ce qui vous amène, mais je vous invite à me suivre pour que nous puissions en discuter plus confortablement au moins. Les membres de mon clan s'occuperont de votre cheval en attendant, vous pouvez leur faire confiance pour ça, ils savent ce qu'ils font.

Il mena alors la Primo-Gharyn à travers le camps du clan, ralentissant volontairement son rythme de marche pour ne pas être désobligeant. Il enjoignit Hüsel à laisser la bride de son cheval à l'un des membres de son clan, qui tapota le flanc de la bête avant de l'emmener se reposer. Nuram, voyant que cette tâche allait être accomplie, entra dans sa tête avec Khalag et Hüsel. La tente n'avait rien de bien fastueux, ce qu'il s'y trouvait restait cependant de bonne qualité, c'était tout ce qui importait au gharyn. Réchauffant lui-même du thé, il servit une tasse à Hüsel, en donna une autre à son khorog, et en porta une lui-même à ses lèvres après que la Primo-Gharyn ait prit une première gorgée.

-Bien, passons au sujet de votre visite ici Primo-Gharyn, que venez vous faire ici ?

Hüsel Nyaltyn
Hüsel Nyaltyn
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La clameur des sabots EmptyMar 31 Déc - 13:32
Irys : 77986
My'trän +3 ~ Zolios (femme)
Le temps que le gamin aille chercher le chef du clan, Hüsel attendait à l'entrée du camp, un pied dans la steppe. Zolios commençait à se couvrir de froid en cette période d'année, enfin, ce n'était rien comparé aux plaines sudistes de Khurmag. Sale pays, ça, mais le Khoral était une épreuve qu'un enfant de Süns peut affronter avec plus de facilité que tout autre. Sans doute était-ce encore une preuve de l'amour des jumeaux que ce fait, mais quoi qu'il en fut, de toute manière la dirigeante n'avait aucunement le temps de tester le suicide en y passant, d'autant plus que la fin d'année était passée ... déjà 935. Pourvu que la guerre n'attende pas de trop, il n'y avait personne d'autre qu'elle qui devait la mener à la tête d'Eoril. Et en attendant ... étaient-ce des cris qu'elle entendait résonner depuis le centre du campement ? Et merde, elle allait encore devoir crier aujourd'hui. Ca faisait beaucoup à force, elle finirait par prendre des cours de chant si elle devait continuer à forcer de la voix.

Le gharyn et le khorog de la tribu se présentèrent à elle avec tous les usages de courtoisie qu'il convenait d'utiliser en sa présence. Ces coutumes de politesse, elle s'en passerait bien, mais, ironiquement, si un jour quelqu'un devait les oublier, elle réprimanderait sévèrement cette personne. Toujours fut-il qu'elle rendit une inclinaison du visage au régent du clan dont le nom ne lui avait pas été présenté. Ce serait embêtant par la suite, s'il existait vraiment ce qu'elle cherchait, mais ce genre de problème n'est rien d'autre qu'une affaire d'une question. On l'invita à laisser son cheval, prétendant qu'il était entre d'excellentes mains, ce sur lequel Hüsel comptait, elle s'en amusa d'ailleurs d'elle-même en glissant un petit rire étouffé.

- Bien sûr.

On n'aurait rien attendu d'autres de dresseurs de montures chevronnés, l'amour qu'ils vouaient à ces animaux était ... attendrissant. C'était un beau contraste par ailleurs avec la mine malcommode du chef, mais l'affection équestre lui allait bien. D'un oeil autre que celui d'une enfant de Süns, cela pouvait paraître bête, mais ce simple geste en disait long sur ce qu'était ce gharyn, et plus encore sur ce qu'il n'était pas. Elle le suivit donc dans sa tente, où il servit le thé et but, mais, sans surprise, laissa une nouvelle fois les coutumes de cordialité s'appliquer. Enfin, vus les caprices de la foule d'Eoril, un peu de respect ne manquait franchement pas à Hüsel et elle appréciait ça. Elle avait eu peur de l'absence de Khyan, mais apparemment, personne n'aurait besoin de la tempérer, ces deux-là étaient raisonnables.

- Hier soir, un homme est venu aux portes du palais d'Eoril, accompagné d'une monture dont il assure que vous en faites l'élevage. Des ... Salkhi, c'est bien ça ? J'ai chevauché toute la nuit pour vous trouver, afin d'en savoir plus sur ces animaux. Mon "informateur" m'a indiqué où vous chercher.

Elle aurait dû l'emmener, d'ailleurs, ça aurait empêché bien des troubles pour trouver ce clan dont il avait parlé. Enfin bon, elle n'avait pas eu tant de soucis que ça pour l'instant et les négociations semblaient bien parties puisque ses deux interlocuteurs n'avaient pas l'air antipathiques. Pour ces raisons, Hüsel était plus souriante que d'ordinaire, ces temps-ci. Son devoir de primo-gharyne l'épuisait, mais elle n'était plus à une nuit près et si ces montures étaient aussi efficaces que l'avait proclamé l'itinérant, alors elle DEVAIT en savoir plus. De manière concise, elle dicta avec clarté la raison de sa venue.

- J'aimerais que vous me montriez ces bêtes et que vous m'expliquiez pourquoi vous les préféreriez à des chevaux.

Nuram Büjgiin
Nuram Büjgiin
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La clameur des sabots EmptyMar 31 Déc - 16:42
Irys : 40144
Profession : Gharyn
My'trän +2 ~ Zolios
Ne pas tirer de conclusion hâtives, c'était le message que laissait transparaître le regard que Khagalt lança à Nuram. Ce dernier contractait déjà sa mâchoire, visiblement contrarié. Un informateur, le soir de la veille, avec un salkhii, et qui savait précisément ou se trouvait le camps du clan ? C'était bien ce qu'il craignait, le salkhii ne s'était pas tranquillement enfui en gambadant, on l'avait bien aidé. Il était partagé entre l'envie furieuse de monter en selle pour trouver le voleur, et expliquer à la Primo-Gharyn ce qu'était un salkhii. Il poussa un soupir résigné, s'il était à Eoril ça voulait dire qu'il était hors de sa portée, il n'y avait pas grand chose à faire. Ce qui n'améliorait pas son humeur. Khagalt, voulant prévenir un potentiel élan de colére, prit la parole à sa place, répondant à la question de la Primo-Gharyn.

-Oui nous faisons l'élevage des Salkhi, ils sont plus efficaces que les chevaux normaux, et assez particuliers à leur naissance, c'est une des principales caractéristiques qui fait qu'ils sont particulièrement prisés.

-Nous allons vous montrer, un exemple est préférable à des mots. Suivez-moi.

La contrariété de Nuram se voyait toujours de manière plus qu'explicite sur son visage, mais il se maîtrisait pour ne pas laisser parler sa colère et sa frustration. C'était une chose d'avoir des doutes sur la manière dont l'informateur de la Primo-Gharyn avait obtenu son salkhii, c'en était une autre d'avoir des preuves pour étayer ses accusations. Et des preuves il n'en avait aucune, et son intuition était une preuve bien peu suffisante.

Sortant de sa tente avec Khagalt et Hüsel, Nuram menait la marche avec sa tête des mauvais jours. Avec un calme serein les membres de son clan évitaient déjà son passage, rangeant déjà ce qui pouvait être lancé. Il n'avait pas l'air assez furieux pour ça, mais il valait mieux prévenir que guérir. Un peu à l'écart du camps se trouvait l'élevage de salkhi, gardé farouchement par une dizaine de protecteurs. Les instructions de Nuram avaient été appliquées avec efficacités, des protecteurs étaient même déjà à dos de salkhi pour rattraper tout fuyard potentiel, même s'il était peu probable que quelqu'un se risque à faire ça en plein jour. Passant entre les bêtes massives, Nuram commença déjà à répondre aux questions de sa supérieure.

-Les salkhis sont robustes et rapide, plus rapides que les chevaux, et contrairement à eux ils n'ont aucun problème sur les terrains accidentés. Ceux que vous voyez ici sont des salkhis normaux, il y a des salkhis plus particuliers que ceux-là. Menant toujours la marche au milieu des grands quadrupèdes, il désigna son propre salkhi. Ayanga se démarquait des autres par son poil, un poil roux aux reflets brillant. Tapotant le flanc de la bête, Nuram se tourna ensuite vers sa supérieure, semblant plus calme. Les salkhi comme Ayanga sont différents, ce sont des Salkhi Shuurga, ils s'adaptent à leur cavalier, à leur croyance. Mon salkhi ne craint pas le feu, et les salkhi shuurga des autres cavaliers de mon clan ont cette même particularité. Il se tourna vers l'un des protecteurs qui surveillait les salkhis. Qu'on m'apporte mon arc et deux selles pour les salkhis ! Un essai est préférable à un long discours. Continua-t-il en se tournant vers Hüsel. Je vais vous montrer pourquoi nous les préférons aux chevaux.

Deux protecteurs revinrent peu après, amenant ce qu'avait demandé leur gharyn. Ce dernier se saisit de l'arc et de son carquois, laissant aux deux protecteurs la tâche d'installer les selles aux salkhis. C'était avec une facilité déconcertante qu'ils le faisaient, ces derniers étaient habitués dès leur plus jeune âge à le faire, ce n'était donc que naturel pour Nuram qu'ils soient efficace. Une fois que les selles furent installées, Nuram monta sur le dos d'Ayanga, s'aidant des étriers ainsi que des dons d'Amisgal. Ils lui permettaient de monter en selle plus vite, même si les selles étaient fabriqués spécialement pour palier au problème que posait la taille des salkhis. Il lança un regard en direction de la Primo-Gharyn avant de prendre en main les rênes de sa propre monture.

-Allez-y Primo-Gharyn, c'est différent du cheval mais on s'y habitue.

Hüsel Nyaltyn
Hüsel Nyaltyn
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La clameur des sabots EmptyLun 13 Jan - 17:41
Irys : 77986
My'trän +3 ~ Zolios (femme)
Le chef de tribu parut … troublé, pour ne pas dire énervé. Une suspicion naquit dans l’esprit de la primo-gharyne, n’était-ce pas trop beau que de trouver un salkhi sauvage en plus d’un clan qui en fait l’élevage ? Peut-être avait-elle été trop prompte à offrir le couvert à cet informateur, il aurait certainement mieux fallu s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’un voleur. En plus, il avait serré les dents au moment où elle avait mentionné l’existence de cet individu … peut-être qu’un salkhi en moins, ça lui parlait. Dans tous les cas, elle aurait le temps de rattraper cette erreur une fois rentrée, et de toute manière, s’il comptait chaparder quoi que ce soit dans le palais d’Eoril, Khyan aurait eu tôt fait de lui brûler les jambes. C’est qu’il était doué le primo-khorog, surtout lorsqu’il s’agissait de calmer les ardeurs de chacun, quand bien même Hüsel jugeait ses méthodes comme un peu trop laxistes à son goût.

Le khorog présumé confirma le postulat du garçon de la veille, et on invita la primo-gharyne à suivre les chefs de cette tribu. L’attitude du clan confirma ses soupçons, ainsi que l’évidence, le gharyn était d’une humeur massacrante, aujourd’hui, mais heureusement, pour lui, plus que pour elle, il essayait de se maîtriser et il se débrouillait plutôt bien dans cette démarche. Une fois arrivés, ce fut une véritable haie de gardiens qui les accueillit … comment un voleur avait pu passer à travers ça ?! L’évidence voulait évidemment que ce clan tienne à leurs bêtes, mais n’était-ce pas quelque peu abusif ? Enfin, après tout, en y réfléchissant, Hüsel n’aurait certainement pas fait les choses différemment, encore moins après un vol … si vol il y avait.

Elle comprit plutôt vite cette histoire de monture adapté au dieu que vénère le cavalier … fascinant. Le chef se mit d’ailleurs en selle, son attitude changeant presque complètement de l’agacement de plus tôt. C’était certainement l’entrain de monter à … salkhi. Peut-être était-ce la satisfaction de chaque cavalier que la promesse de pouvoir à nouveau sentir le vent sur sa joue. En parlant de ça … Hüsel était presque certaine d’avoir ressenti une légère bourrasque lui frôler le visage lorsque le gharyn était monté en selle. Enfin, rien d’étonnant à ce qu’il vénère la déesse dragonne, les nomades ont toujours eu ce lien étroit avec Amisgal et c’était une bonne manière de nourrir le feu que de souffler à ses fondements.

Il l’invita d’ailleurs, sans vraiment qu’elle s’y attende à grimper sur l’une de ces montures ! Elle en fut d’ailleurs bien confuse, puisque ça avait l’air très différent du cheval, comme style de chevauchée. Les pattes de la bête promettaient une course bien écartée de celle de son cousin équidé. Passée l’hésitation, elle sourit de fascination en observant le salkhi. Il était immense, tout comme celui qu’elle avait vu devant sa cour. Pas étonnant qu’il s’aide de magie pour y grimper, comment grimper là-dessus sans aide ?!

- Bien ! Si vous insistez.

Des flammes dansèrent autour des chevilles de la primo-gharyne qui se propulsa en hauteur, arrivant en sautant à poser une main de l’autre côté de la monture, avant d’y passer la jambe. Tenant les rennes, elle se sentait vraiment haute par rapport à quand elle était sur la terre ferme. C’était impressionnant cette sensation de vertige, Hüsel avait envie de rire comme une gamine … alors elle le fit. Ce n’était pas vraiment le genre de la dirigeante que de masquer ses émotions, et encore moins d’en avoir honte. Mais elle avait des milliers de questions qui lui traversaient l’esprit, qu’est-ce qui se passerait si … ? Qu’est-ce que ça ferait si … ? D’abord, elle essaya de partager ses flammes avec la bestiole, qui n’en ressentait pas la chaleur. Elles se mirent à courir sur ses pattes, et Hüsel se persuada qu’avec un peu d’entraînement, elle serait capable de faire s’adapter cette monture au rythme du feu … mais qu’en était-il des éclairs ?

- Gharyn, ces bestioles n’ont aucune sensibilité au feu, mais qu’en est-il de la foudre ? Que peuvent-elles faire d’autre ?

Parce que si elles étaient capables de foncer comme des éclairs, il était hors de question de passer à côté de pareille monture !

Nuram Büjgiin
Nuram Büjgiin
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La clameur des sabots EmptyLun 24 Fév - 23:36
Irys : 40144
Profession : Gharyn
My'trän +2 ~ Zolios
Saisissant l’arc que lui tendait l’un des protecteurs de la tribu, Nuram prit une grande inspiration. Rien de tel qu’une bonne chevauchée dans les steppes pour évacuer la frustration et les pensées assassines envers un voleur. Le carquois placé dans son dos et l’arc à la main, il n’attendait plus que  la Primo-Gharyn soit prête pour pouvoir se mettre en route. Même Ayanga trépignait, la bête savait déjà qu’elle allait pouvoir galoper dans les plaines. Tapotant le flanc de sa monture, l’esquisse d’un sourire se dessinait sur le visage du gharyn. Celui-ci tourna son regard vers Hüsel, constatant non sans surprise qu’elle avait non seulement réussi à grimper sur la bête, mais qu’elle n’avait pas l’air d’éprouver les mêmes difficultés que les autres cavaliers qui manquaient de pratique et d’habitude. Ce qui ne l’empêchait évidemment pas d’avoir des questions, questions qui laissaient le gharyn songeur.

-La foudre ? Je n’en sais rien honnêtement, personne que je connaisse n’a tenté l’expérience. Résister au feu est déjà une belle preuve de son adaptabilité, mais c’est vrai que les salkhiis ont beaucoup de potentiel. Tenez par exemple, j’ai un ami chef de clan dans les Kharaal Gazar à qui j’ai offert un salkhii qui venait de naître. Maintenant ce salkhii a une peau aussi résistante que de la pierre, c’est incroyable je peux vous l’assurer. Il y a plus de choses à dire dessus, mais j’ai peur que quand j’aurais finis de les énumérer la nuit commence à pointer le bout de son nez. Pour l’instant je vais vous montrer leur capacités physiques, vous allez vite comprendre pourquoi ce sont des bêtes remarquable. Faites quand même attention, c’est perturbant au début, ce n’est pas exactement la même chose que le cheval. Il tourna sa tête vers son khorog. Ça ne devrait pas être très long, s’il n’y a pas de signe de tentatives de vol tu pourras ordonner à certains protecteurs de prendre un peu de repos.

-Et si jamais il y a une tentative j’essayerai de faire en sorte à ce que le voleur reste suffisamment loquace, ne t’inquiètes pas pour ça.


Nuram laissa entendre un léger ricanement, son khorog le connaissait trop bien.

-Bien, Primo-Gharyn, il est temps de commencer cette petite expérience.

Sur ces mots Nuram fit claquer la bride d’Ayanga, qui commença à galoper tranquillement, à une vitesse raisonnable. Il valait mieux attendre que la Primo-Gharyn s’habitue avant de réellement chevaucher. Une fois qu’une bonne dizaine de minutes se furent écoulés, Nuram se mit à accélérer la cadence, toujours en surveillant du coin de l’oeil comment s’en sortait la souveraine de Zolios. La distancer n’était pas un objectifs, il devait lui montrer les capacités des salkhiis, pas faire une course. Mais elle s’en sortait bien, en tout cas elle s’en sortait mieux que la majorité de ceux qui montaient un salkhii pour la première fois. Continuant d’accélérer la cadence jusqu’à ralentir, et à complètement faire s’arrêter Ayanga, il se mit à attendre sa supérieure. Il semblait qu’il avait été un peu trop rapide pour l’instant. Enfin, elle n’était pas non plus très loin.

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