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 :: Les terres d'Irydaë :: Au-delà du monde :: Lieux spéciaux
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 Le bal de la confusion

Ingrid & Sigurd
Ingrid & Sigurd
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Le bal de la confusion EmptySam 28 Avr - 10:42
Irys : 754856
Une soirée digne de l’oubli qui offre la possibilité de se fondre dans la masse en mettant de côté tous les tracas de la vie quotidienne, de mettre en suspens les projets encombrants. Plus rien n’a d’importance et certainement pas qui vous êtes. Vous l’entendez aux rires légers, aux discussions anodines et à la musique qui change selon les endroits de la pièce, de la cornemuse, au violon, au piano, à la flûte, à la viole, à un mélange de différents instruments, un peu comme par magie. Il n’y a pas de malaise ici. Pas de question d’où viennent les gens, de My’tra, de Daenastre ou encore des cités États pérégrines. Qu’importe, il n’y a pas de limite de ce genre. Ça n’a pas de sens ici, où que soit cet ici. Vous avez de la chance d’être là même si vous ne vous rappelez aucunement d’être venu. Les autres semblent être présents depuis bien plus longtemps que vous, en tout cas tous portent un masque, aucun de semblable, tout comme leurs habits. Vous être presque comme un intrus, là, debout, sans ce lien que tous ont. Mais ça ne dure pas. Un étrange papillon s’approche de vous et vous tend le vôtre.

Tout le monde doit en porter un.

Elle ne le dit pas cependant : le message est clair et sans appel. Dès que vous avez pris l’objet en main, elle disparaît de nouveau, se fondant dans la masse. Vous ne pouvez pas la suivre des yeux dans ce tourbillon de personnages tous différents, tous hauts en couleur. La solitude s’empare de nouveau de vous. Rien n’est plus facile que la délaisser : attrapez un verre à un des innombrables buffets longeant la salle d’un côté comme de l’autre. Lancez vous dans la danse ou venez vous posez à côté d’une discussion. Vous pouvez même vous installer au-dessus tout ce beau monde, il suffit d’emprunter ce petit escalier sur la droite pour rejoindre le balcon intérieur.

Bien sûr, il y a la possibilité de rejeter tout cela en bloc, de refuser cette comédie à laquelle on vous force à participer. Vous pouvez essayer de fuir, de rebrousser chemin. De passer de nouveau par ces immenses doubles portes qui se trouvent dans votre dos. D’ailleurs c’est la seule ouverture visible si ça vous intéresse, que vous prenez la peine d’observer. Les murs sont couverts de long draps flavescents. Même le balcon qui surplombe la salle en face de vous à son mur paré du même drap. Alors descendre ses vastes marches ou partir vers l’inconnu. Laisserez vous le flou encadrant cette situation vous empêcher de vous amuser ?! Est-ce même possible d’être aussi rabat-joie...

La dame papillon:
Indications:


Dernière édition par Ingrid & Sigurd le Sam 28 Avr - 22:01, édité 1 fois

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Le bal de la confusion EmptySam 28 Avr - 14:07
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
~
En tant que :
~


Des portes démesurément grandes, une salle toute aussi majestueuse, étrange endroit que celui-ci, dans lequel l'ingénieuse mécanicienne s'était retrouvée. Elle n'avait en mémoire ni voiture, ni train ou quelconque trajet qui l'a entraînée dans ce bal dont elle ne connaissait même pas le bon hôte. L'ambiance est certes charmante, mais il y a cette incertitude, non pas un malaise, mais plus un certain doute causé par cette dame papillon au masque plus extravagant que toute robe de mariée ou autre frivolité qu'ont de coutume à porter les dames de la haute bourgeoisie. En la matière, Laura était clairement bien mal placée pour juger de quelconque goût trop ... "onéreux", elle même issue d'une famille aux membres respectés en Alexandria. Enfin, quoi qu'il en était, si l'atmosphère se prêtait aux festivités joyeuses et étreintes d'excitation, la fraîchement arrivée ne s'y était pas encore accoutumée. 

Entre ses doigts encore empreints d'une légère hésitation, ravalée par son assurance certaine, se tenait un masque dont les bords s'ornaient de petites ailes blanches. Le front, quelque peu jauni, se décorait d'une paire de rouages, presque jumeaux, mais différents de leur couleur. Quelques autres engrenages se dispersaient sur les extensions des côtés, se noyant dans les fines plumes factices qui, malgré leur apparence peu naturelle, n'en perdaient aucunement de leur majesté. Tout cela était très surfait, ces ornements et cette couleur peu discrète, mais si le papillon lui avait donné son déguisement ainsi, c'est qu'il devait lui revenir. De toute manière, le masque servait son dessein, dissimuler son visage. Elle n'allait sûrement pas avoir besoin de l'admirer tant qu'il lui ornerait l'arête du nez.

Alors, revêtant son apparat de bal, et renonçant à faire demi-tour au travers des portes grâce à un argument de valeur appelé "alcool", Laura se décida à descendre les marches du haut desquelles elle se sentait bien seule. La foule était à leur pied, pas à leur surmonte. Le papillon s'était perdue dans le reste des invités et même de ses yeux à l'habitude analytique, l'ingénieuse ne put que constater sa disparition complète. Le remplacement du masque, si remplacement il y avait, viendrait plus tard dans la soirée semblait-il. Expirant lourdement, la savante gestionnaire entamait donc son trajet au travers de la salle, s'essayant à se faufiler entre les étrangers qui ne lui inspirent aucune confiance. C'était sans doute une question de verre et de divertissement, la danse, c'était beau, mais franchement, à la longue et sans alcool dans le sang, autant nouer un noeud coulissant et s'y pendre à son bout. 

Fort heureusement, les hôtes savaient parfaitement ce qui ravirait des jeunes dames telles qu'elle, quelle autre explication à la présence des innombrables comptoirs le long des murs ? Ce n'était clairement pas pour lui déplaire, et, sans mensonge, c'était la première chose qui avait faites se distiller ses pupilles. Si le sol dansant était serré par les invités, les tables de service l'étaient bien moins, au grand ravissement de Laura. D'une fine pince de l'index et du pouce, elle souleva un verre par son pied et en apporta le contenu à ses lèvres. Son expression se débrida comme l'on fait descendre des volets, constatant que ce n'était pas avec ce genre de breuvages qu'elle parviendrait à s'élever au stade bien-heureux de l'ivresse. Soupirant, elle s'enfila le reste du verre avant de le reposer sans délicatesse aucune sur le drap qui décidément, n'était pas aussi garni qu'elle ne le pensait.

~ Franchement ... n'y a-t-il donc que de la picole de garnement, ici ? 

Et, non-heureuse des quelques picotements dans son gosier, mais pas dans sa tête, la convive s'en allait longer les tables, à la recherche d'une boisson qui pourrait, peut-être, lui faire apprécier ce bal à sa juste valeur. Et qui sait, peut-être y avait-il un maître des jeux par ici, histoire de passer le temps.

Aspect du masque:

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Le bal de la confusion EmptyDim 29 Avr - 8:46

Le bal de la confusion K18j
Kali Tal'göss

Que fait-elle ici déjà? C'est un peu comme si elle émergeait d'un tunnel particulièrement sombre et qu'elle apparaissait dans la clarté de cette impressionnante sale. Elle dévore de sa curiosité la danse exécutée par nombre de couples à ses pieds, en bas des escaliers. Les tables nappées recouvertes d'alcool et de victuailles sont emplies de promesses. Oui, cette soirée pourrait bien être agréable. Et si des gens peuvent se laisser désarçonner par l'absence de souvenirs récents, Kali, elle, est de celles qui mordent la vie à pleines dents et qui préfèrent se projeter dans l'avenir que dans le passé. Puisque elle est là, autant en profiter.

La splendide rouquine à la cicatrice se trouverait déjà d'ailleurs parmi ces invités étranges si un drôle d'insecte n'était pas venue l'intercepter. Les deux yeux ronds qui la dévisagèrent derrière ce masque firent naître immédiatement une nouvelle forme d'intérêt. Elle se fait d'ailleurs violence pour ne pas l'arracher et découvrir si le visage qui se cache dessous répond aux attentes de son imagination. Mais le papillon fut plus rapide et lui refourgua son propre attirail avant de disparaître comme elle était venue.

« Ben oui hein pourquoi on perdrait du temps à se présenter? Merde, tu parles d'un accueil! »

Elle haussa les épaules et s'empressa de déposer son son visage le masque de loup avant de l'ajuster sur son nez aquilin. Les lieux sont raffinés mais les hôtes, eux, un peu moins visiblement. Les premiers sont loin d'égaler la splendeur de Zagash. Mais les seconds ont visiblement la hardiesse comme point commun avec son peuple. En tout cas ça manque vraiment d'eau, par ici! Et c'est décevant! La rouquine regretta immédiatement cette évidence lorsqu'elle s'en rendit compte. C'est à dire pratiquement tout de suite!

Elle déambula bien vite à travers les couples. Elle les détailla avec l'espoir de trouver un visage familier et une personne susceptible de lui expliquer pourquoi elle est venue ici. Et surtout de la distraire! On ne dirait pas qu'il y a un espace alloué aux jeux de hasards. C'est dommage! Mais rien ne l'empêche d'en organiser un peu plus tard. Danser, c'est sympa. Mais ça provoque rarement de l'agitation susceptible de déboucher sur une vraie bagarre. Ça, c'est distrayant!

« Salut, moi c'est Kali! Vous êtes tous dans mon rêve mais vous pouvez rester squatter! »

Elle se présenta nombre de fois de cette manière et récolta plusieurs réactions différentes. Du désintérêt ou des regards désapprobateurs, par exemple. Mais plus elle y pensa et plus elle se rendit compte que son hypothèse était plausible. Elle pourrait notamment expliquer pourquoi elle n'a pas le moindre souvenir de son arrivée ici. Des fois l'explication la plus bizarre est aussi la plus vraisemblable.

La jeune femme ajusta sa chevelure avant de rejoindre l'un des buffets qu'elle s'employa alors à détailler avec intérêt. Un verre termina bien vite dans sa main et un amuse-gueule, dans sa bouche. C'est alors qu'une voix la tira de son émerveillement. Sa propriétaire semblait quelque peu irritée par l'absence d'une vraie boisson. Hé ho!

« Ben si vous voulez être bourrée plus vite vous avez qu'à vous enfiler plusieurs boissons de garnements à la suite! L'important c'est la quantité, pas la qualité! Hey! »

L'inconnue filait déjà vers d'autres perspectives liquides et Kali se hâta de la rattraper avant de trottiner à ses côtés. Elle apprécia tout de suite le franc parler de cette personne même si elle non plus ne lui évoquait rien. Un point commun, c'est déjà pas mal dans un endroit comme celui-ci.

« On se prend une cuite et on va danser? »

Elle va pas la lâcher, sa nouvelle copine bizarre!


Aspect du masque:

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Le bal de la confusion EmptyLun 30 Avr - 10:41

Le bal de la confusion 351-88

Danaë regarde les gens massés devant elle, et se demande ce qu’elle fait là. Par réflexe, elle porte la main à sa tête pour vérifier qu’elle n’a rien. Il faut que les quelques secondes nécessaires pour palper son scalp passent avant qu’elle ne se rende compte que son bras droit est nu, qu’elle ne porte aucun de ses vêtements actuels. Elle sent pourtant le poids du tissu, et son contact, et sait qu’elle n’est pas dénudée. Elle a déjà fait ces rêves, comme tout le monde.

Rêve ? La pensée se consolide dans son esprit et…

Et une inconnue masquée, à l’air loufoque, lui tend un masque avant de se fondre dans la foule, la laissant seule devant cette immense salle de balle. Quand elle baisse les yeux, elle voit un renard stylisé, une étoffe noire rehaussée de traits en argent. Elle tente de se souvenir si quelque chose mérite la présence d’un renard dans son passé proche, ou si elle y a pensé avant de se coucher mais… rien. Poussée par une compulsion irrationnelle, elle enfile le masque et fait son premier pas.

Elle manque de trébucher et de s’étaler par terre devant tout le monde, mais parvient in extremis à se rattraper en agitant à peine les bras et en se raccrochant à la rampe, puis feint de s’être légèrement précipitée vers la rambarde pour regarder autour. Elle se rappelle qu’elle n’est pas habillée comme d’habitude, au-delà du masque. Ses bras aux muscles légèrement dessinés sont bien nus, mais pas le reste. Elle a une longue robe rouge et noire qui, sans surprise, a de légères touches argentées, comme le masque qu’elle porte maintenant sur le visage.

« Ton sur ton, dans mes rêves, j’ai du goût, se persuade-t-elle. »

Le son de sa voix la rassure, et la présence de la bague de sa mère à son cou également. Même l’onirisme ou le cauchemar lui laissent ça, et si le bijou tombe quasiment dans son décolleté profond, ce qui compte, c’est qu’il soit là. Et, finalement, ce n’est peut-être pas un rêve. Evidemment, elle n’a pas son épée, ni aucune de ses armes. Pour ce qui est de ses capacités, elle ne pense pas encore à vérifier, parce que son souffle est coupé : et si…

Et si ce n’était pas un rêve, ni un cauchemard évidemment, mais plutôt son esprit qui tente de lui faire passer un message ? Elle est soigneuse, herboriste, elle sait bien que les plantes peuvent ouvrir des portes insoupçonnées. Et c’est peut-être une de ces portes qui s’est ouverte, qui la mènera à ses souvenirs perdus… Derrière elle, justement, d’immenses portes fermées, par lesquelles elle est manifestement entrée. Et donc elle pourra sortir ? La tentation est forte d’aller voir, mais elle est trop curieuse, doit absolument savoir.

Elle descend l’escalier avec l’aide de la rampe, car elle n’a pas bien l’habitude des talons de ses chaussures. Danaë est habillée à la mode du bal, et si cela ne fait aucun sens pour le moment, elle en trouvera peut-être un au terme de tout ça. Peut-être même qu’elle trouvera ce qu’elle cherche. Ses yeux scrutent la foule, cherchent la présence de ses parents ou de quiconque qu’elle connaîtrait. Un signe, une aide, quelque chose à quoi se raccrocher, par quoi commencer…

Donc elle se fond dans la masse, comme la jeune femme étrange qui lui a donné son masque. Et elle attrape une flûte de bulles et un petit four, qu’elle grignote du bout des dents, à la recherche d’un goût étrange qui indiquerait quelque chose. Tous les petits groupes discutent entre eux, et elle longe les uns et les autres, écoutant quelques mots sans grand intérêt en espérant capter quelque chose.


Spoiler:

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Le bal de la confusion EmptyDim 6 Mai - 15:36
Un rêve.

Ca devait être un rêve.

Et c’était forcément un rêve.

Il se sentait si bien, mû par une énergie exaltante qui irriguait ses veines mieux que son sang ne l’avait jamais fait. Tout en ce lieu l’enchantait sincèrement. La richesse des étoffes qui habillait l’endroit, les dorures somptueuses qui épousaient l’envergure majestueuse des murs les hébergeant, la musique enivrante qui lui rappelait, avec une tendresse toute nostalgique, sa bien trop brève rencontre avec une spécialiste itinérante de cet art, rencontrée il y a à peine plus d’un an de cela dans un improbable champ de désolation. Une succession d’accords entraînants qu’il n’avait jamais entendus, mais qui lui semblaient pourtant si familiers, l’incitèrent à détailler un instant la foule du regard, comme si Celwyn s’y trouvait et l’attendait pour continuer leur discussion. Il avait bon espoir, si ce n’était elle, de trouver un autre interlocuteur qui saurait étancher sa soif d’échanges en la matière. Aussi entreprit-il de s’avancer dans la foule, pas encore pour rejoindre un cercle de convives qui pourraient l’accueillir, mais en direction d’un des nombreux buffets dressés pour l’occasion. La gourmandise avait toujours toujours été l’un de ses plus grands plaisirs, et qu’il s’agisse de savourer un alcool fin ou un amuse-bouche savamment composé, les denrées qui s’offraient à son regard rivalisaient d’arguments pour attirer d’abord son attention.

Il était vêtu d’un élégant costume de velours rouge carrelé de filins argentés – des fils de platine, qui servaient également à tisser les finitions de la pièce. Le tout taillé à sa mesure pour épouser à merveille sa silhouette déjà avantageuse, ce qui lui conférait une prestance et une assurance qu’on peinerait même à voir dans les plus grands salons mondains d’Alexandria. Des boutons d’or incrustés de diamants et une cravate faîte de soie complétaient sa panoplie, peut être autant que le masque qui lui avait été offert à son arrivée.

Car malgré tous ses somptueux atours, c’était sans aucun doute le masque, qui lui plaisait le plus.

Il portait un crâne noir, ou du moins sur sa face avant, une sculpture faîte de bois et d’ivoire façonnée à la manière d’une calavera pour un résultat saisissant. Aldebarra l’avait longuement contemplé avant de l’enfiler, sentant que c’était la chose à faire – sentant qu’il mourrait d’envie de le faire depuis plus longtemps qu’il ne pouvait l’envisager. Comme s’il en avait toujours eu besoin…  comme s’il n’avait jamais eu besoin que de ça pour se sentir à l’aise, enfin en paix avec lui-même et l’héritage tragique que lui avait légué son père. Son défunt père, qui n’aurait jamais dû voir le jour. Au moins, il avait rectifié le tir en y mettant lui même un terme. Enfin.

Il se sentait si bien… il se sentait capable de tout. Une sensation étrange, qu’il trompa en recentrant son attention sur sa personne.

Il constata alors qu’il portait encore sur lui son talisman, ainsi que, à l’abri des regards sous le revers de sa veste, son pistolet à magilithe tenu dans un holster et un poignard dont il n’avait pas l’habitude. A l’inverse, son poing d’acier l’avait visiblement abandonné. Qu’à cela ne tienne : il imaginait déjà l’effet qu’aurait la lame du poignard dans la gorge d’une des élégantes jeunes femmes qui se tenaient devant lui, lorsqu’il lui déchirerait joyeusement – et rageusement- le tronc à grands coups jubilatoires quand l’occasion se présenterait. Que ce soit au détour d’une discussion consommée dans un boudoir isolé, ou peut être sous le cadre d’un balcon surplombant des jardins aussi majestueux que l’étaient les quartiers du bal…

L’excitation était telle qu’il en vibrait d’allégresse, serrant les poings pour contenir sa joie jusqu’à ce que ses ongles impeccablement coupés ne s’enfoncent dans sa paume en la marquant à vif. Seule la droite, forcément – son bras gauche ayant cédé la place à une prothèse mécanique depuis sa plus tendre enfance. Mais pour sa chair, la sensation qu’il en retenait était… aussi agréable que la caresse d’un mouchoir de soie. Et même son membre de métal lui semblait plus vigoureux qu’à son accoutumée, lui qui s’en servait pourtant avec le même naturel que n’importe quel muscle.

Il se sentait si bien… qu’il comptait bien en profiter.

________________________________________

Le bal de la confusion 32-74

J’ai trouvé un masque qui conviendrait parfaitement à Luciole, je n’en doute pas.

Laura L. Greyson
Laura L. Greyson
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Le bal de la confusion EmptyMar 15 Mai - 15:05
Irys : 564119
Profession : Ingénieure aéronautique
Daënar +3 ~ Ünellia (femme)
Le bal de la confusion ABhYRIw

Vous parlez d'un rêve, Flavien aurait surement plus facilement parler d'un cauchemar. C'est d'ailleurs pour cela qu'il était reste la. Interdit pendant quelques minutes en haut des marche de ce bal beaucoup trop mondain, beaucoup trop humain... Il était certain qu'il n'était pas venu de lui même ici. D'ailleurs ou était passe les autres. Selmac, Hua et Aquila, il ne sentait leurs présences nulle part autour de lui. Et pourtant tout le reste paraissait tellement réel. Mais sans ses compagnons, sans le moindre indice, comment pourrait il être a l'aise devant cette foule de mondains, prêt a s'amuser sans même se demander ce qu'ils font la.

Une femme a la tenue excentrique et indécente s'approche, alors que Flavien est a deux doigts de prendre ses jambes a son cou pour retraverser les immenses portes de bois qu'il est presque certain de ne jamais avoir franchis. Il regarde le papillon avec un mélange de surprise et de perplexité. Mais le masque est beau, joli meli-melo de cuir et d'autres éléments qui ne le rende pas malade au moins. C'est toujours un avantage. Personne ne semblait porter d'arme non plus, mais ça ne le rend pas moins méfiant en réalité.
ϑϑϑϑ Il n'y a rien d'autre ?
Tout ces masques de créatures factices ? Ce serait pour rendre justice a la beauté des  créations d'Orshin pourquoi pas, mais cette mascarade semble une nouvelle fois a tout point centrée sur ces humains un peu trop égoïste pour regarder le monde qui les entoure. Flavien regardait toujours le masque alors que la mystérieuse organisatrice de cette soirée était déjà repartie sans qu'il le remarque. Il releva les yeux avec un soupir perplexe. Il fallait qu'il se mêle a tout ça pour au moins retrouver ses familiers et enfin partir n'est ce pas. Pourquoi pas ?

Il enfile le masque et descend les escaliers, évitant les verres d'alcool ou les petits fours qui ont l'air d'être la seule chose intéressante pour les autres ici. C'est difficile et presque oppressant de se retrouver dans une telle foule alors qu'il a plutôt l'habitude des grands espaces et des créatures bien moins bipèdes. Il tente de se frayer un chemin sans être trop bouscule par les invites. Et puis plus par mimétisme qu'autre chose, il finit par prendre un verre en essayant de trouver quelqu'un susceptible de le renseigner.
ϑϑϑϑ Excusez moi...  Vous savez ou nous sommes... Vous croyez que je peux savoir  le nom de cet endroit ... ?
Il semblait plus que complique d'attirer l'attention de ces gens sur une question sérieuse. Tous semblait vouloir juste s'amuser, s'enivrer, se divertir comme si cela n'avait aucune importance. Comment pouvait il n'avoir aucune idée de ce qu'il faisait la et se réjouir autant. N'avait il personne d'autre, ami, famille ? Familier humain ou non finalement.

Flavien a l'impression de tourner sur lui même plusieurs fois en essayant d'aviser un visage plus amical que les autres. Une tentative plus désespéré que les autres vu le décor et les costumes de chacun. En tout cas, il était maintenant certain que toutes créatures d'Orshin avait été effectivement exclus une invite a la crinière de feu avait beau être passe près de lui en proclamant qu'ils étaient bienvenus dans son rêve... Lui était sur que c'était plus complique et plus inquiétant que cela. Mais bon, il fallait bien commencer quelque part alors ces deux femmes qui avaient l'air moins endormi que les autres... pourquoi pas...
ϑϑϑϑ Excusez-moi, je comprends que l'endroit soit plaisant mais... je pense que ce n'est pas un rêve, je suis très conscient malheureusement. Et mes familiers m'accompagne toujours... dans mes rêves...

Masque:

Ingrid & Sigurd
Ingrid & Sigurd
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Le bal de la confusion EmptyLun 21 Mai - 11:13
Irys : 754856
Les alcools, ce n’est pas ce qui manque. En tout genre et en force variée. Même s’il n’y a pas que ça. Les yeux des deux femmes, comme d’autres avant elles et d’autres après elles indubitablement, ne cherchent que ça. Il n’y a qu’à tendre la main pour voir leur désir comblé. Les cruches comme les verres sont présents en profusion. Personne n’est là pour les servir, mais personne n’est là pour les en empêcher. En fait, personne ne semble particulièrement intéressé par eux, les nouveaux venus, facilement reconnaissable à leur air égaré et aux questions maladroites qu’ils posent. Rien ne permet de dire qu’on les voit, les groupes qui discutent continuent leurs badinages sans s’occuper de ces personnes qui les frôlent ou font traîner leurs oreilles. Pour cause, leur discussion est aussi vide que leurs rires sonnent creux.

« Et alors tu penses que si je dis autre chose à ce moment, Myranda me trouvera drôle ?

-Plus que maintenant. »

Des rires s’échappent parmi le groupe, d'un paon, d'un écureuil, et d'une louve. Et l’homme arborant un masque de cygne ne peut que les regarder mi-gêné, mi-confus.

« Si seulement je pouvais m’en rappeler... »

Non loin, c’est d’autres souvenirs qui sont évoqués, ou ce qui y ressemble. Quand ce ne sont pas des blagues déjà dix fois entendues. Pour le couple, impossible de deviner leur échange, ils se parlent trop bas pour en deviner la teneur. Une impression commune se dégage des groupes, quelque soit leur composition, les gens ont l’air de se connaître. Difficile de dire depuis quand avec une écoute aussi superficielle ou sans même leur parler. Même si le succès n’est pas garanti comme Flavien a pu le constater. Tout comme l’absence de ses compagnons. Aucun animal ne parcourt les lieux. Il n’y a que des humains, petits ou grands. Les plus jeunes accaparent principalement la piste de danse.

Pour l’instant personne ne les aborde, et eux-mêmes ne croisent le regard de personne de connu. Il faut dire que la présence des masques ne facilite pas cette reconnaissance. Difficile de reconnaître une personne dont le visage est au mieux partiellement caché.

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Le bal de la confusion EmptyLun 21 Mai - 12:52
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
D'un bec fin, Laura gouttait chaque alcool, sirotait chaque rebord de verre à la substance assez claire pour la rassurer quant à leur goût. La qualité était un facteur majeur, elle n'aurait su tolérer qu'on lui serve du vinaigre, et sur ce point, la jeune ingénieure n'était en rien désappointée. Mais où étaient donc les whiskys ? Les gins ? Y avait-il donc un boycottage des boissons à plus de 10° par ici ? Si c'était pour se rougir les joues au champagne, elle aurait préféré retourner voir au manoir Strauss. Là-bas au moins, on savait mélanger affaires et amusement, et surtout, on recevait bien les invités. Très bien même ...

Alors que la belle aux traits proportionnellement mesurés à son ingéniosité reposait l'objet d'une énième déception sur la table devant elle, une voix attira son attention, faufilée dans le coin de son oreille qu'elle fut. Détournant le regard sur sa droite, mais sans daigner bouger le torse, elle offrit une expression circonspecte à ce qui semblait être une native de l'Ouest. Le ton faisait foi, tout comme les vêtements. On lui avait donné un masque de loup, c'était d'un ringard, le style animalier était bon pour les my'trans ... au final, cet ornement lui seyait à merveille. Au moins, elle n'avait pas l'air vide comme le reste de l'assemblée, un peu de caractère c'était rafraîchissant. Et avec un peu de chance, on pourrait tirer un semblant de mercenaire hors de cette sauvage.

- Bon plan, tant qu'on respecte l'ordre imposé, je suis partante. 


Avec un fin sourire et une pupille pétillante, Laura saisit le premier verre qui lui vint sous la main et vint en porter les bulles à ses lèvres, vidant le contenu d'un trait. Là où l'incivile avait raison, c'était que même avec des brindilles, il était possible de construire un toit. Alors, avec de petites gorgées, il serait certainement possible de finir avec la tête en bas. Elle jeta le récipient vide, autant de l'alcool que de son usage, l'élégante suivit le comptoir, gardant sa main déposée sur le plan, la faisant glisser sur le bois à mesure qu'elle laissait un regard circulaire choisir l'objet de sa prochaine "dégustation". Cela n'avait rien de gastronomique, un seul soupçon de breuvage avait suffit pour constater de la globale qualité raffinée, bien trop raffinée même, que ce bal masqué pouvait offrir. 

Mais à mieux y regarder ... il subsiste des semblants de bouteille, au milieu des surfaces que les yeux noisettes, pourtant analytiques dans leur substance, n'avaient su relever. En fait, c'était comme si elles étaient apparues à Laura selon son bon désir, n'était-ce pas une merveilleuse coïncidence ? La portée de son bras s'allongea au-dessus d'un verre sans pied qu'elle avait ramené jusqu'à elle, petit récipient qui allait le suivre tout le temps que durerait cette petite réception. Tournant l'étiquette en cherchant une origine de production, la daënare fut ravie de constater que la provenance de cet alcool n'était autre que la sienne. Au final, elle avait certainement sous-estimé les hôtes de ce petit bal, ils savaient gâter leurs invités, ces roublards. 

Sans faire plus de cérémonies, hormis l'habituel avant-goût olfactif du fumet du breuvage, la savante versa du liquide dans le gobelet transparent affecté à tel dessein. Le goût, comme la senteur étaient tout deux d'exquis souvenirs qui remontaient dans l'esprit de la scientifique. Rien n'avait aussi bon goût que ce qui nous conforte, et dans cette mesure, le retour au foyer avait été plus que bienvenue. Enfin, ce n'était pas comme si ça lui manquait tant que ça, mais la brûlure dans la gorge, elle, était devenue plus que le strict nécessaire. Libérant ses lèvres du verre, elle tourna ses yeux clairs dans ceux de la rouquine, ou du moins, ce que les fentes orbitales du masque laissaient entrevoir.

D'une main leste, elle souleva vers elle un soupçon du même alcool dont elle venait de profiter, bien décidée à ce qu'une incivile de l'Ouest ne constate la supériorité gastronomique de l'Est. Et pendant ce temps, si l'humeur de son interlocutrice l'autorisait, elle s'arrangerait certainement pour pouvoir profiter de ses services. Le moment était d'ailleurs certainement plus que venu pour une entrée en matière, une introduction en somme, rien de bien consistant, mais il fallait bien se renseigner.

- Vous m'avez l'air robuste. Vous chassez peut-être ?


L'option de la traque vivrière lui était venue en première, certainement à cause des nombreuses images, faussées ou non, que donnaient Daenastre à leurs congénères pratiquants. Leur niveau de civilisation était plutôt bas, il fallait bien l'avouer, rien de comparable à Alexandria. Aussi, Laura n'avait même pas envisagé seulement une seconde la possibilité que son interlocutrice ne fasse partie de quelque groupe militaire, peut-être une cohorte de mercenaire tout au plus. Mais au final, comme l'argent, ce n'est pas la provenance qui compte, c'est ce qu'on en fait.

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Le bal de la confusion EmptyMer 23 Mai - 8:58

Le bal de la confusion K18j
Kali Tal'göss

Respecter l'ordre imposé? Quelle drôle d'idée! Kali est certaine que cet endroit ne se situe pas à Zagash. L'architecture est trop étrange et les gens trop bizarres pour que ce soit le cas. La placidité ambiante lui fait penser à Kharaal Gazar. Là où les vivants sont trop amorphes pour être véritablement intéressant. Mais heureusement cette femme à la chevelure brune a un certain sens du dialogue. Elle est peut-être un peu trop pompeuse à son goût. À croire que ses rêves refusent de s'embarrasser de nymphes ou d'éphèbes débauchés. C'est regrettable!

Un léger courant d'air lui rappelle néanmoins l'absence de sous-vêtements. Quelque part c'est rassurant de constater que certaines choses semblent immuables. Kali balade encore quelques instants son regard sur tous ces moutons qui se plaisent à l'ignorer. D'ordinaire, on la remarque. Est-ce que sa cicatrice cachée par le masque endort l'intérêt des gens? Elle se dit que ce doit être le cas. C'est tout de même plus plaisant que d'accepter l'idée de se faire snober par les propres produits de son subconscient.

« Respecter l'ordre imposé c'est quand même un peu chiant! »

Quel est l'intérêt d'une telle chose sinon s'ennuyer? Elle n'a pas choisi le contexte de ce rêve mais elle compte bien s'y amuser autant qu'elle le peut avant que le réveil la ramène à la réalité et emporte avec lui les vagues souvenirs qu'elle gardera de cette épopée nocturne. Kali passe sa main devant le regard d'un convive et ne s'étonne même pas de l'absence de réaction. Il faudrait peut-être qu'elle ménage davantage ses efforts en journée. Histoire de ne pas trop claquer son esprit et que ce dernier soit apte à produire des ombres plus réactives.

D'ordinaire la rouquine ne boit guère. Elle n'aime pas que sa perception du monde soit altérée. On ne sait jamais quand un ennemi peut surgir à l'improviste pour tenter de vous tuer. Mais que risque-t-elle ici? Et puis elle ne va tout de même pas laisser une coincée s'amuser et rester bêtement à l'observer. C'est hors de question! Quitte à être bloquée dans ce cauchemarêve, autant en profiter pour faire un peu la fête! La flamboyante zagashienne se retrouve alors bien vite avec un second verre qu'elle boit avec un certain plaisir. Ça ne vaut pas de l'eau, mais c'est pas mal!

« Je chasse plein de trucs ouais! Les glands des Kharaal ou les zoliens par exemple! Et des fois des animaux aussi! J'vous retourne pas la question hein vous avez l'air d'une précieuse un peu! »

Les guerriers se reconnaissent entre eux. C'est comme si un lien les unissait. Kali est pratiquement certaine que cette inconnue qui squatte son rêve fréquente davantage les lieux où l'on boit du thé en racontant des trucs bizarres. C'est peut-être une étrangère! L'accent le laisse supposer en tout cas. Mais Kali n'est pas raciste lorsque elle dort! Elle ne va tout de même pas se prendre la tête avec une femme qui n'existe pas ailleurs que dans sa tête. Ça serait bizarre!

Un mâle finit à son tour par se manifester. La preuve que le rêve contient tout de même certaines personnes capables de s'exprimer et de lui prêter de l'attention. La rouquine l'observe de la tête au pied et s'attarde un instant sur le regard caché derrière le masque. Lui, il lui inspire un peu plus confiance déjà! Même s'il remet en doute la toute puissance de son rêve.

« Vous avez l'impression que vous êtes conscient parce que c'est ce que mon inconscient veut vous faire croire! Et si mon subconscient a laissé Ablette dehors c'est normal que vos familiers soient aussi à l'extérieur! Question de logique! »

Elle tapote sa tempe comme pour dire "hey, y'en a là-dedans!" avant de se fendre d'un splendide sourire dont elle a le secret. Kali termine son verre rapidement et lâche un léger râle digne des légendaires guerriers de Dalaï avant de prendre les mains de l'homme et de la femme pour les entraîner au centre de la piste de danse.

Elle va leur montrer ce que c'est une vraie danse folklorique de Zagash, à tous ces produits de son imagination!

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Le bal de la confusion EmptyLun 18 Juin - 12:35
Le bal de la confusion 351-88
Danaë Kervan

Sa flûte ne désemplit pas. Il faut dire qu’elle ne fait que feindre de boire dedans, et se contente d’y tremper les lèvres. Le piquant et la fraîcheur l’aident à se concentrer, à ne pas se laisser embarquer dans le son de la musique, les pas de danse. A la place, elle marche en tournant la tête autour d’elle. Elle observe à gauche, à droite, plus loin devant, jette également quelques regards à l’étage qui court au-dessus. Ce sera sa prochaine destination si elle ne parvient pas à trouver la moindre piste en bas. Elle se raccroche à la moindre piste de rationnalité : elle cherche une information que son esprit lui cache, donc il paraîtrait logique cela soit en un endroit caché.

Non ?

Si. Si.

Mais d’abord, pour être sûre de ne pas manquer le moindre indice sur son passé, elle observe, elle traque, elle analyse. C’est que, quelque part, elle a l’habitude. Surveiller les réactions des gens, deviner comment ils vont réagir, leur état d’esprit… C’est à la fois partie de son métier d’herbaliste, pour proposer les meilleurs remèdes, anticiper les réactions positives ou négatives à ses décoctions, et de son métier de mercenaire, dans lequel elle doit se méfier du danger, prévenir les réactions violentes et agressives de ses compagnons d’armes ou adversaires.

Mais les masques rendent une grande partie de son entrainement inopérant : les visages sont cachés en partie ou totalement, et elle ne peut pas lire quoi que ce soit en voyant uniquement des yeux dans un trou d’ombre. Il reste bien les attitudes corporelles, mais à moins qu’elles ne soient exagérées, elle ne risque pas de reconnaître quoi que ce soit. Non, ce qu’il lui faut, c’est une solution. Danaë a comme une impression d’urgence qui point au creux de son ventre, celle que si elle rate sa chance, cette dernière manque de ne jamais se représenter.

Est-ce parce qu’elle espère tellement tendre au but qu’elle se met une pression monstre ? Ou est-ce vraiment le cas, un autre message de son subconscient ? Elle a beau essayé d’analyser, elle n’a pas la réponse. Elle sait juste que son cœur bat plus vite, que sa vision s’acère, et qu’elle regarde de plus en plus autour d’elle. Mais à part les petits groupes de discussion, les rires et les éclats de voix, elle ne distingue rien qui sorte de ce qu’elle suppose être un ordinaire de fête noble. Elle descend d’une traite sa flûte éventée, et un serveur lui en tend instantanément une nouvelle, pleine, fine, pétillante.

Un sourire vient spontanément à ses lèvres quand elle se dit que, si ça se trouve, elle doit en fait s’alcooliser à l’excès pour débloquer la situation.

C’est là qu’elle le voit. Il circule entre les groupes, lâche quelques mots rieurs, fait des gestes flatteurs sans être flagorneurs, charme, séduit, s’incline, brille. Les inconnus l’intègrent, échangent, et le regardent repartir le souffle coupé avant de reprendre le fil de leurs discussions respectives. Un organisateur, comme la dame au papillon ? En tout cas, sa manière d’agir tranche nettement avec celles des autres invités. Même son masque est différent, noir, qui recouvre tout son visage.

Alors elle le suit discrètement quelques minutes, feignant de s’intéresser aux petits fours, aux robes. Elle écoute distraitement quelques mots de conversations, sans y prêter attention plus que cela. Si elle parvient maintenant à marcher sans difficulté dans sa robe et ses talons, elle se dit qu’elle devrait commencer à, peut-être, avoir mal aux pieds. Mais ce n’est pas le cas. C’est un rêve, après tout, donc ils doivent avoir été faits sur mesure pour être confortables. Elle se rappelle son idée précédente et descend sa flûte d’une traite.

Elle étouffe un hoquet et le pose sur le plateau du serveur qui semble s’être comme matérialisé à ses côtés et lui en glisse une nouvelle entre les mains.

Le temps de le voir disparaître à nouveau, l’inconnu suspect est debout devant elle, légèrement incliné en avant. Ses yeux brillent sous son masque et il lui saisit vivement la main pour poser ses lèvres quelques millimètres au-dessus, l’autre bras serré dans le dos. Quand il se redresse, il lui adresse un clin d’œil.

« Je n’ai pu m’empêcher de noter que vous étiez toujours présente. »
Ah, elle est vue.
« Il me semble tout naturel que s’il s’agit d’un coup du destin, qui suis-je pour y résister ? Et surtout, pourquoi voudrais-je y résister ? »
Elle a un petit rire nerveux.
« Mais j’en oublie mes manières. Luciole Aldebarra, pour vous servir, et j’y compte bien.
- Danaë Kervan. Un plaisir de vous rencontrer. »

Il est volubile, agréable. Et surtout, différent. Elle ne saurait définir exactement, comme s’il était davantage ancré dans la réalité alors que les autres semblent être des ombres, davantage en lumière. Elle sent qu’elle avance, qu’elle est proche, que c’est une piste. Elle attaque résolument sa troisième flûte en continuant d’échanger avec le dénommé Luciole.

Son nom, d’ailleurs… Une luciole, pour éclairer dans l’obscurité de sa mémoire ? Les signes se multiplient, se corroborent entre eux, et l’inconscient se raccroche toujours à des choses du réel.

Elle est sur la bonne voie, elle le sent, et la boule de nervosité au creux de son ventre est remplacée peu à peu par de l’impatience, de la hâte.

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Le bal de la confusion EmptyJeu 28 Juin - 0:07
Danaë, donc.

Charmant.

Charmante, sans aucun doute possible.

Elle n’avait pas du tout l’air à sa place. Sans doute pas plus que lui, à quelques différences près, et majeures qui plus est. Lui se sentait comme un poisson dans l’eau compte tenu des atours qu’il portait, tandis qu’elle évoluait avec une prudence et une gaucherie qui trahissaient ses penchants habituels. C’était une femme à pantalons et chemises, ça ne faisait aucun doute - aucunement habituée à se mettre en valeur et à faire comme si de rien n’était. Et bien soit, ça ne posait pas de problème. Il n’avait pas besoin de ça, pour pouvoir apprécier une telle compagnie.

L’autre différence, et majeure qui plus est, allait dans le même sens. Aldebarra avait complètement embrassé l’univers festif dans lequel ils se tenaient, pareil à un beau papillon butinant joyeusement un champ de fleurs composé de petits groupes de mondains. Tandis qu’elle observait doucement, timidement, sans oser s’avancer et se joindre à cette masse qui ne lui ressemblait pas.

Forcément, il l’avait vue. Même si elle l’avait vu en premier. Ca s’était joué à peu.

Et les voilà qui étaient maintenant à se promener dans les méandres nébuleux de la salle des spectacles, des réceptions alentours, des boudoirs et buffets agencés dans un ensemble qui leur était encore complètement inconnu. Lui prenant grand plaisir à découvrir ces recoins mystérieux et splendides, et encore davantage à pouvoir partager et transmettre son enthousiasme à l’oreille attentive de Daenae, plus intéressée que ce qu’elle-même aurait cru par ces choses. La diversité et le superbe des recoins qu’ils passaient, l’historique des techniques et des arts employés pour habiller ces belles salles et créer cette ambiance envoutante – il en parlait avec une telle saveur qu’elle ne pouvait que le rejoindre dans son enthousiasme. Mais plus que tout, c’était probablement le fait de se faire guider par un semblable si agréable qui lui plaisait le plus.

Hic.

L’avait peut-être trop bu, également. Elle était plus tenace, d’habitude. Le champagne, une boisson redoutable.

Mais il était là, pour l’aider à se mouvoir malgré ces chaussures aussi peu pratiques, pour la soutenir tandis qu’ils s’aventuraient vers d’autres curiosités, invités par un escalier fait de dalles et de marbre à rejoindre l’inconnu. Escalier circulaire, en témoigne son tournis. Orné de candélabres et d’un long tapis rouge qui lui firent grand effet, et pourtant…

Beaucoup moins que le grand balcon de pierre sur lequel ils débouchèrent au terme de leur ascension. Une vision irréelle, fantastique, merveilleuse.

Ils surplombaient désormais un énorme jardin intérieur, sans doute l’une des nombreuses salles invraisemblables contenues dans ce lieu irréel. Enorme dans le sens qu’elle avait déjà vu des places de village plus petites que ce verger secret. Pas vraiment une roseraie, pas vraiment une serre, même si l’air était plus chaud et humide en ce lieu que dans la réception. Ils pouvaient entendre le bruissement régulier d’un cours d’eau qui ruisselait dans les jardins en contrebas, dans des sillons creusés entre les petites allées qui permettaient aux convives d’évoluer dans cette ambiance agréable et surprenante compte tenu du contexte. Des fontaines se trouvaient ça et là, ornées de sculptures finement ciselées qui auraient eu leur place dans un temple dédié à Dalaï. Et un cortège de fleurs et de fruits s’étendait devant eux, agencés dans un improbable édifice arc en ciel qui tapissait les hauteurs du jardin. Peu importe l’endroit, tout se concurrençait pour capter et retenir l’attention des convives.

Il en allait de même pour la balustrade elle-même, qui n’avait rien à envier aux fontaines et statues situées en deçà. Luciole l’invita d’ailleurs à en détailler certains traits sous un angle spécifique, lui relatant en même temps des détails ennuyeux qu’il présentait malgré tout avec un enthousiasme contagieux. Et tandis qu’elle s’était accroupie pour pouvoir contempler une mosaïque d’ivoire presque cachée au derrière, il lui présenta son bras pour l’aider à se relever.

Ce qu’elle fit en perdant l’équilibre, damnées soient ces chaussures. Et ce champagne. Et ce fichu tournis.

Mais lui la rattrapa, l’empoignant fermement – mais doucement – par le flan, l’autre main sous l’épaule, la ramenant prestement contre lui tout en la soutenant. Délicatement. Comme on l’aurait fait d’une fleur qu’on ne souhaitait abimer. Ce qu’elle n’était pas du tout, même si ce rôle, pour cette fois, lui semblait presque enviable.

Il resta un instant immobile, mais pas fixe : ses yeux pétillant à travers son masque de crane noir, ses doigts encore au contact la jeune femme, jusque-là par le biais d’un motif innocent, mais qui tardaient trop à s’en éloigner pour être encore honnête. Ou troublés ? Il n’en révélait rien.

Mais elle se sentait bien, ça n’en faisait aucun doute. Elle se mit à rêver. Mais c’était déjà un rêve. Alors…

Non.

Luciole se retira, plaisantant galamment en s’excusant pour son manque de rigueur. Il ne souhaitait pas faire ça.

Et Danae s’en retrouva presque à faire la moue, emplie d’une déception qui s’évapora instantanément lorsque, en retour à cette expression, il lui passa une main sur la joue pour la réconforter. Elle se sentit vaciller, complètement transportée par ce contact soudain.

Daenae.

Charmante, se répéta Luciole.

Il ne la tuerait pas, décida-t-il subitement. Trop délicate, sans aucun doute. Ce serait du gâchis. Il pouvait en faire mieux.

Très charmante.

Alors, empli d’une témérité que lui-même ne se soupçonnait pas, il laissa doucement ses longs doigts glisser le long de la joue de la my’tranne, jusqu’à son cou, découvert par la robe somptueuse qu’elle portait en ce jour. Elle en frissonna de contentement, un frisson qui lui fit chaud au cœur et manqua bien de le faire chavirer. Mais que non ; il se devait de rester digne, ce ne serait pas correct. Et sa main remonta jusqu’aux rebords du masque, caressant tendrement le visage de la jeune femme qui se rapprocha de lui.

Et sur un coup de tête, une folle impulsion, un désir dévorant, une rupture urgente, il lui empala le crane. Un soudain coup de poignard qui plongea par-dessous la mâchoire, la tuant sur le coup sans la défigurer. Son visage se tordit dans une expression de douleur horrifiée qui retomba derechef, tandis que sa langue se retrouvait brutalement clouée contre son palais. Et son regard, qui avait fugacement révélé tout un univers de sensations de douleurs indicibles avant de s’éteindre aussi vite – c’était ça qu’il voulait. Un moment fascinant. Un instant presque unique. La lueur dans ses yeux, l’étincelle dans son âme, la puissance de son souffle - il avait pu les voir, les sentir, les capter pour la brève fraction de seconde que ça avait eu lieu. Et maintenant, il la pressait contre lui en l’enlaçant d’un bras dans le dos, tout en continuant de forcer furieusement sur le poignard pour que celui-ci continue de progresser encore un petit peu plus dans les chairs de la my’tranne.

Vide. Faible. Abattue, comme un pantin désarticulé qu’il peinait de plus en plus à maintenir contre lui.

Et pourtant, cette sensation… CES sensations… le couteau qu’il pouvait sentir mordre et plonger dans le corps à la fois frêle et musclé de Danae… c’était ça, qu’il aimait. C’était ça, qui le faisait vibrer, qui chantait dans son sang.

Il voulait forcer plus, aller encore plus loin, déchiqueter davantage.

Et persévéra pendant un bon moment, avant de fatiguer. Alors, il adoucit sa prise, puis tira – plus laborieusement que ce qu’il souhaitait – sa victime jusqu’à un banc de bois, à l’opposé de la balustrade. Il voulait se reposer. C’était vite épuisant.

Au lieu de quoi il siffla d’euphorie et étrangla la gorge souple avec une frénésie renouvelée, à s’en tordre les doigts, à faire brûler ses muscles, à lui rompre la nuque – qui céda finalement. Il ne s’arrêta pas. C’était bien trop puissant. C’était ce qu’il vivait. Il était emporté.

Puis, il la prit par la main, embrassa cette dernière d’un baisemain délicat, l’enlaça à nouveau en prenant place assise, à ses côtés, pour contempler les hautes sphères du jardin et des arbres dont les odeurs suaves se mêlaient à celles bien plus crues de la Mort.

Tout ce sang… c’était comme à chaque fois. Il était tout aussi fasciné de découvrir le volume qui pouvait se déverser d’une blessure qu’à la première fois qu’il avait fait cela. Ca semblait incroyable.

Doucement, doucement, il rapprocha le visage maintenant brinquebalant de Danae contre lui.

ET PLONGEA SON POIGNARD DANS SES FLANCS POUR LES MORDRE, RAVAGER, LES DETRUIRE A SON AISE.

Laura L. Greyson
Laura L. Greyson
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Le bal de la confusion EmptyJeu 5 Juil - 7:24
Irys : 564119
Profession : Ingénieure aéronautique
Daënar +3 ~ Ünellia (femme)
Le bal de la confusion ABhYRIw

Flavien se sentait de moins en moins bien dans ce simulacre de zoo humain. Pour lui quelque chose d'incryoablement malsain se dégageait de cette soit disant fête, soirée, bal… mascarade. Il n'y avait que ce mot en fait, mascarade. Et il fallait qu'il sorte d'ici. Si possible en emmenant ces personnes qui semblaient… à bien y réfléchir les deux femmes qu'il avait fini par aborder ne lui semblait pas moins étrange qu les autres. Bien sur qil ne pouvait pas dire qu'il s'appuyait sur sa longue et durement acquise connqissance du genre humain pour dire cela. Non en fait, tous les humains lui semblait plus ou moins étrange, encore plus celle qui semblait vider tous les verres de la table sans en être affectée mais passons.

Donc ces deux femmes au moins semblaient lucides. Non pas lucides mais… conscientes de sa présence. Et ça, c'était déjà quelque chose absolument; probablement parce qu'il n'avait rien d'autre à quoi se raccrocher. C'était en tout cas, une réaction bien plus probante que ce qu'il avait obtenu dans les autres groupes. Là tout de suite, il était simplement désemparé par la disparition de ses amis. Conrtairement à la rouquine qui n'avait manifestement pas autant d'affection pour son familier que lui, ou d'inquiétude au moins. Bref, elles allaient l'aider d'une façon ou d'une autre. C'était la seule décision qu'il se sentait de prendre, même si son pouvoir de persuasion était certes assez limité.

ϑϑϑϑ Ecoutez… je suis sérieux. Tout ces gens… sont étranges, on doit au moins savoir qui organise tout ça pour… pour avoir de meilleur alcool et à manger ?

OK?
La il pouvait pas faire plus pitoyable comme excuse alors, il allait vraiment falloir qu'elles mordent à l'hameçon. Sinon, il lui faudrait une de ces grosses machines daénars pour creuser plus profond… c'était certain. Bon évidemment, dès qu'il eut fini sa phrase, un de ceux qui semblaient servir tout le monde sur des plateaux au métal chattoyant, venqit près de nous pour nous présenter des espèces de tout petit bout de pain tartiné avec des substances pas toujours indentifiables, des olives ou des bouts de poisson un eu trop rose au goût du my'tran. A part garder tout le plateau de toute façon, il ne voyait pas qui pourrait être rassasié avec ça.

ϑϑϑϑ Euh… non merci.

Il avait repoussé le plateau sans retenir une grimace heureusement dissimulé sous son masque, même si le dégoût devit probablement se ressentir dans sa voix. Le jeune homme haussa cependant des épaules pour signifier qu'il trouverait probablement autre chose pour plaire aux hôtes et s'en alla sans demander son reste. Non mais c'était quoi le problème de cet endroit ?

ϑϑϑϑ On devrait peut être… essayer de retrouver la femme au masque de Papillon qu'est ce que vous en dites ? Celle qui nous a accueillit, elle pourra surement nous en dire plus sur ce que désire votre inconscient dans ce rêve? tenta t il a nouveau assez maladroitement pour être honnête.

La stratégie devait plus être le fort de cette jeune femme que la sienne. C'était évident, mais il se rassurait en se disant que si la guerrière était blessé dans cette entreprise d'enquête, il pourrait au moins la soigner… elle semblait de toute façon capable de faire face à n'importe lequel de ces idiots à l'esprit embrumé par l'alcool et le faste de la foule qui les emportaient, les traînaient et les entraînaient sans qu'il s'en rende compte.

Ingrid & Sigurd
Ingrid & Sigurd
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Le bal de la confusion EmptyLun 1 Oct - 19:11
Irys : 754856
L’homme et la femme sont seuls dans ce jardin intérieur. Personne ne voit ou n’aperçoit l’élan de folie meurtrière de l’anomalie. Et si le sang commence bien par maculer l’étendue verte les entourant autant que les pierres au sol, dès que la main tenant le couteau arrête son mouvement frénétique le sang cesse de couler. Même les gouttes sur la lame ne semblent vouloir tomber comme elles devraient. Tout est figé, pas un souffle d’air ne perturbe cette scène jusqu’à l’explosion du corps en mille papillons bleus. Un tourbillon enveloppe alors le meurtrier avant de le laisser seul sur le banc, le couteau immaculé. Il ne lui reste de cet instant que le souvenir de ses actes tel un songe au réveil qui ne demande qu’à s’évanouir.

Ailleurs, dans la pièce d’arrivée, là où se concentre les gens, rien de cet incident n’a transpiré. Le trio perce la foule sans trop de souci pour trouver une place où danser. Personne ne leur barre réellement la route ou ne leur prête spécialement attention, à eux ou à leurs paroles. Le petit groupe est comme isolé dans cette foule.

À l’entrée de la salle, les mouvements déjà répétés de façon innombrables de fois se poursuivent. Le Papillon Bleu est de nouveau là pour tendre un masque à une « nouvelle » arrivante. Personne ne se rend compte que cette dernière était déjà entrée une première fois il y quelques dizaines de minutes. Même pas l’intéressée. Aucun souvenir de l’acte violent perpétré sur sa personne il y a moins d’une minute par cet inconnu juste rencontré. Elle découvre la salle comme si c’était la première fois.

Une chose change cependant, au lieu de s’évanouir dans la foule, le Papillon se dirige vers les grandes portes et en les ouvrant à peine se glisse derrière, sans un bruit. Ses pas légers commencent à parcourir le même chemin que Luciole et sa compagne plutôt. Très peu de monde croise son chemin et aucune personne ne tente de l’arrêter. Le même faste englobe les couloirs toujours sans aucune fenêtre sur l’extérieur.

HRP:

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Le bal de la confusion EmptySam 6 Oct - 3:38

Les lucioles ne volent pas, et ne brillent pas longtemps. Et elles sont très fragiles.

C'est ce qui lui vint en tête suite à ce surprenant évènement. Mais pour ça, il fallait suivre un cheminement d'idées qu'il eut bien plus vite que personne n'aurait pu à sa place.

Avec la mort et la disparition de Danae, il venait d'obtenir la confirmation de ce que tout dans l'atmosphère et dans son corps bouillonant de bonheur lui chantait déjà : il s'agissait d'un rêve, et forcément d'un rêve. Forcément se mêlait de férocement. La my'tranne ravagée par ses soins n'était peut être plus là, mais le goût, l'odeur et la vision du sang l'excitaient toujours autant qu'un requin qui aurait déchiqueté une carcasse pour se repaître de ses restes. Et ses sens virevoltèrent au même rythme que le flot de ses pensés ; car soudain, le bal tout entier n'avait plus l'air d'être un rêve, mais tout simplement le plus fantastique terrain de jeu dans lequel il lui ait jamais été donné d'évoluer dans toute son existence.

L'idée s'imposa naturelement à son esprit. Il était libre. Il pouvait bien se goinfrer du massacre d'autant de pantins qu'il le souhaitait dans ce grand bac à sable qui s'offrait à lui. Encore que, pantin était un terme cruel pour qualifier le lot de ses victimes potentielles ; pour aussi brefs qu'aient pu être leurs échanges, Danae lui avait dignement prouvé qu'elle était une existence tout à fait digne d'être reconnue comme telle, et prélevée de la même manière.Il avait savouré sa compagnie, et ceci d'autant plus qu'il n'avait cessé de jubiler d'impatience en la guidant vers son lieu de mort.

Et maintenant, il trônait sur le balcon, seul, surplombant le jardin intérieur en lorgnant sur les convives qui se présentaient en contrebas de son promontoire. Pourtant, il n'accorda son attention à aucun d'entre eux - pas un seul, car ce qu'il envisageait maintenant allait au delà de toutes les folies qu'un homme pouvait envisager.

Tuer, il pouvait le faire quand il voulait. Peu importe le contexte, ça n'aurait rien de neuf.

Mais.

Il y avait une chose qu'il n'aurait jamais plus l'occasion de faire où que ce soit d'autre qu'ici. Une idée saugrenue, particulièrement étrange, déplacée, qui ne serait jamais née dans l'esprit de quiconque n'avait pas le goût du sang, le plaisir de trancher chairs et viscères, la pulsion de mutiler au delà de la simple mise à mort. Quelque chose qui s'était tiré spontanément du fin fond de son imagination malade, et qui s'imposa bien plus naturellement que l'idée d'un massacre de masse.

Il trônait sur le balcon, et il se tenait sur la balustrade, assis dessus, son regard tranquillement dirigé vers le sol. Puis vers sa lame. Puis vers ses doigts gantés, et ses jambes, et son ventre.

La folie de Luciole, ce fut de faire goûter à son poignard la seule viande qu'il ne goûterait jamais, la sienne.

Curieusement, lentement, il expérimenta, jouant de sensation en sensations pendant plusieurs minutes jusqu'à ce que... qu'il n'en soit plus en être capable.

Au terme de quoi il chuta lourdement dans les allées vertes, plusieurs étages plus bas, au milieu des convives qui ne purent manquer de sa carcasse malmenée.

Papillons ou lucioles... il s'était vaguement demandé ce qu'il allait devenir, avant de perdre conscience.

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Le bal de la confusion EmptyVen 19 Oct - 15:51

Le bal de la confusion K18j
Kali Tal'göss

De meilleurs alcools? De meilleurs victuailles? Les mots de ce jeune homme charmant font mouche. Kali hésite un bref instant avant de hocher la tête comme pour confirmer la pertinence des propos tenus par cet homme si inquiet pour ses bestioles. Et d'ailleurs elle en vient à se poser une question: pourquoi son subconscient n'a pas fait les choses en grand? Pourquoi n'y-a-t-il pas des danseuses nues un peu partout? Pourquoi y'a-t-il aussi peu d'eau? Pourquoi Dalaï n'est pas là? Et, par tous les poissons de l'océan, pourquoi Ablette doit-elle rester dehors? La monture aimerait probablement goûter à tous ces mets, après tout! Et puis tout le monde semble se foutre complètement de leur présence de toute façon!

La précieuse semble bien décidée à se murer dans le silence. Alors l'homme à la queue de cheval semble à présent de bien meilleur compagnie. D'autant plus qu'il ne semble pas dénué de jugeote! Il a probablement du sang zagashien! Retrouver la femme au masque de papillon? Oui, excellente idée! Peut-être symbolise-t-elle son subconscient? En tout cas c'est probablement la personne la plus à même de leur fournir une explication plus ou moins rationnelle sur les événements. Et puis au moins elle ne les ignore pas, elle!

« On fait ça, ouais! Le temps d'emporter une bouteille et on est partis! »

Ho il ne lui faut guère de temps avant de joindre le geste à la parole. Et c'est donc une bouteille sous le bras, son verre à moitié vide à la main et une succulente pâtisserie dans sa voisine de gauche qu'elle se dirige à présent d'un pas décidé vers dame papillon. Allez savoir comment, elle parvient même à glisser un bras sous celui de son interlocuteur pour l'emporter avec bonhomie dans son sillage.

Sois dit en passant, elle est plutôt jolie! Mais là question n'est pas là! Le fait est que, chemin faisant, elle croise une personne qui vient de pénétrer à nouveau dans les lieux. Sans toutefois se rappeler qu'elle l'avait précédée quelques minutes plus tôt. Mais même si elle l'avait remarqué, s'en serait-elle étonnée? On ne peut pas dire que la logique dirige les choses par ici!

« Hum! C'est vous mon subconscient? Alors j'ai deux-trois petites remarques à vous faire! Déjà, on exige que nos animaux puissent se joindre à la fête! Mon copain en souffre, voyez-vous! Et puis Ablette est presque un humain après tout! »

Enfin non, pas vraiment! Mais c'est un rêve alors on va dire que oui! Et voila! Kali balade un instant le regard sur le corps de cette représentation de ses pensées les plus profondes et intimes, celles cachées derrière le voile de la conscience. Puis elle bombe la poitrine comme pour se donner plus de poids et d'autorité.

« Mais d'abord nous exigeons des explications! C'est quoi ce foutoir, putain? Pourquoi on nous ignore? »

Elle ne prend guère de gants. Mais Kali est ainsi! Fougueuse! Impétueuse! Du genre à croquer la vie à pleines dents, qu'il s'agisse de ses bons ou de ses mauvais aspects! Tout comme elle croque à présent dans les restes de la pâtisserie qu'elle tient encore en main!

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Le bal de la confusion EmptyDim 11 Nov - 22:00
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
Deux possibilités. La première consistait en une amélioration considérable des capacités de tolérance à l'alcool que l'ingénieuse daënar s'était évertuée à entraîner maintes et maintes fois. Comment pourrait-il en être autrement ? Il n'y a d'affaires que là où l'alcool a la valeur du salaire d'un ouvrier. La deuxième, moins aisée à saisir, plus dure encore à s'en convaincre, était liée à l'endroit qu'elle arpentait. Que l'une soit vrai, que l'autre soit fausse ou que les deux soient avérées, le résultat n'en revenait jamais qu'à une conclusion, l'ivresse ne lui viendrait pas en fauchant chaque bouteille de la table, pas plus que l'euphorie. Laura se rendit donc à l'évidence que ses considérables efforts, sa fougue passionnée, son insatiable détermination à vider les verres, plus bon les uns que les autres, s'étaient finalement pliés devant l'évidence même. Tout ce cirque ne la menait nul part, sans même avoir la pitié d'au moins la distraire. 

Mais une Greyson ne se distingue pas de sa valeur à endurer les plus forts tord-boyaux, ou bien d'un talent inné pour sortir des quintes flush au poker. Il y avait là un mystère à élucider, des gens à interroger et un endroit tenant du rêve dont les voies étaient jonchées d'inconnu. La jeune femme était bien consciente que parfois, un cauchemar n'était qu'un cauchemar, tout ne doit pas forcément trouver une explication, à moins que l'illogisme même ne s'en mêle. Tourner le dos aux sciences de l'inconnu n'est que l'art du faible d'esprit, seul l'acier des sens peut désarmer le fer de l'ignorance, aiguiser les yeux, éplucher les bruits alentours, lier causes, conséquences, faits, attacher le tout en un noeud logique indénouable. L'ineffable n'est qu'une énigme à laquelle trop peu de monde a réfléchi pour y apposer une solution. 

Seulement, cet homme, incrusté à leurs côtés et dont le timbre de voix révélait l'un des plus ennuyeux des traits de caractère, l'introversion, n'avait pas tout à fait tort. Ceci était un bal, après tout. Il n'est pas de telles fêtes sans qu'une personne n'en soit à l'origine, elle doutait néanmoins que cette personne-ci ne soit la dame papillon, jamais n'a-t-on vu un hôte jouer aux servants et encore moins distribuer les masques à l'entrée, ceci était le rôle d'une domestique, pas d'un altier caractère. Toutefois, elle savait quelque chose, quel genre de larbin ignore ce qu'il sert ? A moins que ce bal ne soit illégal et que la plus grande discrétion ne soit requise, alors cette bonniche avait des informations à reléguer.

... informations que sa congénère my'tranne avait pour le moins hâte d'assimiler. Elle était plutôt fantasque celle-là, propos nuancé par son enthousiasme abusif et son habileté admirable à optimiser l'espace d'entre ses bras et ses doigts. Elle suivit le duo de choc de loin, le pauvre peu-assuré avait été entraîné par l'intérieur du coude de Kali, d'une pensée aussi moqueuse, qu'ironiquement attendrie, elle sut se persuader qu'ils feraient des merveilles ensemble. Enfin, il s'agissait d'un problème collectif, ici, pas seulement le leur et Laura ne se sentait pas à l'aise de laisser ce genre de demande aux mains de personnes que les moeurs classent dans les "inciviles".

Il ne fallut à vrai dire pas plus d'une phrase pour conforter la daënare dans cette idée, l'idiote en question avait fait une entrée pour le moins fracassante, qui avait brisé autant de codes de courtoisie que de chances à tirer une réponse de la femme-papillon, qui à l'heure du jour, devait la considérer avec autant de pitié que de mépris. Enfin, si la négociation était le faible de ses esprits guerriers, il n'en allait pas de même pour l'une des âmes du trio. Si l'inconnu intrusif, lui, en était muni d'un, il aurait été plus que temps pour le prouver, mais l'ingénieure ne se sentait pas le coeur de lui laisser cette chance, bien qu'il semblait plus réfléchi que l'autre rouquine. Elle dépassa donc le duo, se mettant sur le côté de celle qu'elle présumait être une servante, si elle répondait à Kali, grand bien lui en fasse, tant à la sauvage qu'à elle-même, mais en attendant, Laura voulait un nom, le nom de la personne qui était responsable de cette fête dont elle ne sait rien.

- Excusez-moi, mais n'allons-nous donc pas rencontrer notre hôte ? La moindre des choses serait de remercier celui qui a fait en sorte de tenir ce bal, n'est-il donc pas possible de lui parler ?

Elle arqua un cil interrogateur, à l'affût des émotions qui hanteraient le visage de la domestique. La jeune femme connaissait l'aspect du mensonge, de l'hésitation, tout ce qu'elle espérait désormais, c'était que l'autre ne s'y risque pas. S'ils étaient effectivement coincés dans un rêve, alors la réponse devrait être on ne peut plus implicite, s'il y avait effectivement un responsable, alors les informations viendraient de sa propre bouche à lui.

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