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Chroniques d'Irydaë
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 On pioche, tic tac, tic tac

Adam Vaughn
Adam Vaughn
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On pioche, tic tac, tic tac - Page 4 EmptyMar 5 Juin - 13:11
Irys : 848357
Profession : Ancien mineur / Soldat en armure assistée (Mai 933)
Daënar +2 ~ Änkar (homme)
Le carnet était une preuve supplémentaire qu’il y avait du trafic dans tout ça. Il n’avait d’abords pas comprit le contenu du livret, mais les explications des deux jeunes femmes l’avaient renseigné. Et les chiffres, qu’il s’agisse de magilithe ou d’Irys, étaient colossales. Bien plus que ce qu’il pourrait rêver de jamais posséder. Pas étonnant qu’ils n’hésitent pas à soudoyer les autorités et bâillonner la populace.

« J’irai voir Béatrice demain matin »


Ils ne pouvaient rien faire de plus ce soir, et de toute façon le sommeil gagnait le jeune homme. Les intrigues avaient eu raison de lui autant que le travail physique. Il était temps de laisser leurs corps récupérer. Comme le disait Gwen, le lendemain s’avèrerait tout aussi chargé et ils devraient être en pleine possession de leurs moyens.

Au petit matin, les rayons du soleil réveillèrent Adam. Ses deux sœurs étaient encore en train de dormir alors qu’il quitta leur chambre, se dirigeant vers le syndicat. Lorsqu’il arriva devant le bâtiment et aperçu des membres de la milice y entrer, il se précipita dans le café proche pour s’y cacher. Il se commanda un petit noir et s’assit à une table donnant sur le bâtiment. Il ne se passa rien pendant plusieurs minutes, le bruit ambiant des conversations le renseignant sur les derniers potins. A cette heure-ci, il n’y avait que peu de monde, la plupart des clients étant des anciens. Peu de paroles furent échangées à propos de l’histoire des pioches si ce qui était déjà connu publiquement la veille.

Le jeune homme dû attendre environ dix minutes pour revoir les miliciens se faire sortir du syndicat par une Béatrice en furie. Son visage indiquait bien la colère qui l’habitait alors que les soldats avaient l’air penaud. Ils ne mirent pas bien longtemps avant de faire demi-tour, ce qui donna le signal à Adam pour quitter sa cachette. En le voyant, le visage de la femme s’éclaira et elle vint le prendre dans ses bras avant de l’entrainer rapidement dans le même bureau que la veille.

« Les miliciens sont à la recherche de Rufus. Je leur ai dit que je m’inquiétais aussi de ne pas avoir de ses nouvelles et que si ils faisaient mieux leur travail ils l’auraient déjà trouvé. »

Bien entendu le contenu exact de ce qu’elle avait crié aux gardes devait être plus fleuri. Une femme en colère pouvait être terrible et il avait bien vu le visage défait des hommes d’armes.

« Je l’ai envoyé en sécurité dans le Sud. Ils ne pourront plus l’atteindre. On est en train de s’occuper d’Albert et sa famille aussi. Alors tu as découvert des choses ?

_Oui mais pas assez. Il nous manque quelques éléments. Est-ce tu sais comment rentrer dans le bureau du contremaître ? »


Béatrice s’assit et toisa l’ancien mineur, avant de soupirer et de prendre un papier.

« _D’habitude il finit la paperasse vers seize heure et rentre chez lui. Son second va très peu dans le bureau. Ils doivent bien garder les mêmes habitudes puisque personne n’a rien remarqué à ce propos. »

Pendant qu’elle lui parlait, elle s’activait sur sa petite feuille et la lui tendit le plan des bureaux de la mine.

« _Soyez très prudent. Si la milice commence à s’activer, c’est que leurs supérieurs sont sur les dents. J’aimerai avoir d’autre choix que de t’impliquer là-dedans Adam.

_Ne t’inquiètes pas Béa, tout ira bien. »

Après une nouvelle accolade, le jeune homme retourna vers l’hôtel, vérifiant régulièrement de ne pas être suivit. Les rues se remplissaient de plus en plus, rendant la tâche difficile mais lui assurant un certain anonymat. Un vendeur de journaux criait pour vendre ses journaux :

« Une mine toujours fermée après un vol de pioches. Réaction des autorités »

Les dernières paroles retinrent l’attention de grand gaillard, qui s’arrêta pour prendre le quotidien. Il le lirait une fois tranquillement assit pour faire passer le temps d’ici leur nouvelle action. Il en profita aussi pour ramener une tourte qu’ils pourraient partager. Lui-même était affamé, et ses deux sœurs le seraient probablement aussi.

En rentrant dans son habitat provisoire, Adam posa ses trouvailles sur la table et préféra commencer par remplir son ventre, laissant tout loisir aux jeunes femmes de lire par elles-mêmes le plan et le journal, ou de le questionner. Il laissa seulement échapper un « on peut attaquer à partir de seize heures » avant d’engouffrer sa première bouchée.

Lauren Hill
Lauren Hill
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On pioche, tic tac, tic tac - Page 4 EmptyVen 8 Juin - 15:21
Irys : 1011003
Profession : Journaliste / Reporter / Romancière
Pérégrins +2
Pendant ce qui me sembla être des heures, j’essayais d’imiter ma fratrie et de me laisser aller à m’endormir… Néanmoins, ce fut peine perdue, malgré la fatigue accumulée, je ne parvenais tout bonnement pas à me sortir ces maudits chiffres de la tête. Une information se cachait derrière eux, j’en étais certaine, mais leur apparence me semblait bien trop étrange pour un montant ou un poids… L’un manquant de rondeur, l’autre de virgule et bon sang que tout cela me perturbait.

J’ai toujours eut les mathématiques en horreur. Certains y trouvaient une logique qui visiblement s'évertuait à m’échapper. Je trouvais les chiffres ennuyeux, et me voyais encore enfant, assise devant mon pupitre à observer les nombres face à moi tout en essayant de leur donner un caractère… Le Un était imbu de lui-même, le Deux constamment indécis, le Trois n’avait pas confiance en lui, etc. Bref… Je les ai toujours haïs et j’ai toujours fait en sorte de les fuir… Mais voilà qu’ils m’obsédaient, m’empêchant de trouver le sommeil auquel j’aspirais pourtant.

Finalement, je décidais de me lever afin de tirer cela au clair… Épuisée comme je l’étais, je ne pouvais pas être particulièrement efficace, mais quitte à rester éveiller, autant me montrer utile. Alors, le plus silencieusement possible, j’allais m’installer à la table, me contentant de la lueur apportée par une vieille lampe à huile. Je me plaçais devant le carnet du contremaître, m’emparant de mon propre calepin et de mon crayon avec lequel je rapportais chaque suite au fur et à mesure où je les retrouvais dans le fouillis que constituaient les notes de cet homme. Plusieurs suites se retrouvaient sur la même page bien qu’éloignées les unes des autres… Peut-être avait-il essayé de trouver sa propre méthode de codage… Allez savoir… Toutefois, une fois, quelques suites misent bout à bout, tout me parut beaucoup plus clair...

A.K 209993 /1235/ 1352
H.S 309993 / 0907/ 1016
H.S 409993 / 0813/ 0833
A.K 409993 / 1250/ 1330

Les lettres devaient être des initiales… Mais les chiffres suivant se suivaient d’une façon bien trop particulière pour être de simple montant et puis… Comme je le disais, ils manquaient de rondeur et de virgules… Et… avez-vous remarqué leur façon de se terminer ? Alors, j’appliquais la bonne vieille méthode de la séparation logique en séparant les suites. Regardant de plus près seul le premier nombre changeait… alors en suivant cette logique 209933 devint 2.09.993, et nous obtenons une date… En poursuivant ainsi 1235 / 1352 se transforma en 12h35/13h52… Probablement une heure d’arrivée et une heure de sortie...L’on était bien loin des montants…

Je continuais ainsi jusqu’à la date du 15 septembre 933… date de la fermeture officielle de la mine... Là où les suites commençaient à changer, laissant cette fois apparaître ce genre de chose :

A.K 1109933 / 1.145.678

Cette fois, je pouvais croire à un montant, exorbitant, généreusement offert par ce certain A.K. Toutefois, je commençais à me demander quelles pouvaient être les intentions du contremaître en notant tout cela et surtout, pourquoi toutes ses notes débutaient bien avant la découverte de la pierre par Rufus et Albert…

Des réponses soulevant toujours plus de questions… J’aurais aimé en discuter avec Gwen et Adam, mais je préférais tout de même les laisser dormir… Après tout, cela pouvait bien attendre le lendemain… D’ailleurs, je finis moi-même par m’endormir.

A mon réveil Adam était déjà parti, mais Gwen était bien là et réveillée. Je me doutais bien de l’endroit où notre “frère” s’était rendu et ne voulant pas m’amuser à me répéter, j’attendis patiemment que celui-ci ne rentre. J’en profitais donc pour commander du café, beaucoup de café, car malgré tout, ma nuit fut courte et j’avais bien besoin de me réveiller complètement.

Adam revint peu après, visiblement pressé de manger ce qu’il venait de rapporter. Mon regard fut attiré par le journal qu’il avait amené, enfin surtout par sa Une. L’article évoquait le fameux vol de pioche et… comme par hasard, les noms de Rufus et Albert étaient cités comme suspect principal et activement recherchés par la milice… Évidemment. Ils offraient même une récompense pour pousser les gens à vendre leurs voisins… Charmant.

-Tsss, ça sent l’article commandé à plein nez, c’est tellement plus commode… soufflai-je en jetant négligemment le quotidien sur la table. Où sont-ils maintenant ? Béatrice a réussi à les mettre à l’abri ?

Je pensais surtout à Albert, sa découverte “miraculeuse” avait décidément attiré bien des soucis à sa famille et j’espérais que tout cela allait s’arranger pour eux. M’emparant d’une part de tourte, je m’installais prés d’Adam… Après une bouchée ou deux, je commençais à leur exposer mes découvertes nocturnes tout en m’appuyant sur mes notes.

-Ces dates me paraissent étranges...Je me demande donc s’ils savaient bien avant cette découverte que la mine renfermait autre chose que du charbon… Je ne vois pas comment en tout cas… A moins que cela n’a strictement rien à voir, franchement… je suis perdue… Peut-être trouverons nous ces réponses dans le bureau...


Gwen Feien
Gwen Feien
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On pioche, tic tac, tic tac - Page 4 EmptyJeu 14 Juin - 23:01
Irys : 1781814
Profession : Voleuse
Guilde +1 (femme)
Les mouvements dans la chambre du mineur me réveillent mais je décide de ne pas le montrer ni de me lever. Pas la peine d’ouvrir les yeux pour savoir qu’il est bien trop tôt pour une voleuse. Le vrai lever ne se fait que bien plus tard, plus ou moins en même temps que Lauren et me joignait à elle pour engloutir du café. Même en ayant dormi plus qu’elle, je vois bien à ses traits que cette nuit n’a pas dû être bien mieux que la précédente, un tonifiant pour la suite ne me fait pas de mal. La discussion est inexistante, mais qui va s’en plaindre de bon matin ?

L’animation arrive avec notre lève tôt. Comme il n’a pris qu’un journal je suis forcée de lire par dessus l’épaule de la journaliste. Un ramassis de bêtises tellement énormes que s’en est flagrant. Ça n’empêchera pas le mensonge de fonctionner : il suffira d’un gus en manque d’argent, ou un peu avide, pour dénoncer un des deux mineurs ou du moins essayer. Dans ces cas là, les problèmes d’éthique ne se posent pas. Bref, inutile de s’attarder ou de renchérir sur les mots de ma pseudo sœur. Je regarde le plan alors qu’ils parlent de la sécurité des deux types et de leurs familles. En soit, rien de bien compliquer à mémoriser et c'est tant mieux. Surtout qu’on doit agir dans quelques heures à peine juste sur la base de ça.

Le bureau à une fenêtre mais je doute qu’on puisse passer par là discrètement. Et si ce n’est pas la première pièce du bâtiment à laquelle on peut accéder après avoir passé l’entrée, il n’y a pas une grande distance à parcourir. Le nombre de pièce n’est pas immense en même temps : une sorte de débarras, pièce de stockage, une grande salle qui sert de cuisine/salle à manger, le bureau en question, un autre bureau, des toilettes et encore un débarras. Rien de bien compliqué en perspective. Je pose le plan pour manger moi aussi et écouter ce qu’a à dire Lauren.

Des dates, bien sûr. Impossible de savoir pourquoi j’ai écarté cette idée hier. Mais maintenant qu’elle le dit, il n’y a pas de doute possible. Un élément en plus qu’on a en autre possession. Ce n’est pas suffisant, pas encore. Je ne peux qu’être d’accord avec ses derniers mots : ce n’est pas ici dans cette chambre qu’on en saura plus. Heureusement. Autant ça ne me gêne pas d’attendre en observant, autant attendre dans une pièce avec rien à faire c’est une autre histoire ! Cela se sent peut-être dans mon ton...

« D’ailleurs, tu as dit qu’on pouvait y aller à seize heures en entrant. C’est à l’heure où ils partent ou ils le font avant ? Remarque, on ferait aussi bien d’y aller plus tard, dix huit heure ou plus. Habillées comme on est je doute qu’on nous prenne pour des mineurs non ? Et ils risquent de rester du monde peu après leur sortie. Je suppose qu’il n’y a pas de maison ou d’habitation autour du bâtiment à l’entrée de la mine ? »

Je suis bien obligée de m’en remettre à lui dans ce domaine, ne m’en déplaise. Debout, les mains vides, j’ai eu le temps de manger pendant le discours de ma sœur, je le toise. Est-ce vraiment une bonne idée ? Il serait moins voyant seul – je ne parle pas de discrétion – mais que ferait-il fasse à une serrure ? Le but ce n’est pas que la première personne qui passe dans le bureau voit qu’il a été visité. La moindre action retardant la découverte nous sera utile même si les suspicions dues à notre autre « visite » aura forcément des conséquences sur cette découverte. À moins qu’il n’y ait rien à voir là-bas. Cette idée ne me plaît pas trop et je décide de l’écarter. Ce n’est pas le moment d’être pessimiste. Et il y a d’autres détails à discuter.

« Que fait-on une fois les documents en main ? On te les laisse et on se dispatche ? »

Je n’aime pas vraiment cette option même si c’est la plus logique. Bizarrement, je ne la connais pas depuis longtemps mais je l’aime bien et j’aimerais voir le bout de l’histoire. D’un autre côté, que ferais-je de telles informations ? Je pourrais peut-être les vendre à M.Strauss et c’est tout, ce qui me fait qu’une seule possibilité. C’est trop peu. La milice ne compte pas, aucune chance que je m’en approche et au vu de la corruption dans cette affaire, ce serait inutile. Il y a le syndicat aussi je suppose, bien que le problème doit les dépasser…

« Parce que je vois qu’une personne qui pourrait en faire quelque chose. »

Je regarde Lauren, inutile de poser la question au mineur. Son utilité est limitée. Surtout pour la planification.

Adam Vaughn
Adam Vaughn
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On pioche, tic tac, tic tac - Page 4 EmptyLun 25 Juin - 17:37
Irys : 848357
Profession : Ancien mineur / Soldat en armure assistée (Mai 933)
Daënar +2 ~ Änkar (homme)
Les deux jeunes femmes avaient eu l’air plus intéressées par le journal que par la tourte. Elles lisèrent le papier avec attention, et toutes deux manifestèrent leur mécontentement d’une manière différente. L’une nonchalante, l’autre outragée. L’article était visiblement mauvais et rempli de mensonges. Lorsque la journaliste parla des deux mineurs imprudents, Adam lui confirma ce qu’il savait :

« _Béatrice les met à l’abri. Enfin Rufus c’est déjà réglé, pour Albert c’est en cours. Plus de soucis à se faire pour eux. Par contre elle s’inquiète plus pour nous. »


Mais il n’était plus l’heure pour eux de penser aux conséquences de leurs actes. Les trois jeunes gens étaient désormais trop impliqués. Preuve si il en est, la journaliste avait découvert que le carnet renfermait finalement des dates. Après quelques instants de calme, la cadette commença à penser à la suite des évènements, visiblement impatiente d’en découdre. Les paroles et questions s’enchainèrent, que ce soit envers Adam ou Lauren. L’ancien mineur décida de répondre là où il le pouvait. Maintenant qu’il avait fait le plein d’énergie, il était prêt à réfléchir sur ce qu’ils pouvaient faire désormais.

« _Le contremaître pars vers seize heures environ. Si vous pensez que c’est plus prudent, on peut y aller après. Le second a accès au bureau mais Béa m’a dit qu’il n’y allait quasiment pas. »

Le risque de se faire surprendre n’était pourtant pas nul. La question de savoir si il y avait du monde après le départ du maître des lieux était légitime. Le jeune homme réfléchit un instant aux personnes qui pouvaient se balader aux alentours de leur objectif.

« _Et bien il n’y a pas de mineurs en tous cas, ils sont tous encore en bas jusqu’à 22 heures. Il ne doit rester que le second et les agents de sécurité qu’ils ont engagé après la fermeture officielle. Je ne sais pas si ils patrouillent aussi à l’extérieur des galeries, j’en ai pas vraiment l’impression. »

Encore une fois, Adam ne voyait nullement l’ébauche de plan qui pouvait se former dans l’esprit de l’une ou l’autre de ses sœurs, y compris un où il devrait de nouveau s’aventurer seul dans la gueule du loup. Il continuait simplement à donner les informations qu’il possédait :

« _Il n’y a pas de maison à proximité. Par contre il y a au moins le centre de tri en surface, et probablement plusieurs hangars appartenant à la compagnie minière. Ils servent souvent de stockage une fois le tri fini, les pierres et les roches sont mise dans des chariots pour aller au train ensuite. »

Le bruit des machines du centre de tri couvrirait largement les visiteurs lors de leur escapade clandestine. De plus il y avait peu de chances qu’il y ai des fenêtres. Ils pouvaient donc venir de manière pas trop discrète, ça pouvait passer.

Pour finir, il réfléchit sur l’histoire des documents. Que faire de ces documents sensible ? C’est sûr que Lauren semblait le choix le plus judicieux. Avec son statut, elle pouvait facilement faire éclater la vérité au grand jour. De plus elle était extérieure à Hinaus. Là où le syndicat serait peut-être bâillonné malgré son indépendance, la journaliste n’avait de compte à rendre à personne ici. Par contre, il était trop tôt à son goût pour se séparer. Lauren était intelligente pour sûr, mais pas combattante. Si elle se faisait attraper seule avec les documents, un milicien trop zélé pouvait s’en prendre à elle physiquement, et dans le meilleur des cas elle serait arrêtée.

« _Attendons de voir si on a les bonnes informations avant de penser à se séparer. Jusque-là on a eu que des miettes. C’est plus prudent de voir au moment, ou de se donner un point de rendez-vous si ça tourne au vinaigre. »

Le jeune homme se releva et fit quelques pas dans la pièce pour se détendre. Il  devait être aux alentours de midi et ils ne pouvaient pas passer à l’action de suite. Qu’il était frustrant de rester enfermé dans une pièce de quelques mètres carré pour quelqu’un qui a l’habitude de se dépenser physiquement toute la journée… C’était aussi une perte de temps. Après avoir effectué plusieurs tours de chambre, il prit le plan dans ses mains et recommença son manège, en étudiant le bout de papier cette fois-ci. Essayant de superposer ses connaissances du fonctionnement d’une mine avec son vécu dans celle-ci, son cerveau était en surchauffe.

Il finit par s’assoir lourdement sur le lit, faisant grincer une vieille latte avec son poids, un long soupir franchissant ses lèvres. Apercevant les traces laissées par son bain de la veille, il pensa alors qu’il était ressorti bien sale de son expédition. En quelques jours il avait déjà perdu l’habitude de se retrouver couvert de terre et de sueur. Alors que les agents de sécurité avaient eu l’air propre sur eux…

Se relevant d’un bond, il s’adressa au deux jeunes femmes alors qu’il avait complètement occulté leur présence pendant son manège :

« _Les agents de sécurité sont différents selon les équipes. En plus y’en a qui partaient aujourd’hui  pour faire la première livraison. Je peux me faire passer pour l’un d’eux et garder la porte pendant que vous fouillez ! »


La solution lui paraissait idéale, en plus il n’avait pas besoin d’uniforme, juste de vêtements un peu plus propre que les siens... restait à savoir si ses sœurs, adhéraient à l’idée ou en trouvaient d’autres. Adam avait bien comprit qu’elles comprenaient plus d’élément que lui dans toute cette affaire. Il ne s’était jamais vraiment senti benêt jusqu’à leur rencontre. L’école lui avait appris des choses, mais ayant arrêté à quinze ans, il n’avait pas le même niveau que certains citadins. De plus, le travail à la mine ne lui demandait pas de mettre en pratique ses acquis, une certaine partie était désormais aux oubliettes.

Regardant alternativement la brune et la blonde, il attendait leur verdict ou leur nouvelle proposition, prêt à aller faire des emplettes dans l’éventualité où il devrait effectivement servir de chien de garde. Sinon il se conformerait à leur plan temps qu'il permettait d'arrêter tout ça.

Lauren Hill
Lauren Hill
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On pioche, tic tac, tic tac - Page 4 EmptyVen 29 Juin - 13:03
Irys : 1011003
Profession : Journaliste / Reporter / Romancière
Pérégrins +2
Une fois encore, je me plongeais dans mes pensées , mes réflexions tout en essayant d’envisager la multitude de possibilités plus ou moins désagréables qui s’ouvraient devant nous. En ce qui concerne le dénouement de l’histoire, il n’y avait dores et déjà plus aucune place pour le doute : tout cela finirait mal, encore fallait-il trouver pour qui. Hors de questions d’attirer plus de problèmes à mes deux comparses, ils n’avaient rien demandé et aucun de nous n’avait pensé que toute cette histoire, partie sur un simple vol de pioches, aux allures de mauvaises blagues, allait nous mener jusque-là.

Malgré tout, je ne pouvais, personnellement du moins, m’arrêter là. J’en savais trop et trop peu à la fois pour simplement abandonner l’enquête ici. Néanmoins, je ne pouvais que m’en vouloir de les avoir entraînés avec moi dans ce foutoir, même s’il fallait bien reconnaître que je ne serais jamais arrivée jusqu’ici sans leur appui. Impossible pour moi d’entrer dans les mines comme l’avait fait, impossible pour de crocheter une serrure pour m’introduire dans un appartement, ou de suivre deux individus dans la nuit comme Gwen. Les avoir comme partenaires fut une bénédiction, sans quoi, je n’aurai eu d’autres choix que d’abandonner purement et simplement…

Cette affaire méritait d’apparaître à la Une d’un quotidien afin de lever le voile sur une histoire qui mènerait directement à une guerre de façon inévitable. Ce n’était clairement pas le bon moment, enfin si, pour tout détracteur mégalomane. Avec les derniers attentats, il suffisait d’un rien pour mettre les deux aux poudres et de faire tout exploser. Autant éviter cela…

J’écoutais toutefois les explications d’Adam concernant la disposition des lieux à fouiller, ou de ce qui se trouvait à proximité, même si cela tenait plus des compétences de Gwen que des miennes. Mon point de focalisation se portait déjà sur le bureau en lui-même et de ce qu’il pourrait éventuellement renfermer... Qu’importe ce qui s’y trouvait, nous ne pourrons pas explorer d’autres pistes par la suite sans s’attirer plus de problèmes, en admettant que tout se déroule sans soucis… Rien n’était moins sûr. Par conséquent, mieux valait assurer nos arrières.

-Ne vous inquiétez pas pour moi, nous sommes tous dans la même galère, soufflai-je en m’adossant à ma chaise. Je sais que la gare offre un certain nombre de départs nocturne, mieux vaut donc prévoir un plan mesuré dans le temps et d’embarquer rapidement dans le premier train en partance pour je-ne-sais où. L’important est de quitter la ville sitôt les documents en mains, sans connaître notre destination à l’avance. Ce sera donc le timing qui décidera ou non de notre séparation.

Le souci, pour ma part, tenait du fait que j’avais encore un reportage à finir dans le coin. Je ne pourrais donc pas partir avec eux, mais autant ne rien leur dire sur le sujet. Si je restais, les documents partiraient tout droit dans les bureaux de La Tribune d’une façon ou d’une autre. Je pouvais déjà envoyer un colis bien rempli à l’un de mes collègues en qui j’avais une parfaite confiance. Il me suffisait d’ajouter mon carnet de notes, cela m’offrait une garantie et lui permettrait de faire d’autres recherches de son côté. Wislow était peut-être plus habitué à un autre style de journalisme, plus classique disons. Mais il pouvait aussi se montrer ingénieux lorsque la situation l'exigeait. Il me suffirait de confier le reste à mes partenaires avec pour consigne de les faire parvenir à mon collègue à Alexandria… Et de me consacrer à tout cela en parallèle de mon reportage officiel. Je serais, après tout, plus discrète seule qu’à trois... Enfin, je l’espérais.

-L'ennui , dans ce cas précis, c’est que nous ne pouvons pas nous permettre de seulement voir le moment venu. Le hasard sera notre ennemi. Voilà pourquoi il nous faut un plan de replis...

Je ne voulais pas qu’ils se soucient de moi si la situation tournait justement au vinaigre. Ce n’était pas la première fois que je me retrouvais dans ce genre d’affaire… Peut-être pas aussi périlleuse, certes, mais je connaissais mon travail et savais me montrer particulièrement discrète jusqu’à donner l’impression de ne plus exister, tout simplement. J’espérais ne pas avoir besoin d’user de cette manœuvre, évidemment, puisqu’elle me desservirait pour la suite de mon travail. Néanmoins, mieux valait m’y préparer.

Je ne prêtais plus attention aux faits et gestes de mes camarades, me contentant de me concentrer sur la suite afin de réfléchir au meilleur moyen d’entrer dans les locaux sans attirer l’attention… Et surtout, d’en sortir. Restait également à trouver un moyen de s’assurer une certaine tranquillité pendant nos recherches... Aussi, je ne pus que sursauter lorsqu’Adam déclara avoir trouvé une solution quant au dernier problème. Celle-ci me parut d’ailleurs tout à fait appropriée et extrêmement simple. Cela nous permettait au moins de pouvoir fouiller les lieux, Gwen et moi, en ayant un minimum de sécurité.

-C’est effectivement une bonne idée, Adam, déclarai-je de façon un peu plus tempérée. Il nous reste à savoir comment entrer et comment sortir… Pour la suite, je me rendrais à la gare dans la journée pour prendre connaissance des horaires de train. La destination importe peu…

Je devais également faire parvenir mon premier colis à Wislow... Et donc, faire un détour par le bureau de poste le plus proche.

Gwen Feien
Gwen Feien
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On pioche, tic tac, tic tac - Page 4 EmptyJeu 5 Juil - 22:57
Irys : 1781814
Profession : Voleuse
Guilde +1 (femme)
Les choses commencent à prendre forme alors qu’ils donnent les infos demandées. Il a observé quand il y était ! Puis, on semble être à peu près sur la même longueur d’onde. Les idées de la journaliste sont bonnes aussi. Ne pas traîner et prendre le premier train vers n’importe où est une excellente option. N’oublions pas l’aérogare, les aéronefs peuvent aussi faire l’affaire. Ici, pas de port malheureusement, mais deux options c’est déjà pas mal. Disons que c’est le minimum. Au pire du pire, on peut partir à patte en s’incrustant avec un convoi qui voyage dans la région.

« Le mieux pour ça, c’est de connaître les rues. On aura pas forcément Adam avec nous si on doit tous se disperser. Il faut apprendre les chemins pour se rendre rapidement à la gare ou l’aérogare depuis la mine. »

Et au-delà de ça, ce sera de l’improvisation. On pourrait bien sûr acheter des armes en plus, voir des explosifs. Mais je ne crois pas que se munir de chose dont qu’on ne maîtrise nous aidera. Nos jambes seront nos meilleurs alliés, ainsi que l’obscurité. Le passage dangereux sera vraiment du bureau aux premières habitations, là où on sera à découvert.

« Le mieux c’est de tous passer pour des agents de sécurité puisque c’est une équipe qui est parti. Le tout c’est de marcher droit sans montrer d’hésitation. Passe aussi voir pour les aéronefs. Je m’occupe de trouver des plans de la ville. Voir des égouts, je ne pense pas qu’il y en aura directement affilié à la mine mais si on a besoin de les semer, il y a pas mieux. Du coup, Adam on te laisse gérer pour trouver des manteaux qui donnent le change.  »

Avec se semblant de plan, on pouvait se mettre en mouvement. Et surtout, ne pas rester enfermé jusqu’au sort et se marcher dessus dans cet espace réduit. Pour moi, c’est simple : direction le cadastre. Je n’escompte pas qu’ils me filent gentiment les plans. Le tout c’est d’arriver à les mettre sous le manteau. Les copier prendrait trop de temps. Puis, je suis sûre qu’ils ont des doubles. Au pire ça leur permettra de se mettre à jour. Au final, le plus long et le plus compliqué, c’est de se rendre au cadastre. Une fois sur place, c’est un jeu d’enfant d’embobiner la responsable du public, quelque soit l’intitulé de son post. Je lui fais sortir plein de plan, celui de la ville, des égouts aussi puis je les lui fait ranger. Gardant d’autres sorties. Le plan est simple : je récupère ceux qui m’intéressent, part avec et laisser le désordre derrière moi. Elle sera trop occupée à pester pour remarquer la peine. Et à moins d’avoir vraiment la poisse, ils ne remarqueront pas le larcin de si-tôt.

Bien sûr, on se rejoint à l’hôtel pour se changer, échanger les infos avant de se lancer dans la dernière ligne droite. On arrive pas tous au même moment, forcément, ça aurait été trop beau autrement. Mais ça va, ça n’a rien à voir avec l’attente de la veille. J’en ai profité pour repérer les rues clefs, les entrées d’égouts etc. Je leur fais un petit topo, avec un moyen mnémotechnique pour les rues qui nous intéressent, plus pour Lauren qu’Adam cette partie. Après tout, il nous sert de guide depuis le départ, presque comme s’il avait grandi ici. Enfin, les détails de sa vie ne m’intéresse pas. Une fois parée, toutes les infos dûment données nous pouvons nous mettre en route.

Le soleil est déjà bien sur le déclin lorsque nous arrivons aux abords de l’entrée. Comme dit par notre « frère » plus tôt, il n’y pas de possibilité de faire le guet, pas discrètement ou efficacement. Se mettre derrière un hangar de stockage ne nous avancerais à rien. À la rigueur, je pourrais monter sur un mais au vu de la tactique sectionnée ça n’a pas d’intérêt.  Alors qu’on remonte l’allée menant à l’entrée deux types en descendent, habillés sobrement avec de bonne carrure. La vraie sécurité de remplacement ou la veille équipe sur le départ ? Au vu des salutations sans commérage, je dirais que oui. Tant mieux. Personne dans les bureaux quand on arrive. Les mineurs ne devraient pas sortir avant deux bonnes heures, le problème reste les hommes de mains du contre-maître, la « sécurité ». Toujours sans montrer d’hésitation, j’avance jusqu’à la porte qui nous intéresse. Fermée, bien sûr. L’ouvrir n’est pas vraiment un problème. On aurait pu y entrer directement sans une interruption malvenue. La chance a ses limites.

« À cette heure vous ferez mieux d’aller voir le second. Il était aux portes de l’ascenseur à l’instant. »

Visiblement, Adam a pas trop mal choisi nos tenus puisque le quadragénaire n’a pas supposé immédiatement avoir affaire à des intrus. Et notre signalement n’a pas encore été donné par ici, trop confiant en eux peut-être ou pas assez dans nos capacités et notre détermination ? Même sa position trahit sa nonchalance, il a pas les mains dans les poches, mais presque. Comme il semble ne s’adresser qu’à l’homme du groupe, et qu’on cherche à être discret, je laisse le mineur gérer.

Adam Vaughn
Adam Vaughn
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On pioche, tic tac, tic tac - Page 4 EmptyLun 9 Juil - 22:33
Irys : 848357
Profession : Ancien mineur / Soldat en armure assistée (Mai 933)
Daënar +2 ~ Änkar (homme)
Le plan semblait convenir à tout le monde, chacun ayant désormais de quoi s'occuper pour le reste de la journée. Le grand gaillard fut relégué au lèche-vitrine, pas sa tasse de thé, mais il s'en accommoderait. Depuis les heures qu'il côtoyait les deux jeunes femmes, il pensait pouvoir trouver facilement de quoi les vêtir elles aussi. Les laissant s’acquitter de leurs propres tâches, il se dirigea donc vers les boutiques recélant les habits adéquats à leur sortie nocturne. Adam navigua dans les ruelles d’un quartier populaire de la ville, se laissant porter d’une vitrine à l’autre à la recherche d’habits propres, de qualité apparente et à un prix abordable pour sa maigre bourse.

Après une heure de recherches infructueuses, il tenta un commerce de vente d’occasion. Assez défaitiste en poussant la porte, il ravisa rapidement son jugement en trouvant une tenue complète pour lui à un prix imbattable. En plus d’un haut et d’un pantalon sombres, un manteau trois quart compléta le tableau. Le jeune homme pourrait même garder sa veste en-dessous, elle serait totalement invisible. Il aurait juste probablement très chaud. Pour ses deux complices, il eut plus de mal qu’il ne l’aurait cru au départ. Il y avait un vaste choix, et les tailles étaient toutes très proches. Autant dire que ce fut un calvaire pour lui de triturer les vêtements dans tous les sens pour avoir une réponse à ses interrogations. Ses sauveuses furent deux clientes au même gabarit que ses « sœurs ». Si bien que quelques minutes plus tard, il fut en route pour retourner à l’hôtel.

Etant le premier à réintégrer leur quartier général, Adam put se changer et laissa ses autres achats sur le lit afin que Gwen et Lauren puissent en prendre possession dès leur retour.

Il sembla alors au jeune homme que peu de temps s’était écoulé jusqu’au moment où les trois enquêteurs en herbe mirent leur plan en exécution. Ils ne soulevèrent aucun doute et purent arriver sans embûches à leur objectif. Bien sûr, cela aurait été trop beau de pouvoir arriver au bout sans problèmes.

« À cette heure vous ferez mieux d’aller voir le second. Il était aux portes de l’ascenseur à l’instant. »

Difficile de croire que celui qui les avait interrompus était un homme de sécurité à voir son attitude. Ses habits et ses paroles prouvèrent pourtant qu’il devait être de l’arnaque. Adam comprit bien vite qu’il était l’interlocuteur privilégié par l’homme, et que s’il ne voulait pas lever les soupçons, il allait devoir s’occuper de l’éloigner du bureau.

« Vous pouvez me montrer où c’est ? Je vais aller le voir et je reviendrais chercher mes sœurs après.


_J’ai pas que ça à faire, il faut que je fasse ma ronde.

_S’il vous plait ? »

Un grognement suivit d’un soupir accompagnèrent l’acceptation de l’intrus d’amener le jeune homme auprès du responsable. Il laissait donc les deux jeunes femmes seules, mais avec la certitude qu’elles ne seraient pas dérangées. La seule inconnue était de savoir jusqu’à quand. Si il tenait le second éloigné assez de temps et qu’elles étaient discrètes, il pouvait leur faire gagner un temps précieux.

Passant devant le centre de tri, ils arrivèrent au bout de deux minutes auprès du fameux ascenseur, le même qu’il avait utilisé pour descendre dans la galerie. Le guide d’Adam lui désigna un homme de la trentaine, qui aurait pu être beau si ce n’était les cicatrices qui lacéraient son visage. Surveillant que l’agent de sécurité ne repartait pas vers le bureau, l’ancien mineur s’avança vers le second. Un regard perçant se posa sur lui alors qu’il achevait les derniers mètres les séparant. Les yeux verts clairs le sondèrent et il mit quelques secondes à se rendre compte que c’était à lui de se présenter.

« Mes sœurs et moi avons été engagés pour assurer la sécurité de la mine.


_Comme d’autres… »

Le visage abimé de son vis-à-vis était impassible, Adam ne savait donc absolument pas comment réagir, ni ce qui était attendu de lui. Le second le dévisageait toujours, et ses iris étranges mettaient le jeune homme de plus en plus mal à l’aise. Ce dernier se sentait comme face à un prédateur au sang froid, attendant le moment opportun pour achever sa victime. Il devait pourtant faire face si il souhaitait laisser toute latitude à ses acolytes pour fouiller et trouver les preuves irréfutables de tout ce bazar. Reprenant contenance, il se força à regarder l’homme droit dans les yeux, histoire de ne pas paraitre faible.

« On m’avais parlé de rondes dans les mines, je voulais voir ce qu’il en était avant d’y amener mes sœurs.

_Si elles ne sont pas capables d’affronter n’importe quel imprévu, vous pouvez retourner chez vous tous les trois. »

Et bien l’homme était nettement moins stupide que son supérieur au premier abord. A se demander pourquoi ce n’était pas lui qui gérait toute l’affaire. Adam n’était pas un très bon menteur, il devait cependant arriver à endormir le serpent en face de lui. Et de manière rapide, sans quoi il aurait pu sembler suspect.

« Elles sont tout à fait capable. Sauf qu’après les quelques rumeurs qui circulent je veux m’assurer qu’on puisse travailler sans que les autorités ne viennent leur courir après. »


C’était à double tranchant. Soit le second marchait dans cette explication, soit il devenait encore plus méfiant. Le cas échéant, ça en aurait été fini de leur petite escapade. Heureusement, Adam avait dû être convainquant car un léger sourire souleva le coin des lèvres du responsable.

« J’aime les personnes prudentes. Suivez-moi. »

L’ancien mineur se retint de lâcher un soupir lorsque le serpent se tourna dos à lui pour s’avancer vers l’ascenseur. Il y avait deux gardes autour d’eux, près des portes de la mine, et le moindre relâchement de son attitude pouvait leur mettre la puce à l’oreille. Désormais qu’il savait qu’il devrait visiter de nouveau les galeries, il fut rassuré de savoir qu’il laissait une bonne demi-heure de marge à ses complices. De plus, le seul homme avec qui il avait parlé et qui aurait pu le reconnaitre lui avait bien confié qu’il ne travaillerait plus ici, pas de chance donc qu’on le reconnaisse.

Lauren Hill
Lauren Hill
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On pioche, tic tac, tic tac - Page 4 EmptyDim 23 Sep - 13:30
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Profession : Journaliste / Reporter / Romancière
Pérégrins +2
Je fus ravie de constater la rapidité à laquelle le plan se mettait en marche. Certes, celui-ci restait relativement simple, mais d’expérience, je pouvais affirmer que les meilleurs plans étaient de ceux-là. Un système tortueux menait à faire des erreurs et dans ce cas précis, toute erreur confuisait inexorablement à l’échec ... probablement même à la mort. Alors autant nous en préserver tout en veillant à ne rien laisser au hasard. Vêtements conformes, plans du cadastre en main et solutions de repli, nous étions parés pour débuter cette infiltration risquée.

Le premier contact me parut bien étrange car un peu trop détendu à mon goût… En particulier en pareille situation. L’homme ne s’intéressait qu’à Adam, veillant à ne surtout pas nous regarder. Tant mieux, cela me laissait le loisir de le dévisager sans aucune gêne. Bien joué le frangin, en quelques secondes, il nous débarrassait du chien de garde, version caniche cela dit… Remarquez, si tous les employés du coin étaient comme lui, nous n’aurions aucun soucis à nous faire, bien que cela soit étonnant.

Une fois les deux hommes partis, ne restaient donc plus que Gwen et moi. Grâce aux plans, nous savions exactement où nous diriger sans perdre de temps, car les deux hommes allaient forcément revenir à un moment ou à un autre. Nous marchâmes tête haute, en regardant bien devant nous comme si nous étions habituées à effectuer nos rondes dans les coins. Cela fonctionnait d’ailleurs à merveille, puisque tous les gardes que nous croisions sur notre route se contentaient de nous saluer d’un signe de tête.

Le bureau du contremaître se situait tout près de l’entrée de la mine, mais heureusement pour nous, la porte se trouvait dans un renfoncement bien à l’abri des regards… là, c’était le boulot de la naine, je la laissais faire tout en observant les alentours pour être parfaitement certaines que nous ne serons pas dérangées. La porte ouverte, nous nous glissâmes à l’intérieur, plutôt sombre… Mais nous ne pouvions nous permettre d’allumer la lumière puisque la fenêtre donnait pile-poil devant l’entrée de la mine et ses gardes en faction. Je comptais donc sur les derniers rayons du soleil pour y voir autre chose que l’intérieur d’un four.

L’endroit était bien ranger, peu de papiers traînaient sur le bureau. Seul quelques feuilles de pointage et relevés de pesées, rien de bien intéressant… d’autant que les relevés évoquaient du charbon et non de la pierre divine qui nous intéressait. Les dates concordaient avec les informations que nous avions obtenues jusque-là. Tant pis, j’entrepris de fouiller les tiroirs bien moins ordonnés que le reste de la pièce… Visiblement, l’homme devait être soumis à un certain stress… Vu le nombre de bouteilles de whisky vide que je retrouvais dans l’un d’eux parmi la paperasse en désordre que ne devait pas être bien importante… Quoique… il s’agissait de notes, prisent à la vas vite… Et une sorte de testament qui n’avait rien d’officiel, plutôt une lettre en réalité.

“ Ma très chère Martha,

Pardonne ma faiblesse, mais je n’en peux plus. Je sais que tu rêves d’une vie de bourgeois, que tu aimes les belles choses. J’étais heureux que tu acceptes de m’épouser malgré ma condition de simple ouvrier. J’ai essayé, je te le jure mon amour, je voulais t’offrir cette vie là, j’en avais enfin l’occasion… Mais c’était visiblement trop me demander. J’ai voulu t’en parler mainte fois, exprimer ce stress immonde que l’on m’impose ici depuis quelque temps.

Martha, ils veulent la guerre, par vengeance. Ils veulent forcer Daënastre à attaquer My’tra en provoquant de faux attentats… et ils en ont les moyens. Un notable alexandar a dépensé des millions pour ça… Il vient souvent ici avec Skinner, le marchand d’armes et leur entourage. Je ne sais pas ce qui va m’arriver, Martha, parce que j’en sais trop. Parce que je sais tout. Je n’en peux plus… Je veux que tout cela s’arrête ma chérie, mais je veux vivre. Toutes les preuves se trouvent dans mon bureau, à l’intérieur de la statue d’Alexandre. Je suis sûr que c’était ce qu’ils cherchaient en fouillant notre domicile… Ils savent et s’apprêtent à me faire taire, j’en suis certain.

Après mon décès, ils t’autoriseront à y entrer pour récupérer mes affaires personnelles.

Pardonne-moi Martha,

Ton mari qui t’aime.
La lettre était datée de ce jour, posée sur une enveloppe comprenant l’adresse de l’appartement que nous avions fouillé la veille. Visiblement, l’homme ne dormait pas sur ses deux oreilles, bien au contraire. Il avait des doutes sur ses employeurs et pensait même que notre intrusion venait d’eux… Intéressant, mais pas plus que l’information qu’il avait glissé dans son papier.

-Gwen, m’interpellais-je en chuchotant tout en lui indiquant l’objet du bout du doigt,la statue...

Des voix semblaient se rapprocher… Dangereusement. Rien n’indiquait que les personnes se rendaient dans ce bureau précieusement, mais sait-on jamais. Nous n’avions que deux issues, la porte et la fenêtre… Choix cornélien, vous ne trouvez pas ?

Spoiler:

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