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Chroniques d'Irydaë
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Invité
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/Summon Red Ones EmptyMer 28 Fév - 21:31
-Ca commence à faire long, pour le temps qu’on se prépare. Quand est-ce que nos héros seront là ?
-Pas assez tard, en tout cas.
-Teh. Allez, c’est pas la mort non plus. Fais-moi un beau sourire et…
-Oui, oui, on s’en fiche, ce sera juste un moment à passer. On oubliera ensuite.
-Et une bière juste après ?
-Ca pourrait.

Shuren, capitale de Zagash. Ils se tenaient sur l’une des grands-places de la ville aux innombrables canaux. Un brin en deçà du promontoire d’Asturian, là où les voies de la frange nord de la ville, entièrement bâtie sur pilotis au-dessus de la mer, se rejoignaient pour se déverser toutes ensemble dans l’océan. Ici, c’était un petit millier de personnes qui s’étaient rassemblées en ce jour, c’est-à-dire une pincée par rapport au million de my’trans qui s’affairaient quotidiennement dans cette ville. Au programme, non pas la célébration d’une fête insolite, mais la formation d’un comité d’accueil pour marquer le retour d’une expédition d’initiation privée, quoique subventionnée par la ville, qui avait tourné ses ambitions vers la conquête des îlots célestes. Ou l’établissement d’une colonie zagashienne dans les airs, au minimum. Ou… du repérage et de la préparation de forces en vue d’une seconde expédition, plus importante, qui pourrait y arriver. Ils n’étaient pas trop sûrs. En partie parce que les détails de cette opération n’avaient pas été partagés avec eux, simples soldats de Zagash. Egalement parce que ladîte expédition avait été un échec sur tous les plans, ses forces ayant rencontré beaucoup plus d’obstacles beaucoup trop difficiles à surmonter compte tenu de leurs moyens.

Ca, ou alors ils s’y étaient pris comme des manches en sous-estimant les autochtones des îles célestes et s’étaient faits contenir puis repousser malgré leurs effectifs somme toute conséquents pour une force de reconnaissance, en plus d’avoir eu la mauvaise idée de chercher des noises à un groupe trop important sans avoir jaugé à l’avance s’ils pouvaient recourir à la force pour ça. Elle n’était pas trop sûre.

Aujourd’hui, Arianna était un membre parmi tant d’autres du cordon de sécurité dépêché par les soldats du pays pour s’assurer qu’il n’y aurait pas d’incident notable pendant la cérémonie de retour. L’échec était regrettable, mais pas au point de cracher sur ceux qui avaient fait l’effort d’essayer quelque chose de courageux et de novateur en y risquant leurs plumes. Les Zagashiens avaient beaucoup de défauts, mais respectaient le droit à l’erreur, pour peu que celle-ci devienne constructive. Il était coutumier que les discours prononcés dans ces circonstances actent qu’en fin de compte, on ferait tout notre possible pour réussir la prochaine fois.

Une garde d’apparat et de dissuasion, donc. A moins qu’un malade ou quelqu’un de plus malveillant envers les zagashiens n’essaie de causer des ravages, ils n’auraient rien à faire. Sauf pour les quelques élus qui auraient à participer aux exhibitions données sur la grand place. Des combats à peine mis en scènes, qui prendraient place après le discours principal, au travers desquels plusieurs membres de l’expédition auraient la chance de montrer que non, ils n’étaient pas des bras cassés, loin de là. Torricelli n’avait pas la moindre idée de comment leurs membres avaient été sélectionnés. Quelque chose lui disait qu’ils n’allaient pas se gêner pour avancer leurs meilleurs éléments, ou à tout le moins ceux aux talents les plus spectaculaires.

Alors qu’en face, il y avait de tout. Des membres réputés de la garde prétorienne de Shuren, tous passés maîtres dans l’usage de la glace à des fins militaires, et certains soupçonnés d’avoir les moyens de raser toute l’expédition à eux seuls si le besoin se présentait. Ou d’autres cibles beaucoup plus abordables. Arianna, par exemple. Fraîchement sortie des formations militaires que Shuren proposait aux personnes désignées par les communautés de nomades pour faire office de forces itinérantes, au terme d’un enseignement pratique aligné selon les douze lunes du calendrier zagashien, elle n’était ni la plus redoutable de sa promotion, ni même remarquable face à un mage un tant soit peu distingué dans les arts de Dalaï comme des autres. Juste un bon élément, efficace peu importe ce qu’on la chargeait de faire. Même en tant que novice sans talent distingué, elle avait des recettes qui marchaient en matière de magie relevant de l’eau.

Le genre de recettes qui ne marchaient pas mises en face de quelqu’un qui pouvait faire pareil, et encore moins devant quelqu’un qui s’en servait bien mieux. Mais tant pis, elle verrait à ce moment. Déjà, le discours de l’officiel de Shuren. L’expédition n’était pas assez importante pour qu’un membre du binôme dominant de la capitale se dépêche pour les accueillir. Pour autant, la ville avait accepté de les recevoir en grande pompe. Le temps était splendide, des personnes compétentes le lui ayant demandé en s’y prenant plusieurs jours à l’avance. La place présentait son lot de cascades et de fontaines artificielles, adossées à des monuments ou des bâtiments de tous poils et pour certaines alimentées par des magilithes d’agrément. Malgré cela, la verdure n’était absente de ce lieu, complétant avantageusement les quelques sculptures et les bassins gorgés de vie qui pullulaient entre les canaux encadrant l’endroit. Et pour compléter le tout, un buffet magistral typique des fêtes qui se tenaient sous l’égide des fervents de Dalaï avait été apprêté, ouvert à tous, avec des victuailles suffisamment abondantes pour que chacun ait sa part.

Un cadre digne de ce nom pour réconforter les zagashiens de la force expéditionnaire, éreintés par une série d’épreuves qui ne leur avait pas fait de cadeau.


Dernière édition par Arianna Torricelli le Dim 15 Juil - 16:13, édité 1 fois

Eléonore Steinfort
Eléonore Steinfort
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/Summon Red Ones EmptySam 3 Mar - 10:37
Irys : 465233
Profession : Fugitive - Névrosée
My'trän -2
-Ah bah putain, c'est pas trop tôt ! J'commençais à avoir sacrément mal au cul, moi...

Le regard assassin que lui lança le chef de son escadron n'obtint pour réponse qu'un sourire outrageusement provocateur. Eléonore posait enfin le pied sur la terre ferme, après un voyage céleste beaucoup trop long à son goût. Et elle disait vrai. Ses muscles étaient ankylosés de n'avoir pas bougé pendant si longtemps et son arrière-train ne semblait pas avoir apprécié à sa juste valeur le confort offert par la selle en cuir de sa monture. Dans une grimace exagérée, elle s'adonna à quelques exercices d'étirement ainsi que quelques pas histoire de se dégourdir les jambes, avant de revenir vers l'animal ailé qui l'avait transportée tout le long pour lui flatter l'encolure puis lui donner une tape sur le dos, signe qu'il était désormais libéré de son fardeau. Les membres restants de l'expédition arrivaient par petits groupes au port de Shüren -faute d'avoir un véritable aéroport- et se rassemblaient ensuite par unité, aussi la Zagashienne en fit de même et rejoignit son « régiment ».

Le responsable de leur petite équipe vérifia qu'ils étaient tous présents puis les emmena. Ils traversèrent le port en formation plus ou moins ordonnée pour finalement s'arrêter à quelques pâtés de maisons de là devant une grande bâtisse où deux gardes en armes les firent passer après avoir échangé quelques mots avec leur chef. Eléonore fronça les sourcils. Elle connaissait cet endroit. C'était une salle de réception qui donnait sur la grande place où se déroulait une bonne partie des événements officiels de petite envergure de la capitale de Zagash. Cela ne pouvait signifier qu'une seule chose : on leur avait réservé une petite sauterie d'accueil. A cette pensée, un rictus déforma le visage de la militaire. C'te blague, alors qu'ils revenaient les mains vides la queue entre les jambes. Un regard par la fenêtre lui confirma son intuition et la foule présente sur la place lui arracha même un hoquet de surprise.

-Oh putain, le gratin ! Y a même plein de cols jaunes*...

-Ferme-la, Steinfort !

Le ton sec et autoritaire de son chef d'unité la surprit presque autant que la vision grégaire qu'elle venait d'avoir et sous le choc, elle se tut pour une fois sans faire preuve de répartie cinglante. Ok, le bonhomme était stressé. Faut dire que la seule chose qui effraie vraiment un soldat qui vient de passer des années sur le front avec pour seules interactions sociales des conseils de guerre et des interrogatoires, c'est un officiel. Et il y en avait à la pelle aujourd'hui. Si Eléonore se délectait de cette situation ubuesque, elle semblait bien être la seule parmi les membres du corps expéditionnaire, et son sourire amusé ne trouvait comme écho que les regards inquiets de ses camarades en sa direction. D'ailleurs, cet engouement n'était pas la seule raison de la défiance qu'ils avaient tous -en tout cas ceux qui la connaissaient bien- à son égard. Il fallait admettre que la jeune femme aux cheveux d'or avait comme qui dirait... changé ces dernières semaines.

Personne à part elle n'était évidemment au courant, mais la blonde savait pertinemment quand s'était opéré ce changement de personnalité. La mort de Richardson -à laquelle elle n'était pas étrangère. C'était depuis ce jour que son attitude avait radicalement viré. Elle qui était auparavant réservée, professionnelle et carrée (le parfait petit chien-chien de l'armée) était devenue une boule d'énergie, faisant preuve de l'impertinence la plus totale. Et c'était sans parler de sa nouvelle passion pour la technologie daënare et pour la pratique des « interrogatoires », autre secret qu'elle gardait jalousement. Si certains membres de son équipe avaient des soupçons à son égard, la Zagashienne elle n'avait plus aucun doute. Si elle était si différente aujourd'hui, c'était parce qu'elle avait changé en profondeur. Dans sa nature.

La jeune femme fut tirée de ses rêveries par la voix de son supérieur qui tonnait à nouveau à leur intention.

-Comme vous pouvez le voir, la ville a organisé une petite fête pour notre retour des îles célestes...

-Et on fête quoi, exactement ? La mort de deux cents connards ?

-Ce qu'on fête, Steinfort, c'est déjà que certains d'entre nous soient revenus entier -même si pour certains cas, on aurait peut-être mieux fait de les laisser là-haut.

Il la regarda avec insistance, indiquant ainsi avec subtilité à qui il pensait pour les « cas » en question, comme si ce n'était pas déjà évident pour tout le monde. Quelques rires fusèrent dans le groupe. Eléonore haussa les épaules, insensible à ce genre de provocations ras des pâquerettes. Le pseudo-officier reprit.

-Et aussi les perspectives de conquête qu'apporte l'expérience que nous avons engrangée pendant ces années en-haut. Donc voilà comment ça va se passer : il va y avoir un discours, pendant lequel vous allez vous ranger bien sagement en formation et fermer vos grandes gueules. Ensuite y aura un buffet. Pendant ce buffet, je veux vous voir vous bâfrer tellement que vous ne pourrez pas l'ouvrir une seule fois. Mais je ne doute pas de votre capacité à vous empiffrer (nouveaux rires). Vous avez intérêt à vous tenir, ça va déjà être assez délicat à gérer vu le fiasco total qu'est cette expédition. Je ne veux pas en voir un seul s'approcher d'un col... jaune. Laissez nous gérer ça.

Il hésita un instant avant de lâcher ce dernier mot, rechignant visiblement à utiliser la même expression qu'Eléonore, sur qui son regard était définitivement braqué. Si les autres gars étaient trop bêtes, ou pas assez, pour se risquer à désobéir, elle était la seule qui l'inquiétait vraiment. Celle-ci prit un air outré, une main sur la poitrine d'un air de dire « Quoi ?! Moi ?! » qui ne lui allait vraiment pas. Sur ces mots, la petite troupe se mit en route et rejoignit la place, sur laquelle le discours n'allait pas tarder à commencer. Quelques bataillons étaient déjà présents, bien rangés en carrés tous semblables, et son équipe en fit de même. Une vraie petite armée. D'amateurs. L'allocution démarra et tout le monde écouta en silence et avec attention. Enfin presque.

Il n'était même pas envisageable pour Eléonore d'obéir à ce crétin qui pétait plus haut que son cul. Depuis son régiment, la blondinette s'agitait, son regard parcourant la foule. Elle se tordait le cou dans tous les sens pour essayer de mettre la main sur le personnage le plus important de cette réception. Les laisser gérer ça ? Mais bien sûr. C'était l'occasion rêvée pour aller parler de ses ambitions à quelqu'un qui avait vraiment le pouvoir de faire changer les choses. Du pouvoir que pourrait leur conférer la technologie, s'ils mettaient la main dessus. Lorsque le discours -duquel elle n'avait pas entendu le moindre mot- se termina, des applaudissements retentirent puis le buffet fut officiellement ouvert. Eléonore alla se servir une bonne poignée d'amuse-bouches et repartit dans sa quête. Après des minutes de recherche infructueuse, la jeune femme se tourna en désespoir de cause vers l'une des gardes qui faisait la potiche devant une entrée de la place. La bouche pleine de pâte roulée (spécialité locale), elle l'accosta.

-Hep, gamine ! Dis-moi, c'est qui la plus grosse pointure, ici ? Je suis un peu rouillée niveau politique. Le Gharyn, l'est là ? C'est qui en ce moment d'ailleurs ?

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*L'un des costumes traditionnels Zagashien pour les célébrations est constitué d'une grande cape noire et d'une chemise jaune autour de laquelle est nouée une écharpe blanche (oui, c'est moche), d'où l'expression.

Invité
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/Summon Red Ones EmptyMar 27 Mar - 23:53
Gamine. Arianna ne releva même pas, même si le terme lui ramena de nombreux souvenirs, en partie ironiques, en partie couverts d'un voile empli d'attendrissement, qui n'avaient rien à voir avec tout ceci. Des rencontres d'il y a trois quatre ans qui lui avaient laissés... des souvenirs hilarants. Mais ça n'était pas le moment.
Elle ne s'attarda pas non plus sur la familiarité de la nouvelle venue, ce qui ne l'empêcha pas de décider et de deviner qu'elle avait affaire à quelqu'un qui ne méritait pas ce pardon. Mais peu importe les circonstances, elle resterait imperturbable, professionnelle, irréprochable.

-Il s'agit d'un des chefs de clan de la tribu des Sokov... une des tribus dominantes de Shuren, rajouta-t'elle en réponse aux sourcils interrogateurs de la my'tranne. Alliée de la tribu du primo gharyn depuis des lustres. Ils ont obtenu la charge de la concession portuaire d'est-Shuren et une fabrique de papier quand ils ont pris le pouvoir. Mais vous ne devez en avoir rien à faire, remarqua-t-elle en lisant sur les traits de la blonde. Pas de gharyn ici.
-Pas de gharyn... mouais. Bof, lâcha l'autre en repiochant dans son sachet d'amuse-gueules.

Elle resta un instant sans parler, l'air songeur, complètement désintéressée d'Arianna maintenant que son regard survolait la foule en diagonale. Vingt secondes plus tard, sûrement le temps qu'elle ait fini de mastiquer sa pâtisserie et de constater qu'elle n'aurait pas de meilleur guide dans les parages, Eléonore se retourna pourtant vers elle.

-Euh, ouais. Et sinon, dans les tribus, y'a eu des trucs qui ont changé?
-Hhh?
-Eh, je rembobine. Ça va faire plusieurs années qu'on est restés sans aucune nouvelle de ce qui se passait sur My'tra. Ou presque aucune nouvelle. Alors du coup...j'ai loupé beaucoup de choses, et j'aimerais rattraper, quoi.
-Vous êtes donc avec eux?, fit-elle en désignant la formation au centre de la place.
-Ça se voit, non?
-Mmh.

Elle était bien la seule du lot à ne pas être là bas. Mais ça ne la regardait pas. Arianna resta un moment sans répondre, se concentrant sur ses environs. Personne d'autre qu'elle n'était distraite par quoi que ce soit, et elle ne repérait rien de suspect alentour. Elle pouvait se le permettre.

- Je ne pense pas que grand chose ai changé depuis...
-Je suis partie y'a X ans.
-La tribu des Touytouik a absorbé celle des Bataan. Ils sont ainsi devenus la cinquième plus grande tribu de Zagash, et la plus puissante de tout le sud-est du pays. C'est eux qui se mobilisent en premier lieu lors des conflits avec Zolios, pendant que Shuren fait le poisson mort pour calmer les tensions.
-Conflits de quel genre?
-Pas encore des guerres de territoire. Mais l'an dernier, ils braconnaient beaucoup trop de nos éléphants. De nos magilithes, aussi. Trois tribus se sont rassemblées pour les décourager. Ça a plutôt marché.

Il valait le coup de noter que "beaucoup trop" commençait à zéro, parce que les zagashiens protégeaient jalousement les hardes de loxodons qui vivaient sur leur territoire. Un animal qui aimait autant l'eau et faisait autant de bien aux sols ne pouvait qu'obtenir un caractère sacré dans la culture des tribus de Dalaï. Rajoutez-y le fait qu'ils constituaient des ressources considérables mais faciles à épuiser de manière irrémédiable, et l'affaire était close. Aux yeux des zagashiens, les démonstrations de brutalité qu'ils avaient infligé cette année-là aux tribus frontalières de Zolios n'avaient rien de disproportionnées.

-Sinon... je ne sais pas si vous connaissez le projet d'extension d'Ariun?
-Nan. C'est quoi ça?
-Plusieurs tribus voudraient que l'on construise une véritable cité autour d'Ariun - dans l'océan.
-Mmh?
-Les arguments qui vont dans ce sens sont légions, et la majorité se tiennent. Plusieurs gharyns ont investi des moyens conséquents pour rendre ça possible... et ça pourrait peut être l'être. Mais le projet a autant de détracteurs qui refusent que le privilège de Dalaï se partage. Ou remettent en cause la sécurité d'une ville qui serait entièrement dépendante d'un réseau colossal de magilithes. Entre autres.

Un sujet qu'Arianna aurait pu arbitrer pendant des heures. Elle aimait beaucoup ce projet. La majorité de sa tribu, les Nerassa, s'était d'ailleurs montrée favorable pour que leur gharyn se joigne aux rangs des voix qui prêchaient dans ce sens. Ce qu'il faisait déjà.

Steinfort, par contre, n'avait pas l'air d'y trouver quoi que ce soit à son goût.

-Y'a eu des trucs particuliers à Daenastre?
-Je... ne me préoccupe pas le moins du monde de ce qu'il peut se passer chez eux.
-Est-ce qu'ils ont fait des trucs particulier sur My'tra ces derniers temps?
-Pas plus ou moins qu'avant. Un peu plus d'activité de leur part à l'ouest, surtout depuis que leur port d'Umlaut est complètement opérationnel. Mais les daenars... ceux de Zagash sont toujours fermement tenus en laisse, et nous veillons à ce que tous les sujets de discorde qui ne sont pas aménagés par les traités soient... rapidement recadrés pour qu'il n'y ait pas de problème. Ceux des autres pays donnent toujours l'impression de pouvoir plus ou moins faire ce qu'ils veulent à quelques mouvements près, mais les autorités n'osent que rarement lever le ton contre leurs débordements. Il y a bien quelques protestations qui se font entendre par-ci par-là, mais sans plus.

Torricelli ne continua pas. Peut être avait-elle épuisé les tendances qui lui venaient à l'esprit. Peut être qu'elle attendait que l'autre finisse de mastiquer sa pâtisserie avant de rependre. Elle n'était pas pressée.

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