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 [Terminé] - Quand l'élève dépasse le maître

Adam Vaughn
Adam Vaughn
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[Terminé] - Quand l'élève dépasse le maître EmptySam 27 Mar - 15:37
Irys : 848357
Profession : Ancien mineur / Soldat en armure assistée (Mai 933)
Daënar +2 ~ Änkar (homme)
Ankar, le 29 Mars 939

Ca y est, sa décision était prise. Depuis les semaines qu’il se demandait de quoi son avenir était fait, Adam ne cessait de réfléchir à ce qui se présentait à lui, avec les conditions qui étaient les siennes.
Il le savait, protéger les autres était sa nature profonde. Le soldat ne pouvait pardonner certains de ses supérieurs d’avoir allègrement jeté en pâture leurs subalternes pour les sauver eux et leurs petits copains de la haute.
Certains souvenirs avaient décidé de lui revenir. En particulier les discussions qui avaient précédées le jour maudit où il avait perdu ses compagnons. Le lieutenant Hurricane, son chef,  n’avait pas eu le choix que d’accepter la mission. D’habitude il était un homme assez discret sur la manière de se positionner quant aux ordres qu’on lui donnait, avec une finesse et une discrétion exemplaires. mais cette fois-ci il avait clairement fait part de son exaspération.
La guerre faisait rage, le bataillon pouvait faire une différence sur le champ de bataille, comme il l’avait déjà fait à plusieurs reprise. C’est ce qui faisait que ces quelques hommes tenaient, malgré les horreurs qu’ils avaient du commettre. Et on l'envoyait protéger un bâtiment officiel. D’autres corps de l’armée auraient pu s’en charger, c’était leur travail. Sauf que tous ces grands messieurs qui les gouvernaient voulaient la crème, tellement ils faisaient dans leur pantalon.
Maintenant que le contexte et l’ensemble de cette mission lui était revenu en tête, personne ne pourrait lui demander de compatir au sort des cuillères en argent.

Les quelques aventures qu’il avait connu depuis la fin de la guerre lui avaient pourtant prouvé que malgré ces quelques raclures, il n’avait d’autre choix. Trop de choses étaient à faire à Däenestre. Le continent pansait à peine ses plaies, des rebelles poussaient ça et là, alors que des malfrats profitaient de l’ambiance pour remplir leur poche et accomplir les plus viles choses en toute tranquillité. L’armé avait perdue bien trop de ses soldats pour faire face partout. Avant la guerre, c’était déjà difficile avant de suivre tous les problèmes malgré le nombre important de soldats, alors que dire aujourd’hui. L’enfant qui était quelque part toujours enfouit en lui, et qui avait rêvé toute son enfance de revêtir l’uniforme pour sauver la veuve et l’orphelin, ne pouvait laisser passer toutes ces injustices. Si il était un homme, et il se considérait comme tel malgré les morceaux qui lui manquait, il se devait d’agir.

A peine Adam était-il rentré à Hinaus depuis quelques jours que le Commandant de la base l’avait convoqué. Il était rare qu’un haut-gradé s’intéresse à une ouaille comme lui. Aussi, le sergent se demandait ce qu’était l’objet de cet entrevu. Il ne pouvait y couper, sa décision de revenir dans l’armée le condamnait à obéir aux ordres.

Debout devant la cheminée de son bureau, le commandant présentait son dos à Adam, alors que celui-ci venait d’être annoncé par le tout jeune soldat qui montait la garde.
C’est un homme fatigué qui lui fit face quelques secondes plus tard. Les cheveux gris ternes, à peine coiffés, surplombaient un visage grave, cerné par les rides. Les yeux du responsable de la base dénotaient une certaine lassitude. Les épaules baissées n’étaient qu’une preuve de plus de ce constant.

« Asseyez-vous Sergent, nous avons beaucoup de choses à nous dire »

Le commandant fit un signe vers le siège invité pendant qu’il prenait place dans le sien. Comme son propriétaire, il était le reflet usé d’un passé éclatant.

« Je ne vais pas tourner autour du pot. Hurricane, mon neveu, vous tenait en haute estime Vaughn. Je veux que vous le remplaciez. »


La bombe venait de lui être lâchée sans préambule. Si il n’avait pas déjà son séant bien arrimé au siège, il serait probablement tombé comme un soûlard par terre. Lui, remplacer Hurricane ? Impossible. C’était la seule chose qui lui venait à l’esprit.
Sans parler du grade qui était au-dessus du siens de plusieurs marches, le lieutenant était d’une autre classe d’hommes. Réfléchit, il était sorti avec les honneurs de sa promotion. Il était adulé de ses soldats, et pouvait compter sur une confiance sans faille de ses supérieurs. Jamais il ne rechignait à la tâche, ne leur imposait de décision injuste, ou de punition inutile. Tout ce qu’il faisait avait un sens.
On lui demandait à lui, l’éclopé, encore relativement instable mentalement, de remplacer ce grand soldat ?

Voyant la sidération du sergent, le commandant continua pourtant de dérouler son discours.

« Vous aurez le même grade que mon neveu, et les mêmes prérogatives envers moi qu’il n’en avait. Les temps sont durs pour tous, et j’ai besoin d’hommes de confiance à la tête de mes troupes Vaughn. Je sais que vous en serez un. »

« Sauf votre respect mon commandant, je n’arrive pas à la cheville d’Hurricane. »

Un dossier atterrit devant lui. Il portait son nom et semblait contenir un nombre assez important de choses.

« On m’a parlé de votre problème de mémoire. Consultez votre dossier. Et dites-moi objectivement ce que vous en pensez »

Adam reconnu bien le ton. Ce n’était pas une invitation mais un ordre. Qu’il soit prêt ou nom, il devait ouvrir et lire toutes les informations que l’armée possédait sur lui.
Un dernier regard vers son supérieur et il plongeât dans l’amas de feuilles.

La première, était sa fiche matricule, où des informations avaient était récemment ajoutées suite à son hospitalisation et son état de sortie. Mais pas seulement. Son changement d’affectation, qu’il n’avait pas encore accepté, était déjà notifié. De sergent du 3ème bataillon des armures assistées, il était devenu le Lieutenant qui le dirigeait. La demande n’était donc qu’une formalité, le commandant devait à ce point être en manque d’effectifs pour faire appel à lui. Ca n’avait rien à voir avec la confiance au final.

Ce constat lui fit froncer les sourcils, mais un autre détail le perturba et remit en cause à nouveau les informations que son propre cerveau s’efforçait de lui donner. Jusque là, il se rappelait avoir été à Skingrad pendant l’été 938, mais sa fiche indiquait le mois de Mai. Il n’avait pas été inconscient deux-trois semaines comme il l’avait pensé, mais au moins sept semaines. Pas étonnant qu’il ait eut tant de mal à se remettre physiquement malgré les soins que les infirmiers avaient pu lui apporter. Adam n’était d’ailleurs pas encore tout à fait revenu à l’état dans lequel il était avant le Tyorum. Il ne manquait pas grand-chose, mais ce n’était pas encore ça.

Il décida de continuer à étudier le dossier, et regarda les feuillets suivants. Il s’agissait des rapports d’Hurricane sur les missions qu’Adam avait mené. Le soldat ne prit pas le temps de les relire entièrement, même si ce n’est pas l’envie qui manquait, il ne souhaitait pas abuser du temps de l’officier qui l’avait fait venir. Du peu qu’il voyait, il était évident que le lieutenant avait fait l’éloge de son subalterne. « Exécution sans fautes de la mission » et synonymes concluaient chaque rapport.
Les actions qui y étaient relatées étaient impressionnantes, et Adam n’eut pas de mal à les juger objectivement tant il avait l’impression de les lire comme quelqu’un d’extérieur. Pourtant il savait que rien n’était ajouté ou enjolivé. C’était bien lui qui avait effectué tout ce qui était décrit, il en était intimement persuadé. Certainement que dans son lit, la nuit prochaine serait très agité alors que les scènes complètes lui reviendraient.

Le sergent, nouvellement Lieutenant donc, continua sa lecture jusqu’à tomber sur le rapport de Skingrad. Il datait de plusieurs jours après la catastrophe, et émanait d’une secrétaire qui avait prit le témoignage d’un mécanicien. Une photo de l’état de son armure accompagnait le rapport et Adam la prit entre les doigts pour l’étudier. Il se rendit alors vraiment compte à quel point il était passé près d’entamer son dernier voyage là-bas, sous les décombres.
Le bras gauche était en partie inexistant, le métal arraché à la hauteur de son moignon. Le reste de l’exosquelette était cabossé partout, plus profondément à certains endroits qu’à d’autres. Plusieurs trous étaient visibles, et le soldat avait d’ailleurs gardé plusieurs cicatrices sur le torse et les jambes. Elles s’ajoutaient à celles qu’il avait gagné en combat, mais aussi au fond de la mine de Rocéas. A part son bras arraché, aucune n’était heureusement aussi grande que celle qu’il arborait dans son dos depuis ses quinze ans.

Tout cela lui donnait à réfléchir. Premièrement, il avait bien comprit qu’à part déserter, il n’avait pas d’autre choix que d’accepter la décision pour laquelle on l’avait fait venir. Deuxièmement, il pouvait peut-être croire au final que le commandant le considérait comme un homme digne du poste. Troisièmement, il ne pouvait laisser les sacrifices déjà fait au placard, il devait continuer le travail que ses camarades et lui avaient commencé tout au long de ces années.

Le commandant comprit au regard d’Adam qu’il avait fait mouche. Aussi, avec un certains soulagement, il reprit la parole.

« Vous le savez, une nouvelle équipe est en train d’être mise en place. Vous pouvez jeter un œil à leur dossier. Ils vous attendent avec impatience, Lieutenant. Pour le reste, nous vous laissons carte blanche pour recruter quelques membres en plus 
»

Quatre dossiers vinrent se poser devant le nouveau chef du bataillon, alors que le siens lui fut retiré. Il savait qu’il n’aurait droit qu’à quelques heures maximum pour les étudier, avant qu’il ne doive les ramener à leur place. Une clé accompagnait les dossiers et Adam la reconnaissait à l’aide du porte-clé qui y avait été ajouté par son ancien chef. Une petite sculpture sur bois d’exosquelette, rattaché à la clé par une petite chaînette. La même qui permettait de suspendre l’objet n’importe où.

« Je vous demande une seule chose Commandant, ne me mêlez pas à la politique »


La même politique qui avait réclamé les armures assistées en protection à Skingrad. Ceux qui la menaient étaient aussi responsables que les mytrans pour la disparition des camarades.

« Je ferais de mon mieux Vaughn. »


Adam acquiesça. Pas de promesse, les deux hommes savaient que cela aurait relevé du mensonge. La confiance, c’est bien ce qui semblerait être au coeur de la relation du Lieutenant Adam Vaughn et du Commandant Arthur de Langstrad.

Le tout nouveau lieutenant se dirigea ensuite vers le bureau qui avait auparavant été celui de son chef. Contrairement à celui de beaucoup d’autres officiers, les hommes n’y allaient pas à reculons. Tous avaient fini, au fil des années, par aider un peu Hurricane avec la paperasse. Et même sans écrire une ligne certaines fois, ils se contentaient de lui tenir compagnie à tour de rôle et parfois tous ensemble, autour de la petite table au fond de la pièce.

En rentrant dans l’office, ses yeux tombèrent directement dessus, s’imaginant comment entre trois et cinq gaillards avaient pu s’entasser autour de cette minuscule table faite pour deux.

L’odeur le rendait nostalgique, et il entendit les voix de ses compagnons, qui souvent le charriaient pour sa naïveté. Adam se dirigea vers le bureau qui était désormais le siens, laissant ses doigts de chair relever la poussière présente. Les dossiers tombèrent lourdement sur le plateau du meuble.
Avant de s’asseoir sur le confortable fauteuil vert, le nouveau propriétaire des lieux fit un rapide inventaire. La cheminée à sa gauche, et qui faisait face à la porte d’entrée, avait été nettoyée, et du bois entreposé sur le côté. L’armoire derrière le fauteuil, et qui était plus petit qu’Adam d’une tête environ, ne contenait plus rien. Les tiroirs du bureaux avaient eux aussi été vidés, ne restaient que quelques fournitures essentielles comme du papier, de quoi les annoter.

Toutes les affaires personnelles d’Hurricane avaient été rangées. Il aurait bien aimé savoir où, mais il était plus que probable que Langstrad avait tout récupéré.

La pièce, qui n’avait sans doute pas été utilisée depuis des mois, était d’un froid glacial. Aussi Adam se prépara un feu avant de s’atteler à mieux connaître son équipe.
Sa journée passa vite, il y avait tellement à lire concernant ses quatre nouveaux compagnons : fiches matricule, rapports d’école pour l’un d’entre eux, rapports de missions, équipement affrété, ainsi que des informations diverses et variées. Il ne fut coupé que deux brèves fois. La première fut une recrue envoyée par le commandant pour lui demander si il souhaitait qu’on lui fasse parvenir son diner, le seconde fois fut la même recrue qui venait lui apporter son repas.



Cerka, le 30 Mars

Le tout nouveau Lieutenant du 3ème bataillon des armures assistées de Hinaus n’avait pas beaucoup dormi la nuit précédente.
Tout d’abords, il n’était arrivé dans sa nouvelle chambre d’officier que tard dans la nuit.
Il avait demandé à ce qu’on lui apporte des rapports sur les matériels et état des stocks dont il disposait, ainsi que divers rapports tactiques. Son esprit n’avait pas une seule fois décroché et ce n’est qu’une fois ses yeux demandant grâce qu’il avait daigné aller se coucher.
La nuit n’avait pas été calme, et revenir dans cet environnement familier avait fait ressurgir beaucoup de souvenirs, trop même.

Il s’était levé hagard, déboussolé. Plusieurs minutes avaient été nécessaires pour qu’il se sente prêt à enfin se lever. Il passa au mess des officiers, heureusement vide à l’heure matinale à laquelle il s’y présenta, pour une rapide collation. Sans s’attarder toutefois, la journée allait être chargée.
Le Commandant lui avait fait porter un mot la veille au soir que ces hommes l’attendraient à la première heure devant son office.
Et en effet, lorsqu’il arriva, dans sa tenue militaire devant la porte de son bureau, les trois jeunes hommes et une jeune femme l’attendaient. Voir l’uniforme de ses camarades sur ces nouvelles recrues lui apporta un sentiment indescriptible, dans lequel la nostalgie et la joie se partageaient. A voir leurs yeux brillants et leur impatience quand il était arrivé, ils attendaient beaucoup de lui. Le poids de la vérité le frappa soudain. Il avait désormais la responsabilité entière et totale de ses quatre camarades. Il n’était plus question de laisser son esprit s’amuser avec lui, pas alors que ces soldats comptaient sur lui pour les guider.

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