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 :: Les terres d'Irydaë :: My'trä :: Kharaal Gazar
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 En quête de l'hospitalité légendaire, même pour un dragon encombrant ?

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En quête de l'hospitalité légendaire, même pour un dragon encombrant ? EmptyMer 14 Fév - 13:10
Le Brise-Ciel franchissait tout juste la chaîne de montagnes qui séparait le territoire de Zolios et celui des Kharaal Gazar, après une nouvelle pause à proximité d'Esarim. Qu'était-ce que le Brise-Ciel, au juste ? Une machinerie de l'infanterie Daënastre ? Une toute autre fantaisie ? Vraisemblablement, on ne devait jamais en avoir entendu parler sur le territoire des My'träns. A vrai dire, il s'agissait plutôt d'un surnom donné à un binôme dont la complémentarité et la réputation n'était plus à faire sur une terre pas si lointaine que les Kharaal Gazar, à peine séparée de quelques centaines de lieux par une étendue d'eau conséquente. Il fallait donc un instant se tourner vers l'ordre des dragonniers de Dyen, auquel appartinrent pendant plus d'une décennie les dénommés Thorleif Gunnar et Nitthog, protagonistes du fameux Brise-Ciel ô combien inconnu de My'trä. Ainsi, le dragonnier et son plus fidèle compagnon avaient quitté les terres Khurmis depuis cinq jours. Environ deux mille cinq cent kilomètres séparaient Reoni de Busad et si le second point était la destination tant attendue de Thorleif, il n'était pas parti de Reoni mais plutôt de Tarluru. Ces voyages-là, même si la durée pouvait paraître éphémère étaient pourtant à considérer avec beaucoup de sérieux et de préparation. En effet, un accrochage pouvait bien vite survenir. De l'autre côté du monde, on emploierait peut-être le terme de panne, ici, en My'trä, d'autres péripéties gênantes pouvaient pointer le bout de leur nez. A tout moment, Nitthog pouvait se fatiguer plus vite que prévu et être contraint de se poser dans un endroit indésirable, hostile et dangereux. Pour accomplir ce voyage, il fallait compter à peu près quatre jours en considérant qu'une créature volante pouvait voyager pendant environ vingt-quatre heures consécutives et se reposer durant huit heures avant de reprendre son envol. Au plus grand désarroi de Thorleif, il faudrait ajouter un cinquième jour car Nitthog n'était pas le plus endurant et le rapide parmi ses congénères. De plus, il devait supporter le poids des affaires personnelles de son maître et de quelques provisions d'urgence au cas où mais s'il appartenait à la catégorie des poids moyens, sa robustesse et sa puissance n'avait pas à jalouser celles des poids lourds. Après tout, il fallait bien compenser ses faiblesses en développant ses forces.

Ainsi, le Brise-Ciel s'imposa au moins cinq arrêts de moyenne durée. Tout d'abord, dans un hameau à la frontière entre Khurmag et Zolios. Ensuite, à Eoril-même puis du côté de Losos, faisant après une nouvelle halte sur un embranchement du long fleuve s'échouant à Aseoru. Une occasion de ne faire qu'un avec la nature sauvage et certainement de prendre un bain naturel en ce début de printemps, autant pour l'un que l'autre des deux compères. Enfin, ils firent une dernière pause vers Esarim, tout deux plutôt satisfaits de retrouver une chaîne de montagnes à l'effigie de celles de Dyen. Si celles de son pays d'origine formaient un large cercle autour de la cité-état draconique, la création de l'Architecte Delkhii s'étendait tellement loin qu'il était impossible d'en voir la fin même en scrutant l'horizon. Elles devaient déceler une histoire longue de plusieurs millénaires et de trésors en tout genre et en prenant en compte leur potentiel de dangerosité, les plus anciens devaient avoir beaucoup de récits à conter aux plus jeunes. Durant son périple, Thorleif fit certainement quelques rencontres intéressantes mais s'efforça tant bien que mal de ne pas trop se faire remarquer. Le Banni de Dyen n'avait pas encore trop d'intérêt à faire parler de lui et la discrétion était de mise. Depuis les péripéties qui l'avaient contraint à quitter Dyen, le dragonnier avait beaucoup réfléchi quant à sa situation. Déjà, celui qui avait grandi et perduré pendant tant d'années dans un climat cherchant à forger une élite s'était rendu compte que la plupart de ses acquis étaient futiles sur une terre comme My'trä où on ne le considérerait peut-être jamais comme tel. Forcément, il y avait un certain prestige à être dragonnier, même à l'étranger, car dans l'esprit du novice, on devait certainement se dire : « Celui-là, il a fait quelque chose de peu commun ! Apprivoiser un dragon, tout de même ! » Cependant, la limite était toute tracée et au-delà de la curiosité engendrée, il n'en demeurait pas moins qu'un petit homme qui n'avait pas la maîtrise de la magie et une connaissance encore bancale des Architectes. Au sein d'une tribu, par rapport à un Gharyn par exemple, il n'était donc rien ni personne. Cette perspective, dès sa rencontre avec une certaine Althéa Ley Ka'Ori, l'avait donc contraint à se remettre en question et à admettre que Dyen ne représentait pas forcément ce qu'il y avait de plus important. Derrière tout cela, il y avait une géo-politique et des enjeux conséquents qui allaient au bien au-delà de ses ambitions personnelles. En effet, Thorleif n'avait pas abandonné l'idée de rendre la monnaie de sa pièce à son frère aîné, Bjorn et par conséquent à reprendre le contrôle de sa famille. De plus, il était toujours inquiet de savoir sa petite sœur, Freyja, en otage. Bjorn n'avait pas hésité à organiser un duel fratricide entre Hulf et Thorleif, ce dernier savait donc qu'il ne reculerait devant rien pour se servir de Freyja contre lui. Bien au-delà de ces querelles familiales incessantes, le frère benjamin de la famille Gunnar lorgnait toujours le trône de Dyen détenu actuellement par Aedrar Nathea. Toutefois, l'éventualité de le renverser et de prendre sa place pouvait paraître impossible à bien des égards. Durant les derniers Jeux de la Succesion, le Roi-Père actuel avait vaincu Thorleif pendant la phase finale des épreuves, montrant donc à cette époque sa supériorité sur lui. La fierté du perdant était peut-être très difficile à avaler mais il ne portait pas son rival dans son cœur, trouvant en lui différents éléments qu'il avait du mal à supporter. Malgré cela, il fallait reconnaître qu'Aedrar était un « Bon Roi » car il faisait passer les intérêts du peuple de Dyen en premier, accentuant davantage la politique d'autarcie dans laquelle Dyen était plongée depuis plusieurs millénaires. Seul, cette tâche était donc irréalisable. Pour devenir le nouveau Roi-Père de Dyen, Thorleif savait qu'il n'aurait d'autre choix que de réviser ses classiques et de faire trembler les fondations-mêmes de son pays pour construire son ascension. Indéniablement, il manquait de pouvoir et de soutien. Combien de temps cela prendrait-il ? Des jours ? Des mois ? Des années ? Plusieurs vies ? Ce combat-là en valait-il vraiment la peine ? Il lui arrivait lui-même parfois d'en douter.

« Tu as vu, Nitthog ? On aperçoit la Tour du Désert. Nous arrivons à Busad. Encore un petit effort ! »

Le dragon noir de poids moyen poussa un rugissement que l'on entendit certainement jusqu'à Busad, audible donc à quelques kilomètres dans un périmètre autour d'eux. Ce n'était pas forcément une façon de répondre à son maître car dans ses propos, il n'en retint que son nom d’appellation, Nitthog. C'était plutôt une façon d'annoncer sa propre arrivée, de faire savoir à la faune et à la flore environnante qu'un nouveau prédateur entrait sur le territoire. Que venaient-ils faire là, au juste ? C'était assez simple à comprendre, le dragonnier manquait cruellement de connaissances sur le peuple My'trä et s'il reconnaissait son besoin d'évoluer, quitte à prendre le risque de changer ses fondamentaux, il était parti du principe que chacun des pays de My'trä aurait quelque chose à lui apporter, qu'il ajouterait une pierre à l'édifice de chacun de ses futurs voyages. Busad était connue pour son hospitalité légendaire et la sagesse de ses différents monarques, percevant d'un œil différent le conflit opposant My'trä à Daënastre. Lorsqu'il quitterait cet endroit, Thorleif espérait donc acquérir davantage de pouvoir mais surtout obtenir de la sagesse.

« Cela doit te changer des terres Khurmis, n'est-ce pas ? Cette chaleur te fera du bien. Regarde, à part quelques oasis et des dunes de sables, on dirait qu'il n'y a rien autour de Busad. Notre arrivée risque de ne pas passer inaperçue, ils ne doivent pas avoir l'habitude de recevoir des invités comme nous. J'espère qu'on pourra te trouver un endroit. »

Le dragonnier sentit une pointe d'excitation lui parcourir jusqu'à l'échine-même. Ses tragiques événements passés à Dyen en fin d'année dernière n'étaient peut-être pas derrière lui mais pour la première fois peut-être, il avait l'impression d'avancer et espérait coûte que coûte rebondir ici. L'hospitalité légendaire de Busad serait-elle à la hauteur de ses attentes ? Pour un étranger tel que lui, le doute était encore permis. Le Brise-Ciel amorça donc une franche descente dans les airs et ce n'était pas trop tôt pour Nitthog pour qui un nouvel arrêt obligatoire commençait tout juste à pointer le bout de son nez. Il n'était pas question d’atterrir en pleine ville, le binôme ne prendrait pas le risque de surprendre et d'effrayer la population, faisant passer cela pour une possible forme d'agression. Non, quelques minutes plus tard, le Brise-Ciel se posa à une vingtaine de mètres des portes principales de Busad et attendit patiemment qu'un potentiel émissaire vienne jusqu'à eux. De prime abord, il y avait des chances qu'on les considère comme une délégation du royaume de Dyen. Pour quelle autre raison un dragonnier viendrait-il jusqu'ici ? Du moins, c'est ce que penserait certainement un amateur. Un connaisseur, lui, ferait la différence entre un dragon de poids moyen comme Nitthog et un dragon de poids léger, privilégiés davantage pour ces péripéties car ils faisaient de bien meilleurs voyageurs que leurs homologues. Comme pour s'annoncer avec fierté et charisme, Nitthog poussa cette fois-ci un long et puissant rugissement tandis que Thorleif descendit de son dos pour prendre les devants. L'homme originaire de Dyen portait son armure habituelle et son épée était soigneusement rangée dans son fourreau à sa taille. Par mesure de précaution, il prit soin de laisser ses mains en évidence, les bras pendant le long de son corps. De prime abord, il n'avait pas l'air de venir en ennemi.

Spoiler:


Dernière édition par Thorleif Gunnar le Sam 24 Mar - 9:20, édité 2 fois

Zaël
Zaël
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En quête de l'hospitalité légendaire, même pour un dragon encombrant ? EmptyLun 19 Fév - 10:48
Irys : 962209
Profession : Gharyn de Busad
My'trän +3 ~ Kharaal Gazar (homme)
L’éclosion était pour bientôt, du moins c’était ce qui se disait. Tous les protecteurs souhaitaient être l’élu d’un des œufs même les petits nouveaux avaient le droit de tenter leur chance. Alors bien sûr, ça ne surprit personne quand un dragon rugis non loin de la ville pour s’y poser à la frontière. Ce n’était pas le premier qui passait depuis que le trafic d’œuf avait été fermé. Le seul truc bizarre était qu’il ne se fut pas stationner sur la Tour du Désert, pour voir le dirigeant s’était quand même plus simple. Mais bon, ce n’était pas vraiment ses affaires. Et les émissaires de Dyen pouvait être assez hautain, il se risquerait pas à faire un commentaire à celui-là. Non, il se contenterait de l’informer avec Willie et de l’accueillir dans la ville. C’était à eux de le faire, comme ils étaient le plus proche de la zone atterrissage du nouveau venu. Bien sûr, ils n’étaient pas les seuls à se diriger vers le duo, des enfants, mais aussi des adultes, pas lassés par le spectacle de ces bêtes majestueuses ni par ces illustres chevaliers,  les devançaient pour les admirer, les questionner et peut-être même effleurer l’être volant.

« Sapristi, laissez nous passer ou ne nous pourrons pas l’accueillir convenablement ! »

Sa phrase fut évidemment balayée par le vent, seul son collègue prit la peine de lui répondre rigolant à moitié. Lui aussi était heureux de pouvoir côtoyer un dragon. Qui savait, peut-être cela jouerait-il lors de l’éclosion ? Même si Willie n’y songea pas vraiment, c’était agréable de se retrouver parmi les siens malgré toute l’agitation. Et puis, il n’y avait pas a dire, c’était moins stressant qu’avoir à faire à des chuluuns déchaînés !

« Ne t’inquiètes pas, c’est un très bel accueil qu’il aura ! 

-Oui mais c’est nous l’avant-garde officielle ! »

Il avait plus grommelés qu’autre chose, son collègue avait pas tord et il le savait. Mais ça ne lui plaisait pas et se faire ainsi reprendre par un benjamin était franchement désagréable ! Ils n’étaient même plus à dix pas du type et il y avait déjà une quinzaine de personne l’entourant plus ou moins jeune. Une petite plus téméraire que les autres du haut de ses  cinq ans et quelques tirait même la manche, ou plutôt tapotait son armure avec insistance.

« Dis tu t’appelles comment ? Et ton dragon ? C’est lui qui t’a fait ces griffures ? »

Sans aucun tact et avec la franchise de son jeune âge, elle questionnait le barbu tout en restant accroché à lui. Elle avait même pointé son visage pour bien qu’il compris sa question. Les autres, un peu plus sage, un peu plus vieux, le saluèrent de loin tout en dévorant des yeux le dragon. Les plus hardies en première ligne, les autres derrières.  Quelques parents faisaient les yeux ronds à leurs enfants et les intimaient de ne pas trop s’approcher. Visiblement, ceux de la petite n’était pas là  ou la laissait faire.

Quant à Zaël, il était bien loin de cette cohue. Comme la plupart du temps, il se trouvait dans la Tour du Désert. Pas dans son bureau, mais dans les appartements de Darim. Ils étaient en pleine discussion lorsque le dragon s’était fait entendre. Le primo-Gharyn, tout comme le Khorog, s’était arrêté un moment pour observer le duo se poser au loin, enfin le supposé duo, ils ne pouvaient voir clairement que l’un des deux à cette distance. Puis, après ce bref intermède, ils s’étaient détachés de la fenêtre pour reprendre là où ils s’étaient arrêtés.

« Je m’inquiète vraiment pour toi Zaël, tu ne viens plus me parler comme avant. Tu agis seul, ce n’est bon et tu continues ces promenades en solitaire. Tu ne mesures pas ton importance, ton bien être influe sur beaucoup de monde. »

Il secoua la tête avant de répondre, las, ce n’était pas la première fois qu’ils avaient cette discussion ou son similaire en tout cas. Il entendait les inquiétudes de cet homme qu’il appréciait et dont il estimait énormément les conseils. C’était parce qu’il les avait suivis qu’ils se tenaient là tous les deux, parce qu’il avait foi en ce grand homme. Pourtant il ne pouvait abonder totalement dans son sens ni le rassurer vraiment. Il essayait sans y parvenir. Il détourna son regard un instant, se perdant dans le ciel bleu, pour revenir le poser sur son vis à vis.

« Tu sais que je ne peux pas arrêter. Il est important que je garde le contact avec mon peuple et que je me montre aussi. Si je me cache quel exemple je donnerais à nos citoyens ? De toute façon, je le fais rarement plus de trois fois par mois... »


Dernière édition par Zaël le Ven 9 Mar - 10:07, édité 3 fois

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En quête de l'hospitalité légendaire, même pour un dragon encombrant ? EmptySam 3 Mar - 19:17
C'était la première fois de sa vie que Thorleif se trouvait aux portes de la capitale d'un autre pays que le sien. Pour l'homme qui avait vécu en autarcie toute sa vie, l'exercice avait quelque chose de stressant. Il était différent d'eux, en bien des choses et s'il existait sûrement des similitudes, il n'était pas le plus doué pour les reconnaître et les mettre en avant. C'était peut-être plus fort que lui mais Thorleif ne se sentait tout simplement pas chez lui. C'était donc ça, de se sentir étranger à un autre peuple, une autre culture. Vraisemblablement, d'après ses souvenirs, la forgeronne de la famille Aurès qu'il avait rencontré quelques mois plus tôt ne vivait pas à Busad mais était originaire de la chaîne de montagnes des Kharaal Gazar. Par la peau, la masse d'individus qui s'approchait dans sa direction lui ressemblait. C'était donc cela, un Kharaalien. Thorleif avait beaucoup entendu de l'hospitalité légendaire de Busad depuis qu'il avait foulé les terres Khurmis. Ce pays était sujet à controverse, jugé responsable de la prolifération des Daënars dans un autre temps. De plus, le dragonnier savait qu'ils ne portaient pas dans le cœur les adeptes du pays de Dalai et que la réciproque était peut-être encore plus forte. De prime abord, il n'était pas évident de savoir ce qu'un dragonnier solitaire pouvait bien venir faire à Busad. Du tourisme ? Peut-être un intérêt plus profond ? En terme de loisirs et d'exotisme, il y avait peut-être plus intéressant à faire mais on ne l'accueillerait pas aussi bien ailleurs, sans le juger pour ce qu'il avait pu faire par le passé. Et puis, Thorleif venait pour une toute autre raison.

« Je m'appelle Thorleif et lui c'est mon ami, Nitthog. »

Thorleif ne reprocherait certainement pas à une enfant de se montrer plus curieuse que la normale. Lui-même l'avait été, voire même parfois agaçant pour ses pairs. Elle se comportait comme un petit être qui avait tout à apprendre et qui était désireuse de faire de nouvelles découvertes, ce qui était tout à fait normal. Le dragonnier la gratifia d'une caresse avec la paume de sa main sur le haut de sa petite tête. Nitthog, quant à lui, demeurait immobile. En effet, il scrutait les êtres humains et restait stoïque derrière son maître, à quelques mètres de lui. L'animal attendait certainement une directive ou un ordre, ne sachant pas vraiment ce que Thorleif comptait faire ici. Il s'allongea même, se laissant lourdement tomber sur le ventre et sa tête restait tournée vers l'assemblée sur laquelle il avait un regard surélevée, presque vindicatif.

« Je suis un dragonnier de Dyen, comme vous vous en doutez déjà. Je ne suis guère en mission et je ne viens pas en émissaire. »

Soudain, le dragonnier attrapa délicatement la petite fille qui continuait d'observer le dragon et la déposa sur son épaule droite. Il était presque certain qu'elle n'avait encore jamais vu ses compatriotes d'aussi haut. Si elle fut probablement surprise, il la rassura immédiatement, lui faisant comprendre qu'elle n'avait rien à craindre. Ensuite, Thorleif s'avança dans la direction des deux gardes de la ville, Willie et son collègue.

« Messieurs, je souhaiterai recevoir la permission de vivre à Busad ou dans ses alentours quelques temps. Je… suis parti de Dyen pour voyager et découvrir My'trä. »

Dyen entretenait des relations amicales et commerciales avec les différents pays de My'trä et il n'y avait aucune once d'animosité vis-à-vis des Kharaal Gazar. En réfléchissant bien, il était probable que Khurmag préserve une vieille rancœur car la cité-état draconique avait fait la sourde oreille lorsque les forces Daënastres ravagèrent le pays presque quarante-années auparavant. Toutefois, il n'était pas une option de reconnaître devant deux gardes sa faiblesse et leur expliquer qu'il n'était pour le moment plus le bienvenu à Dyen.

« En fait, je suis en plein apprentissage pour devenir un disciple d'Amisgal. On m'a conseillé votre cité pour continuer ma progression dans un milieu calme, accueillant, chaleureux et bienveillant. »

Effectivement, il avait rencontré au mois de janvier le dénommé Marek. Se rendant des services mutuelles, le jeune voyageur et adepte d'Amisgal avait donné des premières leçons à Thorleif. Depuis lors, seul, le dragonnier poursuivait son entraînement dès que son temps libre le lui permettait. Seulement, Busad répondrait-elle favorablement à son humble demande ? Ce n'était peut-être pas du ressort de la garde.


Dernière édition par Thorleif Gunnar le Dim 22 Avr - 14:06, édité 2 fois

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En quête de l'hospitalité légendaire, même pour un dragon encombrant ? EmptyVen 9 Mar - 10:32
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Profession : Gharyn de Busad
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« Je m'appelle Thorleif et lui c'est mon ami, Nitthog. »

La petite fille avait des étoiles dans les yeux et un grand sourire. Encore une fois sans s’occuper de la foule, elle donna naturellement son nom à Thorleif. Bien qu’il était difficile de choisir qui regardait entre l’imposant barbu et son dragon. Sa témérité ne la poussait pas encore à essayer de toucher la majestueuse créature.

« Moi c’est Lucy ! »

La suite de ce qu’il raconta lui passa littéralement comme au figuré par dessus la tête. Dyen, elle en avait vaguement entendu parler. C’était là où vivait tous les dragons comme Nitthog. Ça devait faire un peu peur d’y vivre quand même. De toute façon, les protecteurs étaient là pour lui répondre. Pour eux aussi ses mots avaient peu de sens, bien que pas pour les mêmes raisons. Des membres de Dyen  allaient et venaient depuis plusieurs mois sans forcément être des émissaires. Il fallait bien que les œufs soient surveillés. Mais avant qu’un des deux ne réagissent à sa déclaration, il s’occupait de nouveau de la petite. Cette dernière fut surprise, enchantée, effrayée et exprima le tout par un petit « oh » d’apparence ridicule et inaudible pour la petite foule. Du haut de la bête, elle fit signe aux autres enfants présents, heureuse comme un paon.

« Messieurs, je souhaiterai recevoir la permission de vivre à Busad ou dans ses alentours quelques temps. Je… suis parti de Dyen pour voyager et découvrir My'trä. »

Ok. Très bien. D’habitude les dragonniers n’étaient pas aussi prolixe, du moins c’est ce que Willie comme Adam avait entendu dire. Les rumeurs circulaient vite dans ce corps de métier. Il y avait évidemment toujours des versions plus ou moins édulcoré de ces rencontres. Willie ne s’y fiait pas trop, pas tant que Ina, Léonie n’en était pas à la source. Elles, il pouvait les croire. Par contre, son collègue était plus sensible à ce qui se disait. Surtout quand ça confortait ses préjugés déjà établis.

« En fait, je suis en plein apprentissage pour devenir un disciple d'Amisgal et en apprendre la magie. On m'a conseillé votre cité pour continuer mon apprentissage dans un milieu calme, accueillant, chaleureux et bienveillant.

-Bienvenue à Busad. Vous pouvez rester ici autant que vous le souhaitez. Je suppose que vous voulez voir les œufs avant que l’on vous montre un endroit adéquate où loger, si vous avez besoin ? Ainsi que le primo-Gharyn bien sûr. »

La foule s’était écartée pour laisser les deux protecteurs se placer face au dragonnier pour lui parler. C’était le plus ancien de deux qui avait pris la parole. Son air bougon avait disparu pour laisser place à un visage aimable. Malgré tous ses défauts, il était un protecteur soigneux qui prenait à cœur de bien faire son métier. Qu’on aille pas dire qu’il est mal accueilli un de ses chevaliers quoiqu’il pensa d’eux par ailleurs. Quant à son benjamin, n’étant pas une statue, et étant bien trop excité par cette rencontre, il s’adressa également à Thorleif.

« Bienvenue dans notre région. Si vous le souhaitez votre dragon peut se poser sur le sommet de la Tour du Désert. Cela sera plus facile pour vous de le rejoindre après, notre primo-Gharyn se trouve au sommet de la Tour. Si vous voulez bien nous suivre. »

Lucy n’avait pas vraiment suivi le dialogue entre les grandes personnes mais elle se doutait que son temps avec Nitthog touchait à sa fin. Pourtant, elle était bien là sur son perchoir, bien plus haut que les murets qu’elle avait pu escalader. Ici, il y avait peu d’arbre pour jouer, c’était l’endroit le plus haut où elle était jamais montée. Et accessoirement, la bête la plus impressionnante.

« Dis tu vas rester ? Je pourrais revenir te voir ? Je vous aime bien tous les deux ! »

À peine arrivée, il s’était déjà attachée une habitante et avait laissé une bonne impression sur les témoins de la scène. Un bon point pour lui mais il fallait encore qu’il rencontre le dirigeant des lieux, ou les deux. Ces derniers n’avaient pas bougé de là où ils étaient et poursuivaient leur conversation.

« Et quel exemple tu donneras s’il t’arrive malheur ? Il y a une différence entre ne pas plonger dans la paranoïa et faire fît des risques bien réels. Je ne te demande pas de rester confiné ici, juste de ne pas partir seul. »

Même si il le disait pas des exemples venaient à l’esprit des deux hommes, l’histoire de la colonie à Butsakh, celui de sa rencontre néfaste sur le chemin du retour à Busad pour les plus marquants. Des faits qui pesaient contre Zaël. Être un maître ne le protégeait pas de tout, il restait humain et vulnérable. Comment pouvait-il répondre à ça ?


Dernière édition par Zaël le Mer 25 Avr - 17:29, édité 1 fois

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En quête de l'hospitalité légendaire, même pour un dragon encombrant ? EmptyDim 22 Avr - 14:41
Serait-ce véritablement aussi simple que cela ? Les traits du visage de Thorleif ne montrèrent pas le moindre signe de stupéfaction mais en son fort intérieur, le dragonnier était très loin de demeurer stoïque. Ils ne cherchaient pas à creuser davantage ses motivations, comme si le simple fait qu'il était un dragonnier lui accordait le droit de travailler sa magie le jour et de coucher la nuit à Busad. A vrai dire, il savait à quel point les gens d'ici pouvaient être tolérants, surtout envers les étrangers. Après tout, ne reprochait-on pas aux Kharaaliens d'avoir permis aux futurs Daënars de trouver leur terre sainte… ? Peut-être s'agissait-il d'une terre ou les clivages et les idées avaient peu d'importance face aux actes. Il y avait également une autre possibilité : peut-être ne craignait-on tout simplement pas les étrangers et que l'on était capable de réserver un accueil fort musclé à quelqu'un qui tenterait de semer le trouble et la désordre derrière les murs de la cité du désert. Tout de même, Thorleif peinait à y croire, on lui proposait déjà de rencontrer le Primo-Gharyn de Busad. A Dyen, un tel événement serait impensable en se présentant comme un simple voyageur. Surtout en considérant que les étrangers étaient mal vus.

« Des œufs de dragons ? Oui, oui, c'est bien cela. »

Encore et toujours, l'expression de son visage ne trahit pas sa méconnaissance du sujet. Évidemment, Thorleif n'avait plus le moindre lien avec ses semblables depuis quelques mois. Il n'avait pas menti, il ne venait pas en tant que représentant de Dyen même s'il était à la recherche de l'éternel solution pour en devenir son plus grand avatar, le Roi-Père. Désormais, il allait enfin pouvoir s'entraîner avec une régularité exemplaire car diverses péripéties l'en avaient empêché depuis le début de l'année lorsqu'il rencontra Marek dans le pays voisin, Zolios.

« Lucy… ? »

Il tourna la tête en direction de l'enfant dont il avait gagné le plus grand intérêt dès lors qu'il s'était posé avec son dragon sur le sol Kharaalien. Elle observait son compagnon de poids moyen aux écailles noires avec un mélange d'avidité et de retenue. C'était sûrement la première fois qu'elle voyait une telle créature d'aussi près et elle n'était pas terrorisée car elle n'avait certainement pas de préjugés ou d'idées préconçues au sujet de Nitthog.

« Bien sûr, je ne vais certainement pas passer tout mon temps dans la Tour de Busad. Nous nous reverrons, ne t'inquiète pas. »

Thorleif se montrait naturellement protecteur avec les femmes plus jeune que lui. La faute à Freyja, sa petite sœur. Il se montrerait donc incapable de mentir à une enfant et il venait de lui faire une promesse indirecte. Une possibilité serait de rencontrer sa famille pour en apprendre davantage sur les mœurs et les traditions des Kharaaliens. Depuis qu'il était à My'trä, il s'était rendu compte que le monde était bien plus vaste que ce qu'on voulait bien apprendre et reconnaître à Dyen et que beaucoup d'aventures méritaient d'être vécues. Il reposa donc Lucy sur le sol et la gratifia d'une caresse sur la tête du bout de ses doigts.

« Je vais rejoindre le sommet de la Tour de Busad par la voie aérienne, il me paraît plus prudent de ne pas laisser un dragon errer dans les rues. Rejoignons-nous donc là-haut et rencontrons le Primo-Gharyn. »

Quel genre de dirigeant pouvait-il bien être ? Un individu bourru ? Hautain ? Ou au contraire discret, voire même effacé ? Préférait-il la bière au vin ou se contentait-il d'une carafe d'eau lors du dîner ? Mais pourquoi donc Thorleif se mettait-il subitement à se poser de telles questions ? Parce qu'il se dirigeait vers l'inconnu et que le seul souverain qu'il connaissait jusqu'à présent était son ennemi.  

Le dragonnier remonta sur sa monture et ensemble, ils décollèrent vers les cieux, là où la terre ferme ne représentait plus le moindre danger pour eux. S'ils se dirigeaient vers le sommet de la Tour de Busad, ils la rejoignaient bien avant les gardes qui les avaient accueilli alors Thorleif jugea préférable de survoler la ville en dehors des remparts. Le Brise-Ciel en profita alors pour observer Busad d'un point de vue panoramique assez inhabituel. Le plus frappant, c'était certainement la Tour de Busad qui surplombait l'ensemble de la ville, là où était donc concentré le siège du pouvoir de cette nation. De ce point de vue-là, ce n'était pas très différent de Dyen. En revanche, par-ci et par-là, la cité s'étendait de sorte à faire d'elle l'une des plus grandes villes du continent de My'trä. De là-haut, la population ressemblait à des fourmis et il grouillait d'activité dans à peu près chacun des quartiers. Soudain, Thorleif repensa à l'information qu'on lui présenta tout à l'heure. Busad attendait l’éclosion d’œufs de dragons. Où étaient-ils gardé… ? En dragonnier émérite qu'il était, il fallait absolument qu'il les voit. Si la majeur partie de la population draconique se concentrait à Dyen, ils n'en avaient pas l'exclusivité mais le dragonnier était loin de se douter que les My'träns pouvaient autant s'intéresser aux dragons. Certainement, le Primo-Gharyn de Busad engagerait certainement le sujet avec lui s'il daignait véritablement faire sa rencontre.

Le dragonnier de Dyen arriva finalement au sommet de la Tour de Busad, sur l'air d’atterrissage qu'on lui avait indiqué un temps plus tôt. Il reconnut les gardes qui l'avaient accueilli quelques minutes plus tôt et ils l'invitèrent à descendre de son fidèle compagnon. Thorleif intima à Nitthog de rester ici et de faire profil bas. Lourdement, le dragon se laissa donc tomber sur le sol et s'allongea de tout son poids. Une sieste était donc la bienvenue, n'est-il pas vrai ? Le dragonnier, quant à lui, suivit les gardes. Il était seulement certain d'une chose, il était au sommet de la Tour de Busad. Il ne connaissait pas le nombre d'étages ni ce qu'on pouvait y trouver en dehors du siège du pouvoir de la capitale. Le Primo-Gharyn accepterait-il de le recevoir et d'entendre sa demande précédemment énoncée à la garde de Busad ? L'hospitalité légendaire ne demandait qu'à être vérifiée.

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En quête de l'hospitalité légendaire, même pour un dragon encombrant ? EmptyMer 25 Avr - 18:14
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Aucun des deux gardes ne perçut l’ignorance du dragonnier. Il était là pour les œufs comme ce devait être. Comment soupçonner un homme qui se comportait avec tant de bienveillance ? Ils n’étaient pas si nombreux les chevaliers qui daignaient parler avec les habitants, les enfants. Encore moins supporter leur caprice, leur envie de jouer et leur soif de connaissance et leur insatiables questions.

D’ailleurs un grand sourire étira de nouveau les traits du petit visage de Lucy. Il avait accepté ! Tous ses voisins seraient verts de jalousie ! Elle n’allait pas se priver de parler de son aventure du jour, ni de la promesse faîte, parce que s’en était une ! Elle se laissa déposer au-bas de Nitthog  et lui fit un coucou. Puis de nouveau quand ils s’envolèrent vers le centre de la ville. Elle couru à toute jambe pour essayer de les suivre, en vain.

D’autres se mirent à courir dont les deux gardes qui l’avaient accueilli. Ils n’avaient pas prévu ça !  Adam râlait sur son cadet, le rendait responsable et râlait aussi pour devoir suivre le rythme. Pourquoi devraient-ils faire cet effort alors que le dragonnier ne les avait pas du tout pris en considération pour le coup ?! Mais Willie n’y prêta pas garde, il voulait absolument finir l’accueil en beauté et être là à son atterrissage. De toute façon les vociférations de son aîné se calmèrent vite, faute à la course. Bien sûr, il était impossible qu’ils arrivèrent en même temps que Thorleif sans emprunter des chevaux à une patrouille conciliante devant la promesse d’échanger une astreinte avec lui, ou plutôt qu’il fasse une de leur astreinte à leur place. Bref, une fois au pied de la tour il fallut encore monter les dix hauts étages pour arriver au sommet. Se fut donc transpirant, rouge et essoufflé qu’ils parvinrent à destination. Bien qu’heureux de leur exploit, même le rabat-joie. D’abord, ils reprirent leur souffle, n’usant que d’un signe de main pour faire comprendre à Thorleif qu’il pouvait descendre et les rejoindre. Puis au bout de plusieurs longue expiration, Willie parla.

« Si vous voulez bien nous suivre. Le bureau du primo-Gharyn se trouve juste sous nos pieds ! Votre dragon devrait être tranquille ici, en temps normal il n’y a que l’ovshin du primo-Gharyn qui s’y aventure. »

Cela dit, ils le conduisirent dans les vastes escaliers désert, peu de personne avait de raison de s’y aventurer. Les protecteurs venus pour accueillir le dragonnier avait été éconduit par le duo arguant qu’ils avaient déjà fait connaissance avec l’individu et que c’était mieux de conserver une certaine continuité dans l’accueil. Ce fut donc sans encombre ou dérangement de quelque sorte qu’ils parvinrent devant la porte ouverte du bureau, là il y avait une protectrice en faction. Elle les laissa passer sans rien dire, au courant de la situation. Zaël l’en avait informée. Peu fière de lui, il avait usé de l’arrivée de l’émissaire, ou la personne qu’il croyait en être une, pour sortir de cette discussion. Darim n’avait pas été dupe bien sûr, entre le silence, le regard du primo-Gharyn qui avait dévié vers les fenêtres..

« Bienvenue à Busad ! Dragonnier … ? Je n’attendais pas l’un des vôtres de sitôt. J’espère néanmoins que vous avez fait bon voyage. Vous allez rester un peu avec nous ? »

Ses mots avaient été accompagné d'un sourire qui ne voilait pas totalement sa lassitude. Pourtant chacun d'eux étaient sincères et témoignaient d'un réel intérêt pour son interlocuteur.

Il aurait pu le recevoir dans la sale du trône mais il n’y avait pas besoin de s’embarrasser de protocole. Pas alors que ça faisait plusieurs mois que des dragonniers venaient régulièrement. De toute façon, il n’en fallait pas beaucoup à Zaël pour faire fi des manières.

« Vous voulez peut-être vous reposer un peu avant d’aller voir les œufs. »

Il avait fait un signe désignant la chaise de pierrer faisant face à son bureau, austère comme le reste de la pièce, mais néanmoins ergonomique et confortable. Lui même se tenait debout du côté des fenêtres.

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Dernière édition par Zaël le Ven 4 Mai - 8:45, édité 3 fois

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En quête de l'hospitalité légendaire, même pour un dragon encombrant ? EmptyVen 27 Avr - 13:25
Thorleif Gunnar pénétra dans les bureaux du Primo-Gharyn de Busad. Il découvrit un nouveau lieu qui était autant vaste que sobre. Les ornements n'étaient pas légion, il n'y avait à vrai dire pas grand-chose dans cette pièce. Un bureau, une étagère et une commode. Il comprit que c'était plutôt un lieu de travail, le dragonnier ne serait visiblement pas reçu dans la salle du trône, quand bien même existait-elle… ? Il ne pouvait pas le savoir, c'était la première fois qu'il rencontrait un Gharyn de My'trä. Ce n'était pas bien grave, Thorleif n'était pas venu jusqu'ici pour être reçu comme un quelconque seigneur et il se ferait très bien à sa condition d'humble émissaire. On le laissa donc avec deux hommes, sans même lui demander de déposer les armes. Ce n'était peut-être pas dans leur habitude de démunir ainsi un invité, d'autres hôtes seraient sûrement plus prudent. A vrai dire, il n'y avait pas l'once d'un espoir que Thorleif les intimide par sa seule carrure et prestance. Il était en présence d'un Primo-Gharyn, après tout. C'était quelque chose !

« Merci de me recevoir. »

Il s'inclina, avec tout le respect que ses hôtes méritaient. Il dévisagea les deux, alternativement. L'un était grand et fort en muscle et l'autre était plus petit et trapus mais ses poings paraissaient encore plus impressionnants. Lequel d'entre eux était le Primo-Gharyn de Busad… ? L'autre devait probablement être un conseiller, on ne s'aventurait pas dans les bureaux d'un dirigeant sans avoir un lien particulier avec de dernier. Thorleif se redressa donc et répondit en premier à Darim.

« Je m'appelle Thorleif Gunnar, je suis un dragonnier de Dyen. »

Le dît-dragonnier observait avec une certaine méfiance ses deux interlocuteurs. C'était le signe qu'il n'était pas totalement en confiance, que quelque chose clochait mais cela provenait de son plus fort intérieur. Comme l'avait judicieusement soulevé Darim, aucun dragonnier de Dyen n'était attendu. Cela pouvait vouloir signifier que la dernière visite était très récente et il n'y avait pas de réelle raison pour eux d'en attendre une autre. Pourtant, et c'était ce qui troublait Thorleif, cela ne semblait pas les déranger. Au contraire, ils semblaient plutôt amicaux vis à vis de lui et à l'idée de l'accueillir pour une certaine durée. S'inquiétaient-ils qu'une quelconque visite puisse mal tourner et que Dyen ne réclame les œufs… ? Peut-être que la véritable raison lui échappait et qu'il n'était pas encore capable de voir qu'il s'agissait d'une preuve d'hospitalité digne de Busad.

« Il me paraît inconvenant de bâtir une relation avec le Primo-Gharyn de Busad en partant sur un mensonge. »

Il soupira brièvement, que sous-entendait-il par un mensonge ? Il n'y avait pas vraiment de raison de supputer les œufs, cela paraissait irrationnel qu'un dragonnier se désintéresse d’œufs de dragons. Pourtant… Ce n'était pas la raison de sa venue première. Lorsque Zaël lui proposa une halte et l'invita à s'asseoir, il inclina la tête en guise de refus poli. Son regard s'intéressa davantage aux divers fresques sur les murs du bureau. Chaque Architecte de My'trä y était représenté et sans aucun doute, les yeux de Thorleif se perdirent la tapisserie à l'effigie de sa Déesse, Amisgal. Il se permit de s'en approcher pour la contempler de plus près, s'éloignant par conséquent du centre de la pièce. C'était presque inconvenant puisqu'il délaissait en partie ses hôtes qui devaient certainement l'observer avec un brin de curiosité dans le regard. Il n'avait toujours pas levé le voile sur la rhétorique. Thorleif ne toucha pas le mur, ne voulant pas les offenser. Accueillir des remontrances ne serait guère stratégique et il se contenta de prier intérieurement sa Déesse pendant quelques secondes, en silence. Ils remarqueraient alors son plus que probable attachement à la Déesse Amisgal, le doute n'était plus permis. Ces derniers mois, Thorleif n'avait jamais été aussi spirituel que jusqu'à présent et il ne manquait plus une occasion de rendre hommage à sa Déesse, appliquant les précieuses leçons de son ami Marek.

« Les œufs m'intéressent mais je ne souhaite pas que vous vous mépreniez, ils ne sont pas la raison première de ma venue à Busad. »

Il fit alors volte face, son regard demeurait neutre et les traits de son visage stoïques. C'était toujours un exercice difficile que de s'ouvrir à des inconnus et de devoir argumenter pour obtenir quelque chose. Dans sa vie antérieure à Dyen, on ne l'avait pas habitué à cela. En tant que noble, il avait obtenu maintes et maintes choses en ordonnant ou en les obtenant par lui-même car son pouvoir le lui permettait. Ici, les règles seraient drastiquement différentes. Il ne s'agirait pas d'amadouer mais plutôt de chercher à convaincre quelqu'un qui ne le connaissait pas et n'avait de prime abord aucune raison d'accéder à sa requête.

« Cela fait des mois que je ne suis pas retourné à Dyen, ma patrie. Des machinations familiales m'ont poussé à l'exil, je ne suis en l'état plus le bienvenu. Je souhaiterai, avec votre bénédiction, m'installer à Busad quelques temps. J'aimerai y finir ma formation, je suis en voie de devenir un fidèle d'Amisgal et d'acquérir le maniement de sa magie affiliée. On m'a conseillé votre cité, hospitalière, chaleureuse et accueillante. Je ne crois pas avoir quelque chose de fantastique à vous offrir en retour, si ce ne sont des services lambda qu'un dragonnier pourraient vous fournir. »

Tandis que Thorleif expliquait sa situation et qu'il exposait sa demande, il retourna vers le milieu de la pièce et prit place juste derrière la chaise proposée précédemment, faisant le choix de rester debout, comme ses deux interlocuteurs du moment.

« Cependant, vous vous doutez que je suis accompagné d'un dragon. Saurait-il être le bienvenu, lui aussi… ? Qu'auriez-vous à proposer ? »

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En quête de l'hospitalité légendaire, même pour un dragon encombrant ? EmptyVen 4 Mai - 10:16
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Le khorog hocha la tête alors que l’homme se présentait. Ils le savaient qu’il était dragonnier, tout la ville était au courant avec son entrée on ne peut plus bruyante. Il le regardait impassible, attendant d’en savoir plus. Le fait qu’il soit toujours armé le dérangeait, par principe, lui comme Zaël n’avait rien à craindre d’un homme seul. Ça aussi, il devrait en rediscuter avec son cadet. Agir ainsi envoyait un mauvais message, si jamais quelqu’un venait à attaquer dans la Tour ce serait un terrible choc pour la population, qu’il y ait des blessés ou non. Montrer sa confiance avait des limites et les invités pouvaient comprendre de tels protocoles. Ces derniers n’avaient même pas à être immuable. Toutefois, ce n'était pas une discussion à entreprendre devant un étranger.

« Il me paraît inconvenant de bâtir une relation avec le Primo-Gharyn de Busad en partant sur un mensonge. »

Un phrase bien surprenante venant d’un invité. Ils échangèrent un bref regard, mais aucun des deux ne vint presser le dragonnier. Tous les deux savaient être patients et laisser le temps aux mots de trouver leur chemin. Même si Zaël avait déjà mille questions qui lui venaient à l’esprit, la présence de Darim, dont il avait essayé en vain d’échapper, agissait maintenant comme un roc apaisant. Les mains jointes dans son dos, les appuis stables, et le regard attentif, le khorog avait l’air de pouvoir attendre longtemps. Lui avait fait deux pas pour s’approcher de la tapisserie, qu’il connaissait pourtant par cœur, qui semblait plonger Thorleif dans des méandres insondables. Ça ne le menait pas bien loin de sa position actuelle, pas plus loin que le bureau, juste un côté différent. Il l’avait plus ou moins longé, Darim se trouvait maintenant à une extrémité et lui à une autre.

Le reste de son discours fut tout aussi déconcertant que son préambule. Que penser de cet exil forcé ? Ils ne connaissaient pas forcément tous les détails de la politique intérieur de Dyen, de leur déboire, c’était une cité alliée lointaine. Toutefois, en exilé récent, « connu » hors des frontières, il n’y en avait pas des masses. Le lien était vite fait autant pour le khorog que pour le primo-Gharyn. Pourtant aucun d’eux ne changea de stature, encore une fois, ils n’échangèrent qu’un regard. C’était à Zaël de s’exprimer sur le sujet, c’était lui le maître des lieux. À son habitude, il s’exprima avec spontanéité.  

« Une telle sincérité ne peut-être qu’à votre honneur. Nous n’avons aucune raison de vous refuser l’hospitalité à tous les deux. »

Ce point était contestable de bien des manières. Mais dans l’esprit de Zaël, il n’y avait pas doute : aucun hôte ne devait se voir refuser un abri pour des raisons politiques. Ceci étant établit, la situation restait délicate, même lui s’en rendait compte. Et un dragon, c’est plutôt voyant… Que faire d’eux ? Pour tout autre voyageur lambda, il aurait proposé la tour comme perchoir pour l’animal, parce qu’il était comme ça, mais là avec des dragonniers de Dyen venant ici régulièrement  pour les œufs…

« La Tour est le plus haut bâtiment comme vous avez pu le voir. Mais je suppose que vous préférez éviter de croiser la route des vôtres pour l’instant ? »

Ce n’était pas vraiment une question, Zaël réfléchissait plus ou moins à voix haute. Sans son dragon, il ne manquait pas de place pour l’accueillir, avec ça compliquait un peu la donne. Enfin, du peu qu’il en connaissait. Peut-être devrait-il en profiter pour en apprendre plus que sur les œufs de ses magnifiques bêtes ?

« Vous pouvez vous mettre en bordure de ville, nous n’avons pas de haut mur sur lequel votre compagnon pourrait se poser, mais vous auriez toute l’étendue des steppes à votre disposition. Nous vous demandons juste de ne pas manger le bétail qui circule régulièrement autour de Busad. »

Un petit sourire accompagnait ses mots qui se voulaient légers. Une manière bien maladroite d’essayer d’établir un contact outre la carapace de son interlocuteur, des convenances. Il ne laissa quasiment pas de pause avant de repartir immédiatement sur un sujet abordé par Thorleif.

« Quant aux services, si vous pouviez nous prêter un peu de votre savoir sur les dragons ce serait grandement apprécié. Vos confrères sont assez conservateurs dans ce domaine, nous ne connaissons pour l’instant que comment s’occuper d’eux à l’état d’œufs. »

Cette fois, il laissa le temps de répondre. Ce n’était pas un ordre ni même une exigence en échange de leur hospitalité, juste une requête qu’il était libre ou non de refuser. Enfin, encore fallait-il le deviner.

« Si cela ne vous dérange pas, j’aimerais entendre ce qui c’est passé, ce qui vous a mené à l’exil. »

Encore une fois, il pouvait refuser.

Le primo-Gharyn était désolé de la façon maladroite avec laquelle il le questionnait sur un sujet probablement sensible, du moins le « machinations familiales » le laissait supposer. Il n’était décidément pas doué pour ça, Darim  s’en serait sûrement mieux sorti. En fait, il n’avait pas de doute à ce sujet. Mais il avait visiblement décidé de le laisser se dépatouiller, pour une raison inconnue de lui, et d’observer les réactions de l’interrogé.

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En quête de l'hospitalité légendaire, même pour un dragon encombrant ? EmptyVen 4 Mai - 23:16
Il en était à peu près certain à présent. Darim était le Khorog et Zaël le Primo-Gharyn de Busad. On lui avait brièvement expliqué depuis qu'il voyageait dans les différentes contrées de My'trä que la fonction du Khorog était infiniment plus spirituelle, en quelque sorte liée à l'Architecte adéquate, agissant plus comme un sage, voire même un conseiller, que celle du Gharyn qui agissait davantage en tant que chef d'une tribu ou de toute une cité comme dans le cas présent. Déjà, ils écoutèrent sa courte présentation et reçurent sa doléance sans le couper une seule fois. Thorleif pensait qu'il n'aurait pas à regretter le choix de sa destination et les dires de son principal interlocuteur confirmaient ce qu'il pensait : Busad n'avait vraisemblablement pas d'intérêt vis à vis du fait de le capturer pour le livrer à Dyen, du moins en apparence. Après tout, seul le temps était prompt à donner raison à une hypothèse.

« Votre acceptation m'honore, Primo-Gharyn. »

Thorleif n'avait pas lieu de revenir sur les premiers propos de Zaël. Ce qui était dit avec franchise était dit et peut-être étaient-ils bien partis pour suivre une même ligne directrice.

« Je crains plutôt pour celle de mon frère aîné s'il venait à croiser la mienne. »

Il ne sourit pas. Ne rit pas. Ne s'esclaffa pas. Son regard ne trahissait rien, aucune émotion, demeurant stoïque au possible. Thorleif pensait infiniment ce qu'il venait de dire et indirectement, il en dévoilait un peu plus sur ses problèmes. Le dragonnier ne pouvait oublier cette peine qui l'accablait presque sans cesse et son cœur criait justice et vengeance. Justice parce qu'il estimait être la victime d'une vaste machination orchestrée par Bjorn Gunnar et vengeance parce qu'il ne pouvait pas laisser impuni ce qui s'était déroulé quelques mois auparavant.

« Vous avez raison, il serait plus sage que je ne croise pas le chemin d'un membre de mon peuple. »

Il n'avait pas vraiment eu de problème jusqu'à présent même s'il était à peu près certain d'être épié de temps en temps. Son frère aîné était bien trop manipulateur et calculateur pour laisser errer Thorleif selon son gré même loin de Dyen. Dans quelques jours, il saurait où se trouvait Thorleif mais une chose était à peu près sûre, il ne lèverait pas le petit doigt personnellement. Non, Bjorn n'avait jamais quitté Dyen et méprisait les étrangers. Selon le dragonnier, Bjorn devait espérer deux choses : que son frère meurt dans une contrée lointaine ou qu'il ne revienne jamais à Dyen.

« Je souhaiterai rester parmi vous à peu près deux mois. De ce fait, je choisirai plutôt les bordures de ville. Lorsqu'il sera le temps pour mon dragon de se ressourcer, nous nous éloignerons pour ne pas perturber la faune et la flore aux alentours de Busad. »

Pendant ces deux mois, Thorleif aurait le temps de se retrouver seul, avec lui-même. De combattre ses démons intérieurs, de balayer ses regrets et d'accepter ses remords. Par dessus tout, cela lui laisserait également le temps d'accéder à la quiétude magique. On ne le dérangerait probablement pas et il serait sûrement libre de rendre service à la communauté de Busad selon son gré et son propre emploi du temps.

« Vous n'avez pas reçu la moindre pression pour remettre les œufs à Dyen ? Je suis à peu près certain que quelques dragonniers ignorent que l'on trouve des dragons en dehors des montagnes de Dyen. »

Quelques mois plus tôt, Thorleif aurait considéré la présence d’œufs de dragons à Busad comme une hérésie. Il faisait à ce moment-là parti de ces gens trop fermés d'esprits et acerbes d'une fierté mal placée et par nature, il aurait trouvé cela irresponsable de laisser des œufs de dragons à un pays voisin. Aujourd'hui, cela ne lui faisait ni chaud ni froid et il trouvait même cela agréable que des étrangers puissent s'intéresser à leur propre culture.

« Combien sont-ils ? Quel âge ? De quelle espèce ? Ont-ils déjà des… partenaires désignés ? »

La conversation prit tout à coup un autre tournant et le dragonnier fronça les sourcils. Pourquoi voulait-il savoir pour quelles raisons Thorleif avait été pousser à l'exil… ? La formulation de Zaël sous-entendait à elle seule qu'il était en droit de refuser de répondre. Pourtant, il avait délibérément fait le choix de se présenter en tant que tel.

« Pour faire simple, je suis le frère benjamin d'une noble famille de Dyen. En me donnant la vie, ma mère est morte en couche. Mes deux frères ne m'ont jamais aimé à cause de cet événement et dès lors, nous avons toujours été en compétition. Nous ne nous sommes jamais fait de cadeaux et notre père devait agir comme un garde-fou. Cependant, il a quitté ce monde à son tour et mon grand frère, Bjorn, a utilisé la haine et la colère de mon autre frère, Hulf, pour organiser un duel fratricide. Pour me protéger, mon dragon a mis un terme aux jours de Hulf. Bjorn a fait passer cela pour un assassinat. Son pouvoir et son influence étaient trop puissants, il serait parvenu à me faire condamner ou il aurait essayé de me faire disparaître dans la foulée. Je n'ai eu qu'une seule solution, c'était de fuir. »

Il se demandait comment ses deux interlocuteurs allaient réagir. En effet, quel rapport avaient-ils entre la vie et la mort ? Les My'träns étaient reconnus pour oublier des choses-là, pourraient-ils de quelque manière que ce soit compatir à sa délicate situation ? Du moins, était-ce qu'il attendait d'eux ?

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En quête de l'hospitalité légendaire, même pour un dragon encombrant ? EmptyLun 21 Mai - 17:46
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Il n’y avait pas que les dragonniers qui avaient été surpris par l’existence de nombreux œufs en dehors de Dyen. Ou encore d’un trafic aussi important. Le plus grave était le fait que les Protecteurs en avaient été inconscient. Heureusement qu’il avait été démantelé et les œufs récupérés. Ce n’était qu’à cause de ça que deux restaient ici, parce que de nombreux œufs étaient retournés à Dyen d’où ils venaient probablement. Bien sûr, leur interlocuteur l’ignorait. Tout comme Zaël ne savait pas que Darim avait des doutes quant à la raison de leur récupération. Il soupçonnait qu’ils ne leur avaient cédé les œufs plus dans un but pragmatique que politique. Ces deux étaient probablement plus à risque que les autres.

« Non, les différents émissaires n’ont fait montre d’aucune pression dans ce sens même si il est indéniable qu’ils aient été surpris par la présence de ces derniers ici. Ou qu’ils sont attentifs à ne pas trop en dire. »

Ce fut naturellement que le primo-Gharyn demanda des conseils à ce dragonnier visiblement séparé des contraintes de ses anciens comparses. Lui n’aurait probablement pas la même retenue. Et il ne fut pas déçu par sa réponse qui montrait tout son intérêt !

« Nous en avons deux, d’au moins six mois, il y a un œuf de Tanzanite et l’autre inconnu. Du moins incertain de ce que j’ai compris. Et non, il nous a semblé mieux de laisser le choix au dragon une fois sortis de l’œuf, il me semble que c’est possible. Mais vous en saurez certainement plus en les voyant ! »

Mais avant d’y aller, il était de son devoir d’essayer de clarifier l’histoire. Bien sûr, il y avait aussi un peu de curiosité personnelle à comment une histoire de famille pouvait finir en bannissement. Dans tous les cas, il ne voulait pas presser Thorleif qui ne lui avait donné aucune raison de le faire, on ne peut plus respectueux et honnête depuis le début de la conversation. Le fait qu’il ne déballa pas ses histoires de familles d’entrée de jeu était tout à son honneur aussi. Et quelles histoires ! Zaël ne savait quoi dire devant tant de haine dans une fratrie, parce que lui même n’en avait pas, parce qu’ils n’avaient pas la même notion de deuil et par dessus tout, il n’arrivait pas à comprendre qu’une personne puisse être aussi tordue. Il ne comprenait vraiment pas, comme tant d’autres choses au cours de ces derniers mois, pourtant cela ne l’empêchait pas d’être désolé de la situation de son vis-à-vis.

« J’espère que vous pourrez régler ce conflit un jour et trouver la paix. J’aimerais pouvoir vous aidez mais cela dépasse probablement mes capacités. »

Il secoua la tête, navré. Encore une fois, il se retrouvait bien impuissant à aider son prochain. Ce n’était peut-être pas un citoyen de ses contrées mais il n’en restait pas moins un convive sur ses terres et donc une personne sous sa responsabilité au même titre. Tout ce qu’il pouvait faire pour l’instant c’était lui offrir l’hospitalité. Mais peut-être pourrait-il parler à un émissaire, ou même Darim, à ce sujet ? Et après…

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