Epreuve 1 : Yin et Yang - Irydaë

Survivre et laisser mourir

RAPPEL : Soyez imaginatifs, ne restez pas accroché sur des acquis que le sujet semble vous délivrer, vous n’êtes pas obligé d’être amical avec votre contrepartie, la réciproque est vraie, on ne peut que vous conseiller de ne pas prendre les épreuves trop littéralement, mais de tout de même respecter les consignes pour ne pas faire un hors-sujet

Description :

Vous êtes perdus. Dans tous les sens du terme. Il n’y a qu’une chose dont vous êtes sûr, c’est que cette terre n’a jamais été créée pour vous accueillir, et que peu importe où vous vous trouvez, quelqu’un ou quelque chose veut votre mort. Vous vous immiscés en territoire hostile, chez des gens qui considèrent que votre vie a touché à sa fin au moment où vous avez traversé leur frontière, peut-être ? Ou bien est-ce simplement la nature qui ne tolère pas votre présence en ces lieux ? Quoi qu’il en soit, vous êtes en danger, vous et votre partenaire, compagnon de fortune dont vous ignorez tout. Camarade de survie ou menace potentielle, qu’en savez-vous ? Vous devez être prêt à tout pour survivre, vous devez faire de votre vie la priorité, quitte à tuer ou simplement laisser mourir pour vous en tirer.

Explications préalables:

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Un frisson désagréable le réveilla en sursaut alors que la sueur commençait à couler sur son visage brûlant. Ce frisson, c'était celui du danger, celui que l'animal a lorsqu'il sait ne pas être sur son territoire. Il s'était endormi dans une prairie fleurie, le temps que la patrouille bivouaque. Et le voilà au milieu d'une contrée froide et humide, trop silencieuse à son goût, hostile. Un mauvais rêve ? Une téléportation impromptue digne des plus mauvaises blagues ? Il fallait se méfier de la magie, il l'avait toujours su !

Carnage gronda et hérissa son poil, déjà prête à défendre ses chatons. Itak coula un regard rassurant et paternel vers ses compagnons félins. Sa main caleuse caressa le manche de sa hache tout en humant l'air. A travers la pestilence ambiante, il reconnut. Quelqu'un. Quelqu'un proche, dont il reconnaissait l'odeur sans savoir comment. Il n'avait d'ailleurs, pas envie de se poser la question, encore moins devant l'urgence de la situation.

Le brouillard qui cachait un marécage nauséabond ne l'empêchait pas de voir autour de lui. Phoebe était en colère, il sentait une pique brûlante dans son âme et cette rage se répercutait en lui comme l'écho du tonnerre. Le Chevalier se leva, lui aussi en silence, les yeux alourdis par une noirceur inhabituelle. Il ressentait le besoin de survivre et de sortir d'ici, tout comme le besoin de rejoindre le cri de cette nature qui hurlait à la mort. Il entendait les bruits des monstres qui rodaient, les grondements des racines vivantes sous la terre, les voix inquiétantes des fantômes qui murmuraient dans la brume. L'animal en lui voulait tuer. L'homme en lui voulait survivre.

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Contexte du forum : Bienvenue sur Irydaë ! Ce monde où la terre est plate (dans votre gueule les globistes) où la magie existe et où on peut côtoyer autant des astronefs à vapeur que des créatures géantes traînant dans les plaines. Le monde est vaste et se compose de nombreux états-nations, mais les principaux sont Daënastre, une nation steampunk prônant le progrès technologique et My’trä, une région où réside les mages, peu avancé technologiquement mais maîtrisant une magie dévastatrice.

Mon personnage :
Anastasia est une haute-générale appartenant à la nation de Daënatsre. Au début de sa vie elle a été victime d’un accident de mine qui a laissé son corps dévasté. Elle a cependant rejoint un programme secret de l’armée pour faire d’elle une soldate d’élite, puis elle a peu à peu grimper les échelons pour finir au poste qu’elle occupe actuellement.
Équipée d’une armure lourde alimentée à la magilithe, c’est une véritable machine à tuer. Taciturne et obsédé par la puissance, sa principale motivation est d’améliorer constamment sa puissance, que cela passe par le combat ou les améliorations technologiques.

Et maintenant, la suite du mini-rp >

Une sensation étrange sortit Anastasia de sa torpeur alors qu’elle réalisa qu’elle ne se trouvait plus dans les montagnes enneigées d’Hinaus. Autour d’elle le paysage avait changé, elle se trouvait dans un marais à l’air peu accueillant et aux bruits inquiétants. La troupe qui l’accompagnait s’était elle aussi volatilisé. Elle pesta, que s’était-il passé pour qu’elle ne se rende compte de rien ? L’instant d’avant elle était sûre d’être encore en train de manœuvrer dans sa région natale.

Mais l’heure n’était pas à la réflexion, il fallait qu’elle trouve le chemin du retour. Elle tenta de se déplacer dans ce marais, la vision était réduite avec ce brouillard important et les bruits parasites, tant et si bien que ses sens surdéveloppés ne lui étaient pas d’un grand secours pour se repérer. Elle tacha néanmoins d’éviter les zones boueuses, elle savait très bien que dans ce genre d’environnement, poser le pied à un mauvais endroit équivalait à la mort, surtout avec une armure assistée.

Alors qu’elle arrivait près d’un arbre immense aux branches arqués semblant indiquait de nombreuses directions et dominant le marais par sa taille. Un gargouillis se fit entendre à ses pieds et une main griffue sortit d’une mare boueuse. Par instinct de survie elle enclencha la gâchette de sa mitrailleuse expérimentale. Les balles filèrent dans la direction de la mare et la main se rétracta rapidement. Anastasia cessa le feu et jaugea la situation, la main avait disparu, aucun signe de l’agresseur, mais elle ne devait pas gâcher ses munitions. Surtout que, plus aucuns bruits ne se faisaient entendre dans le marais, les coups de feu semblaient avoir laissé place à un silence de mort.

Anastasia repéra plusieurs nouvelles formes dans la brume. Elle plissa les yeux pour mieux les distinguer. Un homme en armure, accompagnés de félins, des chats ? Un étrange personnage, mais certainement un my’trän, mage d’Orshin qui plus est. Elle ne pouvait attendre qu’il dévoile ses intentions. Dans ce territoire inconnu, elle ne pouvait laisser le doute guider ses actions, elle leva son arme en direction de l’inconnu et ouvrit le feu.

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Définitions importantes :

Ses oreilles se remettaient à peine de l'horrible bruit qui était sorti de l'épée de l'autre créature, qu'elle se retourna vers lui et pointa son arme droit devant. Pour une raison qu'il ignora, les coups ne vinrent pas et furent remplacés par une crachotement mécanique désagréable.

Le blond ouvrit la bouche pour prononcer avec un accent à couper au couteau, qui ne devait ressembler à rien d'existant dans ce monde ; d'une voix grave qui se rapprochait plus du grognement d'ours que de la voix humaine :

- T'ferais mieux d'attaquer derrière, conasse.

Ou comment sauver la vie des gens en les insultant. Elle -ou il ? difficile de savoir- lui faisait presque autant peur que le Paladin Noir. Par réflexe, il lui avait signalé la forme qui se mouvait dans son dos, mais si elle pouvait bien crever sans avoir le temps de se retourner, cela l'arrangerait. Si son sang coulait, cela apaiserait la nature, et avec elle, son propre cœur à lui.

Il se demanda si tout ceci n'était pas une nouvelle blague de son supérieur. Le sadisme du Paladin Noir n'était plus à vérifier et Itak n'avait jamais su si les rumeurs qui courraient sur cet "homme" étaient vraies. Considérant la situation, elles lui semblèrent soudainement bien trop réelles.

Une série de grognements se fit entendre, puis Carnage revint avec une autre de ces mains griffues, sanguinolente, dans sa gueule. Itak le regarda avec un sourire carnassier, plutôt fier de ses bestioles. Il y avait des choses dans l'eau, il ne savait quoi. Le Chevalier commença à s'éloigner en prenant soin de marcher là où la terre était stable. Sur son torse et sur sa cape brillait visiblement l'armoirie de l'Ordre : une épée longue entourée d'une rose écarlate ; dans sa main se trouvait la hache Réprouvée qu'on lui avait offerte. A aucun moment il ne tourna le dos à l'autre chevalier, mais il se mit en tête de s'éloigner le plus vite possible.

mots : 344 - post 2

Peste ! Au moment de tirer la mitrailleuse s’enraya ! Anastasia eut envie de maudire les ingénieurs pour cette avoir créé cette maudite machine défectueuse. Mais l’étranger lui cria alors de faire attention derrière elle. La générale eut à peine le temps de se retourner pour recevoir la charge de son opposant mystérieux. Le coup qu’elle reçue fut tellement puissant qu’elle fut projetée à terre. Sans son armure assistée, elle se serait fait aplatir comme une crêpe. De puissantes mâchoires se refermèrent sur sa mitrailleuse qui fut arrachée de ses bras. Elle se retrouva à maintenir la mâchoire de la créature qui lui faisait face. Sa force était prodigieuse, mais juste assez pour rivaliser avec sa propre armure alimentée à la magilithe, cette armure possédait d’ailleurs de nombreux outils permettant de se sortir de telles situations.

Comme des griffes rétractables installées dans le poignet gauche qui s’allongèrent pour se planter dans la mâchoire. Anastasia les planta à de nombreuses reprises jusqu’à ce que la créature lâche prise et s’écarte pour plonger dans une mare. Comme auparavant, elle n’avait pas eu le temps de bien visualiser la forme complète de son adversaire. Mais maintenant, elle savait deux choses, ces créatures étaient extrêmement coriaces et, voyant ses griffes couvertes de sang orange, elles pouvaient saigner, et si elles pouvaient saigner, on pouvait les tuer.

Quant à l’autre humain, Anastasia revint sur son jugement précédent, il avait cherché à l’avertir face à la menace. Le considérer comme un ennemi n’était plus pertinent, même si elle avait certainement un my’trän en face d’elle vu son accoutrement. En regardant l’arbre gigantesque qu’elle contournait elle se rendit compte d’une chose. Les bruits et présences menaçantes se faisaient moins nombreux quand elle s’en approchait, ça ne pouvait signifier qu’une chose : le mâle alpha de l’endroit avait certainement élu domicile dans cet arbre géant. Ce point de repère était donc autant un avantage qu’un inconvénient.

Des bruits métalliques se firent entendre plus loin, l’impact caractéristique de l’acier arriva aux oreilles de la femme, il était temps d’aller voir ce que valait vraiment cet étrange inconnu.

348 mots

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Une angoisse écrasante au cœur, Itak serra le manche de son arme. La première chose qu'il vit fût deux globes rouges. La créature qui voulait sa peau faisait la taille d'un grand loup, son corps musculeux armé de mécanismes en métal si étranges qu'il en resta déstabilisé quelques secondes de trop. Ici, la nature ne ressemblait à rien de ce qu'il connaissait, si bien qu'il était incapable de trouver des mots pour la décrire ! Il voulut éviter le coup, glissa dans une vase boueuse qui se mouvait d'elle même, sentit la morsure acérée dans son bras tandis qu'une gueule en acier se refermait sur sa peau dans un horrible grincement.

L'homme hurla autant de rage que de douleur.

La hache Réprouvée trancha tout ce qu'elle pût jusqu'à se fêler pour rejoindre les ruines fumantes de sa proie. En sueur, Itak inspira une goulée d'air mais n'y trouva qu'une atmosphère trop putréfiée pour être appréciable. Les crocs avaient traversé une partie de l'armure. Tout autour de la plaie se trouvaient des veines noires qui s'en échappaient pour remonter vers son épaule. Il frissonna : du venin, brûlant, qui décuplait sa colère et affaiblissait sa raison.

L'autre n'était pas morte, visiblement. Itak déglutit difficilement, ivre de douleur. La présence lourde et menaçante du maître des lieux envahit ses sens. Son poil se hérissa. L'animal en lui aurait fui en se reconnaissant vaincu d'avance, malheureusement, il était aussi un homme, et les humains eux, n'obéissaient que rarement à la raison.

Le Chevalier se retourna vers l'arbre, dans le but de crever l'abcès d'où émanait sa rage, tentant encore une dernière fois de résister au venin, à l'envie grondante de se jeter sur l'intrus.

- T'approches pas d'moi.

Déjà parce-qu'il se méfiait d'elle, ensuite parce-que la tentation serait trop grande de lui sauter à la gueule. Un grondement sourd monta de sa gorge tandis que ses pupilles rétrécissaient en deux fentes sur fond ambré flamboyant. L'appel de la nature lui tambourinait aux oreilles de telle sorte qu'il n'était plus capable de penser à autre chose qu'à tuer.

mots : 346 - post 3

Le contournement de l’arbre se révélait être une bonne manœuvre. Les créatures semblaient vraiment craindre cet endroit. Était-ce une tanière ? Si c’était le cas la bête résidant à l’intérieur devait être vraiment dangereuse.

Anastasia fit le point sur ses armes. Il ne lui restait que son pistolet magnum, d’un calibre assez important pour chasser le gros gibier sans problème, ses griffes rétractables et sa claymore accrochée dans son dos. Suffisant pour tenir encore dans ce marais pour quelque temps, si rien de plus dangereux que les créatures qu’elle avait déjà croisées n’apparaissait.

Elle retomba sur le drôle de chevalier, il avait souffert de son combat. Il lui intima d’une voix d’ours de garder ses distances. Anastasia sourit vaguement en pensant que c’était elle d’habitude qu’on surnommait « le grand ours » Les peintures de son armure étaient là pour le rappeler. Mais alors qu’elle s’était stoppé comme l’avait voulu l’homme, elle remarqua que son visage était à deux doigts de sombrer dans la folie. Elle connaissait ce genre de regard et savait que tenter de raisonner avec ce genre d’individu menait toujours au même résultat.

-Très bien, on fait comme tu veux. Lui répondit-elle en dégainant son lourd pistolet pour le pointer sur Itak.

Mais alors qu’elle allait tirer une de ces créatures s’élança hors de sa marre pour refermer sa mâchoire sur son bras gauche. Heureusement pour elle c’était la partie de son corps qui comportait une prothèse mécanique, de plus le blindage de l’armure fut difficile à percer même pour le monstre. Elle tira à bout portant dans le crane de son adversaire. Mais celui-ci recula à nouveau dans la mare sans dégât apparent. Anastasia remarqua de grosses cicatrices au niveau de la gorge. C’était celui de l’autre fois ?! Comment ces créatures pouvaient cicatriser aussi vite ?

La générale recula en direction de l’arbre géant, cela eut pour effet de calmer les créatures, mais elle était encore plus en difficulté qu’avant, son bras mécanique bougeait lentement, les articulations métalliques devaient coincer entre elle et plus grave encore, l’autre humain en avait profité pour l’approcher.

348 mots

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Définitions importantes:

Il n'avait pas levé le petit doigt pour l'aider. Un rire gras lui échappa pendant qu'il se délectait de la voir de plus en plus affaiblie. Un être comme elle aux entrailles d'acier, c'était l'une des choses les plus dérangeantes qu'il n'ait jamais vu. Les dents serrées, il s'avança pour la dépasser avec prudence et inspecter lentement l'arbre dont il fit le tour, sans y voir une seule entrée. Pas un seul mouvement ne pût attirer son attention, à l'exception du vent qui s'était levé et qui faisait murmurer les branches dans une lente plainte. Il n'y avait rien de caché dans cette arbre et pourtant... Nouvelles sueurs froides.

Carnage et ses chatons eux, n'osaient pas s'approcher du lieu. Il vit leurs petites formes dans le brouillard, regroupés autour de ce qui semblait être un morceau de cadavre. La mère semblait renifler le sol, à la recherche de quelque chose d'introuvable ou de perdu. Il remarqua que le corps de la bête qui l'avait attaqué n'était plus là. Itak retint difficilement un tremblement nerveux. C'en était trop. L'homme fit apparaître un marteau entre ses mains, qu'il déposa au sol.

- Prends-le.

L'arme était enchantée et pouvait provoquer des tremblements de terre selon la puissance et la force du porteur.

Ne prenant même pas la peine de rester hors de vue, il ferma les yeux quelques secondes et écouta les battements violents de son cœur. Quelque chose en lui se déverrouilla. Un bruit de ferraille tombant au sol surgit de son emplacement : ses habits étaient pêle-mêle par terre. Elles disparurent après quelques secondes. Du corps de l'homme, il ne restait rien. A sa place se trouvait un lynx au pelage grisonnant, oreilles rabattues vers l'arrière, le poil hérissé et la patte avant blessée.

Il fixa de ses pupilles sauvages l'intrus. Puis recula lentement, jusqu'à la laisser seule, elle, le marteau, et l'arbre.

mots : 339 - post 4

La suite fut perturbante pour Anastasia, alors qu’elle s’attendait à ce que l’homme lui saute à la gorge, celui-ci lui passa devant pour inspecter l’arbre. Elle baissa son pistolet. Avait-il remarqué quelque chose qui lui avait échappé ?

Par la suite l’homme fit apparaître un marteau qu’il déposa au sol puis se volatilisa pour ne laisser à la place qu’un lynx à la mine sauvage mais au regard étrangement humain. Une métamorphose ? Anastasia ne connaissait aucun pouvoir my’trän de ce genre. Pas plus que le fait de faire apparaître des marteaux. Cependant l’inconnu semblait le lui avoir laissé à dessin. Que voulait-il qu’elle fasse avec ?

Elle s’en saisit, de son seul bras encore valide, une arme bien équilibrée qu’elle aurait aimé manier à deux mains cependant, elle pouvait sentir que ce marteau avait de la force et une étrange sensation de puissance l’envahit. Elle reporta son attention sur l’arbre. Quelle étrange chose cet arbre géant. Aucun trou apparent pour un éventuel prédateur nichant dedans. Une théorie naquit dans sa tête, elle devait la vérifier.

Prenant son élan sa prise se referma sur le marteau et elle frappa avec autant de force que possible la surface de l’arbre, la vibration se répercuta sur son armure et sur l’arbre qui émit un craquement affreux. Puis, un bruit semblable à un craquement, mais émettant une étrange sensation de douleur.

C’est alors que le sol se mit à trembler. Des racines gigantesques sortirent des marais pour fouetter l’air et l’eau. Les monstres trop proches furent percutés et démembrés pour les moins chanceux. C’est alors qu’elle sentit le sol bouger, l’arbre était vivant ! Et il commençait à se déplacer ! Commençant à perdre l’équilibre. La générale planta de toutes ses forces ce qui restait de son bras métallique dans l’arbre. Un autre craquement et elle sentit une racine fouetter l’air pour essayer de chasser l’intrus. La situation était défavorable pour ne pas dire catastrophique. Avec un bras immobilisé et l’autre maniant une arme clairement faite pour être manié à deux mains, elle risquait de ne pas faire long feu.

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descriptions importantes:

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Le lynx longea rapidement les eaux nauséabondes en clopinant tant bien que mal, pour se rapprocher de Carnage et de ses petits. Il se serait bien questionné sur sa propre schizophrénie à laisser une arme meurtrière dans les mains d'une créature qui avait plusieurs fois tenté de l'assassiner, au lieu de lui sauter à la gorge pour l'achever.

Trop bon, trop con, c'était toujours comme cela avec lui. Dans un coin de son esprit, il savait qu'une sorte de culpabilité stupide et douloureuse le prendrait au souvenir d'avoir abandonné quelqu'un à son sort, sans défense. Et il ne comprenait pas pourquoi les Aetheri l'avaient envoyé ici, si ce n'était pour aider cette personne.

Pressentant que l'autre n'allait pas se laisser mourir sans avoir dit son dernier mot, le félin souleva par la peau du cou l'un des chatons et intima aux autres de le suivre pour s'éloigner le plus vite possible. Le choc le fit trébucher dans sa course. Des racines sortaient de tous les côtés, furieuses en quête de vengeance. Un coup d’œil en arrière lui apprit que le marteau ne sera pas suffisant. Protéger les siens était son premier objectif malgré tout. N'en avait-il pas déjà trop fait pour cette créature indigne de sa confiance ?

Il mordit une première racine, puis une seconde. L'intérieur était visqueux, infect. Un hurlement lui échappa. Cette nature-là n'était pas celle qu'il connaissait. Cette nature-là était mauvaise et ne rendait pas honneur à Phoebe. Or ce qui était mauvais devait périr. Il poussa un rugissement sourd, comme un appel en pleine détresse emplis d'un minuscule espoir. Il n'avait jamais utilisé ce don. Ce n'était peut-être qu'une légende que les siens se racontaient de générations en générations.

Que cela fonctionne ou non, il jugea en avoir fait assez pour l'honneur du Bien et de la Justice. Son liquide vital s'échappait de sa patte et des plaies de lapidations des racines colériques. Si elle n'arrivait pas à tuer l'arbre, il tenterait lui de calmer leur ennemi en l'achevant. La fin ne dépendait plus de lui.

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Glossaire:

L’arbre se déplaçait lentement, mais les dommages qu’il infligeait à son environnement était bien conséquents. Anastasia avait une carte à jouer pour se sortir de cette situation. Mais cela allait coûter beaucoup d’énergies aux magilithes de son armure.
Mais qui ne tentait rien n’avait rien, lorsque l’arbre stoppa ses mouvements, elle enclencha ses deux magilithes des jambes. Une prodigieuse poussée d’air la fit décoller. Mais elle manqua presque de ne pas atteindre le sommet de l’arbre lorsque les pierres perdirent en puissance.

Le sommet de l’arbre était en forme de cylindre avec des bords suffisamment épais pour faire tenir plusieurs personnes dessus. Les branches du sommet étaient entortillées comme pour protéger quelque chose. Un point faible ? Elle pouvait peut-être l’atteindre avec le marteau, mais…

Elle plissa ses yeux pour trouver en contrebas celui qui l’avait aidé précédemment, se démenant contre les racines qui semblaient toujours plus nombreuses, il se battait comme un beau diable, mais il ne tiendrait plus longtemps. Son esprit de soldat intimait à Anastasia d’abandonner l’inconnu. Mais, fixant le marteau, son honneur de guerrière lui intima de faire quelque chose en retour.

C’est alors que des feux follets se manifestèrent tout autour du lynx. Ours, loups et autres animaux fantomatiques se mirent à mordre les racines. La sève immonde de l’arbre s’en écoula, un craquement de douleur résonna dans le marais. En réponse, les racines se divisèrent pour attaquer. Les feux follets n’étaient pas assez nombreux pour les stopper tous cette fois. Anastasia agrippa le marteau pour le lancer tel une lance et avec toute la force de son armure, projeta le projectile improvisé sur l’amas de racine. L’impact fut à la mesure de la puissance de l’arme. Le bois fut réduit en tas de fétus et de la sève gicla sur tout le marais.

Le lynx tourna sa tête dans la direction d’Anastasia, il devait la distinguer. Œil de lynx certainement. La femme ne dit rien, se contentant d’un hochement de tête, en guise de reconnaissance pour le guerrier et son arme qu’elle lui avait rendu, maintenant, elle devait chercher ce que protégeait les racines.

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