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 Le Grand Mystère de la vie | Busad

Benedict O'enhärt
Benedict O'enhärt
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Le Grand Mystère de la vie | Busad EmptyJeu 7 Déc - 23:18
Irys : 182876
Profession : Historien - Homme de Science - Ecrivain
My'trän +2 ~ Suhury
Au fil des jours, faire un pas devant l’autre était devenu si douloureux que le mot lui même ne suffirait bientôt plus. Car chacun des pas, chaque mouvement de sa jambe vers l’avant, chaque fois que la plante de son pied s'aplatissait contre le sol rude, son coeur se contractait comme s’il fût de mousse, là où il aurait tant préféré l’avoir de pierre. Son travail, sa passion, celle des mémoires, de l’histoire, du passé, était une passion qui nécessitait une rigueur sans faille, et une impartialité presque immorale. Face à ces fondements même qui lui permettaient de continuer à avancer, à placer un pied devant l’autre, Benedict n’avait aujourd’hui aucune force. Sa rigueur s’était envolé et son impartialité elle s’était laissé portée par de plaisants souvenirs, à la manière d’un aveugle qui envoûté par une musique se met à danser.

Le monde ruisselait de ce que le commun des mortels appelait “mystères”, mais comme il se plaisait toujours à le dire et à le penser, Benedict se dit une fois de plus “N’est mystère que ce que je n’ai pas encore étudié”. Pourquoi quelque chose d’inexpliqué est-il forcément mystérieux ? Et pourquoi accorder tant d’importance au mystère là où les mystères du quotidiens étaient si peu observés par les êtres si friands de sensationnels et d'impressionnant ? Benedict n’était pas un historien d’expérience, il était tout au plus un philosophe de talent en réalité. Mais de tous les mystères qu’il avait déjà pu voir et étudié, un seul avait toujours persisté, où qu’il se trouve, où que son attention soit porté. Un phénomène si inexplicable que le quotidien ne le laisse plus qu’aux poètes et aux bardes. Un phénomène qui à la manière d’un danseur de talent sait s’adapter à chaque pas de danse, à chaque personne. L’Amour. N’était-ce pas là le plus grand mystère de la vie.. ? Celui qui n’avait jamais trouvé réponse.. ? Celui qui n’avait jamais trouvé hypothèse ?

Il était partit de Darga, pour une simple rumeur. Il était partit de Darga pour quelque simples lignes lu dans un manuscrit. Il était partit de Darga pour quelque syllabes qui dans sa tête continuaient de raisonner. Il était partit de Darga parce que son coeur l’y avait été volé. A la manière d’une marionnette que son marionnettiste fait avancer sur ses fines jambes de bois, Benedict avançait, un pas devant l’autre. Et chaque pas était plus douloureux que le précédent, à tel point que le mot ne serait lui même plus suffisant pour décrire cette sensation qui au fil des jours, des semaines écoulées s’étaient mués en une peur, une peur de savoir. N’était-ce pas là le comble pour un homme de science et un homme de lettre que la peur de savoir ? Que la peur d’apprendre ? Mais malgré ça, Benedict mettait au défi n’importe quelle personne de se mettre à sa place, de ressentir cette douleur aigüe qui sonnait dans son coeur à chaque pas, de sentir son coeur accélérer au rythme de la distance qui se réduit avec son objectif.

Généralement, les érudits paraissent être sans sentiments, amoureux de leur savoir au point d’oublier ceux et celles qui sont les leurs et qui les aimeraient sans doute si ce sentiment était réciproque. Aujourd’hui Benedict comprenait qu’il n’était pas venu en quête de savoir, pas seulement, il était venu en quête d’un remède contre le plus vieux mal du monde. Aujourd’hui il n’avait pas peur de montrer qu’il était un homme et non pas un érudit, qu’il avait perdu ce qui dans son coeur raisonnait auparavant comme des éclats de rires, qui s’étaient peu à peu transformés en appels à l’aide abreuvés de sanglots. Allait-il trouver une réponse, allait-il ne serait-ce que trouver quelque chose.. ? Probablement pas, mais il espérant une chose, que cet endroit serait comme un cimetière où enterré ses souvenirs, comme une cérémonie où épouser le présent, comme la naissance de son fils : le futur. Il n’espérait qu’une chose, que cet endroit serait la signature en fin de page. Celle qui clôt un livre pour en ouvrir un autre. Alors il continua d’avancer, pas à pas, douleur à malheur, jusqu’à l’apercevoir.

Il s’en approcha, et s’offrit de longs instants pour observer sa beauté. Ses pieds solides et fermes, son coeur de roche, son sang assez clair pour que l’éclat lunaire s’y reflète en un ovale parfait, et sa coiffe si travaillée que la roche de sa peau s’adonnait à des formes si complexes que l’on pouvait y reconnaître de nombreuses formes. Ainsi il y était, la Fontaine d’Ethan. Qui n’en connaissait pas l’histoire présumée.. ? Était-elle vraie ? Oui.. Non.. ? Peut-être… Benedict se fendit d’un léger sourire, alors qu’il s’assit lentement sur le rebord de la fontaine, se penchant doucement pour observer son reflet altéré dans les larmes du veuf, de celui qui avait perdu celles à qui il avait promit son coeur, et à qui il n’avait pu donner que l’acier. Son reflet l’observait, tout aussi silencieux que lui, et alors il devrait parler, car seul la parole le délivrerait, il le savait.

- “J’aime. Ce ne sont que quelque mots… ce ne sont que quelques syllabes. Et pourtant tant de temps passe avant que nous puissions en comprendre le sens… Elle ne m’avait rien promit… rien que je n’ai jamais entendu, mais pourtant j’ai vu ces promesses, dans ses yeux, ce n’était pas de l’indifférence, ce n’étaient pas des mensonges. Cette lueur qui allumait son regard, n’était-elle pas la même flamme dévorante que celle qui embrasait mon coeur.. ? Elle s’appelait Clara. Je l’aime… Je l’ai aimé… J’aimerais qu’elle m’aime. Quelle est la différence, si ce n’est pas réciproque.. ?”


Alors que de lentes effluves apparaissait sur ses paupières, et que le sang de ses propres émotions venait se joindre à celui qui coulait déjà depuis tant d’années de celui qui comme lui avait vu celle qu’il aimait disparaître. Il soupira longuement, le regard plongé dans l’eau de la fontaine, les yeux fixés dans le regard de son reflet, alors même que celui-ci portait bien plus loin encore, visant l’essence même du lieu, ou son essence même, comme si chaque parole, et chaque question trouverait ainsi réponse. Comme si chaque larme qu’il versait serait un poids de moins sur ses épaules qui à présent semblaient si lourdes.

- "Tu as toujours été loyal envers toi même… tu as toujours suivi tes principes, tes valeurs. Celles pour lesquelles tu t’es toujours battu. Tu as toujours suivi la voie qui te semblait la meilleure, et tu as accepté de faire des sacrifices. Mais l’un d’eux t’a coûté beaucoup trop cher. A force de sacrifier, ne perd-t-on pas ce qui faisait de nous ce que l’on était.. ? A force de concéder, ne conçois-t-on pas un avenir de concession.. ? Un avenir ou plus rien n’est à notre portée. Je n’abandonnerais jamais mon ambition, celle de m’élever auprès des architectes par la découverte de la vérité, et de la seule vérité. Mais comme toi, les sacrifices que j’ai déjà accomplie pèsent sur mes épaules, je ne me demande pas combien je pourrais encore sacrifier… ou combien je pourrais encore supporter. Mais uniquement… combien de temps pourrais-je supporter tous ces sacrifices et le poids du regret, et du remords."

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