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 Une place parmi mes rêves ... [Terminé]

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Une place parmi mes rêves ... [Terminé] EmptyMar 9 Jan - 12:12
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
En plein Zuhause, alors que pour une fois le soleil brillait, et que la neige n'était pas si haute sur le parvis, une tenancière comptait les minutes. Elle était assise devant sa boutique, à regarder le ciel. Ses yeux étaient plongés dans l'azur qui sévissait là-haut, elle réfléchissait, pensait. Cela lui arrivait de plus en plus souvent. Au cours des derniers mois, l'orpheline avait mûrit, avait appris à supporter les regards étrangers, parfois à des coûts ... plus qu'onéreux. Elle toucha son ventre, la douleur était partie, mais l'impact de balle resterait pendant bien longtemps, toute sa vie à vrai dire. La chaire est si fragile, et la sienne était de soie, si fine qu'il aurait été facile de la faire s'effriter. 


Elle poussa un soupir. Cela faisait presque deux mois, et elle n'avait pas eu de nouvelles de son amante de un jour. Ophélia aurait au moins pensé qu'une lettre serait arrivé, depuis le temps ... Cela faisait quatre heures que le jour s'était levé, et quatre heures qu'elle voyait des enfants entrer et sortir de son magasin, avec toujours le même sourire. Depuis qu'elle avait laissé Hyperion dormir chez elle, bien des choses avaient changé. Elle entretenait sa boutique comme une relique, et aidait les jeunes gens à choisir leurs rêves. Les gens du quartier la prirent pour une nouvelle arrivante, et elle n'a jamais pris le temps de rectifier cette méprise. 


Et donc ... depuis maintenant deux mois, elle avait attendu. Son mois de mars avait été calme, elle a passé l'intégralité de ses trente jours à récupérer de l'incident qui avait eu lieu dans sa boutique, et qui en a résulté en une importante convalescence pour la marchande. Penser à son douloureux passé donnait toujours envie à Ophélia de serrer sa tête entre ses paumes jusqu'à ce qu'elle en cède. Elle avait son compte à régler avec son agresseur ... elle n'oublierait jamais l'affront qu'il lui a fait. Voir son visage résulterait en une immédiate giclée de sang ... rien que pour lui démontrer l'étendue de la bêtise qu'a été de ne pas l'achever tant qu'il le pouvait encore. 


Passant la main derrière le bas de son dos, elle effleura sa dague de l'index, ou du moins son fourreau. Peu importe à quel point elle avait retrouvé la raison, jamais elle ne se séparerait de sa lame. Plus qu'une habitude, c'est devenu un serment. La promesse d'un fil d'acier qui saurait retrouver la gorge auquel il est dut. Mais ... en attendant, elle était coincée ici ... à attendre quelqu'un qui ne viendrait sans doute plus ... Quelle déception.


Elle regardait les passants, qui la miraient en retour. Certains lui adressaient un geste poli de la main, avec une salutation aimable, qu'elle rendait à chaque fois avec un sourire peu osé. L'un d'eux attira son attention ... à vrai dire, elle n'avait pas vu son visage une seule fois dans ce quartier. La faute à elle-même pour n'avoir exposé son nez à l'air frais que récemment. Il était assez petit ... et elle aurait pu le confondre avec une femme, mais la démarche qu'il prenait ne laissait aucun doute sur son genre. Ce n'était pas tant pour ses cheveux blanchâtres que son oeil l'avait relevé, mais plus pour son uniforme ... il lui rappelait celui que portait sa "maitresse" supposée. S'il y avait une chance qu'il l'ait connu, il lui fallait la prendre, elle se sentait vraiment perdue sans nouvelles ...


Et donc, elle se dirigea calmement vers le passant, s'adressant à lui d'une voix humble et douce, sous laquelle elle dissimulait sa crainte envers les autres.


Excusez-moi ... vous êtes bien de l'armée ...? Je cherche quelqu'un d'assez important ... peut-être que vous les connaissez ? Si je ne m'abuse ... je crois qu'ils étaient général.


Peut-être essayait-elle de le dissimuler, mais elle semblait bien inquiète, proche de la tristesse, elle aurait vraiment espéré qu'il puisse l'aider ... mais, elle se souvenait à peine du nom de son aimée, lui avaient-ils seulement dit ? 


... Cela va vous paraître ridicule ... mais je ne connais même pas son nom ... Je sais que ma requête est stupide, surtout venant d'une étrangère ! ... Mais j'ai besoin de la revoir ...


Dernière édition par Ophélia Narcisse le Mar 16 Jan - 0:07, édité 4 fois

Hex Hekmatyar
Hex Hekmatyar
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Une place parmi mes rêves ... [Terminé] EmptyMar 9 Jan - 18:46
Irys : 376547
Profession : Soldat de fer
Daënar +3 ~ Vereist (homme)
Zuhause... Ah mais quelle ville de merde ! C'était le moins que l'on pouvait dire en tout cas... De la neige partout des gens grincheux qui voyaient mal pourquoi un soldat devait poser son pied dans leurs gare, et c'était sans compter sur la milice qui depuis quelques était bien moins coopérante qu'auparavant. Je posais mon premier pieds dans la neige observant les alentours avec un peu de dépit. Cela faisait bien trop longtemps que je n'étais pas venu ici en train. Manque de chance la gare militaire était bien plus loin et me forçait à traverser la ville pour atteindre la rafale.
C'était donc sans grande envie que je commençait à voyager dans la ville, empruntant les artères les moins peuplées pour être sur que les habitants me laisseraient tranquille. Mais la traversé d'une ville ne se faisait malheureusement pas sans mauvaises surprises.
J'avais même finis par enlever mon casque, laissant mes cheveux libre de leurs mouvements. Ces derniers volaient au grés du vents, attachés en une queue de cheval.
L'armure du régiment rembourrée était un véritable plaisir à porter ici, et je voyais les gens du coin parfois grelotter de froid. Mais pourtant pas un ne tentait de se réchauffer correctement, préférant vaquer le plus vite possible à leurs occupations.
J'avais encore mon klaive attaché dans mon dos et les gens regardaient cette étrange arme d'un autre continent avec des yeux curieux. Je ne pouvais pas vraiment les en blâmer. J'avais moi-même été surpris de la trouver sur un bateau pirate, mais pour tout dire j'avais encore beaucoup de mal à la manier, la trouvant bien peu équilibrée, du moins je n'en avais pas encore saisis l'équilibre l'adjonction d'un exosquelette serait peut être un bon moyen de l'exploiter à pleine capacité, peut être devrais-je en parler aux armuriers de la base...
Mais avant d'avoir pu pousser ma réfléction plus loin, je fus interrompu par une jeune femme.
Sa première question reveilla immédiatement mon instinct défensifs.


"Non non je suis une maid en balade pour acheter du pain !"


C'était la première phrase qui vint à l'esprit, mais pour une fois que quelqu'un venait me demander quelque chose gentiment, peut être que ne pas l'envoyer balader pour le moment était une bonne chose à faire. Même si demander à un militaire s'il connaissait un autre militaire était comme demandé à une rousse si elle connaissait une autre rousse.
Mais la mention du terme général me fit tiquer... Un général ? Il n'y en avait qu'un seul ici, la générale Lomakine, et même si je l'aimais bien je ne pouvais pas dire que je la connaissais...
Mais bon ! Prenant les choses dans l'ordre je lui répondit de la façon la plus normale du monde.

-Exact...

Pas que je ne voulais pas l'aider et pour une fois qu'on ne me demandais pas un "service civique pour la grandeur de Daenastre"....
Je m'arrêtais donc la fixant des pieds à la tête avant de reprendre.

-Un général vous dites ? Le général Lomakine peut être ? Si non, vous confondez peut être le grade, un Colonel ? Un capitaine ? Peut être ?


Evidemment elle ne m'aidait pas... si en plus elle ne connaissait pas le nom de la personne en question c'était comme chercher quelqu'un de civilisé chez les Mytrans : pas impossible mais quand même foutrement compliqué !
Mais elle avait l'air vraiment désespéré.

-Et merde... Bon on va reprendre depuis le début, vous la connaissez d'ou ? Vous ne sauriez pas son régiment à tout hasard ? Un indice sur sa tenue peut être ?


J'étais bien plus aimable que d'habitude, peut être simplement car ma dernière entrevue avec Allys c'était bien passé, et que malgré moi je finissais à par m'assagir à son contact, toujours est-il que ce fut bien cette étrangère qui profitait de cet état de grâce... exceptionnel.
Lui laissant le temps de répondre, je sortis une cigarette de mon étuis l'allumant avant de tirer une bouffée de tabac.

-Et vous lui voulez quoi au juste à votre officier ?

Question de précaution, je ne tenais pas à aider un terroriste qui s'amuserait à sauter sur le premier haut gradé venu

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Une place parmi mes rêves ... [Terminé] EmptyMar 9 Jan - 19:17
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Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
J'avais cru aborder la personne la moins aimable de Vereist ... mais, au fil de mes questions, l'étranger semblait plus compatissant. Quelle chance de ne pas l'avoir fait fuir, je ne sais pas vraiment comment exprimer ma reconnaissance, quel soulagement ... Mais ... il avait raison ... si je ne me souvenais pas de son nom, ce serait malencontreusement compliqué de la revoir. Il devait bien y avoir un détail qui trainait ... son manteau, elle portait un badge. N'avait-elle pas mentionné des navires ...? Dans ce cas, était-elle capitaine de la marine ? Ou était-ce des vaisseaux ... bah ! Peu importe ! C'était déjà un début de piste.


... je crois qu'elle commandait un bâtiment naval ... ou aérien ... je ne sais plus. Peut-être le deuxième, vous ne saurez pas s'il y a quelque chose comme ça ici à Zuhause ? 


L'étranger sortir une drôle de chose qu'il amena à ses lèvres, et de cette chose en papier sortait de la fumée ...? J'esquissais une moue surprise et ouvrait des yeux ronds à la vision de ce phénomène, que je ne me rappelais pas avoir un jour assisté ... ce n'était rien de moins qu'un détail, mais l'étranger, déjà intimidant, devenait plus mystérieux encore à mes yeux ... et terrifiant par la même. Cela devait s'entendre dans ma voix que je ne pouvais pas faire ralentir mon rythme cardiaque ... comment est-ce que je pourrais cacher cela ...? il était vraiment effrayant, même s'il avait ma taille ... 

Pourquoi vouloir la retrouver ...? Est-ce que c'était quelque chose que je devais dévoiler ...? Je ne sais même pas précisément ce qu'elle voulait, à part user de mes "talents" ... si seulement j'avais pu savoir desquels elle parlait. Et donc ! Qu'est-ce je devais lui dire ? Mais qu'est-ce qu'elle me voulait seulement ?! Je veux juste la revoir pour savoir ... mais en attendant, il me faut une raison. Je ne sais pas feindre l'honnêteté, alors je devais simplement me contenter de dire la vérité ...


Je ... ne sais pas exactement ce qu'elle voulait de moi. Elle est venue dans ma boutique, et m'a dit qu'elle voulait user de mes talents ... Sans doute pour l'armée ... je ... pense que ... peut-être ... elle voulait me recruter ...


J'imaginais déjà la tête que faisait mon interlocuteur, sans même avoir besoin de le regarder. Sans doute avait-il arqué un sourcil ... pourquoi recruter une marchande de jouets ...? Et je savais parfaitement qu'il me prendrait pour une imbécile ... alors c'est pour ça ... que je lui ai montré mon autre talent, celui que la capitaine convoitait sûrement ...


Je soulevai le voile derrière mon bassin, et en dévoila la dague qu'il dissimulait ... c'était peut-être comme me condamner à mort ... mais ... je n'avais pas vraiment le choix ... si ? Il fallait tout lui dire, sinon, il ne me prendrait jamais au sérieux, ou plutôt, tout lui montrer. N'importe quelle enfant peut voler le couteau de son père, cependant, ce que je cache sous ma ceinture, ce n'est pas quelque chose qu'une gamine peut égaler. J'enlevais donc mon tissu noir autour de la taille, dévoilant les huit couteaux accrochés à ma véritable ceinture par de solides câbles. 


Si ... *gulp - j'avalais un rond de salive. ... je devais être honnête ... je vous dirais que c'est sans doute pour ça que ... eh bien ... qu'elle voulait m'utiliser. Je ne sais pas vraiment si cela va vous rassurer, mais oui, je sais m'en servir comme d'une arme. 


Quelle idiote ... pourquoi j'avais dit ça ...? S'il est de l'armée il va forcément me mettre les fers ... Je libérai un soupir abattu par mes actions stupides, replaçant mes dagues dans leurs "fourreaux".


Ecoutez, je ... j'ai besoin de la revoir ... j'en ai tellement besoin que je viens de vous montrer ma taille ! Alors ... aidez-moi ... par pitié ... je vous donnerai ma ceinture et ma dague s'il le faut, je vous en expliquerai même le mécanisme ! 


J'avais à peine remarqué que je pleurais encore comme une gamine ... ça devenait une manie chez moi ...


... mais ... s'il vous plaît ... aidez-moi ...

Hex Hekmatyar
Hex Hekmatyar
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Une place parmi mes rêves ... [Terminé] EmptyMar 9 Jan - 20:02
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Profession : Soldat de fer
Daënar +3 ~ Vereist (homme)
Remettant un place une mèche rebelle, je fixais la jeune et son étrange bandeau sur l’œil trouvant bizarre qu'une borgne ai été remarquée par un officier


-Un port ici ? Tu vois l'océan dans le coin peut être ? Enfin j'ai déjà vu des marins creuser des trancher alors bon... Il n'y à rien à Zuhause qui pourrait servir de port d'attache et ce ne sont pas les installations qui servent beaucoup ici. Mais plus au nord....


Je laissais ma phrase en suspens, peu désireux de trop en dire pour le moment.
Quelqu'un voulait... l'utiliser ? Mais il voulait l'utiliser pour quoi faire au juste ? Un épouvantail ? Non mais elle était plutôt mignonne hein, mais côtoyer la boue et les obus ne semblait pas vraiment son style, notez que ce n'était pas un tort hein, chaque personne servait différemment, mais présentement incorporer l'armée me semblait....compromis


-Des talents hein ? Je ne vois pas ce qu'on pourrait faire de toi dans l'armée. Pas que tu ne serais pas utile hein ! Mais l'époque est plutôt aux armes à feu en ce moment, c'est plus pratique et plus sur pour tuer quelqu'un quoiqu'un peu bruyant je te l'accorde.


Des dagues.... des couteaux... partout.... Ah mais putain sur quel genre de psycho j'étais encore tombé moi... Et quel genre de connard recrutait des psycho comme ça au juste ? Consternant n'était pas vraiment le mot. Le mot était plutôt.... amusant ?
Car bien que ce territoire soit directement sous le commandement de la 666, un idiot c'était amusé à faire du recrutement sur nos plat de bande. C'est donc le plus naturellement du monde que je me mit à rire, dévoilant un sourire carnassier doublé d'un petit rire ironique. Quelques minutes après je finis par essuyer une larme de joie, reprenant un peu de serieux.

-Ah ces marins, toujours aussi con ça ne change pas... enfin, si un officier est venu ici, nous en avons surement des traces à la base. Enfin il faudrait peut être que tu évite de montrer ça au premier militaire venu, il pourrait devenir nerveux.

Je laissais s'échapper une grande volute de fumée dans l'air mes yeux dérivant lentement vers la taille de la jeune femme. Ouais, il y avait bien trop de couteaux pour l'emmener quelque part. Je tendis donc mon gantelet paume ouverte, désignant les armes de la jeune femme.

-Je me fou un peu du pourquoi et du comment vous avez eu ces dagues mais on va commencer simplement, donnez les moi. Je vous les rendrait quand nous saurons tout les deux sur qu'on peut se faire confiance. et je te laisse deviner une chose, c'est plutôt toi qui à du travail à faire la dessus.

Ce qui était totalement faux, j'aurai très bien pu usurper cet uniforme, et profiter de ce dernier pour embobiner tout le monde mais elle avait de la chance dans son malheur, j'étais bien ce que je prétendais être. De mauvaise humeur certes mais militaire c'était déjà pas mal.
Je fus interrompu par des sanglots, qui pendant un moment firent passer mon sourire, avant évidement qu'il ne revienne de plus belle.
Je lui mis une grande claque amicale dans le dos, lui sortant le même sourire qu'ont les gens qui en envoient d'autre à la mort, ce qui pour moi était plutôt rassurant même si elle ne s'en doutait peut être pas.

-Allons pleures donc pas ! On va le retrouver ton officier, mais sans tes armes ! Bon on va commencer par une bonne base hein, appelle moi Hex ! Et tu es ?



J'allais probablement passer des heures à chercher un foutu dossier pour elle, et la tutoyer pour l'appeler par son prénom ne me semblait pas forcément un crime ! D'autant plus que je faisais tout ça par pure désintérêt. On m'avait dit une fois qu'un bon soldat était au service de citoyens, même des pauvres et des politiciens. Et même si c'était un poil étonnant... j’essayais d'appliquer cela au moment présent.

-Allez sèche moi donc tes larmes ma grande, après on va me prendre pour le pire officier qui soit. Mais rassure moi sur un point... Tu n'es pas recherchée par la milice ?


Comme les contrôles de sécurité étaient quelque peu stricts, les agents allaient forcément chercher à savoir d'où elle sortait, et l'emmener directement à la case prison n'était pas mon objectif aujourd'hui.

-Ah... et tu as des vêtements plus chaud ? Car autant te prévenir si tu tiens à retrouver ton bel officier il va falloir en baver un petit peu.


Non non les sévices sexuels étaient peut être en vogue dans beaucoup d'endroit mais certainement pas à la forteresse Boréale, le froid par contre était bien pire que le sale des pirates, et je ne tenais pas à ce que la jeune femme finisse sa vie comme un bonhomme de neige au pied des quais.

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Une place parmi mes rêves ... [Terminé] EmptyMar 9 Jan - 20:35
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Ophélia ... c'est Ophélia ...


Il me considérait comme une gamine, ou comme je ne sais quelle veuve eppleurée, et l'ironie dans tout cela, c'est que c'était exactement ce que j'étais, une fillette en larmes. Mais quand l'on est perdue dans le noir comme je l'étais, on saisit la moindre torche qui nous est tendue. Et je ne renoncerai sûrement pas à celle-ci. Même si ... j'étais presque sûre qu'elle allait me brûler la main, d'une manière ou d'une autre. 


Je n'étais pas recherchée, ou du moins, l'on ne connaissait pas mon visage. C'est seulement depuis récemment qu'il s'est découvert à la populace, grâce à une certaine personne que je n'ai plus vu depuis maintenant bien longtemps ...


Les seuls qui connaissent mon visage sont les gamins de ces taudis ... les autres exceptions sont les parents qui les amène ici.


Je lui désignai ma boutique, s'il n'avait pas deviné que c'était la mienne. C'était tout de même de là où je l'avais aperçut, mais peut-être n'était-il même pas assez concerné pour me remarquer. Après tout, être marchande, ce n'est jamais qu'être la seule effigie de chaire derrière les vitrines ... surtout lorsque l'on vend des mannequins ... comme moi. 


Attendez-moi ici, je reviens ... vite. 


Il avait raison ... dehors, il y avait quand même un vent bien frais, je serais toujours mieux préparée si j'étais couverte ... Je me suis précipitée chez moi, et je fis un rapide tour de mes vêtements, dégotant un long manteau qui descendait jusqu'aux talons. Il ne laissait pas dépasser mes bras, faute de manches, mais, peu importe, apparemment je n'en aurais pas besoin. 


Le moindre mouvement de travers, et je serai tuée. C'était simple, je n'avais juste qu'à rester calme, et tout irait bien. Hex avait clément avec moi ... j'imagine qu'un milicien classique m'aurait immédiatement arrêtée, mais j'ai bien l'impression qu'il n'était même pas un milicien. Peu importe mes armes, je ne veux que des réponses. C'est ce qui arrive lorsque l'on attend trop longtemps une arche qui n'arrive pas.


Je suis prête ... où allons-nous ...?


J'aurais pu me guider seule ... jusqu'à la fin de la rue. Après cela, j'étais perdue dans un monde qui n'avait jamais porté mes pas. Heureusement, j'étais en ... bonne compagnie. Du moins, je l'espérais. 


Je montrais une dernière fois mes mains, et autres endroits où j'aurais pu dissimuler une arme pour prouver à l'étranger que je ne voulais rien d'autre que parler à la capitaine ... la trouver aurait déjà été une grande réussite. Avais-je l'air si dangereuse ...? Il semblait être méfiant ... mais je n'avais rien à cacher, j'étais bien trop fragile pour avoir quoi que ce soit d'agressif en moi. 


Mais ... en y repensant, on ne se coupe que sur du verre brisé. 

Hex Hekmatyar
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Une place parmi mes rêves ... [Terminé] EmptyMar 9 Jan - 22:03
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Ophélia donc ? C'était un début, et comme elle coopérait plutôt bien je commençais à apercevoir un petit espoir de confiance se profiler. Je reçus toutes ses armes que je rangeais dans mon sac lui promettant de les lui rendre quand elle repartirait. Je n'était pas là pour l'empêcher d'en avoir simplement pour lui permettre de chercher ce qu'elle voulait. Elle avait l'air si désespérée...
je ne pouvais pas décemment la laisser ici. Sans compter qu'à l'entendre elle n'était qu'une pauvre enfant perdue.
Et alors que je lui parlais de ses vêtements, elle repartit dans une boutique que je n'avais pas remarqué, trop perdu dans mes pensées pour regarder quoi que ce soit d'autre que là ou je marchais. Un magasin de jouet ? Voilà qui était original et je ne me rappelait pas avoir déjà croisé une boutique dans le genre.
Mais qu'importe la jeune femme revenait déjà avec un grand manteau. Par forcément le mieux de ce qu'il se faisait dans le coin mais au moins elle ne mourrait pas de froid.

Et voilà qu'elle me demandais ou nous allions je laissais un petit moment de silence avant de lui faire un petit signe du pouce.

-Direction Etügen ma petite Phé. Tu vas voir c'est surement le pire endroit sur terre pour d'honnête gens épris de liberté mais là bas au moins tu aura tes réponses



Pourquoi être aussi fataliste ? Je ne l'étais pas vraiment, cet endroit était un véritable enfer pour qui n'y était pas habitué, le froid y était terrible, et on avait souvent vu des hommes geler sur place, cette région n'avait presque aucune valeur stratégique, peuplée par des monstres, ne disposant pas de ressources naturelles abondantes comme ailleurs.
Non il n'y avait aucun intérêt d'y aller, aucuns sauf la forteresse Boréale, principale place forte du nord. Si un officier était passé par là, tout serait noté. Emmener un civil n'y était pas interdit, c'était d'ailleurs plus les civils qui fuyaient la base qu'autre chose, mais il fallait une bonne raison pour s'y rendre. Consulter des dossiers non classés était d'ailleurs tout à fait possible, et une petite zone était même réservée à ces derniers en cas de combats violents.
Je vis ses yeux se remplir d'hésitation alors que je commençais à marcher vers la gare militaire.
Je l'encourageais d'un petit rire.

-Et bien ce n'est pas le moment d'hésiter, je t'emmène précisément là ou tu aura des chances de trouver des réponses, enfin rien n'est sur en ce moment mais disons que si tu n'en trouve pas là, tu ne les trouvera pas.


Et je pris les devant me dirigeant vers un dédale de rue, faisant attention à bien regarder si la jeune femme me suivait. Au bout d'une dizaine de minutes nous arrivâmes devant un grand bâtiment qui n'avait rien à voir avec les style de la capitale. C'était un bâtiment trapu en béton, percé de très peu de fenêtre qui ressemblaient bien plus à des meurtrières qu'à des ouvertures.
L'entrée était constituée d'une porte blindée gardée par un soldat abrité dans une guérite.
Ce dernier me salua en me voyant et je lui fit signe que la jeune femme m'accompagnait il ne lui fit donc aucune opposition quand elle tenta d'entrer.

Je repris la parole maintenant que le froid se faisait moins intense me tournant vers la jeune femme avant de poser une main amicale sur son épaule.

-Et maintenant la phase la plus ennuyeuse, j'ai nommé affectueusement: la paperasse !


Je partis chercher quelques formulaires, les déposant avec un stylo sur une table devant la jeune femme, avec un regard aussi ennuyé que contraint.

-Je t'explique grossièrement ce que tu dois faire: remplis les cases, ton nom, ton prénom, age date de naissance, et surtout le motif de ta visite. Pour faire simple je ne peux pas te faire rentrer sur la base de ma propre volonté, il va te falloir des autorisations pour ça. Tu as de la chance j'ai motivé l'équipe pour qu'elle traite ton dossier en vitesse. Mais par contre si tu es refusée, le voyage s'arrête là.


Il s'arrêterait là et je ne pourrais rien faire de plus. L'armée était souvent considéré comme une confrérie de soldat, et si cette légende était vrai, elle l'était pour une petite partie de l'organisation, les gratte papiers étaient souvent bien plus nombreux que les véritables soldats.
Je lui tendis mon paquet de cigarette en la voyant aussi nerveuse, peut être que ça l'aiderait à se sentir mieux...

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Une place parmi mes rêves ... [Terminé] EmptyMer 10 Jan - 11:36
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J'aurais cru à quelque chose de bien plus terrible lorsque mon compagnon m'avait dit que c'était le dernier endroit où j'aurai souhaité être. Aussi ennuyeux cela fut-il, je ne devais que remplir un papier, du moins pour le moment. Je ne pense pas que j'aurai souhaité être où que ce soit d'autre à ce moment, je me voyais déjà revoir ma belle capitaine, comme l'avait dit Hex. Aucun regret, ni remords, je faisais ça pour moi, pas pour elle, et si j'étais là, c'était bien parce que je l'ai décidé. Quant à la feuille ...


Je pris un stylo et commença à remplir les critères demandés;


Nom : Narcisse
Prénom : Ophélia 
Date de Naissance : 5 mai 904
Âge : 29 ans


Tiens ...? Trente ans, enfin, bientôt ... mon père devait avoir à peu près le même âge lorsqu'il est ... c'est qu'il m'avait eu jeune. Il m'avait dit que maman était plus vieille que lui, mais que la différence en mois se comptait sur les doigts d'une main ... je me demande à quoi elle ressemblait ... j'aurai pu le savoir si elle n'était pas morte en cou ... en fait, je n'aurai jamais pu le savoir, elle était partie de ce monde au moment où j'y suis rentrée. Je ne la reverrais que dans bien longtemps, lorsque moi aussi je devrais m'exiler.


... J'étais partie bien loin dans mes pensées, je repris contrôle de ma concentration et remarqua que je n'avais plus qu'une section à remplir ... motif de visite. N'était-ce pas ridicule d'écrire que je cherchais une personne dont j'étais tombée amoureuse ? Il devait bien y avoir une meilleure manière de formuler ...


Motif de visite : Recherche d'un proche disparu dans l'armée. 


Voilà, vague, mais précis. Je ne pense qu'ils s'occupent de qui je cherche, et vu mon âge ils devront sans doute penser à un frère plus qu'un amant ... quoi que ... Peu importe, si je commence à essayer de mentir, ils se diront que j'ai des choses à cacher. Vaudrait mieux éviter de les faire douter. 


Hex était bienveillant, sous ses allures de roublard, et plus encore, il semblait influent. Il avait mentionné être officier, non pas que les grades de l'armée ne me disent quoi que ce soit, et pour preuve j'en veux que je ne me souviens même plus de celui de mon amante. Mais, sans doute qu'il devait être important ici. Je le remerciais donc pour son aide, une fois encore, le plus tôt je pourrai entrer, le mieux ce serait. 


Dernière édition par Ophélia Narcisse le Dim 14 Jan - 23:59, édité 1 fois

Hex Hekmatyar
Hex Hekmatyar
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Une place parmi mes rêves ... [Terminé] EmptyJeu 11 Jan - 17:27
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La jeune femme me remit le papier une fois remplis, je pris le temps de le relire, histoire vérifier quelle n'avait pas marqué n'importe quoi, ou pire quelque chose qui l'aurait fait refuser. Mais en parcourant les quelques lignes, je ne découvrit rien de préjudiciable pour moi. Je partis donc déposer le dossier au bureau, ou l'employé s'empressa de traiter la demande partant presque en courant voir son supérieur. Je ne lui avait pas dit grand chose... je crois que le grade que j'avais sur les épaules suffisait amplement pour faire accélérer les procédures.
Il revint quelques minutes après avec plusieurs feuilles toutes tamponnée, s'inclinant presque en me les donnant.
C'était une simple autorisation d'emprunter le train doublée d'une seconde destinée à la faire entrer dans la base sous escorte. Enfin il y avait l'autorisation de demander à un copiste des information sur son cher officier manquant à l'appel
Je lui fit donc signe d'approcher lui remettant les papiers avec un petit air satisfait.

-Bon ils étaient de bonne humeur aujourd'hui, voilà tes papiers d'accès tache de ne pas les perdre ça te causerais pas mal de problème la bas.

C'était un simple avertissement mais il y avait une part de vrai derrière, se balader au mauvais endroit sans ses papiers sur elle et elle allait au devant de très gros problèmes; Mais elle ne semblait pas le genre de personne à faire ce genre de bêtise. Si bien que je la pris par la main pour l'emmener vers une grande porte à double battant la poussant joyeusement, retrouvant le contact avec l'air frai presque instantanément.
La attendait un gigantesque train blindé dans les wagons renforcés affichaient un nombre impressionnant d'arme ainsi que des wagons entier convertis en tant que tourelle rotative sur lesquelles reposaient d'immenses canons de marine.
La locomotive était bien plus imposante que les locomotives ordinaires. et son évent principal dégageai un large panache de vapeur.

-On a de la chance la rafale est déjà à quai ! C'est rare, on aura pas à attendre la journée.

Je la dirigeais vers un des wagons de passagers, ou deux gardes attendaient. Attendaient quoi ? Pas grand chose sinon qu'un civil comme Ophélia désire monter à bord. Ils étaient beaucoup moins avenant que moi, ils prirent la feuille des mains de Phé la lisant attentivement avant de s’adresser à elle directement.

-On va vous fouiller.

Et sans un mot de plus il se mit à palper la jeune femme, ça n'avait rien d'une agression et le soldat n'y prenait pas le moindre plaisir, il s'agissait simplement de vérifier qu'elle ne dissimulait pas plus d'arme. L'inspection finit il se releva, faisant un signe de tête à son collègue pour qu'il ouvre le sas blindé avant de nous inviter à monter.
Le confort était plutôt correct dans ces grands wagons et plusieurs banquettes étaient à disposition des passagers même si le wagon n'accueillait jamais grand monde.
Je pris place sur l'une d'elle invitant la jeune femme à s'asseoir en face de moi.
La dans ce train vide rien ne nous empêchait de discuter un peu, et je pris une nouvelle cigarette laissant le paquet à disposition de la jeune femme avant de détacher mes cheveux qui tombèrent en cascade sur mes épaules, donnant d'avantage l'impression d'une poupée en armure que d'un officier de l'armée.

-Et pourquoi tu tiens tant à le chercher ton officier au juste ? Ce n'est peut être pas mes affaires, mais comme on en as pour plusieurs heures....

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Une place parmi mes rêves ... [Terminé] EmptyJeu 11 Jan - 18:00
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Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
J'avais lu ce qu'étaient les trains dans un livre que mon père m'avait offert quand j'étais enfant, petite, ils me semblaient si longs, et si imposants. Et maintenant, même en tant qu'adulte, je m'efforçais de ne pas garder une mâchoire vagabonde devant l'engin de ferraille ... combien de rouages ça faisait, tout ça ?? Et surtout, combien de roues, de vérins, de jointures ...? Cette chose était plus grande que ma boutique, alors pourquoi est-ce que des deux c'était elle qui pouvait bouger ? Enfin, j'imagine que mon magasin n'a ni rails, ni roues, ni moteur, et j'en suis bien heureuse, quelle plaie dormir serait. 

Je me voyais entrer comme un charme, mais les portes qui s'ouvrirent sur deux mastodontes ont tôt fait de refroidir mon hâte. J'étais restée paralysée un court instant, enfin, jusqu'à ce qu'il me dise qu'il allait me toucher ... pour me fouiller ... j'avais déjà subi cela il me semble, mais c'était d'autant plus dérangeant que ce soit un homme qui le fasse. Un peu inquiète, j'avais lâché une complainte très discrète, en espérant que cela importe.

- Hex ...

Mais il ne prit pas la peine de répondre, et à la seconde d'après, je me faisais, oserais-je dire ainsi, molester par un étranger aux mains des plus brutes. Il ne devait sans doute pas travailler dans l'horlogerie, vu la taille et la rigueur de son touché. Mais ce fut passé plus vite que j'aurais pu l'espérer, bien que j'aurais pu entrer, dague à ma botte si je l'avais souhaité. Et, sueur à la tempe, je passais les deux vigiles et entrais dans le serpent de ferraille. 

L'intérieur était un intéressant contraste de l'intérieur, à croire que le goût du luxe avait atteint l'armée. En tout cas, c'était plus propre que mon atelier, et à bien y réfléchir, cela devait paraître crade pour toute autre personne que moi. Je prends soin de mon hygiène, mais mon atelier se fait un malin plaisir de ruiner celle de ma propre maison. Lorsque je rentrerais, je devrais le vider un peu ... et nettoyer tout ce qui traîne.

Je portai une oreille distraite, qui distingua tout de même la voie de mon interlocuteur, cela aurait été malheureux d'être si étourdie. J'étais si fascinée par le paysage dehors, j'aurais bien pu ne pas me rendre compte de sa présence. La neige était si belle dehors ... si j'avais bien entendu, il avait mentionné le fait que le voyage allait durer quelques heures ? Tant mieux, c'était bien assez de temps pour rattraper le peu de ciel que j'ai vu durant toute ma vie. 

Je ne saurais jamais vous donner une raison rationnelle, ou bien raisonnée. Je veux juste le revoir. je permis à un rire singulier et bref de s'échapper. Evidemment, il n'est pas le seul que j'aimerai à nouveau croiser, mais ... il est le seul dont je n'ai presque pas de nouvelles ... alors que je m'attendais au contraire ...

Je tentais de cacher ma déception. Pourquoi essayai-je de la dissimuler ? Juste une habitude que j'ai prise, même si je la qualifierais plus de mécanisme de défense. La seule chose que j'ai jamais su des autres toute ma vie durant, était qu'ils pouvaient y mettre un terme. C'était le commencement d'une existence de solitude, mais peu importe à quel point j'étais folle, ce qui comptait était mon héritage. Jour par jour, heure par heure et à chaque seconde je protégeais cette lignée que mon père m'avait laissé. Sa boutique, ses jouets, son atelier, tout. Je devais tout garder en sécurité, les préserver, les conserver près de moi, et je ne regrette pas une seule des vies que j'ai terminé  pour le bien de ma propriété. 

- Et vous, alors ? Vous avez du me prendre pour une enfant tout à l'heure, mais vous n'êtes pas bien plus agé, n'est-ce pas ? Je dirais même que vous êtes plus jeune ... ça se voit sur vos traits - murmurai-je.

Hex Hekmatyar
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Une place parmi mes rêves ... [Terminé] EmptyJeu 11 Jan - 23:00
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Profession : Soldat de fer
Daënar +3 ~ Vereist (homme)
La jeune femme m'avait presque appelée à l'aide quand ils avaient commencé à la fouiller. Mais je ne pouvais pas y faire grand chose, m'interposer m'aurait simplement valu beaucoup de problème. En guise de réconfort je lui posait une main sur l'épaule pour lui dire.


-Je te rassure ils ne font pas ça par plaisir, mais ils doivent savoir si tu ne cache pas d'armes.

Mon regard se changea pour devenir celui du prédateur que j'étais habituellement, transperçant la jeune femme comme l'aurait fait deux balistes.

-Car tu n'en cache pas d'autres n'est ce pas ?


Un dernier sourire menaçant puis je revint à la normal. Écoutant sa raison je trouvait cette histoire de plus en plus étrange... Il y avait surement une affaire sentimentale derrière tout ça car je voyais mal quelqu'un aller aussi loin simplement pour prendre des nouvelles d'un ami


-Un officier qui ne donne pas de nouvelle et un marin qui plus est ? Voilà qui est étonnant, ils aiment pourtant se vanter de leurs exploits ou de leurs bateaux. Je ne penses pas qu'il soit mort si ça peux vous rassurer car je ne crois pas avoir entendu de mort d'officier à Daensatre ces derniers temps. Après si tu n'as pas de nouvelle c'est peut être mieux, il ne m'avait pas l'air très honnête ton officier. Pas que tu n'es pas quelqu'un de respectable hein mais te recruter comme cela... ça sent quelque chose de louche.

A ce stade inutile de lui mentir,
Mon age ? Quel age j'avais déjà ? Je pris une expression pensive, jouant avec mes cheveux, les enroulant successivement avant de les défaire successivement sans m'en rendre compte. Pour le moment j'étais trop occupé à réfléchir pour surveiller toutes mes mimiques. Les yeux levés au plafond je ne regardais même plus la jeune femme me contentant de chercher lentement avant de tomber sur une conclusion aussi réelle qu'absurde:


-J'en sais foutrement rien tiens ! Plus de vingt, moins de vingt-cinq, pour ce qui est du reste... c'est une bonne question.

Revenant à mon état normal, je dégageait une mèche qui tombait devant mes cheveux, la regardant en détaillant notamment son bandeau qui lui cachait un oeil.
Elle ne semblait pas vraiment borgne, et aucune cicatrice n'était visible et je ne pus me retenir de lui poser la question.

-Pourquoi porte tu ce bandeau ? C'est étrange tu n'as pas l'air borgne non ?

Je me rassis en attendant sa réponse levant une main quand quelque chose me vint à l'esprit. Si elle était vraiment plus vieille que moi il n'y avait aucun intérêt à ce qu'elle me vouvoie. Je lui dit donc avec un sourire entendu.

-Ah au fait, pas la peine d'user des formules de politesses, appelle moi Hex et tutoie moi, je ne suis pas encore assez vieux ou assez con pour t'imposer ce genre de convenances inutiles.

Et alors que le train continuait sa route, je me mit à rattacher mes cheveux, sortant une brosse pour enlever les nœuds qui avaient pu se former. Cela pris quelques minutes alors que je passais l'ustensile consciencieusement désireux de ne pas abîmer ces derniers.
Je finis par les attacher comme tout à l'heure, sortant le ruban que m'avait donné Allys pour les attacher.

Ophélia Narcisse
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Une place parmi mes rêves ... [Terminé] EmptyJeu 11 Jan - 23:36
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Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
Bien que mon regard, occupé à vagabonder derrière les vitres du train, n'ait osé une fois se déposer sur mon escorteur, je devinais sa gestuelle. C'était amusant de voir un homme s'attacher les cheveux comme moi-même je le fais, bien qu'il utilisait un maintien tout autre du mien, qu'il venait d'ailleurs de mentionner ... C'était très embarrassant ... parler du bandeau ... c'était comme déposer la main sur ... eh bien, ce qu'un étranger, et encore moins un homme ne devrait toucher, bien que certains n'aient cure des règles de respect à l'autre ... Hé ... mais qu'est-ce que je m'imagine, moi ...?


Quoi qu'il en fut, dès qu'il avait commencé à dévisager mon bandeau, j'avais déjà senti un malaise monter en moi. Je ne sais pas pourquoi cela me gêne tant que l'on parle de mon oeil, et même du bandeau ... mais c'était comme ça. Mon père le portait autour du bras, et moi autour du visage ... c'est bien plus pratique lorsque je dois m'attacher les cheveux. Et en plus de ça ... mon géniteur avait les yeux verts ... rien qu'imaginer d'où vient cette autre iris de saphir me laissait couler un froid dans la gorge. Même si je sais parfaitement à quoi elle était due ... et c'est la seule chose que je sais d'elle, qu'elle avait les yeux bleu. 


Ce n'est rien ... je ne suis pas blessée, ni borgne. 


Je ne pouvais pas vraiment me résoudre à ne pas lui montrer, les interrogations ne se seraient que soulevées, et j'aurais bien fini par le retirer de toute manière. Je l'imitais donc, faisant glisser mon bandeau sur mes cheveux, les attachant en une longue queue de cheval qui m'aurait sans doute trainé jusqu'au bas des chevilles. Il fallait vraiment que je les coupe, je m'occuperais de cela quand je rentrerai. En attendant, je lui avais dévoilé mon oeil azuré, ce n'était pas grand chose sans doute, mais pour moi ... on va simplement se contenter de dire que je me retenais de le cacher avec mes doigts. 


Ce n'est ... qu'un mauvais souvenir, pourrait-on dire. Un souvenir d'une personne que je n'ai jamais connu. 


Je ne sais pas s'il comprenait ... enfin, j'étais sans doute trop vague, pourquoi je ne disais pas simplement que ma mère était morte en couche ? Je savais bien pourquoi, j'aurais dégurgité sur place. Je me haïssais déjà bien assez pour sa mort ... ce n'était pas la peine que je m'en rappelle, même si c'était trop tard. Mais le dire, cela aurait été comme amputer un membre infecté et déjà prêt à tomber, mais je m'y accroche encore. Je n'étais pas prête à assumer maintenant la vérité de ma dure existence. Mais un jour, je pense que j'en serais capable, revenir sur mes atrocités, purger la peine de mes erreurs. 


En fin de compte ... aurais-je vraiment des regrets ...? Côtoyer les autres m'a mené a pensé que oui, en particulier Hyperion. Je me disais ... que si parmi ceux que j'avais massacré ... il y avait une personne comme lui ... je ne pourrais pas me le pardonner. Mais même en toute possession de mes capacités de raisonnement comme je l'étais dans ce train, je ne pouvais pas ressentir la moindre once de remord. C'est ce qui arrive lorsque l'on est une imbécile qui donne une valeur matérielle à la vie humaine. 


Je ne voulais rien dire à mon compagnon ... mais le train me berçait, et je ne voulais pas qu'il pense qu'il m'ennuyait ... mais mes yeux commençaient déjà à se fermer d'eux-mêmes ... et avant que je ne le sache, j'avais du m'endormir. 


Ha ... il faudra que je pense à m'excuser en me réveillant ...

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Une place parmi mes rêves ... [Terminé] EmptyVen 12 Jan - 17:30
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Daënar +3 ~ Vereist (homme)
Lentement la jeune femme enleva son bandeau révélant un œil d'une autre couleur que le premier. Je restait un petit moment devant le spectacle observant cet œil mystérieux qui je dois l'avouer me plaisait beaucoup. Je me penchais un avant sur mon siège approchant mon visage du siens pour me retrouver à quelques centimètre de la jeune femme, scrutant ces deux yeux qui se révélaient magnifique.
Mon regard gris croisant celui bicolore de la jeune femme resta un petit moment avant que finalement je sois déconcentré par une mèche de cheveux oubliée qui tomba devant mes yeux.
Je me rassis dans mon la banquette, rattachant les cheveux rebelles avec soins avant de finalement dire autant pour moi même que pour la jeune femme.

-Pas la peine de les cacher... ils sont beaux...

C'était ce qui se rapprochait le plus d'un compliment, et surement le maximum que je pouvais faire pour le moment. Et visiblement il y avait une histoire assez sordide derrière. mais je ne cherchais pas à aller vraiment plus loin. Chaque personne avait son histoire, et visiblement elle ne comptait pas encore en parler.
Finalement la question se régla toute seule alors que la jeune femme finit par s'endormir sur sa banquette, sa tête appuyé contre la vitre.
J'eus un petit rire pour moi même avant de me lever la laissant quelques minutes seuls pour changer de wagon, gagnant le wagon canon qui se situait derrière le notre. Il était bien plus spartiate, mais l'isolation thermique était aussi efficace, je découvrais plusieurs soldats aux aguets, chaqu'un d'eux à son poste de combat. Personne n'était censé nous attaquer mais pourtant ils étaient tous aux aguets comme si la guerre était proche. Je fis un détour en montant à la tourelle découvrant une énorme machinerie qui alimentait un canon colossal.
Plusieurs artilleurs discutaient entre eux et me firent un petit signe en me voyant monter.
Je leur rendis leurs salut, les laissant à leurs tache pour passer à la trappe d'observation. Il faisait plutôt froid et je ne comptais pas l'ouvrir préférant utiliser les épiscopes pour regarder devant le train.
De la neige partout...
Une heure plus tard j’exécutais la même vérification, cette fois une immense masse sombre se profilait à l'horizon, et j'eus un petit sourire en reconnaissant la forme de la forteresse boréale.
Je laissais donc le wagon canon pour regagner le wagon passager. La jeune femme dormait toujours, et je pris le temps de remettre mon casque fourré avant de la reveiller.

-Daenastre appelle Phé ! Phééééééé !

Il me fallut quelques minutes avant de finir par la secouer doucement la voyant ouvrir les yeux.
Je lui fit un petit signe la main lui montrant l'immense masse de béton sortant de la neige, comme une montagne au milieu de l'océan. Les contours de la base montraient d'immense canons pointés vers les plaines, et déjà on pouvait apercevoir des signaux lumineux s'échanger entre le train et la forteresse.
Une des immenses tourelle était pointé vers nous, mais elle se déporta rapidement une fois les codes échangés.

-Bon je crois qu'on arrive à la fin de notre parcours, voilà la forteresse Boréale, il n'y a pas plus grand rassemblement de militaire dans la région si on ne peut pas retrouver ton chéri ici, je ne sais pas ou on pourra le faire


J'eux un petit sourire nostalgique pensant déjà au confort que j'allais retrouver. En plus j'avais pas mal de chose à faire la bas.
Peut être que la jeune femme resterait ici quelques temps et je me tournais vers elle l'observant avec un peu de perplexité... Allait-elle se retrouver dans cet endroit ?
C'était plutôt bien indiqué mais mes avis que là n'allait pas être son premier soucis

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Une place parmi mes rêves ... [Terminé] EmptyVen 12 Jan - 18:26
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Vraiment ... quelle abomination que ce fort. Je me plaignais de l'ambiance et des allures de mon excursion au bal, mais bon sang qu'est-ce que j'aurais préféré être là-bas en cet instant même. Même revoir le visage de moucherons des visiteurs m'aurait plus convenu que ceci. Mais ... j'avais une bonne raison d'être là ... ou au moins assez bonne pour que je me permette de gaspiller ainsi mon temps. Un simple carré, rien d'autre qu'une brique. Le bâtiment en partageant la forme comme la beauté, et c'était sans doute une offense pour celles-ci que de dire cela.


Il y avait aussi ces choses en haut des murs, avec ces longs canons. J'avais toujours en tête les souvenirs de cette maudite arme étrange qui m'avait arraché la peau du ventre sans même me toucher. L'isolation se fait dérangeante lorsque l'on ne sait même pas ce qu'est un pistolet. Mais ces tourelles m'évoquaient bien tout le mal qu'elles pourraient m'infliger, sans mentionner mon immense crainte des armes à feu. S'il m'avait marqué physiquement, le pirate m'avait tout aussi traumatisé ... 


Et c'est donc à la vision des longs canons que je me rétractais, même si, de toute la bravoure qu'il restait au fond de mon être, je tentais bien de ne pas faire pâle figure. Mais malgré tout, mes jambes se mirent à trembler, mon visage se blanchit, mes mains se raidirent et je me réfugiai derrière Hex. Je suis bien heureuse de ne jamais avoir fait de comédie, ou de théatre, quel désastre cela aurait été. Et surtout, je hais les masques ... ils m'ont toujours fait peur. 


L'on m'autorisa à respirer après quelques longues seconde de mire, où je m'attendais à ce qu'on réduise ma chaire en cendres, mais ce n'est jamais arrivé. Le canon se désintéressa de nous, et continua son éternelle ronde qui semblait bien vaine, à mes yeux. Quelle tristesse que de rester sur place, condamné à regarder pour toujours un océan de blanc, sans jamais relâcher la vigilance. J'étais bien sûr loin de me douter qu'il y avait des soldats qui les contrôlait, j'étais encore une gamine rêveuse, même du haut de mes presque trente ans. Mais qu'importe, le bâtiment nous fut ouvert. Enfin, bâtiment, c'était plus un immense assemblage de bâtisses renforcés avec je ne sais quel matériel qui les rendait aussi solides qu'un alliage. 


Même si le style et la structure étaient laides, je gardais une expression ... inquiétée, et assez intimidée, finalement. Tout cela était trop grand pour moi, trop spacieux, trop vide. Je n'ai pu retenir la pensée soudaine qui venait à mes songes, elle était si prompte qu'elle avait atteinte mes lèvres avant même d'être filtrée par les règles de courtoisie et de bonne tenue.


- Vous, les gens de dehors, vous avez vraiment un problème avec la grandeur. Mais c'est toujours marrant de voir des moucherons essayer d'atteindre les cieux. 


J'avais presque instantanément regretté ma phrase, et j'espérais désormais que mon compagnon ne l'avait pas entendu. Avais-je murmuré ceci ? Ou bien est-ce que je l'avais dissimulé aussi discrètement que ces regards que je sentais se poser sur moi ...? Dans ce dernier cas, Hex avait sans aucun doute perçu distinctement chacune de mes syllabes.


Désolée ...


J'avais beau m'excuser, c'était tout de même ce que je pensais, et ça je ne le changerai pas. L'attitude même qu'exposaient ces militaires confirmaient ce que j'avais cru toute ma vie durant. Les humains ne sont que vice ... je devrais m'excuser auprès d'Hyperion pour avoir osé penser cela. Nous entrâmes dans le fort de béton, sans vraiment savoir dans quoi je m'engageais ...  timidement je demanda à mon accompagnateur.


Et maintenant ...? 

Hex Hekmatyar
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Une place parmi mes rêves ... [Terminé] EmptySam 13 Jan - 0:43
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Daënar +3 ~ Vereist (homme)
Nous étions sur le quai de la gare militaire et alors que nous descendions du train, la jeune murmura une insulte directe envers le régiment et même si je ne lui en fit pas la remarque toute suite, j'eus du mal à rester calme en descendant.
Nous avancions sur le quai en direction de la sortie.
Elle me posa une question, mais sa réflexion de tout à l'heure me restait encore en travers de la gorge


-Maintenant ? Tu vas devoir te débrouiller avec les moucherons pour trouver ton moucheron en chef, moi je te laisse là j'ai à faire ailleurs


Je lui indiquait la porte par laquelle elle devait passer suite à quoi il lui suffirait de s’adresser à l'homme au bureau avant d'avoir ce qu'elle voulait.
Et sans un mot de plus je partis dans l'autre direction, laissant la jeune femme en plan. Est-ce qu'elle avait dit quelque chose qui ne fallait pas ? Totalement, est-ce que je lui en voulais malgré ses excuses ? Bien sur que oui. Elle venait d'insulter ma maison après tout et personne n'aimait que l'on insulte son foyer.
Je passais entre deux soldats qui refermèrent l'accès derrière moi claquant presque la porte.
Je laissais échapper un soupir déçu, j'avais presque failli la frapper pour cette insulte à peine voilée. Je parcourais le couloir en essayant d'oublier cela, me dirigeant directement vers les atelier, y trouvant bon nombre de technicien en train d'inspecter les armures maghilites.
Je me dirigeais vers le fond là ou les matériels expérimentaux étaient produit, j'y trouvait un sergent fourrier en train d'examiner une armure assistée d'un oeil expert, il se tourna vers moi avant de sourire.

-Tiens Hex ! Ça faisait longtemps ! Qu'est ce que tu as cassé cette fois ?



Je lui répondit par un autre sourire, lui montrant mon armure ainsi que la lourde lame Klaive accrochée dans mon dos.

0]]-Je trouve que cette arme est un poil lourde à manier, dit moi Papy tu n'aurait pas de quoi aider un pauvre soldat de l'UNE à compenser sa faiblesse naturelle ?[/b]

L'homme réfléchit un moment portant la main à sa barbe avant de me regarder pour me faire signe de venir. Il me conduisit dans un atelier de réserve, ce dernier contenant tout un tas de matériel dont je ne soupçonnait même pas l’existence. Il y avait des armures mécaniques de tout type, allant de la simple au colosse de plusieurs mètres de haut. au vu de la couche de poussière je ne doutais pas que certaines n'avaient encore jamais été utilisées.
Le technicien pris une intersection, s'arrêtant devant un container métallique qu'il ouvrit avec quelques difficultés. Ce dernier était remplis de paille et il nous fallut fouiller dans cette dernière pour en tirer u amas de métal étrange que je ne reconnu pas tout de suite.

-Voilà un exosquelette de soutiens pour les troupes, on l'a testé il y a quelques années et malgré le feu vert la production en série n'est toujours pas lancée, mais bon... comme personne ne nous l'as réclamé je pense qu'on peut te le donner.

J'eus un petit rire en voyant le squelette externe en métal, trouvant difficilement concevable que ce machin m'aide dans quoi que ce soit. et il dut lire mon regard car il balaya mes pensées d'un revers de la main.



-Allons pas la peine de faire cette tête, c'est l'idéal pour toi, assez robuste pour que même toi tu ne le détruise pas et en plus de cela ça te permettra de ne même plus sentir l'armure que tu aura sur le dos sans compter l'augmentation significative de ta force, enfin fait attention tout de même par rapport aux armures mécaniques tu es largement un cran en dessous. Je peux faire en sorte de l'installer sur ton armure en la renforçant au passage, il serait dommage de ne pas en profiter pour protéger les joints.
Ah oui autre fonction utile , tu peux bloquer les membres pour être plus stable pendant le tir, veille juste à ne pas oublier de les débloquer.


Je hochais la tête en observant ce nouvel ajout, notant la source d'énergie dans le dos de l'engin.

-Et ça peut alimenter mes bottes ?

-Bien sur crétin ! Allez enlève moi ta cuirasse je vais adapter ça, et dans une heure tu pourra repartir d'ou tu viens et me laisser travailler !



Hochant la tête avec un remerciement sur les lèvre je m’exécutait sans attendre déposant chaque morceau d'armure sur son établis, observant le futur squelette de la tenue avec curiosité.


Ophélia Narcisse
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Une place parmi mes rêves ... [Terminé] EmptySam 13 Jan - 2:08
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Pérégrins -2
Il m'avait laissé seule ... et je devais sans doute l'avoir blessé. Peu importait, je devais aller voir qui déjà ? J'avançai dans le couloir, de par moi-même, arrivant en son bout à un bureau de la largeur d'une pièce. Un homme, lunettes au nez, se tenait derrière, faisant passer les papiers devant ses yeux, les redéposant à l'autre bout de sa table. Il naviguait ainsi à travers les textes, en déposant parfois un tampon dessus. Ce n'est pas que je ne voulais pas le déranger, mais ma démarche était bien hésitante. Je m'étais retractée sur moi-même, joignant mes mains ensembles devant mon ventre. Lorsqu'il me vit, du coin de l'oeil, l'homme au bureau releva les yeux et m'offrit une salutation bien courtoise.

Bien le bonjour, madame. En quoi puis-je vous aider ?

Il parlait avec une telle aise ... je l'enviais presque pour son éloquence impeccable. Il jouait en même temps du bout du doigt avec un métronome déposé juste devant lui.

- Je ... suis à la recherche de quelqu'un ... de l'armée ... évidemment. je tremblais un peu ... mais j'avais connu pire.

- Huhuh ... un proche, j'imagine ? 
- Oui ... 

- Et donc ? Comment s'appelle-il ? Ou peut-être elle ? 

- Je ne me souviens plus de son nom ... elle ne me l'a pas dit ...

- Oh ... eh bien ... j'imagine qu'elle n'était pas si proche que cela, n'est-ce pas ? Il m'adressa un clin d'oeil complice, j'esquissais un sourire gêné. N'ayez crainte, madame, vos affaires sont les vôtres. Si vous pouviez me donner une description physique, je pourrais sans doute me souvenir d'elle. 

Cela je pouvais le faire ! J'avais eu tout le temps de l'observer, lorsqu'elle s'était baladée dans ma boutique, et quand nous avons ... eh bien, ce sont des affaires personnelles. Quoi qu'il en fut, je me souvenais bien de son aspect.
- Elle était maigre, à peine plus grande que moi, un profil classique d'une militaire vous dirai-je ... Elle avait ces vêtements qui étaient bien trop grands pour elles ... je ne sais pas si elle le faisait exprès, mais elle s'y sentait aise. Je ne suis pas sûre ... mais elle était peut-être ... j'hésitai, capitaine ...?

Le regard de mon interlocuteur s'ouvrit, comme si ma description l'avait frappé en plein visage. Il détourna les yeux sur son métronome, passa une langue sur ses lèvres supérieurs et se repositionna sur son fauteuil. J'avais vu la moue désastreuse qu'il affichait.

- Simple supposition ... mais ne parleriez vous pas de "*****"

Le nom me revint en mémoire, comme un souvenir éphémère qui se rallumerait à la lanterne de la mémoire. C'était cela, c'était elle, aucun doute, mon instinct me le criait. A voir mon visage, le soldat comprit que c'était en effet elle. 

- Eh bien, je suis navré d'être celui à devoir vous l'apprendre, mais la capitaine ***** fait l'objet d'une suspicion de haute trahison, et a été incarcéré en attendant que l'on en apprenne plus sur l'affaire. Vous n'êtes pas sans savoir qu'un tel acte, risque la sentence de la ... 

- Vous plaisantez ...? 

La gentille Phé, réservée, effrayée par les autres avait disparu. Je sentais quelque chose dans mon ventre qui se réchauffait, comme si j'allais vomir. Mes yeux s'embrouillaient et je voyais flou. Incarcérée ... trahison ... sentence ? C'était une mauvaise blague ... j'apprenais que la première personne à laquelle j'eus jamais parlé ... allait mourir ? Et ce binoclard voulait que je l'accepte ? Pour qui il se prenait cette ordure ? Si j'avais eu mes dagues, je l'aurais troué, ce fils de chien. Heureusement pour lui, Hex m'avait tout pris.

De l'extérieur, mon expression avait du radicalement changer, au vu de la réaction du soldat qui commença à se lever de sa chaise. Ca pour avoir changé ... elle avait changé. Mes yeux étaient devenus aussi ronds et blancs qu'une Lune, mes iris s'étaient rétrécis et je le fixais, comme l'on fixe son nemesis. Il n'était pas armé ...

- Emprisonné ... Traitresse ...? Vous vous foutez de moi, c'est cela ? C'est une farce. 
- Madame ...

- Et vous allez ... la tuer ?! C'est une farce ... c'est une farce ... DITES LE !!!

- Madame, je vous en prie, calmez-vous !!

- PAS TANT QUE VOUS CONTINUEREZ A ME MENTIR, MOUCHERON ! DITES MOI OU ELLE EST VRAIMENT !!! JE VEUX LA VOIR ! DITES LE MOI MAINTENANT !!! 

Mes cris avaient alertés les vigiles qui s'affairaient dans la pièce où j'avais quitté Hex, ils tentèrent d'abord de me raisonner, mais ne reçurent que des griffures et des coups en échange. Je ne pouvais pas me contrôler, je n'y arrivais pas ... ma vie avait perdu son sens en seulement quelques instants. J'étais une véritable furie, et les gardes n'eurent d'autre choix que d'user de moyens plus ... persuasifs. Le manche de cette arme avait vraiment des arguments très convaincants, et j'en ressentis les effets immédiatement. Ils avaient du me tirer dans une salle isolée, sous les bâtisses, car à mon réveil, je dus attendre quelques longues minutes avant que mes pupilles ne se fassent au manque de lumière ... 

... j'étais derrière les barreaux, emprisonnée à mon tour ... qu'est-ce qu'ils allaient me faire à moi ...? S'ils avaient établi une liaison entre moi et la traitresse ... est-ce que je devais m'attendre au même sort ? Si jamais je restais ici plus longtemps ... cela voudrait dire que je ne suis ici que le temps que je sois calmée, mais s'ils viennent me chercher plus tôt ... trop tôt ... cela voudrait dire qu'ils ... qu'ils ... 

Je fondis en larmes, voyant ma mort s'approcher ... quelle stupidité que la mienne. Je n'avais commis que le crime d'avoir subtilement resisté à une arrestation, ce n'était pas la peine de mort pour moi, mais je n'en savais rien. J'avais peur, j'étais terrifiée, et ma terreur me forçait à imaginer le pire. Je n'avais aucune connaissance des lois, ni des sentences appliquées pour chaque peine. Pas une seconde je n'avais cru que je sortirai un jour de cette base militaire. Il n'y avait que moi ici-bas ... j'étais la seule a avoir  été assez idiote pour me faire arrêter ici ... J'étais aussi sans doute la seule civile ... 

Dans ma cave, je pleurais, réfléchissant à ce que j'allais faire, criant pour mon père. Mais ces complaintes ne durèrent pas longtemps, j'entendais des pas descendre l'escalier ... Deux gardes se présentèrent à moi, ouvrant ma cellule.

Allez, suis-nous. C'est terminé.

Terminé ...? Alors ... j'allais vraiment mourir ...? Ils avaient leurs armes avec eux, ces choses qui crachent du plomb. Je devais les suivre, même si ma gorge me serrait à m'en étrangler, et que mon coeur voulait à tout prix rester dans cette cellule ... mais même si je restais, ils me tueraient avec leurs fusils ... J'étais coincée ... c'était terminé ... il avait raison. Retenant mes pleurs, je me levais et alla à leur côté. Je ne fus pas menottée, car ils n'avaient jamais eu l'intention de m'exécuter. Mais, abattue comme je l'étais, je ne me doutais de rien, dans mon esprit, j'étais déjà sur le peloton. 

Ils m'emmenèrent dans la cour, après avoir monté les escaliers. L'air était frais, comme toujours, quel dommage que je ne puisse pas profiter du paysage une dernière fois. Il y avait du monde ici ... est-ce qu'ils étaient tous des soldats ? Bah, peu importe, j'allais mourir de toute manière. Mon oeil croisa alors un détail, vers le bord Ouest des murs, des stocks étaient empilés, comme des caisses, certaines carrées, d'autres rondes, comme des cuves. Et ... elles n'étaient pas si loin, si je courais assez vite, peut-être que je pourrais m'échapper en grimpant aux murs ...? La neige était épaisse dehors, la hauteur ne devrait pas être un problème ...

Ce fut une brève réflexion, mon coeur projeta l'adrénaline dans mes veines et mes muscles agirent par eux-mêmes. Si j'avais une chance de survie je devais la prendre. Les gardes ne faisaient pas attention, quels idiots ... L'un d'eux avait un joli couteau à sa ceinture, j'eus vite fait de le lui ramener dans la gorge, avant d'ouvrir celle du second. Je n'avais pas beaucoup de temps. Après ce double meurtre, les soldats du bastion voudraient assurément avoir ma peau avec plus d'ardeur encore. Je courus ainsi vers les stocks au côté Ouest, et commença mon ascension sur une simple caisse. De mes mains, je me hissais au dessus des réservoirs et conteneurs. Je fus surprise lorsque je posa le pas sur une cuve ouverte, manquant de glisser dedans. Cela aurait été bien malheureux, d'autant plus que le liquide à l'intérieur semblait vraiment ... étrange. 

Je n'avais pas de temps pour des réflexions si futiles ! Des soldats commençaient déjà à rabattre leurs visions sur moi, pas étonnant ... et ainsi, avec prudence, je posais les pieds avec précaution sur le fin bord de la cuve, tentant de garder mon équilibre.

Hex Hekmatyar
Hex Hekmatyar
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Une place parmi mes rêves ... [Terminé] EmptyDim 14 Jan - 22:28
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Profession : Soldat de fer
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-Alors mieux non ?

Le technicien me regardait enfiler cette nouvelle armure, qui à mon grand étonnement, était bien plus légère et ce malgré la masse supplémentaire ajoutée par l'exosquelette et les blindage supplémentaire. A vrai dire elle ne pesait strictement rien et malgré tout je me sentais même bien plus agile qu'avant. Des plaques de blindages avaient été ajoutées pour protéger le squelette et je me retrouvais donc bien mieux protégé qu’auparavant.
Et alors que j'enfilais le casque, je sentis ce dernier se poser sur l'armature métallique et coulisser parfaitement je remarquais que l’arrisant avait protégé les jointures avec de petites plaques mobile supprimant l'habituel défaut des cuirasse.
Je fit bouger ma main devant mes yeux n'en revenant pas d'avoir un tel niveau de protection pour si peu de poids. A mes pieds, je vis les bottes polymorphiques intégrées également et je fis quelques tests pour vérifier leur bon fonctionnement.
Tout était simplement parfait... Je fis donc un petit geste de remerciement à notre cher armurier mais il me coupa d'un geste.

-Maintenant fiche moi le camp ! J'ai du travail et tu m'as fait perde assez de temps comme ça Hex !


J'eu pour lui un sourire entendu. Il n'était pas désagréable car il ne m'aimait pas, bien au contraire, si le colonel était le père de toute l'unité, lui était un peu le tonton grincheux, qui même s'il vous rabrouait sans cesse se pliait en quatre pour vous. Je le laissais donc à son travail récupérant mes armes avant de repartir.
Je remis mon pistolet en place, prenant le long fusil de sniper dans mes mains avant de partir.
Cela faisait bien quelques heures que j'étais là, et je me demandais comment Ophélia s'en sortait. Peut être que j'aurai du rester avec elle pour voir comment elle s'en sortait.
Bah après tout c'était son problème pas le miens. Je fis quelques pas dans la cour, regardant les murs avec un petit air content, contrairement à elle j'aimais ces épaisses murailles qui donnaient un sentiment de sécurité.
Ce qui me rappelait que je n'avais encore jamais vraiment essayé ces bottes. Je changeais donc pour des échasses courbes faisant offices de propulseur et fit un bond en haut des murailles, atterrissant doucement avant de regarder les gardes qui avaient sursauté
L'air en haut des murs était frais, et le vent charriait un air pur qui venait transpercer les hommes non couvert. Mais ce n'était le cas de personne ici. Je pris donc un petit moment pour marcher sur les murs, observant l'activité en contrebas.
Des frégates décollaient régulièrement, et l'immense tour d'amarrage accueillait en ce moment même deux caraques. Des soldats manœuvraient sur les terrains d'entrainement et à l'autre bout de la base, on pouvait voir une des immenses tourelle tourner sur elle même. Les artilleurs devant sans doute vérifier que les système fonctionnaient bien.
J'observais les énormes canons parcourir les plaines, sentant un frisson me parcourir le dos. Difficile de rester de marbre devant ces titans.
Mais quelques part, quelqu'un hurla en contrebas et j'aperçus rapidement que quelque chose n'allait pas. Deux soldats gisaient au sol dans une marre de sang, et quelque chose en moi se brisa quand je vis qui fuyait ce meurtre.
Ces cheveux... Ce corps je le connaissais... C'était Ophélia...
Ma main se crispa sur mon fusil en la voyant s'enfuir comme une traîtresse...

Je lui avait fait confiance, l'avait amené jusqu'ici... Mais voilà qu'elle se révélait être la pire des lâches, s'enfuyant à toute jambes.
J'entendis quelqu'un se mettre à hurler derrière moi:



-Abattez là !




Cet ordre, il n'eus pas besoin de me le dire deux fois, je tombais sur un genou, calant le long fusil de précision dans mes mains. Mon casque se mit en position contre la crosse alors que mon œil passa derrière la lunette. Une croix noire apparut alors dans mon champ de vision, champ de vision qui se réduisit autant que la grossissement augmentait.
Mais je n'avais pas besoin d'un très large, ma cible était bien là, et nette.
La distance était d'environs cinq cent mètres, un tir difficile pour certaines personne, mais qui était enfantin pour moi. La cible c'était arrêté de bouger, se tenant sur les rebords d'une cuve à maghilite.
La croix de visée se posa sur elle comme un regard meurtrier. Mais c'était bien le tireur derrière qui était le plus à craindre. Beaucoup de personnes aimaient viser la tête, mais ici le coup ne devait pas manquer, et la cible se trouva être le cœur de la jeune femme.
Je retint ma respiration stabilisant l'arme jusqu'à ce que plus aucun tremblement ne viennent parasiter ma visée. Puis lentement, mon bras se porta au verrou d'armement, chambrant une balle dans l'arme dans un claquement sec. L'ogive était spéciale, comme toute celle que j'utilisait. Mais cette dernière faisait partie d'une cargaison que je voulais essayer depuis longtemps.
Un balle à pointe creuse...

Je stoppais net ma respiration et appuya délicatement sur la détente. Ce qui suivit, je l'avais déjà vu des centaines de fois:
La balle partis, en tournoyant dans un bruit sourd, le fusil fut projeté contre mon épaule, alors que les gaz de la détonations propulsaient la balle à toute vitesse. Les cinq cent mètre furent parcouru en un battement de coeur.
La balle toucha sa cible précisément à l'endroit que j'avais visé, et la tête en métal se déforma contre la poitrine d'Ophélia avant de créer une sorte de champignon vers l’intérieur de son corps, l'effet sur du personnel sans protection était terrible et son cœur fut pulvérisée par la munition qui ressortis en partie dans son dos entraînant avec elle une partie de son organe et une bonne quantité de sang dans un mélange d'os et de sang.
L'énergie décolla Ophélia de son appuis, la propulsant en premier lieu contre le couvercle de la cuve avant qu'elle ne rebondisse contre ce dernier, plongeant dans la pierre magique.
Le couvercle secoué cogna contre le mur de support avant d'osciller sur ses gond. puis dans un mouvement sec il se referma sur le container dans un raisonnement proche de celui d'un glas.
La mort de la jeune femme venait d'être annoncée, et si elle avait survécu à cela ce qui était peu probable, elle finirait noyée dans la maghilite.

J'enlevais l'arme de mon épaule me redressant avec un rictus de satisfaction. Elle avait osé trahir ma confiance et celle de tout les militaires de cette base...
Un soldat vint vers moi en courant, me tapant sur l'épaule dans un geste amical.

-Et bien Hex on dirait que tu n'as pas perdu avec le temps, un tir à cinq cent mètre dans le cœur... on ne t'appelle pas la sorcière pour rien décidément !


J’éjectais la cartouche encore fumante la récupérant au vol avant de me saisir de mon couteau, gravant dans la douille: "Ophélia"
Une balle, une trahison, et cette dernière allait me servir de leçon. Ne jamais faire confiance à des personnes comme cela.

Je redescendais au niveau du container ou un attroupement commençait à se former, je fus accueilli par un capitaine qui me salua, ce dernier était accompagné d'un scientifique qui avait l'air au plus mal.

-Bien joué lieutenant, ça fait une détraquée de moins, même si nos chemises blanches semblent quelque peu déçu que vous ayez souillé leurs précieuses maghilite.


Je regardais le container qui était en train d'être scellé entendant les scientifique dire.

-Ce container n'est plus viable, il va être pollué par le cadavre... Il faut le stocker le temps que la pierre élimine d'elle même l'impureté mise dedans...


Ainsi donc même les scientifiques n'avait que peu de considération pour la traîtresse, la désignant comme une pollution...
Bah je n'allais pas leur dire le contraire et c'est avec un air neutre que je vis la cuve être emmenée dans un hangar, hangar dans lequel elle resterai quelques années, le temps au cadavre de disparaître.

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Une place parmi mes rêves ... [Terminé] EmptyDim 14 Jan - 23:21
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Pérégrins -2
C'était comme un tonnerre. Comme de la foudre, un éclair qui, avec un ciel sans nuage, m'avait frappé depuis l'autre bout du fort. J'avais entendu le claquement, puis le sentit passer en mon travers. Pour moi, le temps avait ralenti. Mon corps planait en l'air, comme une feuille poussée par un ouragan, pliée par sa puissance. Ma fibre était brisée, pour ne pas dire mes os. En jetant un regard tétanisé sur le bas de mes épaules, je vis la marque de ce qui m'avait fauché. Il n'y avait plus rien. La balle avait percé mes côtes, brisant ma cage thoracique en de nombreux éclats de cartilage que je pouvais voir de mes yeux presque endormis. Ma chaire avait été mise à nue, mon buste, dont la partie intérieure de ma poitrine avaient été balayés. Et même en voyant ce désassemblage humain, je n'avais pas mal, je souffrais trop pour avoir mal. 

Ma tête fut replacée par la force qui me tirait vers l'arrière, je sentais à peine ma peau rebondir contre la plaque froide sur laquelle j'avais été envoyée valser. Le paysage roulait lentement autour de moi, et, comme une enfant fatiguée, je le regardais passer en voûte avec des paupières mi-closes. Je voyais tantôt la cour, tantôt le ciel. Parfois, je distinguais grossièrement la forme des soldats qui avaient tous rabaissés leurs armes. Mes bras et mes jambes décrivaient des mouvements cerclés qui ne suivaient aucune mécanique que j'aurais pu comprendre, eux aussi étaient soumis au souffle, et dérobés à ma volonté. J'avais roulé jusqu'au bout de la cuve, dont le couvercle semblait basculer, et avant que je ne finisse ma chute, je tombais dans un produit blanchâtre. 

Il ne me brûlait pas, car je ne sentais rien. Je ne pouvais ni parler, ni bouger, ni même plus respirer. Mais je n'étouffais pas, je n'en avais plus le loisir. Mon corps resta à la surface de la magilithe, flottant comme une carcasse, car c'était exactement ce que j'étais. Le liquide me touchait les joues et s'infiltrait doucement dans mes restes charnus. Mes lèvres étaient à moitié ouverte, mais aucun souffle n'en sortait, mes yeux étaient encore éveillés, mais je ne voyais plus. J'entendis seulement le couvercle se refermer sur moi, m'exposant à des ténèbres que je ne perçus pas. J'étais plongé plus loin dans le noir, là où même la lumière n'existe plus. J'étais en train de mourir.

Je ne pleurais pas ... c'était étrange, je pleurais pour peu autrefois. Avais-je enfin grandi ? Il aurait été temps. Ou alors, je ne les sentais simplement plus s'évader comme des torrents, entre mes cils. Peu importe, ma première pensée me réconfortait plus. J'avais besoin de cela, me sentir prête à partir, et jamais je n'en ai eu le privilège. Je suis morte comme j'ai vécu, dans la peur et le sang, crainte par les autres, méprisée par des gens que je ne connaissais pas. Ils devaient se réjouir de ma mort, dehors, alors ... alors que ... c'était ma mort ... comment pouvait-on se réjouir qu'une personne passe l'instant le plus  tragique de sa vie ... et, en y repensant, toute ma vie, j'avais offert des fins qui n'étaient pas dignes, qui n'en valaient pas la peine. Le prix de la marchandise non payée, tel était le prix des existences que j'arrachais à ce monde. 

Et alors que le sang coulait de ma bouche, je réalisais enfin, mais bien trop tard, qu'une vie se construit sur des décennies, et qu'il suffit d'une seconde pour tout écrouler. Je ne m'en rends compte que maintenant, après avoir fauché tant d'innocents. Finalement, ce n'était que justice, n'est-ce pas ? Je l'avais mérité, pas vrai ? C'était encore trop injuste que je ne souffre pas. 

J'entendis une voix dans ma tête ... comme un écho, comme si l'on me murmurait à l'oreille.
- C'est très beau ... vous êtes vous même un artisan de talent, je me trompe ...?

Je me voyais, dans ma boutique, faisant face à un homme au visage maculé de lumière, et aux cheveux blancs. Je reconnaissais bien sa voix, elle était la seule à ne jamais avoir été que douceur avec moi. Devant mes yeux meurtris, je laissais ma dernière mémoire me hanter l'esprit.

- Ravi de vous rencontrer, Ophélia ! 

 Cela doit vous faire du bien alors, de parler ...

 Pourquoi cachez-vous cet oeil ...? 

En fait ... vous êtes plutôt gentille ... 

Vraiment ... quel dommage de ne pas l'avoir revu. Mais ... en fin de compte, ce n'était pas si mal. J'avais finalement dévoilé mon visage à ceux qui m'aimaient sans me connaître. C'est ce que mon père voulait pour moi, et c'est ce qu'Hyperion a réalisé. Il m'a redonné une étincelle d'humanité, une parcelle que j'emporte avec moi, comme un souvenir. J'aurais sourit, si j'avais pu, mais il n'y avait personne pour le voir de toute manière. Mais ... au final ... ça aurait pu être bien pire ... tu ne penses pas ...? 

Et mes paupières se fermèrent ... maintenant, et pour toujours ...







- Bonne nuit, Ophélia ...

Hex Hekmatyar
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Une place parmi mes rêves ... [Terminé] EmptyMar 16 Jan - 0:02
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Un cadavre dans un container, voilà tout ce qu'il restait de la jeune femme que j'avais amené à la base. au tout début je fus convoqué dans le bureau du colonel, et sommé de m'expliquer par un rond de cuir qu'il me fallut retenir de ne pas étrangler sur place.
A vrai dire c'est seulement l'intervention de mon père qui bloqua mes mains à quelques centimètres de sa gorge. Et ce fut un ton sec, celui du mâle alpha de la meute qui me fit tout arrêter et non pas ce que contenait les paroles.
Par réflexe je m'éloignait en baissant la tête, gardant un regard meurtrier sur le bureaucrate désormais blanc comme un linge. S'il ne m'avait pas accusé à tort j'aurai sans doute réagi différemment. Mais voilà il avait parlé trop vite, comme s'il c'était retrouvé sur son territoire. Et à ce petit jeu j'étais loin d'être le plus sage.

Finalement quelqu'un entra dans le bureau agitant des papiers tamponnés par le bureau des admissions de la base, service que ce même rond de cuir était censé dirigé. J'eus un sourire cruel pour lui mais me retint de tout commentaire au vu du regard du colonel.
Ce dernier fit sortir notre amis abattu avant de s'asseoir à son bureau, sortant sa pipe avant de l'allumer


-Sordide histoire hein ? Elle à tué deux bon soldats... Et tout ça alors qu'elle allait être libérée... Quel gâchis...


Il laissa tomber la pile de papier, se remettant droit sur son fauteuil avant d'annoncer d'un air grave

-J'ai prévenu la milice, ils vont chercher la famille de notre Ophélia et tacher surtout de voir ce qu'il en était d'elle, je te libère pour le moment Hex, je te dirais bien de faire attention à qui tu ramène à la maison... mais il n'y avait pas vraiment de moyen pour que tu sache qu'elle allait péter un plomb comme cela. Va te reposer, je te ferais appeler si j'ai du nouveau.

Sans un mot je me contentais de le saluer avant de sortir du bureau, et je ne pus qu'entendre un long soupir une fois la porte fermée. Je ne m'en voulais pas d'avoir tué cette femme, en fait j'étais surtout contrarié de causer autant de soucis à mon père d'adoption.
Je rentrais donc dans ma chambre la tête basse, bien qu'aucun reproche ne m'ai été fait.

...

Une semaine plus tard je fus de nouveau convoqué par mon père ce dernier attendait devant son bureau avec une mine réjouie, et je ne compris pas tout de suite pourquoi il avait l'air si heureux.
Il me fit signe de m'asseoir me proposant même un de ces énorme cigare que je dus refuser poliment, plus par respect que par envie d'ailleurs.

-Bon j'ai eu le rapport de la milice mon petit Hex, ils n'ont trouvés strictement aucuns parents à notre victime, pas de cousins, ni même d'amis, à vrai dire les gens semblent la connaitre depuis récemment même si tout le monde semble se souvenir de son père qui lui est bel et bien mort.

Il y eu un petit moment de silence et je ne comprenais toujours pas pourquoi il arborait cet air réjoui.

-Les miliciens ont fouillés sa boutique de jouet... Et la découverte qu'ils ont fait est surprenante: Des dizaines de cadavres... voir plus, tous soigneusement découpés dans des mannequins, une vraie boucherie ! De fait une bonne partie des affaires de la ville viens de se résoudre d'elle même.
C'est peut être ta chance naturelle mon petit Hex mais tu as arrêté une tueuse en série, et pas la dernière ! En fait elle était tellement discrète que personne n'avait pensé à la soupçonner.

Il sortis un énorme carton qui contenait une poupée de bonne taille dont chaque bras était équipé d'une lame, me tendant ce trophée incongru.
Je me suis dit que tu aimerai peut être la garder en souvenir, c'est une des création de cette femme. Prend la donc c'est un peu ta récompense !


-Merci colonel je...

L'homme m'interrompis à nouveau, sortant une petite enveloppe de son manteau.

-Ah oui j'ai le chef de la milice qui t'envois ces remerciement pour avoir résolu cette affaire même si tu ne l'as pas fait exprès, j'écrirais une lettre de citation pour le général Lomakine et je ne doute pas que le gouverneur entendra parler de cette histoire quand à moi laisse moi te serrer la main fils !



Au lieu de faire ce qu'il avait dit il se leva et me pris dans ces bras. L'homme était bien moins vieux qu'on le pensait et il possédait la force d'un ours, me décollant du sol et manquant de me faire suffoquer. Puis cette compression s'arrêta et il me laissa retoucher la sol, m'infligeant une claque monumentale dans le dos avant de se mettre à rire.

-Allez file ! Et tache tout de même de ne pas me ramener de folles comme ça à la maison !


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