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 Les Folivaries

Invité
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Les Folivaries EmptyLun 30 Déc - 19:25
Les Folivaries d'Aprevos

Les Folivaries Neal_Hanson_11a

"Salut copain !
J'ai bien reçu ta lettre du 4 juillet. Je suis super fier de toi, j'espère que tu pourras me montrer un peu tes nouveaux tours la prochaine fois que l'on se verra. En ce moment je suis sur une petite affaire toute mignonne qui m'accapare toutes mes pensées ... Je t'en parlerai plus longuement le 30 décembre quand on se retrouvera au Fracassouille. Je te montrerai comment on fête ici la nouvelle année ! On est loin de tes soirées dégustations d'infusions de pétales de fleurs, crois-moi ! Prépare ton foie et à très vite.
Perah"


Alias relisait la lettre de son ami, assis à une table de l'auberge Fracassouille, un broc de vin zolien à moitié vide dans la main. Cette auberge était une des nombreuses tentes installées temporairement tout autour du village de Aprevos. Car, chaque année pour le nouvel an, ce petit village d'artisans devenait l'une des destinations les plus courues de tout le continent. S'y déroulaient pendant trois jours les très fameuses Folivaries, festival de feux d'artifices et de magie spectaculaires en tous genres. Même si les festivals d'Eoril et de Losos étaient sans doute plus importants en taille et en moyens financiers, le connaisseur savait que rien n'égalait la folie qui jaillissait des Folivaries. Tels des pèlerins, la jeunesse de My'tra voyageait chaque mois de décembre pour arriver dans ce sanctuaire furieux de la fête.
Des cirques à chaque coin de rue, des magiciens qui flottent et courent au-dessus de vos têtes, des bonbons qui ont le goût de feu, des pétards qui craquent au quatre coins de vos tympans, rythmés par les tambours et les trompettes, et dont l'odeur se mêlent à la sueur des danseurs. Tous vos sens vibraient et chantaient la fête.

C'était le 30 décembre, il était 13h, dans sept heures environ commencerait la cérémonie du Grand Soir, puis plus tard finirait la cérémonie du Grand Matin. Entre les deux, deux journées complètement hors du temps.

Autour d'Alias, déjà de nombreux groupes étaient installés à des tables et buvaient de longues rasades d'alcool en tous genres.

"CRÏÏÏÏÏÏÏÏK !"
"CRÏÏÏÏÏÏÏÏK !"
"CRÏÏÏÏÏÏÏÏK !"


Cette année, l'animal totem du festival était le Norsh. Tout le monde tentait d'imiter son cri horripilant en hurlant à pleine gorge et de nombreux coiffeurs improvisés rasaient pour trois sous les crânes excentriques en faisant ressortir une crête de cheveux que l'on teignait ensuite avec les pigments de la région.

*Ca sent la fin de civilisation ...*

Le visage fermé, Alias avait le regard fixé sur l'entrée de la tente d'où devait arriver son ami Perah. Cela faisait une bonne heure qu'il l'attendait. Perah aimait les lettres simples et très succintes, presque comme des notes, il ne s'embêtait pas en détails et ils avaient donc convenu avec Alias que lorsqu'un rendez-vous était donné par l'un, c'était par défaut considéré comme accepté par l'autre et l'horaire était toujours fixé à midi. Ce n'était pas le genre de Perah d'arriver en retard, mais au vu de la fête tout autour de la ville Alias se doutait que son ami avait été happé par une danseuses d'Amisgal ou par un concours de boisson. Il s'attendait à le voir arriver en titubant, l'oeil hagard et les cheveux arc-en-ciel.

Après encore une heure d'attente, Alias avait fini par sortir son journal d'étude et ses fiches de travail. Un groupe de zoliens désinhibés le hélèrent de loin et se moquèrent de son air sérieux en envoyant des boulettes de pain avec une précision approximative sur sa table. Fatigué, Alias rangea ses affaires, écrivit une note pour Perah qu'il laissa à côté de son broc et se leva pour partir vers la bibliothèque la plus proche en priant pour qu'elle soit ouverte. Derrière lui, une main se posa brusquement sur son épaule et l'obligea à se rasseoir.
Un homme d'une trentaine d'année à la stature effilée vint ensuite s'asseoir maladroitement en face de lui. Il était essoufflé et, la tête baissée, ses cheveux longs et blonds tombaient devant ses yeux. Alias reconnu immédiatement Perah.

"Ca fait deux heure que je t'attends, salaud." dit Alias tout souriant de revoir son ami après presqu'un an sans se voir.
"Alias, il faut que tu m'aides."
Alias remarqua le visage crispé de Perah. Il avait cru qu'il était simplement ivre, en entendant la voix presque étouffée de son compagnon, Alias comprit que ce n'était pas simplement ça.
"Que se passe-t-il ?
- Tu es venu accompagné ?
- Non.
- Dommage ..."
Alias cru pendant un bref instant que Perah lui faisait une blague.
"Ecoute, j'aimerais bien qu'on discute un peu avant d'aller au bordel ..."
Perah leva enfin les yeux vers Alias, surpris. Après un temps, il éclata d'un rire fataliste étrange.

Perah était un diplomate d'Amisgal au tempérament très libertin. Il avait rencontré Alias à Eoril et ils s'étaient rapidement très bien entendus. Même si leurs modes de vie étaient pour ainsi dire opposés, chacun d'eux respectaient l'autre et son jugement. Depuis quelques années, ils se voyaient occasionnellement, au gré de leurs déplacements professionnels.

"Non ça n'a rien à voir." Perah affichait maintenant un sourire radieux. "Des dizaines de milliers de personnes vont probablement s'entre-tuer !"

Alias, qui connaissait bien les sourires de Perah, savait qu'il n'affichait ce sourire que pour mieux masquer sa peur.

"Que se passe-t-il ?"

Perah saisit le broc de vin d'Alias, en bu une grande lichée, jeta un regard discret à droite et à gauche pour s'assurer qu'ils étaient suffisamment à l'écart.

"J'étais sur une petite affaire dernièrement qui me tracassait pas mal ...
- La petite affaire de ta lettre ?"
- Ah ? Je t'en avais déjà parlé ? Oui, ça doit être ça ... Elle s'appelle Khulia. Je l'ai rencontré lors d'une soirée improvisée chez un marchand de Losos l'année dernière. On a fait rapidement connaissance et j'ai appris qu'elle faisait partie de la guilde qui organise chaque année les Folivaries, les Folâtres. Je ne connaissais que de nom à l'époque, et elle m'a proposé de me faire découvrir. Honnêtement, c'est l'aventure la plus dingue que j'ai vécue. En l'espace de trois jours, j'ai découverts le sens profond des Architectes, de l'Homme et de mon existence."
Perah vit le regard amusé d'Alias. "Non je te jure, c'était cosmique ! Il n'y a pas de mot pour décrire à quel point ces trois jours ont changé ma façon de voir les choses." Perah s'arrêta un instant, réfléchit la bouche ouverte à des mots pour décrire ce qu'il avait vécu, puis abandonna en soupirant. "Alors par la suite, j'ai continué à voir Khulia, on s'était beaucoup rapprochés. C'est une fille complètement dingue, un poème incarné. Tu l'aimerais beaucoup je crois ... Sauf qu'elle est complètement dingue, justement …"

L'incorrigible Perah, pour préparer son effet dramatique, fit une pause et prit une nouvelle fois une gorgée de vin dans le broc d'Alias. Ce dernier attendait patiemment la fin de ce silence artificiellement placé.

"Elle et ses copains ont décidé "d'ouvrir les portes des consciences" ... Je ne sais pas encore exactement comment, mais ils vont administrer à toute la population présente au festival un puissant psychotrope en espérant les faire entrer dans une forme de transe libératrice. Le problème, si on ne devait en retenir qu'un, c'est qu'ils vont utiliser ... de la bave de Khelteg !"

Alias prit un air horrifié quelques instants avant de se rendre compte qu'il ne savait pas ce qu'était la bave de Khelteg.

"C'est une bave généralement inoffensive, sauf si tu en respire les effluves lorsqu'elle est chauffée. Dès qu'elle atteint ton système nerveux, tu perds complètement le contrôle de ton corps. A petite dose, c'est amusant. A haute dose, ça devient ... Glauque. Parmi les nombreux trucs que j'ai vues au dernier nouvel an, il y a pas mal de choses que j'aurais préféré ne jamais avoir vus ... Une femme en overdose de Khelt' en fait partie.
- Et tu ne sais pas comment ils vont se débrouiller pour administrer ça à toute la population ?
- Non ... C'est la branche "radicale" de la guilde des Folâtres qui organise ça, dans laquelle est Khulia. Elle-même ne veut pas m'expliquer comment ils comptent s'y prendre. je n’étais même pas censé être au courant, je l'ai appris la nuit dernière parce qu'elle était complètement bourrée. Il faut absolument qu'on gère le problème, parce que dans cette ville, la seule autorité compétente entre le Grand Soir et le Grand Matin c’est les Folâtres eux-même. J'ai bien des amis qui auraient pu m'aider à trouver une solution ... Mais à cette heure ils sont déjà beaucoup trop ivres pour comprendre quoi que ce soit."


Alias regarda l'oeil de Perah : il n'avait pas l'air drogué. Il soupira à son tour face à l'ampleur des événements. Perah, voyant qu'Alias le croyait, sourit jusqu'aux oreilles et ajouta :

"De toutes façons, tu n'étais pas venu ici pour t'amuser, n'est-ce pas ?"

Alias réalisa que l’histoire de Perah lui avait fait crisper involontairement les mains autour de sa sacoche de travail. Il allait ouvrir la bouche pour poser l'une des milliers de questions qu'il avait en tête lorsque la silhouette d'une femme à l'entrée de la tente lui frappa au coin de l'oeil. Il tourna la tête et se figea en reconnaissant instantanément le corps de la primo-gharyn zolienne, Hüsel Nyaltyn.


Dernière édition par Alias Sürel le Mar 14 Jan - 21:47, édité 1 fois

Hüsel Nyaltyn
Hüsel Nyaltyn
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Les Folivaries EmptyLun 13 Jan - 17:41
Irys : 77986
My'trän +3 ~ Zolios (femme)
L’après-midi brillait faiblement dans le ciel d’hiver, illuminant d’un éclat invisible le village d’Aprevos lui-même baigné dans le halo de milliers de lanternes allumées. Qu’attendre d’autre de vénérateurs de Süns que des flammes dansantes au milieu des rues ? Pas une seule ombre n’était calme entre ces rues et ruelles, chacune d’entre elles remuaient au rythme du feu qui les projetait. Le mieux est que ce n’était encore que l’après-midi, il fallait voir le soir ! Mais ce temps viendrait bien assez vite, en attendant, il valait mieux profiter de l’instant présent. Et pour certains, pareille pause était une véritable bénédiction.

On avait dressé une tente pour le convoi de la primo-gharyne, placé directement sur la place où le festival avait lieu. Deux protecteurs armés se tenaient à l’entrée, veillant à ce que seules les personnes conviées puissent y entrer. Khyan, primo-khorog de Zolios, avait passé une grosse majorité de la journée dehors, à se balader dans l’humble décor de la ville. Ce n’était pas Eoril, ça, c’était certain, mais ça n’était pas moins plaisant. Nonchalant, il traversa la place, adressant des gestes amicaux aux gens qui le reconnaissaient, accompagnant ses doux sourires de salutations courtoises. Pour sa bonté sans pareille, il était aimé de tous, son empathie était reconnue de chacun et sa tendance à trouver une solution pacifique arrangeait chaque jour la vie de l’état-major.

Il traversa la place, se redirigeant vers la tente de laquelle émanaient d’étranges lumières mouvantes. Plissant des yeux, il crut reconnaître des mouvements rapides, par-delà le tissu. Dès qu’ils le virent, les protecteurs laissèrent le guide spirituel passer et lorsqu’il passa entre l’entrée de toile, il assista à un spectacle aussi insolite que … peu étonnant, après réflexion. Une ribambelle de gamins courrait après un feu follet qui volait partout dans la tente, tandis que Hüsel, assise sur une chaise, choppe de bière à la main, riait en agitant ses doigts. Le bout de ses ongles traçait le trajet de la lueur flottante, et à chaque fois qu’un enfant s’apprêtait à l’attraper, elle la faisait se relever hors de sa portée. Khyan s’assit en face d’elle, esquivant au passage, un troupeau de petites têtes pourchassant une flamme sauvage. Apaisé, il adressa un regard calme à sa comparse.
– Vous avez l’air heureuse.
– Pour une fois que je peux avoir du repos, je compte bien en profiter !
– Vont-ils un jour pouvoir l’attraper ? Demanda-t-il en désigna le feu follet du doigt.
Hüsel secoua la tête en guise de réponse, ne rajoutant d’une voix malicieuse qu’une seule réponse.
– Non, jamais.
– Sont-ils donc condamnés à rester ici avec nous toute la journée durant ?

La dirigeante inclina le visage avec un sourire en coin qu’elle appuya comme si la réponse à ce problème viendrait plus vite que prévu. Son index se tendit à toute vitesse vers l’extérieur et la lumière volante fonça au-dehors, entre les gardes qui virent un flot de marmots passer entre leurs lances et retourner à leurs bêtises, plus loin. Hüsel les regarda s’éloigner avec le même air tranquille que celui qui arborait les traits de son compagnon. Après quelques secondes à regarder dans le vide, elle se retourna sur sa chaise, laissant son bras couler sur le dossier. Elle leva sa main gauche, repliant subtilement ses doigts sur sa paume en désignant un cercle de pierres, rempli de bûches. Le bois s’embrasa, dorant sous une flamme généreuse, dont la fumée s’échappait par un trou dans le plafond de toile.

- On ne se croirait pas aux portes de la guerre, hein ?
- Ah, c’est le fardeau d’une primo-gharyne que de penser à ça lorsque tout le monde l’oublie.
- J’imagine que oui …

Elle prit une gorgée de l’hydromel dans sa choppe, qui, soit dit en passant, était délicieux. Son air calme demeurait, mais s’immisça à ce portrait d’harmonie une subtile pointe d’agacement. Plutôt que de l’agacement, il s’agissait en vérité d’inquiétude, elle dirigeait tout un peuple, le représentait, après tout. Ce n’était pas qu’une vie qu’elle avait entre ses mains, mais celles de tous ceux qui étaient dehors et elle devra protéger chacune d’entre elles jusqu’au dernier souffle. A l’instant, elle aurait simplement voulu qu’on la laisse tranquille à faire l’ivrogne, histoire qu’elle n’ait à se soucier de rien, pas même d’elle-même. Si seulement tout ça pouvait s’arrêter.

… elle secoua lentement son visage, chassant ces songes qui n’appartenaient pas à un jour pareil. Sortant de sa rêverie, elle s’exclama.

- Ah puis merde ! Ce ne sont pas des choses auxquelles penser aujourd’hui, j’aurai bien le temps demain, ou après-demain, voire plus tard !
- Vous méritez bien un peu de repos, Hüsel, profitez-en donc.
-  J’y compte bien ! Il doit bien rester de l’hydromel quelque part dans le coin !

Elle sortit vivement de la tente, courant presque avec sa choppe vide tout autour pour trouver un peu d’alcool supplémentaire. Malgré toutes les horreurs qui se passaient partout dans le monde, c’était tout de même une relativement bonne soirée, et il fallait bien savoir profiter un peu de la vie, avant de la mettre en jeu ! Alors Hüsel ne comptait pas faire les choses à moitié, elle se posta devant un barillet et s’en servit le contenu, avant de retourner à un point d’observation plus proche pour admirer les spectacles qui étaient disposés aux yeux de tous.

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