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 :: Les terres d'Irydaë :: My'trä :: Suhury
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 Suhury

Bolgokh
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Irys : 929949
Profession : Créateur de monde à temps partiel
Administrateur
Suhury

Aussi nomades que puissent être les alliés des Architectes, il existe pourtant bien un lieu sur My'trä où ses habitants acceptent de s'installer et de vivre des générations durant. Considérée pour beaucoup comme étant le berceau de la vie, Suhury -dérivé du mot « Suuri » que l'on peut traduire littéralement par « fondement » en ancien langage- fait partie de ces territoires dont l'histoire et la réputation sont si profondément ancrées dans les esprits de ceux qui n'y ont jamais mis les pieds que la vérité surprend toujours, dans le bon comme dans le pire des sens.


Topographie

La topographie de Suhury brille par sa banalité. Vous ne voyez pas ce que je veux dire par là ? Eh bien regardez tout autour. Le Kharaal Gazar avec sa jungle dangereuse et ses plaines battues par mille vents, Zagash et ses milliers de cours d'eau comme autant de veines sur une feuille de chêne, Khurmag et son climat impitoyable, et enfin Zolios et son infinité de couleurs. Ne cherchez pas car vous ne trouveriez rien de tout cela à Suhury. A Suhury règne l'équilibre et la tempérance. Rien dans sa géographie n'a le potentiel de vous époustoufler autant que le désert zolien, mais c'est peut-être ce qui a fait que Suhury a probablement été le berceau de la civilisation my'träne telle qu'on la connaît aujourd'hui.  Les autres régions sont des conquêtes, mais aucune n'avait le potentiel de pouvoir abriter les premiers pas de l'humanité. Elles sont toutes trop hostiles, trop entières, trop extrêmes. Alors que Suhury c'est la mesure, l'équilibre, la sérénité. Il n'y a peut-être pas grand chose qui vaille le coup d’œil ici-bas, mais c'est bien sur ces terres qu'ont marché en premier les créations mortelles des Architectes. Et ces terres méritent, et reçoivent, la déférence qui leur ai dut.

En terme de relief, nous sommes donc sur un terrain relativement plat. En effet, à l'est, la région commence là où s'achèvent les Tsagaan Oï. La chaîne de montagne jette son ombre sur un plateau fertile où s'étendent d'immenses lacs, les plus grands de la région. Car si Zagash impressionne par son nombre impressionnant de fleuves et de rivières, Suhury compte des dizaines de lacs aux proportions immenses, ce qui lui attire d'ailleurs les faveurs de beaucoup d'adaptes de Dalai. Mais ce plateau leur permet surtout de posséder l'agriculture la plus développée et productive du continent. Car, il est vrai, les autres régions pêchent un peu par leur absence partielle ou totale de terrains qui peuvent être dévolus à l'agriculture. C'est donc à Suhury que se concentrent la plupart des terres arables du pays. L'eau des innombrables lacs permet une irrigation des zones plus sèches tandis que les vastes plaines qui s'étendent sur le reste de la région sont toutes ouvertes à la culture.

Parmi les plus grands lacs de Suhury on trouve évidemment le lac du Mergen, au bord duquel est bâtie la capitale Darga, mais aussi d'autres mastodontes comme le lac Agui, tout à l'est, dans lequel se jette le fleuve Ünench et au bord duquel on peut explorer le site légendaire de la Crique Blanche, entouré de mystères. Nombre d'autres grands lacs viennent ponctuer la morne topographie de la région qui est également la plus petite de My'trä. La frontière avec Zagash est tracée par le fleuve Terslü et le sud est couvert par une immense forêt tempérée au milieu de laquelle se situe les limites floues entre Suhury et ses voisines : Khurmag et Zolios. Cette forêt immense porte d'ailleurs un nom : La forêt de Saad. Un nom qui proviendrait d'une femme qui aurait libéré Möchlog lui-même dont l'une des ailes serait restée coincée entre les branches ténues d'un immense arbre. En récompense, Möchlog lui aurait donné le don de faire pousser une forêt par sa simple volonté et Saad aurait alors donné naissance à l'immensité verdoyante qui porte aujourd'hui son nom.

Pour résumer, donc, la topographie de Suhury n'est pas son aspect le plus intéressant. Les aspects les plus remarquables de cette dernière sont une grande quantité de lacs aux surfaces impressionnantes et l'agriculture florissante que permet un sol aussi riche et relativement plat. Mais, dans les quelques lieux que nous avons décris, vous avez pu voir que cela n'empêche pas Suhury d'abriter certaines des plus vieilles légendes du continent. L'ancienneté de son occupation a permis à des milliers de générations de mettre au monde de fantastiques histoires qui sont la base de la civilisation My'träne. Alors oui, tout n'est peut-être que plaines, lacs et forêts tempérées, mais la région regorge d'une forme de magie particulière que l'on trouve bien évidemment ailleurs sur le continent, mais qui est le plus palpable à Suhury : la féerie.


Climat

Le climat de Suhury est, vous vous en doutez, à l'image de sa géographie : doux, peu remarquable, voire même un peu trop banal. En effet, les saisons observent ici un équilibre tout au long de l'année, il n'y en a pas une à laquelle est accordée plus d'importance et Amisgal a donné à cette région une sérénité climatique que bon nombre d'autres endroits envieraient à travers le monde, notamment Khurmag qui est annuellement frappé par le plus impitoyable hiver qui soit. Mais ce climat, bien que doux, n'est pas particulièrement encensé par les habitants de Suhury. En effet, ils finirent par considérer cela comme normal, ordinaire, et même eux ne s'étonnent plus de constater que, comparé à d'autres coins de My'trä, ils ne s'en tirent pas trop mal. D'autant plus que, bien qu'équilibrée en terme de saisons, la météo de Suhury ne l'est pas particulièrement sur le terrain des intempéries. A Suhury il pleut, il pleut souvent, c'est un fait indéniable et c'est ce qui cause le manque de satisfaction général des Suhurs lorsqu'on leur demande ce qu'ils pensent du climat de leur région. Car c'est bien beau de ne pas avoir de sécheresses, ou au contraire de moussons comme on peut en voir à Zagash, mais si c'est pour vivre plus de deux-cent jours par an sous la pluie ils auraient sûrement préféré un climat plus sec dans leur belle région.

Et pourtant c'est bien grâce à ce climat, cette abondance d'eau qui rempli les lacs suhurs, que la région peut s’enorgueillir d'une agriculture aussi productive. Car il n'y a pas que Suhury qui compte une géographie plate apte à l'établissement des champs, le Kharaal Gazar aussi n'a pas énormément de relief dans sa partie principale, au centre, et pourtant ils ne comptent pas autant de paysans que chez leurs voisins. Si à Suhury on cultive beaucoup c'est parce qu'il y a de l'eau, beaucoup d'eau, et c'est un fait souvent ignoré des paysans qui s'échinent à pester contre le ciel. La plupart des tribus vénérant Amisgal, quand elles passent dans la région, essayent de leur expliquer que c'est bon pour leurs terres et leurs récoltes, mais ils ne veulent rien entendre en règle générale. Pour eux c'est Möchlog qui a béni la vie de Suhury et non les autres Architectes qui ont façonné ces terres.

Il n'y a pas grand chose d'autre à dire sur le climat de Suhury. Mais comme dit l'expression « pas de nouvelles, bonnes nouvelles » et c'est exactement ce qui caractérise cette région. Si personne ne parle de ses intempéries monstrueuses, de ses températures infernales ou de son vent démentiel c'est parce qu'il n'y a rien de tout cela, pour le plus grand bonheur des habitants et des nomades qui passent par là, goûtant pour quelques semaines à une météo clémente qu'ils aimeraient parfois voir s'étendre par delà le petit territoire.


Villes, villages

Suhury est sans conteste le territoire le plus « urbanisé » de My'trä. Urbanisé entre guillemets car, en réalité, ce titre revient à Zolios qui compte le plus grand nombre de villes, de grandes places au milieu du désert ou de la savane. Mais c'est bien Suhury qui décroche la palme de la région avec le plus grand nombre de villages. Évidemment puisqu'il y a des fermes partout. De ville, par contre, il n'y en a qu'une : Darga. Elle est si immense et vaste, dans un territoire si petit,  que les Suhurs n'ont pas jugé nécessaire de bâtir d'autres places fortes. Darga n'est à, maximum, que trois jours de cheval de chaque recoin du territoire et les routes sont nombreuses et bien entretenues pour faciliter les déplacements. Et ces routes sont ponctuées de petits hameaux, de fermes isolées, de bourgades centrées autour d'un immense grenier, de temples, de monastères, et de toutes sortes de foyers de population parfois minuscules, mais qui assureront à qui en a besoin un abri, des provisions et d'autres menus services qu'il ne manquera pas de souvent payer au prix fort pour que les paysans arrondissent leur fin de mois. Évidemment, certain de ces villages sont plus notables, plus grands et plus importants que les autres, notamment lorsqu'ils ont un lien avec la fabrication et l'exploitation du papier, un des principaux produits fabriqués dans la région. Parmi ces villages nous avons donc :

Sümgon : Cette petite bourgade aux airs de place forte n'a en fait rien d'un point stratégique. Situé sur la rive nord du Lac du Mergen, couvrant une large colline surplombant cette petite mer intérieure, il a principalement une fonction religieuse. A la place de la traditionnelle forteresse se dresse un immense temple de pierre, vaste sans être très haut en étages. Dans ce monastère vivent une communauté d'ascètes, les Süméniens, qui vouent un culte assez particulier à Möchlog. En effet, là où les adeptes de la Chouette peuplant la capitale sont assez éclectiques dans les écoles pratiquées -oscillant entre soin, renforcement, protections, voire maladie- les moines du temple de Sümgon ne sont adeptes d'aucune forme de magie. Évidemment, il ne leur est pas interdit de la pratiquer, mais leur code n'impose aucune maîtrise particulière.

Alors que font-ils de leur journée, me demanderez-vous ? Eh bien ils passent le plus clair de leur temps à exploiter une des principales industries de Suhury : le papier. Ils écrivent, voilà ce qu'ils font. Des traités de médecine, de théologie, des légendes de My'trä, des bestiaires, des herbiers, les quelques dizaines de moines vivant là produisent des livres de très grande qualité recherchés pour leur finesse et leur contenu souvent très documenté. Autour du temple a donc été bâti un village, attiré par la prospérité économique du temple, et à même de fournir aux ascètes tout ce dont ils ont besoin pour accomplir la mission qu'ils se sont fixés.

Tairakh : Voilà un autre point central de la région lié à l'exploitation du papier. En effet, si Darga est toujours assez proche pour ne pas avoir besoin de grands relais pour les marchands, le papier est une industrie particulière puisque, provenant du bois, les Suhurs ne peuvent donc en produire qu'en un seul endroit, la forêt de Saad, au sud de la région. Ici, les différents métiers liés à l'exploitation du bois (bûcherons, forestiers, scieries et certaines fabriques de papier) se sont regroupées à un point central, juste au sud de la capitale, pour faciliter les échanges. Tairakh était donc née et est rapidement devenue un embryon de ville très dynamique par lequel se sont mises à passer, en plus, certaines caravanes venant de Zolios et n'ayant pas eu peur de braver la forêt. Attendez-vous donc à un concerto de scies, de haches, de chevaux, de cries en tout sens car pour se faire entendre ici il faut avoir de la voix. Le calme impérial de certains quartiers de Darga est ici bien oublié et l'ambiance quasi festive du village à la nuit tombée a séduit bon nombre de citadins en mal de sensations fortes. Hors donc, si vous avez soif d'aventure, mais que vous ne voulez pas quitter le cocon confortable de Suhury c'est là-bas qu'il faut se rendre. D'autant plus que le bourg subit de temps en temps des raids de tribus belliqueuses ou de bandits de la forêt. Autant dire que faut s'accrocher.


Architecture

L'architecture de Suhury, il faut le dire, est très diverse de par la différence considérable d'échelle entre Darga et le reste des foyers de population. Mais, grossièrement, on peut dire que c'est bien la pierre qui prédomine l'architecture suhur, en tout cas pour les bâtiments publics et religieux, comme les temples. Ces constructions arborent une architecture très asiatique avec peu de hauteur, malgré quelques tours aux formes arrondies et souvent prétextes à les garnir de statues. Les temples sont massivement en pierre, donc, parfois même exclusivement, permettant à l'édifice d'être couvert de gravures, de symboles à la gloire des Architectes, de noms illustres, ou même simplement de motifs décoratifs souvent magnifiques.

Et entièrement en pierre ne signifie pas forcément morne, car les Suhurs adorent peindre leurs bâtiments avec des couleurs chatoyantes, les couvrir de tissus et les décorer somptueusement. Et ce n'est pas que l'apanage des temples et autre lieux de culte puisque même les plus humbles cabanes de bois seront bardées de couleurs chamarrées qui donnent aux constructions suhur une pâte assez caractéristique et donnent du baume au cœur des habitants.

Au-delà de ça que pourrait-on dire d'autre, que la majorité des constructions en dehors de la capitale sont assez rudimentaires. Etant donné qu'il ne fait ni trop froid, ni trop chaud et que les violentes tempêtes se font rares, on privilégie la praticité et les maisons sont souvent construites en bois, en briques, mais le centre du village sera toujours entouré d'édifices en pierre pour constituer un cœur solide à chaque bourgade. Plus spécifiquement, au sud, on trouvera surtout des cabanes en rondins pour y loger les familles de bûcherons.

Au final, l'architecture suhur n'a pas forcément d'identité propre, hormis grâce à l'habitude des locaux de mettre un maximum de décorations et de couleurs un peu partout, mais sinon on peut croiser aussi bien un hameau où pas une seule planche n'a été utilisée dans la construction, ou bien un village lacustre qui suit le schéma classique avec son centre en pierres lourdes et anciennes, ses maisons de briques et de bois, avec parfois un grand temple au milieu pour servir de centre névralgique à tout ceci.


Habitants

Vous l'aurez peut-être remarqué au travers des différentes descriptions de My'trä, mais les Suhurs n'ont pas souvent un portrait flatteur. En effet, les habitants de la région-capitale souffrent de plusieurs problèmes qui leur valent une réputation assez mitigée à travers le continent. Non pas que ce soient des raclures à cent pour cent, mais il est vrai qu'ils ont développé quelques comportements qui passent parfois mal dans la société my'träne.

Le premier d'entre eux est évidemment une attitude arrogante. Leur capitale étant celle de tout le monde des mages, il est évident qu'ils se sont rapidement imposés comme ceux avec qui il fallait absolument être en bons termes pour ne pas se voir privés d'un siège à la tête de tout le continent. Mais cela ne veut pas forcément dire que les régions sont des « vassales » de Suhury. Darga est simplement le siège du conseil qui dirige My'trä, conseil composé de mages venus des quatre coins du continent, donc ce n'est pas les Suhurs qui dirigent. Même si, dans les faits, ils sont plus écoutés que les autres pour être tout à fait honnête. Mais cette position centrale, à minima géographiquement, a rendu les Suhurs très arrogants, se considérant essentiels à la bonne marche de My'trä, ce qui est renforcé par leur agriculture florissante qui, il faut bien l'admettre, nourrit une bonne part des My'träns, surtout ceux des grandes villes, mais aussi par le fait que leur terre semble littéralement bénie par les Architectes. Epargnés par les intempéries monstrueuses, la chaleur caniculaire et le terrible froid khurmis, ils ont rapidement pris cela comme un message des créateurs et soutiendront à qui veut bien l'entendre que Suhury et ses habitants sont les élus de tous les Architectes.

Ensuite, et conséquence directe de cela, les Suhurs sont assez exigeants de manière générale, avec les autres, mais aussi avec eux-mêmes. Les chefs de clan ou de foyers imposent souvent une discipline de fer et, telle Darga au centre du pays, se posent en centre névralgique de ce petit monde qui doit graviter autour d'eux. Les tribus, mais donc aussi les différents villages que l'on peut croiser dans la région, sont donc bien souvent dirigés de manière autoritaire, disciplinée, ce qui laisse peu de place à la fantaisie typiquement khurmis. Le seul médium à travers lequel les habitants sont habitués à exprimer leur créativité c'est bel et bien l'architecture, le textile, en bref des formes d'art certes magnifiques, mais qui ont un but utilitaire pour la communauté. Vous trouverez donc, parmi eux, bien peu de musiciens, de peintres ou de poètes. De manière générale c'est une population assez pince-sans-rire, peu portée sur l'humour et les loisirs. Mais conséquence de cela, ils sont résolument travailleurs et n'hésiteront pas à mettre les mains dans le cambouis pour prospérer.

Mais ça c'est pour les Suhurs de manière générale car ceux qui peuplent la capitale sont assez différents. Déjà, la ville est un tel melting-pot de cultures et de peuples que bien malin celui qui pourra y distinguer des Dargaiens pur souche. Toutefois, on peut supposer que l'élite de la cité est constituée de quelques anciennes familles, mais le brassage intensif causé par le changement régulier des membres du Conseil de la Convergence font que l'aristocratie change énormément. Toutefois, Darga semble imposer ses valeurs à tous ceux qui y élisent domicile pour une longue durée. Ainsi, le mysticisme austère y est très présent. De nombreux érudits, khorogs et mystiques y circulent et réunissent de grands groupes de fidèles de tous les Architectes dans de multiples cérémonies. La population de Suhury, est plus spécifiquement de Darga, baigne donc dans cette atmosphère ésotérique presque constamment et cela peut parfois altérer l'esprit de certains individus. Au-delà de ça, les Suhurs ne sont pas foncièrement mauvais, seulement leur statut central dans la géopolitique de My'trä et leur histoire ponctuée de sombres événements en font un peuple que l'on critique beaucoup bien que peu de voix viennent vraiment s'élever contre eux.


Commerce

Cette partie-là sera assez brève puisque nous avons déjà vu ensemble tous les éléments qui la composent dans les précédentes pages. Vous ne serez donc pas étonnés d'apprendre, tout d'abord, que la géographie de Suhury lui donne une place privilégiée sur les voix commerciales de tout le continent. Non seulement la plupart des itinéraires passeront forcément par Darga, mais il est en plus essentiel de desservir la cité la plus habitée du continent. Les routes de la région sont donc souvent peuplées et font donc l'objet d'un entretien particulier. De nombreux villages vivent du logement et de l'approvisionnement de ces caravanes parfois gigantesques et la banlieue de Darga regorge de caravansérails pour les accueillir en bonne et due forme.

En plus de cela, nous avons vu que l'agriculture jouait un rôle prépondérant dans l'économie de Suhury. Que ce soit la culture de céréales, le maraîchage ou les plantations de vergers, la région est recouverte d'exploitations agricoles de tailles variables qui en font le grenier de My'trä à bien des égards. Toutefois, hormis les céréales peu de ces denrées sont véritablement exportées hors de Suhury puisque disposant d'une fraîcheur limitée. Il y a également peu d'élevages, à peine assez pour fournir les fermes en engrais animaux, car le Kharaal Gazar est une région bien plus propice à nourrir d'interminables troupeaux d'ovidés ou d'autres animaux domestiques.

Enfin, nous n'avons pas pu passer à côté de l'industrie phare de la région : le papier. Disposant de larges forêts tempérées au sud du pays et d'une culture de l'écrit perpétuée par ses nombreux temples et lieux d'érudition, Suhury a acquis très tôt dans son histoire une réputation d'écriture qu'elle perpétue encore aujourd'hui. La plupart des livres qui circulent à My'trä sont produits à Suhury et, à défaut, le papier utilisé partout sur le continent a été produit quasi exclusivement dans les fabriques de papier des faubourgs de la capitale. C'est le principal produit industrieux d'exportation de la région qui, de manière générale, réceptionne les denrées des quatre coins du continent plus qu'elle n'exporte.

En matière de commerce, donc, Suhury fait plus office de carrefour central, de passage obligé pour toute caravane et le marché de Darga est sûrement l'un des plus vastes de My'trä. Acueillant autant de denrées, la région-capitale n'a pas jugé nécessaire de développer un grand nombre de secteurs de production et se cantonne à l'agriculture et à la papeterie, mais cela ne l'empêche pas d'être sûrement le territoire le plus prospère de My'trä et d'attirer à lui tous les marchands.

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