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Chroniques d'Irydaë
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 Comme chien et chat [Asteriah]

Billy Lyons
Billy Lyons
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Comme chien et chat [Asteriah] EmptyMer 13 Sep - 20:18
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Toujours à la recherche de nouveaux lieux à explorer, Billy s'était aventuré en direction de la ville de Dyen. A la fois patrie et héritage des dragonniers, il était curieux de voir cette ville de ses yeux, ainsi que ses fameux dragons.

Une fois encore, il était venu en bateau, avant de finir le trajet par voie terrestre. Bien que cela allongeait considérablement le trajet, il n'était pas pressé et la solitude ne le dérangeait pas. Lui, son cheval et le silence, cela lui convenait très bien. Et même sur le bateau, il prenait soin de se tenir loin de l'équipage afin d'éviter toute discussion potentielle. Un peu comme pour contrebalancer sa vie violente et bruyante où les explosions et les coups de feu étaient son gagne-pain.
Et surtout, cela lui évitait de se retrouver sur un de ces satanés engins volant... Il était déjà monté sur une frégate et n'avait pas apprécié l'expérience. Il tenait donc à éviter ce genre de chose quand c'était possible.
Cela pouvait donc sembler paradoxal d'aller à la cité des dragonniers, mais sa curiosité était insatiable. Et pour ce qui était de voler sur un dragon il n'osait même pas se l'imaginer. A vrai dire, rien que l'idée de se retrouver dans les airs sur le dos d'un dragon lui donnait des sueurs froides. C'était une idée presque cauchemardesque.  A moins d'être face à une mort certaine, il savait que rien ne pourrait le convaincre à faire cela.

Il espérait trouver du travail dans la ville et pouvoir ainsi rester quelques jours, voir quelques semaines. Le trajet avait été quand même long, il voulait donc que son séjour le soit aussi. Et s'il pouvait se créer des contacts ici aussi, c'était toujours cela de pris.

Il arriva finalement en vue du relais des Vaillants, première étape pour accéder à la ville. Celui-ci n'avait rien de très impressionnant, simple étape de douane avant de pouvoir entamer l'ascension pour atteindre la ville. Par contre, le chemin qui y menait imposait le respect par sa taille démesurée. La route, taillée à même la falaise, serpentait sur plusieurs kilomètres avant d'atteindre le plateau où était bâtie la ville.

Billy se présenta donc à la douane pour la fouille réglementaire et entama ensuite l'ascension, qui à défaut d'être fatigante pour lui, fut assez longue.

Son cheval mit finalement sabot sur le plateau et Billy le fit s'arrêter quelques minutes pour contempler la ville. D'ici, le regard l'embrassait dans son ensemble et il devait admettre qu'elle était magnifique sous de nombreux aspect, avec ses bâtiments élancée vers les cieux et sa statue géante d'Amisgal. Sans compter les dragons volant autour, ou effectuant des aller-retour entre les niveaux afin de transporter hommes et marchandises, créant une ambiance que l'on ne pouvait retrouver nulle part ailleurs.
L'ensemble rayonnait de légèreté et de puissance, et il se dit pour la première fois de sa vie que peut-être, s'il était né ici, il aurait pu aimer voler et parcourir les cieux.

C'est à ce moment là qu'un dragon le doubla en le survolant, passant à quelques mètres au dessus de lui. Déjà nerveux, le cheval fit un pas de côté et commença à renâcler. Billy le calma à la voix, même si lui même avait eu un moment de frayeur, n'ayant pas entendu approcher l'animal volant. Arraché à sa contemplation de la ville, il reprit donc sa route.

Sur la maigre distance qui lui restait à parcourir il réfléchit à ce qu'il allait faire une fois arrivé et décida de commencer par trouver un endroit où passer la nuit, pour lui et son destrier. L'après-midi tirait à sa fin, il aurait tout le loisir d'explorer la ville le lendemain et avec de la chance, il pouvait même trouver du travail dès ce soir ou au moins des pistes pour le lendemain.
Il se dirigea donc vers la première auberge qu'il vit, en lisière de la ville. Il paya au patron une semaine d'hébergement en avance pour son cheval et se contenta d'une seule nuit pour lui, au cas où il voudrait se rapprocher du centre les nuits suivantes. Il en profita pour se prendre à boire et questionner l'aubergiste sur la ville, sur un éventuel travail et d'autres informations qui pouvaient lui être utile. Après quelques minutes de conversation, il alla s'asseoir dans un coin afin de savourer tranquillement sa bière.

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Comme chien et chat [Asteriah] EmptyJeu 14 Sep - 13:38
Asteriah était tranquillement accoudée à la fontaine de la place principale, regardant le ciel. Apocryphos allait sûrement y apparaître d’une seconde à l’autre, en tout cas, cela faisait bien quelques dizaines de minutes qu’elle se disait cela. Elle regardait autour d’elle, jugeant d’un regard sévère certains dragonniers autour d’elle. Mais ce fut un cri des plus particuliers qui la tira de sa rêverie. Un cri qu’elle ne connaissait que trop bien, celui de son compagnon de voyage.

Alors qu’Apocryphos descendait vers le sol, quittant le ciel aux couleurs rougeoyantes, la jeune femme s’était déjà levée pour pouvoir serrer le dragon dans ses bras à son atterrissage. Enfin, serrer dans ses bras autant que l’on pouvait serrer dans ses bras un dragon de quatre mètres.

« Il est bien tard mon ami, remettons ces calineries à demain, tu vas avoir besoin de te reposer. » souligna-t-elle en caressant sa tête.

Le dragon s'exécuta et se dirigea vers la demeure de sa camarade, pour se reposer dans un creu spécialement créé à cet effet. Asteriah, elle, décida de passer un peu de temps à la taverne, elle n’était pas bien fatiguée, et elle avait envie de passer le temps en compagnie d’une bonne communauté. Quoi de mieux pour cela que la Taverne des Renards Blancs ? Toute enjaillée à cette idée, elle se dirigea d’un pas preste vers la destination de son choix, en murmurant un petit air qui lui passait par la tête.

Alors qu’elle poussait la porte, un nouveau monde s’offrait à elle. Tout le monde était joyeux à la taverne des Renards Blancs, c’en était un plaisir ! Elle se dirigea en sautillant vers le tenancier, saluant au passage deux trois personnes qu’elle connaissait. Sans même qu’elle ai à la demander, sa chope de lait était déjà arrivée sur le comptoir. Elle paya Dan tout en faisant un peu la conversation.

« Alors l’ami, cette journée ? Quoi de bien intéressant depuis… hier ? »

« Bouarf, tu sais ma belle, rien qui ne sort de l’ordinaire, pour peu qu’on puisse appeler ordinaire les choses et les personnes qui viennent faire un tour ici. Ya bien un p’ti mec qu’est venu me demander des infos sur un potentiel boulot par ici, mais c’est qu’on sait pas trop comment y faire avec les tout nouveaux, y’en a deux trois qui ont causé des problèmes. »

« Et c’est lequel ton petit nouveau ? »

Suivant du regard la direction qui lui indiquait Dan, elle se dirigea tranquillement vers la table de l’homme qu’elle venait de remarquer. Il était d’une stature relativement imposante, et son aura laissait pensait que ce n’était pas le genre de personne que l’on avait envie d’interrompre quand elle sirotait tranquillement sa bière dans une taverne. Mais Asteriah restait Asteriah, et elle n’était pas prête de changer. S’asseyant tranquillement à la table de cet homme armé comme une machine de guerre, elle lui lança un sourire amusé.

« Alors, on cherche du travail ? -lança-t-elle d’un ton amusé avant de lui tendre la main- Asteriah Faegore, enchantée. »


Dernière édition par Asteriah le Jeu 21 Sep - 3:14, édité 1 fois

Billy Lyons
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Comme chien et chat [Asteriah] EmptyJeu 14 Sep - 15:54
Irys : 406147
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Billy était perdu dans ses pensées, tout en buvant sa bière par petites gorgées. Il regardait vaguement la salle autour de lui, sans vraiment faire attention à ce qui se passait. L'endroit respirait la bonne humeur et malgré ses armes apparentes, personne ne lui avait jeté ne serait-ce qu'un regard insistant. Lui qui était habitué à cela, c'était presque surprenant. Mais il ne s'en plaignait pas et sans dire qu'il baissait sa garde, il se sentait presque en sécurité.

La porte s'ouvrit et Billy regarda, par réflexe, qui entrait. La femme qui traversa le pas de la porte lui arracha un haussement de sourcil. Outre le fait qu'elle était belle (il pouvait voir cela même de là où il se trouvait), elle rayonnait de bonne humeur et marchait d'un pas léger en direction du comptoir. Elle semblait être une habituée des lieux et connaître quelques personnes ici. Billy se désintéressa d'elle lorsqu'elle commença à discuter avec le patron, préférant retourner à ses pensées.

Il hésitait à sortir son revolver pour le démonter et l'entretenir, mais il préférait ne pas trop attirer l'attention pour le moment, il ferrait cela plus tard, lorsqu'il serait seul.
Il se dit qu'il pouvait faire un premier tour en ville avant que la nuit ne tombe et alors qu'il s'apprêtait à terminer son verre, il remarqua que la femme se dirigeait vers lui. Et comme elle le fixait des yeux, c'était bien lui qu'elle venait voir. Billy ne put retenir un geste en direction de sa poche, resserrant le poing autour de son petit revolver.
Sans plus de cérémonie, elle s'assit en face de lui et lui lança, tout en souriant, un simple : "Alors, on cherche du travail ?"

Le sourire désarma littéralement Billy, puisqu'il laissa tomber son revolver au fond de sa poche. Il n'avait pas vraiment l'habitude de ce genre de chose, en général seuls les ennuis venaient vers lui d'un pas aussi décidé.

Elle se présenta dans la foulée et lui tendit la main. Il y eu quelques secondes de flottement avant que Billy ne réagisse.

- Billy Lyons. Enchanté aussi Asteriah.

Et il lui serra la main, pas trop sûr de ce qu'elle attendait. Il reprit la parole :

- Je cherche du travail effectivement. Je ne te propose ni de t'asseoir, ni à boire, puisque je vois que tu as déjà fait l'un et que l'on t'a déjà servi l'autre.

Il eut un sourire avant de continuer.

- Tu aurais du travail à me proposer ? Ou bien il s'agissait simplement de curiosité de ta part ?

Passé le moment de surprise, il en profita pour observer, sans trop insister, la femme devant lui. Et il devait admettre qu'il s'était trompé. Elle n'était pas "belle", elle était bien plus que cela. Beaucoup d'adjectifs lui venaient en tête, sans savoir lequel pouvait le mieux la caractériser : "Sublime" ? "Magnifique" ? Ou bien "D'une beauté à faire pâlir les dieux" ? Ce dernier était sans doute son préféré, sûrement pour son petit côté poétique.
Il reprit le contrôle de ses pensées, clairement en train de divaguer, et reporta son attention sur son interlocutrice.

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Comme chien et chat [Asteriah] EmptyJeu 14 Sep - 20:34
L’homme s’était rapidement détendu, comme quoi il ne devait pas être si infréquentable que cela. Alors comme ça il s’appelait Billy, c’était amusant comme prénom. “Attention, voilà Billy”... Un sourire amusé se dessina sur le visage de la jeune femme, ce n’était pas vraiment crédible comme “prénom à faire peur”.

Et c’est qu’il était taquin en plus le bonhomme, mais sa réflexion était amusante, donc il en avait le droit. Elle en profita d’ailleurs pour siroter un peu son lait tout en toisant sa nouvelle connaissance. Un corps bien taillé, mais un visage fin qui contrastait avec son regard perçant, il avait l’air d’être taillé pour pour se battre, cela dit. En plus il était plutôt bel homme, de quoi faire quelqu’un d’agréable à côtoyer, en somme.

« Disons que j’ai l’habitude de faire comme chez moi un peu partout. Si quelqu’un veut me dire quelque chose, il n’a qu’à venir me le dire en face, cela aura au moins le bon goût de me divertir quelques temps. » dit-elle avec un sourire altier.

Elle respirait la confiance en elle, comme d’habitude. Sa phrase eut même des échos à la table de Fargas Torn, un des charpentiers du coin si elle se rappelait bien. L’homme eut un rire étouffé, couvert par son poing, qui n’échappa cependant pas à la belle fleur. Tournant d’un coup sa chaise, elle vint s’allonger et poser ses jambes sur la table de Fargas et de… Joris Tramor… si elle se souvenait bien, il était quoi lui ? Médecin, ou un truc dans le genre, en tout cas.

« J’ai le don de te faire rire, mon cher Fargas ? » dit-elle sur un ton amusé.

« Oh oui ma grande, mais aussi celui de me faire pleurer, de ce que je me rappelle. Enfin, si c’est un boulot que vous cherchez, j’en ai un juste pour vous. J’ai besoin d’écorces d’Urgamal, j’en ai besoin de pas mal en fait, tu saurais me trouver ça dans les environs ? »

Asteriah lança une petite interjection de songeries pendant quelques secondes, avant de lever une jambe en l’air pour basculer plus facilement en arrière et regarder Billy. Bon, il était à l’envers le Billy, mais elle essayait simplement de regarder s’il avait suivi la discussion. Dans une position comme ça, une jambe en l’air, l’autre sur une table, et renversée en arrière, avec son décolleté qui n’aidait pas vraiment. Elle avait l’air relativement vulgaire, mais pour ce que le regard des autres lui importait… Après s’être assuré qu’elle captait effectivement l’attention de ce bon Billy… ahahah… Billy.. Elle vint se réinstaller “convenablement”, si le mot convenablement englobait le fait d’avoir les bottes posées sur la table, pour regarder Fargas dans les yeux.

« Ouaip, je sais où en trouver, et je sais aussi que ça sera quelques peu technique. »

« Ouais ouais, et tu sais aussi que j’ai les moyens, alors, t’en es ? »

Se “retournant” vers Billy de la même manière qu’auparavant, elle lui lança avec un sourire joueur :

« J’en suis. Et toi ? »

Billy Lyons
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Comme chien et chat [Asteriah] EmptyJeu 14 Sep - 23:30
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Un nouveau sourire se dessinait sur le visage de Billy en écoutant la belle proclamer qu'elle faisait comme chez elle peu importe l'endroit. Vu son entrée, il ne doutait pas que cela soit vrai. Néanmoins, avant même que Billy ne puisse répondre à Asteriah, celle-ci s'était retournée pour faire face à la table derrière elle et apostropher l'homme qui avait éclaté de rire.

Il observa silencieusement, et légèrement amusé, leur échange tout en sirotant le fond de sa bière. Cette fille ne manquait pas de confiance en elle. C'était même du culot à ce niveau. Il ne put retenir un sourire, convaincu que cette rencontre serait de plus en plus intéressante. Lui qui était le plus souvent discret, cette exubérance était rafraîchissante.

Il garda le silence, clairement intéressé par la proposition de Fargas qui était à la recherche d'écorce d'Urgamal.
Il s'attendait à ce que sa potentielle partenaire se retourne pour lui demander son avis, mais pas dans ce sens là... Il la regarda se balancer en arrière pour le fixer du regard, tête en bas, depuis sa chaise. Visiblement, le concept de "gêne" lui était étranger aussi. Il fit un effort pour que son regard ne dérape pas sur son décolleté et reste fixé sur ses yeux. Il n'était pas du genre à céder à ce genre de comportement au bout de seulement quelques minutes. Il avait sa fierté.
Il répondit à sa question muette d'un simple haussement de sourcil, attendant la suite et, surtout, de voir ce qu'allait en dire Asteriah. Après tout, c'était elle qui avait l'air de connaître la personne.

Celle-ci reprit une position "convenable" et accepta la proposition offerte par Fargas, avant de se "retourner" de nouveau vers Billy, attendant cette fois-ci une véritable réponse. Il ne put réprimer un nouveau sourire, pour différentes raisons.

- J'en suis. Mais si j'avais su, j'aurai simplement amené le dernier que j'ai tué, plutôt que de le laisser se faire manger par les termites.

Derrière la boutade, il regrettait vraiment d'avoir dû abandonner le spécimen sur place. Il aurait sûrement pu en tirer quelque chose, ou à défaut faire en sorte que sa mort n'ai pas été complètement inutile. Il finit son verre et le reposa sur la table en produisant un petit choc qui fit sonner le verre. Il fit ensuite comme Asteriah, et posa ses bottes sur la table afin de se balancer légèrement en arrière. Il ne pouvait de toute façon pas attirer autant l'attention qu'elle, alors autant qu'il se mette à l'aise.
Il attendit qu'Asteriah reprenne une position plus confortable avant de reprendre la parole.

- Et maintenant ? Dit-il. Nous y allons de suite ou nous attendons demain pour partir au petit matin ?

Il se demandait comment allait se débrouiller sa nouvelle partenaire lors de cette chasse. La confiance en soit est une bonne chose et clairement elle n'en manquait pas, mais face à un Urgamal ce ne serait pas suffisant. Il espérait qu'elle avait de quoi assurer son attitude, car il n'aimerait vraiment pas devoir faire tout le travail.

- Pour ma part, j'aimerai nettoyer mes "outils" avant de partir jouer le bûcheron. Il montra sa carabine du pouce, posée contre le mur derrière lui, tout en parlant. Après le voyage que j'ai effectué, cela ne leur ferra pas de mal. Mais cela n'empêche pas de partir ce soir si nécessaire, j'en ai pour une petite heure.

Il jeta un coup d'oeil à son verre, se disant qu'il reprendrait bien une bière aussi. Mais il reporta son attention sur Asteriah, pour l'instant il attendait sa réponse. Il aurait toujours le temps de se resservir après.

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Comme chien et chat [Asteriah] EmptyVen 15 Sep - 0:42
Ah bah c’était malin ça, un si beau spécimen de créature qui avait été laissé à l’abandon, c’était bien dommage ! La jeune femme se retourna encore une fois pour revenir s'asseoir convenablement à la table de Billy… par l’enfer elle ne s’y ferait jamais, et un sourire amusé se dessina encore sur son visage. Sa main fendi nonchalamment l’air alors qu’elle esquissait une moue incertaine.

« Pour tout te dire, je ne sais pas trop. Cela pourrait être amusant de partir maintenant, de traquer la proie et d’en sélectionner les bons morceaux. Mais je suis tout de même un peu fatiguée, rien de quoi empêcher l’exécution sommaire de deux ou trois Urgamal, mais bon, c’est toi qui vois l’ami. De toute manière, que ce soit dans cette auberge ou à l’extérieur, je suppose qu’on va passer une partie de la soirée ensemble. A savoir si tu veux que cela s’allonge à la matinée de demain aussi ! » dit-elle en esquissant un sourire charmeur.

Asteriah n’était pas vraiment portée sur les choses de l’amour ou autres drôleries, mais elle adorait jouer avec les gens à de nombreux jeux, aussi s’émerveillait-elle devant les possibilités qu’avait la langue à se déformer et à se tordre de toutes les manières possibles pour laisser comprendre tant de choses différentes. Et elle s’adonnait souvent à ce petit jeu, laissant à ses interlocuteurs le loisir d’interpréter ses phrases comme il leur plaisait. Mais son esprit était déjà retourné sur la question de la chasse, et ce fut une voix forte et ferme qui fit taire la quasi-totalité de l’assemblée.

« Ivalys ! » s’était exclamé la jeune femme en direction du fond de la taverne.

Alors que les conversations reprennaient leur cours, globalement habituée à ce genre d’interruption, surtout venant de la jeune Faegore, un homme d’une trentaine d’année s’approcha de la table de Billy pour venir s’y adosser et toiser la jeune fleur.

« Oui ma p’tite dame, elle veut quoi la p’tite dame ? Elle va encore chasser avec sa sale bestiole ? D’ailleurs, elle est pas encore couchée dehors j’espère, pas envie de me retrouver avec ce truc à côté de moi quand je vais sortir ! »

Asteriah en eut presque un fou rire, mais elle finit par se maîtriser après quelques secondes. Tapant un peu du poing sur la table pour reprendre son sérieux, gardant tout de même la mine crispée et les larmes aux yeux, à l’image du bûcheron qui devait s’être rappelé de la même chose qu’elle.

« Ô oui BillyBoy ! -lança-t-elle comme si ce surnom était venu naturellement- Tu aurais dû être là ! La semaine dernière, quand je suis venue ici, comme souvent, j’ai laissé mon dragon à l’entrée, pour m’attendre, j’en avais pour quoi, cinq minutes ? Et là !! -dit-elle en repartant dans un rire à gorge déployée- c’est-y pas que je ressors, toute fière toute contente d’avoir eu mon petit lait, pour entendre un HURLEMENT de tous les diables. Yvalis Fostère ici présent, tout blanc, les yeux écarquillés devant mon copain l’dragon, en train de beugler comme un martyr. Je crois qu’Apocryphos a eu encore plus peur que lui !! »

Les larmes coulaient sur ses joues, et son poing frappait la table à un rythme irrégulier, comme ceux d’un bon quart de la taverne qui se rappelait de l’incident. Une serveuse en avait même renversé son plateau.

« Mais faut me comprendre aussi ! Un bestiau de deux toises et demi avec des crocs d’un pied de long ! J’ai cru à un cauchemar moi ! Et cette créature fantasmagorique qui commence à se lever de toute sa hauteur quand j’ai commencé à crier, j’étais bien persuadé que c’était la fin du voyage pour moi ! »

Asteriah eut un petit sourire attendri. Malgré ses moqueries, la réaction d’Ivalys était naturelle, il n’était pas originaire de Dyen, et il avait du sens commun, il savait à quel point un dragon pouvait être dangereux, et les gens du coin avaient malheureusement tendance à l’oublier. Fermant les yeux quelques secondes et reprenant son calme, elle lui fit part de la raison qui l’avait poussé à l’appeler à l’origine.

« Mais en parlant de chasse mon bon ami, tu ne saurais pas où trouver un petit groupe d’Urgamals, on est censé partir en chasse, ce soir ou demain. »

« Bah écoute, moi quand je suis sorti aujourd’hui pour chasser, j’en ai croisé à quoi… allez, 4 kilomètres, sud-sud-est de la ville. Tu peux p’tèt encore les chopper, c’était il y a à peine quelques heures. Mais c’pas le même frisson que chasser les ennemis à l’aveugle ! » renchérit-il en tapotant l’épaule de la jeune femme.

C’était bien vrai, ça avait son charme la traque, et Asteriah adorait ça, mais cette fois elle n’était pas seule avec son dragon, et elle n’avait pas envie de perdre du temps à jouer, une rapide façon de devenir une compagnie désagréable, aussi se retourna-t-elle vers Billy encore une fois, un sourire enfantin sur les lèvres.

« Bah écoutes, je pense qu’on a eu toutes les propositions possibles, maintenant c’est à la carte ! » lança-t-elle joyeusement.

Billy Lyons
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Comme chien et chat [Asteriah] EmptyVen 15 Sep - 17:12
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Billy n'avait pas osé l'avouer, mais il était lui même fatigué par le voyage qu'il avait effectué pour arriver ici. Même s'il n'avait rien fait le temps de la traversée en bateau, il n'y avait que sur la terre ferme qu'il arrivait à dormir correctement. Mais comme pour Asteriah, si la chasse devait se dérouler dans la soirée cela ne l'handicaperait pas non plus.
Et il appréciait cette femme (sûrement plus que de raison puisqu'il ne la connaissait pas), donc passer plus de temps avec elle était tout sauf un problème. Autant de pensées qu'il résuma simplement par :

- Alors nous sommes deux à être un peu fatigué. Et je conseille grandement de chasser ces bestioles la journée, la nuit cela peut se révéler hasardeux à cause de leur tendance à ressembler à de simples arbres. Et je ne dis pas cela parce que je serai heureux que tu me tiennes compagnie demain !

Il lui rendit son sourire charmeur et, il fallait l'avouer, un brin moqueur. Avant de sursauter de façon presque imperceptible lorsqu'elle appela quelqu'un en criant son nom. Cette fille passait d'une chose à une autre aussi vite que lui pouvait abattre ses adversaires. C'était plutôt déroutant pour le moment.

Il regarda le dénommé Ivalys approcher et écouta leur conversation. Il fut de nouveau surpris en voyant Asteriah éclater de rire, visiblement à la mémoire d'un événement particulièrement comique. Mais pour l'instant, le surnom de "BillyBoy" retenait son esprit. Billyboy ? Il n'arrivait pas à savoir s'il appréciait ce surnom ou pas. Il fit l'impasse dessus pour l'instant et reporta son attention sur la conversation, juste à temps pour voir Asteriah repartir de plus bel dans un fou rire. Au vu des rires dans toutes la salle, il avait vraiment raté quelque chose. Il jeta un coup d'oeil à Ivalys, qui ne savait plus où se mettre et cherchait à se justifier, ce qui pouvait se comprendre. C'est là que Billy tiqua sur les informations données par Ivalys : "deux toises et demi avec des crocs d'un pied de long".

Il avait tellement été surpris par le "BillyBoy" (ou vexé, mais mieux valait ne pas chercher à savoir) qu'il n'avait pas écouté le reste de l'histoire d'Asteriah, rendu en plus difficile à suivre par ses éclats de rire incontrôlés. Mais elle avait bien parlé d'un dragon, de son "copain l'dragon" même. Billy regarda Asteriah comme s'il la voyait pour la première fois, digérant cette information. Il comprenait mieux pourquoi elle affichait autant de confiance en elle. Avec une créature comme ça dans les parages, on ne devait pas trop l'ennuyer...

Asteriah finit par reprendre le contrôle d'elle même et termina sa conversation avec Ivalys. Ils savaient désormais où trouver des Urgamals. Et visiblement Asteriah lui laissait le choix. Il fit signe au patron de l'établissement pour attirer son attention et prit la parole lorsque celui-ci arriva à côté de la table. Il n'aimait pas crier quand il pouvait l'éviter.

- Je vais reprendre la même chose, et si la demoiselle désire quelque chose, je le lui paye.

Sans même attendre de réponse de celle ci, il retira ses jambes de la table, avant d'y lancer quelques pièces pour payer les consommations. Puis il attrapa son sac à dos et en sortit son kit d'entretien qu'il déposa sur la table. Il attrapa sa carabine et commença par la décharger, posant les balles une par une sur la table. Il reprit la parole tout en continuant ce qu'il avait commencé.

- Je préfère prendre les décisions quand je suis certain de ce que je fais. Et comme je ne connais pas les lieux, je pense qu'il est préférable que tu décides pour nous deux. Trois, en comptant Apocryphos. Et malgré ce que j'ai dit, si tu penses qu'il est mieux de partir maintenant, je te suivrai. Après avoir remonté mon arme, évidemment.

Il avait entrepris de démonter pièce par pièce son arme pendant qu'il parlait, afin de nettoyer l'ensemble. Chacun de ses gestes étaient maîtrisés et on pouvait voir d'un simple coup d'oeil que Billy savait exactement ce qu'il faisait, presque comme s'il s'agissait d'un rituel. Ce qui de son point de vue était presque le cas. Il ne releva même pas la tête lorsque sa bière fut posé sur la table, se contentant de tendre le bras pour l'attraper et en boire une rasade avant de la reposer. Bien qu'absorbé par ce qu'il faisait, cela aurait été une erreur de penser qu'il ne prêtait plus attention à son entourage.

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Comme chien et chat [Asteriah] EmptyDim 17 Sep - 18:59
Billy avait raison après tout, il était préférable et préféré de chasser ces créatures la journée, il n’y avait pas vraiment de raison de partir sur le champ. Aussi Asteriah choisit elle de s’établir ici pour la soirée. Elle ne se priva d’ailleurs pas pour profiter de la bonté de ce cher BillyBoy et repris une chope de lait aux frais de sa nouvelle connaissance. Elle en profita aussi pour prendre des nouvelles des petits jeux de la taverne, qui l’intéressaient beaucoup au demeurant.

« D’ailleurs Ivalys, le petit tournoi est toujours d’actualité ? »

L’homme esquissa un sourire, portant ses doigts à ses lèvres. Quelques personnes s’étaient retournées à la demande d’Asteriah, et la température dans la salle avait augmenté de quelques degrés.

« Mais bien sûr qu’il est. Et je vais même te dire mieux, il commence ce soir ! Pourquoi, tu veux engager ? D’ailleurs c’est Allister Draelis qui est inscrit en tête. »

Asteriah était absorbée par la minutie des gestes de Billy pendant qu’il remontait son arme, aussi ce cher Ivalys avait cru bon, pour récupérer l’attention de la petite dissidente, d’apporter une information qui aurait pu avoir son intérêt à ses oreilles. Et cela ne manqua pas, les yeux de la jeune femme s’écarquillèrent quelques instants, avant que son regard se plonge vers le fond de la salle, elle n’avait pas rêvé alors ? Et non… loin de là, le dragonnier vétéran était bien assis à une table, à deux petites dizaines de mètres d’elle. Elle avait déjà conversé quelques fois avec lui, un homme très sympathique soit dit en passant, mais elle n’aurait jamais cru avoir l’occasion un jour de l’affronter.

« Et bien mon BillyBoy, tu es arrivé le bon jour, ce soir, c’est les jeux de la taverne. Des épreuves de tirs, des combats au corps à corps, des duels, tout ce qui pourrait être amusant en cette belle soirée, tu le trouveras ici ! » lança-t-elle toute enjouée à l’idée de participer aux duels.

Sautant de sa chaise, elle se dirigea calmement vers le comptoir, récupérant une épée en bois finiment ouvragée, le travail de Fargas, à n’en pas douter. Elle se dirigea ensuite vers le fond de la salle, sur une grande scène qui devait sûrement servir aux chanteuses et danseuses en règle générale. S’agenouillant d’un côté de cette dernière, elle ferma les yeux, et attendit quelques secondes, une minutes tout au plus, avant d’entendre le son si particulier d’une épée se dégainer, et la froideur si caractéristique de sa pointe effleurer le bout de son nez.

« Allons Maître-Lame, je sais que tout ceci fait office de jeu, mais je me sens blessé quand vous insinuez que mes capacités sont assez faibles pour faire une quelconque erreur d’adresse. » déclara une voix amusée.

La jeune fleur ouvrit les yeux, et détailla l’homme qui se trouvait devant elle, la dominant de toute sa hauteur. Allister Draelis, 42 ans, un corps fin et robuste taillé pour le combat, de longs cheveux blonds, et un visage calme qui trahissait souvent un petit sourire. Il n’avait pas l’air bien heureux de l’affront que lui faisait Asteriah en dégainant une arme en bois. Elle avait fait cela pour se plier aux règles tacites du concours, mais il semblait qu’elle n’avait pas vraiment le choix, choix auquel elle était ravie de se plier, il fallait bien le dire. Se redressant pour lui adresser un sourire sincère, elle descendit de la scène pour poser l’épée sur le rebord d’une fenêtre, et remonta sur scène en dégainant celle qui avait fauché quelques centaines de vies. Achrolune était pour la jeune femme une partenaire aussi fidèle qu’Apocryphos lui-même, et elle avait bien l’intention de faire honneur à son nom  aujourd’hui encore.

Asteriah se mit en position, et n’eut guère le temps de faire bien plus. Elle était certes préparée à quelconque attaque surprise, mais la vitesse et la violence de celle qui venait de s’abattre sur elle était proprement stupéfiante, elle avait à peine réussi à la parer. Reculant d’un pas pour engager une contre attaque, elle eut simplement le temps de parer encore une fois, mais c’est qu’il était enragé celui là ! Repoussant son bras d’un coup de coude, et imposant une rotation à son poignet, elle porta une estoc à son adversaire, qui n’eut d’autre choix que de bondir en arrière. Non mais ! Personne ne lui avait encore imposé un rythme, ce n’était pas maintenant que cela allait commencer !

Bien vite, les offensifs imposées par la belle transformèrent le combat en une véritable danse martiale où se mêlaient fentes et parades dans une vitesse et une fluidité qui défiaient la perception rétinienne de la plupart des mortels sous l’influence d’un doux breuvage. Mais à force d’esquives et de parades, le dragonnier dû admettre que lui aussi, à l’instar de quelques spectateurs, il n’avait pas bu que du lait en cette soirée. Et pourtant le niveau du combat aurait fait pâlir de jalousie nombre de maître en ce monde. Profitant d’une confrontation rapprochée, la jeune femme railla quelque peu son adversaire.

« Et bien alors Seigneur Draelis, l’appel d’une douce boisson dorée aurait-il était trop fort en cette soirée ? »

« Juste une chope ma petite -dit-il en la repoussant, fendant l’air à quelques centimètres de son nez- mais ce n’est pas ce qui m'empêchera de te faire ravaler ton impolitesse ! » clama-t-il d’une voix forte en chargeant droit devant lui.

Sur ce coup là, il s’était peut-être trompé, ou alors c’était un simple manque de talent qui lui avait valu la défaite, chose qui aurait bien étonné la manieuse d’Achrolune. Tentant une feinte sur le flan de la jeune Faegore, et croyant réussir à pénétrer à travers la petite faille qu’elle avait délibérément laissée, le vétéran ne put que s’interrompre d’un coup sec quand la réplique de son adversaire amena ladite Achrolune à quelques millimètres de sa gorge. Pliant lentement les genoux pour les poser à terre et admettre sa défaite, il se targa néanmoins d’une petite blague.

« Ou pas. » siffla-t-il, un brin de déception dans la voix.

Fière de sa victoire, mais malheureusement épuisée par son combat, Asteriah ne put pas vraiment profiter du tonnerre d'applaudissements qui embauma la salle en quelques secondes, et préféra venir s’effondrer contre le torse de son nouveau copain BillyBoy.

« Dis-moi mon Billy, elle est où ta chambre ? » soupira-t-elle, bien trop fatiguée pour avoir une quelconque arrière-pensée.

Elle avait bien envie d’aller s’écouler sur un lit, même s’il lui restait la force de discutailler un peu, elle préférait faire cela dans une chambre plus calme qu’au milieu de ce capharnaüm.

« A moins que… » se demanda-t-elle en lança difficilement un regard vers le stand de tir qui venait d’être improvisé. Maintenant qu’elle y pensait, elle aurait bien voulu voir Billy à l’oeuvre avant d’aller s’effondrer.

Billy Lyons
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Comme chien et chat [Asteriah] EmptyMar 19 Sep - 12:21
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Aux yeux d'un néophyte la carabine aurait été considéré comme déjà propre, mais pour Billy qui entretenait ses armes presque quotidiennement (après tout il tenait à ses armes autant qu'à la prunelle de ses yeux), cela n'était pas le cas et il entreprit de nettoyer les quelques grains de poussière présent, avant de remonter le tout aussi rapidement qu'il l'avait désassemblé.

Entendant qu'Asteriah avait profité de son ménage pour reprendre sa conversation avec Ivalys, il ne s'inquiéta pas outre mesure de maintenir la conversation. Sinon, un silence gênant ce serait vite installé et ce n'était pas son but. Il écouta distraitement Ivalys mentionner qu'un tournoi avait lieu ce soir, ce qui lui fit relever la tête. Voilà qui pouvait être intéressant, encore fallait-il savoir quelle épreuve étaient concernée.
Mais Asteriah répondit à sa question non formulée avant même qu'il ne prenne la parole. Il sourit à la mention d'épreuves de tir, il aurait clairement sa carte à jouer ici.
Et le prenant de court, une fois de plus, Asteriah sauta de sa chaise et se dirigea vers le comptoir, avant d'aller sur la petite scène qui se trouvait au fond de la salle. Un homme entre deux âges, Allister Draelis il supposa, l'y rejoignit.
De son côté, Billy avait remonté et rechargé son arme, sans actionner le levier par sécurité. Il sortit son revolver et entreprit de le nettoyer lui aussi, tout en regardant le duel s'engager. En voyant que les duellistes sortaient leur véritable arme, il se dit que le combat promettait d'être intéressant.

Même si Billy ne connaissait pratiquement rien en escrime, il avait eu sa part de combat au couteau et savait se débrouiller. Mais le duel qui se déroulait sous ses yeux le fit même arrêter le nettoyage de son revolver. Ce n'était plus simplement de l'escrime à ce niveau, mais une danse macabre. La rapidité et la fluidité des combattants étaient impressionnantes et il se dit que jamais, au grand jamais, il n'entamerai un combat à l'arme blanche contre Asteriah. De toute manière, c'était exactement pour cette raison qu'il avait appris à maîtriser les armes à feu, cela permettait de conserver une distance de sécurité...
Il regarda le duel jusqu'au bout, tout en finissant de démonter machinalement son revolver et de le nettoyer. Il se demandait si Asteriah réussirait à prendre l'avantage. Ce qui finit par se produire, au grand plaisir de Billy il devait l'avouer. Il regarda Draelis s'agenouiller devant Asteriah, et bien que menacé par la lame de cette dernière il se permit une dernière boutade. Ce qui fit monter l'homme dans l'estime de Billy, il appréciait toujours les gens prêt à la bravade, peut importe la situation.

Il regarda Asteriah revenir vers lui, visiblement épuisée par son combat. Néanmoins, il ne s'attendait pas à ce qu'elle s'effondre contre lui et il la rattrapa comme il put, manquant de perdre l'équilibre sur sa chaise. Et il fut encore plus surpris par sa question "elle est où ta chambre ?". Il ne pensait pas qu'elle était épuisé à ce point là, mais il est vrai que le combat avait été long. Ou alors... Il eut un regard suspicieux vers la belle, avant de couper net son cheminement de pensée, se disant qu'il se faisait des idées.
Elle avait de toute façon déjà repris la parole, et Billy suivit son regard vers un stand de tir improvisé. Il eu un sourire, carnassier cette fois ci. Il attrapa une chaise du bout du pied pour la rapprocher et aida Asteriah à s'asseoir dessus. Il finit de remonter prestement son revolver en voyant que certaines personnes se dirigeaient déjà vers le stand de tir, maintenant que le calme était revenu après le duel. Il se leva, mit son revolver dans son holster, jeta un regard à Asteriah et dit simplement :

- Ce ne sera pas long.

Et il alla les rejoindre. Il se mit légèrement en retrait parmi les autres spectateurs, bras croisés et regardait, jaugeait plus exactement, les autres tireurs. Ils étaient au nombre de trois et s'échangeaient des blagues entre eux, n'ayant pas encore remarqué Billy. Le principe du jeu était simple : une cible avec différentes zones (plus on se rapprochait du centre, plus la valeur était élevée) était accrochée au mur et une arme de petit calibre (histoire de marquer la cible sans la percer) leur avait été remise par l'aubergiste. Chacun avait le droit à trois tirs et on additionnait le score en fonction des zones. Ils avaient même prévu une personne neutre pour compter les points à chaque changement de tireur et de cible. (pour éviter toute confusion possible et d'éventuels pugilats entre participants)

Toujours silencieux, Billy les regarda tirer chacun leur tour. Ils étaient plutôt bons, mais l'un d'entre eux se détachait vraiment du lot, obtenant presque le score maximum. Il fit alors un pas en avant et se manifesta :

- Il me semble que c'est à mon tour messieurs.

Il tendit la main afin qu'on lui remette l'arme, malgré la surprise des participants qui avaient pris Billy pour un simple spectateur. Une fois l'arme obtenue, et la cible changée, Billy se mit en position de tir, visa et tira ses trois coups. Les trois firent mouche au centre, perçant même la cible sur le troisième tir. Il rendit le revolver à ses concurrents et revint s'asseoir à sa table sans dire un mot de plus, ignorant les regards tournés vers lui. Une fois assit, il s'adressa à Asteriah :

- Ma chambre est à l'étage. Tu veux que je te porte ou cela ira ?

Avec son sourire à peine dissimulé, on pouvait voir que la pique était clairement volontaire, tout comme le fait qu'il faisait comme si rien ne venait de se passer. Il voulait voir comment elle réagirait.

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Comme chien et chat [Asteriah] EmptyMar 19 Sep - 12:59
Asteriah était bien contente de pouvoir contempler le Billy à l’oeuvre, même si elle aurait bien voulu profiter encore un peu de ce matelas improvisé ; bon, il était tout de même moins confortable qu’un Apocryphos, mais TOUT était moins confortable qu’un Apocryphos. Peinant presque à garder les yeux ouverts, elle en trouva tout de même la force pour avoir l’occasion d’admirer un peu le jeu qui se déroulait à quelques mètres d’elle. Pas long ? mais c’est qu’il était bien sûr de lui !

Si elle avait bien compris, plus le tir se rapprochait du centre, et plus cela valait de points, jusque là les règles n’étaient pas trop compliquées pour son esprit embrumé. Elle regarda un à un les participants, ce qui ne lui pris pas bien longtemps étant donné leur faible nombre. Elle n’en reconnu d’ailleurs que deux sur les quatre, l’un d’entre eux étant bien sûr Billy. Et le deuxième étant ce bon vieux Lucius Draft, un vieux de la vieille, comme certains aimaient bien le dire, un homme qui était plus vieux que l’invention de son arme, comme disaient d’autres. Lucius était un homme qui approchait sûrement de la soixantaine, mais qui n’avait rien perdu de ses capacités ; ou peut-être que si d’ailleurs, son dernier tir étant légèrement décalé du centre de la cible, c’était qu’il allait peut-être commencer à se faire vieux, il était temps. Ou alors c’était la bière ? Une explication crédible comme une autre.

Cependant cela ne changeait rien au score relativement stupéfiant du vieil homme, dont peu auraient pu se targuer d’en faire autant en cette soirée. Mais qu’en était-il de Billy ? Asteriah avait pu admirer sa dextérité dans l’entretien de ses armes, mais cela ne lui donnait aucune information concernant son habileté à s’en servir. Aussi fut-elle extrêmement précautionneuse, enfin, autant qu’elle pouvait l’être dans son état, quant à l’observation dudit BillyBoy qui commençait à faire son entrée en jeu. Au moins, on ne pouvait pas lui enlever qu’il respirait la confiance en lui, mais était-ce bien justifié ? Passer après ce bon vieux Draft, ce n’était jamais chose aisée quand il s’agissait de jeu de tir, se disait-elle avec un petit sourire. Petit sourire qui disparut d’ailleurs bien vite pour laisser place à un regard que l’on aurait pu deviner étonné, ou admiratif, suivant comment on choisissait d’interpréter la chose.

Et bien, même ce bon vieux Lucius en avait été soufflé, Billy avait aligné ses trois tirs d’une seule traite, se payant même le luxe de percer la cible, et de partir comme un beau prince sans demander son reste. La réaction des spectateurs étaient proprement aux antipodes de ce qui avait pu se passer à la fin de son duel, les applaudissements et les cris avaient laissé place à des regards interloqués et interdits ; mais d’où il sortait ce mec là ? Asteriah, les gens commençaient à avoir l’habitude, mais ce BillyBoy là, il était inconnu au bataillon ! Et c’était bien dommage d’ailleurs, des gens comme ça, ils faisaient un peu la renommée de cette taverne si spécifique !

Alors que Billy revenait vers elle, Asteriah eut tout le mal du monde à commencer à taper dans ses mains, faible bruit qui fut bientôt suivi par un tonnerre d’applaudissement qui eut à ses oreilles un écho familier. Mais ce ne fut pas la réussite de Billy qui déclencha son sourire, plutôt la proposition qui vint subséquemment. Non content de lui avoir offert un joli spectacle, il lui proposait de se rendre dans une chambre sûrement munie d’un bon lit douillet sans avoir à fournir le moindre effort ? Mais c’était proprement inespéré ! Restait à trouver un bon moyen de présenter cela pour ne pas passer pour la reine des feignasses… Cherche Asteriah, cherche… Ah mais oui mais c’était bien sûr !

Tendant les bras vers Billy pour lui faire comprendre que sa proposition était grandement acceptée, elle se permit de préciser d’une voix à moitié endormie :

« - Hm, disons que c’est ton cadeau pour m’avoir offert un spectacle si peu commun… »

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Comme chien et chat [Asteriah] EmptyMer 20 Sep - 22:02
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Sans relever la pique, Asteriah lui rendit son sourire puis fit mine de réfléchir quelques secondes, avant d'accepter la proposition de Billy, tout en tendant les bras vers lui. Celui-ci en fut surpris, s'attendant à une répartie plus ou moins cinglante de sa part. Elle devait être plus épuisée qu'il ne le pensait. Ou bien elle faisait cela pour maintenir une surprise constante, ce qu'elle avait bien réussi jusqu'à présent. Mais là n'était plus la question, il devait maintenant se tenir à ce qu'il avait proposé, ce qui n'était pas non plus pour lui déplaire.

Il se leva de sa chaise, souleva la belle et la porta contre lui, un bras derrière le dos, l'autre sous les genoux. Dans cette position, Asteriah pouvait passer un bras derrière la nuque de Billy et poser sa tête contre son épaule. Billy prit la direction des escaliers dans un silence presque total. Visiblement, les spectateurs ne devaient pas être habitué à cela. Connaissant maintenant le tempérament d'Asteriah, cela ne le surprenait pas trop. Il ne put retenir un sourire en imaginant la scène : la belle Asteriah qui venait de gagner un duel à l'épée face à un maître d'arme, écroulée dans les bras de Billy. Un peu comme une enfant qui se serait endormie en écoutant une histoire, après une journée épuisante. Il baissa les yeux sur elle, se disant qu'elle cachait quand même bien son jeu. Difficile de penser qu'une fille comme elle pouvait être aussi dangereuse...

Il s'arrêta devant les escaliers, tourna la tête vers l'aubergiste et lui dit :

- Mettez mes affaires derrière le comptoir, je reviens les chercher plus tard. Je n'aimerai pas qu'il manque quelque chose. Et je vais avoir besoin que vous ouvriez la porte de ma chambre.

Même s'il se doutait que personne ne viendrait y toucher, surtout après le résultat du concours de tir, il préférait ne pas prendre de risques. Il laissa l'aubergiste le précéder dans les escaliers et il commença alors lui-même son ascension, tout en faisant attention de ne pas faire de mouvement brusque afin de ne pas cogner Asteriah contre un mur ou se prendre les pieds dans son fourreau.

L'aubergiste ouvrit la porte pour Billy et redescendit aussi tôt. Billy poussa celle-ci du bout du pied pour finir de l'ouvrir en grand et entra dans la chambre qu'il avait loué pour la nuit. Elle était de petite taille, et le mobilier ne comprenait que le strict nécessaire : un lit pour une personne, un coffre aux pieds de ce dernier, un bureau, une chaise et de quoi faire sa toilette.

Il se demanda si Asteriah s'était endormie entre ses bras et lui jeta un rapide coup d'oeil. Bien qu'elle avait les yeux fermés, il ne pouvait dire si elle savourait simplement le moment présent ou si elle dormait effectivement. Il se dit qu'il verrait bien et la déposa délicatement sur le lit. Il ferma la porte derrière lui, prit la chaise de bureau pour la rapprocher du lit et il s'assit dessus, jambes de part et d'autre du dossier et coudes posés sur celui-ci afin de joindre les mains.

- Bien installée ?

Il n'était pas totalement sûr de ce que désirais la jeune femme et n'était pas du genre à faire de geste déplacé. Il attendait donc de voir si elle allait lui répondre ou non. Si oui, ils pouvaient discuter. Ou plus. Billy n'était clairement pas opposé à cette alternative, même s'il doutait qu'Asteriah soit capable (ou n'ai envie) d'autre chose que de dormir présentement.
S'il s'avérait qu'elle dormait déjà, il irait simplement ramasser ses affaires et faire un tour dehors. Lui ne se sentait pas encore fatigué.

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Comme chien et chat [Asteriah] EmptyJeu 21 Sep - 3:00
La jeune fleur était dans un brouillard des plus totals, ne sachant même plus trop l’heure qu’il était censé être, et ce n’était clairement pas normal. Elle qui avait déjà été habituée à passer plusieurs nuits blanches à organiser, ou à vivre, ses traques, sa fatigue n’avait rien de commun. Elle serait tombée malade ? C’était en tout cas l’explication la plus plausible. Ou alors était-ce la fatigue accumulée tout au long de la semaine, à faire des nuits de trois heures, qui venait d’un coup s’abattre sur ses épaules ? Une piste qu’il ne fallait pas négliger non plus. C’était même peut-être les deux ! Ce qui aurait était fortement dommageable. Mais même perdue dans ses divagations, elle se rendit compte d’une chose, une question qui lui sautait à l’esprit.

Où était la chaise sur laquelle elle était assise il y avait de cela quelques… secondes ? minutes…? Instants ! Pas que cela la dérangeait, la position actuelle était un peu plus agréable qu’avachie sur une chaise, mais cela n’en était pas moins relativement troublant. Faisant un effort des plus surhumains pour réactiver quelques uns de ses sens, et, encore plus difficilement, un brin de logique élémentaire, la jeune femme se rendit bien… lentement compte qu’elle était dans les bras de Billy. Ah mais oui, elle lui avait proposé cela, c’était vrai… Cela faisait combien de temps déjà..? Peu lui importait, après tout.

Sa perception temporelle profondément biaisée donnait à ce petit moment des instants d’éternité, et alors qu’elle avait enfin fini par s’habituer à cette sensation, voilà que l’on venait l’en priver ! Qui était le malotru qui avait osé la déposer sur cette surface ? Elle était bien agréable, certes, mais bien que le confort y était un peu plus prononcé, elle avait perdu cette étincelle de douceur et cette sensation protectrice. Elle reconnu, ou plutôt supposa reconnaître la voix de Billy, et eut un mal fou à comprendre ce qu’il lui avait demandé, si au demeurant elle l’avait bien compris. Dit Billy qui ne reçu d’ailleurs que pour réponse un grommellement vindicatif d’une Asteriah déçue de sa privation. Dite Asteriah dont la main était aveuglément en train de chercher la place dont on lui avait privée.

Reconnaissant difficilement la sensation du bras de son nouvel ami, la petite dragonnière roula sur le côté jusqu’à pouvoir enfin trouver une position confortable, ou pour ainsi dire : quand elle pu enfin reposer sa tête sur les genoux de Billy. Tirant sur son bras pour le serrer contre elle comme on aurait serré dans ses bras une peluche, elle se fit violence pour prononcer quelques mots, définissant l’objet de son désir.

« Dis BillyBoy… »

C’était déjà relativement inconvenant à demander, surtout vu la situation dans laquelle elle se trouvait. Elle ne voulait pas en demander trop, surtout à une personne qu’elle ne connaissait pas plus que ça, mais ses désirs, aidés par une fatigue insoutenable et un esprit déjà pas très frais, avaient fini de prendre le pas sur le peu de logique qu’elle avait en règle générale.

« Tu veux bien chanter une berceuse pour moi..? » demanda la jeune dragonnière, à bout de forces.

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Comme chien et chat [Asteriah] EmptyJeu 21 Sep - 15:02
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Un vague grognement fit office de réponse, ce qui le fit sourire. Sourire qu'il perdit assez rapidement lorsque Asteriah bascula vers lui, posa sa tête sur sa cuisse et attrapa son bras pour se pelotonner autour. Avant de demander qu'il lui chante une berceuse. Il avait imaginé beaucoup de choses, mais jamais il n'aurai pu prévoir qu'elle lui demande cela.
Il poussa un long soupir, se demandant comment il allait faire. Il n'avait pas vraiment l'habitude de chanter des berceuses. A la limite, des chants de taverne lorsqu'il était en bonne compagnie et bien alcoolisé, mais une berceuse...

Il commença par se lever de sa chaise, en prenant soin d'abord de reposer la tête d'Asteriah sur le lit, afin de s'installer plus confortablement sur le rebord de celui-ci. Elle n'avait de toute façon pas l'air décidé à le lâcher, lui tenant le bras tout le long du processus et resserrant même son étreinte lorsqu'elle sentit le bras commencer à bouger. Il soupira de nouveau et la laissa reposer sa tête sur ses genoux. Il commença à lui passer la main dans les cheveux machinalement, tout en essayant de trouver dans le fond de sa mémoire une quelconque berceuse. Il se creusa la cervelle pendant un petit moment car il était sûr que sa mère chantait une berceuse à sa petite soeur quand elle faisait des cauchemars, mais quelle était donc les paroles ? Il avait l'air en tête, mais lui manquait encore cela. Elles finirent par lui revenir et il se mit donc à chanter tout doucement, en hésitant sur les premiers mots, puis, plus naturellement au fur et à mesure que la mémoire lui revenait :

hrp:

Chaton tout doux,
Minou tout chaud,
Petite boule de poils.

Chaton farceur,
Chaton bonheur,
Pur, pur, pur.


Bon sang, il se sentait ridicule. Il vérifia de l'oeil que la porte était bien fermée, se disant qu'il serait vite la risée de toute la ville si les gens d'en bas apprenaient ce qu'il se passait dans cette chambre. Il avait une réputation à maintenir quand même. Pour trouver du travail, il était quand même mieux d'être "celui qui ridiculise les autres par sa maîtrise du revolver" que "celui qui chante des berceuses".
Il jeta un oeil à Asteriah, attrapa la couverture qui était plié au pied du lit et l'en recouvrit. Voilà, elle l'avait eu sa berceuse. Il espérait qu'une fois serait suffisante, il n'avait pas vraiment envie de chanter encore la seule berceuse qu'il connaissait. Même s'il devait bien avouer que tout cela l'amusait beaucoup au final...
La meilleure duelliste de la soirée, et amie d'un dragon, pelotonnée sur ses genoux tel un chat.

Son sourire retomba alors qu'une question lui venait à l'esprit en regardant Asteriah positionnée ainsi, la tête sur ses genoux et agrippée à son bras comme un naufragé à sa planche. Il faisait comment pour bouger lui maintenant ? La comparaison avec un chat n'était que trop vrai... Il poussa un nouveau soupir, se disant que la nuit risquait d'être longue si elle restait comme ça jusqu'au petit matin...

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Comme chien et chat [Asteriah] EmptyJeu 21 Sep - 16:38
Une belle matinée en perspective, le soleil pointait à l’horizon, les gens commençaient à affluer dans les rues, les oiseaux chantaient, Asteriah… pleurait ? Non, elle gémissait, des gémissements de peur et de supplication.

Non loin de là, ou très loin cela dépendait du point de vue, dans l’esprit d’une jeune femme, une scène étrange était en train de se mettre en place.

Elle était venue me voir, encore une fois ; chose bien étrange quand on savait comment cela allait encore finir. Mais soit, si c’était la vérité à l’état brut qu’elle voulait, elle allait l’avoir. Qui ça, moi ? Allons… vous le savez… non ? Et bien vous allez le deviner, c’est un peu le but du jeu. Mais attendez, la voilà qui arrive. N’était-elle pas magnifique ? Bien sûr, toute chose à mon effigie se devait d’être un modèle de charisme et de beauté, mais c’était autre chose… Ce regard terrifié, cet esprit brisé, ce doute ambiant dans chacun de ses mouvements… Ah ! Quel extase de la voir en cet état, tout cela à cause d’elle, à cause de moi, à cause de nous… Tu n’en pourras bientôt plus, tu sais ? Bientôt, je reprendrai la place qui me revient de droit.

Le regard hagard de la jeune fleur essayait de trouver un endroit pour se reposer, un endroit… différent, tout sauf celui là, elle ne le voulait pas, elle ne le pouvait pas, elle ne le DEVAIT pas… Mais après de longues minutes à errer dans les ténèbres, ces yeux las de chercher durent se résigner à se poser sur la seule source de lumière dans ce monde si sombre, lumière qui faisait de l’ombre aux ténèbres ambiants.

Ses iris venaient de se plonger dans les miens, pour s’y perdre comme dans un abîme. Alors que cet échange silencieux se prolongeait, son corps semblait reprendre des forces… mais son esprit lui, tenait difficilement la cadence.

« - Où suis-je..? »

Cette demande avait été proférée d’une voix sans conviction, elle savait déjà où elle était, et je n’avais nullement le devoir de lui répondre.

« Qui… -elle sembla hésiter avant de poursuivre sa question- es-tu..? »

Elle savait déjà qui j’étais, et je n’avais nullement le devoir de lui répondre… cependant j’en ressentais le besoin, et une certaine forme de plaisir malsain. Alors que sa copie conforme, entourée d’une simple voile de ténèbres s’avançait vers elle, le regard de la jeune Asteriah se fit plus vivant, il retrouvait sa vivacité, pour commencer à s’emplir de… terreur. J’étais plutôt satisfaite de mon effet, mais cela ne m'empêcherait pas de lui répondre. Tapotant mon doigt sur le bout de son nez à chaque occurrence.

« Je suis la vengeance, je suis les ténèbres, je suis ce que tu appelles Dieu, un, tout, rien, la vérité, le néant, je suis… »

Je m’étais arrêté un moment, venant susurrer à son oreille la réponse qu’elle ne voulait entendre pour rien au monde.

« Toi. »

Ce ne fut pas un murmure cette fois, c’était bel et bien un cri de détresse qui résonnait dans cet espace vide de lumière et de sens, alors que mon image tombait à genoux devant moi. C’était pour bientôt… tu allais me rendre la place que tu m’avais volé… ou accepter toutes ces souffrances, jusqu’au bout. Je refuse de cohabiter, je refuse de me fondre encore plus en toi, j’effacerai tes doutes, j’effacerai tes croyances, j’effacerai tout de toi s’il le faut, mais une chose est sûre ; je reprendrai ma place.

Pendant ce temps, dans cette aurore nouvelle qui se levait sur Dyen, l’esprit de la fleur se torturait de plus en plus, et sa main ne cessait de resserrer son étreinte sur le bras de Billy, comme une enfant resserrait sa prise sur sa bouée de sauvetage. Car c’est ce qu’il était, non ? Qu’est-ce que tu croyais, que sa présence allait t’aider ? Que cette nuit serait différente des autres car il était là ? Avais-tu essayé de m’oublier ? Non… M’avais-tu déjà, une seule seconde, une seule fois, oubliée ? Non.

« Arrête… »

Cette supplication avait même franchi les portes de notre petit monde pour venir avoir ses répercussions dans le monde réel, tu souffrais donc à ce point ma chère ? C’est ce que j'espère, en tout cas. Mais je ne m’arrêterai pas, car c’est toi qui m’a demandé, c’est toi qui est venue me voir, comme chaque soir, comme chaque nuit… Et pourtant… je souffre moi aussi tu sais ? J’aurais tellement voulu que cela se passe autrement, tu aurais tellement voulu que cela se passe autrement.

« Arrête… j’en t’en supplie… tout mais pas ça… »

Ô, ces images, ces souvenirs, je les reconnais ! C’était pas bien joli, hein Asteriah ? Allons, on a tous le droit de faire des erreurs, qu’est-ce que la mort d’un innocent pour celle de centaines de coupables ? On ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs. Mais étaient-ils seulement coupables ? Elle te torture cette question, n’est-ce pas ? Tu veux que je te donne la réponse… Non, non tu ne le veux pas, car tu la connais, et tu sais que tu ne la supporterais pas. Au fond de toi tu sais que tes croyances ne reposent que sur du vent, qu’elles ne valent pas mieux que celles que tu as quitté il y a de cela maintes années maintenant. Et pourtant tu t’accroches, tu refuses d’admettre qu’encore une fois, tu t’es trompée. Et plus tu t’enfonceras dans ce mensonge, plus il te sera difficile d’en sortir.

Oh mais, tu pars déjà ? Attends, reviens, on a même pas fini de s’amuser ! Tu ne m’as même pas posé la question que tu désirais vraiment me poser ! J’y répondrai cette fois, je te le promets ! Enfin… c’est peut-être pour cela que tu pars, car tu ne veux pas de cette réponse ? Soit, je ne te la donnerai pas, et je resterai cette petite voix qui te tourmente, jusqu’à ce que tu lâches prise, jusqu’à ce que tu me supplies d’en finir… Mais ne t’inquiètes pas petit chaton, tes tourments ne s’arrêtent pas là, après tout, j’ai bien envie de savoir si ce nouvel élément sera vraiment un frein pour moi. Allez, c’est fini pour aujourd’hui alors… A demain.

Les yeux de la jeune Faegore ne transcrivaient qu’une souffrance sourde. Le doute avait empli son esprit, et des images toutes plus atroces les unes que les autres lui revenaient en mémoire. Lesquelles étaient fausses, lesqueslles étaient vraies..? Et si elles étaient toutes vraies ? Non… bien sûr que non… elles étaient toutes fausses, c’était bien la seule explication. Alors pourquoi ? Pourquoi ne pouvait-elle pas être en paix ?! Dans une complainte des plus violentes, la petite fleur ne put qu’émettre qu’une requête avant de tomber dans un mutisme catatonique.

« Je t’en supplie… -elle leva difficilement les yeux vers Billy- fais les taire… »
On aurait pu croire que c’en était fini d’elle, la pression qu’exerçait ses mains sur son nouvel ami avait cessé, et elle avait cessé de se tordre dans des soubresauts déments. La seule chose qui laissait encore présager de sa survie était les petites complaintes qu’elle laissait aller à quelques secondes d’intervalles, murmurant un mot qu’elle-même ne comprenait pas. Avait-il seulement un sens ?


Dernière édition par Asteriah le Dim 24 Sep - 5:23, édité 3 fois

Billy Lyons
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Comme chien et chat [Asteriah] EmptyVen 22 Sep - 10:53
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Billy n'avait pas osé bouger de la nuit, prisonnier qu'il était entre les bras d'Asteriah. Il avait commencé par fouiller la pièce du regard, histoire de s'occuper. Il avait même essayé de compter les planches du sol en faisant une estimation pour celles qui étaient sous les meubles et qu'il ne pouvait donc voir. Deux cents avait-il estimé, en se basant sur une taille approximative d'un quart de toise en longueur et d'un demi pied de largeur par planche. Pour un total d'à peu près trois toises carrés en superficie.

Les minutes s'égrenaient, lentement. Lui laissant tout le loisir de se demander, comme bien souvent, comment s'était-il retrouvé dans une situation pareille. Bien qu'il n'ait ici ni catastrophe, ni danger de mort immédiate à craindre, la situation avait encore évoluée en quelque chose d'improbable. Perdu dans ses pensées, le temps s'étirait, se distordait, lui laissant l'impression qu'une éternité s'était écoulée depuis qu'il s'était assis sur le rebord de son lit. Et ce n'était pas la pression exercée par Asteriah sur son bras qui l'aidait beaucoup à penser autrement. A force de laisser vagabonder son esprit, il ne vit même pas la transition se faire entre pensées construites et rêves réalistes. Sans doute car ceux-ci n'avaient rien de bien intéressant, étant le genre de rêves qui ne laissaient aucun souvenir après quelques minutes de réveil. C'est d'ailleurs le constat qu'il fit en rouvrant les yeux. Il avait finit par s'endormir assis, dans la position même où il se trouvait. Asteriah ne semblait pas non plus avoir bougé d'un cheveux. Il ne put retenir un sourire en la voyant ainsi, elle qui était si pleine de fougue quelques heures plus tôt, elle était en train de dormir sur les genoux d'un homme qu'elle venait tout juste de rencontrer. Etait-ce une marque de confiance ? Sûrement, même si Billy se doutait que la fatigue de la belle y était pour beaucoup devant ce manque flagrant de bon sens et de méfiance.
Il lui passa la main dans les cheveux, provoquant un léger mouvement de sa part et une légère pression sur son bras. Il ne continua pas, de peur qu'elle se réveille. Elle avait l'air si tranquille ainsi qu'il s'en voudrait de la tirer de son sommeil.
Il tourna légèrement le buste pour attraper un oreiller avec son bras libre et se demanda s'il pouvait s'allonger d'une façon ou d'une autre, car il commençait déjà à ressentir des courbatures dans cette position. Il ne voyait pas d'autre possibilité que de simplement s'allonger sur le dos, ce qu'il fit donc, veillant une fois de plus à ne pas réveiller Asteriah. Il contempla la blancheur du plafond, avant de fermer les yeux et de s'endormir à nouveau, beaucoup plus rapidement cette fois-ci.

Plusieurs heures s'écoulèrent ainsi, avant que Billy n'ouvre les yeux. Il se demanda ce qui l'avait tiré de son sommeil, avant de ressentir la forte pression qu'exerçait Asteriah sur son bras. Suffisamment forte pour lui tirer une grimace de douleur. Il se redressa et observa Asteriah qui s'agitait dans son sommeil. La pauvre devait faire un cauchemar, et un mauvais visiblement. Il hésita à la secouer pour la tirer de son sommeil, mais ne sachant pas comment elle réagirait, il s'en abstint. Ceci dura encore quelques secondes avant qu'il ne l'entende parler indistinctement. Il avait cru entendre le mot "arrête", mais ne pouvait pas en être sûr. Il se demanda ce qui pouvait bien faire paniquer Asteriah ainsi. Un petit moment s'écoula encore, avant qu'Asteriah n'ouvre les yeux et cherche Billy du regard.

- "Je t’en supplie… fais les taire…"

De la terreur, ou de la souffrance il n'arrivait pas à trancher, se lisait dans son regard. Totale, omniprésente, comme il avait déjà pu le voir chez certaines personnes qu'il avait lui même abattu, au moment où celles-ci comprenaient que leur vie prenait fin.
Ce n'était pas un simple cauchemar, c'était bien pire que ça.
Il passa son bras libre derrière la nuque d'Asteriah et la souleva légèrement pour la serrer contre son torse, plaçant sa tête dans le creux de son épaule. Et il dit :

- Tout va bien Asteriah.

Il hésita à ajouter "je suis là", mais se ravisa, ne sachant pas pour combien de temps cela serait vrai et ne voulant pas lui donner de faux espoirs. Il préféra dire à la place :

- Tu n'es pas seule.

Et il resta ainsi, la serrant entre ses bras le temps dont elle aurait besoin, attendant qu'elle réagisse ou reprenne la parole.

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Comme chien et chat [Asteriah] EmptySam 23 Sep - 16:33
La jeune Faegore haletait difficilement, à peine capable de reprendre son souffle. Elle s’accrochait désespérément à ce qu’elle avait sous la main ; Billy en l’occurrence. Ces images qui ne cessaient de tourner dans sa tête, elle allait finir par devenir folle.

Mais une voix réconfortante commençait à prendre le pas, sous la forme d’un message qu’elle ne cessait de se répéter. Elle n’était pas seule ? Peut-être, mais elle se sentait tout de même isolée. Se nichant dans les bras de Billy, elle continua sa plainte quelques minutes, incapable de se contrôler et finit par reprendre peu à peu conscience de ce qui l’entourait.

Là première chose qu’elle vu fut bien sûr Billy, auquel elle invectiva d’une voix enfantine qui se voulait sévère :

« Tu n’as rien vu, compris ? »

Toussotant un peu pour se remettre de ses émotions, elle quitta ses bras pour aller se passer un peu d’eau sur le visage. C’était souvent comme cela que se passaient ses nuits, et ce n’était pas prêt de changer. Claquant la porte derrière elle comme une adolescente que l’on aurait surprise dans un moment de faiblesse, elle remplit la grande barrique d’eau et se glissa à l’intérieur, après avoir lavé ses vêtements et les avoir posé  sur le rebord de la fenêtre. Se détendant peu à peu, elle essayant, comme d’habitude, d’oublier ce qu’elle avait vécu lors de sa nuit ; une démarche inutile, il fallait s’y attendre. Mais elle avait au moins eu le luxe d’être réconfortée à son réveil, même si les bras de son nouveau camarade ne valaient pas les grandes pattes puissantes de son Apocryphos !

Frottant son corps comme pour se débarrasser de la sensation étrange qui l’envahissait comme à chaque réveil, elle passa une bonne quarantaine de minutes dans l’eau chaude avant de finalement se decider d’en sortir. Ses vêtements étaient relativement secs, merci à la chaleur ambiante, il fallait bien le dire. Elle n’avait jamais trop aimé la chaleur, cela la rendait colérique et lui donnait mal à la tête.

Se rhabillant rapidement, elle sortit de la salle sans jeter un seul regard à Billy. Dire qu’il l’avait vue dans cet état ! Elle n’allait pas pouvoir le regarder en face de la matinée !

« Je t’attends en bas ! » lança-t-elle en fermant la porte.

Elle s’empressa donc de rejoindre Dan pour demander son lait chaud du matin. Ce dernier lui ébouriffa les cheveux avec un sourire paternel, il était au courant, lui aussi. Et comme chaque matin, cette petite chope de lait chaud était gratuite, c’en était presque devenu un rituel. Elle avait de la chance d’avoir trouvé des gens sur qui compter, c’est qu’elle n’aimait pas trop cela, la solitude.

Se dirigeant d’un pas joyeux vers la table du dragonnier Draenor, en train de discuter avec ce bon vieux Lucius Draft, elle s’installa avec eux et railla gentiment leur défaite de la veille, ce qui lui vallu deux tapes sur la tête bien méritées. Mais elle eut le sentiment qu’il manquait quelqu’un à cette table, sentiment qu’elle accueilli avec un grognement de mécontentement.

« Et ton camarade alors, il dort encore ? »
demanda Allister.

Ah oui, lui. Il était là le problème ! Enfin… pas vraiment le problème mais… c’était un mot sur lequel Asteriah butait, et sur lequel elle allait encore buter un petit moment.

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Comme chien et chat [Asteriah] EmptyLun 25 Sep - 15:14
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Les minutes passèrent, laissant à Asteriah le temps de reprendre le contrôle d'elle même. Et la première chose qu'elle fit après avoir repris ses esprits fut de l'avertir qu'il devait faire comme s'il n'avait rien vu. Après la nuit désagréable qu'il venait de passer (il sentait qu'il avait les jambes ankylosées et qu'il aurait des courbatures un peu partout pour au moins cette journée), il s'attendait quand même à un minimum de reconnaissance, même s'il n'espérait rien de plus qu'un "merci". Ce n'était pas dans ses habitudes de veiller sur quelqu'un, alors jouer la peluche pour une fille pendant une nuit entière... Surtout que celle-ci semblait être, au mieux, instable, au pire, complètement dérangée... Il commençait à appréhender la chasse prévue pour la journée.

Il ne répondit rien, se contentant d'afficher un visage sans expression. Il la suivi du regard jusqu'à la salle d'eau et, une fois qu'elle eut claqué la porte, il s'allongea correctement sur le lit. Il commença rapidement à somnoler, avant d'être tiré de son demi-sommeil par Asteriah une nouvelle fois. Elle était sortie de la chambre en lui disant simplement de la rejoindre dans la salle commune. Il se redressa pour s'asseoir et posa les pieds au sol sur le côté du lit, avant de mettre les coudes sur les cuisses et de fixer le sol pendant quelques secondes. Il poussa un profond soupir, se disant qu'il se souviendrai longtemps de sa venue ici. En bien ou en mal, cela il ne le savait pas encore.

Une fois l'esprit un peu moins embrumé par le sommeil, il alla à son tour se rafraîchir, ne prenant pas plus de quelques minutes à ses ablutions matinales. Il sortit de la chambre aussi tôt que cela fut fait, toutes ses affaires étant restées dans la grande salle. Il descendit l'escalier et jeta un coup d'oeil dans la salle pour apercevoir Asteriah assise avec quelques autres personnes. Il hésita quelques secondes, avant de se diriger vers le comptoir. Il s'installa ici, commanda à manger et à boire (juste du thé pour commencer la journée) et remercia l'aubergiste de lui avoir gardé ses affaires, qu'il récupéra par la même occasion.
Il mangea où il se trouvait, savourant un vrai repas pour une fois, lui qui avait l'habitude des petit-déjeuners frugaux au coin d'un feu de camp. Il paya, et rajouta un pourboire pour ses affaires qu'il avait dû laisser dans la salle la veille, mit son sac sur le dos, sa carabine en bandoulière et prit son chapeau à la main. Il se dirigea alors vers la sortie, s'arrêtant à la hauteur de la table d'Asteriah, tourna la tête vers elle, l'air sérieux, et dit :

- Je t'attends dehors. Rejoins-moi quand tu es prête.

Et il reprit sa route vers la sortie. Une fois dehors il rejoignit l'écurie, sella son cheval qui avait déjà été bouchonné la veille et l'emmena par la bride devant l'auberge, où il attendait Asteriah, dos à l'auberge, le regard portant sur tout ce qui se trouvait à l'extérieur de la ville : les montagnes, la plaine, les dragons dans le ciel,...
Le cheval tirait légèrement sur sa bride, tentant d'atteindre des touffes d'herbes de plus en plus éloignées de Billy.
Il espérait que cette chasse se déroulerait mieux qu'il n'avait dormi. Il tâta les poches de son long blouson, se disant qu'en derniers recours, il pouvait toujours sortir l'argument explosif qui avait si bien marché pour raisonner l'Urgamal de la dernière fois. Mais il espérait trouver une autre alternative. Cette fois-ci, il était important de récupérer l'écorce de la créature.

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Comme chien et chat [Asteriah] EmptyVen 29 Sep - 0:49
Elle était encore en train de s’amuser à plaisanter avec les deux vétérans quand Billy vint l’interpeller rapidement. Un frisson parcouru son échine le temps d’un instant, elle ne l’avait pas vraiment remarqué descendre. Frisson qu’elle s’empressa de dissiper en buvant, et finissant par la même occasion, sa chope de lait chaud.

« Allez, c’est parti pour ramener du bois d’Urgamal, tu sais combien de temps ça peut se conserver d’ailleurs Fargas ? » avait-elle dit en haussant le ton.

« Facilement deux semaines sans être traité, vous inquiétez pas pour ça ! »

La réponse avait satisfait la jeune Faegore, elle n’avait pas envie de galoper sous prétexte que le bois ne se conservait qu’une demi journée, on lui avait déjà fait le coup pour autre chose.

Sautant de sa chaise, elle salua tout le beau monde dans la taverne avant de se diriger vers l’extérieur, où elle retrouva ce cher Billyboy sur son cheval. Elle remarqua aussi Apocryphos qui descendait lentement vers eux, à une distance raisonnable, et se rapprocha lentement ; il avait bien retenu la leçon après avoir fait fuir toute une écurie.

« BillyBoy, Apocryphos ; Apocryphos, BillyBoy. Aujourd’hui, on chasse un Urgamal ! » dit-elle en faisant rapidement les présentations.

Le dragon, par un mimétisme presque joueur des habitudes de sa compagne de voyage, baissa la tête et écarta les ailes, comme l’aurait fait Asteriah lors d’une révérence.

Dite Asteriah bien trop occupé à sauter les bras en l’air devant Apocryphos, pour demander l’autorisation de monter sur son dos. Autorisation qui lui fut refusée d’un revers de patte alors que le dragon recommençait déjà à s’envoler, il avait compris ce qu’il fallait trouver, et il allait le trouver, c’était déjà bien gentil de sa part, et il n’avait a priori aucune envie de jouer les moyens de transport.

« Traître ! Faux frère ! Compagnon indigne ! Mécréaaaant ! » criait la pseudo-dragonnière en sautillant et en secouant frénétiquement son bras en direction du dragon.

Mais après avoir compris que tout ce cinéma ne servait à rien, elle lança un petit regard triste vers Billy. Il avait, lui aussi, toutes les raisons du monde de refuser de lui venir en aide en l’instant présent, aussi essaya-t-elle de marchander un peu.

« Si je paye le prochain repas, j’ai le droit de monter ? » demanda-t-elle d’une petite voix enfantine. Laissant, sans le vouloir, sous entendre qu'elle voulait partager un prochain repas avec lui.

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Comme chien et chat [Asteriah] EmptyVen 29 Sep - 18:49
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La porte claqua derrière lui, mais Billy ne se retourna pas, se doutant que cela devait être Asteriah. Il s'était hissé sur son cheval avant que celle-ci ne sorte de l'auberge, car ce dernier tirait trop sur sa bride. Il pouvait désormais brouter sans que Billy n'ait à le suivre.
Il remarqua néanmoins un dragon se détacher du ciel et venir très visiblement dans sa direction. Il espérait qu'il s'agissait bien d'Apocryphos, le dragon d'Asteriah, et non pas d'un dragon sauvage qui aurait estimé que le couple "cavalier-cheval" ferrait un bon en-cas. Il le regarda approcher tout du long, pas vraiment rassuré.
Comme le dragon semblait garder une distance raisonnable pour se poser, il se dit qu'il n'avait rien à craindre. En tout cas, il l'espérait.

Le dragon se rapprocha une fois au sol, ce qui n'était pas au goût du cheval, visiblement stressé, pour ne pas dire paniqué. Billy avait du mal à le faire tenir sur place. Asteriah s'occupa de faire les présentations, le dragon était bien Apocryphos comme il s'en était douté. Billy fit un signe de tête au dragon, comme il l'aurait fait pour n'importe qui. Il comprenait mieux pourquoi ce dragon avait fait peur à une personne du coin (Billy avait déjà oublié le nom de cette dite personne) : Apocryphos était d'une carrure impressionnante. Bien que Billy se doutait qu'il devait exister beaucoup plus grand, lui même n'en menait pas large pour le moment, hésitant à mettre la main sur son revolver, ne serait-ce que pour se rassurer. Mais cela pouvait être très mal interprété et il ne voulait clairement pas créer d'incident impliquant un dragon.

il se détendit, et sa monture aussi, lorsque le dragon redécolla, abandonnant au passage la petite Asteriah. Ce qui surpris Billy : les dragonniers n'étaient-ils pas sensé contrôler leur monture ? Il regarda avec amusement Asteriah sauter dans tous les sens en invectivant le dragon. Il ne put retenir un sourire devant une scène aussi comique.
Elle tourna la tête vers lui, l'air visiblement abattue et essayant de marchander sa place sur le cheval.

Billy perdit son sourire, et soupira. Il se pencha vers elle et lui tendit la main :

- Allez, grimpe. Mais c'est bien parce que tu nous ralentirai à pied. Dit-il en mentant, toujours légèrement vexé par ce qui était arrivé ce matin. Et tu me dois un repas puisque tu l'as proposé.

Il fit grimper Asteriah derrière lui, essayant de l'installer le plus confortablement qu'il pouvait sur l'arrière de la selle.

- Accroche-toi bien.

Et une fois que ce fut fait, il mit un petit coup des talons au cheval pour lui faire signe qu'il était temps de se mettre en route. Il se dirigeait pour l'instant, vers la grande plaine où pouvait se voir des bosquets d'arbre de part et d'autre. Il comptait sur Asteriah pour avoir une direction plus précise, c'est pourquoi il reprit la parole dès que le cheval commença à avancer.

- Tu as une idée d'où il faut aller ou nous attendons le retour d'Apocryphos pour qu'il nous indique le chemin ?

Le cheval avançait au pas, peu satisfait de devoir porter deux cavaliers. Et à deux dessus, Billy n'était pas certain que celui-ci tiendrait même un petit trot bien longtemps, il préférait donc économiser le pauvre animal pour le moment, la journée démarrait à peine.

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Comme chien et chat [Asteriah] EmptySam 7 Oct - 16:59
Toute contente d’avoir réussi sa prestation de petite princesse en detresse, Asteriah monta sans demander son reste sur le cheval de ce cher Billy. Elle pesta tout de même intérieurement à sa deuxième remarque, elle allait finir par s'endetter à dire des choses comme ça à la volée. S’accordant à l’ordre, et serrant BillyBoy comme on aurait serré une peluche, elle fit attention de ne pas tomber du cheval. Dit cheval qui commença bien vite à avancer, et il fallait bien l’avouer, c’était quand même plus confortable sur Apocryphos ! Tout était mieux avec Apocryphos !

Réfléchissant quelques secondes à la question que son camarade venait de lui posait, elle répondit d’un air assez confiant.

« Il devrait revenir assez rapidement, mais on ne perd pas de distance à s’avancer à l’interieur de la forêt, je vois mal une de ces bestioles se tenir en plein milieu d’un chemin dégagé. »

Et tendit que le cheval avancé, la petite Faegore commençait à pousser des petits cris d’émerveillement enfantin.

« Regarde Billy, il est plein de couleurs cet oiseau ! » lui lança-t-elle en secouant la main vers une branche d’arbre.

Et il ne fallu pas longtemps pour que son attention soit attirer par divers autres choses. Ainsi elle interpella Billy de la présence de papillons, de biches, d’écureuils, tout ce qu’il y avait de plus normal dans une forêt, et qu’elle avait bien sûr croisé des centaines de fois. Mais il aurait semblé que la jeune femme ne puisse se débarrasser de cette sensation d’émerveillement à chaque fois qu’elle croisait quelque chose de joli.

Mais ce fut un cri plus vindicatif et clair, quoique tout aussi joyeux, qui vint dissoner avec le reste.

« Oh regarde Billy ! Apocryphos ! »

En effet, au travers des feuillages, on pouvait distinguer une figure blanche se rapprocher d’eux, et s’arrêter non loin, avant de commencer à voler en cercle autour d’une position à quelques centaines de mètres.

« Je crois qu’il en a trouvé un ! » dit-elle en sautant du cheval comme une petite sauvage pour se ruer vers la direction.

Mais arrivant vers les lieux, elle se ravisa vite et arrêta sa course pour commencer à trottiner, à marcher, furtivement, alors que son sourire se décomposait pour laisser place à un air plus… circonspect.

« Ah… il en a pas trouvé qu’un… » miaula-t-elle pour elle même, entendant le cheval de Billy derrière elle.

Ce n’était pas un, mais bien six ou sept Urgumals qui se dressaient dans cette clairière, elle se demandait bien ce qu’ils faisaient là, mais une question d’ordre plus pratique lui vint à l’esprit.

« Euh… Ça se gère ça ? »


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