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Chroniques d'Irydaë
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 Dans la vapeur des usines [Terminé]

Adramus
Adramus
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Dans la vapeur des usines [Terminé] - Page 2 EmptyJeu 30 Nov - 14:16
Irys : 304179
Profession : Aventurier, maître d'armes
My'trän +2 ~ Mistral
- Vous pouvez vous relever ?

- Je m’en sortirai, oui. Répondit Adramus, haletant.

Effectivement, de la même manière que ce mage semblait s’être évaporé sous leurs yeux, les souffrances qu’il avait infligées au corps du guerrier se dissipaient au fur et à mesure des secondes qui s’écoulaient. Si bien que tandis que le lieutenant distribuait ses ordres à son subordonné improvisé, Adramus parvint à se remettre sur ses jambes sans chanceler comme un arbre que l’on abat. Seulement, son cerveau continuait à être à demi ravagé par le traitement que lui avait fait subir le maître de Khugatsaa. Le plus terrifiant ce n’était pas tant les sévices subis, mais bien le fait que le combattant avait été incapable de se défendre d’une quelconque manière que ce soit. Il n’avait même pas eu le temps de voir qui lui faisait face avant de plonger dans les abysses. Cette réflexion lui inspira une petite pique à la jeune femme.

- Personne ne pourra nous arrêter… Eh bien heureusement que le mage qui m’a mis dans cet état s’est enfui, sinon vous auriez vite changé d’avis.

Il secoua tout de même la tête pour essayer d’en finir avec cette sensation de vertige du tonnerre qui continuait de l’handicaper. Maintenant, il était temps de faire sortir ces enfants, comme Jess l’avait ordonné. Malheureusement, même si la plupart était désormais réveillé, il en demeurait toujours des inconscients, et il faudrait l’aide des autres gardes pour les transporter. Le problème, c’était qu’ils n’obéiraient certainement pas aux ordres d’envoyés de Busad. Il faudrait donc s’assurer de contrôler cet horrible endroit avant de pouvoir les inciter à faire quoique ce soit. Le plan de la Protectrice était donc le meilleur qu’ils pouvaient trouver. Il fallait débusquer leur chef et le confronter aux preuves qu’ils avaient récupérées. Ensuite, s’en serait fini de Magilithe&co, et ils pourraient employer toute cette main d’œuvre à aider ces malheureux enfants.

Adramus et Jess s’engouffrèrent donc de nouveau dans les couloirs tortueux du complexe. Bienheureusement, un panneau « administration » était placardé à intervalle régulier pour leur indiquer le chemin. Ignorant complètement les gardes qui essayaient parfois de les stopper –et ces derniers n’ayant aucune envie de se frotter à deux mages en colère- ils purent progresser rapidement jusqu’à atteindre un couloir encadré par une dizaine de bureaux. Au bout, une porte plus large que les autres devait être celle du directeur. Un bureau placé devant permettait à une secrétaire, stylo à la main, de gérer les différents rendez-vous du patron. Adramus et Jess avancèrent jusqu’à elle à grands pas, s’arrêtant seulement lorsqu’ils arrivèrent à côté du bureau. Le regard froid, le guerrier demanda simplement « Votre chef est-il ici ?Oui, mais… - Parfait. » avant d’user de sa magie pour faire voler la porte en éclat. Il était bien trop en colère contre ce complexe et contre lui-même pour s’embarrasser à tourner la poignée.

Piétinant les quelques planches de bois qui restaient au sol, la poussière se dissipa bien vite, révélant un large bureau en bois patiné au milieu d’une pièce désespérément vide pour la taille qu’elle faisait. Le directeur était effectivement présent, mais il n’était pas seul. Ce brave homme était en train de profiter des mains expertes d’une employée sûrement empressée de recevoir une promotion et donc disposée à quelques travaux supplémentaires. Affalé sur sa chaise, la demoiselle au-dessus de lui, ils n’étaient bienheureusement pas rendu suffisamment loin pour que cette dernière ne se rhabille pas convenablement en un instant pour prendre congé de son directeur en s’éloignant le plus loin possible de lui. Roulant des yeux, Adramus approcha, suivi du lieutenant. Maintenant, c’était à lui d’entrer en scène. Oh, évidemment que Jess serait celle qui l’interrogerait, mais il était de bon ton de ne pas perdre de temps en le bousculant un peu avant de commencer.

- Bon ! On a fini notre enquête, et ça s’annonce compliqué pour vous ! Vous auriez dû fuir avant qu’on arrive, comme votre ami mage, croyez-moi.
Sa voix était grondante tant il serrait les dents pour ne pas hurler. Maintenant, vous allez nous fournir des réponses.

Il glissa un regard lourd de sens à la secrétaire, qui était déjà en train de sortir discrètement de la pièce. Mais elle accéléra le pas en sentant sur elle le consentement tacite de l’imposante brute. Cette dernière, d’ailleurs, s’employa à mettre un peu moins de distance entre eux et le directeur en tendant le bras de l’autre côté du bureau, jusqu’à attraper le col du gentilhomme pour l’attraper et le forcer à s’asseoir sur le bureau. Il en profita d’ailleurs pour lui lancer un regard excessivement éloquent sur ce qui allait se passer si jamais il tentait la moindre fuite. Le guerrier lâcha ensuite prise pour venir se placer à côté de la porte, histoire d’éviter que des intrus indésirables ne viennent interférer avec leur mission. C’était à Jess de jouer maintenant.

le directeur:

Zaël
Zaël
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Dans la vapeur des usines [Terminé] - Page 2 EmptyJeu 7 Déc - 9:29
Irys : 962209
Profession : Gharyn de Busad
My'trän +3 ~ Kharaal Gazar (homme)
Peut-être, mais il avait fuit. On pouvait imaginer beaucoup de chose avec les « si » et Jess n’était pas là pour rêvasser. Elle ne s’attarda donc pas sur le commentaire d’Adramus préférant mettre tout ça en mouvement pour aller pêcher le directeur avant qu’il ne leur fila entre les doigts.

Enfin, c’était une inquiétude bien veine comme ils l’apprirent après avoir forcé le pas jusqu ‘à son bureau. Là, Jess ne retint pas son regard dégoûté - on ne dira pas déçu : elle n’estimait pas vraiment le bonhomme – et un regard outré. Cet imbécile était-il même au courant de ce qu’ils se passaient dans cette usine ou était-il trop heureux de se faire choyer par ses demoiselles pour voir plus loin que son bureau ! Elle préféra laisser Adramus ouvrir les hostilités, elle n’était pas sûr de pouvoir se contenir devant tant de bêtise ou devant cette façon de se vautrer dans la luxure à un moment si grave ! Tout à essayer de se contenir, elle ne vit pas que son compagnon avait aussi besoin de se restreindre devant tant d’ineptie.

« Mais mais de quoi parlez vous. Vous débarquez dans mon bureau et vous me parlez d’un ami mage ! Comment suis-je censé comprendre quoi que ce soit ?! »

Au fur et à mesure qu’il parlait, il reprenait contenance. La honte d’avoir été surpris dans une position compromettante fut vite remplacée par la colère de se faire ainsi interroger. Reboutonné, il se tenait maintenant bien droit sur son fauteuil.

S’en était trop pour Jess, en deux enjambés elle contourna son bureau agrippa l’irresponsable par le col d’une main ferme et lui parla d’un ton grave et menaçant.

« On vous parle de ce qui se passe dans votre usine, de votre marionnettiste qui a lavé le cerveau à des adolescents, des enfants pour que votre usine tourne. De Tom Ebof qui a disparu non loin de votre usine. Un autre enfant. Chose que vous sauriez si vous n’aviez pas le nez trop enfouie dans d’autres affaires ! »

Elle parlait d’une traite sans reprendre son souffle ou lâcher sa prise. Le directeur n’avait ni la possibilité de répondre ou de gesticuler.

« Et vous savez quoi, vous êtes seul sur ce coup pour répondre à toutes les accusations. Et interrogatoire ne se fera probablement pas en séance public. Alors vous feriez mieux de nous dire ce que l’on veut sur Tom Ebof. »

Toute son assurance c’était maintenant envoilé. Sa mine avait enfin une teinte qui correspondait à la  situation. Et son ton s’accordait lui aussi beaucoup mieux à la situation périlleuse dans laquelle il n’était pas prêt de sortir.

« Mais, enfin, voyons, je ne sais rien de tout ça moi… je... »

Il essaya bien de lancer un regard désespéré du côté de la porte à Adramus mais c’était peine perdu. Avec peine il essaya de déglutir avant de répondre d’une petite voix.

« Je.. je ne sais pas si c’est celui que vous cherchez. Mais il y a quelques jours les sentinelles ont attrapé un jeune qui n’arrêtait pas de fouiner autour de chez nous. Et pour lui apprendre une leçon, ils l’ont enfermé dans la chaufferie. Et... »

Là, ça devenait compliqué pour lui de parlait, la prise autour de son cou s’était resserré. Jess dut se faire violence pour laisser ce type finir.

« Ils auraient dû le laisser sortir après mais je ne sais pas si... »

Comment avaient-ils pu laisser ce dangereux incompétent à la tête d’une usine meurtrière ! Au moins cette histoire en sonnait le glas ! Et l’un deux pourrait s’en sortir un peu moins traumatisait que les autres. Peut-être. Elle le lança tel le boulet qu’il était dans les bras du guerrier. Qu’il les guida jusqu’à l’endroit, qu’il constata de part ses yeux l’ampleur des dégâts qu’il causait. Et surtout qu’il soit là si jamais l’enfant n’y était pas !

Adramus
Adramus
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Dans la vapeur des usines [Terminé] - Page 2 EmptyVen 8 Déc - 12:12
Irys : 304179
Profession : Aventurier, maître d'armes
My'trän +2 ~ Mistral
Le dialogue commença sur les chapeaux de roues. Le directeur de l’énorme complexe monta très vite le ton face au lieutenant Jess, sûrement motivé par la colère d’avoir été surpris dans une situation aussi précaire, très éloignée de la majesté qu’il se devait d’afficher d’ordinaire, mais lorsque son interlocutrice a commencé à lui remontre avec bien plus de tact et de puissance qu’il n’était capable de déployer, et surtout à la lumière des faits énoncés, son teint pâli bien vite ce qui arracha un rictus fugace à Adramus, surtout lorsque le bourgeois dirigea son regard vers lui à la recherche d’une aide qu’il ne trouverait jamais. La Protectrice l’avait maîtrisé, et même s’il le voulait Adramus n’était pas certain de pouvoir desserrer son étau.

Finalement, le jeune homme avoua ce qu’ils étaient venus chercher à la base. Selon lui, un garçon avait été retrouvé et enfermé dans cette usine à cause de sa trop grande curiosité. Mais maintenant, la colère des deux représentants my’träns était telle que ces renseignements n’étaient plus suffisants pour les apaiser. Les Daënars allaient apprendre que la force qui était celle des mages ne devait pas être trop agitée, et surtout pas aussi puérilement, sous peine d’une sentence ferme et univoque à laquelle ils ne s’attendraient sûrement pas. Jess poussa le directeur vers Adramus qui le réceptionna fermement en l’attrapant par les épaules. Son regard avait perdu la pointe d’amusement qui était survenue plus tôt. Il adopta de nouveau ce froid mépris face à un être aussi puissant, mais également des plus fragiles.

Voilà autre chose d’incompréhensible pour ce guerrier des steppes kharaliennes. Les puissants de My’trä étaient choisis parce qu’ils étaient puissants. Adramus était certain que les grands chefs daënars étaient tous du gabarit de ce personnage, et c’était une ineptie sans nom. Comment faisaient-ils pour ne pas être renversé en permanence ? Le primo-gharyn Zaël était fermement ancré sur son trône et quiconque voudrait l’en déloger devrait avoir affaire à sa puissance de maître en la matière. Mais les dirigeants daënars, rien n’empêchait le moindre fou avec une arme de les renverser ? C’est donc avec un de ces êtres paradoxales et pathétiques entre les mains qu’Adramus et la lieutenante se rendraient au sous-sol de l’usine. Le guerrier passa derrière le directeur, mais veilla à garder une main puissante sur sa frêle épaule et le poussa bien volontiers pour sortir au plus vite de la pièce.

Dans cette position de soumission totale, il était désormais temps pour ce gringalet de se présenter devant ses chères employées. Affublé de deux véritables forces de la nature il faisait bien pâle figure. Adramus espérait qu’en ayant une telle vision sous les yeux le moindre oriental témoin aurait l’instinct salvateur de revoir à la baisse les chances de survie de leur espèce sur le continent des populations mages. L’adepte d’Amisgal le poussa violemment à avancer, sans jeter le moindre regard aux femmes présentes dans les bureaux de l’usine. Toutefois, il se doutait de la relative crainte qui se lisait sûrement dans leur comportement, et bien que la situation ne s’y prêtait pas, cela le faisait jubiler.

A l’aide de leur prestigieux guide, ils traversèrent plusieurs couloirs vidés de toute garde, très évidemment. Le guerrier se doutait bien qu’enlever le grand dirigeant du coin n’allait pas passer inaperçu et les malheureux soldats pubères seraient sûrement forcés, par leur cerveau formaté, de devoir le récupérer des mains terribles des étrangers mages. Et effectivement, ils embrayèrent bientôt sur un long couloir très large, proche de l’entrée, et là les attendait un véritable peloton de fusiliers rangers sur toute la largeur du couloir et en joug. Avant qu’il ne s’enfuisse, Adramus attrapa puissamment le directeur à la manière de la Protectrice un peu plus tôt. Il fit un geste de son bras valide pour intimer Jess à rester derrière lui et lança un regard déterminé vers ces victimes de la barbarie humaine.

- Alors, directeur, c’est pas votre œuvre ça ?! Ils sont blindés de tatouages sous leurs uniformes, des tatouages de chez nous ! Alors vous allez m’expliquer pourquoi des enfants de NOS villages sont en train de défendre VOS intérêts alors que VOUS exploitez NOS territoires !

Il hurlait véritablement à l’oreille du directeur, et ce afin que les jeunes hommes qui le menaçaient entendent eux aussi son discours. Même s’il avait peu d’espoir que ça les réveille de leur torpeur magique, il pouvait au moins essayer.

- Je vais vous dire pourquoi, puisque vous faites l’amnésique. Un maître de la magie de l’illusion vous a aidé à manipuler et à laver le cerveau de ces enfants pour qu’il ne sache plus qu’ils sont nés ici. Lui et vous êtes coupables, parce que maintenant ces enfants vont être blessés pour défendre vos pathétiques usines. Jess ! Ils ne nous laisseront pas passer. On va devoir forcer le passage.

Zaël
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Dans la vapeur des usines [Terminé] - Page 2 EmptyVen 15 Déc - 11:15
Irys : 962209
Profession : Gharyn de Busad
My'trän +3 ~ Kharaal Gazar (homme)
La rage au ventre Jess arriva avec leur « guide » et Adramus devant ce peloton de gamin. Le fait que le guerrier l’empêcha d’agir, la mettant au second plan ne fit rien pour la calmer. Son spectacle, à part le défouler, ne sembla avoir aucun effet sinon énerver les fusiliers. Mais ils gardèrent tout de même leur position avec la première ligne à genou et les autres derrières qui visaient les intrus. Dans son état Jess n’était pas apte à prendre la meilleurs des décisions. La colère est rarement de bon conseil.

« Ça suffit maintenant ! Réveillez-vous ! »

Du désespoir ce mêlait à cette sommation. Elle était Protectrice de tous les enfants de Delkhii, elle n’était pas venue là pour les blesser. Et pourtant… Elle fit appel à la magie de son Architecte pour effriter le plafond au-dessus de leur tête pour les aveugler autant que les distraire. Oublieux de leurs origines, ils ne pourraient dissiper ce nuage de sable. Des toux s’élevaient déjà noyé sous le son des détonations.

« Ne tirez pas ! Ne tirez pas ! »

Pitoyable, mais attendu de ce pleutre ignorant. Inefficace, bien sûr, face à ces soldats lobotomisés qui n’avaient sûrement jamais vraiment suivi les ordres du directeur. Lui serait une perte acceptable comparait aux autres, Jess n’avait aucune envie de faire un quelconque effort pour lui. En fait, elle serait heureuse qu’il se prit une balle. Sans s’en occuper, elle fonça sur les fusiliers : de près ils ne pourraient user de leur balle. Elle aurait pu user de son don de bien des façons encore mais pas sans risquer de les blesser mortellement.

Arrivée sur le premier gamin, elle agrippa son fusil pour le désarmer et l’assommer. Un de ses camarades plus vif d’esprit qui avait déjà troqué son fusil pour un couteau de combat vint blesser par derrière Jess. Légèrement et maladroitement mais elle ne comptait pas lui laisser le temps de se faire la main et profita de son déséquilibre pour le projeter au sol. Du moins à moitié le mur venant bloquer en partir sa chute. Avec de la chance, il resterait à terre sonné. Cela ne ferait plus que sept gosses à rendre inoffensif, ou moins selon les résultats d’Adramus. La visibilité n’était pas au mieux, les mouvements de chacun gardant le sable en hauteur. Pourvu qu’ils ne s’entre-attaquèrent pas !

Adramus
Adramus
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Dans la vapeur des usines [Terminé] - Page 2 EmptyJeu 21 Déc - 22:36
Irys : 304179
Profession : Aventurier, maître d'armes
My'trän +2 ~ Mistral
Malheureusement, durant cette mission il était certain qu’à un moment ou à un autre la situation serait amenée à dégénérer. Adramus voulait la destruction de cette usine depuis le départ, mais pas dans la panique, pas dans la hâte de devoir se défendre ou la colère d’être assailli de cette manière. La destruction dans le contrôle, voilà ce qui serait à-même de faire fuir les envahisseurs de leur continent, pas simplement de se jeter sur eux comme des hyènes opportunistes ou une louve sur le point de voir ses petits se faire dévorer. Pourtant, il était certainement écrit que les deux mages devaient traverser cette épreuve pour, à terme, libérer leur pays.

Voyant que le lieutenant ne se priva pas pour se jeter sur les gosses aveuglés, Adramus dut se résoudre lui aussi. Il était épuisé par la longueur et la difficulté d’une telle journée, mais il réussirait bien à déployer suffisamment de force pour venir à bout d’une poignée d’adolescents. Toutefois, il ne fallait pas risquer que le directeur ne s’enfuis. Il était primordial que les Protecteurs de Busad le garde sous leur responsabilité. Le guerrier eut donc l’idée simple, mais efficace, de l’assommer sur place. L’agrippant par les épaules, le retournant face à lui, il regarda un instant le visage terrorisé de ce pauvre mécréant avant de lui mettre un –très- violent coup de tête en plein visage afin de le sonner pour un bon moment. Il laissa son otage tomber sur le sol en gémissant, le nez très certainement brisé, et s’élança lui aussi dans la bataille, la tête un peu sonnée.

Il n’y avait qu’une seule personne à ne pas blesser, et c’était la seule femme, donc assez reconnaissable. C’était une bonne chose, car à ce moment précis, Adramus était bien trop fatigué, sonné par le coup, aveuglé par la poussière, qu’il commença à frapper tout ce qui bougeait devant son champ de vision et qui n’avait pas les cheveux qui descendaient trop bas. Ses bras s’agitaient seuls, sous l’emprise d’un pur instinct de rage belliqueuse. S’ils ne se dépêchaient pas d’en finir avec ces fusiliers, s’en serait finis d’eux. Ils périraient, balles dans le torse, ventre à terre, cachés et oubliés par tous pour ne pas éventer cette sombre journée dans tout le continent.

Aujourd’hui, il fallait que toute la région entende le nom d’Adramus. Il ferait s’écrouler cette immonde usine, ensuite, ce serait au tour de la suivante. Puis une autre, et encore une autre. A terme, plus aucun de ces bâtiments ne resterait sur le sol de My’trä. Plus aucun. Il n’y aurait plus d’exploitation, plus d’esclaves, plus d’humiliation. C’est avec cette détermination dans les yeux, le ventre et les bras qu’Adramus se battait avec la vitesse d’un fauve et au moins autant de force. Les soldats étaient projetés au sol, contre les murs, certains essayaient de répliquer à la baïonnette ou à l’arme blanche, mais rien n’y faisait. Ils avaient devant eux quelqu’un de bien plus entrainés à se battre et à tuer qu’eux. Véritablement enragé, le guerrier ne prêtait pas attention à de relatives blessures, à des coups portés. Quand on arrive à un moment où la fatigue est si grande que l’on sait qu’au prochain arrêt de son corps celui-ci s’écroulera sans sommation, on sait qu’il faut simplement se battre le plus possible, le plus rapidement possible, et ne jamais s’arrêter.

Et Adramus ne s’arrêta pas avant que chacun des pauvres enfants de Delkhii gisent à terre, pas mort, mais suffisamment assommé pour ne plus causer de soucis à lui et Jess. Seulement, une telle frénésie n’abandonne pas son propriétaire sans laisser de séquelles, et cette fois-ci l’adepte d’Amisgal n’hésita pas à se laisser tomber contre un des murs du couloir, jetant sa tête en arrière et inspirant et expirant avec grand bruit.

- Je… suis désolé, lieutenant. Je n’en peux plus... Il faut que je me repose quelques minutes. Souffla-t-il. Le directeur est… là-bas, si vous voulez. Je vous rejoindrai après, ne vous en faites pas. Sortez, et allez traduire ce criminel devant la justice de votre primo-gharyn. Zaël fera ce qu’il faut, je le sais. Maintenant allez-y !

On pourrait croire à une scène tragique où l’un des deux protagonistes se devait de sacrifier sa vie pour que l’autre survive. Mais il n’en était rien. Là, Adramus avait simplement besoin de repos… et que Jess parte. Il fallait qu’elle parte, parce que à la seconde où l’adepte d’Amisgal serait suffisamment d’aplomb pour se lever il ne sortirait pas de l’usine. Il ferait demi-tour, retournait dans les couloirs, et détruirait tout ce qui pourrait l’être, épargnant le plus de vie possible, mais ne pouvant laisser cet endroit debout, opérationnel. C’était au-dessus de ses forces, bien plus que de continuer d’avancer après un tel combat. Il saignait probablement en plusieurs endroits, mais l’anémie se confondant avec l’épuisement, cela n’avait pas grande valeur. Ses yeux sombres se posèrent sur Jess et l’enjoignirent à respecter sa volonté.

Zaël
Zaël
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Dans la vapeur des usines [Terminé] - Page 2 EmptyJeu 28 Déc - 17:56
Irys : 962209
Profession : Gharyn de Busad
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Le guerrier à la fin de cette mascarade, se battre contre des adolescents ayant oublié leur vraie nature en était une, semblait aussi épuisé que Jess. Sinon plus. Ses mots semblaient traduire une grande lassitude face à tout ça. Mais la Protectrice n’avait pas le temps de le dorloter, ni l’envie, sa mission première n’était toujours pas remplie : elle devait retrouver le garçon. Elle ne sortirait pas avant de cet endroit infecte et contre nature ! D’abord, elle devait s’occuper de la victime collatérale de cette usine et ensuite seulement elle allait traîner, littéralement, le directeur devant la justice. Elle était contente qu’Otto n’eut pas été là pour voir ça. Cela aurait été un coup pour cet homme au tempérament si doux. Et ça le sera dans une moindre mesure quand elle le rejoindrait.

La porte donnant sur la chaufferie était au bout du couloir, elle n’avait qu’à enjamber les corps inanimés de ces jeunes my’trans. Un parcours qui pourtant lui sembla bien plus pénible que tout un périple. Elle agrippa une des lanternes avant de descendre dans la pièce noir comme un four, et aussi chaude. Doucement, elle appela Tom au cas où il était là et toujours conscient tout en fouillant l’endroit des yeux. Elle sentait son cœur se serrer alors qu’il n’y avait que le silence pour lui répondre et le noir pour toute vision. À première vue, il n’y avait rien d’humain ici.

Prête à faire demi-tour, son œil aperçu un pied dépasser de derrière une des chaudières. Rapidement, elle la contourna du mieux qu’elle put et extirpa l’enfant de là. Il respirait toujours mais avait l’air faible. Autant de temps dans un endroit aussi chaud et sans eau, il n’aurait pas fallu bien plus longtemps pour que seul un cadavre eut reposé là. Tant bien que mal, grimaçant à cause du mouvement qui tirait sur ses plaies, Jess le mis sur son dos et remonta dans le couloir.

« Maintenant, je peux partir l’âme en paix. »

Autant que ce fut possible après avoir vu ces êtres lobotomisés.. Elle n’était pas totalement ignorante de pourquoi Adramus voulait rester derrière et ne l’empêcherait pas de faire ce qu’il souhaitait, ni ne s’en voudrait pour ça. S’aidant de la magie de son Architecte, elle tira l’homme inconscient à sa suite. Direction Estiin dans un premier temps pour remettre Tom à ses parents et le soigner ; pour l’instant elle avait juste versé quelques gouttes sur ses lèvres, mais aussi pour expliquer la situation au Gharyn et au Khorog de la ville. Pas sûr que le rescapé envoyé plus tôt eut suffi, même s’il n’était pas seul. Et après tout ça, elle prendrait le temps de se soigner avant de rendre compte à Zaël à Busad.

Adramus
Adramus
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Dans la vapeur des usines [Terminé] - Page 2 EmptyJeu 28 Déc - 19:22
Irys : 304179
Profession : Aventurier, maître d'armes
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Le guerrier patienta encore quelques minutes, autant pour s’assurer du départ définitif de Jess que pour réunir les forces qui lui restaient encore. Il fallait se rendre à l’évidence, il était trop faible pour détruire à lui seul tout ce complexe cauchemardesque, mais il ne pouvait toujours pas se résoudre à repartir sans rien faire. Ses réflexions frôlaient l’impasse, aucune solution ne semblait envisageable. Et pourtant, c’est dans ce genre de moments qu’un miracle peut survenir. Une voix semblant venir d’outre-tombe, pourtant douce et féminine, raisonna dans tous les couloirs, faisant même sursauter Adramus.

- Mesdames et messieurs, nous vous informons que M.Echbart, notre bien aimé directeur, a dû s’absenter pour une durée indéterminée. Le directeur adjoint, M.Tyson, va prendre le relais en attendant que l’ordre revienne.


Les pensées de l’adepte d’Amisgal, auparavant nébuleuses à cause de sa fatigue, s’accélérèrent, et trouvèrent alors la solution rêvée au problème posé par ses propres déficiences. Mais ces réflexions mouvementées eurent un effet malheureux, c’est que quelqu’un s’approcha d’Adramus, vit le « carnage » que lui et le lieutenant Jess avait fait, et surtout ne pouvait rater ce mage à demi conscient contre le mur qui, plongé dans ses pensées, n’avait même pas entendu la jeune femme se diriger vers lui. Toutefois, son cri strident, ses pas pressants s’éloignant de lui, achevèrent de le réveiller et il savait que sa réaction devait être rapide.

Bondissant littéralement dans la direction de l’employée qui criait dans tous les sens, multipliant les appels au secours, il parvint sans peine à la rattraper et à passer ses bras puissants sous sa frêle gorge, comme un étau menaçant. Secoué par l’adrénaline de l’instant, il ne put retenir la colère qui grondait dans sa voix.

- Toi… Tu vas m’amener au bureau du directeur… immédiatement !

Il n’avait pas la mémoire des sages khorogs, il était donc impossible pour le guerrier de se souvenir précisément du chemin menant à l’endroit le plus reculé du complexe. Cette femme l’y aiderait grandement. Bien obligée d’acquiescer, il relâcha l’emprise sur son otage, lui faisant comprendre par un regard éloquent qu’elle ne pourrait pas le fuir, peu importe ce qu’elle essaierait de faire. Ensemble, ils réitérèrent le même chemin que lui et la Protectrice avaient empruntés plus tôt, mais Adramus se préparait à devoir se défendre aussitôt arrivé dans l’aile administrative de la milice. Si ce directeur adjoint avait de la jugeote, il ne devrait pas s’être mis dans une situation aussi périlleuse et misérable que son supérieur.

Le mage repassa alors au milieu des secrétaires muettes, angoissées, qui se doutait bien que, seul, Adramus avait des projets moins… amicaux que la jeune combattante de Busad. Ayant resserré son emprise sur la jeune femme, tous deux entrèrent dans le bureau et, comme il s’en était douté, le nouveau maître des lieux était flanqué d’un garde, adulte cette fois-ci, et équipé d’une solide armure qui lui protégeait les parties vitales du corps. Il mit en joue Adramus de son fusil à l’instant où il entra dans la pièce. Le directeur adjoint Tyson, quant à lui, restait derrière le bureau, lançant un regard froid et méfiant vers l’adepte d’Amisgal.

- Que venez-vous faire ici ? Vous avez eu ce que vous vouliez ! Maintenant partez ! Je n’hésiterai pas à vous tuer, satané mage ! S’écria-t-il.

- Vous oseriez tuer cette pauvre femme ? Menaça l’intéressé, défiant le garde du regard.

Un lourd silence flotta alors dans la pièce, les deux parties se défiant mutuellement de bouger en premier, alors que l’innocent otage gémissait le plus doucement possible. Malheureusement, ce serait à elle de faire les frais de la folle détermination du guerrier à vouloir mettre hors de service cette machine de mort.

- Dommage… Moi je peux ! Hurla Adramus.

Il poussa vivement la jeune femme vers le garde armé, qui s’empressa de tirer à cause d’un douloureux réflexe. Adramus se servit de cette seconde de répit pour invoquer en un éclair un couteau dans sa main droite tandis qu’il s’élançait à la suite de son otage,  tombant inerte sur le sol, pour lui planter avec force sa nouvelle arme dans la gorge. De sa main libre, il maintenait éloigné le fusil du soldat tandis qu’il le regardait agoniser, puis mourir rapidement. Mais il fallait se hâter, le nouveau directeur s’empressait de fuir cet immonde monstre qui n’hésitait pas à se servir d’un otage comme bouclier humain. Malheureusement, il subit le même sort que cette dernière, et se retrouva prisonnier du puissant étau du guerrier avant d’avoir atteint la porte. De l’autre côté, les visages terrifiés des secrétaires, alertées par le coup de feu, faisaient face à l’adepte d’Amisgal qui leur répondit par un regard voilé de haine.

- Vous venez avec moi maintenant ! Lança-t-il au directeur avant de le trainer vers le bureau. Vous allez utiliser votre machine pour parler dans toute l’usine et vous allez annoncer sa fermeture ! Je ne laisserai pas partir avant que tout le monde ait quitté l’endroit, et je ne vous épargnerai pas si vous ne m’obéissez pas !

Cette fois, ce n’était pas simplement le bras d’Adramus qui maintenait docile son nouvel otage, mais bien la lame sanglante dont il s’était servi pour achever la vie de son garde du corps. Une vision qui sembla suffisamment éloquente pour Tyson qui déglutit bruyamment avant d’obtempérer. Il approcha tant bien que mal son visage d’une sorte boule maintenue à une certaine hauteur par un pied de bois. Sa voix à demi-étranglée se mit instantanément à raisonner partout dans l’usine.

- Le… L’usine Magilithe&co ferme ses portes… Tous les employés sont invités à sortir… rapidement des lieux.

C’était donc ainsi qu’il parvenait à communiquer à tous les employés. Malgré le dégoût que lui inspirait cette odieuse machine, le guerrier ne put s’empêcher de s’en saisir pour parler, lui aussi, à tous les Daënars travaillant dans ce complexe.

- Cet endroit ne sera plus jamais ouvert ! A l’instant où vous serez tous sortis, je détruirai chaque installation et je ne veux plus voir un seul d’entre vous ici ! Dépêchez-vous de fuir ! Si vous tenez à ne pas mourir ici, en même temps que cette usine, fuyez !!

On ne pouvait laisser totalement parler sa colère, en tout cas pas dans l’esprit du guerrier de l’Erel Kheg. Ces gens n’étaient pas ses ennemis, ils n’avaient donc aucune raison de périr. Le code d’honneur d’Adramus l’empêchait d’ailleurs de considérer quiconque comme son ennemi personnel, mais il menait son combat pour son pays, pour son Architecte, et non pour lui. Et l’ennemi de son peuple, il allait lui envoyer un message clair. Jetant le micro aussi loin que possible, il retourna Tyson pour le saisir par la gorge. Désormais, un net effroi se lisait dans son regard.

- Toi, tu vas rester avec moi ! Tu vas me dire où vous produisez l’énergie pour alimenter tout ceci… Et tu vas m’y conduire !

Magilithe&co était alimentée par une usine à charbon située dans l’enceinte même du complexe. Tandis que tous les employées se dirigeaient en hâte vers les différentes sorties de l’usine, le directeur, toujours menacé d’un couteau, mena le mage jusqu’à la fameuse source d’énergie. Certains gardes barrèrent plusieurs fois la route d’Adramus, mais le fait est qu’ils ne pouvaient rien faire. Contrairement à leur ennemi, ils avaient des scrupules, ils avaient peur de tirer sur le directeur. Alors ils laissèrent le guerrier passer, avancer, progressivement, vers son but. Une fois à l’intérieur de l’usine à charbon, il contraignit Tyson à lui révéler le moyen de couper l’alimentation de tout le complexe. Il fut obligé, plus d’une fois, de lui forcer la main à coup d’entailles bien placées, mais ils arrivèrent finalement dans une pièce fermée où des dizaines de larges interrupteurs ornaient les murs. Le plus gros d’entre eux, selon Tyson, servait à couper la totalité de l’énergie.

- Très bien, alors tu vas l’actionner. Ordonna le guerrier.

- Mais… non ! J’ai respecté ma part du marché ! Laissez-moi partir !

- Actionnez-le ! Hurla Adramus.

A contre-cœur, le directeur approcha lentement sa main de l’interrupteur, ferma les yeux, et appuya dessus. Ou plutôt, il essaya. Evidemment, une telle commande était sécurisée par une serrure qu’il fallait déverrouiller au préalable pour pouvoir actionner la manette. Une serrure qu’Adramus avait remarqué, mais il voulait que Tyson se brûle lui-même les ailes sur sa tromperie. Il ne s’y trompa pas d’ailleurs, son otage était devenu des plus fébriles, se sachant probablement perdu désormais. Sa tentative pour sauver l’usine avait misérablement échoué. D’un geste éminemment brutal, le guerrier plaqua le directeur contre le mur, couteau sous la gorge, et lui hurla dessus avec une telle puissance qu’on jurerait que ça avait brisé les tympans du prisonnier.

- C’est terminé ! Tu vas déverrouiller cette manette et l’actionner ! MAINTENANT !!  

Tyson commença à pousser des gémissements plaintifs, mais il acquiesça et d’une main tremblante récupéra le trousseau clés qui était attaché autour de son cou. Il mit de longs instants à trouver la bonne, étouffant de plus en plus sous la pression du bras d’Adramus, pour ensuite la tendre à son bourreau. Toujours en le maintenant contre le mur, ce dernier se saisit de la clé et tenta de déverrouiller l’interrupteur,  ce qui fut fait dans un bruit sourd caractéristique. Sa main libre s’empressa donc de lâcher le trousseau, de saisir la manette permettant la coupure de toute l’énergie du complexe, et l’abaissa avec force.

Toutes les lumières s’éteignirent, le ronronnement lointain de machines inconnues aussi, un silence de mort tomba sur l’usine et c’était bien tout ce que voulait Adramus. Une fois qu’il était certain que sa stratégie avait fonctionné, il relâcha le directeur pour saisir la poignée de ses deux puissantes mains. Il tira, tira avec force dessus au point de l’arracher de ses gonds dans un immense fracas. Essoufflé, il la laissa tomber au sol. Maintenant, il faudrait un long moment avant que quelqu’un puisse réparer ça, il l’espérait. Ses yeux désormais plus froids que haineux se posèrent sur Tyson qui murmurait des paroles inaudibles.

- Ne me dis pas que tu pries. Vous priez qui, vous, quand vous sentez la mort venir ? Ecoute-moi bien, monsieur le directeur. Tu vas trouver celui qui dirige toutes ces usines, partout, sur tout My’trä et lui transmettre ça de ma part.


Le guerrier tourna les talons, se dirigeant vers la sortie de cette pièce malsaine, non sans jeter un dernier œil méprisant vers Tyson.

- Dis-lui que, moi, Adramus, je lui ferai la peau. Prononça-t-il simplement.

Sa mission, pas celle pour laquelle il avait été engagé au départ, mais bien celle que sa foi lui intimait d’accomplir, était un succès. Il pouvait désormais partir de cet endroit infâme et nauséabond l’esprit en paix. Bientôt, très bientôt, il espérait que des tribus nomades, ou des bandits notoires, tombent sur cette usine abandonnée et l’investisse en la saccageant. Ainsi, elle serait définitivement inutilisable par ces mécréants.

Puisse Amisgal lui pardonner ses deux victimes, mais il avait sûrement sauvé bien plus de vies ainsi.

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