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 La Castagne, ça vous gagne! [Terminé, suite au prochain épisode]

Pedro de Sousa
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La Castagne, ça vous gagne! [Terminé, suite au prochain épisode] EmptySam 2 Sep - 22:21
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Aildor ~ 21 Août, Année 932 ~ Une taverne mal famée ~

Début du mois, le Capitaine Pirate de Sousa avait comme qui dirait "forcer le destin" en rencontrant la fille de son défunt enemi juré et de cet entretien, un partenariat avait émergé remettant le Vieux Loup des Airs à flot. Une telle aubaine, ça se fêtait comme il se devait dans l'univers des malfrats de la pire espèce ! De Sousa avait donc prévu quelques festivités dans une des plus sinistre taverne d'Aildor, avec au programme tournée de rhum et de bière à volonté, filles de joie, jeux en tout genre! Bref, une soirée qui risquait de virer à la cohue la plus totale.

Le tenancier avait prévu le coup en engageant un discret service d'ordre. Tolérerait-il nombre de débordement en tout genre, même de la casse, tant qu'on ne mettait pas à feu et à sang son établissement. Le " Vieux Mat" avait donc accueilli ses premiers clients dans une ambiance bon enfant. Niché au beau milieu de la strat inférieure de la cité réputée pour son hospitalité et inhospitalité à double sens.

La fête battait rapidement son plein, l'alcool coulait à flot, les fumées d'herbe à pipe offraient un paysage brumeux à l'endroit et le vacarme ne faisait que s'emplifier à mesure que la soirée s'animait. Serveuses et catins rôdaient de table en table,  tout le monde semblait y gagner ce soir. Les premiers ivrognes apparurent et les premières bagarres également, mais semblaient-ils en marge de la fête. Assassins, contrebandiers, pirates et autres bandits de grand chemin se mêlaient dans une atmosphère des plus festive mais non moins virile. Rare étaient les femmes de mauvaise réputation à avoir osé rejoindre la taverne.

Baggo et Toddo avaient prit un peu de hauteur dans l'établissement, se réfugiant sur une poutre qui traversait la salle de long en large. Quelques fois, le cappucin allait voler quelques soulage imprudent,  quand au perroquet, veillait-il sur son maître et le cas échéant servait d'alarme. Après avoir bavarder et trinquer avec d'anciennes et nouvelles connaissances, Pedro s'essayait à un bras de fer qui avait ameuter quelques clients. Son visage baissé, dissimulé sous son chapeau à large bord, semblait-il se concentrer sur son oeuvre, laissant soigneusement son adversaire prendre le dessus pour mieux le surprendre. Ainsi, faisait-il grimper les paris et sa côte pour mieux prendre tout le monde de court et empocher un pactole bien plus conséquent.

Le vieux briscard avait plus d'un tour dans sa poche et cette soirée était la sienne, ne manquerait-il nullement de laisser les consciences repartir avec une opinion de lui qu'il cherchait à entretenir dans le mauvais sens du terme, mais ici tout était un peu son contraire,  si vous voyez ce que je veux dire!

- Jjooooooooliiiiii! Jooolllllliiiiii!!! Bommbbbaaaasssssse à boooorrrrrrrrd!

Toddo le perroquet venaît d'avertir de l'arrivée d'une jeune femme a la chevelure flamboyante. Pourtant pas de quoi s'inquiéter pour Pedro qui commençait à mettre en oeuvre sz ruse au bras de fer, inversant le rapport de force à la stupéfaction des spectateurs qui étaient nombreux à avoir miser sur sa défaite.  Ahahah,  bande d'imbéciles !


Dernière édition par Pedro de Sousa le Ven 15 Sep - 7:59, édité 1 fois

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La Castagne, ça vous gagne! [Terminé, suite au prochain épisode] EmptyDim 3 Sep - 8:47

Elle n'a jamais su précisément ce qui l'attirait dans cette étrange cité. Peut-être est-ce le fait de ne pas avoir à se soucier d'un éventuel regard réprobateur ou de la tyrannie de la morale. Peut-être encore que c'est la sensation de liberté qui s'empare d'elle à chacune de ses visites, la facilité avec laquelle on peut s'y enrichir ou l'indifférence qui caractérise les gens à la vue d'un cadavre. Ou, finalement, peut-être que c'est simplement le subtil mélange de tout ceci qui séduit la rousse. Plus elle se pose la question et moins elle peut y répondre. Ce qui est certain, c'est qu'elle s'y sent bien. Et, dans le fond, n'est-ce pas tout ce qui compte?

Cette fois cependant, sa présence n'est pas uniquement due au besoin de changer d'air. Car Zora compte bien profiter de son séjour pour faire quelques emplettes. Mais avant de songer à se délester de quelques irys, il faut commencer par en gagner. Ce qui motive sa présence dans cette taverne malfamée - y'en a-t-il seulement des fréquentables? - du Bassin. La jeune femme, en y pénétrant, marque un temps d'arrêt. Elle jauge du regard le troupeau aviné qui s'y complaît avant d'adresser un signe de la main à l'homme dans son dos pour "l'inviter" à la suivre.

Ce qui explique la présence de ce quarantenaire ravagé par l'alcool ou la drogue à ses côtés? Le simple fait qu'elle ait besoin de bras pour mettre à exécution le plan qui lui a traversé l'esprit quelques minutes plus tôt. Trouver une personne prête à la suivre pour quelques irys et sans poser de questions ne fut guère compliqué. Et si celui-ci ne sait pas encore ce qui l'attend, l'adepte de Möchlog sait précisément quel sort lui réserver. Si elle s'est attachée les services d'un homme portant avec impureté des cicatrices sur la plupart de son corps, ce n'est évidemment pas un hasard. Mais avant de le purifier, il convient de s'en servir.

Elle se dirige ainsi vers le bar et commande un verre du meilleur vin rouge de l'établissement. Elle y trempe ensuite les lèvres avant de pousser un soupire résigné. À quoi s'attendait-elle? À défaut de savourer le breuvage, elle goûte alors aux distractions visuelles qui s'offrent à elle. La faune de cet endroit n'est guère différent de celle qui caractérise cette rue. Certains clients jouent aux cartes avec une tension palpable de l'endroit où elle se trouve. La plupart, cependant, se limitent à des discussions bruyantes et sûrement sans grand intérêt. D'autres encore mesurent leur force au jeu du bras de fer.
"Suis-moi!" ordonne-t-elle à son improbable employé. "C'est l'heure de te rendre utile..."
À le voir, il n'est pas bien imposant. Dans la moyenne des mâles. Mais il sera suffisant pour donner le change à son futur adversaire. Car la rousse compte bien l'opposer au vainqueur du duel qui se déroule en cet instant. Le duo se joint donc au cercle incomplet qui entoure la table et croise les bras en observant les deux adversaires tour à tour. Celui qui semblait perdre prend à présent l'avantage. Comme quoi, il ne faut jamais vendre la peau du daënar avant de l'avoir tué...

Mais davantage encore que cet homme à l'apparence charismatique, c'est le perroquet qui semble lui appartenir. Et la remarque dont il se fend tandis que son regard de volatile se pose sur elle. Si elle fait abstraction du langage peu gratifiant dont il use, c'est bien la première fois qu'elle se fait... complimenter par un animal. Tout semble donc possible à Aildor...
"Mon partenaire s'opposera au vainqueur!" avertit-elle simplement les personnes présentes. "Si toutefois il ne vous intimide pas trop..."
Les seuls réponses qu'elle obtient se résument à des rires moqueurs de la part des spectateurs. Et pour cause: son poulain n'a rien de bien impressionnant. Pourtant elle est certaine de l'emporter. C'est ainsi qu'elle dépose sans la moindre once d'hésitation une bourse en cuir remplie d'irys - ses dernières économies - sur la table. Le tout d'un mouvement assez brusque pour attirer l'attention de l'homme barbu qui vient finalement de l'emporter. Sans doute l'adversaire le moins facile des deux. Mais peu importe...
"Vous vous sentez capable de relever le défi, Monsieur...?"
Si elle demande son nom ce n'est pas par intérêt mais pas pure courtoisie. Il s'agit d'endormir sa méfiance, de se comporter comme la parfaite petite prétentieuse qui croit en sa bonne étoile. Ne serait-ce que pour donner à cet homme l'envie d'effacer le sourire assuré qu'elle lui décoche...

Pedro de Sousa
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La Castagne, ça vous gagne! [Terminé, suite au prochain épisode] EmptyDim 3 Sep - 21:11
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Concentré dans ses efforts calculés, de Sousa ne leva le regard au son de la voix féminine qui parvint à ses oreilles. Mais, prenait-il acte. Un regard vers son adversaire, un léger sourire à la commissure de ses lèvres et Pedro frappa le coup de grâce, plaquant l'avant bras de son opposant contre le bois de la table sous les hués de certains pour le perdant et les applaudissements d'autres pour le Vieux Loup.

N'eut-il pas eut le temps de jouir de sa victoire qu'une bourse remplie d'Irys vint briser la petite scène de liesse. Fronçant le sourcils, de Sousa releva son menton, dévoilant enfin son visage jusque là dissimulé sous son chapeau de pirate. La femme qui le défiait semblait à la fois sûre d'elle et provoquante à outrage, pourtant ne rabaissait-elle pas Pedro en se montrant respectueuse à connaître son identité. Pourtant, ce sourire l'agaçait surtout que cette soirée était à lui!

Sans l'ombre d'une raison évidente, le barbu sourit alors de toutes ses dents avant de rire au éclats, imité par les autres clients qui observait la scène.

- Ne sais tu pas qui j'suis la rouquine ? Mouahahahah! J'comprend mieux tes réflexions idiotes et jt'en tiendrais pas rigueur !


Sans jamais observé ce qui pourrait être son prochain adversaire, se désintéressa-t-il un instant de Zora pour féliciter le vaincu d'une tape amicale sur l'épaule. Soudain tous les regards se levèrent vers la poutre située au dessus d'eux.

- de Souuuuuuuusaaaa! de Souuuusaaaaaa la Bombaaaaasssseeee!!!!! Krkrkrkrkr.

Les malfrats s'esclafèrent avant que Pedro ne reporte son attention sur l'inconnue.

- Te v'là au courant maintenant et toi c'quoi ton p'tit nom?


Profita-t-il du moment pour reluquer la donzelle, comme d'autre d'ailleurs avant de se lécher les babines et poursuivre.

- Et si j'veux pas d'ta bourse? Mais plutôt d'ton corps ma belle. Une belle nuit pour clore la renaissance du Vieux Loup des Airs! Mouahahahah ! Hein, t'en pense quoi? Et s'tu gagne t'aura l'droit de r'partir d'ici sans t'faire trousser par tout un tas d'crevard, Ahah! L' deal t'convient ?


Si elle semblait convaincu du potentiel de son sbir, ne fallait-il trop etre sûre de soit, et mordre la poussière ici pourrait bien lui être ou préjudiciable ou lui sauver la vie. En tout cas, rien n'était encore fait et Pedro ne semblait pas s'être plongé tête baissé sur l'offre de la belle rousse. Et après tout, lui voler son sourire assuré en réagissant de façon inattendu, en était-ce encore plus juissif pour de Sousa.

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La Castagne, ça vous gagne! [Terminé, suite au prochain épisode] EmptyMar 5 Sep - 8:18

Savoir qui il est? Le devrait-elle? À en juger par les rires qui ponctuent la phrase de cet inconnu, il semblerait... La rouquine hausse toutefois un sourcil pour souligner son absence d'intérêt. Il pourrait être l'homme le plus influent de ce continent qu'elle s'en moquerait. Ce prétentieux n'est rien de plus qu'une source potentielle de revenus. Ni plus, ni moins. Il mérite donc la considération qui convient à ceux que l'on caresse d'une main et que l'on vole de l'autre. Zora ne réprime pas pour autant un soupire las qui trahit à merveille son absence de goût pour les devinettes.

La réponse à sa question vient toutefois du plafond. Et plus précisément de la gorge de ce perroquet aussi bruyant qu'insolent. Si les armes deäners que portent certaines des personnes présentes ne la révulsaient pas autant, sans doute aurait-elle pris en considération la possibilité de s'en servir pour abattre le volatile. La rouquine, à défaut, se contente de garder son regard résolument rivé sur son propriétaire. Lorsqu'il aura fini de souligner son importance, peut-être qu'ils pourront alors entrer dans le vif du sujet.

L'irritant spectacle ne dure pourtant pas bien longtemps. Car à présent ce De Sousa souhaite connaître son nom. Mais le regard de l'homme trahit les véritables pensées qui l'habitent. Ce genre de... considérations, elle les connait. Peut-être un peu trop bien. Le corps n'est rien d'autre que l'écrin du véritable trésor d'une personne: son âme. Mais cette vérité semble échapper à bien des mâles. Peut-elle pour autant leur en vouloir? Peut-être sont-ils simplement soumis à leurs plus bas instincts...

La chose n'est pas pour autant agréable. Et si on apprend à vivre avec, on ne s'y habitue jamais vraiment. L'adepte lève son verre de vin jusqu'à ses lèvres avant de lui en arracher une gorgée. Le temps pour De Sousa de poursuivre en lui exposant ses propres conditions. Ainsi donc les irys ne l'intéressent pas. Mais une nuit en sa compagnie, en revanche... Si elle venait à l'emporter, par contre, elle aurait alors la possibilité de quitter cet établissement en gardant sa dignité. Un marché qui pourrait sembler convenable. Si toutefois elle était de celles qui se laissent intimider par le nombre ou la peur.
"Je comprends maintenant... Vous considérez que je suis une erveekhei égarée au milieu des muursülds. Et à ce titre, vous êtes arrivé à la conclusion que je suis à la portée de vos désirs." s'amuse-t-elle. "C'est de ma faute, j'en conviens. Après tout, en me montrant courtoise dans un lieu comme celui-ci je vous ai maladroitement invité à croire que vous pouviez avoir un quelconque ascendant sur moi."
Fort heureusement les erreurs sont faites pour être corrigées. Aussi lorsque l'un des membres de cette bande s'octroie le droit de tendre la main vers la bourse qu'elle vient de déposer sur la table, elle se fait un devoir de lui signifier qu'elle ne lui appartient pas. Elle saisit donc la lame grossière glissée à la ceinture de son employé avant de l'enfoncer d'un geste sec dans l'objet du délit. Ce qui ne tarde pas à provoquer un cri de douleur. Cri encore amplifié par le mouvement circulaire qu'elle imprime à la lame. Le sang ne tarde pas à se répandre dans les sillons de la table avant de tomber en gouttes régulières sur le sol.

La réponse de la partie adverse ne se fait guère attendre elle aussi. Une foule de tiges métallique se pointent vers son visage comme pour l'inciter à la plus grande des prudences. Au cliquetis des armes succède un silence émaillé seulement par les jappements de celui qui ne pourra plus compter sur sa main avant un bon moment. La rouquine décoche un sourire glacial à De Sousa tout en feignant une forme d'étonnement.
"Oups... Comme je le disais, je suis plutôt maladroite!"
Le ton innocent contraste avec le regard indifférent qu'elle pose sur la blessure qu'elle vint d'infliger. Estimant que le plaisir a assez duré, elle retire donc la lame de la chair avant de la déposer négligemment sur la table. Le tout avec une prudence suffisante pour ne pas inciter ces imbéciles avinés à appuyer sur la détente. Lorsque l'on joue à un jeu dangereux comme celui-ci, il convient de ne pas trop pousser sa chance.
"Quoi qu'il en soit mon nom n'a que peu d'intérêt pour une personne telle que vous. Vous auriez sûrement tôt fait de l'oublier. Car, j'en ai bien peur, je ne dispose pas de l'aura ou de la renommée que vous semblez posséder en ces lieux." poursuit-elle. "Quant à la récompense que vous souhaitez, je ne puis vous l'accorder. Mais je ne vous apprend rien, non? Ho bien sûr vous pourriez tenter de l'obtenir par la force, j'en conviens. Mais vous pressentez, j'imagine, que les sacrifices consentis pour y parvenir ne seront pas anodins..."
Elle tourne son regard vers le vaincu du précédent duel comme pour l'inviter à libérer la chaise qu'il occupe encore. Il s'exécute après une légère hésitation, laissant donc la place libre au poulain de la rouquine qui semble à présent comprendre dans quel genre de guêpier il s'est fourré. La jeune femme de son côté, reporte son attention sur De Sousa.
"Pouvons-nous commencer maintenant?" s'enquit-elle. "Ou dois-je trouver un adversaire à l'imagination moins fertile?"
Les choses ne semblent décidément pas vouées à la simplicité dans une cité comme Marnaka...

Pedro de Sousa
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La Castagne, ça vous gagne! [Terminé, suite au prochain épisode] EmptyMar 5 Sep - 12:52
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Profession : Pirate
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Cette femme possédait un sacré tempérament. Elle n'avait nullement froid aux yeux dans cet environnement de testostérones gonflé à bloque! Le Vieux Loup l'avait testé et le résultat n'était pas pour lui déplaire, ce qui lui permettait de se faire une idée de la personnalité et du cran que pouvait posséder la sulfureuse rouquine. Après une franche mise au point sur un ton amusé qui semblait remettre les pendules à leur place, un client se permit d'approcher la main de la bourse posée quelques minutes plus tôt. Erreur fatale pour l'individu que se retrouva très vite une lame planter dans l'objet ou plutôt le membre à l'initiative de la tentative de délit.

Si surprenant que cela puisse paraître, Pedro semblait rester on ne peut plus calme, s'enfonçant contre le dossier de sa chaise, croisa-t-il les bras pour contempler la scène qui mettait de l'animation à cette soirée jusque là "bonne enfant". Les lames firent leur apparition tout autour des différents protagonistes de l'affaire, toutes pointées en direction de la belle inconnue qui ne manqua pas de rajouter une petite pique bien provocante à l'égare du pirate barbue. Pour toute réponse, le quadragénaire lui offrit son plus beau sourire arrogant alors qu'elle retirait son arme de la main du pauvre soulard. Analysant rapidement la situation, de Sousa leva une main apaisante en direction des malfrats prêt à en découdre avec la nouvelle cliente de la taverne et c'est ainsi que les lames disparurent derechef.

Toujours silencieux, le pirate laissa la jeune femme continuer son exposé de la situation, sans qu'il ne quitte sa confortable position, mais non sans la fixer d'un regard intense et nouveau. Si l'on ne pouvait parler de respect cela en prenait le chemin, prenant acte du refus de sa proposition, du refus de dévoiler son identité et enfin de l'intention renouvelé au sujet de son offre de base, laissa-t-il sans mot dire le compagnon de cette dernière s'installer avant d'enfin donner du répondant à la fauteuse de trouble sur un ton toujours maîtrisé.

- Hmmm... ta d'la gueule toi! Et un sacré paquet de cojónes, faut bien l'avouer! Ahahah! T'me plais encore plus sale garce! Enfin, me permets-tu de t'appeler comme ça du coup hein?

Fit-il craquer ses phalanges avant de reprendre.

- M'sure tes paroles quand même où ma fertilité, j'te la mettrais là où tu sais et on verra les effets dans neufs mois hein! Bref, entendu sale garce, défi accepté, mais va falloir que j'maîtrise ma force pour pas casser les articulations d'ton troufion! Ahah!

Dans, toute l'attention semblait tourné vers la table un instant avant que le rythme de la soirée semblait reprendre son court non sans toutefois une plus forte présence de spectateurs à la tablée, tous aussi peu fréquentable les uns que les autres. Reportant alors son attention sur l'homme de main de la jeune femme, lui présenta-t-il son avant bras, coude plaqué contre le bois du plan de travail, prêt à lui mettre sa pâtée si on puis oser l'expression.

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La Castagne, ça vous gagne! [Terminé, suite au prochain épisode] EmptyMar 5 Sep - 19:56

Parfois, pour se comprendre, il suffit de parler le même langage. La plupart du temps Zora préfère être plus subtile dans sa manière d'être. Mais ici la subtilité semble être considérée une tare. Elle mentirait en disant que ce n'est pas rafraîchissant de dire les choses clairement, sans s'embarrasser d'un quelconque filtre destiné à préserver l'ego de ses congénères. Mais c'est un exercice peut-être un peu trop dangereux à son goût. Ou, du moins, trop exigeant.

Cette fois-ci, pourtant, elle s'en tire bien. Les épées ont disparu au profit d'une relative sérénité. Mais Zora n'est pas dupe, ce n'est qu'une fausse impression. La moindre flamme pourrait à nouveau mettre le feu aux poudres. Et les conséquences seraient alors autrement plus graves. Toujours est-il que l'adepte de Möchlog semble avoir réussi à obtenir un sursis. Et, davantage encore, une possibilité de remplir sa bourse. Elle en serait sans doute ravie pour peu qu'elle soit certaine qu'il s'agisse d'un avantage. Le calme n'annonce-t-il pas la tempête?

Le fait est qu'elle n'arrive pas à dire sur les propos que lui tient alors cet homme à la barbe drue doit la rassurer ou, au contraire, l'inquiéter. Difficile de dire ce qu'il a en tête. Lui plaire... Est-ce une bonne chose? Son instinct lui souffle que non. Et sa raison est tentée de l'imiter. Mais peu importe, dans le fond. Il est trop tard pour tourner les talons. Quoi qu'il advienne, il s'agit d'aller jusqu'au bout. Ne serait-ce que pour ne pas gaspiller le semblant de respect qu'elle est parvenue à obtenir.
"Je vous remercierais volontiers pour vos compliments si seulement j'étais certaine que c'est bien de ça dont il s'agit..." relève-t-elle. "Pour le reste... Appelez-moi comme vous le souhaitez! Nous ne sommes plus à ça près de toute façon n'est-ce pas?"
Elle souligne sa remarque d'un haussement d'épaule et d'un bref regard en direction du perroquet, au-dessus d'eux. Il est vrai que ce dernier ne s'est pas particulièrement distingué par son langage raffiné. Mais qui est à blâmer sinon son maître? Ce dernier est d'ailleurs plutôt sûr de lui en ce qui concerne le défi. À l'entendre, vaincre son poulain ne sera qu'une formalité.
"Comme je me plais à le dire: ne vendez pas la peau du daëner avant de l'avoir tué..."
La demoiselle tourne ensuite un regard entendu à l'intention de son employé. C'est maintenant à lui de jouer. Cependant - et même si elle l'a assuré qu'il gagnerait - l'hésitation de l'intéressé contraste de beaucoup avec l'assurance de son adversaire. Et elle peut le comprendre. Seulement si elle ne peut pas faire marche arrière, il en est de même pour lui. Car sa survie - et la sienne - dépend maintenant de sa prestation...


~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~


Combien de temps a-t-il fallu pour qu'ils l'emportent sur De Sousa? Elle ne saurait pas le dire, même si elle le voulait. Ce qui est certain, c'est qu'il a tenu la dragée haute à son poulain. Et la rouquine s'étonne encore de la force du barbu. Et pour cause: elle a dépensé beaucoup plus de magie que ce à quoi elle s'attendait.

La main en appui sur le dossier de la chaise de son poulain, le pouce encore appuyé contre le dos de celui-ci, elle a eu tout le loisir d'amplifier sa force. Mais les choses n'ont donc pas été aussi simples qu'elle l'escomptait. Il y a toujours une différence entre la théorie et la pratique, elle le sait bien. La rouquine a largement pu s'en rendre compte et à de multiples reprises des années plus tôt lorsqu'elle apprenait les bases de la magie octroyée par Möchlog.

Un silence bien trop lourd à son goût s'est à présent installé sur la petite assemblée. Le fait de l'emporter est plutôt réjouissant, en soi. Mais les regards assassins dardés en direction de l'improbable duo qui vient de rafler la mise n'ont rien de bien rassurant. Et l'air béa du vainqueur officiel de cette confrontation tend à prouver qu'il ne comprend même pas comment pareil miracle a pu se produire. Ce qui fait penser à l'adepte de la Chouette qu'il vaut mieux quitter les lieux au plus vite. Mais avant...
"Bon et bien ce fut un... plaisir de faire affaire avec vous!" lâche-t-elle avec légèreté. "Mais je ne voudrais pas abuser de votre temps. Nous allons donc vous laisser profiter du reste de cette journée avec vos charmants camarades. Enfin... dès que vous nous aurez remis ce que vous nous devez, bien sûr!"
Reste à voir maintenant s'il n'a qu'une seule parole. Espérance qui s'étiole peu à peu au fur et à mesure que les secondes s'égrainent sous le diktat de cet irritant silence...

Pedro de Sousa
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La Castagne, ça vous gagne! [Terminé, suite au prochain épisode] EmptyJeu 7 Sep - 8:48
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S'il s'agissait effectivement de compliment, il était certain que le pirate avait une manière bien à lui de flatter la gente féminine, de façon "brute de décoffrage", que cela ne plaise ou non. En tout cas, la mystérieusement rouquine ne semblait prendre ombrage du verbiage de Pedro à son encontre, qui acquiesça d'un hochement de tête entendu avant de clore ce sujet, car après tout, fallait-il bien qu'il lui donne un surnom à défaut d'obtenir sa réelle identité.

- Tout à fait sale petite garce! Ahahah! Et en parlant d'expression, si j'vend pas la peau du daëner avant dl'avoir tué, j'te prie d'croire que... "Não se deve contar com o ovo no cu da galinha!" (Il ne faut pas compter sur l’œuf tant qu'il est dans le cul d'une poule)! MOUAHAHAH!!!

Un brin d'humour vache comme le pirate aimait tant s'en accommoder et voilà que les deux hommes se mirent en position pour offrir un nouveau bras de fer aux clients de l'établissement. Fini pique salé et bonne humeur, le pirate se concentrait sur le duel et uniquement sur celui-ci. Paume contre paume les affaires sérieuses commençaient et de Sousa n'était pas homme à sous estimer un adversaire de quelque constitution qu'il soit.

Les minutes défilèrent et étonnement, rencontrait-il une résiste qu'il n'avait pu soupçonner et à mesure que les bicept se contractaient, révélant aux spectateurs la beauté des contours de ceux-ci, le sbir de la flamboyante jeune femme semblait prendre l'ascendant sans qu'aucune technique de revirement de situation ne fasse renverser la tendance. Pourtant, Pedro semblait bien résister, ne soupçonnant au début nullement la triche mise en oeuvre de façon "magique" par la belle inconnue. Quelques veines semblaient nettement se dessiner alors qu'au bout d'un temps presque interminable, sous les encouragements des malfrats, l'adversaire du Vieux Loup de Mer ne laissa plus aucun doute planer sur l'issu du duel. La main de Pedro frappa finalement le bois de la table sous les crispations de la mâchoire de ce dernier. Venait-il de perdre, une surprise totale autant pour lui que pour l'assemblée présente, laissant l'environnement alentour se fondre dans un mutisme particulièrement étrange.

Ce fut finalement Zora qui brisa le silence sur un ton léger, attendant qu'on lui remette sa récompense. Pourtant, le barbu ne révéla à son regard aucune bourse, ses sourcils se fronçant, trouvait-il étrange de constater la rouquin pressé de prendre congé sans autre forme de procès. Pedro se remettant de cette défaite, analysa-t-il l'attitude de Zora, se remémorant certain de ses mots, précédemment lâchés. Elle était totalement étrangère en ces lieux, étrange fait tout de même? Lentement, glissa-t-il une main dans le revers de sa veste pour en sortir une bourse qui ne quitta pas pour autant sa paume.

Une certaine tension commençait à se sentir dans l'air ambiant alors que le quadragénaire fixait la rouquine droit dans les yeux. Tout cela semblait sonner de façon "fausse" mais comment le prouver? Puis vint mûrir une idée dans l'esprit du colosse barbu. Il posa finalement la bourse et attendit que la femme la récupère. Au moment où elle posa ses doigts sur le tissu qui emprisonnait les Irys, dégaina-t-il l'un de ses pistolet dont il braqua le canon sur la main de l'inconnue, déclarant alors.

- Bouge pas tes paluches sale garce! Mets-les bien en évidence... j'veux vérifier quelqu'chose, tm'en voudra pas hein.

De sa main libre, le capitaine claqua des doigts, appelant l'un de ses comparses de taverne.

- Hey Claudio, vient donc affronter notre cher ami qui m'a mit une bonne raclé!

En fait, Pedro voulait mettre à l'épreuve l'homme qui l'avait battu face à un adversaire moins fort que lui mais toutefois d'un niveau particulièrement appréciable. S'il y avait triche ou anguille sous roche, c'était bien là le moment d'hôter ce doute, ce voile de soupçon.

Claudio prit place un sourire carnassier au lèvres révélant une dentition éparse et tacheté, prêt à en découdre. Quand à Pedro, avait-il toujours la gâchette au bout du doigt, prêt à mettre en bouillon les mains de la donzelle si d'aventure elle esquissait le moindre geste.


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La Castagne, ça vous gagne! [Terminé, suite au prochain épisode] EmptyVen 8 Sep - 15:23

À quoi s'attendait-elle? Dans ces rues la confiance est une vertu bien trop rare pour être envisagée. Zora ne sait pas vraiment si De Sousa a la défaite mauvaise ou s'il se contente simplement de ménager son ego blessé. Mais il semble désormais évident que quitter l'établissement ne sera pas aussi aisé qu'elle avait osé l'espérer. À la fois résignée et irritée, la rouquine lâche un soupire qui trahit ses pensées. Mais le canon dirigé contre le dos de sa main l'oblige néanmoins à ravaler les mots qui lui brûlent les lèvres.

Elle se contente donc de fustiger l'homme du regard avant de déporter ce dernier vers le fameux Claudio. Même s'il est moins impressionnant que le barbu, il reste une menace pour le poulain de la jeune femme. Sans l'aide de la magie, il ne fera pas long feu. Elle le sait. Suffisamment pour regretter d'avoir embauché une personne si... pitoyable. Et maintenant cette erreur risque de lui coûter bien cher. Bien assez pour qu'elle  tente d'user des maigres possibilités qui lui restent encore pour inverser le cours des choses.
"Le grand De Sousa serait-il mauvais perdant?" se moque-t-elle. "Mon homme sort d'un duel particulièrement éprouvant avec vous. L'opposer à un nouvel adversaire maintenant n'as pas le moindre sens."
Elle a triché, certes. Mais elle ne peut s'empêcher d'être offusquée par le déroulement des choses. Comment peut-il escompter prouver quelque chose de cette manière? Ce simulacre d'expérience n'a pas le moindre sens. La rouquine jette des regards aux personnes présente en espérant trouver un quelconque soutien. Mais la foule est acquise à De Sousa. Là encore, à quoi s'attendait-elle?
"Très bien..." se résigne-t-elle. "Ce n'est pas comme si j'avais le choix de toute façon, hein?"
Question évidemment marquée par la rhétorique. Zora fait donc un signe à son poulain tout en tentant de garder l'air assuré. Faire preuve de faiblesse maintenant équivaudrait à avouer qu'elle a triché. Même si elle est vouée à disparaître dans les prochaines secondes, il s'agit de maintenir cette illusion. Spécialement dans un endroit comme celui-ci. Un prétexte pour lui sauter à la gorge, ils l'auront bientôt. Inutile de leur fournir des arguments supplémentaires. À supposer, bien sûr, qu'ils en aient besoin pour faire couler son sang...

Son employé improvisé sait également que la situation ne va pas s'arranger. S'il l'a emporté la première fois, il n'a toujours pas compris comment. Et le doute dans son regard est assez équivoque: il ne s'attend pas à ce que la chance se manifeste à nouveau. Compter sur une victoire de cette homme n'est rien d'autre qu'un fol espoir. Un espoir dont elle se passera...

Les mains se serrent virilement et les muscles se bandent, annonçant le commencement d'un nouveau duel. Et ainsi l'opportunité d'agir pour la rouquine. Aussi choisit-elle d'agir dès que la confrontation démarre. Quitte à affronter les problèmes, que ce soit en portant le premier coup. La jeune femme puise ainsi dans sa foi pour envelopper d'un bouclier doré sa main exposée à la volonté de l'étrange arme que tient De Sousa. Puis elle la retire d'un mouvement qu'elle espère assez leste pour tromper la vigilance de ce dernier.

Parallèlement elle récupère de son autre main le poignard dont elle s'est servie plus tôt pour souligner sa détermination. Et elle l'utilise à nouveau de la même manière en empalant les deux mains jointes des adversaires. De quoi livrer son propre homme à la vindicte de la bande du barbu. Avec un peu de chance ils s'acharneront assez sur ce sacrifié pour lui permettre de s'échapper. Un espoir qui sera vraisemblablement déçu, elle le sait.

Et dire que les choses prenaient une bonne tournure quelques secondes plus tôt...

Pedro de Sousa
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La Castagne, ça vous gagne! [Terminé, suite au prochain épisode] EmptyVen 8 Sep - 16:44
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Pérégrins -2

Ca c'était bien vrai! Pedro était effectivement un mauvais perdant, quoi de plus normal pour un pirate de sa réputation? Alors quand il la tint en joug, ne fut-il nullement surprit par la réaction de la jolie rouquin, se faisant outrageusement moqueuse. Et si ce nouveau duel n'avait rien de bien "correct", il avait aussi pour objectif de faire sortir la panthère de sa tanière. Bien habile dirons certains? Un sourire narquois aux lèvres, le Vieux Loup des Airs haussa simplement des épaules, parfaitement conscient qu'il bénéficierait du soutien des autres clients.

- Hééé non ma p'tite garçe! T'as pas vraiment l'choix on dirait! Hein les gars?

Des éclats de rire fusèrent alors que les deux duellistes se préparaient à en découdre. Pedro ne quitta son objectif du regard, rajoutant par la même occasion sur un ton aussi hautain que condescendant.

- Le Grand de Sousa a une réputation à t'nir! Et puis, y-t-il ici quelqu'chose qui aurait du sens? Voyons?! Mouahahah!

Sur ces mots, la messe était dite. Evidemment, lorsque Zora usa de sa magie, personne ne put détecter l'apparition du fameux bouclier invisible. D'ailleurs, si l'attention du quadragénaire se porta soudainement sur les deux participants qui eurent le malheur de voir leur main respective liés par les liens sacré du... poignard! Appuya-t-il d'instinct sur la détente. Pourtant, aucune trace d'impact sur le membre de la vile inconnue, preuve lui fut apporté qu'elle était en train de chercher à se tirer de cette mauvaise passe en se protégeant d'une part et en sacrifiant son compagnon d’infortune. Le poteau rose venait donc d'être découvert, non sans provoquer une pagaille mémorable.

Les cris de douleurs des deux participants laissèrent place à l'incompréhension du geste de la jolie rouquins pour bon nombres de spectateurs présents qui échangèrent des regards pour certains tandis que d'autre se ruèrent sur le poignard pour tenter de libérer les deux malheureux de la sort. Et si l'occasion semblait  parfait pour Zora de profiter de la situation pour fuir, fut-elle rapidement contrainte de voir sa tentative mise partiellement en échec. La balle rebondit finalement entre les deux yeux d'un des clients qui se trouva tout à coté de la ravissante inconnue qui s'effondra, provoquant par effet boule de neige le déséquilibre de Zora qui tentait de prendre la poudre d'escampette.

L'esprit vif du Capitaine lui permit de se redresser à temps de sa chaise et rattraper la donzelle à la volée. Enfin, la poursuivit-il, cherchant à la ceinturer dans son dos lors de sa fuite ralenti par le déséquilibre causé dû fait du cadavre encore chaud.

- Hey! Les carottes sont cuites p'tite sorcière! Ahah! j'savais qui avait quelqu'chose qui clochait! Allez, tm'échappera pas!!!

Si la tricheuse avait de quoi se faire du soucis pour s'échapper de ce guêpier avec de Sousa, un autre problème de taille se posa également sur sa tête au sens propre comme au sens figuré car en effet, Baggo plongea de la poutre toutes ses ailes d'or et d'azur déployées pour venir de ses pattes agresser la tignasse de feu en contre bas.

- Paaaaaaaaaas bieeeeeeennnnnn bommbbaaaaaasssssseee!!!!

Cria le volatile tout en venant agresser la jeune femme.



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La Castagne, ça vous gagne! [Terminé, suite au prochain épisode] EmptyVen 8 Sep - 19:30

Peut-elle se contenter d'un verre à moitié plein? Son bouclier lui a évité une bien sale blessure en faisant rebondir la balle sur la personne à côté d'elle. Mais cela ne lui a pas pour autant ménagé une ouverture bienvenue, bien au contraire. Car le cadavre qui vacille un instant a la mauvaise idée de s'effondrer contre elle. Un jet de sang chaud asperge sa peau claire tandis que les odeurs de poudre et de chair brûlée se mêlent et envahissent furtivement l'espace.

Par réflexe plus que par volonté, Zora repousse le cadavre et évite ainsi de justesse de tomber au sol. Mais, déséquilibrée, elle ne peut que se jeter dans un piège adoptant la forme de deux bras qui la ceinturent. Elle sent l'haleine avinée de son geôlier glisser contre son visage et adopte un air dégoûté avant de lui distiller un coup de genoux dans sa fierté masculine. Un coup vieux comme le monde mais qui a l'avantage d'être toujours aussi efficace. Pourquoi s'en priverait-elle?

La rousse peut ainsi se libérer et gratifier l'imprudent d'un coup qui vrille les doigts davantage qu'elle fait mal à l'homme. Elle ne tarde cependant pas à s'écarter pour éviter une mauvaise surprise, délaissant au passage la pulsion lui commandant de rouer de coups cet imbécile. Pourtant le danger, ici, n'est pas cet homme mais bien le barbu qui se rapproche rapidement d'elle. Et la tête qu'il tire est assez suggestive pour qu'elle n'ait pas envie de s'attarder.

Elle saute ainsi sur une table sous les insultes de celui qui aurait pu être la victime de ses ambitions pécuniaires. Sorcière? Elle s'octroie malgré elle le plaisir de se retourner pour hausser un sourcil qui trahit son irritation. Juste quelques instants, assez pour se justifier face à ce qu'elle juge être une réelle insulte:
"Mage, pas sorcière!" corrige-t-elle. "Ayez au moins l'obligeance de ne pas me confondre avec ces pétasses!"
Il s'est permis beaucoup de choses mais il y a tout de même des limites. Quoi qu'il en soit elle n'a guère le luxe de mener un débat à ce sujet pour l'instant. La préservation de la vie passe avant celle de l'ego. D'autant plus que le perroquet de De Sousa a également décidé de rejoindre la petite fête improvisée. Et de s'en prendre à l'expression la plus précieuse de sa roussitude: ses cheveux! Et si elle tente bien de se défendre, le succès n'est guère au rendez-vous!
"Dégage, toi!"
Elle parvient finalement à se défaire de l'irritant volatile en saisissant l'une de ses pattes et en l'envoyant valdinguer dans les airs sur quelques mètres. Il ne tarde cependant pas à reprendre son équilibre en plein vol au lieu de s'écraser contre l'une des quelconques épées tirées. Au grand dame de la jeune adepte de Möchlog qui se contente, à défaut de pouvoir contempler sa mort, de lui décocher un regard noir.

Sa fuite, quant à elle, n'a rien de bien glorieux. La demoiselle cherche avant tout à amplifier la distance résolument constante qui l'éloigne du barbu en colère. Et pour s'y aider, elle lance alors les quelques pièces qui lui restent en l'air. De quoi convaincre les indécis de rejoindre la mêlée à la recherche des moyens de s'offrir un verre. Et de réduire le reste de ses propres économies à zéro. Mais là encore, il n'y a guère à tergiverser.

Dans sa course elle se retrouve face aux deux canons sombres de l'une de ces armes daëners. Ses réflexes lui assurent quelques secondes de sursis supplémentaire lorsqu'elle dresse un bouclier. Le projectile rebondit contre le mur doré puis s'écrase contre le plafond. Forcément, la chance n'allait pas se manifester à nouveau. Ça aurait été trop beau...

Toujours est-il qu'elle ne compte pas attendre que le second coup parte. Elle saisit donc une chope sur la table à ses côtés et l'écrase contre le crâne de l'insolent et récupère l'objet du crime. Elle le pointe ensuite maladroitement en direction de De Sousa et appui sur l'étrange crochet qui l'active. Le recul la fait reculer de quelques pas, toute surprise qu'elle est par la force de l'engin. Mais le projectile, lui, s'écrase bien loin de sa cible. Plus précisément contre l'une des bouteilles qui orne le mur derrière lui.

Zora lâche un soupire de frustration avant de lâcher d'un air de dégoût la machine daëner. Elle se purifiera pour avoir osé manier une telle hérésie. Mais elle est davantage encore vexée par l'absence de résultat de son tir improvisé. Ça n'avait pas l'air si dur à manier, pourtant.
"La prochaine sera la bonne, De Sousa!" promet-elle. "Abandonne tant que tu le peux encore!"
Une mise en garde qui contraste avec le geste qu'elle y joint. Car c'est bien vers les escaliers qui s'étalent un peu plus loin qu'elle est à présent en train de se diriger, mettant à profit son agilité pour se faufiler entre ses divers adversaires.

Pedro de Sousa
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La Castagne, ça vous gagne! [Terminé, suite au prochain épisode] EmptyLun 11 Sep - 9:03
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Zora était un sacré bout de femme! Non seulement elle n'avait nullement froid aux yeux pour se frotter ainsi au vieux briscard de De Sousa, mais en plus d'être opportuniste et habile, se montrait-elle arrogante et insaisissable. Non contente d'avoir semer le trouble à la table de jeu afin de plumer le pirate, voilà qu'elle usait d’aptitudes physique notoire pour se dresser sur une table, mettre au tapis un malfrat, paix à ses attributs masculin le pauvre, avant de tenter de fuir. La chance semblait être de son coté, non sans quelques aides "magique". Déviant le projectile provenant d'une arme Daener, fit-elle regretter au malheureux son audace après avoir repousser le splendide mais non moins dangereux perroquet du Capitaine de Sousa qui harcelait sa chevelure.

Le volatile, non content d'avoir été propulser dans les airs, claqua du bec, déployant ses ailes multicolore avant de brailler.

- Peessssstteeee!!! Kkkkk!! Kkkkkkk!! Peeeessttte!!!

Pedro profita des nombreuses manœuvres de sa cible pour progresser à son encontre, mais sa marche en avant s'interrompit soudainement lorsqu'elle braqua l'arme dans sa direction. Un sourire provocateur se dessina au dessus de sa barbe et lorsque le coup parti, manquant largement sa cible pour venir pulvériser une bouteille, l'homme ricana à gorge déployée.

- MOuuhahahah!!! Apprend à viser sale garce!! D'jà qu'une arme à feu entre les mains d'une femme sont deux choses incompatibles! Ahahah!!

Voyant alors la femme pester, reprit-il son chemin escarpé vers elle, la toisant d'un regard de défi lorsqu'elle lui promis que la prochaine fois serait la bonne pour son compte.

- JAMAIS! Tm'entends? JAMAIS!!

Beugla-t-il alors qu'il trimait pour se frayer un passage dans la foule qui s'était amassé le privant d'une voie libre jusqu'à sa cible, la faute à cette dernière qui avait semé ses dernière économie pour lui permettre de prendre de la distance avec son principal poursuivant. Si le quadragénaire enjambait certains badauds, n'hésitait-il nullement à en bousculer certains ou asséner quelques coup de bottes avant de pouvoir se dégager de toute difficultés et marché dans les pas de la fuyarde qui avait choisit d'emprunter l’escalier de l'établissement.

L'anarchie régnait dans la vaste salle et si le pirate voyait sa petite fête bien gâché par cette My'träns, pouvait-il compter sur deux compères armés jusqu'aux dents pour prendre en chasse la donzelle à la crinière flamboyante.

- J'veux sa tête! De préférence encore sur ses épaules, comprit?!

Les deux hommes acquiescèrent avant de prendre le pas du Vieux Loup des Airs qui pouvait à nouveau compter sur la présence de ses deux familiers. Prudent, il intima l'ordre au plus petit de ses deux sbirs pour emprunter l'escalier en éclaireur, récupérant au passage l'arme laissé par cette dernière durant sa fuite. Jetant un regard vers l'étage, beugla-t-il à nouveau quelques menaces.

- Rend-toi Fauvette! T'échappera pas à de Sousa! J'te traquerais jusqu'à c'que j'puisse sentir l'odeur d'ta peau!!! Mouahahah!!

Les trois hommes progressèrent donc, laissant le no mans land s'installer au rez de chaussé. Le jeune homme qui avait prit la tête du trio avait dégainé un sabre, prêt à en découdre. Il avait fier allure alors qu'une longue mèche de cheveux barrait une partie de son visage. Il progressait prudemment, une main sur son torse, prêt à utiliser l'une de ses nombreuses dague de lancée. Arrivé en haut, balaya-t-il le couloir du regard avant de se retourner brièvement pour esquisser un geste à ses deux complices afin qu'il le rejoigne...

Image du jeune pirate:


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La Castagne, ça vous gagne! [Terminé, suite au prochain épisode] EmptyMer 13 Sep - 3:17

Appuyée contre le cadre de cette porte, la tête en retrait contre le bois tiède qui le compose, la rouquine se focalise sur les bruits de pas qui se font de plus en plus précis. Les cheveux qui recouvre une partie de son visage de manière chaotique voltigent à chacune de ses respirations tandis qu'elle tente de reprendre son souffle. Peut-être qu'elle devrait être en train de chercher un moyen de quitter cet établissement en cet instant précis. C'est ce que la logique ou la prudence devraient lui commander, Ou la conclusion à laquelle n'importe quel entre sensé parviendrait si d'aventure il avait pu croiser le regard de ce De Sousa.

Seulement Zora n'est pas de celles qui s'avouent vaincues aussi facilement. Ses irys, elle les a gagnés. Peu importe la ruse dont elle aura fait preuve pour les obtenir. Et elle ne partira pas des lieux sans qu'ils soient précieusement rangés dans sa bourse. Et puis de toute façon Möchlog veille sur elle. Elle le sait au moins autant qu'elle le sent: Il ne la laissera pas succomber dans un endroit aussi sordide que celui-ci. Pas sans qu'elle ait accompli la mission qu'Il lui a confiée voici de nombreuses années maintenant...

Pourtant elle n'a guère l'avantage si ce n'est celui du terrain. Les différentes portes qui s'étalent le long du couloir sont autant de cachettes potentielles. Mais le nombre fait beaucoup de choses. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'est pas de son côté. Pourtant les bruits de pas ne sont pas aussi nombreux qu'elle le redoutait. Peut-être deux ou trois personnes. Que font les autres? Ont-ils compris que le jeu était trop dangereux pour qu'ils daignent y jouer? Ou cherchent-ils un moyen de l'atteindre en empruntant un autre chemin?
*Un problème après l'autre!* songe-t-elle, se rappelant à l'ordre. *Commence déjà par te débarrasser de ceux-là...*
Ce qui semble plus facile à dire qu'à faire, dans les faits. Elle n'a pas le moindre arme si ce n'est celles qui lui tombent sous la main, comme ce chandelier qu'elle tient de sa main droite contre sa poitrine. Elle devra s'en contenter. Car les tubes comme celui qu'elle a manié tout à l'heure la révulsent. La nausée qui la étreinte depuis cet acte désespéré mais nécessaire commence à peine à s'estomper. Et pour se battre - ou survivre, au choix - la rouquine doit pouvoir compter sur un esprit clair.

Son regard vient finalement à croiser celui de l'homme qui marche en tête de cette meute envoyée à sa poursuite. La surprise impose un léger temps mort que Zora est la première à briser: elle dresse un bouclier entre son adversaire et ses compagnons pour l'isoler de ces derniers. Puis elle frappe de toute ses forces la tête de son opposant avec le support à bougie.

Le premier coup n'est pas décisif. Et il offre l'opportunité à sa victime de répliquer en enfonçant sa lame dans l'épaule de la jeune femme qui réprime un cri de douleur. Le second coup, en revanche, est suivi d'un craquement sinistre qui indique une victoire peu glorieuse. Quant au sang qui commence à se répandre équitablement sur le tapis, il ne fait que la confirmer.

Zora s'accorde alors le privilège d'apparaître dans le couloir. Son bouclier est mis à l'épreuve par les coups répétés qui le martèlent. Mais les deux hommes restant ne seront pas en mesure de le briser dans l'immédiat. L'adepte de Möchlog pose sa main contre son épaule rougie par le fluide vital qui s'en échappe et referme la plaie avant de décocher un regard assassin à ses poursuivants. Et parmi eux, elle reconnaît bien évidemment De Sousa qui a eu la bonne idée de laisser l'un de ses hommes passer en premier. Ce qui est sûrement une bonne chose pour la demoiselle.
"Vous n'avez pris que deux hommes avec vous?" s'étonne-t-elle. "Si ça ne faisait pas autant mes affaires je suppose que j'aurais pris le temps de me vexer d'être ainsi sous-estimée..."
Faire la belle n'est sûrement pas une chose à faire dans ces circonstances. D'autant plus que l'énergie utilisée pour se soigner a parallèlement affaibli la solidité du bouclier. Celui-ci se craquelle et menace désormais de s'effondrer. Zora réagit en conséquence et ramasse l'épée au sol avant de reculer au moment où sa protection se brise en morceaux dorés qui ne tardent pas à disparaître avant de toucher le sol.

Fatiguée, la rouquine se concentre pour entourer son avant-bras gauche d'un second bouclier. Plus modeste mais tout aussi efficace. Reste à compter sur ses réflexes et sur l'étroitesse du couloir pour contenir les assauts de ses assaillants. Mais au fond, elle ne se fait guère d'illusions: entre son manque de compétence à l'épée et la gêne qu'elle ressent à l'épaule, là où la lame l'a frappée, elle ne tiendra guère longtemps.
"Mon offre est toujours valable, barbu!" indique-t-elle en levant son arme dans sa direction. "Rends-toi et je considérerai la possibilité de t'épargner! À défaut de ta fierté, tu conserveras au moins la vie..."
Là encore, elle se contente d'exprimer une forme d'espoir. Un espoir mort dans l'oeuf, elle le sait. Mais le temps pourrait jouer en sa faveur. Réfutant donc une confrontation directe pour l'instant, elle ouvre d'un mouvement sec la porte sur sa droite et s'engouffre dans la pièce qu'elle cachait, découvrant au passage un couple en plein ébat amoureux et dans une position somme tout acrobatique. La rouquine soupire et referme la porte derrière elle avant de s'y appuyer.

Mais un coup de sabre qui traverse l'obstacle à côté de sa tête lui prouve rapidement qu'elle n'est guère en sécurité. Elle contemple la lame qui se retire avant de s'écarter de cette position délicate et pousser la petite armoire contre la porte. De quoi ralentir quelques secondes ses poursuivants. Mais rester dans cette pièce la place dans le rôle d'un animal pris au piège. Cette solution ne saurait être viable!
"Je ne fais que passer!" glisse-t-elle au couple encore surpris par cette irruption. "Faites comme si je n'étais pas là!"
Là encore, c'est sûrement plus facile à dire qu'à faire... Toujours est-il que Zora se presse désormais en direction de la fenêtre en face d'elle. Cette dernière donne sur la rue et plus précisément l'avant-toit de l'établissement. De quoi poursuivre encore quelque temps sa tentative de fuite. Et irriter davantage encore ce barbu qui ne semble pourtant pas se lasser de ce petit jeu...

Pedro de Sousa
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La Castagne, ça vous gagne! [Terminé, suite au prochain épisode] EmptyMer 13 Sep - 9:21
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C'est qu'elle était coriace cette rouquine! A peine l'éclaireur s'était-il retrouvé dans le couloir qu'une confrontation s'engagea séance tenante. La garce usait d'ailleurs à nouveau de sa magie pour pallier à certaine faiblesse, dont son armement d'ailleurs qui se réduisait à un vulgaire chandelier. Le jeune pirate venait de prendre conscience qu'il se trouvait séparer du groupe, il n'avait donc le choix que de se lancer dans la mêlée. A la portée de Zora, l'homme essuya un premier assaut de la part de la fuyard avant de lancer une contre offensive de sa lame qui vint mordre la chair de la rouquine au niveau de l'épaule. Hélas pour lui, le second coup qu'elle lui porta l'entraîna dans les ténèbres. Sentant ses os craquer, un dernier soupir fila d'entre ses lèvres suivit d'une gerbe de sang avant qu'il ne s’effondre sur le parquet de l'établissement.

La chance semblait être du coté de l'adepte de Möchlog, réduisant donc le nombre de ses poursuivant à 2. Mais pour la jeune femme, il fallait absolument de dépêtrer de ce guêpier, alors choisissa-t-elle de s'engouffrer dans l'un des nombreuses pièce que comptait l'étage. Tombant nez à nez avec un couple qui copulait dans des positions des plus acrobatique, les deux tourtereaux sursautèrent avant de se dissimuler sous la couverture. Pendant ce temps, de Sousa et son sbire enjambèrent le cadavre, le Vieux Loup des Airs n'offrant que le silence pour toute réponse aux provocations lancées par Zora à son encontre. Arrivé devant la porte de la chambre, Pedro clencha sans succès d'ouvrir la porte, portant alors son attention sur son compagnon pour lui adresser un bref hochement de tête. L'individu dégaina sa lame avant de transpercer le bois, moment propice pour le pirate d'enfin répondre à l'insolente petite garce.

- Prend l'temps de te vexer sale garce! Si j’attrape vivante, j'te jure que ton popotin va rougir! Attend toi à la fessée du siècle!! Mouahahah!!!

Se faisant, le duo tenta de forcer la porte, rencontrant alors une résistance anormale. La bougresse avait sans nul doute bloquer l'accès en poussant un meuble! Mais ne connaissait-elle pas encore la force physique du barbu, qui en à peine une quinzaine de secondes pu démolir la porte et repousser le meuble avant de s'engouffrer dans la chambre. Cherchant du regard la fuyard, explora-t-il la pièce avec son compère, tombant nez à nez avec le couple en pleine partie de jambe en l'air.

De Sousa les toisa d'un regard amusé, inclinant son chapeau non sans lâcher une petite remarque sur le ton de la plaisanterie.

- J'conseillerais à m'dame d'écarter un peu plus sa jambe droite sur l'coté, ça vous procurera plus d'sensations! Mouahahah! Sur ce j'ai une sale garce à traquer, vous m'en voudrez pas!!

Filant jusqu'à la fenêtre ouvert sous les conseils du malfrat, enjamba-t-il l'encadré, il aperçu la bougresse prendre la poudre d'escampette sur l'avant toi. Poussant alors son compagnon, argua-t-il la donzelle.

- T'as pas d'couilles petite! J'vais t'attraper p'tite souris! Perosnne n'échappe à de Sousa.

Son compagnon de traque bondit alors à la suite de Zora dans la ruelle, la prenant en chasse pour très vite réussir à la rattraper, prenant de la distance avec Pedro.

- Hey! Affronte moi à la loyale sans arme ni magie!!!

Rangea-t-il sa lame avant de retrousser les manches, espérant ainsi gagner du temps et pousser la jeune femme à accepter son défi.


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La Castagne, ça vous gagne! [Terminé, suite au prochain épisode] EmptyJeu 14 Sep - 5:42

Quelle plaie! Le moins que l'on puisse dire c'est que cet homme à la rancune tenace. La rouquine avait brièvement espéré que la distance entre l'avant-toit et le sol suffirait à rebuter ce barbu d'un certain âge. Mais c'était sans compter sur son obstination. Elle jette un regard par dessus son épaule tandis qu'elle s'enfonce dans la ruelle malfamée. Le second homme de main de son adversaire se rapproche bien trop vite à son goût. Et dans quelques petites secondes elle sera à sa portée.

Zora attend donc le dernier moment pour glisser son sabre entre ses côtes et son bras puis ralentir brusquement. La technique, grossière, se révèle cependant efficace lorsqu'elle sent une résistance qui lui indique que l'acier a rencontré la chair. L'homme s'appuie sur elle tandis que la vie quitte son corps. Un dernier râle au niveau de ses oreilles puis un filet de sang chaud qui coule sur son cou avant de se noyer dans ses vêtements confirme ce qu'elle espérait.

La disciple de Möchlog retire sa lame puis s'écarte d'un pas félin pour laisser la gravité faire le reste et éviter d'être emportée par la masse du cadavre. Ce dernier s'effondre de toute sa hauteur sur le sol au moment où De Sousa fait son apparition. Et même si la réussite de cette ruse est quelque peu inespérée, Zora ne peut s'empêcher de décocher un nouveau sourire à son poursuivant. Sourire qui s'accentue lorsqu'il annonce vouloir l'affronter à la loyale.
"À la loyale?" répète-t-elle. "Je ne suis pas certaine que nous ayons la même définition de ce mot, voyez-vous?"
N'est-ce pas lui qui était encore quelques instants plus tôt appuyé par ses sbires? Ne s'est-il pas élancé à sa suite avec ses compagnons pour le soutenir? Ce n'est pas exactement l'idée qu'elle se fait de la loyauté ou du courage. Pourtant elle ne peut lui en vouloir: pourquoi se priver des moyens qui sont à votre disposition? L'honneur est un concept largement dépassé. Et bien trop dangereux pour qu'on y prête un quelconque crédit.
"Enfin... Vous espérez donc que je me mesure à vous en me fiant uniquement à mes capacités martiales? Je ne crois pas vous apprendre grand chose en vous annonçant qu'elles sont pourtant pratiquement inexistantes..." glisse-t-elle en haussant les épaules. "Je suis désolée mais j'ai bien peur d'avoir à décliner cette délicieuse proposition!"
Que ce soit au niveau de l'endurance ou de la pure force physique, elle n'a aucune raison d'espérer pouvoir l'emporter face à cet homme. Accepter son offre équivaudrait à peu de choses près à un suicide en bonne et due forme. Et Zora apprécie trop la vie pour ne serait-ce qu'envisager d'accepter sa requête. Möchlog ne lui pardonnerait pas une telle bêtise.

Le fait est que la rouquine est plutôt satisfaite: si De Sousa lui fait une proposition pareille c'est qu'il doit commencer à douter. Et le doute est le pire des ennemis. Il contamine les pensées aussi sûrement que la plus prolifique des maladies. Et il est sûrement plus dévastateur encore. Oui, Zora a des raisons de se montrer optimiste.
"Mais rassurez-vous: votre mort, à défaut d'être indolore, aura le mérite d'être brève... Dites-vous que ce n'est qu'un mauvais moment à passer!" s'amuse-t-elle. "Gardez cependant à l'esprit que votre agonie pourrait devenir vraiment désagréable si vous décidiez de ne pas me rendre les irys qui me reviennent de droit!"
La rouquine forme un nouveau bouclier autours de son bras puis charge le barbu. Jusqu'à présent elle n'a fait que fuir le danger pour mieux l'atténuer. Il est maintenant temps de prendre l'initiative. La jeune adepte fend l'air de sa lame en arrivant au contact du barbu. Un coup maladroitement porté mais qui a au moins le mérite d'être volontaire. Mais face à cet homme, est-ce suffisant?

Pedro de Sousa
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La Castagne, ça vous gagne! [Terminé, suite au prochain épisode] EmptyJeu 14 Sep - 10:39
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Pérégrins -2

Il semblait clair que Zora, avant de se rendre à la taverne, avait bu un pichet de trop! Voilà qu'elle confondait la voix de son poursuivant avec celle du Vieux Loup des Airs! Non mais quand même! Bon en tout cas, elle avait profiter de l'occasion pour planter le second larron à la botte de Pedro et ça, ça ne faisait pas les affaires de ce dernier quoi que cette affaire prenait un goût assez personnel vu l'insolence caractérisé de la joli rouquine. De Sousa était certes en retard mais il rattrapa finalement le duo lorsque la fuyarde avait stopper son élan pour en finir avec l'homme qui s'effondra au sol dans un dernier souffle des plus effroyable.

Tel deux cow-boys se faisant face, Zora cherchait sans nul doute à faire sortir de ses gonds un pirate qui ne semblait pourtant être perturbé, l'expérience faisant sans nul doute. La laissant débiter ses inepties, se tenait-il les hanches, gonflant fièrement son torse avant d'exploser d'un rire roque.

- MOUAHAHAHAH!!!! T'AS BU UN COUP D'TROP ON DIRAIT! FAUT S'CALMER SUR BIBINE!

Crachant un glaviot à moins d'un mètre de sa cible, il la toisa d'un regard moqueur lorsqu'elle lui promis une mort rapide et osa lui réclamer ses irys. Elle manquait pas d'air la donzelle!

- Pouhhawww!! T'as un sacré toupet sale petite garce! Tu crois franchement m'faire peur!! Ohhhh j'en fait pipi dans la culotte!!! Maman, j'ai peur!! MOUWAAHAHAH!

Il reprit soudainement un air mauvais, sérieux, fronçant les sourcils lui donnant franchement une mauvaise mine. Finalement, la jeune femme porta la première offensive, laissant juste le temps au pirate de lui envoyé à la figure quelques dernières paroles provoquantes.

- Vient là ma belle que j'te mette la fessée qu'tu mérite!! Ahah!

Elle ne se fit pas prier et fonça vers sa cible non sans activé encore un de ses foutu bouclier. Balayant l'air de sa lame, elle cherchait dont à trancher la chair de son adversaire, mais Pedro ne cilla pas, restant statique jusqu'à la dernière seconde avant l'impact. D'une simple parade de son corps, l'homme semblait malgré l'âge avoir garder de bon réflexe, il évita la lame, glissant son bras le long du flanc de la rouquine, fermant sa main sur son poignet. Un sourire mauvais aux lèvres, renifla-t-il l'odeur qui s'émanait de la nuque de la donzelle avant de serrer sa prise dont la force était comparable à un étau, afin qu'elle lâche l'arme.

- Bien tenté ma jolie...

Lorsque la lame tomba au sol, de Sousa repoussa violemment la jeune femme sur une bonne dizaine de mètre, la pauvre se retrouva cul contre le pavé. Lentement, Pedro avança, écartant d'un botte la lame pour qu'elle ne puisse plus se trouver dans la zone de combat. Faisant craquer sa nuque, il rajusta son chapeau... il n'était plus qu'à quelques mètres. Il leva alors la main, harguant la jeune femme de retenter sa chance.

- Allez vient là sale garce, montre moi encore c'que t'as dans l'bide. J'aime quand les donzelles se montrent rebelles!! Mouahahah!!

Pour veiller à ce qu'elle ne reprenne la fuite, l'homme montra brièvement ses deux canons qu'il portait jusque là à l’abri des regards.

- T'avise pas d'me faire faux bond ou j'fais d'ton corps un gruyère! ca s'rais dommage quand même.

Alerte, il était prêt à recevoir une nouvelle attaque en règle de Zora.


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La Castagne, ça vous gagne! [Terminé, suite au prochain épisode] EmptyVen 15 Sep - 7:30

La condescendance avec laquelle il lui adresse ce signe de la main arrache un soupire de frustration à la jeune femme. Malgré ses faibles compétences martiales, elle espérait tout de même mettre davantage en difficulté De Sousa. Pourtant il ne lui a fallu qu'une seconde pour briser son attaque. Et pour la désarmer. Zora jette un bref regard à son épée qui est posée sur le sol, un peu plus loin. Hors de sa portée. Et dire que cette journée aurait pu être agréable...

Mais le pire ce n'est sûrement pas la précarité de sa situation mais plutôt le sourire qui trône sur les lèvres du barbu. Ou encore l'assurance dans laquelle seuls les vainqueurs se drapent. Il est vrai qu'il est proche de l'emporter. Mais de là à croire qu'il n'a qu'à tendre la main pour saisir son trophée... Ho oui, elle est consumée par l'envie de lui donner tort, de le faire lourdement chuter de son piédestal. L'ennui c'est qu'elle ne voit pas comment elle y parviendrait au vue des circonstances.

Pourtant avouer sa défaite n'aurait rien de bien avantageux pour elle. De Sousa prendrait sûrement un malin plaisir à lui faire subir son courroux. Il y a des choses bien pires que la mort. L'humiliation, par exemple. Ou encore le fait d'être réduite au rôle d'un simple objet de plaisir comme nombre des filles qui hantent ces rues malfamées. Un ricanement quitte cependant les lèvres de l'adepte lorsque l'homme avoue son faible pour celles qu'il qualifie de rebelles.
"Ha oui?" relève-t-elle. "Alors tu vas être servi!"
Elle se redresse non sans serrer ses poings autours des divers débris qui l'entourent. L'avertissement lancé par De Sousa est clair: fuir reviendrait à se faire tirer dessus. Et elle ne sent plus capable de dresser un autre bouclier pour se protéger des projectiles. Elle a bien trop puisé dans sa magie. Quel que soit l'ampleur du problème que l'homme représente, elle n'a d'autre choix que de l'affronter.

Mais il lui reste encore une carte à jouer. Car s'il lui est impossible de dresser une nouvelle protection elle peut en revanche tenter un dernier coup d'éclat. Comme amplifier sa vitesse en imprégnant ses faibles muscles de sa foi en Möchlog, par exemple. Ce qu'elle décide donc de faire. Elle décoche au visage de l'indélicat les bris qu'elle vient de ramasser avant de s'élancer à leur suite.

Elle est incapable de lui porter un coup fatale désormais, elle le sait. Mais rien ne l'empêche de lui faire mal. Et c'est ce qu'elle cherche à faire de sa main libre, sa main droite labourant la chair de l'homme de ses ongles tandis que la gauche se referme autours de sa lame. Sa morsure ne tarde pas et du sang imprègne rapidement l'arme. Mais Zora n'en a cure. Laissant libre cours à une colère sauvage, elle ne songe qu'à faire souffrir le barbu.

Mais lorsqu'elle tente de saisir l'une des armes de jet, son poignet est de nouveau pris dans un étau contre lequel il ne sert à rien de lutter. Un premier coup s'écrase contre son ventre et la fait tomber à genoux, le souffle court. Et lorsque la poigne de l'homme se referme sur ses cheveux chatoyants, la forçant à redresser la tête, son regard se perd dans le ciel que l'on devine au-dessus de cette cité particulière. Pourquoi Möchlog n'intervient-Il pas?

Le second coup la fait sombrer dans le néant lorsqu'il heurte violemment sa tempe. Elle a tout juste conscience de tomber au sol puis de la pair de botte face à son visage. Puis l'étreinte rassurante des ténèbres se referme sur elle...

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