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 Mettons le cirque

July Lahry'Dryka
July Lahry'Dryka
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Mettons le cirque EmptyMer 29 Jan - 16:43
Irys : 230562
Profession : Joaillière
Daënar 0
L’exposition universelle de Gustave Wilson n’avait été qu’une belle mascarade. J’en ressortais déçue et hautement frustrée. On nous avait vanté la réconciliation de deux peuples, l’amitié entre deux cultures mais au final, il n’y avait eu qu’explosions et attentat. J’avais appris la nouvelle dans le journal ce matin. Et dire que j’étais encore à l’Exposition deux jours avant… J’y avais fait la rencontre de gentilles personnes mais je ne savais pas ce qu’il restait d’eux. Peut-être rien. Peut-être qu’ils étaient en vie. 106 morts… Beaucoup de personnes étaient décédées. Mais pas moi. Je devais repartir à Daënastrë. Repartir et retourner à ma vie de joaillière. Face à l’ampleur de la catastrophe, mon oncle et ma tante n’allaient jamais vouloir me laisser repartir. Ils étaient tellement protecteurs.

J’étais partie plus tôt de l’exposition car le bal de fin ne m’intéressait pas le moindre du monde. Etre au milieu de tous ces hommes et femmes, danser avec eux, respirer leurs odeurs de sueur joyeuse et de fébrilité… Ce n’était pas une ambiance que j’avais envie de connaître. J’étais venue pour découvrir de nouvelles machines, m’inspirer de nouvelles cultures, pas pour me faire… Des amis. Ma misanthropie m’avait sauvée, me confortant d’autant plus dans mon idée que les hommes n’apportaient que misère et damnation partout où ils allaient. Maintenant, les gros titres parlaient de guerre entre continents, de complots et d’armes. Le genre humain me rebutait, seul genre à pouvoir parler violence là où l’ignorance aurait été la solution. Personne n’apprenait donc rien. Il fallait toujours plus de morts, toujours plus de blessés.
Je feuilletais donc le journal, postée sur une chaise dans un bar lorsque je remarquais par la fenêtre une curieuse affiche colorée. Je pouvais voir, perchée là où j’étais, des dragons s’envoler sur le papier et écrit en gros, une inscription alléchante :

VENEZ DÉCOUVRIR LE CIRQUE DRAGONNIER DE NISLEGIIN : LES AILES CÉLESTES, CIRQUE CONNU DANS TOUT IRYDAË
DRAGONS QUI DANSENT ET ILLUSIONS VOLANTES, VOUS NE SEREZ PAS DÉÇUS

Voilà qui avait de quoi être alléchant. Je n’avais pas vu de dragons depuis que ma mère était morte, il y a de cela huit ans maintenant. Elle m’avait élevée parmi les majestueuses créatures du ciel et non pas parmi les hommes. Cela avait été le fondement de mon incompréhension envers eux. Les dragons étaient simples à comprendre : tu leur faisais du mal, ils ripostaient. Tu étais gentil avec eux, ils l’étaient en retour. Bien que la méfiance puisse être présente au début, elle disparaissait vite. Un dragon jamais ne te trahirait alors qu’un humain…
Cette époque passée de ma vie rejaillissait sous mes yeux. Ici et là, je regardais passer des volutes de souvenirs. L’insouciance de mon enfance me manquait, à moi qui n’avait pas connu d’amour depuis bien longtemps. C’est sûrement cette envie de retrouver cette ancienne époque de ma vie qui fit que je sortis de la taverne et commençais à me diriger vers le cirque. Il donnait une représentation en fin d’après-midi, la dernière. Pleine d’excitation, je me voyais déjà admirer ces créatures d’écailles, les approcher encore plus près que dans mes rêves. La réalité fut tout autre.

Le cirque se trouvait un peu à l’écart de la ville alors je dus marcher un peu avant de l’apercevoir. L’air frais sur mon visage me fit du bien. J’étais toujours surprise par la différence de température entre la journée et la nuit à Zochlom mais je ne pouvais affirmer que ce n’était pas agréable. Je rehaussais ma veste et arrivais enfin devant le cirque. En apparence, il était comme n’importe quel cirque, quoique le chapiteau m’avait l’air plus élevé que d’autres. Ses longues bandes blanches et rouges étaient resplendissantes et chatoyaient dans l’air. Il semblait en bon état.
Je contournais l’espace d’accueil pour me diriger plutôt vers le derrière du cirque, là où étaient rangées les caravanes et les animaux, en somme toute la troupe. C’était évidemment une propriété privée alors je restais à distance mais loin de me ravir, je fus choquée par ce que je vis : de toutes petites cages pour d’immenses dragons, des fouets accrochés aux clôtures, des conditions déplorables pour les pauvres bêtes. Certes, je m’étais attendue à voir des animaux enfermés mais pas torturés. Ce cirque n’était qu’un cirque de bas étage. J’avais pourtant entendu dire que Dyen, la cité-état des dragonniers les traitaient respectueusement. Rien de tout cela n’était donc vrai ?


Cela me révoltait. S’éveilla alors en moi un état de rage incontrôlable. Qu’on puisse s’en prendre à des animaux innocents avaient le don de me mettre hors de moi. Les dragons méritaient bien plus de respect que les humains, et voilà qu’ils se retrouvaient soumis et blessés, soit disant pour la beauté d’un spectacle. Si seulement les gens savaient… Ils ne viendraient sûrement pas voir ce simulacre.
La vue face à moi n’avait rien à voir avec les souvenirs de mon enfance. Ma déception n’était équivalente qu’à ma haine.

« Il faut faire quelque chose… »


J’énonçais pour moi-même cette phrase comme une évidence. J’étais peut-être seule et petite mais cette situation m’était insoutenable. Il fallait agir.

Adaryon Maedan
Adaryon Maedan
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Mettons le cirque EmptySam 1 Fév - 18:50
Irys : 163434
My'trän +2 ~ Chimères
C'était une journée chaude et sèche.

Le soleil, qui conquérait peu à peu la tiédeur d'une matinée passée, étendait ses longs rayons dans chaque fente de la ville maritime; l'on rêvassait dans les ruelles jusqu'au sein des logements, priant pour une quelconque ombre qui se serait égaré au détour d'un chemin. Sous cette inquisition de chaleur, les piétons s'agglutinaient en masse au pied des échoppes, tentant de recueillir au plus vite leur bien désiré, s'entrechoquant de regards nerveux et de murmures brûlants. Silence. Cris et exclamations excitées des enfants se faisaient étouffer par leurs parents, oppressés avant que l'éclosion de bonheur n'ait pu s'élever dans les airs. Au cœur des basses-villes, des froissements s'échangeaient tels des couteaux tranchants...

Ni le bruit des vagues sur la côte ni les cloches chantant l'habituel tintamarre joyeux n'avaient l'air de changer cette ambiance en constante suspension. Que se passait-il, au creux de cette ville littorale auparavant si joviale, pour que l'on n'entende plus ses airs architecturaux ? S'était-il passé une mésaventure — ou pire encore !, quelque chose de si horrible que le bonheur n'avait plus sa place dans le cœur de tous ses habitants ?


________________________


Se laissant tomber au sol, les mains croisées derrière sa tête, le magicien força un soupir exaspéré hors de sa gorge. Quand donc son supplice assommant allait-il toucher à sa fin ? Cela faisait longtemps qu'il attendait dans ces vieilles ruines, se retrouvant fâcheusement placardé dans la misérable architecture à cause d'un ordre jappé par Orin. Un comportement aussi sec ne ressemblait pas à son mentor, rajouté au retard qui imprégnait maintenant sa décision et qui rendait le tout franchement désagréable. L'adepte se releva à demi en jetant un coup d’œil vers la ville, puis fronça ses sourcils. Il avait été étrange depuis qu'ils avaient atterri ici avec les représentants de Nisgeliin, mais les deux derniers jours avaient été animés d'une ambiance particulière qui rendait le jeune homme mal à l'aise. Son maître chuchotait la nuit tombée avec les dragonniers, évitait les questions de son élève et paraissait nettement plus... Sur les nerfs qu'à l'habitude. Si le tout n'avait pas dérangé Adaryon au début (il n'était jamais venu ici, et son carnet s'était rempli d'une manière fulgurante), il devait s'avouer que l'ensemble commençait à être bien singulier.

Sur ces pensées, il décida de bondir sur ses pieds pour s'étirer un peu, engourdi de sa journée passer à flâner dans les décombres. La chaleur de son nid avait commencé à doucement s'éclipser, remplacé par un vent frais et bienvenue; Adaryon écarta ses bras en croix pour l'accueillir, calmé par la caresse bienveillante. Si son ami ne revenait pas tout de suite, autant s'occuper un peu... Accrochant à ses hanches sa petite sacoche et ses deux dagues, il disposa sa sarbacane et son cahier dans le compartiment, puis rangea ses autres biens dans une crevasse légèrement cachée. Ainsi était-il prêt, et d'un air ravi il s'enfonça d'une démarche légère dans le clair-obscur devant lui.

Sa promenade, plutôt brève, s’acheva après trente minutes de déambulation. Le porteur de don allait revenir sur ses pas après avoir gribouillé un petit insecte, mais un fragment rouge avait capté son regard et toute son attention. Tournant sa tête vers le point brillant, il eut la surprise de voir au loin un énorme château de toile flotter dans le vent, fier et gonflé comme une géante créature au sein de courants d'air. Curieux d'en apprendre plus, il se dépêcha d'écourter la distance, glissant et sautant par-dessus les roches et les buissons. Bien vite arrivé à destination, Adaryon resta bouche bée devant cette grandiose chose qui bariolait le ciel de ses couleurs. Qu'était-ce donc ? Le fils de l'arachnide n'avait jamais vu quelque chose de semblable, jamais ! Était-ce un nid d'une nouvelle créature surprenante ? Un cocon qui abritait les petits d'un animal gigantesque ? Déconcerté, il amorça un tour lent de ce phénomène, prenant le temps d'analyser les moindres coutures et côtés. Après être resté maintes minutes devant une fente qui semblait indiquer l'entrée, le magicien remarqua quelques choses de légèrement... Étrange. Son don, électrique sur sa peau, semblait tenter de lui communiquer quelque chose; picotant dans ses doigts et sa nuque, il annonçait une ambiance dans l'air que l'adepte ne pouvait ignorer. Suivant son instinct, il s'accroupit et se déplaça avec un calme nouveau vers la source de son malaise, contournant l'abri avec des pas brefs et subtiles.

Incompréhension. Il n'y avait pas d'autres mots qui pouvaient expliquer ce qui se passait dans la tête du jeune garçon en ce moment. Muet devant ce spectacle, il ne pouvait qu'écarquiller les yeux devant cette vision déplacée, perception brouillée devant son regard ébahi. Des... Des dragons ? Au nom d'Orshin, que faisaient ces créatures ici — mais surtout, que faisaient-elles enfermées dans des cages décrépies et inhumaines ?! Le choc lui engourdit le corps alors qu'il tournait sur lui-même pour observer les quelques créatures, passant de l'une à l'autre alors qu'une envie de rendre son dîner remuait ses entrailles. Ce n'était décidément pas les grandes créatures de Nisgeliin. Adaryon était à Dyen depuis quelques mois, son Khorag et lui partageant repas et discussion avec les dragonniers, mais jamais n'avait-il vu un aspect aussi morbide et cloisonné de leur vie. Au contraire, les créatures de la cité volaient dans le ciel à toutes heures de la journée, libres et fières dans le vent embrassant leurs grandes ailes. Celles-ci, rétractées sur elles-mêmes, semblaient avoir été dévorées par ces barreaux qui compressaient leurs corps; blessures, cicatrices et puanteur s'élevaient de leurs êtres, le tout mélangé avec une odeur de peur bien caractéristique. Une appréhension soudaine s'empara de lui et il ferma rapidement les yeux, se demandant comment entrer en contact le plus rapidement possible avec Orin pour qu'ils puissent informer les dragonniers de la situation.

« Il faut faire quelque chose… »

L'adepte d'Orshin sursauta en entendant cette phrase, son cœur ratant un battement à l'égard de la voix claire et décidée. Déconcentré par sa concentration de pouvoir, il n'avait pas remarqué la nouvelle arrivante qui se trouvait derrière une caisse remplie de longues armes bizarres; lui-même caché par ce coffret, il était invisible au regard de celle qui venait de s'énoncer. Pourtant ravi de découvrir que son visage contenait autant de sentiments négatifs, il s'avança rapidement (et très naïvement) à l'endroit où elle se trouvait.

V-vous avez r.. r... raison. Je... Je suis v-venu ici avec d-des repré-représentants de Dyen. Ils ils ils sauront q-quoi faire s-si on lib-libère les bêtes. S’exclama-t-il lorsqu'il fut rendu à ses côtés, sans même s'annoncer par un bruit de pas ni un toussotement.

Irréfléchi par son peu d'expérience, aucune pensée l'alertant d'un scénario comme quoi elle était du mauvais côté de la situation ne s'éleva dans sa tête. Elle devait être aussi déconcertée que lui, non ? Au creux de ses infimes pensées, l'aura pacifique du jeune le poussait à considérer tout le monde de son bord brodé de paix, même après cette vision horrifique des dragons enchaînés.

T... Toute ai-aide serait la b-bienvenue p-pour enl.. enlever les b-barreaux. Il.. Il ne f-faut pas attendre p-plus longtemps. Je s-sens le c-coeur des dragons... Le cœur des dragons s'agi-s'agiter.


Dernière édition par Adaryon Maedan le Dim 16 Fév - 7:48, édité 1 fois

July Lahry'Dryka
July Lahry'Dryka
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Mettons le cirque EmptyMar 11 Fév - 11:52
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Je n’avais entendu aucun bruit, aucun son mais un garçon était arrivé derrière mois, comme un fantôme. Je m’écartais légèrement, frustrée de ne pas l’avoir entendu. Lui jetant un coup d’œil, je remarquais avec surprise qu’il était my’trän. Cela ne faisait pas de doute : sa tenue parlait pour lui-même. Je n’étais pas habituée et le regardais sûrement de façon trop insistante.
Heureusement, mes préjugés sur ce peuple lointain et apparemment ennemi furent balayés par les paroles de ce jeune homme. Je n’avais parlé qu’une seule fois avec un my’tran et encore, pendant cinq minutes. Tout ce que je savais d’eux venait des journaux assassins. Après, je ne les lisais pas non plus. Je n’avais juste aucun avis sur ces gens. Ils étaient loin de moi, ils ne me concernaient pas.

Cependant, j’étais heureuse de me rendre compte que nous avions les mêmes préoccupations. Les rumeurs courant sur eux, qu’ils étaient violents, rustres, barbares… Tout ça était peut-être vrai mais et alors ? Ils démontraient visiblement de sensibilité et de sentiments, de fureur contre des traitements injustes. Au final, ils étaient comme moi et c’était bien suffisant pour tenter de sauver ces dragons.

Le jeune homme était pour agir de suite et j’étais bien du même avis. J’appuyais sa proposition d’un hochement de tête décidé. J’étais cachée derrière des grosses boites en bois remplie d’armes alors je profitais de cette opportunité et en attrapa une. J’étais maintenant armée d’un pistolet rempli. Quel modèle ? Combien de balles ? Je n’en avais aucune idée mais j’avais de toute façon toujours sur moi deux couteaux. Je n’étais pas démunie. D’une main habile, je coinça l’arme derrière mon dos et me concentra. Il fallait de la force pour retirer les barreaux de la prison des dragons. Mais ce n’était pas avec mes maigres bras, que j’allais réussir. Le jeune my’trän n’avait pas l’air plus fort.
Il avait bien des pouvoirs, il pouvait sentir le cœur des dragons. Cela me rendait d’ailleurs assez jalouse, ayant toujours voulu entrer en communion totale avec ces majestueux animaux. Mais pas l’ombre d’un corps plus musclé par de la magie divine.

Je réglais mes lunettes loupe de manière plus précise pour regarder au loin. Grâce à elles, je pouvais voir de très loin avec beaucoup de clareté. Cet objet, d’abord utiliser dans mon atelier de joaillerie, était cependant très utile au quotidien. Je remarquais ainsi que les barreaux étaient retenus par une serrure assez compliquée mais pire que ça, les dragons aussi étaient enchaînés.
Il nous fallait une autre stratégie car la première tombait à l’eau. Comme lorsque j’étais dans un gang de quartier et que je regardais leur plan d’action pour des vols, des braquages et autres actions mécréantes, il nous fallait une solide organisation. Mais nous manquions d’informations. Combien étaient-ils ? Effectuaient-ils des rondes ? Où trouver les clés, sur eux ou accrochés dans un coin ? Mais où et sur qui ?
Trop d’interrogations, trop d’incertitudes.

« Ca va être compliqué de soulever les barreaux. Et il nous faut plus d’infos. Viens ! Faut se rapprocher discrètement pour voir combien ils sont et les armes qu’ils possèdent. »

Le seul problème que je voyais, c’était que si ils possédaient la foi, ils avaient des pouvoirs. Et dans ce cas-là, il n’y avait pas de signe préalable. Il faudrait juste courir vite.

Adaryon Maedan
Adaryon Maedan
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Mettons le cirque EmptyVen 21 Fév - 20:41
Irys : 163434
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Adaryon, le cœur au bord des lèvres, tentait tant bien que mal de réprimer la vague nauséeuse qui poussait au creux de son corps. À cet égard, il posa son dos contre une grosse planche de bois pour essayer de calmer son organe vital qui s’affolait, strident et sauvage oiseau dans sa cage d’os. Trappé, étouffé et écrasé, il se sentait comme les majestueuses créatures piégées, leurs cages énormes servant de métaphore à sa prison d’os qui surveillait son souffle tremblant. Pour tenter d’évacuer son stress, il détourna son regard vers la femme à ses côtés, scrutant avec une sorte de détresse accablée ses traits. Des cheveux blancs, des bourgeons bleus perçants, une silhouette fine, mais athlétique… Cette vision, bien loin de calmer son angoisse, frappa l’adepte de l’araignée avec une force théâtrale. À la lumière des yeux extérieurs, ils auraient très bien pu passer comme des frères et sœurs; ayant alors l’impression de se regarder lui-même, il dut se détourner pour ignorer son reflet apeuré dans le regard de l’inconnue. Que lui arrivait-il donc?

Ses pensées et son mal-être se firent interrompre par un mouvement bref de l'innommée, sa main venant recueillir avec habileté un drôle d’objet dans une boîte. Le porteur de don leva ses sourcils, étonné de la forme inhabituelle de cette chose étrange. Qu’était-ce? Quelque chose pour faire du bruit, un mécanisme pour distribuer de la nourriture? Intéressé, Adaryon avala la courte distance qui le séparait du coffre en un pas pour venir poser ses deux mains contre le rebord, puis plongea sa tête pour observer ce qui se cachait dans les entrailles de bois. Terrible erreur. Un nouveau haut-le-cœur le secoua avec brutalité, le forçant à reculer avec dégoût alors qu’un vif mal de tête venait se répercuter entre les parois de son crâne. Au nom d’Orshin, qu’est-ce qui pouvait bien lui provoquer un tel écœurement aussi rapidement? Le fils de l’arachnide plaqua sa paume contre son front, jetant une œillade curieuse vers sa compagne silencieuse. Encore dissimulée derrière la caisse, elle réglait un autre engrenage inconnu sur ses yeux, agencement formé de deux espèces de ronds qui — Aaahhhhh.

Une Daënar.

Tout avait du sens, maintenant… Il se rappelait de la voix d’Orin, grave et sérieuse, qui lui récitait des contes terribles sur ces  personnages qui semblaient être moulés dans un modèle terrifiant. En vérité, tout le monde racontait ces histoires. C’était des malhonnêtes qui avaient créé une t.. Technologie? – qui donnait inévitablement la nausée, et même plus, à ceux qui contrôlaient la magie. Les guerres, l’histoire de ce monde; bref, un ramassis de blabla qu’il tendait à oublier bien rapidement à défaut de l’observation de ses créatures. Néanmoins, maintenant plantée devant une, il écarquilla ses yeux et la balaya de haut en bas avec une nouveauté apparente. C’était la première fois qu’il en détaillait une de si proche et, malgré tout ce qu’on disait, elle ne paraissait pas si méchante que ça.

« Ca va être compliqué de soulever les barreaux. Et il nous faut plus d’infos. Viens ! Faut se rapprocher discrètement pour voir combien ils sont et les armes qu’ils possèdent. »

Oubliant bien vite les tourments politiques, Adaryon hocha avec vivacité sa tête de haut en bas. Plus tard les blabla inintéressants, libérer ces dragons était ce qu’il y avait de plus important à faire! Il tenta donc de represser sa nausée, puis se plaça derrière la femme qui semblait beaucoup plus savoir quoi faire que lui. D’ailleurs… Des armes? Jamais le garçon n’avait été dans une situation comme celle-ci et il ne savait pas du tout à quoi s’attendre, surtout de la part d'individus qui enfermaient d'aussi majestueuses créatures. Étaient-ce des Daenars? Des Mytrans? Il n’en savait rien, mais c’était sûrement des mauvaises personnes.

Le duo se rapprocha en chœur, l’adepte d’Orshin tentant d’être subtile en calant son pas au sien. Il ne comprenait pas trop pourquoi ils devaient se faire petits, à vrai dire… Personne d’humain ne l’avait jamais attaqué au cours de ses 16 ans de vie. Peut-être était-ce juste un malentendu? Il lança un coup d’œil aux créatures, son regard troublé passant de l’une à l’autre alors qu’il s’éloignait pour entrer dans un pan du bâtiment étrange. Sa main effleura avec douceur les murs de l’abri et il se glissa avec subtilité dans l’enceinte, les yeux plissés pour tenter de s’habituer au changement d’atmosphère.

La première chose qui le frappa fut la grosseur de l’intérieur, qui semblait étrangement encore plus cyclopéenne lorsqu’il le regardait en son sein. Écarquillant ses yeux, il jeta un coup d’œil derrière le muret qui prenait place devant eux, intrigué de ce qui allait se dévoiler devant ses yeux. Ah. Juste devant eux se trouvaient un grand homme baraqué, les mains plongées dans des cordes qu’il était en train de démêler. Dos au duo, il ne pouvait pas les voir, mais un seul bruit mal placé révélerait leurs positions; ce fut pourquoi Adaryon se baissa doucement, pointant de son pouce la position de l’inconnu à sa coéquipière. Il haussa en suite les épaules en ouvrant ses mains, demandant dans une question muette ce qu'elle comptait faire. Après tout, elle semblait bien plus qualifiée que lui pour ces opérations...

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