Revenir en hautAller en bas
Chroniques d'Irydaë
Bonjour, et bienvenue sur les Chroniques d'Irydaë. Déjà inscrit ? N'attends plus, et connecte-toi dès maintenant en cliquant sur le bouton "Connexion" ci-dessous !

Vous êtes nouveaux, que ce soit sur ce forum ou dans le monde du RPG ? Le choix d'un forum sur lequel vous pourrez vous épanouir n'est pas anodin, et il vaut mieux pour cela connaître l'univers dans lequel vous vous trouvez ! Nous avons pensé à vous, en vous préparant un guide qui vous permettra de découvrir pas à pas le monde des Chroniques d'Irydaë.

Si malgré cela, des doutes subsistent, n'hésitez pas à adresser vos questions aux Administrateurs.

En vous souhaitant une agréable visite !
Chroniques d'Irydaë
Bonjour, et bienvenue sur les Chroniques d'Irydaë. Déjà inscrit ? N'attends plus, et connecte-toi dès maintenant en cliquant sur le bouton "Connexion" ci-dessous !

Vous êtes nouveaux, que ce soit sur ce forum ou dans le monde du RPG ? Le choix d'un forum sur lequel vous pourrez vous épanouir n'est pas anodin, et il vaut mieux pour cela connaître l'univers dans lequel vous vous trouvez ! Nous avons pensé à vous, en vous préparant un guide qui vous permettra de découvrir pas à pas le monde des Chroniques d'Irydaë.

Si malgré cela, des doutes subsistent, n'hésitez pas à adresser vos questions aux Administrateurs.

En vous souhaitant une agréable visite !
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €




 :: Les terres d'Irydaë :: Daënastre :: Le Tyorum
Page 1 sur 1


 La sauveuse sauvée

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
La sauveuse sauvée Empty
La sauveuse sauvée EmptyDim 4 Mar - 16:05
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2

  • Il y avait maintenant plusieurs jours que le Géant du Froid faisait de nombreux allés et venus entre le navire, les quais et l’Alizée, ce pub tenu par Kelmina aux cheveux noirs de jais. Cette douce tenancière et le rustre géant entretenaient une relation des plus fusionnelle qu’ils consommaient à l’envie lorsque la lune trônait haut dans le ciel. Et ce soir comme pour les autres soirs, après son dur labeur qu’il effectuait sans rechigner au nom des pirates, le géant prenait la route de l’Alizée. Ce pub était aussi doux que son nom.

    Le géant déambulait dans les rues des quartiers qui menaient au pub tant nommé passant à côtés des quelques noctambules qui, depuis plusieurs jours déjà étaient habitués à sa présence. Enfin, pour ceux qui déambulaient la nuit. Souvent ces visages étaient sombres et durs, sournois et futés. Si le port était bien fréquenté la journée et doux à vivre au soir et au matin, ce n’était plus le cas lorsque la nuit tombait. Ceux qui hantaient maintenant les rues et ruelles de Skingrad étaient tout sauf fréquentables. Aussi le géant se tenait-il sur ses gardes.

    Une rue à droite, puis la deuxième sur la gauche et on continu tout droit et voilà que se dessinait au loin l’Alizée. Tous feux éteints, les quelques dernières lueurs de bougies camouflées derrière les rideaux d’un rouge profond, tandis que par moment une ombre dansait derrière eux. Kelmina. C’était elle. Le géant reconnaissait les vagues formées par la chevelure ondulée de la douce tenancière lorsqu’elle passait suffisamment prêt des fenêtres pour que l’ombre soit grande et distincte.

    Eylohr pressa alors quelque peu le pas, mais se ravisa rapidement lorsqu’il entendit des bruits provenir des environs. Le tempérament inquisiteur du géant se réveilla soudainement. Il prit place dans l’ombre, contre un mur que les ténèbres avaient avalés et où il s’employa à disparaitre. Il vit alors la raison des bruits de pas et de sa disparition soudaine. Des noctambules qui passaient par là. Rien de grave, rien d’inquiétant. Ils ne portaient ni armes, ni armures, enfin rien de visible en tout cas.

    Le géant attendit quelques temps que les badauds aient disparus au détour d’une des nombreuses ruelles pour reprendre son chemin vers le pub tant convoité. Il s’approcha alors lentement du parvis, épiant les moindres mouvements alentours, faisant attention au moindre bruit qui pourrait alerter une présence suspecte. Alors il porta son poing gigantesque vers la porte et hésita. Il hésita longuement, comme presque à chaque fois qu’il approchait de l’antre de la douce aux cheveux de jais.

    Il se remémorait la douce femme qu’il avait connu par le passé et qu’il avait perdu dans les froides contrées de Khashin. Cette femme qui avait su, par sa simple beauté, et par sa grande douceur, anéantir les défenses qui entouraient le cœur glacial du géant. Et quelles furent les conséquences ? A chaque fois que le géant se trouvait en présence d’une femme qui ressemblait à celle qui fut la raison du chavirement de son cœur, le colosse au cœur de glace devenait aussi perdu qu’un chaton dont la mère eut été cruellement tuée. Il ne pouvait rien faire contre elle, et toutes ses défenses s’écroulaient irrémédiablement. Cela n’était qu’une question de temps.

    Il était là, devant la porte, le poing levé près à frapper et se tourmentait de milles et unes pensées, de milles et uns songes qui tous lui rappelaient combien il fut faible par le passé, et combien celui avait failli lui couter. En son cœur, il brulait d’une envie grandissante de la revoir et de partager du temps avec elle. Le temps dans ses bras et dans son lit était aussi enivrant que le plus puissant des alcools. Mais les craintes étaient toujours là et elles ne disparaitraient jamais.

    Eylohr redoutait plus que tout d’être à nouveau affaibli par une femme. S’il ne craignait ni la mort, ni les blessures sa seule faiblesse c’était le cœur. Comme beaucoup d’hommes me direz-vous. Aussi s’employait-il à rester loin des femmes, surtout celles qui ne se faisaient pas payer d’or et d’argent, mais de sentiments et de temps.

    Mais elle commençait à lui manquer. Il avait envie de passer ses mains dans sa douce chevelure noire, de passer ses mains sur ses formes voluptueuses et de dévorer ses lèvres sucrées. Alors, il prit une inspiration, il toqua trois fois, laissa une pause, et toqua deux coups sourds et espacés, afin de lui indiquer sa présence derrière la porte. Il attendait. Allait-elle ouvrir, ou serait-ce elle qui mettrait fin à cette tourmente…

Invité
avatar
La sauveuse sauvée Empty
La sauveuse sauvée EmptyDim 4 Mar - 18:17
Depuis bien des jours, les soirées de la noiraude étaient devenus des plus intenses, des plus délectables, tandis que les visites d'un géant du nord ne la laissaient, elle, pas de glace. C'est comme si à chaque fois qu'elle le voyait, le monde autour d'elle semblait moins pourris, moins gris et ennuyant, et puis à chaque fois qu'il s'en allait, elle ressentait ce manque dans ses longues journées, comme irrémédiablement attiré à lui. Elle qui ne s'attachait que rarement, avait le plus grand défaut de s'attacher avec son cœur aux seuls êtres qu'elle appréciait. Ces personnes devenaient une part d'elle, une faiblesse certaine mais une source de douceur infinie qui faisait naitre une forme de bonheur dont elle n'avait pas l'habitude.

Elle ne s'investissait alors que rarement dans ce jeu qu'elle appelait l'Amour, appréciant se faire désirer, mais fuyant au premier risque de tomber dans ce piège. Si elle savait jouer de ses charmes c'est qu'elle avait apprit à ne pas s'attacher, mais elle était certainement tombé dans son propre piège. La montagne qui avait su capturer une part d'elle, avait un pouvoir certain sur la jeune femme mais étrangement, il n'en profitait pas, du moins pas plus que ce qu'elle lui offrait déjà généreusement...

Tandis qu'elle s'attardait à ses rangements habituelles, la barmaid avait fermé les grands rideaux de tissus rouge, pour couvrir les baies vitrés, ne laissant alors que danser son ombre derrière ceux ci. Son corps s'était mit à battre un peu plus rapidement, nouant une forme d'impatience au creux de son ventre dès le moment où il avait été l'heure de fermer le Pub. Comme chaque soir elle se demandait alors si il viendrait à nouveau, ou si il s'était lassé d'elle, quittant alors la ville sans échanger plus de mots. Cette idée faisait notre une colère et une sorte de jalousie inexpliquée, mais qui s'emparait d'elle comme une ombre malsaine.  Puis tout s'apaisait quand elle repensait aux mains du géant parcourir ses courbes, ses lèvres flirtant contre les siennes avec délicatesse.

Elle souriant légèrement, son regard se posant alors sur la caisse qu'elle avait caché derrière son comptoir, une espèce de présent pour celui qui faisait battre son cœur et vibrer son corps. Les informations qu'elle lui avait donné aurait pu être de grande utilité, si les deux zigotos dont elle avait entendu parlé avaient daigné accepter de rencontrer la montagne. Cependant, ils n'avaient pas donné suite à cette demande et la noiraude s'était alors débrouillé pour mettre  la main sur une petite parcelle d'une livraison de prothèse magithèque,  directement dédié à l'armée. Quelques uns de ses hommes s'étaient chargés de cette affaire dans la matinée et en avait ramené une caisse, contenant  quelques pièces et des plans détaillés, cependant il n'était pas certain que cela concernerait précisément ce que le géant cherchait, mais ça pourrait le faire avancer en direction de son objectif peut être.

Puis la porte toqua, venant interrompre les pensées de la furie, qui s'empressa de s'y rendre, lâchant alors le balais qu'elle tenait pour venir appuyer sur la poignet. Sa journée n'avait pas été des plus épuisante mais on lisait sur son visage une certaine fatigue, suite à l'arrivé des prothèse magithèques elle avait subit les nausées qui en découlaient toute la journée, mais ce n'était rien à ses yeux, bien que son visage se voyait plus pâle qu'à son habitude. Elle s'était recoiffé d'un geste de la main rapide avant d'ouvrir la porte, se reculant pour laisser entrer la montagne, qu'elle accueillit alors d'un sourire des plus charmeur, son regard cristallin brillant d'une lueur enchanteresse.


"Et moi qui pensais que tu m'avais abandonné..."



Elle lui fit un petit clin d'oeil taquin avant de venir passer ses bras le autour de sa nuque, se mettant sur la pointe des pieds après avoir clos la porte d'un coup de bassin précis. Elle avait attendu de le sentir contre elle toute une journée et ce ne fut que trop long, aussi bien qu'elle avait essayé de ne pas trop montré son engouement, elle ne put s'empêcher de presser son corps contre le sien, le dévorant de son regard de cristal...


Dernière édition par Kelmina Dirhaël le Dim 4 Mar - 20:30, édité 1 fois

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
La sauveuse sauvée Empty
La sauveuse sauvée EmptyDim 4 Mar - 20:00
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2

  • La porte s’ouvrit rapidement après qu’Eylohr eut toqué selon le code mit en place lors de précédentes visites. Alors qu’il fut quelque peu surpris de cette rapidité, il le fut d’autant plus par le teint pâle et blême de la donzelle. Alors qu’elle l’invita à entrer, le géant profita de la différence de niveau pour regarder plus précisément le visage pâle de cette douce Kelmina, tandis qu’il tournait la tête un peu plus au fur et à mesure qu’il entrait dans sa demeure et qu’il dépassait la belle.

    Il s’était totalement retourné vers elle lorsqu’il vit la douce refermer la porte d’un coup de bassin habile avant de passer ses doigts fins dans la nuque du colosse. Elle était sur la pointe des pieds, et lorsque le colosse se redressa, elle était presque pendue à son cou. Eylohr s’empressa de câliner la douce femme aux cheveux noirs de jais, qu’il étreignit fermement au creux de ses larges bras.

    - Pourquoi qu’tu croirais ça ? Demanda sèchement Eylohr alors qu’il éloigna sa tête pour la regarder plus distinctement. T’es pâlotte féline, qu’qu’chose qui va pas ?


    Il s’inquiétait réellement pour elle, tant la pâleur de son visage l’avait choqué en entrant, elle qui, d’habitude, témoignait d’un léger bronzage qui lui allait si bien. Etait-elle malade ? Avait-elle subi quelconques affronts qui l’avaient blessé en son cœur ? Avait-elle peur de ne plus le revoir ? Avait-elle reçu des menaces ? Où est-ce que l’informatrice avait eu de quelconques informations qui justifiaient cette sorte de peur ?

    Après avoir posé ses questions, le géant gratifia la tenancière d’un baiser fougueux tout en lui prenant les joues de ses deux grandes mains, qu’il passa ensuite doucement contre sa joue.

    - T’es aussi froide qu’le Nord d’où j’viens Lui dit-il en enlevant sa dernière main de sa joue.

    Il s’empressa ensuite de laisser dans un coin du pub, sur une banquette et plusieurs fauteuils, sa grande et lourde hache, son épée, ses revolvers et son fusil, ne gardant que son grand couteau à la cheville. Il s’empressa également de rejoindre un canapé des plus confortables, de soie et de fourrure sur lequel posa son imposant séant, étendant ses jambes sur la table qui était devant.

    - Ta un verre ? Viens m’raconter c’qui va pas.

    Il appuya ses propos en lui faisant un signe de la main lui indiquant le comptoir où se trouvaient certainement les bouteilles qu’il convoitait. Pendant qu’elle s’occuperait d’aller lui récupérer cette boisson alcoolisée qu’il affectionnait tant, le géant sortit d’une des poches de son pantalon une pipe en bois, ainsi qu’une blague à tabac d’où il prit un peu de tabac qu’il bourra de ses gros doigts dans la pipe. Cette pipe avait un long bec en bois dans lequel avaient été incrustés deux fines tiges d’aciers partant du bout du bec jusqu’à la tête, qui était très large. En effet, le géant aimait fumer et, pour ce faire, il fallait que le fourneau de la pipe soit large pour que ses gros doigts puissent y placer et y bourrer le tabac. La tête d’ailleurs, était faite entièrement en acier poli qui resplendissait lorsque la lumière des torches s’y reflétait. Il bourra le tabac, alluma deux allumettes ensembles, et patienta quelques secondes que le feu embrase le tabac. Alors il prit une grande bouffée et laissa s’échapper la fumée dans un nuage épais qui prit sa gracieuse envole comme une douce volute bercée par un souffle tranquille. Cette pipe il l’avait construit lui-même et il en était fier. A vrai dire, il n’était pas peu fier de tout ce qu’il construisait.

    Il était là, tel un pacha, une pipe à tabac dans une main, assis sur un canapé confortable et luxueux, une boisson alcoolisée s’apprêtant à être servie, ses jambes étendues, et une charmante femme qui s’apprêtait à le servir. Le pirate qu’il était fut ravis de cette état de fait. Après tout, c’était aussi cela la liberté.

Invité
avatar
La sauveuse sauvée Empty
La sauveuse sauvée EmptyDim 4 Mar - 20:29
Quand les bras du géant se refermèrent autour de la taille de la noiraude, elle esquissa un sourire plus large, qui venait éclairer son visage pâli par le poison qu'était cette magilithe pour elle. Et puis, elle venait de le saluer d'une remarque presque quand à son léger retard, ce qui le piqua mais répondit rapidement à ses doutes, qui s’effacèrent comme son regard se perdait dans le regard océan du pirate. Elle n'eut pas le temps de répondre à ses questions qu'il vint attraper ses lèvres, dans un baiser ardent, la jeune femme appuyant ses mains par dessus les siennes tout en le prolongeant quelques instant avant de se détacher de lui dans un regard de malice. Elle se dirigeait déjà en direction du comptoir alors qu'il se défaisait de ses affaires, sachant exactement ce qu'il souhaitait à son arrivé. D'un pas félin, faisant danses ses hanches à chaque pas, elle atteignit le comptoir d'où elle servit deux verre de whisky, portant alors le tout en direction du géant du même pas charmeur qui faisait agiter sa silhouette pulpeuses dans quelques courbes enchanteresses.

"J'ai tendance à croire n'importe quoi quand tu n'es pas là..."


Lui lançant un clin d'oeil avant de poser les verres sur la tables à côtés des bottes de sa montagne, la noiraude se redressa en esquissant un petit sourire mesquin, cachant alors sa véritable inquiétude derrière une attitude légère comme à son habitude. Evidemment qu'elle ne pouvait s'empêcher de l'imaginer ne pas revenir, c'était certainement sa manière à elle de lui dire, qu'elle ne pouvait s'imaginer une terre sans le géant. Habituellement elle prenait place sur les genoux de l'homme, préférait être au plus proche de lui que de se contenter de la faible place qu'il laissait sur le canapé des plus confortables.... Canapé qui en avait vu des événements ces derniers temps. Mais cette fois ci, la furie c'était dirigé à nouveau vers son comptoir, poussant alors une caisse jusqu’aux pieds du canapé avant d'y poser son séant dessus, croisant les jambes en observant le barbu.

C'était sa manière à elle d'esquiver la réponse, donner autre chose de plus intéressant à la montagne, elle se contenta alors de répondre vaguement.


"Juste un peu fatiguée, ne t'en fais pas... J'ai une petite livraison rien que pour toi ! J'espère que ça te conviendra. J'me suis dit, à défaut d'pouvoir rencontrer les deux tarés scientifiques, bah j'te ramène un petit truc que tu pourras étudier."

Elle avait fait un léger mouvement de bassin avant de tapoter d'une main sur la caisse, sa tête lui faisant à nouveau un mal de chien, alors qu'elle porta une main vers son visage discrètement. Finalement elle en vint à attraper son verre qu'elle descendit d'une traite, espérant faire passer ses nausées, dans tout les cas, une fois cette caisse emmener loin d'elle, cela ira tous simplement mieux. En attendant elle faisait bonne figure et se relava, lâchant un charmant sourire à l'homme avant de se laisser tomber sur ses genoux pour lui porter son verre entre les mains, passant une caresse le long de sa nuque tout en s'appuyant contre son torse.

"Et puis si ça te plait pas je saurai me rattraper... "


Lui dit elle dans un petit sourire malicieux, son regard se posant sur sa bouche alors qu'elle se mordit un instant la lèvre, mesquine. Son regard dessinait les contour de son visage, une main venant se poser sur sa jouer, qu'elle entreprit de caresser avec douceur. Cela ne faisait pas longtemps qu'ils avaient atteint ce genre de situation, où ils dialoguaient, échangeaient et faisaient preuve d'une certaine douceur l'un envers l'autre. Bien que le côté bestial reprenait souvent le dessus suite aux provocations de la furies... Mais elle ne s'en plaignait pas. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était de se débarrasser de ce truc afin d'emmener son colosse aux regard azur dans une nouvelle nuit de folie.


Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
La sauveuse sauvée Empty
La sauveuse sauvée EmptyLun 5 Mar - 20:45
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2

  • Le géant transformé en pacha profitait alors de ce doux poison dont il aimait s’emplir les poumons, poison qu’il agrémentait à l’envie de grandes gorgées de cet alcool dont il raffolait et que la tenancière avait servie avant même que le colosse n’eut à le demander. Il se délectait aussi bien ce ces breuvages que de la vue qu’offraient les déhanchements de l’amante retrouvée. Eylohr n’avait jamais caché son attirance pour elle, mais il s’évertuait à cacher le degré de cette attirance, et la faiblesse qui en découlait. L’amour, les sentiments sont autant de faiblesses pour les guerriers, aussi valait-il mieux s’en prévenir. Mais le mal, était déjà fait.

    Il ne répondit pas à la phrase tendre et innocente de la noiraude lorsqu’elle avoua l’insécurité qui régnait en son cœur lorsque le géant était absent. C’était bête, mais un moyen de garder une certaine distance.

    En revanche, la curiosité du colosse fut largement sollicitée lorsque la donzelle évoqua une livraison qu’elle avait pour lui. Il déplaça alors son regard lorsqu’elle ramena une grosse caisse en bois et qu’elle l’indiqua d’un geste subtil de la main en évoquant la « surprise ». Et, comme si l’intérêt n’était pas suffisant, elle le gratifia d’une petite annonce aussi coquine qu’alléchante. Oh, mais qu’il soit satisfait ou non, elle passerait la nuit avec lui et les draps s’en souviendraient longtemps.

    - Ah ouai une surprise ? Qu’est-ce tu m’réserve féline ? Demanda-t-il d’un ton quelque peu narquois, tout en laissant sa voix se faire rauque et langoureuse. C’est quoi c’bordel qu’tu m’ramène là ?

    Elle s’était couchée sur lui, utilisant son corps comme une matelas, un lit, une douce alcôve où se blottir au chaud et en sécurité, et il la laissa quelque peu se reposer et se blottir, jusqu’à ce que sa curiosité prenne le dessus. Mais il opta pour la douceur et le colosse souleva la douce pour la posée sur le canapé qu’il quitta tout en tirant une dernière grande taffe sur sa pipe de bois et d’aciers, qu’il garda en ses poumons avant d’expirer, produisant un nuage voluptueux et gracile.

    Il s’avança alors jusqu’à la caisse, l’ouvrit tant bien que mal, et contempla alors la cargaison. Deux prothèses magithèques de bras droit et gauche. Le dispositif était magnifique aux yeux du colosse. Chacun câble, chaque flexible, les réservoirs qui contenaient la précieuse magilithe sous forme liquide, toute cette mécanique extrêmement bien huilée était prodigieuse, aux effets aussi dévastateurs qu’époustouflants.

    Il ne le montrerait pas, ou très peu, mais cette livraison était un pas de plus vers son objectif. Malgré toutes ses pérégrinations, Eylohr n’avait pas réussi à mettre la main sur des prothèses magithèque de cette qualité. La qualité militaire était la meilleure, car les ingénieurs des armées bénéficiaient de structures dotées des dernières technologies, de moyens presque infinis bref, de quoi rendre jaloux le géant et rendre ces prothèses presque inestimables, même aux yeux du barbare du Nord. Intéressé, il en prit une à pleine main, et la sortit de la caisse, la laissant alors à la vue de la magicienne.

    - ça c’est d’la bonne came féline Répondit-il d’une voix rauque et calme. D’la bonne came. Moi j’dis, l’vent tourne.

    Il reposa alors la prothèse, replaça le couvercle et déplaça la caisse jusqu’à un autre canapé d’un coup de pied porté avec force, et il revint aux côtés de la donzelle, replaça alors ses jambes sur la table, reprit sa pipe d’acier et savoura alors la douceur de l’instant couplé à la satisfaction de cette livraison surprise. Dans son esprit, il commençait à penser à ce qui allait se passer dans le futur. Oh, il lui faudrait relever encore bien des défis pour atteindre le but qu’il s’était fixé, mais chaque réussite le rapprochait un peu plus de son but.

    - AAAAAAAH HA ! C’est une journée comme j’les aimes ! Sacrebleu !


Invité
avatar
La sauveuse sauvée Empty
La sauveuse sauvée EmptyJeu 24 Jan - 11:53
C’est engloutie dans les coussins du fauteuil que la belle cachait son malaise derrière un sourire charmeur et une nouvelle cigarette au bec. Se tenant la tête d’une main, ses mirettes aquatiques suivaient les faits et gestes de sa montagne, rassurée de voir que les pièces consignées allaient lui être utiles. Rien n’avait été plus important ces derniers jours que de parvenir à se procurer cette marchandise et le sourire du barbare signait la réussite de ce labeur. Alors qu’il maniait les prothèses avec fascination, le poison sorti de sa caissette, il n’en était que plus toxique et elle vit quelques instants blancs, se demandant si elle n’allait pas rejeter sa dernière bouteille sur la table basse. Tentant de faire passer ses maux, elle se redressa subitement pour rejoindre la porte principale et l’ouvrir, l’air frais venait l’apaiser comme un vent réparateur.

Malgré tout le visage de la belle s’était décoloré un peu plus et bientôt son teint était aussi pâle que ses yeux d’eau. Elle s’adossa au cadre de porte tout en lorgnant sur le barbu qui exprimait sa satisfaction dans une exclamation sincère, ce qui lui décrocha un sourire. Elle appuya sa tête quelques instant contre le bois, fermant les yeux pour reprendre ses esprits et surtout ne pas afficher tant de faiblesse. La furie détestait qu’on ne la prenne pour plus désarmée qu’elle ne l’était, d’autant plus que dans sa manche se cachait toujours une carte, ou plutôt, dans son cas, une dague dans la cuissarde. Alors que la boite s’était refermée, ses nausées l’avaient pour le moment délaissée, mais sa magie n’avait jamais été plus volage. Ces bombes de magilithe avaient un réel effet affaiblissant sur sa constitution.

Un écran de fumée vint s’échapper de ses lèvres voluptueuses et son attention fût soudainement bien différente… Elle put entendre quelques pas s’approcher de l’entrée de son charmant Pub et à une heure aussi tardive, ou matinale pour certain, cela n’avait rien d’anodin. D’autant plus que lui revint en tête quelques chuchotis qui avaient couru entre ses tables durant la semaine, une jeune femme proche de sa description et se faisant visiblement passer pour elle, vendait des informations erronées en pleine rue. Cependant la belle n’avait jamais commercé ses précieuses données hors de ses lieux. Certains clients l’avaient même apostrophé en pleine journée à ce sujet, manquant de simplement ruiner tous le travail qu’elle avait bâti depuis son arrivée. Certaines menaces plus tard, elle avait fini par demander à une connaissance de s’assurer que la pimbêche qui jouait avec son identité, n’ait plus l’occasion de le faire. Au final elle n’en entendu plus parler.

Plus elle se perdait dans ses pensées, moins elle discernait ce qui se passait autour d’elle. Une poignée d’hommes aux visages couverts entourèrent rapidement les lieux à l’extérieur et avant même qu'elle n’ait eu le temps de s’en rendre compte, ils s’étaient approchés de l’entrée dangereusement. Se tournant vers Eylohr, sa main se leva faiblement en sa direction alors qu’elle voulait le prévenir, mais la technologie avait fini par avoir raison d’elle, sa bouche décrit quelques mots silencieux et sa vue se troubla avant qu’elle ne finisse visage dans la poussière devant son propre bar.

Tout avait été minutieusement organisé et le groupe d’inconnu se dirigeait vers le corps de la disciple d’Amisgal dont les vents semblaient l’avoir abandonnée. Trois d’entre eux vinrent se placer à l’entrée pour faire face au molosse, tandis que les deux autres s’enfonçaient déjà dans les ruelles, l’un d’eux un corps sur l’épaule. La chevelure bouclée se balançait au même rythme que sa tête sous les pas pressés des ravisseurs et les trois inconscients comptaient bien simplement s’assurer pouvoir repartir avec le petit bout de femme.

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
La sauveuse sauvée Empty
La sauveuse sauvée EmptyMar 29 Jan - 9:40
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2

  • Il était jouasse le colosse, de pouvoir être si proche de l’obtention presque gratuite de ces bijoux de technologies. Il tirait à l’envie sur sa pipe bourrée d’herbe et de tabac, laissant s’échapper d’immenses panaches de fumées au-dessus de lui alors qu’il s’était de nouveau installé tel un pacha, dans cette suite de canapé qui devenaient soudainement beaucoup plus confortable encore que quelques minutes auparavant. Il ne comprenait encore rien à ces prothèses, rien du tout. Il avait bien vu des plans, il avait vu des artisans, il avait même vu des gens utiliser ce genre de prothèses magithèques, les prousses dont ils étaient capable et l’incroyable mécanique qui était alors à l’œuvre.

    Ses pensées, sa satisfaction assouvie pour la première fois depuis longtemps – autre satisfaction que celle qu’il obtient en se battant et en tuant bien-sûr – il ne fit absolument pas attention au groupe encapuchonné et discret qui venait d’enlever son amante et qui attendaient devant le porche, comme pour retenir éventuellement le colosse s’il décidait de se lancer à la poursuite de la féline aux cheveux sombres. Et si un des gaillards n’avait pas laissé bêtement trainer son pied botté sur le plancher de l’entrée comme s’il s’agissait d’un roc trop lourd pour être porté, nul doute que le géant venu du Nord n’aurait jamais eu l’idée de regarder en arrière, tout habitué qu’il était d’être surpris par son amante du moment.

    Le bruit lourd de la botte sertie d’acier résonna dans la bâtisse et l’esprit du colosse comme le ferais une cloche au son grave, sonnant la fin de l’amusement et le retour à un temps bien plus sombre. Ce bruit était seul, comme un coup de théâtre annonçant un dénouement inattendu. Sans trop d’arrières pensées, mais sans moins de curiosité, il se retourna doucement sur lui-même, portant son alonge sur le dos du canapé, afin de pouvoir retourner le haut de son corps et sa tête vers l’arrière et voir ce qui se tramait là, derrière. Et sa vision lui apporta une dose de satisfaction mêlée de curiosité. Où était la donzelle ? Et c’était qui eux bordel ? Les assaillants étaient habillés sobrement et tout de noir, leurs crânes cachés derrière des bonnets et des capuches alors qu’ils avaient découvert leurs visages, tout heureux qu’ils étaient de se trouver à 3 contre un. Ils étaient si sûrs d’eux qu’ils baissèrent tous leurs masques. Pathétique. Première erreur.
    Le colosse se retourna à nouveau, profitant de l’assise confortable qu’offrait le canapé. Il tira une dernière bouffée sur sa pipe bien fournie, presque déçu de devoir l’abandonner trop tôt. Doucement, il la posa sur la table, et remit tant bien que mal son pantalon tout en restant assis, dans une gestuelle indicible depuis la position des trois corniauds. Eylohr laissa s’échapper un long soupir de déception, et un raclement de gorge rapide, mi-toux, mi éclaircissement, avant de se courber un peu sur lui-même, et de placer ses mains sur ses genoux pour prendre appui. Et là, il se déploya. De toute sa hauteur, il se redressa sur ses jambes, dévoilant sa stature impressionnante et sa musculature imposante. Ses bras étaient aussi larges que la cuisse d’un des assaillants, sa poitrine, aussi saillante qu’une épée, son ventre bien fourni était proportionné à son immensité et ses pognes étaient capables de s’enrouler autour d’un visage pour l’aplatir sans difficulté. Sa longue chevelure descendant jusqu’aux lombaires tranchait avec son crâne rasé sur les côtés. Telle une lame souple, la queue de cheval se déploya en un mouvement bien plus gracieux que ceux de son propriétaire. Imaginez qu’un homme aux allures de taureau se mette face à un enfant. Vous avez le tableau. Eylohr toisait du regard les trois assaillants qui n’imaginaient pas trouver quelqu’un d’aussi imposant ici. Il dépassait de plusieurs dizaines de centimètre le plus grand des trois agresseurs et son poids devait être plus lourd que celui des trois autres réuni. Il se plaça tranquillement face à eux, à environ 2 ou 3 mètres de distance. Etant chez son amante, il avait laissé son attirail plus loin. Ce serait à mains nues donc, à moins qu’il n’attrape une lame ou son couteau de cheville.

    Après un certain temps d’immobilité emprunte de jaugeage et de questionnements, les trois assaillants décidèrent d’attaquer en même temps, afin de maximiser leurs chances. Ils attaquèrent à droite, à gauche et en face. Forcément. Eylohr déplaça ses points d’appui de sorte de rester stable au maximum. Genoux fléchis, il s’attendait à absorber les assauts sans broncher, mais, l’attaque adverse ne fut pas coordonnée. Les deux sur les côtés pensaient profiter de l’angle d’attaque pour porter les premiers coups, lesquels trouvèrent les épaules ou les joues du colosse qui rougirent ensuite sous l’application de leurs pognes. De ses deux mains, Eylohr osa se saisir d’eux, les rapprocha de lui avant d’exercer avec force une maneouvre d’éloignement. Les deux pauvrets furent projetés en arrière et allèrent tantôt s’écraser contre le mur ou le mobilier. Puis, il s’appuya sur sa jambe pivot, tel un ressort prêt à se détendre, et envoya le pied opposé dans le torse de l’assaillant d’en face, avec une telle force que le coup de pied propulsa en arrière la pauvre cible qui décolla du sol, fut projeté, et tomba lourdement dans plusieurs bruits de craquements et gémissements de douleur. Les côtes protégeaient les organes du thorax, mais elles n’étaient pas indestructibles. Avec un peu de chance, un organe interne serait percé, et l’assaillant deviendrait condamné, à une mort lente et douloureuse.

    Mais n’oublions pas les deux autres loustics. Ils se remettaient de la manœuvre de force du colosse, et voulurent reprendre leurs assauts. Le premier, à droite, qui fut arrêté par le bar de la féline, se jeta de nouveau à corps perdu dans l’attaque. Il porta plusieurs coups efficaces à l’abdomen du colosse qui, cette fois, les ressenti plus douloureusement que les premiers coups portés aux épaules. Ni une ni deux, le Khashin saisit l’assaillant par la nuque et le projette par-dessus lui, afin qu’il aille s’écraser plus loin. Les structures de la nuque du pauvre projectile tiendraient-elle ? Rien n’est moins sûr, vu la force avec laquelle il fut soulevé.

    Et vint enfin le dernier, qui avait préalablement traversé la pièce. Le colosse ne lui laissa pas entièrement le temps de se relever. Il se jeta sur lui, lui écrasa les attributs virils d’un grand coup de pied, et se plaça en trépied au-dessus de lui. Les coups de son immense pogne se mirent à pleuvoir. Encore et encore, la grosse main droite d’Eylohr termina d’enfoncer la face du condamné soutenu par la main gauche du Kashin. Le nez fut détruit, la mâchoire disloquée, un œil exorbité. Pour parachever l’œuvre, Eylohr plaça le dos de son supplicié sur son genou et appliqua une énorme force sur le corps qui commençait à se plier dans le mauvais sens jusqu’à-ce qu’un craquement sec mais ô combien horrible se fit entendre, permettant de terminer le pliage. Une poupée de chiffon, pliée dans le mauvais sens, martyrisé.

    Machinalement, le colosse se dirigea vers le second homme qui fut projeté au-dessus de lui tout à l’heure. Il était encore vivant, mais sa nuque avait cédé, le rendant tétraplégique. A lui, il lui réserva sa botte qui écrasa le visage. Et enfin, revint le tour du premier assaillant, qui ne s’était pas remit du coup de pied au thorax. Lui au moins, il pouvait parler.

    - T’es qui ? Où elle est la donzelle ?

    Inutile de dire quoi que ce soit d’autre, il se doutait bien que son seul salut serait de répondre. En espérant que le colosse soit magnanime.

Invité
avatar
La sauveuse sauvée Empty
La sauveuse sauvée EmptySam 2 Fév - 11:40
Alors que l’un des inconscients qui avait osé penser pouvoir faire face à un monstre lâchait son dernier souffle, un moins chanceux écarquillait les yeux qui s’exorbitaient presque sous le poids de la chaussure de Eylohr, le visage déformé autant par le geste que par la peur. La voix vint vibra dans sa tête comme un glas au tintement profond et il se mit à geindre du mieux qu’il ne pouvait, sa voix tremblotante et le souffle lui manquant :

-Pitié ne me tuez pas ! J’ai des enfants, une femme, une mère malade ! Je vous donnerai des irys ! Elle a été emmenée au port ! Dans le dépôt numéro 39, c’est un dépôt de marchandise abandonné ! Laissez-moi vivre.

Bien qu’il venait de dénoncer la totalité de ses compères avec une facilité déconcertante, la culpabilité n’avait pas le temps de naître pour le faiblard qui espérait simplement pourvoir sortir de cette taverne aux airs funeste vivant et en un seul morceau. Ses supplications devenaient alors larmoyantes et son visage bouffis et rouge, une de ses mains sa posant sur la cheville du géant au regard de glace. La taverne avait essuyé de nombreuses altercations mais rarement aussi sanglantes. L’odeur du tabac venait même à s’effacer derrière celle du sang, la mort prenant place lentement derrière les grandes baies vitrées couvertes par les larges paupières de tissus écarlates.

Après quelques minutes de marche le long du canal, les autres marauds étaient parvenus jusqu’au grand port sans aucune embuche. Se refugiant dans le dock avec discrétion, ils ne laissèrent derrière eux que quelques cadavres à leur insu. D’ailleurs, persuadés qu’ils reviendraient tout guillerets, ils se contentèrent d’attacher la My’träne qui émergeait lentement contre une poutre en plein centre de la pièce pour les attendre. Ouvrant doucement les yeux et encore sonnée par l’effet néfaste de la magilithe, la noiraude tentait de revenir à elle et de discerner les derniers évènements.

C’est à l’abris des regards que les clients faussés espéraient se faire justice eux même : une simple vengeance organisée mais aux aboutissements encore incertains. Les lieux avaient été choisis pour le bruit ambiant qui y régnait en permanence et la proximité avec le pub de la belle. Les premiers déchargements et chargements de navires se faisaient autour dans des bruits de chaînes et de métal, dans une nuit encore totale, éclairée par quelques lampadaires. Dans leur boîte de métal privatisée, les deux hommes commençaient à se poser des questions, tandis que l’heure tournait sans le retour de quelques combattants victorieux. La porte de métal s’ouvrit finalement pour faire entrer le plus coriace d’entre eux et visiblement celui qui servait de chef de meute : une montagne à peine plus frêle que celui qui faisait tourner la tête de la furie. Bafouillant quelques excuses pour son retard il toisa du regard la captive dans un sourire carnassier, son regard devenant aussi agressif qu’impatient.


-C’est donc elle qui m’a fait perdre des milliers d’irys… Je vais me faire un plaisir d’écraser son joli minois.

Les yeux encore clos, la noiraude n’avait pas bougé, ne voulant attirer l’attention bien qu’en vain. Réfléchissant encore au meilleur moyen de filer d’ici en vie, la voix du barbare vint la sortir de ses pensées. Sa tête bascula soudainement en arrière sous la poigne impulsive qui venait de tirer sa crinière, se retrouvant nez à nez avec un visage difforme sur lequel elle posa un regard bien trop serein. Non pas qu’elle imaginait pouvoir s’en sortir sans se blesser, mais ses liens venaient de rompre entre ses doigts agiles, sous la coupe de sa dague, tombant au sol derrière elle sans un bruit. Ne pas l’avoir désarmée était la première erreur.

-Parfait tu es réveillée…

Penser qu’ils pourraient agir sans s’attirer d’ennuis, la seconde…

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
La sauveuse sauvée Empty
La sauveuse sauvée EmptyLun 4 Fév - 0:02
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2

  • Le moins que l’ont puisse dire, c’est que le pied du colosse était bien plus large et bien plus grand que visage et la nuque du pauvret qui s’était retrouvé à la merci d’Eylohr, le géant venu du Nord. A cet instant, inutile de dire que le colosse était en position de supériorité et qu’il comptait bien en profiter. Et, quelque part, il aimait réellement cette sensation : le pouvoir, le droit de vie ou de mort sur quelqu’un, la toute-puissance. Il pourrait lui écraser le visage sans sourciller, appuyer sur sa gorge jusqu’à-ce qu’il meurt étouffé, ou user de ses armes destructrices pour réduire au silence ce moins que rien, à tout jamais.

    Mais, a lieu de cela, il tacha de se souvenir des informations divulguées par ce bon à rien trop peureux pour avoir osé tenir tête au colosse ne serait-ce qu’une seule seconde. Ah, il en avait eu du courage, à trois contre un. Là, pas sûr qu’il se soit montré clément ou magnanime face au colosse si lui et ses deux compères avaient pris le dessus sur Eylohr. Si c’était lui qui était à terre, nul doute qu’il n’aurait jamais bénéficié de la clémence de ce trio improbable. Le colosse retira alors son pied de la gorge et du torse du pauvre bougre et fit un petit pas en arrière. Là, il avisa le vermisseau qui s’était tortillé sous sa botte. Pour unique réponse à ses demandes de pitié, il reçu un regard de haine et de condescendance de la part du colosse qui n’eut plus d’autre intérêt que de récupérer ses armes et de partir récupérer sa féline.

    Il reprit sa lame, ses deux revolvers et son fusil à double canon scié, et ouvrit violemment la porte avant de prendre le chemin du quartier ou se trouvait, d’après les informations qu’il venait d’obtenir, le reste du groupe de ravisseur endimanché. Il traversa une rue, puis une autre, surplombant toute cette populace de plusieurs têtes, alors que ceux qui emplissaient les rues à ces heures tardives étaient tout sauf des gens fréquentables. Mais même le plus enhardi des criminels savait qu’il valait mieux s’écarter de la trajectoire du colosse. Il passait dans les rues sans problème, et se trouva rapidement à proximité du dépôt numéro 39.

    Il valait mieux, à partir de ce moment-là, qu’il prenne son temps et fasse quelques repérages. Le plus discrètement possible – autant que sa masse puisse le lui permettre – il s’apprêta à faire le tour du propriétaire, à repérer les issues de secours existantes et les voies de communication, et à laisser trainer ses oreilles un peu partout. Sait-on jamais, peut-être qu’un de ses corniauds mal léché possède une langue bien trop pendue, et qu’il permettrait aux oreilles d’Eylohr de choper quelques informations essentielles sur sa manière de procéder.

Contenu sponsorisé
La sauveuse sauvée Empty
La sauveuse sauvée Empty

Chroniques d'Irydaë :: Les terres d'Irydaë :: Daënastre :: Le Tyorum