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Chroniques d'Irydaë
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 Tant de mauvaise foi.

Althéa Ley Ka'Ori
Althéa Ley Ka'Ori
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Tant de mauvaise foi. - Page 2 EmptyMer 8 Aoû - 13:44
Irys : 507592
Profession : Guérisseuse du Troisième Cercle
My'trän +3 ~ Suhury (femme)
Althéa frémit à la mention du mot mage, gagnée par le dépit. Les deux alliées prenaient l’insigne peine de s’affubler de vêtements à la mode daënar -ce qui signifiait qu’ils étaient aussi inconfortables qu’ils n’étaient hideux- dans l’espoir d’éviter toute attaque discriminatoire ou carrément xénophobe à leur encontre. L’exposition, à l’inverse d’avoir apaisé les mœurs comme l’escomptait son courageux organisateur, avait en effet ravivé les anciens démons ainsi que les motifs pour lesquels les deux continents partaient régulièrement en guerre l’un contre l’autre. Mais leur couverture tombait dès lors que sa partenaire ouvrait la bouche, et se réclamait du camp ennemi sans réfléchir aux conséquences. En dépit de sa maladresse, et étant donné son propre échec avec les arcanes, la guérisseuse ne put se résoudre à relever la mégarde. Elle ferait profil bas jusqu’à nouvel ordre. En revanche, rien ne l’empêchait de tenir tête à la blonde :

    « Détruire la Technologie, ce sont nos affaires oui, et on s’en occupait très bien avant de te rencontrer, mentit-elle effrontément et avec le calme qui lui seyait. Si même les My’träns se mettent à s’émerveiller devant ses blasphèmes, alors nous ne serons pas assez de deux pour la réduire à néant. »


La chevêche aimait trop la pureté de sa quête pour ne pas en faire l’apologie. Elle prenait garde à se tenir à une distance raisonnable de la dégénérée et de son outil technologique qu’elle redoutait. Elle en avait vu certains abattre des My’träns aussi facilement qu’elle n’aurait écrasé un moustique, et elle ne souhaitait pas être la prochaine victime. Qui sait ce dont ce "Tic Tac" serait capable ? Zora ne manqua pas l’opportunité pour l’assaillir de reproches se fondant en un savoureux passif-agressif, elle ne fut donc pas prise au dépourvu.

    « Je ne recommencerai plus. Elle ne méritait pas d’être sauvée, déclara-t-elle sans un regard pour leur compagne de cellule. »


Était-elle sincèrement désolée ? Oui, pour elle-même, pour Eléonore, plus que pour Zora. Des années de dévouement et d’implication désintéressée auprès de son architecte, et pourtant elle ne réussissait toujours pas la moitié de ses boucliers. Dans les situations critiques, elle les ratait plus souvent qu’elle ne les réussissait. Ainsi, elle s’y engageait de bonne foi, elle ne recommencerait plus ce jeu dangereux. La guérison et l’altération étaient plus fiables et plus constants dans la panique. Quant à la Zagashienne, elle était navrée de la voir sombrer et refuser malgré tout leur soutien. Ou du moins le sien. Elle avait tout à y perdre.

Un événement lui fit changer d’avis quant à l’utilisation des boucliers, mais ce n’était pas remarquable au regard de sa versatilité. Zora passa sa colère (à son encontre ou au fait d’être emprisonnée ?) sur les barreaux, et reçut une décharge du garda qui éveilla l’instinct protecteur, et ô combien enfoui dans les profondeurs, de la chevêche. Inquiète, elle se jeta à son côté, régénérant son corps en même temps qu’il se rigidifiait de par l’électricité qui le traversait. D’où provenait cette sorcellerie qui la parcourait de part et d’autre ? La rouquine finit par cesser de trembler, mais la rage d’Althéa redoubla à mesure que ses spasmes s’atténuaient.

Elle laissa couler quelques minutes prudentes, pour laisser passer l’urgence et reprendre son souffle, suivant du coin de l’œil les cent pas du garde. Si elle prenait le temps de se concentrer, elle y parviendrait à coup sûr. Elle inspira discrètement, une longue lampée d’air, et elle invoqua les dons de Möchlog tout en douceur. Cette fois-ci le bouclier se matérialisa bel et bien là où elle l’espérait, plaqué aux voies respiratoires du garde. Ses yeux se révulsèrent dans la surprise, mais Althéa évita soigneusement son regard, pour éviter d’éveiller les suspicions. Il tenta en vain de tirer sur le voile d’or, mais ses membres asphyxiés commençaient déjà à protester. Il entreprit quelques pas vers l’avant et s’effondra, le teint écarlate. Inconscient ou mort, il ferma les yeux, et demeura inerte bien après que le bouclier se soit volatilisé. Le dernier témoin de leur origine my’trän était à terre, mais elles étaient loin de pouvoir s’échapper de cet enfer. D’ailleurs ce n’était pas le but d’originel d’Althéa. Elle n’aspirait qu’à la vengeance la plus primaire, sans quoi elle l’aurait poussé à s’effondrer à portée de bras pour récupérer ses clefs, les libérer de leur cellule, et affronter la pléiade de gardes à l’étage.

    « Nan mais il lui arrive quoi à lui ? T’as vu Milo comment il est tombé comme un gros tas ? J’ai d’jà vu des éléphants plus élégants ! »


La gamine de la cellule adjacente éclata de rire avant de défaire deux de ses épingles de cheveux, et entreprit de les tordre, l’une pour former une sorte d’anneau tordu à l’extrémité, et pliant l’autre d’un quart. Elle se jeta alors sur la porte avec enthousiasme pour trafiquer la serrure. Le garde maintenant hors d’état de surveiller, elle se s’adonnait toute entière à sa tâche, un sourire espiègle sur son visage lisse. La guérisseuse pour sa part s’était tournée vers Zora et l’aidait à se redresser, parfaitement insensible à l’excitation de l’adolescente. Cette dernière finit cependant par émettre un cri de victoire hystérique qui happa son regard au moment où la porte grillagée basculait sur ses gonds. Qu’est-ce que… ?

Eléonore Steinfort
Eléonore Steinfort
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Tant de mauvaise foi. - Page 2 EmptyMer 15 Aoû - 22:44
Irys : 465233
Profession : Fugitive - Névrosée
My'trän -2

La cohabitation en cellule avec les deux pimbêches se déroulait aussi bien qu'Eléonore pouvait l'espérer. L'aigreur dont elle faisait preuve semblait contagieuse et les adeptes de Möchlog mettaient autant de bonne volonté que l'anomalie à ce que la bonne ambiance perdure. Avec une répartie qui laissait à désirer, la rouquine répondit à son attaque d'un ton visiblement irrité. La seconde renchérit de son petit air supérieur toujours aussi agaçant. « Purifier », « Détruire la technologie »... Il était certain que les deux partis allaient avoir des difficultés assez insurmontables à s'entendre. Autant leur mépris des Daënars semblait se faire écho dans la plus grande harmonie, autant leurs points de vue respectifs sur les inventions de ces derniers divergeaient de manière assez fondamentale. Puis le sujet du bouclier qui avait protégé Eléonore revint sur le tapis, et cette dernière ne put retenir un petit sourire moqueur devant la discorde dont elle était en partie responsable. La pique d'Althéa, visant certainement à la blesser, ricocha sur elle sans aucun autre effet qu'un haussement de sourcil et un regard exaspéré vers le plafond, suivis d'un soupir dédaigneux.

-Oh, non alors, c'est vraiment pas gentil ça. J'avais pourtant vraiiiment besoin de votre aide et de votre considération. Thanks but no thanks.

Visiblement insatisfaite par la réponse de sa compagnonne, Zora passa alors sa frustration sur les barreaux qui les retenaient à coups de poings puis sur leur geôlier à coups d'injures. Eléonore observa la scène d'un œil assez peu intéressé, mais lâcha tout de même une moue impressionnée par l'inspiration des menaces qu'elle lui lançait. Son expression vira cependant radicalement lorsque le garde décida de riposter, probablement las de se faire insulter de la sorte. Il pointa dans la direction de la mage un bâton étrange et celle-ci fut soudainement prise de convulsions, s'écroulant au sol pour se mettre à trembler de manière visiblement incontrôlable. La surprise qui s'empara à ce moment du visage d'Eléonore n'avait d'égal que l'intensité de la lueur malsaine et cupide qui se mit une nouvelle fois à briller au fond de son regard de jade. Faisant peu de cas de sa camarade de cellule -dont le sort l'indifférait assez royalement, l'anomalie ne pouvait en revanche plus détacher ledit regard du bâton dont le garde s'était servi. Elle ne put contenir un frisson d'excitation. Il lui fallait mettre la main sur cet objet. S'approchant à son tour des barreaux qui les enfermaient, Eléonore posa ses mains dessus, toujours fascinée par le petit miracle auquel elle venait d'assister.

Mais alors que leur gardien s'apprêtait à lui faire subir le même sort que Zora, celui-ci se mit soudainement à convulser avant de s'écrouler au sol. Semblant revenir à la réalité, la Zagashienne se tourna vers ses camarades d'infortune. Le regard haineux d'Althéa ne faisait aucun doute ; c'était elle qui venait de venger sa comparse -et peut-être un peu de laver également son honneur à ses yeux. Mais son intervention s'avérait au final bien inutile, le garde s'étant étaler bien trop loin de leur geôle pour qu'elles ne puissent espérer attraper les clefs pour se carapater. Alors qu'elle s'apprêtait à lui décocher une nouvelle remarque désagréable à ce sujet, Eléonore fut interrompue par une exclamation dans la cellule voisine. Elle tourna son regard dans cette direction pour y apercevoir deux gamins à l'air miteux. Un frère et une sœur peut-être, vues leurs similitudes ? Les cris d'excitation avaient été poussés par la fille qui semblait se délecter du spectacle. Le garçon quant à lui paraissait bien moins enthousiaste. On pouvait même clairement lire un ennui profond sur les traits de son visage juvénile, voire même... de l'agacement ? Il n'avait vraiment pas l'air ravi de se trouver derrière des barreaux. Un nouveau sourire un peu mesquin s'empara bien malgré elle des lèvres d'Eléonore.

-Mmmh...

La fille ne sembla pas prêter trop attention à la moue boudeuse du dénommé Milo et, désormais à l'abri des regards, s'affaira à crocheter la serrure de leur cellule. Ce fut chose faite assez rapidement et, après un nouveau cri victorieux, les deux gamins étaient libres. Ils se précipitèrent vers la sortie du cachot mais, juste avant d'avoir atteint les escaliers, le garçon se pencha pour ramasser le bâton du gardien, arrachant cette fois-ci un cri de stupeur à Eléonore.

-Hep gamin ! Pas touche, c'est pour moi ça !

Milo leva la tête dans sa direction et arqua un sourcil interloqué. Il cligna plusieurs fois des yeux avant de répondre.

-Je ne pense pas non.

-Laisse ça à sa place, c'est à moi j'te dis !

-Hum, faudrait déjà que vous sortiez de là pour le récupérer. Et pis de toute façon, c'est franchement de la camelote.

-Bah laisse le moi alors.

-Non.

-Mais allez ! C'est grâce à nous que vous êtes dehors en plus !

-Pas du tout. C'est ma sœur qui a crocheté la serrure. Bon, en même temps c'était à cause d'elle qu'on était là donc bon...

-J'm'en fous. Laisse moi ce bâton !

-Toujours pas.

-... Sale gosse.

-Merci. Il haussa les épaules. Y a quand même sûrement des pièces à récupérer dessus.

-Laisse ça là j'te dis ! Sinon ça va barder pour toi, je te le garantis !

-Mais bien sûr. On en reparle quand vous aurez fini de ronger vos barreaux.

Il tourna les talons sans ajouter un mot et disparut dans l'embrasure des escaliers. Eléonore laissa aller sa frustration en envoyant un coup de poing rageur dans un barreau, s'ouvrant au passage le dos de la main sur le fer un peu trop dur à son goût. Pestant tout ce qu'elle pouvait, elle se retourna vers Zora et Althéa, plus agacée que jamais. Elle n'avait pas hésité à s'approprier l'action de cette dernière sur le garde, et n'éprouvait aucun remord à l'avoir fait, mais cela n'avait pas suffit. Son précieux bâton s'était fait la malle avec ce foutu gamin des rues et la situation n'avait pratiquement pas évolué. Plusieurs minutes s'écoulèrent pendant lesquelles Eléonore faisait les cent pas dans les quelques mètres carrés qu'elles avaient à leur disposition, ruminant sa frustration autant qu'elle cherchait un moyen de s'échapper. Pas la moindre goutte d'eau à l'horizon. Impossible d'utiliser sa magie pour l'instant...

Au bout d'un moment, une clameur s'éleva du haut des escaliers. Un son de porte qui se referme retentit et le bruit s'étouffa. Quelques secondes plus tard, deux petites silhouettes essoufflées apparaissaient dans leur champ de vision. Eléonore arrêta de marcher pour lever la tête dans leur direction et un nouveau sourire illumina son visage.

-Tiens, tiens...

-Sans commentaire.

L'air contrit, Milo se dirigea vers le bureau de feu le garde pour y attraper les clefs qui y traînaient négligemment. Il les lança à Eléonore qui les attrapa au vol.


-Ils sont un peu trop nombreux pour nous en haut en fait... On vous libère si vous nous filez un coup de main.

L'anomalie ne répondit rien, mais son sourire s'élargit un peu plus. Milo lui décocha un regard assassin.


-Et je garde toujours le bâton.

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Tant de mauvaise foi. - Page 2 EmptyVen 21 Sep - 18:12

Il n'est jamais bon de présumer de ses forces. Ou, plutôt, de sous.-estimer celles de l'adversaire... Le corps parcouru de spasmes suffisamment violents pour briser une quelconque tentative magique, Zora est à nouveau sensible à cette évidence. Et dire que quelques semaines plus tôt elle était encore convaincue qu'il suffirait de poser le pied sur Daënastre pour mettre à bas Technologie et ses adeptes. Aujourd'hui, elle se rend bien compte que tout ceci n'était rien de plus qu'un beau rêve...

Les soins prodigués par Althéa lui font immédiatement du bien. Ils ont d'ailleurs l'avantage d'apaiser le corps mais surtout l'âme de la rouquine. La fanatique pose le regard sur la noiraude à ses côtés et lui décoche un vague sourire. Les choses auraient probablement été plus compliquées sans elle. Et s'il est vrai qu'elle n'est pas toujours une alliée digne de ce nom dans les moments difficiles, elle n'en reste pas moins présente. Peut-elle décemment exiger quelque chose de plus de sa cadette alors que la plupart de ses compatriotes la rejettent? Que cela lui plaise ou non, l'amitié d'Althéa est un poison particulièrement doux.

Quoi qu'il en soit Zora a besoin de plusieurs longues secondes pour émerger du choc reçu et reprendre la pleine possession de ses capacités. Une sensation de brûlure désagréable continue de parcourir son épiderme tandis qu'elle se redresse. Ce n'est qu'à cet instant qu'elle remarque le corps allongé sur le sol. Un sourire mauvaise se dessine lentement sur ses lèvres tandis qu'elle opte pour l'hypothèse la plus probable.
"Ha ben tu vois quand tu veux!" s'exclame-t-elle, ravie. "Je n'aurais pas dû douter de toi! Tu es une Élue de Möchlog toi aussi, après tout!"
Oui, elle est soulagée. Peut-être même rassurée. Elle ne sait pas comment la noiraude a oeuvré pour ôter la vie de cet homme mais ce n'est qu'un détail, dans le fond. Ce qui compte c'est qu'un ennemi de plus à mordu la poussière et que cela fait toujours une personne de moins à affronter. Une petite victoire, certes. Mais une victoire tout de même! Quoique un peu ternie par la présence de la folle aux cheveux blonds et les deux gamins qui leur servent de bruyants voisins de cellule.

Le semblant de discussion qui suit entre les deux partis en présence amplifie la nausée de la fanatique qui hésite un bref instant avant de se raviser: elle n'a pas l'énergie ou l'envie de prendre part à ces bêtises. Elle a déjà accordé trop d'importance à la zagashienne. Et les deux infidèles ne lui évoquent rien sinon de l'indifférence. Pour l'heure le véritable soucis est incarné par ces barreaux de métal et non par ce trio d'insectes. Zora ne porte d'ailleurs pas la moindre considération à l'aide qu'ils sont susceptibles de lui apporter, la jugeant dérisoire à côté de celle de Möchlog.
"Son heure-loge nous a menées tout droit en prison et voilà qu'à présent elle veut un bâton-brûlure!" relève-t-elle néanmoins, par principe. "Ce sera quoi la suite? Une nanéro-nef?"
Elle lâche un soupir de dépit avant de s'installer sur la banquette faisant office de lit puis replier les jambes contre elle. La rouquine suit vaguement du regard le duo de gamins s'enfuir en se demandant s'ils seront capables de faire trois pas avant d'être une nouvelle fois arrêtés. D'une certaine façon, elle espère presque qu'ils arriveront à s'enfuir. Cela garantirait davantage de calme. Une zagashienne, c'est amplement suffisant pour pourrir l'ambiance de toute façon...

Cela dit ses semblants d'espoirs sont balayés lorsque le duo juvénile refait son apparition à peine quelques instants plus tard. Tiens, ils se sont finalement rendus compte qu'ils ne feraient pas le poids contre les miliciens qui arpentent l'étage? Et bien évidemment, ils sont à présents prêts à libérer les trois mages en échange de leur aide. Et dire qu'un peu plus tôt ils étaient prêts à les abandonner sans le moindre état d'âme... Si ce comportement n'était pas aussi méprisable Zora trouverait probablement matière à s'en amuser!
"Ton offre est intéressante, gamin!" relève-t-elle. "Mais si tu le permets, j'en ai une autre à te soumettre!"
La jeune femme se relève pour venir prendre place contre les barreaux avant de passer son regard sur les deux hérétiques. De faux jumeaux? Peu importe! Elle se fiche pas mal de la nature du lien qui les unit. Il existe et c'est tout ce qui compte. Zora relève la main et un nouvel halo doré se met à voltiger entre ses doigts tandis qu'un bouclier se forme autours de la gorge de l'adolescente.
"Tu nous libères et nous envisagerons la possibilité de lui laisser la vie. De vous laisser la vie!" précise-t-elle d'une voix douce. "Sa nuque ou notre liberté... À toi de voir!"
Elle ferme le poing et amplifie ainsi la pression exercée sur la gorge de la fille tout en décochant un regard entendu au garçon. Sera-t-il aussi enclin à jouer la carte de l'arrogance, à présent?
"Tu vas vraiment me faire compter jusqu'à trois?" soupire-t-elle. "Très bien! Alors un, deux et tr..."
Le cliquetis caractéristique d'une clef dans la serrure ne tarde pas à stopper le compte à rebours morbide. C'était prévisible... L'amour et l'amitié ne sont rien de plus que des faiblesses trop aisées à exploiter. Zora tourne brièvement le regard vers Althéa, consciente que cette évidence s'applique également à leur duo et le mettra tôt ou tard en danger. Mais pour l'heure, il y a plutôt des raisons d'être optimiste.
"Il est temps d'aller purifier quelques infidèles!" se réjouit-elle.
Elle plie légèrement le bras et force la gamine à suivre le mouvement qu'elle imprègne à son bouclier. L'intéressée se retrouve ainsi en tête de la petite troupe. Elle encaissera les premières balles avec brio!

Althéa Ley Ka'Ori
Althéa Ley Ka'Ori
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Tant de mauvaise foi. - Page 2 EmptyMar 3 Mar - 23:02
Irys : 507592
Profession : Guérisseuse du Troisième Cercle
My'trän +3 ~ Suhury (femme)
La suite des événements fut un désastre sans nom, par bien des aspects indescriptible, mais que nous tenterons néanmoins de décrire. En premier lieu, ils s’infiltrèrent dans la salle d’armes au sommet des escaliers, où trois gardes prenaient actuellement une pause bien méritée. Les boucliers de Möchlog et le bâton d’électricité ne furent pas de trop pour les repousser, et les deux jumeaux se montrèrent plus utiles qu’ils n’en paraissaient au premier abord. L’une faucha les jambes de celui qui avait bondi sur ses appuis tandis que l’autre utilisa le bâton pour électrifier son collègue dans le dos. La magie d’Eléonore eut raison du troisième tandis que la magie de renforcement d’Althéa rendait tout un chacun plus habile, plus furtif, plus combattif. Zora, fidèle à elle-même, se saisit d’une lame au hasard pour achever les hommes à terre.

Nauséeuse, la guérisseuse dut détourner le regard, sous le regard mi-moqueur, mi-compréhensif du blondinet. Pour cacher son embarras, elle s’empara plutôt de ses armes et de celle de Zora. Pour sa part, la petite sembla examiner longuement les armes à feu avant d’en choisir une particulièrement raffinée. De toute évidence, elle ne lui appartenait guère, mais le modèle lui plaisait. De l’autre côté de la porte, on commençait à s’agiter. L’affrontement n’avait pas dû passer inaperçu et les secondes étaient comptées avant l’irruption des renforts. Aussi, la troupe nouvellement armée eut recours à la stratégie requérant le moins de coordination étant donné le temps qui leur était imparti ; profitant de la confusion, ils arrachèrent la porte de ses gonds d’un coup de pied brutal, et Althéa propulsa aussitôt sa fiole fumigène au centre de la pièce principale. Le verre explosa au contact du parquet et la fumée commença à se répandre.

Les civils se mirent à hurler, les gardes à rouspéter, et la petite troupe se déversa dans la pièce principale, semant la zizanie et s’y mêlant à la fois. Nul besoin de s’attarder sur cet harmonieux désordre, la bousculade eut raison de la vigilance des gardes, et les fugitifs se séparèrent à l’entrée sans autre forme de procès. Le destin avait voulu qu’ils se rencontrent brièvement, mais absolument rien ne maintenait leurs fils de vie entrecroisés. Zora et Althéa bifurquèrent directement à gauche et détalèrent, poussées par la magie de renforcement de la chevêche. Filant comme l’air, dérapant à la dernière seconde, sautant les obstacles sur leur chemin, elles coururent de longues minutes avant de se retrouver dans une ruelle plus encombrée que les autres. A bout de souffle, la Suhur mit fin à sa magie pour inhaler longuement.

    « Zora, attends-moi ! siffla-t-elle à sa comparse. »


La rousse avait poursuivi sa route, et Althéa dut reprendre la course pour ne pas la perdre de vue. Sa silhouette fine se fondait sans mal parmi les passants, et des éclairs de feu jaillissaient de sa chevelure auburn. Elle s’égarait fluidement, s’attardait peu, bondissait de pas en pas comme si la mort en personne avait été sur ses traces. Fuyait-elle la mort ou Althéa ? Dans un élan de panique, cette dernière songea qu’elle pourrait la perdre dans l’immensité de ce continent hostile, et se retrouver irrémédiablement seule. La guérisseuse, de son côté, courait non pas pour fuir la mort, mais pour rejoindre la raison de son existence. La mort ne la coursait guère, mais elle se précipitait après ce qui l’animait de vie, de joie, d’affection. Elle courait après Zora.

Elle ne saurait décrire le sentiment d’extase qui lui vint alors, quoiqu’elle ne doutât jamais de sa véracité par la suite. Quelque part en l’an 933, elle avait parcouru le même chemin que Zora, et ce bout de chemin, cette course effrénée devint une part intégrante de sa personne. Soudain, alors qu’elle redoublait d’effort pour la rejoindre coûte que coûte, elle comprit qu’elle tenait à son amie comme à la prunelle de ses yeux, comme à une enfant ou une sœur, offerte par son Architecte en personne. Il s’agissait de son cadeau des dieux, et elle appréciait chaque seconde à ses côtés, parce qu’elle la rendait plus vivante et heureuse que jamais. Et peu importe si elle tentait en vain de la rejoindre, et si le bonheur qui taraudait son coeur se révélait éphémère, elle ne cesserait de courir après elle que lorsque son corps lui ferait défaut et son souffle s’éteindrait.



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