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 Au bord des mines hallucinées

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Au bord des mines hallucinées EmptyLun 22 Mai - 14:50





Au bord des mines hallucinées

Première partie

14 décembre 931 - Abords de Klumpen, Vereist
~ PV Gwen ~

« Et pour quelle raison, je devrais te laisser mettre ta vie en danger, dis-moi ? »

La voix de Bédivère me surprit. Je relisais diverses lettres et notes, quand il m'interpella, avec son air blasé. Il se tenait debout, appuyé sur l'encadrure de la porte. Son regard était fatigué. Moi aussi, j'étais fatiguée. Nous étions tous fatigués dans cette histoire.

Je crains que cette entrée soit un peu incompréhensible, je ferai donc un rapide résumé des derniers événements pour mes lecteurs. Comme chacun le sait, je suis sur la piste de Verrat depuis que je le soupçonne d'avoir empoisonné mes parents. Ce scélérat est sorti bien vite de mes radars et même avec les contacts de mon frère Tethrys, je n'ai pas pu le retrouver. Jusqu'à récemment. Plusieurs sources concordantes m'ont affirmé qu'il s'était dirigé vers le nord-est de Daënastre dans cet enfer de Klumpen.

Forcément, je n'avais qu'une envie, c'était de mettre la main sur lui. Mais il fallait être prudent et consciencieux. C'était pour cette raison que nous nous étions décidés à lancer une expédition de mercenaires dans la ville pour essayer de trouver des indices ou quoi que ce soit d'intéressant sur lui. Nous avions fixé un délai d'un mois. S'il n'y avait aucune nouvelle d'ici là, l'expédition serait portée disparue et les membres considérés comme morts.

Ce qui devait arriver arriva, l'expédition ne donna pas signe de vie. C'était prévisible. Je n'avais pas tant d'espoirs que cela. Néanmoins, je me refusai d'abandonner si rapidement. La justice qu'attendent mes parents ne peut pas trouver sa fin ici. J'ai commencé à parler d'une seconde expédition à Bédivère. Il me soupirait que cela aurait la même fin que la première. Je lui disais alors que je voulais en faire partie. Je vois encore son regard consterné. Il me secoua dans tous les sens en disant que j'avais perdu la tête et que je ne savais plus ce que je disais.

Il avait raison. Maintenant que j'avais réfléchi, j'étais certaine que je voulais y aller.

« Bédivère... Je t'en supplie, comprends-moi. »

Je lâchai mes papiers et lui jetai un regard plaintif, presque pleureur. Il fit une moue particulière. Celle qui voulait dire « oui, je te comprends, mais non, ça ne me fera pas changer d'avis ». Je le fixais des yeux, tandis qu'il poussait quelques dossiers pour pouvoir s'asseoir sur le bureau. Son regard était perçant, comme s'il me jaugeait, comme s'il me lisait. Je déteste cette sensation. Je déteste qu'on fouille en moi. C'était bien parce que c'était lui.

Cela dura une minute. Une longue minute. On ne sait pas comment ça peut être long, une minute. Je sentais le bois crépiter dans l'âtre. Le dispensaire était silencieux, mais je pouvais entendre le tic-tac entêtant de l'horloge. C'est long, une minute.

« Mon amour, c'est justement parce que je te comprends que je ne vais pas te laisser y aller. Je sais que c'est frustrant, mais au fond de toi, tu sais que c'est très dangereux et que les chances de trouver quoi que ce soit sont de l'ordre du néant. Crois-moi, nous trouverons quelque chose d'autre, Verrat ne s'enfuira pas si facilement. »

Il parlait d'un air doux, comme lorsque nous évoquions des souvenirs qui nous réchauffaient le cœur. En fait, il prend toujours cet air doux quand il veut que je me roule dans ses bras et lui dise que je suis d'accord. Il poursuivait :

« Nous avions prévu de passer l'hiver tranquillement ici, pour rentrer à Rathram au printemps. Tu es toute fatiguée, depuis quelques mois. C'est pour ton bien que je dis ça. »

Il avait raison. Encore. J'étais épuisée par tout. Les patients, ma famille, Verrat... Tout me sapait de l'énergie. Heureusement que j'avais Bédivère.

« Soit », fis-je en soupirant. Il me lâcha un petit sourire et déposa un baiser sur mon front, après avoir repoussé mes cheveux. Plus serein, il me dit qu'il devait retourner voir un patient et s'enfuit vite de mon bureau.

« Mais mes parents n'ont pas connu la fatigue quand ils me cherchaient à travers Daënastre, Bédivère », lâchai-je, au moment où il passa le seuil, les yeux brillants. Il s'arrêtait, me regarda, désolé. Il reprit sa course.

*
*     *

Le froid de Vereist était mordant. Pas comme un chien qui vous attraperait à la cuisse, mais plutôt comme un lion qui voudrait vous décapiter à coup de dents. Nous formions une petite expédition en direction de Klumpen. Aucune ligne ferroviaire ne poussait aussi loin et il fallait se contenter d'une mobilité réduite dans un paysage de glace. L'expédition était guidée par un trappeur ou quoi qu'il fût d'autre. Il avait avec lui trois hommes et menait une affaire « qui nous intéresse pas », comme il le disait. J'étais, pour ma part, accompagnée de Bedivère et d'une mercenaire engagée spécialement pour ce voyage. Elle s'appelait Gwen Feien. Peu loquace, mais pas autant que l'air ambiant, avoué-je. Peu importe, une telle température ne nous permettait pas de parler.

Je m'enroulais dans ma pelisse et mon parka de fourrure. Même si j'avais passé plusieurs années à Vereist, jamais des températures si basses s'ancrèrent dans mes habitudes. Pour Bédivère non plus, d'ailleurs. Il congelait littéralement sur place et je le sentais trembler sous ses couches de vêtements. Je réfléchissais à tout cela, silencieusement, quand finalement, après plusieurs jours d'expédition, nous voyions, proche de l'horizon, pour peu qu'il existe avec le brouillard givré, au détour d'un pan de glacier, une cité à demi-rongée par la ruine. Klumpen, cité perdue, cité maudite. Il nous fallait encore descendre un léger vallon de glace avant une dernière ligne droite en direction de la ville ; tout cela prendrait encore une journée de marche.

Le soleil polaire déclinait et il donnait ses dernières lumières avant de plonger dans le vide. Il fallait s'arrêter. Un creux dans un massif gelé nous servit de halte. Rapidement, tout le monde s'affaira à ses tâches que chacun connaissait maintenant par cœur. Il y avait beaucoup à faire dans un temps limité : sortir les thermos d'eau chaude remplis avec des flocons d'avoine, fondre l'eau potable, préparer le pemmican avec le reste de l'eau, j'en passe encore beaucoup. Nous nous installâmes bien serrés pour ne pas gaspiller notre chaleur corporelle. À un moment où je me dénombrais les réflexions qui avaient empli mon esprit pendant les jours précédents, pour me rendre enfin compte si nous venions ou non de franchir la première étape de notre périple (et où l'incertitude même qui me faisait me poser la question était en train de me fournir une réponse négative, par les épreuves qui nous attendaient). Dans ma vision, au-dessus d'un arc de couleurs échancrées, je vis des nuages gonflés dont le duvet était d'un rose mouvant, vivant, qui changerait dans quelques instants, comme si un peintre insatisfait par ces couleurs déposait une nouvelle couche par-dessus. Je me permis cette pensée-là, qui me donnait du baume au cœur, car bien à des lieues de la sécurité, c'était sûrement une des dernières que je pourrais avoir dans cet endroit banni des mémoires.

Plus intéressant, il me vint à l'esprit que dans notre expédition, nous n'avions nullement rencontré de matars. La curiosité me pousserait à en vouloir en voir un, mais je chérissais assez ma vie pour me satisfaire de la situation actuelle. Ces bestioles de glace sont particulièrement imposantes et, à moins d'utiliser du feu, il n'y avait aucune chance pour s'en sortir. Tandis que je pensais à cela, un grondement sourd se fit entendre, je le relevai brusquement la tête pour me rendre compte que ce n'était que le bruit que l'on entendait sous terre, depuis des jours déjà. Mon regard croisa celui de Gwen. Elle me fixait étrangement, comme si elle désapprouvait mes pensées...


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Modifié par Éléonore - Crédits image : Winter Landscape de 88grzes


[HRP : Oui, alors, j'hésite encore beaucoup sur le style que je vais donner. J'oscille entre le simple et le pompeux, ça sera encore le cas pendant quelques temps, jusqu'à ce que je trouve un juste milieu qui me convienne. Pardon aux lecteurs pour ce bazar de style.]
Fiche du bestiaire pour les matars : ici

Gwen Feien
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Au bord des mines hallucinées EmptyMar 23 Mai - 11:39
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Je devais ma présence ici à Arabella, l’intermédiaire entre les riches employeurs et les « les hommes à tout faire ». Depuis que je l'avais rencontrée il y a plus d'un an, elle me contactait de temps en temps pour des jobs. Ceux-ci ayant étaient plutôt fructueux, je n'avais pas trop hésité à prendre celui-ci. Bien qu'honnêtement, je ne sais si on pouvait appeler ça un cadeau entre les conditions horribles de ce voyage et la destination, Klumpen, sans parler de la compagnie douteuse... Enfin, je dis ça mais le groupe qui nous sert de guide a sûrement les mêmes intentions que moi et celles-ci divergent très certainement de celles du couple.

Bref, vous l’aurez compris on forme une drôle d’équipe. Pourtant alors que l’on monte le camp rien ne le trahit, chacun connaît sa place et fait en sorte que les préparations pour la nuit se fasse sans encombre : il en va de notre survit à tous en ce lieu si inhospitalier.

Par contre, la conversation, c’est une autre histoire. Tout le monde mange ces flocons en silence, pas que ce soit un mets fameux, on a juste rien à se dire. Attristée ? Pas plus que ça, même si j’avoue qu’une voix humaine serait bienvenue pour me distraire de ce grondement inquiétant qui donne l’impression que le sol est vivant, mouvant, cherchant à nous prévenir des dangers à venir. Stupide, non ? Je regarde la dame à l’origine de tout ça et me demande alors qu’elle relève la tête si ses pensées rejoignent les miennes.

Une idée bien vite éclipsée par l’horreur de ce que je contemple derrière elle : un morceau de glace mouvant seul à moins de dix mètres. Dans cette région ça ne peut signifier qu’une chose : la présence d’un matar, ces animaux aussi résistants qu’intelligents. Une chance que je l’ai vu, que la patronne est relevée brusquement la tête, que la terre est grondée à ce moment… Je détache difficilement les yeux de la bête mais il le faut. De même que garder son sang froid, la panique est le pire ennemi de la survit. Je pose doucement ma gamelle au sol tandis que je parle d’une voix tendue.

-Vous allez avoir du boulot les gars, on devrait s’enlever de leurs chemin doucement.

Mes derniers mots s’adressent bien sûr au couple.

Aux sourires carnassiers que je peux apercevoir chez les guides avant de me retirer, je me rends compte que ces pauvres fous se réjouissaient de la bataille à venir. Très bien qu’ils s’amusent et surtout qu’ils ne meurent pas sans elle ! En aucun cas je veux avoir à me mêler à ce carnage.

Deux d’entre eux sortent des lames magithèques tandis que le troisième se met en position pour tirer avec son fusil amélioré. Je ne sais s’il arrivera à toucher sa cible qui déjà commence à se déplacer avec habilité. Bientôt elle entrera en contact avec Marek et Stephan.

Un coup part peu lumineux et rapide, il n’est donc pas puissant. Mais qu’importe, il touche le matar à l’œil, le seul endroit non caparaçonné. Inutile de dire que sa rend la bête furieuse. Son rugissement assez effrayant en soi s’accompagne de coup de plus en plus acharnés.

Je n’aime pas ça du tout. Mes couteaux en main je me prépare au cas où ils tomberaient tous.

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Au bord des mines hallucinées EmptyMar 23 Mai - 23:54





Au bord des mines hallucinées

Deuxième partie



Je compris vite que cela n'était pas moi qu'elle désapprouvait particulièrement. Ses yeux écarquillés semblaient fixer un point derrière nous et ses iris étaient statiques. Elle les fit difficilement bouger dans ma direction, crucifiant mon regard du sien, avant de retourner à son point d'intérêt. Elle posa prudemment sa gamelle de fer blanc sur le sol, sans bruit et eut quelques paroles.

« Vous allez avoir du boulot les gars, commença-t-elle en direction des trappeurs, avant de poursuivre, en me regardant tour à tour avec Bédivère. On devrait s’enlever de leur chemin doucement. »

A ces mots, les chasseurs ricanèrent avec un air prédateur. Je me retournai pour examiner les alentours d'un œil pressé. Mon regard balayait la zone, brumeuse et blanche. Ce ne fut pas difficile de remarquer ce qui tracassa Gwen. En dehors de sa cavité naturelle, la seule aspérité sur le terrain était un bloc de glace à quelques dizaines de mètres de nous. J'aurais juré qu'il n'était pas là, à notre arrivée. Et les connexions se firent dans mon esprit. Pardon ? A peine avais-je pensé aux matars que l'on devait se faire surprendre par une de ces créatures de gel ?

Mon cœur esquiva un battement et je me roula en avant pour faire face à la créature. Notre compagnon avait tout à fait raison : il n'y avait pas la moindre justification pour rester ici. Je chérissais encore assez ma vie pour ne pas la laisser dans les crocs d'un matar et je ramassais quelques affaires. Bédivère se releva pour me rejoindre, tandis que nous formions un groupe un peu à l'écart des trappeurs. Ils avaient sorti leurs armes et les lames magithèques se mirent à s'entourer de flammes.

Je pris ma rapière, histoire d'avoir de la contenance. Pourtant, elle ne me servait strictement à rien. Je ne pouvais pas espérer faire la moindre égratignure à la bête et ma lame se briserait d'elle-même dans les estocades, à cause de ce froid légendaire. Je me ravisai alors pour réfléchir à une voie de sortie quand une détonation se fit entendre. Malheur ! Un rayon jaune perça le ciel blafard et fit s'écraser dans l’œil du montre. Malédiction ! Le voilà énervé, possédé par les enfants de la colère, prêt à dévorer quiconque sur son chemin.

Gwen sortit des dagues à ce moment-là. Leur utilité me semblait relative, mais il fallait penser à fuir, maintenant. Tant pis pour les affaires, tant pis pour les traqueurs. S'ils veulent rester, qu'ils le fassent. Le profond rugissement de la créature me sonna un instant, tandis qu'elle accélérait son rythme. Les chasseurs furent pris à dépourvu par cette pointe de vitesse et Stephan se jeta par réflexe à plat ventre, sur le côté. Ce ne fut pas le cas de Marek qui fut pris de court. Le matar s'était propulsé en avant, la gueule grande ouverte, et elle se referma aussi vite, emportant la moitié du corps dans son estomac. Les épaules dévorées, les deux bras tombèrent lamentablement à terre, déliées du reste du corps qui s'écrasait aussi pitoyablement. Sa lame chuta également, tandis que le matar paraissait satisfait. Il semblait vouloir s'intéresser au pauvre Stephan à terre.

« Steph... » voulus-je crier, mais Bédivère me bâillonna de ses deux mains gantées. Il les plaqua assez fort pour que je voulusses me débattre, mais il m'ordonna en chuchotant assez puissamment de me taire : « Ma parole, mais tu veux te faire tuer, en attirant son attention comme cela ! Écoute ce que Gwen dit ! Il faut qu'on bouge d'ici ! »

A ces mots, le matar se morpha en une véritable forteresse de glace. Des pics élancés et des plaques réfléchissantes paraient tout son corps et il semblait bien difficile de pouvoir faire la moindre éraflure sur cette armure naturelle. Le matar s'avança sournoisement vers Fred, notre guide, qui tenait le fusil. Celui-ci l'attendait, comme s'il cherchait une ouverture dans les plaques givrées.

Je commençai, bon gré mal gré, à me déplacer hors de la zone de combat, poussée par Bédivère, observant la réaction du tireur. Le chasseur et la créature s'étaient arrêtés et se regardaient profondément. Stephan tourna la tête et se releva doucement, la lame à la main. Au moment même où il fut à quatre pattes, l'énorme queue du matar se leva et s'abattit sur lui, comme s'il avait attendu ce moment-là.

Je poussai un cri de surprise, avant de me rendre compte que je venais de briser le silence que Bédivère s'était efforcé à conserver.

Fred devint fou et tira à plusieurs reprises. La situation commençait à dégénérer et je regardais mes deux compagnons un instant. Tout à coup, je me mis à courir vers le camp.

« Éléonore ! »

Il me fallait arriver quelques mètres derrière le matar ! Ce que je cherchais était là ! Vite, l'huile de baleine ! Je parvins jusqu'au conteneur, mais la bête semblait avoir remarqué ma proximité et sa queue s'agitait méchamment devant moi, alors que Fred, dans sa rage, avait vidé son chargeur.



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Gwen Feien
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Au bord des mines hallucinées EmptyMer 24 Mai - 10:24
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Tout va de mal en pis. Le matar ne fait qu’une bouchée de Marek pour après se transformer dans sa rage en monstre inexpugnable. Et l’autre pendant ce temps veut porter secours à Stephan, le meilleure moyen de se suicider ! Que pense-t-elle pouvoir faire avec sa rapière quand les autres échouaient avec des armes magithèques ?! Au moins, son mari plus sensé essaye de la retenir et de la faire taire.

Pour ma part, je suis plus tentée par prendre la poudre d’escampette en espérant que le matar ait assez à manger pour qu’ils nous oublient. Notre recul pas à pas se passait bien jusqu’à madame se mette à crier. Certes, un autre homme est mort mais attirer l’attention de l’animal meurtrier ne le fera pas ressusciter ! Arabella va m’entendre si je survis à l’attitude inconsidérée de l’employeuse. Sans parler du guide qui a perdu tout sang froid, bonjour le professionnalisme.

Bon au moins n’est-elle pas aussi écervelée que son action, courir dans la gueule du matar, ne le laisse suggérer. Il y a moyen que ça réussisse si elle ne se fait pas écraser par la queue. Je ne peux pas vraiment compter sur le guide pour être distraction suffisante. Je m’avance rapidement, Bédivère sur les talons.

Le temps que je me positionne à la bonne distance pour mon tir, l’animal a eu le temps de d’arracher à moitié le bras droit de Fred. Si ce dernier est encore en vie, ce n’est que grâce à son fusil qu’il est arrivé je ne sais comment à enfoncer dans la gorge de la bête. Dommage qu’il soit vide !

Souffler et ne pas se précipiter malgré la situation, je n’aurai qu’une chance. Le matar ne m’ignorera pas aussi gentiment après. Ça y est la lame vole dans les airs et elle vient se figer dans son œil intact. Je ne sais si c’est heureux, pour l’instant il semble rester dans sa forme agressive et ne pas tourner en une fontaine mortelle.

-Il est aveugle, dépêchez-vous !

Je cris pour attirer l’attention sur moi. Ça n’a rien d’un acte héroïque. C’est juste la chose à faire et je pense pourvoir le distancer même dans la neige avec cette forme qui le ralentit. Sa tête se tourne lentement vers moi alors qu’il pousse négligemment l’homme au sol et recrache le fusil broyé.
Démarre alors une course poursuite étrange, la douleur et la rage semblant lui faire oublier le couple en train de trafiquer dans son dos.

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Au bord des mines hallucinées EmptyMer 24 Mai - 18:24





Au bord des mines hallucinées

Troisième partie



Les piques d'adrénaline n'étaient sûrement pas la meilleure des idées par ce temps-là : il fallait ménager correctement son effort ou la crise d'hypoxie viendrait me foudroyer. J'étais essoufflée, juste après quelques mètres à courir sur la glace. Je ne savais pour quelle raison, mais le matar ne m'avait pas vulgairement écraser avec sa queue de givre. Quoi qu'il en fût, je n'avais que quelques instants pour profiter de ce momentum et faire ce que je voulais faire. Je pris le fût d'huile de baleine que l'on avait utilisé. Je le soulevai rapidement pour jauger la quantité qu'il restait. A peu près trois litres. Une chance que nous avions d'abord utilisé les réserves des trappeurs avant d'attaquer les nôtres.

Chacun savait que les matars reculaient face au feu et que leur cuir fondrait sans problème, exposé à une forte chaleur, ou bien si elle prenait les flammes. Nous avions notre combustible. J'apercevais la lame de Marek que nous pouvions utiliser comme déclencheur. Maintenant, comment atteindre la bête sans se faire exploser...

Gwen et Bédivère s'étaient lancés derrière moi. Ils étaient sûrement désemparés par mon acte inconsidéré. Tant pis ! C'était le seul intervalle pour agir, il était maintenant trop tard pour reculer. Bédivère se laissa glisser jusqu'à mes côtés. « Bon, d'accord, tu veux brûler le matar, mais est-ce que tu sais que tu peux nous prévenir ? souffla-t-il. Tu n'es pas toute seule, je te rappelle. » A ce moment-là, je pouvais voir que la créature se tournait vers sa prochaine cible. Était-ce nous ? Non, c'était Gwen.

La jeune femme, plus ou moins sereine, prit un temps de concentration pour lancer une de ses lames vers le matar. Je ne vis pas le point d'impact, mais au rugissement rauque de douleur, il n'était pas compliqué de penser qu'elle avait touché un œil. Coup de chance ou pas, j'étais contente qu'elle fût avec nous, à ce moment-là. Arabella avait de bons contacts, cela allait sans dire.

« Qu'est-ce que tu veux faire, faire couler de l'huile et y mettre le feu ? » Je regardais un moment Bédivère. « Honnêtement, je pense que c'est inutile d'opérer comme ça. Faisons une véritable bombe, à la place. »

Nous nous regardâmes un instant et je me mis à la tâche, tout en lui expliquant. Je profitais de la temporisation que nous avait accordée Gwen qui se tenait à distance de la bête, tout en l'attirant. Le matar nous ignorait à présent, ce qui me laissait la possibilité d'aller chercher la lame magithèque de Marek. Elle était sévèrement abîmée, mais elle pouvait encore former des flammes. « Il y a un phénomène intéressant avec les liquides sous pression, qu'on appelle ébullition-explosion. En fait, il peut arriver que ce qui est à l'intérieur des fûts soit à une température très élevée. Normalement, ça n'est pas le cas. Quand tu retires du liquide, une partie est transformée en gaz pour occuper le vide qui s'est créé. C'est le rôle de la soupape et ça permet de maintenir une pression raisonnable. Mais si la soupape est cassée, on peut faire monter très vite la pression et la température à l'intérieur ! Si c'est suffisamment élevé, boum ! »

Nous préparions le mécanisme, tandis que j'expliquais mon plan. Bédivère cassa la soupape à force de donner des coups de pommeau dedans, en tout cas, c'était le résultat que nous espérions. Nous fîmes sortir presque un litre d'huile de baleine, avant d'en imbiber un bout de fourrure que Bédivère avait coupé. Je pris le morceau que j'intercalais dans la sortie du fût. Nous nous mîmes à courir : Bédivère portait le fût et moi ce qu'il restait de la lame magithèque. Toujours enragé, la bête ne faisait pas attention à nous. Lors que nous fûmes à quelques mètres de la créature de glace, j'allumais un feu pour faire brûler la fourrure.

« Chaud devant ! » cria Bédivère, en ouvrant la vanne et en lançant notre bombe artisanale pour qu'elle arrive sous la bête. « Même s'il écrase notre fût, ça explosera ! » ajoutai-je impatiente. C'était comme si j'avais oublié le danger et l'horreur de la situation. J'étais beaucoup plus préoccupée par l'idée de l'explosion et dans l'attente d'une réussite.

Finalement, cela arriva.

Une explosion rouge-orangée naquit du fût. La gerbe voulait monter vers le ciel, mais elle s'écrasa contre le ventre du prédateur. Les flammes de haute température léchèrent et lacérèrent la glace de toute la partie du matar qui était dirigée vers le sol. La glace fondit instantanément et la chaleur attaqua le cuir de l'animal qui restait définitivement ouvert, carbonisé. Le poitrail ouvert commença à gonfler et je pus assister à ce que les livres rapportaient sur les matars : leur dernière forme, une gigantesque pluie de glace et d'eau sortit de sa bouche, pendant un long moment, tandis que ses organes étaient visibles sur sa face ventrale, la peau étant complètement tombée.

A l'écart, nous fîmes le tour de la bête pour rejoindre Gwen.


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En multipliant environ par deux les effets, voilà ce que donne l'explosion : ici.


Dernière édition par Éléonore du Rogier le Jeu 25 Mai - 23:08, édité 1 fois

Gwen Feien
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Au bord des mines hallucinées EmptyJeu 25 Mai - 22:55
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Bonne nouvelle : mon plan fonctionne. La mauvaise, c’est que je suis empêtrée dans une course poursuite au ralentie ridicule mais non moins mortelle. Si le monstre est enchevêtré dans son armure   naturelle pour moi c’est la glace qui me freine. Je jure alors que je manque encore une fois de rester bloquée sur place.

Ils se dépêchent oui !

Les secondes continuent à s’égrainer de la même façon, beaucoup trop longue à mon goût. Les jurons lancés au matar ne sont qu’une mince distraction… La sueur coulant sur mon visage à cause de l’effort gèle immédiatement là où l’air s’infiltre laissant une très désagréable sensation. J’ai l’impression que mon visage se craquelle, se creuse sous l’effet de la glace...

« Chaud devant ! »

Enfin !

J’accélère tant bien que mal pour m’éloigner de notre ennemi, je ne veux pas être à côté de lui quand il prendra sa troisième et dernière forme. Impossible de voir la réaction de l’animal, j’ai mon regard fixé droit devant pour ne pas ralentir ma course bêtement en tournant la tête.

La chaleur lèche mon dos, faisant même fondre les rivières de glaces sur mon visage tandis qu’un souffle me plaque au sol et qu’un grondement résonne dans mes oreilles. Qu’ont-ils donc fait ?! Je me roule dans la glace pour faire face à leur œuvre. Le matar est mort ou plutôt en train de mourir, un trou béant sous son corps et une fontaine de glace jaillissant de sa gueule. C’est horrible et presque beau en même temps.

Secoue-toi Gwen !

Faut que je mette de la distance avec lui si je ne veux pas finir telle une statue de glace par inadvertance. Alors que je me mets debout et que je m’éloigne encore du monstre, le couple me rejoins. Je les féliciterais bien mais les premiers mots qui sortent de ma bouche contiennent de la rancœur :

-Vous avez bien failli tous nous faire tuer !

Non mais c’est vrai, simplement brûler la bête c’était pas possible?! Fallait faire dans le démonstratif et annoncer à tout le monde notre présence !  

-On ferait bien d’aller voir si Fred est encore en vie et lever le camp. Les charognards et seul l’Uulyn sait quoi peuvent traîner ici et être attirés par tout ça.

Sans attendre, je me dirige vers le guide au sol en prenant bien soin de garder mes distances avec le matar. Inutile de dire qu’après ce que lui a fait subir ce dernier, il n’est pas beau à voir. Je me penche pour voir s’il respire encore, plaçant ma joue au-dessus de sa bouche. Un souffle tenu vient caresser mon visage. Hmm, toujours en vie bien que je doute que ce soit encore pour longtemps.  

-Je vous laisse vous en occuper, je vais rassembler les affaires.

Me voilà repartie. Je récupère la lame magithèque de Stephan, la seule encore valable, avant de m’atteler aux sacs. Certaines choses étaient à récupérer dans ceux des guides pour la suite du voyage et pour le retour, et d’autres sont juste à ranger, comme les gamelles.

Une fois la répartition finie -non je n’ai rien volé au passage, il y avait rien d’intéressant- je retourne voir Éléonore. Les sacs ainsi que la lame reposant ensemble dans notre campement sommaire.

J’espère à moitié que l’autre est mort et qu’on aura pas à traîner son poids dans ces conditions…

-Le verdict ? On doit préparer une civière ?

L’idée qu’il puisse marcher de lui-même étant dans tous les cas exclu.

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Au bord des mines hallucinées EmptyVen 26 Mai - 0:17





Au bord des mines hallucinées

Quatrième partie



« Vous avez bien failli tous nous faire tuer ! » lança avec amertume la jeune femme. Elle avait raison, j'avais choisi d'utiliser l'artillerie lourde. La probabilité d'un échec était très élevée, mais je n'avais pas tellement réfléchi dans ma fougue. J'accusais d'un regard un peu honteux et détournai le regard vers le sol. « On ferait bien d’aller voir si Fred est encore en vie et lever le camp. Les charognards et seul l’Uulyn sait quoi peuvent traîner ici et être attirés par tout ça », continua-t-elle, un peu moins vindicative. Gwen se glissa alors vers le camp, décidée à partir d'ici le plus vite possible.

Je ne pouvais qu'approuver et nous la suivîmes avec Bédivère. Elle s'approcha de Fred pour observer sa respiration. Il semblait que son souffle était encore existant, ainsi, nous prîmes le relai alors que Gwen s'occupait de faire le tri dans les affaires pour gagner du temps.

Ce qu'il restait du corps de Fred n'était pas dans un joyeux état. Il avait perdu un bras et saignait abondamment. Ses jambes aussi étaient déplorables. Je me mis à compresser son artère axillaire du mieux que je pouvais. Son cœur battait très vite. « Bédivère, le pouls radial ? » Ce dernier se glissa de l'autre côté du corps pour prendre la mesure. Il faisait une moue sévère. « Rien, Élé, c'est un état de choc critique. » Je le regardai un moment avant de jeter un œil au visage de Fred, défiguré par la douleur et figé par la perte de sang. « Avec un froid pareil, c'est foutu. Il ne va pas s'en tirer. » Je fouillais ma mémoire à la recherche d'une solution miracle. Bédivère reprit la compression pendant ce temps en essayant de placer le corps dans une position optimale. Ah... Je n'en trouvais pas une seule... Bédivère me coupa alors : « Va chercher la morphine, Élé. Faisons-le partir sans qu'il souffre. » J'avais un regard suppliant envers lui. Comme si j'attendais qu'il trouve une solution miracle dans les courtes secondes où je le regardais. « Élé. Élé, écoute-moi ! La morphine ! »

Un peu sonnée, je me dirige vers nos affaires que Gwen trie. Il m'est arrivé de rencontrer des situations où la survie des patients était impensable. Il fallait se résigner. Certes, ça n'était pas comme une erreur médicale, mais néanmoins, c'était de se dire que même en tant que médecin, dévoué à la vie humaine, il y avait des fois ça ne suffisait pas. C'est un commentaire qui peut paraître étrange pour quelqu'un qui venait de prendre un certain plaisir à carboniser un autre être vivant. C'était un de mes grands mystères. Peut-être était-ce la loi de la survie ? Peut-être était-ce parce qu'il était différent ? Je força à oublier cette question.

« Le verdict ? On doit préparer une civière ? - Non, on va lui administrer une dose de morphine pour arrêter sa respiration doucement. » Nous fouillais dans le sac de Bédivère pour trouver le tube qui contenait la morphine. Elle était assez isolée pour rester liquide. Je pris une seringue et en ponctionnai une grande dose, avant de retourner auprès de Fred. Nous défîmes l'écharpe de ce dernier pour ouvrir son cou et je plantais l'aiguille dans la carotide qui pulsait à toute allure. Le liquide gris s'infiltra rapidement dans le sang. Bientôt, il allait cesser de respirer.

Nous nous préparâmes à notre tour et en quelques minutes, le camp fut levé, des cadavres jonchant le sol. Nous n'avions pas le temps de nous occuper d'eux : cela fera de la chair pour les autres prédateurs et charognards.

« Erhm... Excusez-moi pour tout cela, j'ai fait un peu n'importe quoi, ces dernières minutes », fis-je à Gwen, alors que nous marchions pour nous rapprocher de Klumpen. La ville était encore bien loin et si nous marchions pour nous écarter de notre précédent campement, nous n'arriverions pas là-bas avant une demi-douzaine d'heures. « Dans tous les cas, je dois saluer votre lancer au couteau. Arabella ne mentait pas lorsqu'elle disait que vous étiez très fiable. » Je n'osais pas poser plus de questions, en tout cas, pas pour le moment.

Maintenant, étions-nous préparés pour affronter les dangers de Klumpen ? Chacun connaissait les fables oubliées sur cette ville, mais qui savait ce qui s'y cachait ? Peu importe la réponse, car nous allions bientôt le découvrir.

*
*     *

Le lendemain, encore fatigués par la veille, nous arrivâmes tous les trois au devant de la ville maudite. Il convenait maintenant de camoufler ce que l'on transportait et de former un plan pour entrer discrètement dans la ville. Afin de mener nos affaires.


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Gwen Feien
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Au bord des mines hallucinées EmptyLun 29 Mai - 9:15
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-Erhm... Excusez-moi pour tout cela, j'ai fait un peu n'importe quoi, ces dernières minutes.

C’est pas peu dire ! Elle nous avait mis encore plus en danger que nous l’étions déjà.

-Nous sommes en vie, c’est ce qui compte.

Enfin, pas tous mais je ne pense pas que ses actions aient entraîné leur mort. Les guides sont seuls responsables de leur manque de professionnalisme.

-Dans tous les cas, je dois saluer votre lancer au couteau. Arabella ne mentait pas lorsqu'elle disait que vous étiez très fiable.

J’aimerais pouvoir retourner le compliment, cependant je ne suis pas vraiment d’humeur à lancer des fleurs à cette dernière. Pour toute réponse je dis un « merci ». Puis je me concentre sur la route. Le chemin n’est déjà pas facile de jour alors la nuit avec la faible luminosité et les températures qui baissent… Au moins, le mouvement nous garde un minimum au chaud même si notre progression est lente.

Mise à part ça, le trajet c’est fait sans grosse encombre comme une seconde rencontre avec un matar. Je ne crois pas qu’on y aurait survécu.

La ville se dresse maintenant devant nous à une dizaine de minute de marche. On est encore invisible sous le couvert des arbres, c’est le moment d’établir une stratégie. Pour ma part je partirais bien sur trouver une maison vide et se reposer. Entre la nuit de marche après une semaine d’expédition et la rencontre avec la bête, on est tous épuisés. Une rencontre, même avec un enfant anomalie, pourrait mal tourner…

D’ici, on peut se rendre compte du manque d’entretien de la ville, elle manque l’éclat, des couleurs vives de ses voisines. Nul doute que plus on s’y enfoncera plus on trouvera des témoignages de cet état de fait. Plus personne ne doit se soucier de l’entretien des murs… On ne peut pas vraiment s’y fier pour trouver une maison abandonnée. Pas sans une meilleure visibilité.

-On devrait observer la ville d’ici avant de nous approcher plus.

Dommage que les guides ne soient plus avec nous, ils connaissaient peut-être un endroit plus propice pour entrer dans Klumpen. Il faudra se contenter de ma longue vue pour nous apprendre des choses.

Ce que j’y vois après l’avoir sortie du sac ? Toujours plus de désolation. Je réalise maintenant que certaines maisons sont éventrées, soit il leur manque un pan de mur ou un morceau de toit, ou les deux. Je ne connais pas grand-chose aux anomalies mais à moins d’être à un stade très avancée, je suppose qu’elles ont besoin d’un minimum de chaleur et donc d’un abri clôt.

Un peu plus d’observation m’apprends, qu’il y a effectivement des gens avec encore un peu de sens : plus loin vers le centre de la ville, je vois des fumées s’échapper des bâtiments. Rassurant, hein ? Pourtant le malaise colle à ma peau. Je me tourne vers le couple et leurs tends ma longue vue pour leur permettre de voir à leur tour.

-Je pense qu’il serait sage de se poser dans une maison en périphérie pour se reposer avant d’entreprendre quoi que ce soit. Elles semblent abandonnées. Bien que pour être sûre je pousserais l’observation à au moins une heure.

Ça ne me réjouit pas plus que ça, en une heure on a le temps de se transformer en glaçon. Je pense toutefois que la prudence est de mise quand on s’aventure en aveugle dans un territoire clairement hostile.

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Au bord des mines hallucinées EmptyMar 2 Jan - 11:02
- « Observer, observer, on va finir par se transformer en véritable glaçon humain. » avait grogné à moitié Bédivére.

Ce n’était pas réellement qu’il n’était pas d’accord, simplement que la route avait été longue et que la fatigue présent sur les traits de son visage ne pouvait pas mentir. Jetant un regard vers Éléonore il s’assurait par la même occasion que la jeune femme pouvait tenir encore une bonne heure dans le froid. Celle-ci roulait doucement des épaules, frottait légèrement ses mains entre elles, cherchant très certainement à conserver le peu de chaleur encore présent dans ses membres engourdis. Ses cheveux blonds n’ondulaient d’aucune façon dans le vent léger qui s’était à présent levé et ses perles bleutées avisaient au loin, le village semi en ruine qui se dessinait. Klumpen. Un soupir avait fui la barrière de ses fines lèvres, alors qu’à son tour, elle cherchait au fond des yeux de Bédivére une réponse, une solution à la problématique. Attendre, ou ne pas attendre, un choix bien difficile pour celle qui avait plutôt l’habitude de soigner. Attrapant la longue vue, la délicieuse créature féminine y avait aventuré un œil, juste le temps de surveiller cette ville dont l’architecture laissait plus penser à une pièce de théâtre d’horreur qu’à tout autre chose. Des ruines, c’était tout ce que la première impression laissait supposer. Les habitations semblaient délabrées ou abandonnées depuis un moment déjà, et pas une âme en peine ne parcourait les ruelles. Désertique devait être le moment parfait pour qualifier l’endroit. Elle abaissa de nouveau, la longue vue, la tendait à Bédivére.

- «  Je propose de s’approcher un peu, afin de pouvoir plus prendre en mesure le lieu. Je n’ai pas l’impression qu’on y trouvera une population très large. Donc un risque peut être un peu moins important que ce qu’il n’y paraît. Ne nous fions pas à notre première impression. » Souffla Éléonore d’une voix plutôt douce, mais pourtant sans appel.

Bédivére avait récupéré l’objet, afin d’observer à son tour la ville au loin. Il fit exactement le même constat que sa compagne, n’ayant pour autant pas forcement le même point de vue sur le sujet. Il s’était raclé la gorge tout en se massant l’arrière de la nuque de sa main libre, visiblement que peu enclin à se rendre dans cette ville, sans avoir au préalable protégé les arrières du groupe. Cependant, le regard azur d’Éléonore avait fini par le convaincre de l’impossible, d’autant plus quand ses sourcils se fronçaient de la sorte, signe qu’elle ne souhaitait pas rester dans le froid davantage.

- «   Elle à raison, avançons un peu histoire de tâter un peu le terrain. Je promets cette fois de rester discret » tenta-t-il de plaisanter sans avoir pour autant un véritable succès.

La blonde avait de nouveau roulé des épaules, alors qu’en tête de file elle descendait déjà en direction du village. Inutile de chercher à la dissuader, elle semblait déterminée à ne pas finir en un énorme bloc de glace. De la fumée s’échappait de ses lèvres au rythme de sa respiration, provoqué certainement par la différence de température importante entre l’environnement et sa chaleur corporelle. Une fois en bas et après quelques pas, la ville se dessinait plus précisément. Il n’était plus nécessaire d’utiliser l’outil de Gwen pour contempler les murs en ruines de la ville et les habitations en dehors du lieu de vie protégé. Un frisson avait parcouru l’échine de la jeune femme, tant l’impression de mort omniprésente ou du moins de danger était fort. C’est la main rassurant de son acolyte se déposant sur son épaule qui l’avait fait sursauter, avant de lui faire tirer un sourire, plus là par affection que par réellement détermination à sourire.

- «  Faisons le tour », proposa simplement l’homme «   En restant ainsi en mouvement, on n’aura pas trop froid… Et puis, ça nous permettra d’avoir une vision plus proche de la réalité. »

Sa compagne avait simplement opiné, vérifiant l’accord de Gwen par la même occasion. Un simple coup d’œil et des lèvres pincées c’était tout ce qu’elle était encore en mesure de lui accorder. La petite troupe avait finalement progressé, les doigts de la blonde effleurant à présent la muraille protectrice, dont les pierres s’effritaient parfois juste à la suite d’un mouvement. Des trous étaient présents, permettant à tout œil indiscret de vérifier la présence ou non d’individu à l’intérieur, ou d’anomalie, ou toute autre créature étrange. S’arrêtant devant une fissure, Bédivére avait pris le temps de bien observer, avant d’inviter Gwen à faire de même.

- «  Il y a une petite maison là.  Les murs tiennent et personne ne semble encore l’habiter. Un peu plus loin, le mur est complètement écroulé, on devrait passer par là et la rejoindre, au moins pour se réchauffer. On aura cas décidé par la suite de ce qu’on fait ? Ça vous va ? »
- «  JMoi ça me convient » avait immédiatement coupé Éléonore.

Un sourire en coin avait fait son apparition sur les lèvres de l’homme, visiblement un peu amusée par le comportement de sa compagne soudainement prise d’une folle envie de diriger un peu les opérations. Elle n’avait d’ailleurs, laissé à personne le temps de répondre, plus qu’elle était déjà quelques mètres plus loin en train de passer le petit mur écroulé. Hop. À peine le temps de dire ouf qu’elle était déjà de l’autre côté à faire de grand signe aux deux autres. Maintenant ? Il ne restait plus qu’à savoir si il fallait la suivre ou l’obligeait à revenir en arrière.

Gwen Feien
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Au bord des mines hallucinées EmptyDim 11 Fév - 9:47
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Pour ne pas geler, on se met en mouvement, soit. J’avoue que m’abriter derrière un mur ne pourra faire que du bien. Et puis, ça donnera l’impression d’être plus à l’abri qu’à découvert là. Je n’ai pas spécialement envie de me retrouver face à un autre matar. Mais je suppose qu’au vu du secret englobant la ville, il y a d’autres dangers que les bêtes sauvages. Ce n’est clairement pas la meilleure idée que j’ai eu de m’engager là-dedans…

« Je vous laisse vous y installer, je vais faire un premier tour de reconnaissance, je ne sais pas si j’aurais le courage une fois posée. »

Ce n’est évidemment pas ma seule motivation ni la principale. J’ai plus confiance en ma capacité de passer inaperçu dans les rues d’une ville que c’est deux bourgeois. Et il y a des choses que je ne peux faire sous leurs yeux. Bien sûr, dans l’idéal j’aurais observé plus longtemps le tout comme je l’avais proposé mais bon…

« Je reviens au plus vite. »

Je ne leur laisse pas vraiment le temps de répliquer ou de me suivre. De toute façon, maintenant qu’ils ne sont plus que tous les deux, je doute qu’ils décident de se séparer. Je m’engage dans une petite ruelle entre deux ruines, les maisons sont aussi collées qu’à Zuhause par contre elles n’ont clairement pas leur éclat, en direction du centre. Je m’avance en rasant les murs ralentie par le sol mi-gelé. On est loin de l’entretien des rues de la capitale aussi… Le silence est pesant, à se demander si il y a encore quelqu’un par là. Étrangement, ça m’angoisse. Peut-être est-ce ce décor digne des contes les plus cruels ou la rencontre mortelle à laquelle j’ai échappée de peu. Le doute en profite pour s’immiscer encore plus en moi : je n’aurai peut-être pas dû me séparer du groupe, ou plutôt du duo. J’avance et toujours rien d'autre que le silence et le bruissement de mes pieds me parviennent. Je crierais bien pour briser cette gangue de silence mais ce ne serait pas raisonnable. Je me contente de murmurer tout doucement « courage ». Là comme si mon mot avait percé un abcès, du bruit me provient d'en amont. Je m’y dirige toujours aussi prudemment, toujours en rasant les murs. L’état des maisons se serait-il amélioré ? Plus de brèche béante mais pas l’éclat non plus de Zuhause, un entre-deux.

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Au bord des mines hallucinées EmptyDim 11 Fév - 13:54
Le couple était resté presque sans réaction, ne comprenant pas réellement la raison de cette envie soudaine à disparaître, ou tout du moins, à faire un tour sans rester ensemble. Pour eux, Gwen prenait des risques inutiles, qu’il aurait été plus judicieux d’éviter, mais, après tout, si la jeune femme avait envie de se suicider. Grand bien lui fasse, eux, ils resteraient là, à surveiller, à réfléchir à une stratégie plus simple, mais surtout beaucoup moins risquée. Le duo avait donc pris possession de la demeure, ou la non-présence d’individu se confirmait. Prenant une légère inspiration, la blonde avait regardé l’autre femme s’éloigner, un brin d’agacement dans le regard. Pourquoi fallait-il toujours que dans un groupe, se trouve une suicidaire ?

Le silence était omniprésent, un peu trop pour la voleuse qui semblait s’agiter de quelques inquiétudes intérieures. Pas la moindre présence, ni parole, seul le bruit du vent soufflant dans les habitations vides, les ruines ou les roches creuses. Gwen prenait des risques, en avait-elle visiblement conscience. Sa progression s’était faite plus minutieuse, plus silencieuse, la jeune femme cherchant à éviter de se faire repérer. Évidemment, tout ne pouvait pas toujours bien se passer, si bien qu’au moment où elle s’encourageait intérieurement un petit bruit provint de l’intérieur d’une habitation, elle en parfait état. Un individu semblait à l’intérieur, parlant visiblement seul, ses bras étaient recouverts de magilithe, une partie de la base de sa nuque aussi, parfaitement visible. Le reste de la ruelle semblait calme, même si des autres personnes semblaient arriver elles aussi dans la direction de la jeune femme. Venait-elle d’arriver dans un quartier plus affectif. À première vue, les autres étaient des simples humains, peut-être des militaires, une patrouille certainement. Ils accompagnaient deux individus vers une maison juste en face de Gwen. Pas de dialogue, pas de discussion, absolument rien qui pourrait lui donné une indication de qui ils étaient et de ce qu’ils faisaient là. Était-ce facile à deviner ?

Si la jeune femme continuait d’avancer, elle pourrait remarquer que le reste des habitations étaient de plus en plus convenables, sans parler d’un confort absolu non. Les portes des maisons étaient fermées, sans que ça ne se soit forcément verrouillé. Le froid était moins présent ici, légèrement tout du moins. En revanche des bruits de pas semblaient se rapprocher de la position de la jeune femme, y aurait-il soudainement une vague d’activité nouvelle et particulièrement présente. Devant elle se dressait un petit sentier descendant davantage dans la ville, sur sa gauche l’habitation ou se trouvait l’anomalie, un peu plus en avant un autre chemin semblait visiblement amener vers des mines, quoi qu’au bout se trouvait le groupe armé.

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Au bord des mines hallucinées EmptySam 17 Fév - 13:22
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Le retour du bruit s’accompagne d’une décision à prendre. Fouiner dans les affaires des militaires peut rapporter gros mais aussi coûter très cher. De toute façon, je ne suis pas là pour ça et je trouve qu’il y a bien assez de risque dans ce contexte sans en rajouter. Je doute déjà bien assez de la bonne opportunité du vol que je veux entreprendre. Ma curiosité sur cette ville a pris le dessus sur le bon sens quand j’ai accepté de m’embarquer dans cette affaire visiblement. Je détourne mon regard de la fenêtre où je peux voir une anomalie bien atteinte pour continuer ma route.

Je décide donc de poursuivre ma route et de ne surtout pas me mêler à ce drôle de groupe, qu’ils soient prisonniers, employés ou autre, leur sort ne m’intéresse pas. Du moins, tant que le mien n’y est pas lié. Je reprends mon chemin dès que le groupe s’est engouffré à l’abri dans la maison. Celui qui me semble mener vers les mines. Il ne me faut pas bien longtemps pour apercevoir un groupe armé gardant l’embouchure. Évidemment, ils protègent leur gagne pain si durement acquit.

J’hésite encore, puis mes pas me détournent du chemin bien trop dépeuplé à mon goût. Leur parler pour voir leur réaction aurait pu être intéressant mais ma tête est décidément vide de tout angle d’attaque. J’ai pu voir leur nombre mais c’est à peu près tout. Pas assez d’informations pour essayer de me faufiler dans leurs dos. C’est une impasse, je pourrais retourner bredouille auprès du couple. Mais je ne veux pas abandonner tout de suite, je ne veux pas céder au mélange de fatigue et de froid qui me colle à la peau. L’idéal serait de me positionner en surplomb de la rue pour observer la rue, les allées et venues. Dans une maison, pas sur le toit, pas avec ce temps. Le problème c’est que rien ne me permets de déterminer si elles sont occupées ou non. Pas le choix : il va falloir toquer et voir la réponse. Le mieux étant qu’il y en ai pas évidemment. Tout ce raisonnement, j’ai eu le temps de l’avoir avant d’être éloigné de la rue menant au groupe armé, je suis juste au coin de l’embranchement où une rue transverse à la leur débute. C’est donc au palier de la maison donnant sur les deux rues que je frappe à la porte, ou plutôt que j’actionne le heurtoir.

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Au bord des mines hallucinées EmptyMer 21 Fév - 22:58
plan du lieu:

Le froid commençait à s’installer de plus en plus. Douloureusement, son omniprésence venait écorcher la peau, faire craqueler les lèvres, le bout des doigts et même certainement pire. Le calme avait fini par revenir prendre possession du lieu. Si la proximité des habitations aurait dû soulager le niveau de la température, en l’augmentant quelque peu, ce ne fut pas le cas. Le groupe de militaire sur la droite de la jeune femme suffisamment loin pour ne pas se faire repérer discutait encore entre eux. Les personnes atteintes d’anomalies au centre, les groupes visiblement de sécurité autour d’eux. Impossible à cette distance de pouvoir entendre la conversation, ni même de pouvoir potentiellement lire sur les lèvres. Quoique, en y regardant bien, pour qui avait cette compète, certains mots pouvaient sortir du lot. Le vent soufflait légèrement plus fort, s’engouffrant dans les branchages des quelques arbres ayant survécu au lieu.

Des bruits semblaient provenir de certaines habitations, sans qu’il ne soit possible de déterminer avec certitude de quelles maisons cela provenait. Cependant la voleuse semblait avoir une idée précise en tête puisqu’elle était venue frapper ou plutôt signifier sa présence. Si dans un premier temps aucun bruit ne sembla pas émerger de la bâtisse, ce fut finalement un grincement de plancher qui dû attirer l’attention de l’invitée surprise. La porte avait fini par s’ouvrir, dévoilant une silhouette féminine, peu entretenue physiquement. La fatigue était visible sur les traits de son visage, intense, tout semblait être normal chez elle. Était-ce seulement réellement le cas ?


- « Qu’est-ce que… vous..vous… vous n’avez rien à faire ici… »

À peine avait-elle eu le temps de terminer sa phrase, que la porte s’était refermée sur son nez, sans que l’anomalie ne puisse y refaire quoi que ce soit. Haussant les épaules, la jeune femme au caractère plutôt doux préféra laisser couler, plutôt que de s’acharner à lui courir d’ailleurs pour obtenir des réponses qui ne l’intéressaient finalement pas. L’habitation juste à côté semblait elle aussi habitée, c’était étrange, il y avait de la lumière, mais pas de bruit. Une nouvelle fois la jeune femme était venue frapper à la porte, attendant sagement. Cette fois-ci, pas de bruit de plancher ni de quinte de toux, hormis la présence de la lumière, la porte restait fermée, sans donner l’impression d’avoir la force de s’ouvrir. Cependant, le bruit du crépitement d’un feu pouvait se faire entendre, les bûches s’affaissant dans celui-ci. La question restait entière, y avait-il quelqu’un ou non dans l’habitation ? Le choix s’offrait à la jeune femme, attendre encore un peu rester, ou tenter une maison en face qui offrait les mêmes possibilités d’observation.


À dérouler si tu choisis de rester : :



À dérouler si tu choisis de poursuivre et de ne pas rester devant la porte : :

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Au bord des mines hallucinées EmptyJeu 1 Mar - 11:31
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Bon, ça commence mal. Après m’avoir bien fait poireauter dans le froid l’autre me claque la porte au nez. Je n’ai d’autre choix que de tenter ma chance à côté. Et là, pareil j’attends, sauf que personne ne semble venir m’ouvrir cette fois. Aucun bruit ne semble indiquer la présence de quelqu’un, du moins personne derrière la porte. Il y a bien un feu, je peux entendre son crépitement et j’ai pu voir la fumée s’échapper de la cheminée alors que je m’approchais. Je regarde la maison suivante avant de prendre ma décision. Si je m’éloigne trop, la manœuvre n’aura plus aucun intérêt. Si personne ne m’ouvre la porte, et bien je le ferais moi-même comme je m’étais décidée plus tôt ! Le froid est aussi un facteur décisif, ne nous mentons pas. Je suis relativement bien habillée mais même ainsi rester immobile trop longtemps invite le froid à vous congeler. La fatigue d’une nuit blanche à marcher n’aide pas bien sûr…

J’entre pour me retrouver dans une seule pièce. Un seul coup d’œil suffit à faire le tour de la maison, si on peut appeler ce bout de bâtiment ainsi... Je doute trouver quoique ce soit ici si ce n’est de la chaleur. Il n’y a même pas d’accès à l’étage, je suis bien désappointée, déçue, dégoûtée ! Et surtout embêtée, rien ne se passe vraiment comment je l’aurais imaginé. Même les façades sont trompeuses ici. J'en aurais presque envie de pleurer.  

Je suis au milieu de la pièce, je n’ai fait que deux pas mais c’est suffisant, quand les voix me parviennent de dehors. À part le lit, il n’y a pas vraiment de cachette disponible. Il y a bien ces caisses de rangement mais je n’ai même pas eu le temps de voir ce qu’elles contenaient ou si elles étaient vides.

Au vu de de la demeure, je pourrais difficilement passer pour la voleuse que je suis non ? Je décide de tenter ma chance sans être certaine que ce soit la bonne chose à faire. C’est une situation assez atypique pour moi. Mes pas ne me mènent pas dans des demeures aussi dépouillées habituellement. Aucun intérêt de voler des pauvres. Tant qu’à faire je me place devant le feu dos à lui et face à l’entrée.

HRP:

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Au bord des mines hallucinées EmptyJeu 1 Mar - 17:19
- «  Tu penses qu’ils vont s’apercevoir de quelques choses ? »
- « Ils ont tellement de pierre, tu penses sincèrement qu’ils vont s’apercevoir de la disparition de celle-ci ? »
- « Mh, j’sais pas. Vraiment… On pourra jamais partir d’ici de toute façon… »

Les deux jeunes gens s’arrêtent à quelque pas de la maison, s’avisent un instant alors que leurs regards coulent vers le groupe de militaire plus loin. La voix féminine s’approche de la porte, dépose sa main sur la poignée avant de la retirer surprise de voir ce qui semble être son compagnon s’éloigner dans la direction opposée de la demeure.

- «  Je te rejoins, j’ai oublié quelque chose dans la mine, tiens. »

Il glisse dans sa poche la petite pierre d’une jolie couleur, elle affiche un sourire, puis il disparaît un peu plus loin, reprenant le chemin inverse. Elle est plutôt petite, environ la trentaine, des petites rides sous les yeux et une sur le front, celle qui s’affiche lorsque l’on plisse les yeux.  Elle porte une grosse veste en fourrure, un bonnet sur sa tête, des gants, un pantalon visiblement épais et un haut de la même matière. Dans son sac en bandoulière en cuire se trouve bon nombre d’outils pour miner, visiblement lourds, puisque sa silhouette penche très légèrement du côté de son sac. La brune avise son interlocuteur s’éloigner, puis entre une fois qu’il n’est plus visible dans son champ de vision. Juste avant de passer le seuil, elle tape des pieds devant sa porte et referme derrière elle, pivote puis laisse échapper de ses lèvres un cri de surprise. Son sac glisse de son épaule et s’écrase sur le bois du plancher dans un fracas important.  Elle fronce les sourcils, observe la jeune femme qui se trouve à quelque pas devant elle.

- «  Que…qu’est-ce que vous faites là ? Qui êtes-vous ? » grogne-t-elle à moitié alors qu’elle a un mouvement de recul « Si vous êtes des agents de sécurité, nous sommes à l’heure, inutile de nous traquer de la sorte. Il faudrait être fou pour quitter cet endroit. »

Fou ou désireux d’avoir une vie normale. Tout dépendait le point de vue, s’approchant davantage, elle détailla l’intruse qui se trouvait chez elle, ou plutôt dans la demeure qu’on lui prêtait et où on la protégeait.

- « Vous n’êtes pas de la sécurité. »

Elle avait fini par le comprendre, le visage de cette femme ne lui était pas connu et instinctivement, comme pour se protéger d’un potentiel régisseur se trouvant face à elle, qui serait parvenue à franchir la sécurité, elle camoufla le haut de ses épaules qui commençait à être recouvert par de la magilithe. Ce ne pouvait pas être son régisseur, elle l’aurait ressenti, là, elle le ressentait encore loin. Alors quoi ? C’était qui cette femme et qu’est-ce qu’elle faisait ici.

- « Vous êtes qui ? » souffla-t-elle finalement «  Vous savez que vous n’avez rien à faire ici ? Comment êtes-vous rentré dans la ville ? Si on vous prend ici, la sanction sera sévère et … » et pour elle aussi, pour son compagnon aussi.

Ses doigts se crispèrent, elle froissa le tissu de sa robe, glissa un regard vers le sac sur le sol qui lui permettrait certainement d’attraper de quoi se défendre en cas d’acte non réfléchi de cette convive non désirée.

Gwen Feien
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Au bord des mines hallucinées EmptyMer 7 Mar - 19:53
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Mes méninges carburent à fond, essayant de grappiller la moindre information de ce que dit l’habitante, de sa posture. Mais ils ne sont clairement pas aussi efficace que d’habitude engourdis autant par le froid que par le manque de sommeil. Une chose est sûre, quand on est sur la défensive comme ça, c’est qu’on a quelque chose à cacher. J’ignore totalement de quoi il s’agit, un truc stupide sans importance ou un acte plus grave, mais je n’ai pas vraiment d’autre point sur lequel prendre appui pour retourner la situation. Ou du moins je n’en vois pas. Bien sûr, j’aurais pu la prendre par surprise et l’assommée, cependant j’avais décidé de faire autrement inutile de penser aux options passées.

« Je n’en doute pas, cependant vous n’avez certainement pas envie qu’ils mettent le nez dans vos affaires. Je me trompe ? »

Un petit sourire sardonique pour parfaire la question rhétorique qui n’est rien de plus que du bluff. Je n’ai aucune idée de comment fonctionne cette ville. Mon manque d’information me semble bien plus immense maintenant que je suis sur place. Et gênant… C’est à se demander pourquoi j’ai accepté de venir ici. Enfin, je divague et ce n’est pas le moment. J’écarte mes mains pour montrer que je n’ai pas d’arme. Rien de visible en tout cas. J'ai toujours les deux dagues dissimulés par mon manteau attachées à mes avant bras ainsi qu'une glissée dans ma botte droite.

« Quant à qui je suis, juste une personne de passage. Je ne vous importunerez pas longtemps si vous pouvez m’aider. »

Et sinon, je ne sais pas trop. Il sera toujours temps d’aviser à ce moment là. Trop réfléchir pouvait être nuisible, particulièrement quand on est pas en capacité de le faire bien. Autant suivre son intuition dans ce cas.

« Si ça vous intéresse de sortir je peux vous aider. Si vous m’aider en retour, cela va sans dire. J’aimerais ramener un peu des pierres qu’il y a par ici et dont personne ne remarquera la disparition. »

Voilà, voyons si elle accepte ou pas mon honnête proposition. Je crois les bras de sorte à pouvoir agripper facilement au moins une de mes dagues, au cas ou. Toujours au même endroit, les jambes bien stables. J’avais presque trop chaud maintenant avec mon manteau toujours sur le dos. Mais ce n’est pas le moment de m’en préoccuper ou de détourner le regard de mon interlocutrice.

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Au bord des mines hallucinées EmptyJeu 8 Mar - 9:47


L’anomalie détailla d’un regard froid l’intruse qui avait osé pénétrer chez eux. Des multitudes de questions assaillant son esprit. Qui était-elle, comment était-elle parvenue à arriver jusqu’ici, est-ce qu’elle était seule, que voulait-elle ? Autant d’interrogation qui resterait sans aucun doute sans réponse. Déboutonnant lentement les boutons de sa veste qu’elle finit par retirer pour la déposer sur le dos d’une chaîne, elle se mordilla la lèvre inférieure. Accusant les réflexions dans un silence. Elle avait retiré la possibilité que cette étrangère soit une menace directe, si l’inconnue avait voulu l’attaquer, elle l’aurait sans aucun doute déjà fait et n’avait d’ailleurs, semble-t-il pas d’arme, blanche ou non. Récupérant son sac au sol, qu’elle accrocha aux portes-manteaux qui se trouvaient derrière la porte principale, elle repivota rapidement vers la demoiselle. Retirant son bonnet et ses gants qui retrouvèrent le même emplacement que le sac, elle décida la première phrase de la jeune femme. Élodie était prudente, toujours et les phrases formulées ne lui laissaient que guère beaucoup de possibilités à envisager.

- «   Personne ici n’est juste qu’une personne de passage » répondit-elle tout en se déplaçant pour faire chauffer de l’eau dans la cheminée «  Comment êtes-vous parvenus à rentrer sans vous faire prendre par la sécurité. Ils sont censés repousser les régisseurs, alors, sans vouloir vous offenser, mais si une simple et frêle jeune femme comme vous parvient à rentrer ici… C’est plutôt grave. » Elle fit une pause, sortant trois tasses «   Vous prendrez une infusion ? »

Si tout le comportement physique d’Élodie démontrait qu’elle était en position de défense, qu’elle évitait à tout prix de se mettre en danger, ses paroles restaient calmes, posées, réfléchies et surtout plutôt douces. Elle n’agressait pas son interlocutrice et ne cherchait pas à rentrer ouvertement en conflit. Cependant, la situation la perturbait, trop de pourquoi, pas suffisamment de parce que. Sortant une boîte d’un des placards, elle la déposa sur la table, celle-ci contenait une multitude de plantes diverses et variées. La jeune femme hausse un sourcil en direction de celle qui se trouve à présent elle aussi en position défensive, du moins, elle le perçoit de la sorte, elle fronce davantage les sourcils, alors qu’elle reprend toujours de la même manière, avec la même régularité dans la voix.

- «   Si on connaît les bonnes personnes ici, il est possible de se procurer bon nombre de choses pour améliorer notre confort » fit-elle «  Comme les plantes par exemple, pour les infusions » elle tire une chaise, s’installe et attend que l’eau chauffe en détaillant la femme non loin d’elle «   Qu’est-ce que vous voulez comme pierre exactement ? Et qu’est-ce qui vous laisse entendre que je serais intéressée de partir d’ici, alors qu’un groupe imposant nous protège de nos régisseurs. »

Cette fois-ci, la négociation prenait bien la place au centre de la discussion et même si dans un premier temps les paroles semblaient entièrement désintéressées, ce n’était pas réellement le cas. Qui n’avait jamais eu envie de flirter avec le danger, de sortir de sa prison pas si dorée que ça ? Cependant, Élodie était lucide, si cette femme était parvenue à rentrer sans se faire voir, cela tenait du miracle et il était fort peu probable qu’elle parvienne à sortir d’ici aussi facilement qu’elle était rentrée.  Dehors, la voix des hommes, certainement militaire passant dans l’allé ce fit entendre, sans qu’il ne soit possible de percevoir ou d’identifier aucune parole ou mot formulés. L’hôtesse des lieux se crispa quelque peu, avant de se relever pour récupérer l’eau chaude dans la cheminée et revenir remplir les trois tasses. Son compagnon ne devrait plus vraiment tarder, autant l’indiquer dans une certaine forme de sous-entendu.

- «   Ce qui me questionne réellement, c’est, qu’est-ce qui vous fait croire que vous allez pouvoir sortir et me faire sortir aussi facilement que vous êtes visiblement entré ? Personne ne part d’ici avec le cœur battant encore. Cet honneur de sortie n’est réservé qu’à nos morts. »

Elle laissa quelques feuilles d’une plante forte tomber dans sa propre tasse, avant de la prendre entre ses doigts et d’humer la fumée dégagée par la différence de température. La négociation pouvait réellement enfin commencer et autant être honnête, l’inconnue allait devoir faire preuve de sacré argument, sans quoi, ce n’était pas une alliée qu’elle allait avoir face à elle, bien au contraire.



Gwen Feien
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Au bord des mines hallucinées EmptyMar 20 Mar - 9:38
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Ah ? Ses propos ne sont pas rassurants. A-t-on eu une chance incroyable ? Ou nous ont-ils laissé passer sciemment pour une raison que j’ignore ? Les abords de la ville avait clairement l’air abandonné mais c’est peut-être un piège, une façon de mieux repérer les gens qui arrivent ? Ou était-ce un état de fait tout récent ? Inutile de s’y appesantir maintenant, je ne trouverais pas de réponse comme ça. Et je ne veux pas qu’elle lise le doute en moi.

« Merci, oui. »

Je remarque à peine la troisième tasse. Me contentant d’écouter mon interlocutrice, de regarder son expression, son corps. Je reste les bras croisés debout pour l’instant. Mais ça ne m’empêche nullement de répondre à ses questions, honnêtement, je n’ai pas de raison de mentir cette fois.

« Ce que vous minez ici, de la magilithe mais de bonne qualité sinon ça ne vaut pas le coup. Quant à votre intérêt, c’est vous-mêmes qui en avez parlé plus tôt. Vous craignez que sois là pour vous empêcher de partir, c’est bien que vous cherchez à le faire. C’est évident. »

Peut-être aurais-je mieux fait de taire mes déductions. Elle risque de simplement nier en bloc. Même si je suis sûre de moi, ça peut compliquer les négociations. Enfin, je suppose. Tant pis, vu mon état le plus simple reste le plus efficace et celui avec le plus de chance de réussir. Ce n’est qu’au moment où elle verse l’eau dans les tasses que je réalise vraiment la présence d’une troisième tasse, pour son partenaire de plus tôt ? Quelqu’un de confiance pour elle en tout cas. Et encore des questions auxquelles je dois répondre.

« Parce que je suis douée pour passer inaperçue. Ma présence ici en est une preuve s’il en faut une. Je ne prétends pas que la sortie se fera aussi aisément ou sans risque, ce serait absurde. Mais ça ne veut pas dire que c’est impossible. Le tout c’est de prévoir et de foncer. »

Nous n’aurons pas besoin de bien longtemps pour disparaître dans la neige, une petite brèche dans la sécurité suffira. Créer une distraction à l’intérieur des murs risque d’éveiller les soupçons et les mettre encore plus sur le qui-vive. Mieux vaut neutraliser la patrouille qui doit se charger du sud-ouest, par là où nous sommes arrivés. Une petite embuscade qui s’occupera d’eux avant qu’ils ne donnent l’alerte. On peut tenter l’empoissonnement aussi… En aucun un combat frontal, ni le couple qui m’accompagne, ni la personne en face de moi ni moi-même ne sommes de taille à affronter de tels soldats. Je commence par prendre des informations avant d'établir quoique ce soit.

« Vous savez combien de soldat s’occupe de la partie en ruine au sud-ouest ? C’est par là qu’il faut passer. Par contre, je ne peux pas vous emmener si vous n’êtes pas prêtes à vous salir les mains. »

La chaleur commence à être incommodante, cependant je ne veux pas enlever mon manteau avant d'avoir fait une avancée. Ni même m'installer sur une chaise pour boire l'infusion. Et c'est pas l'envie qui m'en manque !

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Au bord des mines hallucinées EmptyMar 20 Mar - 12:57


Elle voulait de la magilithe, évidemment, quoi d’autre ? Tout le monde semblait être complètement hypnotisé par cette pierre au pouvoir encore trop négligé. Alors, c’était tout, contre une petite pierre à la couleur significative, elle l’emmenait avec elle pour quitter cet endroit ? C’était digne d’un conte pour enfants, d’une rumeur qu’on étouffe rapidement pour faire taire l’espoir qui pourrait naître aussi facilement. Comme-ci c’était aussi évident de partir, entre les rondes régulières, les échanges, comme-ci, oui, elle devait croire encore à l’impensable, à l’improbable. La bonne femme afficha une légère grimace, se prenant de plein fouet sa logique très terre à terre. Elle avala une gorgée brûlante de l’infusion, avant de se reconcentrer sur l’intruse qui se trouvait toujours bras croisé quelque pas plus loin. L’anomalie ne chercha aucunement à nier que son envie était de partir d’ici, peu importe la sécurité que le lieu apportait, ce n’était qu’une prison à ses yeux. Un endroit étouffant qui privait l’accès à bon nombre de liberté. Là où l’évidence était un peu moindre, c’était sur la raison de la présence de la jeune femme ici, clairement. Si elle disait être parvenue à se faufiler habillement jusqu’ici, c’était soit qu’on l’avait passé pour s’amuser un peu, soit que cela tenait au miracle, le temps d’une pause, d’un échange de tour de garde.. Ou alors qu’un incident majeur était en train de se produire et que le risque régisseur ne devait pas en être pour rien.

- « Je vois» fit-elle en enlaçant de nouveau sa tasse de ses doigts fins « Si j’accepte, vous m’aidez donc moi et mon époux à partir d’ici, du moins essayer. Vous n’avez pas peur d’être contaminé par notre présence ? » tout ça pour une pierre juste une pierre dont la taille n’avait semble-t-il pas d’importance.

En réalité, plus que l’envie de partir, c’était le comportement de l’inconnue qui l’intriguait. Pas de crainte dans ses yeux, pas d’excès de distance entre elle et l’anomalie. L’hôtesse des lieux se sentait presque normale, un peu trop même, pourrait-elle rapidement en prendre goût. Fronçant les sourcils, elle prit le temps de réfléchir à la suite de la conversation, prévoir et foncer. L’interrogation sur le nombre de gardes était judicieuse, quoique difficile à déterminer, ils étaient vraiment vraiment très nombreux.

- « Commencez par vous asseoir et nous pourrons discuter plus calmement » répondit-elle dans un premier temps pour réfléchir davantage « Je dirai une bonne quinze, plus ceux qui viennent remplacer leurs collègues après une heure de garde. » C’était peut-être un peu moins, dans le fond elle n’en était pas certaine « Le changement est régulier, il tourne toujours de la même façon, font le même trajet. »

De ses doigts, elle dessina dans l’air une forme qui devait très certainement être le trajet potentiellement emprunté. Elle ferma un instant les yeux, huma sa tasse. Toujours en pleine réflexion elle ne s’était pas encore clairement décidée. Fuir était une véritable vie, mourir un peu moins.

- « Le problème, c’est la neige et les empreintes… De même, chaque jour nous sommes comptés et nous signons une feuille de présence à la mine en arrivant et en partant… Cela veut dire que nous ne pouvons agir qu’en fin de journée… Cela vous laissera peut-être le temps d’explorer la zone discrètement et d’échafauder un plan ? »

Elle laisse ses ongles jouer sur le bois alors qu’elle réfléchit encore un peu, que faire, que dire d’autres… Son interlocutrice ne semblait pas très au fait sur la situation ici, ni même sur l’organisation du lieu. Pouvait-elle de ce fait réellement l’aider ? Elle prit une légère inspiration, avant d’être perturbée par quelques bruits de pas autour d’eux, une troupe venait justement de passer, des gardes qui faisaient leurs rondes à ne pas en douter. Il ne vérifiait jamais les habitations, du moins, pas sans raison valable en tout cas.

Spoiler:


Gwen Feien
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Au bord des mines hallucinées EmptyJeu 28 Juin - 9:38
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Je hausse les épaules. Peur de la contamination ? Peut-être. Même si je ne crois pas que le temps que je resterais soit suffisant pour que quoique ce soit de cet ordre soit un problème. Ce qui m’inquiète c’est plutôt les gardes que les anomalies. Ou d’en devenir une. C’est peut-être un tord, je ne sais pas assez de chose sur la transmission de cette condition. Essayer de se renseigner sur le sujet n’est pas forcément évident. On peut entendre tout et son contraire à leur sujet : que le fait d’être touché par eux suffit à voir pousser des cristaux sur la peau, que même juste respirer le même air suffit ou alors que c’est les pensées impures qui mènent sur ce chemin. Visiblement ce sont des sornettes, je suis toujours moi sans aucun ajout.

Cette fois je m’assois à son invitation et pose mon manteau, j’ai aussi enlevé la main de ma dague. La discussion est bien partie. Ses informations sont assez précises et réconfortantes. Un signe qu’elle s’y est aussi intéressée. Sinon comme serait-elle leur nombre ou leur routine ? Je prends le risque de boire de l’infusion. J’en aurais vraiment besoin pour éclaircir mon esprit. L’erreur, le mot de travers me pend au nez. J’ai vu un peu gros cette fois. Mais je ne peux pas rester sur cette pensée ou la laisser engourdir mon esprit.

« Les empreintes, ce n’est pas un vrai problème. Oui, de toute façon, il m’aurait fallu un petit temps d’observation. Mieux vaut que vous agissiez comme d’habitude pour ne pas attirer l’attention. Est-ce que vous connaîtriez un bâtiment propice à l’observation ? »

De préférence pas ouvert à tous vents. J’aimerais ne pas devenir un glaçon. Même si elle n’en connaît pas, je pourrais me trouver un petit coin pour m’installer, c’est juste que tout est bon pour diminuer le risque d’être trouvée. Le fait qu’il y ait deux autres intrus en plus de moi pourrait également me servir. C’est risqué, s’ils se font prendre ils pourraient juste raviver la vigilance des gardes mais ils peuvent aussi servir de distraction. Hors de question que je retourne auprès d’eux maintenant. Impliquer deux autres personnes me ferait indubitablement exclure par cette femme, je pense. Je suis un peu désolé pour Eléonore mais c’est une femme débrouillarde et indépendante, je n’en suis pas responsable. Ni d’elle, ni de son mari. Je leur suis reconnaissante d’avoir eu assez de jugeote pour survivre face au matar mais ça s’arrête là.

Et voilà qu’un homme entre, son époux je suppose. Je me lève après avoir posé la tasse. Ce n’est pas de la politesse, juste de la prudence. Peut-être qu’elle est prête à discuter mais je ne sais pas ce que lui en pense. Le temps s’écoule, ils devront bientôt aller à la mine, ou l’un d’eux au moins sinon il n’y aurait pas ce problème de signature, et moi regarder les gardes tourner. Ou elle m’a menée en bateau en attendant qu’il revienne ? C’est bien trop tard pour y penser…

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