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Chroniques d'Irydaë
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 6-pool

Invité
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6-pool EmptyDim 8 Avr - 20:47
-Dis, Ari’… c’est vrai ce qu’on raconte, sur ces monstres ? Qu’ils capturent leurs victimes, les dévorent et se servent de leurs cadavres comme vêtements ?
-Je ne sais pas. Ca a l’air.
-T’as déjà vu des shimeghs ?
-Non. Aucun de vous n’en a vu, je me trompe ?

Tous restèrent silencieux. Dans la dizaine de my’trans qui composaient la petite troupe de guerriers et soldats réunis pour cette chasse, pas un seul n’avait encore eu le malheur de rencontrer ces horreurs débarquées de dieu seul sait où. Enfin, dieu… cet abruti d’Orshin, bien sûr. L’architecte avait une très bonne publicité aux yeux de la majorité des my’trans, et à très juste titre. Sans lui, ils n’existeraient pas, et ne disposeraient pas des matériaux nécessaires à leur vie quotidienne. Armes, protections, outils, moyens de chauffage, vêtements, habitats, remèdes, nourriture et tant d’autres : les nomades de my’tra savaient trouver une utilité à plus de quatre-vingt-dix pourcents de la carcasse de la majorité des créatures qui peuplaient leur continent, et en remerciaient dignement l’architecte. Eux-mêmes n’existeraient pas s’il n’avait pas eu l’idée de concevoir leurs ancêtres. Et ils s’efforçaient de ne pas avoir l’arrogance de penser que les my’trans valaient mieux qu’une autre espèce ; ils se contentaient d’appliquer la loi d’Orshin, ou la loi de la jungle, selon laquelle ses créations formaient une chaîne alimentaire naturelle qui les condamnait à se nourrir les unes des autres pour réguler leurs populations. Il aurait pu les créer sans qu’ils n’aient le besoin de se sustenter pour ne pas trépasser. En fait, il l’avait sûrement fait avant que ses créations ne se rebellent contre lui et tentent de renverser tout le panthéon de la création.

Mais soit. Leurs mesures étaient prises, c’était l’ordre des choses, ils devaient faire avec. Ca n’avait rien à voir.

Par contre, la création d’espèces complètement nuisibles et prédatrices qui n’apportaient strictement rien à leur environnement si ce n’est de le vider de toute vie, ça c’était une connerie. Et pour ça, elle pestait autant après leur créateur que sur l’autre crétin qui avait validé leur existence en leur attribuant leur portion d’essence vitale. Mochlog. Qui devrait s’efforcer d’exercer un minimum d’esprit critique avant de donner vie aux pantins de son frère, vu l’horreur qu’ils traquaient.

Ces shimeghs étaient de pures saloperies, c’était tout ce qu’ils savaient. Une folie malveillante du cosmos qu’ils allaient exterminer jusqu’à ce qu’il n’en reste plus une miette, telle était leur mission. Eux, les guerriers zagashiens. Tous étaient soit soldats, soit guerriers, soit chasseurs, et la majorité relevait d’au moins deux de ces rôles. Tous avaient fait leur preuve et participé à au moins trois grandes chasses, qu’il s’agisse de dragons, de mogoïs ou de kheltegs. Des monstres dangereux dont les my’trans tiraient beaucoup de matériaux très prisés et encore plus utiles, mais qui nécessitaient une organisation et un plan d’attaque qui n’étaient absolument pas pertinents pour traquer des shimeghs, malheureusement. Ils en avaient conscience. Il ne s’agissait pas d’abattre un superprédateur au pouvoir incontesté dans son environnement naturel. Il s’agissait d’affronter une communauté de parasites au sens propre, qui oeuvraient en colonies et frapperaient les maillons les plus faibles de leur chaîne. Peu importe ce qui se passerait, les my’trans avaient reçu l’ordre de ne pas se séparer, ce sous aucun prétexte. Ils n’y dérogeraient pas.

-Et… c’est vrai que la dernière escouade qui est allé là-bas…
-Oui.

Et pourtant, ils se tenaient dans les vastes plaines faîtes d’herbe tendre qui jouxtaient le delta de Shuren, la capitale du pays. Un cadre idyllique dans lequel d’innombrables tribus aimaient séjourner, peu importe qu’elles viennent chercher la proximité du littoral, des rizières, de la capitale ou des forêts, toutes fournies en denrées de tous bords que Dalaï leur offrait par ses cornes d’abondance. Les Nerassa eux-mêmes, la tribu à laquelle le clan des Torricelli appartenait, affectionnaient également cet environnement favorisé au sein du sanctuaire terrestre de Dalaï. Ils s’étaient faits beaucoup d’amis dans la région, et y séjournaient régulièrement à l’occasion des grands travaux saisonniers, qu’il s’agisse d’œuvrer dans les rizières ou de participer aux madragues qui se faisaient à l’occasion des périodes de migration de bonites sur la côte.

Sauf qu’aujourd’hui, ils avaient froid dans le dos : on disait ce qu’on voulait de l’arrogance zagashienne, il s’agissait d’affronter un mal méconnu dont le peu qu’on savait ne donnait pas envie. Un mal qui n’existait pas il y a quelques années de ça, d’ailleurs. Et c’était ce dernier point qui était le plus dérangeant. Orshin n’avait jamais fait ça. Ils ne comprenaient pas.

-Bon. Je crois que nous y sommes, déclara la cheffe du groupe à l’orée de la grande forêt. Juste du repérage aujourd’hui.
-On connait bien le terrain, indiqua une mage en désignant un de ses compagnons. On vient souvent ici.
-Vous nous ferez découvrir. D’abord les abords du bois, puis la colline au nord.
-Ce sont des monstres souterrains. Je pense qu’ils seront dans la colline.
-Sauf que les routes contournent la colline, objecta un autre chasseur, clairement originaire de l’ouest. Et c’est là que les gens sont attaqués.
-On repère tout le terrain, répéta Arianna. Puis on recherche le nid. Puis on… avise. S’il faut que ça nous prenne la semaine pour qu’on rentre finalement les mains vides à Shuren pour demander des renforts, on le fera. Au moins trouver le nid. Pouvoir leur indiquer où envoyer un maître de la glace. Il finira le travail. Enfin, si on est pas d’attaque.

Attaques dans la région. Ca n’était pas la première, cette année. Des escouades comme la leur étaient régulièrement formées, même si c’était toujours extrêmement difficile de tracer ces bestioles. Cette fois, c’était des voyageurs qui avaient été attaqués, mais avaient eu le temps de fuir. L’un d’entre eux était un paranoïaque qui avait déjà failli perdre un bout de bras en se faisant mâcher par un taraikh, et ne dormait plus que d’un sommeil léger lors de ses itinérances. C’est ce qui a sauvé tout son groupe, et leur a permis de fuir pour alerter le village de plus proche. Depuis, les my’trans étaient tout simplement interdit d’accès, et les gharyns locaux avaient exigé que soit formée une troupe pour purger la forêt. Shüren avait rassemblé une petite bande en piochant dans ses effectifs et ceux des nomades passant dans la région.

Et maintenant, ce serait à eux de jouer.



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Invité
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6-pool EmptyLun 25 Juin - 2:53
     Il y a des missions qu’on regrette d’avoir contracté avant même qu’elles n’aient réellement commencé.
     Partir pour Zagash avec toute une bande de mercenaires peu volontaires armés de fusils, donc pas exactement ce qui se fait de plus discret à Mÿ’tra, pour surveiller une implantation artificielle de colonies de prédateurs dangereux et particulièrement nocifs pour leur environnement faisait partie de celles-là.
     A priori, Sakari était en effet la personne idéale pour ce genre de mission. Déjà, elle était quelqu’un de compétent, qui demandait un salaire assez bas, elle était une totale inconnue dans la région, et avait déjà fait l’expérience de ces créatures – pour ne pas dire qu’elle en avait tué une trentaine torse nue avec un couteau et une demi-lance ; longue histoire, impliquant une magicienne caractérielle, un contrat d’apprentissage mutuel et des offrandes en sacrifices humains faites à une divinité occidentale obscure.
     D’autant plus que les conditions d’embauche avaient été plus que suspicieuses, voire inquiétantes, à mesure qu’elle y réfléchissait. Tous ses compagnons avaient été soûlés à mort, avaient signé un contrat à leur insu et s’étaient retrouvés sur un bateau avec une gueule de bois légendaire, et des arrhes que l’étaient tout autant.
     Sakari ne tenait pas l’alcool, et le simple fait de respirer les vapeurs d’un flacon de liqueur d’une brasserie d’Ünellia la rendait toute chose. Il était donc hors de question qu’elle boive la moindre goutte. On l’avait appâté de façon plus subtile. Un homme – mais ce fait seul était discutable – s’était entretenu avec elle par courrier, lui proposant une intéressante somme, en échange de quoi elle allait diriger une mission en plein Mÿ’tra, pour le compte « du gouvernement ». On avait eu vent de ses exploits guerriers contre les shimegs, ainsi que de sa réputation pour le moins controversée en Daënastre. C’était l’occasion de faire une bonne action dont « le gouvernement » se souviendrait.
     Quelle connerie. Il n’y avait pas de gouvernement impliqué, ou alors derrière tellement d’écrans de fumée que remonter la trace jusqu’à lui serait impossible. Très peu de gens devaient savoir, si tant est que qui que ce soit fût au courant, et pas assez pour aider Sakari dans ses troubles avec la justice. Dans les faits comme sur le papier, Sakari travaillait pour un particulier, et seulement un particulier. Elle pourrait avoir du pognon, mais elle devrait s’asseoir sur tout autre type de récompense. L’argent étant ce qui l’intéressait le moins, c’était pour elle une perte de temps plus qu’autre chose.
     Le problème est que le petit monde des mercenaires est en fait assez fermé, et tout le monde se connaît plus ou moins. D’autant plus quand on a commencé sa carrière à Aildor. Trahir son patron – ce qui signifiait qu’on était quelqu’un de versatile, indépendant, polyvalent, motivé, dynamique et entreprenant – était mieux vu encore que de démissionner.

     C’est donc sans aucun enthousiasme que la mercenaire dirigea sa fine équipe à travers les forêts humides de ce pays.
     Elle le détestait déjà. Pour commencer, elle avait dû se séparer de ses manteaux, qui avaient été mis dans une consigne au port de Shüren. Le climat ne s’y prêtait pas. En lieu et place, elle avait une sorte d’imperméable en cuir, un modèle d’homme, très ample, tombant jusqu’aux chevilles, même après qu’elle l’eût raccourci. Il était assez pratique, mais ce n’était vraiment pas son style. Il était d’artisanat local. Ça lui ferait au moins un souvenir.
     La pluie était assez fréquente, dans cette région. C’était tout naturel, car les shimegs appréciaient beaucoup l’humidité. Heureusement pour la santé mentale de son groupe, Sakari savait dormir dans les arbres ; trouver ceux qui avaient de bonnes branches, y monter tout son équipement, s’y attacher avec des cordes et dormir les uns sur les autres pour profiter de la chaleur corporelle. Ils échappaient ainsi aux nuisibles et à la boue, tout en restant à l’abri des précipitations. Sakari n’était pourtant pas faite pour la pluie, mais pour la neige. Ça n’avait rien à voir.

     Pendant les débuts, sa mission se déroula assez bien. Elle et les siens, une dizaine de mercenaires de tout horizon, portant des armes à poudre, et des arcs suite à l’insistance de Sakari, devaient surveiller le développement de cinq colonies souterraines. Ils devaient veiller à ce qu’aucun chasseur ne les perturbe, ni aucune bête soucieuse du maintien de son territoire. Comment les œufs de ces immondices avaient été placés là, ce n’était pas une préoccupation de la bande.
     Leur quotidien était réglé sur celui des shimegs ; créatures nocturnes. De jour, la bande, divisée en petits groupes de trois, tuait et blessait des animaux qu’elle transportait à proximité des nids. Lorsque le Soleil déclinait, et que les shimegs partaient en chasse, ils devaient fuir la région le plus vite possible. Quand la nuit était tombée, ils se réunissaient en un seul groupe, et inspectaient chaque nid un par un, avec une extrême précaution, car ces monstres étaient toujours de sortie, quoique moins vivaces. Ils étaient alors recouverts de terre et de branchages, pour masquer leur odeur et leur apparence. Quelques prédateurs en maraude étaient éliminés.
     Au départ, pour chaque nid, une reine et une dizaine de spécimens adultes avaient été disposés, ainsi qu’un grand nombre de larves. Le rôle des chasseurs avait été de faciliter la vie des premiers spécimens, en blessant ou tuant des animaux locaux, jamais rencontrés par les shimegs, afin qu’ils puissent être repérés aisément et récupérés jusqu’aux nids. Ils servaient alors d’hôtes ou de nourriture. Très vite, les larves grandirent et dévorèrent leurs hôtes. On voyait les premières sortir. des abris. D’ici deux ou trois jours, estimait Sakari, ils seraient durablement implantés. Les nouveaux spécimens étaient très nombreux, car ces forêts étaient giboyeuses et riches. Ils seraient en outre parfaitement adaptés à leur nouvel environnement. L’infestation ne ferait que grandir de façon exponentielle. Nul doute qu’à partir de là, si les Mÿ’trans devaient réagir, ils devraient monopoliser un très grand nombre de ressources, et essuierait beaucoup de pertes, sans réussir à exterminer totalement l’espèce. S’ils échouaient, les dégâts à cette biosphère vierge de ce type de prédateur et donc sans défense adaptée serait immenses, et les pertes humaines conséquentes.
     C’était donc maintenant ou jamais qu’il fallait faire du bon boulot, si on voulait vraiment avoir ce massacre sur la conscience. Sakari, soyons clairs, ne le voulait pas, mais elle ne pouvait pas tuer quatorze personnes, puis plus d’une cinquantaine de spécimens aisément. Elle abordait sa situation avec plus de fatalisme qu’autre chose.
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