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Chroniques d'Irydaë
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 Epréuve 2 : Onirisme [Ezy + ]

Leukos[Ezy]
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Epréuve 2 : Onirisme [Ezy + ] EmptyMar 4 Aoû - 19:27
Leukos

Ezylone - Leukos:


Lorsque j'ouvre les yeux chaque matin,
Au milieu des coraux, dans les profondeurs,
La fraîcheur de l'eau m'accueille en son sein,
Me ramène à la vie tout en douceur.
Cette fois c'est le Soleil qui m'illumine,
Me dessèche et me brûle les rétines !
Ce phare incandescent des âmes perdues,
En suis-je une ? Je ne me souviens plus.

Peut-être ai-je rassasié une créature,
Mon corps semble pourtant être entier,
La seule ombre à cette étrange augure,
De mes jambes humaines, je suis prisonnier.
Où sont donc mes magnifiques écailles ?
Mes beaux miroirs aux reflets argentés.
Me voilà terrestre jusqu'à la taille,
J'en aurais presque envie de pleurer.

Mais j'y songe tout à coup, je pense en vers,
Une énième facétie de ce curieux univers ?
Je dois rêver, ou bien je suis mort,
Et seul mon esprit fonctionne encore.
Allons bon, si c'est ainsi que tout s'achève,
Je ne vais pas rester là à me morfondre,
De ce nouveau monde, je serais l'élève,
Avant qu'il ne s'écroule et s'effondre.

Au lieu de marcher, voilà que je lévite,
Vers des bêtes qui me sont inconnues.
Est-ce vraiment ici qu'elles habitent,
Ou sont-elles comme moi des intrus ?
Alors que je m'approche du troupeau,
Un vol d'algues me fait lever la tête.
Décidément, la panoplie est complète,
Si même l'aquatique me prend de haut.

Là, derrière ce tronc, un geste furtif !
Je veux bien être pendu s'il était fictif !
Il y a quelqu'un qui m'épie, j'en suis sûr,
Ce n'est pas une autre folie de la nature.
Mais l'occasion de voir si dans le trépas,
Je sais encore pousser la chansonnette :
- "Montrez-vous, je sais que vous êtes là,
Ou je vous détaillerai en paupiettes !"

Carmen_Es
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Epréuve 2 : Onirisme [Ezy + ] EmptyJeu 6 Aoû - 12:15
Carmen

Esquisse ~ Carmen:

Enfin, le sommeil m’emporte au loin.
Enfin, je quitte cet endroit malsain.
J’ai enfin du ciel bleu pour toiture,
Des herbes je retrouve la verdure.

Les couleurs ont retrouvé leur place.
Sur mon corps je pose un regard fugace.

Inchangé, différemment obscur,
Mes étoiles percent ma tonsure.
Étrangère jusqu’au bout des doigt,
Pourquoi faut-il qu’en mes songes aussi,
Mon étoilé ne me ressemble pas ?
Je crois que me manque mes insomnies.

Un troupeau d’algues passe dans le ciel,
Et sous mes pieds manque un essentiel…

Le sol tristement absent du décors,
Ne m’empêche de répondre alors :
« Derrière l’arbre aucune forêt,
Point de danger, n’ai point de crainte,
Rien de plus que ton amie étoilée. »

Mieux vaut se présenter sans contrainte.

Cet homme est bleu comme un gardon.
Cette couleur me file le bourdon.

Mon repos n’apporte nulle trêve,
J’aurais voulu un plus joli rêve,
Où l’océan lêcherait mes orteils,
Au lieu d’attaquer mes boucles de nuit…
Voilà l’armée des crevettes cocktail,
Dont les cors résonnant, font tant de bruit.

« Une tempête a l’air de se rapprocher !
On ferait mieux de vite décamper ! »

La possibilité d’être éveillée,
Ne pourrait, hélas, moins me rassurer.
Si dans Esquisse un certain ordre règne,
C’est celui de retrouver mes pieds,
Le plus souvent posés sous mes jambes.
Léviter ne m’est pas trop coutumier.

Je prends vite la poudre d’escampette,
N’attends guère ce mangeur de paupiettes.

Pas flambées au rhum, mais enflammées,
Les troupes me semblent bien entraînées…
Je ne crois qu’il vaille vraiment la peine,
D’attendre que leurs fantassins nous trouvent,
Du coup je me cache peu sereine,
Derrière d’un château de sable.

« Tu es encore là ? » je remarque,
Lorsque la sirène me rattrape.

Leukos[Ezy]
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Epréuve 2 : Onirisme [Ezy + ] EmptyMar 11 Aoû - 15:40
Leukos

Seaphyr:

Est-ce une menace, qui du bois dépasse ?
Je vois un bras, une jambe, quelques mèches,
Mais aussi l'immensité de l'espace,
Dans ce corps teinté à l'encre de seiche.
Elle me parle, me rassure, c'est une amie,
Mais très vite je la vois déconfire.
Une tempête approche, un ennemi ?
Elle a raison, il vaut mieux déguerpir !

Je poursuis cette nuit dans le néant,
Ses étoiles me guident loin du feu,
Filantes, je voudrais pouvoir faire un vœu,
Qu'elle habille toujours ce décor blanc.
Et voilà qu'elle se soustrait aux regards,
Terrée à l'abri d'un rempart de sable :
- "Je ne voudrais pas être indésirable,
Mais comme autre asile, je ne vois nul part."


Pour me cacher, il faudrait toucher terre,
Et j'ai beau nager, le fond se refuse,
J'entends déjà la meute de guerrières,
Charger au son vibrant des cornemuses.
Par Seaphyr, qu'on me chausse de plomb,
Ou l'armada crevette aura ma peau,
Je déploie tous mes talents de triton,
Et enfin, mon pied touche le plateau !

De cette empreinte surgit la nature,
Des brins d'herbe verte à perte de vue,
Ce changement de scène a de l'allure,
Même si ce n'est qu'un pâle début.
Un second pas fait jaillir les couleurs,
Du jaune, du rouge, du violet et du bleu,
Si notre empire a pour reines les fleurs,
J'y coulerai mes jours les plus heureux.

Une autre foulée et des algues poussent,
Gardes suprêmes aux nombreux filaments,
Enroulés autour de perçants cure-dents,
Viendront-ils par chance à notre rescousse ?
Au signal, les lances fendent les airs,
Nous survolent et percent les crustacés.
Faune contre flore dans l'imaginaire !
- "Je crois bien que la guerre est déclarée !"

Carmen_Es
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Epréuve 2 : Onirisme [Ezy + ] EmptyMer 12 Aoû - 23:23
On ferait mieux de ne pas s’attarder
Puisque la guerre a été déclarée,
Essayons de ne pas nous retrouver,
Perdus entre ces deux feux croisés.

Ma voie lactée comme seul sillage,
Ses herbes marines comme un mirage…

La tempête nous rattrape bien vite,
Tant pis pour notre essaie de fuite.
« Je crois bien qu’il nous faut prendre parti. »
Lui dis-je finalement avec dépit,
Alors même  que les Crevettes trouent,
Le fin grillage que ses algues nouent.

Ainsi tombent nos seules défenses,
Nous resterait-il la moindre chance ?

Je m’accroche à une branche violette,
Pour regagner le sol dur sur lequel  
Mon compagnon d’infortune végète…
Sous ses pieds une petite étincelle,
Celle d’une drôle de fourchette,
Qui pourra me servir de fléchette.

L’arme improvisée devient épée,
Et sur les crustacés est projetée.

Soudain les éclats de couleur cèdent,
Sous le poids du gardon privé de nom,
Comme la glace d’un lac trop fine,
Au travers du lourd miroir nous tombons.
Déjà le piège se ferme sur nous,
Et l’eau autour de ma tête se noue.

Mes poumons se bloquent et refusent,
Cette eau glacée qui sur moi fuse.

L’air vient soudainement à me manquer,
Alors c’est vers mon comparse bleuté,
Que je lance un regard apeuré,
Mais pourrait-il seulement m’aider ?
C'est lui qui a fait naître les couleurs
C'est aussi lui qui a fait naître les fleurs...

Ma volonté cède à mon besoin,
Et alors j’inspire l’odeur du…. Pain ?

J’écarquille mes yeux de surprise,
Étonnés de l’étonnante méprise.
Derrière l’écran de télévision,
Les crevettes passent enfin à l’action.
De ce côté nous sommes à l’abri,
Et de baguettes nos mains sont garnies.

« Mais qu’est-il en train de nous arriver ? 
Dans quoi nous sommes nous bien empêtrés ? »

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